Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Le document de la Congrégation pour l'éducation catholique sur l'idéologie du genre vivement critiqué

    IMPRIMER

    Du blog de Jeanne Smits :

    Critique cinglante du document de la Congrégation pour l’éducation catholique sur l’idéologie du genre par le Pr Gerard van den Aardweg

    La récente publication par la Congrégation pour l’éducation catholique d’un document intitulé “Il les créa homme et femme” ; pour un chemin de dialogue sur la question du “genre” dans l’éducation a suscité quelque enthousiasme du fait d’une certaine critique de l’idéologie du genre qu’on y trouve.

    Ce document non-magistériel, publié le 10 juin, a suscité une vague de protestations dans le monde « LGBT », notamment parce qu’il affirme clairement que les personnes humaines sont soit mâles, soit femelles. D’aucuns accusent le Vatican d’en être resté à « l’âge des ténèbres, faisant la promotion d’un enseignement erroné qui repose sur le mythe, la rumeur et les mensonges ».

    Mais il ne s’agit pas là d’une garantie d’orthodoxie. Le psychiatre néerlandais Gerard van den Aardweg(membre de la nouvelle Académie Jean-Paul II pour la vie humaine et la famille), auteur d’ouvrages sur la tromperie du mariage des couples de même sexe et des revendications du lobby LGBT, estime au contraire que la Congrégation pour l’éducation catholique a publié un texte « idéologique » qui se refuse à rappeler clairement l’enseignement de l’Eglise sur la sexualité et le mariage, n’apportant aucun conseil vraiment utile aux parents catholiques qui ont le devoir d’éduquer leurs enfants aux « vertus nécessaires à la vie chrétienne ».


    Comment « dialoguer », en effet, avec les tenants d’une idéologie aussi radicalement contraire à la vérité que la « théorie » (ou plutôt, l’idéologie) du genre, en opposition frontale avec la doctrine de l’Eglise, cherchant en même temps à pervertir le sens des réalités et les exigences objectives de la loi naturelle ?


    Diane Montagna, correspondante de LifeSiteNews à Rome, a interrogé le Pr van den Aardweg à propos du document. Ça décape… Traduction par mes soins. – J.S.



    Diane Montagna : Dr van den Aardweg, quelle impression générale vous a laissée le nouveau document du Vatican sur la théorie du genre ?

    Gerard van den Aardweg : Il s'agit essentiellement d'un document idéologique. Il n'est pas spécifiquement catholique, en dépit de quelques vœux pieux. Il s'agit essentiellement d'un plaidoyer en faveur d'une sorte d'éducation sexuelle athée, humaniste et socialiste, présentée comme plus ou moins catholique. Il s’extasie sur les avantages d'un modèle social d'éducation sexuelle contrôlé par des « experts professionnels » sur le fondement d'une vision de la sexualité de la part des sciences humaines actuelles qu’il suppose naïvement toujours plus approfondie. Ce document est un exemple du genre de discours illusoire et sentimental sur l'éducation et l'« affectivité » caractéristique de la psychologie humaniste immature et superficielle des années 1960 : la voici élevée au rang de « sagesse supérieure » par une Congrégation du Vatican dont les membres ont cinquante ans de retard. On en revient une nouvelle fois au « dialogue », a l’« écoute », à l’« ouverture ». Mais il n’est pas question d'écouter les enseignements divins de l'Eglise catholique sur la sexualité, le mariage et la famille (car ceux-ci semblent avoir besoin d'une « restructuration »). Enseigner et prêcher ces enseignements à un monde paganisé ne serait pas, semble-t-il, la voie à suivre. Le grand rêve est celui d’une « alliance » avec le néo-paganisme qui caractérise l'idéologie sexuelle, conjugale et familiale de l'ONU et des pays européens anti-chrétiens.

    Lire la suite

  • Binche : l'église du Saint-Sacrement est à vendre pour un euro

    IMPRIMER

    D'après le commentaire envoyé par un de nos lecteurs, l'information reprise ci-dessous serait déjà ancienne même si elle a été diffusée récemment sur C-News...

    Du site de C-News :

    UNE ÉGLISE BELGE À VENDRE POUR UN EURO

    L'église connaîtra dimanche 10 juin sa dernière messe. [capture d'écran Youtube ]

    Huit siècles après sa fondation, l'église du Saint-Sacrement de Binche, en Belgique, vit ses dernières heures comme lieu de culte. Mise en vente un euro, elle pourrait accueillir un hôtel ou des logements, si le propriétaire en a les moyens.

    Dressée en plein coeur de la ville médiévale située à une cinquantaine de kilomètres de Bruxelles, l'église connaîtra dimanche 10 juin sa dernière messe. Une «action de grâce» pour rendre hommage à toutes les communautés religieuses qui s'y sont succédé depuis sa fondation en 1186.

    «L'église a été donnée en 1976 à la paroisse par les soeurs de la congrégation du Très-Saint-Sacrement pour un franc belge symbolique lorsqu'elles ont quitté les lieux. Mais c'était un cadeau empoisonné», a expliqué à l'AFP le dynamique doyen local, Michel Diricq.

    «Sans subsides, une paroisse comme la nôtre n'a pas les moyens de s'occuper de l'électricité, des assurances, de refaire la toiture, les vitraux ou les gouttières. Il faudrait au bas mot 100.000 euros. Nous avons donc décidé de la vendre, même pour un euro», a-t-il ajouté.

    «J'ai pleuré en apprenant la nouvelle, parce que toute ma vie, je suis venue dire ma prière ici», confie Marie-Ange Thauvoye, une fidèle paroissienne de 80 ans.

    «Je n'aimerais pas qu'on en fasse n'importe quoi, mais c'est un voeu pieux. Celui qui l'achètera pourra en faire un dancing et on n'aura rien à dire», regrette, plus fataliste, l'ancien curé des lieux, Jean-Pierre Marcq.

    L'actuel doyen espère lui aussi que le futur propriétaire «en fera bon usage», en précisant avoir déjà reçu des offres pour «toutes sortes de projets», dont des salles de spectacles, une bibliothèque, des lofts ou un hôtel. Il assure qu'il tranchera avant la fin de l'été.

    UN MARCHÉ COUVERT, UN HÔTEL DE LUXE  

    Si le sort de l'église a ému à Binche, son cas est loin d'être unique en Belgique ou en Europe.

    A Bruxelles, l'église Sainte-Catherine, en plein centre-ville, devrait être bientôt transformée en marché couvert, tandis qu'un bar-resto-discothèque branché, inspiré d'un exemple new-yorkais, a vu le jour en 2010 dans une église désaffectée du quartier d'Ixelles.

    Les futurs propriétaires de l'église de Binche pourront aussi s'inspirer d'un exemple venu de Flandre. A Malines, un hôtel cossu s'est ouvert en 2009 dans l'ancien couvent des Frères mineurs.

    «L'objectif, c'était de préserver un patrimoine culturel et religieux. C'est une église néogothique dans laquelle nous avons réussi à intégrer 56 chambres sur cinq étages», explique la gestionnaire du "Martin's Paterhof", Huguette Martin.

    L'église des Frères mineurs étant classée, les autorités belges ont «exigé le maintien notamment de la rosace à l'entrée, qui est absolument somptueuse, ou des vitraux, que nous avons préservés dans chacune des chambres».

    Selon la patronne de l'hôtel, «les anciens paroissiens sont enchantés de pouvoir venir y prendre un café et d'échanger leurs souvenirs de première communion ou de mariage...».

    PAS D'OPPOSITION DE PRINCIPE  

    L'Eglise catholique de Belgique, qui ne souhaite pas dévoiler le nombre d'églises qui pourraient subir le même sort, ne s'oppose pas par principe à leur reconversion.

    «Dans certains quartiers, qui ont par exemple aujourd'hui une majorité de population musulmane, il est assez compréhensible que les églises soient moins fréquentées, donc on va peut-être leur trouver une autre affectation», explique le porte-parole des évêques belges, le père Tomm Scholtes.

    «Si l'on en fait des bibliothèques, je le sens tout à fait bien. Mais une boîte de nuit ou quelque chose de tout à fait lucratif, ce serait moins heureux», ajoute-t-il.

  • Voir ou revoir la messe célébrée à Notre-Dame de Paris le 15 juin

    IMPRIMER

    2019_06_17_11_12_57_Greenshot.png

    et de Samuel Pruvot sur le site de Famille Chrétienne :

    Messe à Notre-Dame de Paris : le symbole d’une Église vivante qui avance parmi les ruines

    messe cathédrale notre-dame de Paris après l'incendie

    Messe célébrée à Notre-Dame de Paris le 15 juin 2019 - ©KTO TV

    Ces images resteront dans les annales. En France, on n’avait jamais vu un archevêque de Paris célébrer dans sa propre cathédrale comme dans un champ de bataille. Un casque blanc sur la tête. Avec aussi le « casque (invisible) du salut » dont parle saint Paul. Il a prié non loin des restes calcinés d’un incendie dont les images ont fait le tour du monde. Les fameuses poutres de l’époque de saint Louis entassées dans un noir amoncellement. Avec au-dessus d’elles un trou béant.

    La date n’était pas choisie au hasard. Dans le calendrier liturgique, la fête de la dédicace d’une cathédrale est une solennité. Elle rappelle le jour où une église, construite par la main des hommes, a été investie par Dieu. Depuis ce jour, la cathédrale a un parfum d’éternité plus fort que les cendres. Notre-Dame est pour toujours l’humble tabernacle d’une gloire indicible.

    ► À LIRE AUSSI : Reconstruction de Notre-Dame : comment l’Église monte la garde

    Mais qu’arrive-t-il quand ce tabernacle brûle et menace de s’effondrer sur lui-même ? Rien, pas même les pires catastrophes, ne peuvent altérer la présence de Dieu au milieu de nous. « La cathédrale est toujours vivante » a rappelé Mgr Michel Aupetit en ouvrant la célébration. Dieu reste à nos côtés au milieu des ruines, au cœur d’un chantier gigantesque. C’est d’ailleurs le sens originel de la fête de la dédicace dans la Bible. C’était en 165 avant notre ère. Juda Maccabée vainqueur des païens vient de reprendre la ville de Jérusalem. Sa première urgence consiste à purifier le Temple et à restaurer le culte.

    Cette messe avec le casque et la mitre est une parabole qui n’échappe pas aux catholiques. Le casque, c’est le symbole d’une Église de France qui ne tient plus vraiment debout. Les sociologues comme Yann Raison du Cleuziou ou Jérôme Fourquet ont dessiné, à grands traits, la possible disparition du catholicisme en France à l’horizon 2050. Ils ont mesuré son recul inédit depuis l’après-guerre. La mitre, c’est le signe d’une autorité apostolique qui ne redoute pas d’avancer au milieu des ruines. Les ruines engendrées par les abus dans l’Église évidemment mais aussi par la perte de ce que l’historien Guillaume Cuchet appelle le sens de l’eschatologie. Oui, les catholiques sont faits pour attendre le retour du Christ dans la gloire. Quand ils s’installent confortablement sur la terre et s’embourgeoisent avec des pensées mondaines, tout s’écroule. Les catholiques, frappés par les rhumatismes de l’âme, ne tiennent plus sur leurs pieds.

    ► À VOIR AUSSI : Vidéo – Suivez en direct sur KTO la première messe dans Notre-Dame de Paris depuis l'incendie

    Ce que Mgr Aupetit a fait aujourd’hui est une leçon magistrale. « Avons-nous honte du Christ et de la foi de nos ancêtres ? » a demandé l’archevêque sans langue de buis. « Peut-on séparer la culture et le culte ? Je le dis avec force : une culture sans culte devient une inculture ! » Et de fustiger « l’ignorance religieuse abyssale de nos contemporains au nom d’une laïcité qui exclut toute dimension religieuse visible. » Il a parlé au-delà du cercle trop étroit des fidèles assidus à la messe dominicale. « La dédicace veut dire consécration au culte divin. La raison profonde pour laquelle Notre-Dame a été construite, c’est pour manifester l’élan de l’homme vers Dieu. » C’est avec raison que l’archevêque de Paris a évoqué « l’enthousiasme des ouvriers » qui s’affairent pour la remettre d’aplomb. Mgr Aupetit a parlé à ces millions de Français émus aux larmes le jour de l'incendie de Notre-Dame. Dans les flammes, ils ont retrouvé confusément leur baptême et ce feu de l’Esprit qui ne s’éteint pas malgré le climat hostile de la sécularisation. Ne croyons pas que Notre-Dame vivra sans les chrétiens. Ne croyons pas aux valeurs chrétiennes qui, sans le Christ, deviennent vite folles, comme le dit le prophète Chesterton. 

    « Cette cathédrale est née de l’espérance chrétienne. Elle a été construite en se projetant sur plusieurs générations, un esprit de communion qui dépasse chacun. Il ne s’agit pas de laisser un nom mais d’œuvre pour le service de tous. C’est le futur qui se construit toujours. » Un futur qui ne peut se bâtir sans la foi : « Il y a une pierre angulaire qui est le Christ. Si nous retirons cette pierre, la cathédrale serait une coquille vide, un corps sans âme. »

    Homélie prononcée par Mgr Michel Aupetit

    Dédicace vient de dédicatio qui signifie consécration. La dédicace est la consécration d’une église au culte divin. Ce que nous célébrons par la dédicace chaque année, c’est la raison profonde pour laquelle la cathédrale Notre-Dame a été édifiée : manifester l’élan de l’homme vers Dieu.

    La cathédrale est née de la foi de nos aïeux. Elle manifeste la confiance en la bonté du Christ, son amour plus fort que la haine, de sa vie plus forte que la mort ainsi que la tendresse de nos parents pour la Vierge Marie, sa mère, qu’il nous a confiée comme son bien le plus précieux juste avant de mourir sur la croix.

    Cette cathédrale est née de l’espérance chrétienne qui perçoit bien au-delà d’une petite vie personnelle centrée sur soi pour entrer dans un projet magnifique au service de tous, en se projetant bien au-delà d’une seule génération.

    Elle est née aussi de la charité, puisque ouverte à tous, elle est le refuge des pauvres et des exclus qui trouvaient là leur protection. D’ailleurs, l’Hôtel-Dieu, qui fût toujours associé à la cathédrale, était le signe de cet accueil inconditionnel des pauvres et des malades.

    Avons-nous honte de la foi de nos ancêtres ? Avons-nous honte du Christ ?
    Oui, cette cathédrale est un lieu de culte, c’est sa finalité propre et unique. Il n’y a pas de touristes à Notre-Dame, car ce terme est souvent péjoratif et ne fait pas droit à ce mystère qui pousse l’humanité à venir chercher un au-delà de soi. Ce bien cultuel, cette richesse spirituelle, ne peuvent être réduits à un bien patrimonial. Cette cathédrale, œuvre commune au service de tous, n’est que le reflet des pierres vivantes que sont tous ceux qui y pénètrent.

    Peut-on vraiment par ignorance ou par idéologie séparer la culture et de culte ? L’étymologie elle-même montre le lien fort qui existe entre les deux. Je le dis avec force : une culture sans culte devient une inculture. Il n’est qu’à voir l’ignorance religieuse abyssale de nos contemporains en raison de l’exclusion de la notion divine et du Nom même de Dieu dans la sphère publique en invoquant une laïcité qui exclut toute dimension spirituelle visible.

    Comme tout édifice, la cathédrale comprend une pierre angulaire qui porte l’ensemble du bâtiment. Cette pierre angulaire, c’est le Christ. Si nous retirions cette pierre, cette cathédrale s’effondrerait. Elle serait une coquille vide, un écrin sans bijou, un squelette sans vie, un corps sans âme.

    La cathédrale est le fruit du génie humain, c’est le chef-d’œuvre de l’homme. La personne humaine est le fruit du génie divin. C’est le chef-d’œuvre de Dieu.
    Quand les deux se rejoignent en la personne de Jésus Christ, vrai Dieu et vrai homme, s’accomplit alors véritablement l’Alliance entre le transcendant et l’immanent (Ciel et terre). C’est ici et maintenant dans cette cathédrale, à chacune de nos eucharisties célébrées, que se réalise cette Alliance, quand la chair du Christ partagée par tous, nous ouvre à la vie éternelle. 
    C’est peu de dire que nous sommes heureux de célébrer cette messe pour rendre à Dieu ce qui est à Dieu et à l’homme sa vocation sublime.

  • Michel Gabriel Raphaël et les Autres; Récits des créatures célestes

    IMPRIMER
     
    Le nouveau livre d’Arnaud Dumouch 
     
    Michel Gabriel Raphaël
    et les Autres
            Récits des créatures célestes 
     
    d'Arnaud DUMOUCH 

    est

    en prévente

    du 6 juin au 18 juin

    Les Frais de port sont offerts

    Qui sont ces anges dont les quatre noms ont été révélé à la foi juive et catholique : Michel, Gabriel, Raphaël et Uriel ?

    A la lumière des écrits de saint Denys, de saint Thomas d'Aquin, et des apports des docteurs contemporains, Arnaud Dumouch raconte ici de manière simple leur nature et leur histoire.

    Après lecture de ce livre, vous ne les prendrez plus pour des chérubins joufflus. Ce sont des ingénieurs et ils ont présidé, mandatés par Dieu, à la structuration de la matière, à l'évolution de la vie. Ils sont aussi des acteurs de notre chemin de purification sur terre.

    Arnaud Dumouch, agrégé en théologie, est le recteur De l'Institut Docteur Angélique, un institut de philosophie et de théologie catholique sur Internet avec plus de 39 000 abonnés.

    ACHETEZ LE LIVRE

    Méditions

    5 place Puvis de Chavannes

    69006 Lyon

    Pour celles ou ceux qui préfèrent un règlement par chèque

    Vous pouvez envoyer votre chèque à l’adresse ci dessus à l’ordre de M+ éditions

    Bien préciser Votre Noms et adresse ainsi que le titre du livre. Vous pouvez également me téléphoner pour d’autres renseignements

    Marc DUTEIL

    Mobile: (0033) 06.78.19.94.04 

  • Liturgie : quel enrichissement mutuel ?

    IMPRIMER

    Aujourd’hui, 16 juin, commençait à Liège la semaine dédiée à l’Eucharistie , préparant la célébration de la Fête-Dieu: les fidèles des deux messes dominicales bien suivies à l’église du Saint-Sacrement y participaient : l’une à 10h00 célébrée selon la forme extraordinaire du rite romain, l’autre à 11h15 selon la forme ordinaire du même rite. Toutes deux  sont chantées en grégorien, avec le même soin porté au respect des normes  prescrites par leurs missels respectifs et pratiquant, l ’une et l’autre, la réception de l’eucharistie par les fidèles agenouillés au même banc de communion pour un public paisible, sans aucun esprit « identitaire » : au point qu’il soit possible de réunir leurs représentants au sein d’un même conseil pastoral autour des trois prêtres desservant cette église, qui sont tous bi-ritualistes.  Enrichissement mutuel ? Un témoignage à mettre au dossier de la réflexion publiée par Christophe Geffroy dans le mensuel « La Nef » du mois de juin 2019 : Benoît-XVI-Sixtine-2008©Alamy-620x330.jpg

    « La réforme liturgique de 1969 a créé une situation inédite où l’ancien « rite » s’est d’abord maintenu par la résistance d’une minorité de chrétiens pour être finalement reconnu par Rome comme n’ayant jamais été aboli, Benoît XVI expliquant qu’il n’y avait qu’un unique rite romain décliné en deux formes et invitant à un enrichissement mutuel entre elles. Où en est-on aujourd’hui ?

    Le nouvel Ordo de la Messe, fruit de la réforme liturgique voulue par le concile Vatican II (1962-1965), a été promulgué le 3 avril 1969 par le pape Paul VI. Dans toute l’histoire de l’Église, c’est assurément une première, jamais le rite de la messe n’avait connu des changements aussi importants et aussi rapides. En réalité, la physionomie de la messe a commencé à évoluer dès 1964, début du chantier de la réforme (suppression progressive du latin, retournement des autels…), pour aboutir cinq ans plus tard à ce que l’on a appelé la « messe de Paul VI » (1).

    Si, dans la pratique, la réforme liturgique a été d’une grande brutalité, le mouvement qui l’a portée remontait loin dans le passé. En effet, le Mouvement liturgique qui s’est développé d’abord sous l’égide de Dom Guéranger (1805-1875) au XIXe siècle, puis derrière Dom Lambert Beauduin (1873-1960) au XXe siècle, a fourni une somme immense de connaissances et de réflexions sur la liturgie latine dans laquelle l’Église a largement puisé pour mener à terme la réforme des années 1960. L’un des aspects centraux était de donner vigueur à la « participation » des fidèles au culte liturgique. Surtout, au début du concile Vatican II, la totalité des évêques présents était favorable au principe d’une réforme de la messe, y compris dans la frange la plus traditionnelle. Et le texte sur la liturgie qui donnait les grandes lignes de cette réforme, Sacrosanctum concilium (1963), a été le texte voté à la plus forte majorité (seulement 4 votes contre et 2147 votes pour). Et Mgr Lefebvre lui-même n’était pas le moins favorable au changement, puisque lorsque le missel dit de 1965 a été promulgué, il l’a salué comme un progrès (2). Cela montre bien qu’il y avait à l’époque un consensus liturgique pour juger une réforme nécessaire.

    Lire la suite