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Chine : le Saint-Siège appelle à respecter la liberté de conscience du clergé

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Du site des Missions Etrangères de Paris :

Le Saint-Siège appelle à respecter la liberté de conscience du clergé chinois

Publié le 02/07/2019

Le Vatican a publié, le 28 juin, des orientations pastorales afin de réagir au problème de l’obligation de l’enregistrement civil du clergé chinois, qui suppose l’acceptation des principes d’indépendance, d’autonomie et d’autogestion de l’Église en Chine, et donc une possible remise en question de l’unité avec le pape et l’Église universelle. Face à cette situation et aux tensions que traverse l’Église en Chine, le Saint-Siège appelle à respecter la liberté de conscience de chacun et les principes de la doctrine catholique.

En publiant des orientations pastorales sur l’enregistrement civil du clergé chinois, le Saint-Siège a demandé le respect absolu de la liberté de conscience des prêtres et des évêques en Chine face aux demandes des autorités gouvernementales de s’enregistrer civilement. Le document invite notamment les catholiques chinois à comprendre la complexité de la situation en acceptant les décisions difficiles prises par leurs pasteurs quelles qu’elles soient, sans juger les choix posés par les autres. Le Vatican précise que le fait de s’enregistrer civilement pose un problème parce que cela impose toujours à l’évêque ou au prêtre d’accepter « le principe d’indépendance, d’autonomie et d’auto administration de l’Église en Chine », ce qui peut être vu comme une remise en questions des liens avec le pape et l’Église universelle. En publiant ces orientations pastorales, le Vatican reconnaît que l’acceptation du principe de l’indépendance de l’Église en Chine se fait malgré l’engagement des autorités chinoises à respecter la doctrine catholique, dans le cadre de l’accord signé entre le Saint-Siège et Pékin en septembre 2018. Le fait de s’inscrire officiellement, la seule façon de pouvoir vivre son ministère ouvertement, est un choix qui est « loin d’être simple », précisent les orientations du Saint-Siège : « Tous ceux qui sont concernés – le Saint-Siège, les évêques, les prêtres, les religieux, les religieuses et les fidèles laïcs – sont appelés à discerner la volonté de Dieu avec patience et humilité à propos de cette période de l’Église en Chine, marquée par beaucoup d’espoir mais aussi par des difficultés tenaces. » Les orientations pastorales du Saint-Siège assurent au clergé chinois que le Vatican « poursuit le dialogue avec les autorités chinoises » afin de trouver « une formule qui, tout en permettant l’enregistrement civil, respecte non seulement les lois chinoises mais aussi la doctrine catholique ».

En revanche, le document précise également que « si un évêque ou un prêtre décide de s’enregistrer civilement, mais que le texte de la déclaration ne semble pas respecter la foi catholique, il devra préciser par écrit, en signant, qu’il agit tout en respectant son devoir de rester fidèle aux principes de la doctrine catholique ». « Quand il n’est pas possible d’ajouter une telle précision par écrit, le signataire devra au moins le faire oralement, en présence de témoins », et le communiquer à son évêque. Ainsi, le Vatican souligne que l’enregistrement civil doit toujours être fait « dans le seul but de servir le bien de la communauté diocésaine et sa croissance dans un esprit d’unité », en permettant l’évangélisation et « la gestion responsable des biens de l’Église ». Le Saint-Siège ajoute également qu’il « comprend et respecte les choix de ceux qui, en conscience, décident qu’ils sont incapables de s’enregistrer dans les conditions actuelles ». En commentant d’une façon plus générale l’obligation d’enregistrement, le Vatican souligne que la Constitution chinoise « garantit officiellement la liberté religieuse ». Le document précise que l’accord signé entre le Saint-Siège et Pékin en septembre dernier reconnaît le rôle particulier du successeur de Pierre, ce qui conduit le Vatican à comprendre et interpréter l’indépendance de l’Église catholique en Chine non pas dans un sens absolu qui la séparerait du pape et de l’Église universelle, mais plutôt dans un sens relatif confiné à la sphère politique. « Le fait d’affirmer que l’identité catholique ne peut pas être séparée du successeur de Pierre, cela ne fait pas de l’Église locale un corps étranger à la société et à culture du pays dans laquelle elle vit et travaille », affirme le Saint-Siège.

(Avec Ucanews)

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