Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Norvège, Suède : des services sociaux anti-familiaux

IMPRIMER

Lu sur le site "La sélection du jour" :

LE « MODÈLE SCANDINAVE » : DES SERVICES SOCIAUX ANTI-FAMILIAUX

Les autorités françaises lorgnent de plus en plus ostensiblement vers le « modèle scandinave » qu’il s’agisse d’éducation ou d’écologie : après avoir voté l’interdiction de la fessée 40 ans après la Suède, l’Assemblée nationale (française) s’apprête à recevoir avec le respect dû à son aura, la jeune suédoise Greta Thunberg (16 ans), l’icône de la lutte contre le réchauffement climatique qui sillonne désormais la planète pour sermonner les adultes. En Suède comme en Norvège, les enfants et les adolescents sont supposés éduquer leurs aînés, avec l’appui volontiers coercitif de la puissance de l’Etat. Le souvenir des méthodes utilisées par les totalitarismes communistes et nazis, qui n’hésitaient pas monter les jeunes contre leurs aînés jusqu’à les encourager à dénoncer leurs parents, ne semble pas arrêter cet engrenage.

Heureusement, quelques grains de sable viennent parfois gripper ce mécanisme totalitaire. Ainsi, une famille russe résidant en Suède s’est réfugiée en Pologne pour échapper aux services sociaux suédois… Le père de famille, Denis Lisov, avait été séparé de ses trois filles, Sofia, 12 ans, Serafina, 6 ans et Alisa, 4 ans, dont la mère souffre d’une schizophrénie paranoïde. Les tout-puissants services sociaux suédois, qui n’aiment rien tant que « la diversité », avaient alors (en septembre 2017) décidé de placer ces trois fillettes, chrétiennes orthodoxes, dans une famille d’accueil musulmane, elle-même émigrée du Liban, et demeurant à 300 km du lieu de résidence de leurs parents russes. Mettant à profit son droit de visite, Denis Lisov est parvenu à quitter la Suède avec ses trois filles le 1er avril : les fugitifs ont pris le bateau jusqu’en Pologne d’où ils espéraient prendre l’avion pour Moscou. Mais leur signalement ayant été lancé par la Suède via le système d’information Schengen (SIS), leur fuite a été stoppée à l’aéroport de Varsovie. Les autorités suédoises, qui avaient réservé des places pour ramener les trois filles par avion en Suède en les arrachant à leur père, ont alors engagé un bras-de-fer avec les policiers et les gardes-frontières de l’aéroport de Varsovie. Ceux-ci ont refusé de renvoyer les fillettes parce que les Suédois n’ont pu fournir aucune preuve que Denis Lisov aurait été privé de ses droits parentaux tandis que lui-même pouvait produire les certificats de naissance de ses trois filles, attestant de sa paternité. En outre, celles-ci ont clamé qu’elles voulaient rester avec leur père et se sont montrées paniquées quand leur père d’accueil s’est présenté à l’aéroport de Varsovie, flanqué d’un cousin, pour les ramener en Suède. Sur Twitter, le secrétaire d’État aux Affaires étrangères et le ministre de l’Intérieur polonais ont félicité les policiers et les gardes-frontières pour leur attitude.

Denis Lisov a demandé l’asile à la Pologne afin d’empêcher son rapatriement en Suède. Le 10 juillet dernier, le tribunal régional de Varsovie a jugé que le mandat d’arrêt européen émis par Stockholm à l’encontre de Denis Lisov porte atteinte « aux libertés et aux droits de l’homme ». La Pologne ne livrera donc pas aux le père de famille et ses trois filles à la Suède. « Un pays qui devrait être pour nous un exemple en matière de respect de l’État de droit et de protection des droits de l’homme n’a pas mis en œuvre convenablement la Convention internationale relative aux droits de l’enfant » a commenté le médiateur polonais des droits des enfants.

Un cas analogue, mettant en cause cette fois-ci la Norvège, s’est produit en décembre 2018 : la Pologne a accordé l’asile à une mère norvégienne, Silje Garmo et à sa fille Eira, les autorités norvégiennes n’ayant pu prouver que la garde d’Eira avait bien été retirée à sa mère. Celle-ci avait fui son pays en mai 2017 avec son bébé pour qu’il ne lui soit pas enlevé par l’Office de protection des droits des enfants (Barnevernet), sous prétexte que Silje Garmo abuserait de médicaments analgésiques et aurait un style de vie « chaotique », incompatible avec le rôle de mère. Le Barnevernet n’a pas bonne réputation : 8 affaires de ce type concernant la Norvège sont en jugement devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), dont l’une s’est déjà soldée par une condamnation de la Norvège. « Enfants confisqués d’autorité sur simple dénonciation et placés dans une famille d’accueil sans concertation ni information préalable, ni possibilité de les récupérer pour les parents biologiques…En voulant sauvegarder l’enfance, la politique familiale de la Norvège détruit des vies d’enfants et de parents démunis devant le dysfonctionnement du système» dénonce ce reportage d’Arte.

Les commentaires sont fermés.