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Institut Jean-Paul II : Mgr Negri monte au créneau

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On veut effacer l’héritage de Jean-Paul II, et une bataille « eschatologique » est en cours autour de la famille « le lieu le plus précieux de la vie de l’Eglise ». Une lettre de Mgr Luigi Negri, publiée sur La Verità d’aujourd’hui.

L’intervention du Vatican sur la structure dédiée à saint Jean Paul II vise à effacer son magistère et le noyau humain le plus précieux de la vie de l’Église.

par Mgr Luigi Negri, archevêque émérite de Ferrare-Comacchio
La Verità, 9 août 2019

L’intervention du Saint-Siège sur la vie de l’Institut Saint Jean Paul II pour la famille est un fait gravissime: George Weigel, l’inoubliable biographe de Saint Jean Paul II, a défini cet événement comme un fait de barbarie: « Les nouveaux barbares sont de retour », a-t-il dit dans un récent éditorial paru dans la presse américaine. 

L’intervention n’a d’autre justification que le désir de marginaliser, d’annuler définitivement la présence, le magistère (et en particulier celui sur la vie et sur la famille) de saint Jean Paul II.
La famille, qui est le lieu le plus précieux dans la vie de l’Église, a fini par être le lieu d’un choc historique, d’un choc eschatologique: la famille, qui représente l’urgence historique concrète, constructrice, dynamique de la vie de l’Église et la porte sur le terrain de la vie sociale, économique, culturelle; cette famille est attaquée, comme si elle était un résidu – comme on le dit dans les élucubrations d’aujourd’hui – « médiéval ». Comme si la « médiévalité » était le maximum de l’injure! Au contraire, si c’est cela, le Moyen Âge, si la tradition sur la famille était celle du Moyen Âge, nous serions tentés de dire: bienvenue au Moyen Âge !

Attaquer la famille, essayer de la réduire simplement à un contexte particulier, transitoire, caractérisé par de nombreuses oppositions, de nombreux conditionnements, difficultés et exigences; bref, réduire la famille à un fait sociologique, c’est oublier que dans la profondeur de la famille brille le mystère de Dieu. Par exemple, dans l’unité de la famille, qui donne à l’unité familiale la dimension de l’amour, la dimension de la mission, de sorte qu’il n’est pas possible de considérer la famille comme un espace privé et égoïste, mais que celle-ci se tend vers le monde, pour communiquer au monde la nouveauté qui lui a été donnée. Autrement dit, elle constitue l’essence profonde de son être: c’est pourquoi une bataille eschatologique se joue vraiment sur la famille [contre] ceux qui affirment les droits de Dieu sur l’homme – et donc la possibilité du salut de l’homme en Dieu – et ceux qui affirment que l’homme est autosuffisant, autonome, indépendant de toute relation; ceux qui s’affirment uniquement dans l’exercice de leur propre puissance.

Dans cette confrontation, l’Église sait bien de quel côté elle est appelée à être, et elle sait bien que sa position pour la famille et avec la famille est un fait hautement prophétique pour la vie et le destin de l’humanité et de la société.

Commentaires

  • La technique utilisée par le pouvoir est éprouvée. Nous enconnaissons bien les différentes phases, pour les avoir déjà vues mises en oeuvre avec les Franciscains de l'Immaculée, la Fraternité des Saints Apôtres, les Petites soeurs de la Vierge, Familia Cristi, et sans compter différents séminaires.

    Visite. Rapport négatif. Nomination d'un "commissaire", chargé de "redresser" l'institution concernée, en modifiant fondamentalement le charisme, les spécificités qui la concernent, pour en faire une coquille vide.

    Bien évidemment, il y en aura toujours pour crier au complotisme. Le problème, c'est que le mode opératoire se retrouve systématiquement.

    Face à cette multiplication d'événements, où on voit même que le droit de défense, qui fut une caractéristique du droit de l'Eglise, est désormais aboli (c'est un fait établi), deux questions viennent à l'esprit: pourquoi ? Qu'est-ce qui est recherché ? Et l'autre: pourquoi ne pas supprimer directement ces institutions, puisque le pape a le pouvoir de le faire ?

    Un autre aspect, auquel les médias ne sont manifestement pas attentifs du tout, tient à la personnalité du promu, Paglia. Il fut évêque de Terni. Dans quel état a-t-il laissé son diocèse quand il l'a quitté ? En ruine ! En raison d'investissements immobiliers qui ont conduit la banque vaticane à intervenir, à raison d'un montant estimé à au moins 15 millions d'euros, à fonds perdus.

    C'est le même qui figure parmi une fresque où on voit toute une série d'hommes partiellement dénudés, avec un Christ ressuscité dont le visage est celui d'un coiffeur, ami de l'artiste. L'artiste lui-même, Ricardo Cinalli, a déclaré que l'oeuvre avait été supervisée par Paglia... et c'est ce Paglia qu'on retrouve désormais aux commandes de l'Institut St Jean-Paul II. Un monde.

    Que Dieu fasse justice.

  • Oui,que Dieu fasse justice comme l'écrit le commentaire précédent et qu'Il nous donne un nouveau Pape digne de Saint Jean-Paul II . Il faut toujours vouloir plaire à Dieu et non aux hommes . Notre Pape actuel semble l' oublier !!!!!

  • Étonnant de trouver des commentaires de personnes promptes à provoquer un schisme car l'élection du Pape François ne leur plaît pas. L'Esprit Saint était il vraiment absent comme ils ont l'air de le penser ?

  • Émilie : si un schisme se produira dans l'Église, ce sera du fait de ceux qui enseignent et /ou promeuvent ceux qui enseignent une doctrine différente de celle de l'Église universelle telle enseignée depuis toujours par le Magistère. Je pense spécialement aux néo modernistes, aux théologiens dits de la libération, aux détracteurs de l'encyclique Humanae Vitae et j'en passe.

  • Le Pape continue à laisser faire ce destructeur qu'est Mgr Paglia, qui après avoir démantelé l'Académie Pontificale pour la Vie , fait à présent de même avec l'Institut Jean-Paul II pour la Famille,.Ce sont deux héritages du Saint Pape Jean-Paul II. Mgr Paglia a non seulement démissionné des dirigeants et membres nommés à vie, mais a nommé des personnes dont les prises de positions connues sont en contradiction souvent flagrante avec l'enseignement de l'Église.. le bienheureux Pape Paul VI le subodorait déjà le jour de sa fête patronale en 1972 quand il disait que les fumées de satan avaient pénétré par quelque fissure, le temple de Dieu.

  • En mettant tous les torts dans le camp des modernistes ou tous les torts dans le camp des tradi,, on fonce, en effet dans le mur apocalyptique d'un chisme .
    Face à cette pensée manichéenne, nous n' avons que notre foi d'enfant et elle suffit: " Père, je te remercie d'avoir caché celà aux sages et aus savants et de l' avoir révélé aux tout-petits.
    " Jesus, doux et humble de coeur, rendez mon coeur semblable au vôtre ".

  • Ce Pape çi met l' accent sur l' amour du prochain. Le Pape suivant mettra sans doute l' accent sur l' amour envers Dieu. Ces deux formes d'amour sont comme les deux faces d'une même médaille. ( " ......;;voici le premier et le plus grand commandement ......et le second qui lui est semblable ( matthieu 22).
    Voir aussi le commentaire lumineux du Père Simon Noël sur ce blog

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