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RDC : catholiques et protestants ont réuni 2 millions de signatures pour la tenue d'élections locales

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De rfi Afrique :

RDC: 2 millions de signatures pour la tenue des élections locales

17-08-2019

En République démocratique du Congo (RDC), une pétition réclamant la tenue d'élections locales, municipales et urbaines a été déposée, vendredi 16 août, au palais présidentiel. Cette pétition a été lancée par l'église catholique et protestante et a recueilli 2 millions de signatures. Ainsi, la pression s'accentue sur le président Felix Tchisekedi pour des scrutins jamais organisés dans le pays. La Commission électorale nationale indépendante (Céni) explique cette impasse par le manque de moyens financiers et l'attente d'un nouveau gouvernement.

Protestants et catholiques font cause commune. Pour les deux confessions, il n'est plus question de repousser une nouvelle fois les élections locales.

« Depuis 2006, nous n’avons jamais eu le cycle complet des élections. Cette fois-ci, nous avons dit : nous ne voulons pas des nominations au niveau des acteurs locaux qui n’auront pas de comptes à rendre car cela favorise le clientélisme et la corruption. Il faut passer aux élections et que les choses reviennent dans le cycle normal de notre Constitution », souligne le révérend Eric Senga, porte-parole de l'Eglise protestante.

Deux millions de signatures ont été récoltées en seulement deux mois à travers le pays. C'est vingt fois plus que le seuil constitutionnel pour enclencher un débat sur le référendum.

En son temps,  la CENI avait, elle aussi, alerté sur l'urgence d'organiser ces élections locales mais si rien n'est encore fait, se défend le rapporteur de la CENI, Jean - Pierre Kalamba, c'est par manque de moyens financiers et surtout faute d'un nouveau gouvernement.

« Il n’y a pas un problème ! Le calendrier de la Céni… dès qu’un gouvernement, responsable, disponibilise les moyens, on l’actualise et on relance ces élections. Qu’on soit patient. Cela ne sert à rien d’aller torpiller l’esprit des gens avec des pétitions. Le président, on lui a déjà parlé de ça et il est favorable eaux élections municipale et locale », précise-t-il.

Les confessions catholiques et protestantes ne comptent pas s’arrêter là et n'excluent pas de faire descendre les fidèles dans les rues pour appuyer cette demande.

Commentaires

  • Soit dit en passant, si mes souvenirs de jeunesse sont bons, les premières élections municipales au Congo ont étés organisées alors que celui-ci était encore belge. En 1957, ces élections étaient limitées à trois grandes agglomérations urbaines : Léopoldville (Kinshasa), Elisabethville (Lubumbashi) et Jadotville (Likasi) divisées en communes : à l’époque, le quartier européen de l’agglomération forme une commune et les quartiers autochtones (centres extra-coutumiers, appelés familièrement et paradoxalement les « belges ») autant d’autres communes. Des élections communales sur le même mode suivirent en 1958 à Stanleyville (Kisangani), Bukavu, Luluabourg (Kananga) et Matadi.
    Les émeutes, aussi sanglantes qu’inattendues, du 4 janvier 1959 à Léopoldville (Kinshasa) et les réactions politiques peu maîtrisées qui s’en suivirent dégradèrent très vite les espoirs d’une évolution paisible, malgré la tenue sur tout le territoire d’élections provinciales et communales (décembre 1959) puis législatives (mai 1960) organisées par l’administration coloniale belge. Il est à noter que ces élections furent les dernières vraiment libres et démocratiques qui se soient déroulées au Congo, qui accéda à l’indépendance un mois plus tard (30 juin 1960) dans les conditions que l’on sait. Mais ceci est une autre histoire…

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