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  • Quand un évêque chinois clandestin envisage d’ordonner des évêques

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    De Mélinée Le Priol sur le site du journal La Croix :

    18 août

    Un évêque chinois clandestin, non reconnu par le Vatican, envisage d’ordonner des évêques

    Les faits 

    Un prêtre chinois, qui se dit évêque de l’Église clandestine de Shanghaï mais n’est pas reconnu par Rome, a récemment déclaré envisager d’ordonner de nouveaux évêques.

    Cette décision suscite l’inquiétude d’une partie de l’Église clandestine, qui redoute des représailles de la part de Pékin.

    Le Vatican refuse de reconnaître les évêques clandestins pour ne pas compliquer davantage les négociations avec la Chine.TH

    C’est il y a tout juste vingt ans, en 1999, que Zhang Tongli aurait été ordonné prêtre dans le secret, dans l’est de la Chine. Certains le considèrent aujourd’hui comme le successeur de l’ancien évêque clandestin de Shanghaï, mais le Vatican ne le reconnaît pas et lui interdit de superviser un diocèse.

    Alors qu’un privilège accordé par Jean-Paul II dans les années 1980 permettait aux évêques de l’Église clandestine de Chine de procéder à des ordinations épiscopales sans autorisation du Vatican, puis d’en référer à Rome a posteriori, le pape Benoît XVI a révoqué ce privilège en 2007, dans une lettre aux catholiques chinois.

    « Comment puis-je empêcher l’Église de grandir ? »

    À la mi-août, Zhang Tongli a assuré à l’agence de presse Ucanews qu’il a toujours refusé de procéder à de telles ordinations, même s’il soutient que des fidèles de l’Église clandestine le lui ont déjà demandé. « Mais quand je regarde la situation actuelle, je me dis que mon refus pourrait être un péché, car Dieu veut du sang neuf dans l’Église. Comment puis-je empêcher l’Église de grandir ? »

    À en croire Zhang Tongli, l’accord provisoire signé le 22 septembre 2018 par la Chine et le Saint-Siège n’est pas étranger à son changement d’attitude.« Cela rend plus compliquée la situation de l’Église en Chine. (..) Je ne peux plus refuser les ordinations. »

    Certains membres de l’Église clandestine de Chine se sont en effet sentis « trahis » par le rapprochement du pape avec le gouvernement de Pékin, dont ils considèrent qu’il les persécute.

    Peur des représailles

    Mais pour certains membres de cette Église, ordonner soi-même des évêques comme envisage de le faire Zhang Tongli n’est pas une solution. « Le gouvernement ne tolérera pas que l’Église clandestine ordonne elle-même ses évêques. Cela fera de l’Église la cible d’une persécution plus grande encore », estime Paul, un catholique chinois contacté par Ucanews.

    Pour un religieux anonyme contacté par ce même média catholique, le Vatican refuse de reconnaître les évêques clandestins pour ne pas compliquer davantage les négociations avec la Chine, mais aussi parce que certains manquent de formation et ne sont pas suffisamment qualifiés aux yeux du Vatican.

  • François : la fin d'une Eglise dogmatique ?

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    Du site Atlantico :

    L'arrivée du Pape François et la fin d'une Eglise dogmatique

    Tout l'été, Atlantico publie les bonnes feuilles de livres remarquables. Aujourd'hui, "Juifs et Chrétiens, les promesses d'un dialogue" de Raphy Marciano publié par le Maison d'édition Cerf. Extrait 2/2.

     

    Jean‐Paul II était un philosophe, lecteur de Levinas, Benoît XVI était un théologien, lecteur de Buber. Le Pape François est plutôt un interlocuteur en relation face à un lecteur solitaire.Sa relation avec le Recteur du Séminaire Rabbinique latino‐américain de Buenos Aires durant de nombreuses années, n’est pas simplement un dialogue philosophique et théologique, c’est surtout la rencontre entre deux hommes décidés à agir dans le monde, et à montrer que la foi au XXIe siècle a quelque chose à dire au monde.

    Pour la première fois dans l’histoire de l’Argentine, le chef spirituel du catholicisme et l’un des maîtres du judaïsme se rencontraient pour réfléchir ensemble à la reconstruction d’une société profondément blessée et meurtrie par la violence, la dictature, le terrorisme et la haine.
     
    Mon ami Franklin Rausky, né au Paraguay, et qui a étudié au séminaire latino-américain en Argentine, me donnait un éclairage sur cette mutation incroyable avec François. L’Église est sortie d’une attitude dogmatique, prétendant dire la vérité et combattre l’erreur dans tous les ordres de la vie, pour adopter une nouvelle attitude grâce à un homme d’Église qui se propose d’éclairer la société et non plus de légiférer pour la société.
     
    Dans l’itinéraire biographique du Pape François, cette mutation révolutionnaire n’est pas étrangère à sa rencontre avec le judaïsme. Juifs et chrétiens, à un moment de l’histoire, sont capables de briser les murs qui les séparent, de se rencontrer et de penser ensemble à l’avenir de la société et du monde. Sa visite en Israël va bien au-delà des visites des précédents pontifes romains. Il se rend sur la tombe de Herzl pour rendre hommage au père fondateur de l’idéal sioniste. Ce même père fondateur auquel le Pape de son temps avait refusé tout soutien et toute sympathie en lui déclarant : « Non possemus » (nous ne pouvons pas), c’est-à-dire refusant de reconnaître une quelconque légitimité à l’idée d’un retour du peuple d’Israël sur sa terre natale.
     
    Avec le Pape François, cette page est tournée. Mis à part les gestes forts (Yad Vachem, le Kotel) que ses prédécesseurs avaient déjà accomplis, François va plus loin en se recueillant devant le Mémorial des victimes israéliennes du terrorisme. On ne saurait nier l’importance historique considérable de ces gestes. En se rendant sur la tombe de Herzl, le Pape François reconnaît le droit du peuple juif à bâtir un État souverain en terre sainte. C’est le geste que personne n’avait imaginé quelques années auparavant.
  • Aucun de vous ne sera jamais de trop sur cette Terre

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    Une opinion de Guillaume Dos Santos publiée sur le site de La Libre :

    Écologie : un être humain n'est jamais de trop

    Une opinion de Guillaume Dos Santos, jeune père de famille.

    Ne pas faire d'enfants pour sauver la planète. Que certains puissent poser ce choix est évidemment sain et tout à fait respectable. Ce qui est plus problématique, c’est lorsqu’il est suggéré de faire de même à l’échelle de la société. Que ce débat révèle-t-il de nous et de notre époque ?

    Un spectre hante l’Europe” aurait-on pu titrer le présent article, en référence aux premiers mots du Manifeste du parti communiste de Marx et Engels. Ce spectre, c’est aujourd’hui celui du néo-malthusianisme, l’idéologie selon laquelle, dans un contexte de ressources limitées, il conviendrait de restreindre les naissances. Un choix sociétal qui semble s’imposer de plus en plus au sein d’une frange radicale du militantisme écologiste.

    13 août 2017 : un article du Huff Post titre : “C’est un tabou: le plus efficace pour stabiliser le climat, c’est d’avoir moins d’enfants.

    En juin dernier, le média Brut relayait, dans sa section Nature, le témoignage de l'Américaine Leilani Munter, ancienne pilote de course devenue activiste écolo, intitulé : "Elle a choisi de ne pas avoir d'enfant pour préserver la planète". En février 2019, c’était le site d’info Konbini qui partageait le témoignage de Sereb, jeune trentenaire qui, en 2016, posait le choix d’une stérilisation volontaire avec l’objectif de “limiter son impact environnemental.”

    Plus proche de nous, dans un entretien qu’elle accordait à Paris-Match Belgique en février 2019, Anuna de Wever, l’héroïne flamande des Marches pour le Climat, confiait, en réponse à une question du journaliste sur le sujet, qu’elle-même ne souhaitait pas d’enfants, mettant en cause notre monde “unsafe” et ajoutant : “Le monde est aussi surpeuplé et il est préférable à mon sens de ne pas avoir cinq enfants.”

    On ne relèvera pas tous les autres plaidoyers de ce type et leurs articles connexes qui ont émaillé nos médias : ils sont nombreux. Depuis plus d’un an, une campagne acharnée - orchestrée?- semble s’opérer dans les médias, traduisant une préoccupation accrue pour la cause écologiste mais aussi un véritable malaise sociétal. Que certains puissent poser ce choix est évidemment sain et tout à fait respectable. Ce qui est plus problématique, c’est lorsqu’il est suggéré de faire de même à l’échelle de la société. Que ce débat révèle-t-il de nous et de notre époque ?

    Des humains superflus

    Considérer que la Terre est surpeuplée revient à affirmer que certains êtres humains sont de trop parmi nous. Qui sont ces humains surnuméraires? On nous explique que pour endiguer cette surpopulation, il faut faire moins d’enfants. À partir de combien d’enfants doit-on s’arrêter ? Qui va expliquer aux cadets des familles nombreuses qu’ils seraient désormais de trop en ce monde, c’est-à-dire superflus? C’est la finalité avouée des totalitarismes, explique Hannah Arendt dans Les Origines du Totalitarisme, de considérer l’humain comme superflu.

    Lorsque l’Agence France Presse reprend en octobre 2018 une infographie qui présente l’option “Avoir un enfant en moins” comme un moyen parmi d’autres de réduire notre empreinte carbone - et notamment, je cite: changer ses ampoules, renoncer à un vol transatlantique, ou encore abandonner sa voiture à essence -, ce n’est en rien anodin. Ce qui se dégage de cette analyse, ce n’est rien de moins qu’une vision dégradée de l’homme.

    Considérer la vie humaine à venir comme une simple variable d’ajustement, c’est en effet tomber dans une logique transactionnelle qui réduit l’humain à un coût : 58,6 tonnes équivalent CO2 par an. Le rapport coût environnemental/bénéfices attendu du package “être humain” étant devenu trop désavantageux, à quoi bon continuer à investir à perte dans l’Humanité ? Simple logique comptable !

    Avoir un enfant en plus, explique Sereb au micro de Hugo Clément sur Konbini News, c’est ajouter un consommateur et un impactant en plus.” Et d’ajouter que sa seule "satisfaction personnelle" ne pouvait justifier qu’il procrée dans le monde actuel.

    Ce triste calcul est le fruit d’une vision utilitariste de l’homme qui s’est imposée malgré nous dans une modernité où l’enfant est considéré comme un droit individuel, un projet parental, une source de satisfaction personnelle ou encore un critère de réussite, mais de moins en moins comme une personne humaine dont la vie n’a pas de prix.

    Une logique mortifère

    Et si l’Humain ne se résumait pas à “un consommateur de plus” ou une bouche en trop à nourrir? La logique néo-malthusienne à laquelle semblent souscrire aujourd’hui certains militants écologistes procède d’un désespoir profond quant à l’Humanité. Pourquoi engendrer, en effet, si l’on partage une vision si dégradée -et dégradante - de l’Homme que l’on ne voit plus en lui qu’un individu consommateur qui détruit son écosystème? Il règne en vérité dans le monde occidental un climat de morosité tel que nous n’avons désormais plus confiance en l’avenir, et encore moins en l’Homme.

    Une écologie qui déconsidère la vie humaine est une écologie morte. La logique comptable qui voit en l’homme un rapport coût/bénéfice est par ailleurs la même que celle qui nous a mené à l’impasse actuelle. C’est une logique mortifère, qui croit pouvoir contrôler et utiliser le vivant, y compris l’être humain, sans souci de bouleverser les équilibres qui le fondent.

    Nous n’aurions jamais dû oublier le principe moral énoncé par Kant : “Agis de telle sorte que tu traites l'humanité toujours comme une fin, et jamais comme un moyen”. La vie humaine, précisément parce qu’elle ne devrait jamais être considérée comme un moyen mais toujours comme une fin, ne peut être utilisée comme variable d’ajustement dans la crise que notre société traverse.

    Celle-ci devrait au contraire nous amener à nous recentrer sur l’essentiel, à réapprendre à estimer l’incommensurable dignité de chaque être humain et à nous émerveiller de nouveau devant la beauté du monde.

    À quelques exceptions près, c’est en Occident que le taux de natalité est le plus bas, et c’est aussi chez nous qu’on observe les taux d’émission de CO2 par habitant les plus élevés. C’est donc bien notre mode de vie qu’il faut revoir, pas la vie elle-même. Retrouver le sens de la sobriété, vivre mieux avec moins, rompre avec un confort dont nous sommes devenus dépendants, et surtout renouer avec la vraie richesse, la seule qui soit, celle du don de soi : voilà l’urgence. Réapprenons ensemble le vrai sens de la fécondité : s’effacer par amour devant la venue de l’autre encore à naître, se laisser traverser par le mystère de la vie, avoir foi en l’avenir et ses promesses, reconnaître en nous-mêmes l’inénarrable harmonie du vivant.

    Tandis que j’achève la rédaction de cet article, je regarde mon fils jouer dans le salon et je songe à ce que je voudrais lui dire, ce dont je voudrais qu’il soit toujours absolument convaincu : Sache, mon fils, que ni toi ni aucun de tes frères et soeurs en humanité, présents et à venir, aucun de vous, ne sera jamais de trop sur cette Terre.

  • Institut Jean-Paul II : le signal envoyé par Benoît XVI suffira-t-il à stopper la purge mise en œuvre par Paglia avec l’accord du pape actuel ?

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    Lu cette note du vaticaniste Sandro Magister, traduite et publie sur son site par notre confrère « diakonos.be » :

    C’est désormais une évidence.  Le point de non-retour a été franchi ce 1er août par cette rencontre entre Benoît XVI et Livio Melina qui a été rendue publique quatre jours plus tard par Catholic News Agency et ACI Stampa à grand renfort de photos officielles et avec ces mots soigneusement calibrés un par un prononcés dans la résidence du Pape émérite:

    « [Benoît XVI] a voulu recevoir le prof. Mgr Livio Melina en audience privée.  Après une longue discussion à propos des récents événements survenus à l’Institut pontifical Jean-Paul II, il lui a accordé sa bénédiction en lui exprimant sa solidarité personnelle et en l’assurant de sa proximité dans la prière. »

    “[Benedict XVI] wanted to receive Prof. Mons. Livio Melina at a private audience. After a long discussion of the recent events at the Pontifical Institute John Paul II, he granted his blessing, expressing his personal solidarity and assuring him of his closeness in prayer.”

    À dater de ce jour, la purge de l’institut de certains de ses professeurs les plus représentatifs, à commencer par l’ex-président Livio Melina, et l’abolition de plusieurs chaires parmi les plus emblématiques, in primis celle de théologie morale fondamentale, ne frappe plus seulement les professeurs limogés mais également le Pape qui s’est le plus engagé pour soutenir cet institut fondé par son prédécesseur et donc de ces orientations d’études sur le mariage et la famille qui sont aujourd’hui battues en brèche en hommage à la nouvelle voie suivie par le pontificat actuel, depuis Amoris laetita.

    À partir du moment où que Benoît XVI est publiquement descendu sur le terrain, il est peu probable que le remodelage de l’Institut mis en œuvre cet été par son Grand Chancelier, l’archevêque Vincenzo Paglia, et au-dessus de lui par le Pape François en personne, ne puisse se poursuivre au même rythme de manière indolore.

    Parce qu’à présent, ce ne sont plus seulement quelques professeurs licenciés qui protestent, ce qui serait parfaitement compréhensible.  Ce ne sont pas simplement quelques étudiants.  À ces protestations, les actuels responsables de l’Institut ont cru qu’il suffisait de répondre à par un communiqué de presse daté du 29 juillet.

    Ce sont à présent des dizaines de chercheurs de tous les continents, parmi les plus compétents et reconnus, qui s’indignent, comme le démontre la lettre ouverte adressée à l’archevêque Paglia et à l’actuel président de l’Institut, Pier Angelo Sequeri, rendue publique le 16 août et que nous reproduisons ci-dessous.

    Les signataires s’appuient sur une publication produite par l’Institut avant les bouleversements actuels : un imposant « Dictionnaire sur le sexe, l’amour et la fécondité » édité en Italie en 2019 par Cantagalli, justement sous la direction de l’un des professeurs épurés, José Noriega.

    Les signataires de cette lettre ouverte ont tous contribué à la rédaction de ce dictionnaire, pour les articles correspondant à leurs compétences respectives.  Et en parcourant la liste de leurs noms, on retrouve plusieurs personnalités qui ne s’étaient jusqu’à présent pas encore publiquement affichées parmi les voix critiques de ce pontificat.

    Il y a, par exemple, Fracesco Botturi, ancien professeur ordinaire de philosophie morale à l’Université catholique de Milan.

    Il y a le jésuite Kevin L. Flannery, professeur ordinaire d’histoire de la philosophie antique à l’Université pontificale grégorienne de Rome.

    Il y a Carlos Granados, bibliste de l’Université San Dámaso de Madrid, ancien directeur de la Biblioteca de Autore Cristianos.

    Il y a Harvey C. Mansfield, professeur ordinaire de philosophie politique à Harvard.

    Il y a John C. McCarthy, doyen de la School of Philosophy de l’University of America à Washington DC.

    Il y a Jean-Charles Nault, le père abbé de l’abbaye bénédictine de Saint-Wandrille en France.

    Il y a Paolo Ricca, l’un des théologiens vaudois les plus célèbres et professeur émérite de la Faculté vaudoise de théologie à Rome.

    Il y a Giovanna Rossi, ancien professeur ordinaire de sociologie de la famille à l’Université catholique de Milan.

    Il y a Tracy Rowland, professeur ordinaire de théologie à la Notre Dame University en Australie et membre de la Commission théologique internationale.

    Il y a Eugenia Scabini, professeur émérite de psychologie sociale et présidente du Centre d’études et de recherches sur la famille de l’Université catholique de Milan.

    Il y a Carlos Alberto Scarpone, professeur d’éthique philosophique fondamentale et de théologie morale fondamentale à la Pontificia Universidad Católica Argentina de Buenos Aires.

    Mais c’est toute la liste des signataires qui suscite l’intérêt.  Et voici leur lettre ouverte aux actuels gestionnaires de l’Institut qui continue à porter le nom de Jean-Paul II.

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

    *

    Lettre ouverte à Leurs Excellences Mgr Vincenzo Paglia, Grand Chancelier de l’Institut théologique Jean-Paul II pour les sciences du mariage et de la famille et à Mgr. Pierangelo Sequeri, Président de l’Institut.

    Le 2 août 2019

    Excellence,
    Monseigneur,

    Au cours des trois dernières années, nous soussignés, professeurs et chercheurs de diverses institutions académiques ecclésiastique et publiques du monde entier, avons eu le privilège de prendre part à la dernière grande publication scientifique de Votre institut : le « Dictionnaire sur le sexe, l’amour et la fécondité », récemment publié (1102 pages, Éditions Cantagalli, Sienne, 2019).

    Il s’agit d’une collaboration scientifique très fructueuse et professionnelle qui a mis en évidence le très haut niveau académique de Votre institut ainsi que les grandes compétences scientifiques et éditoriales du principal coordinateur de ce « Dictionnaire », le professeur José Noriega.

    C’est donc avec une profonde consternation que nous avons appris la nouvelle du licenciement inopiné de deux professeurs ordinaires, José Noriega et Livio Melina, ainsi que d’autres collègues : Maria Luisa Di Pietro, Stanisław Grygiel, Monika Grygiel, Przemysław Kwiatkowski, Vittorina Marini, dont certains ont rédigé avec nous des articles du « Dictionnaire » et qui sont tous des chercheurs jouissant d’une excellente réputation internationale.

    Nous ne voyons aucune raison convaincante, ni sur le plan scientifique et académique et encore moins sur le plan doctrinal et disciplinaire susceptible de justifier qu’ils aient été relevés de leurs fonctions.

    Si Votre Institut souhaite conserver son haut niveau académique et sa réputation internationale, nous vous prions d’annuler ces licenciements et de réintégrer les chercheurs susmentionnés dans le corps académique de Votre Institut.

    Certains que vous prendrez notre invitation en considérations, nous vous adressons nos salutations distinguées.

    [les signataires]

     Date de publication: 18/08/2019

    Ref. Institut Jean-Paul II.  La révolte des professeurs a un maître, Ratzinger

  • Le film anti-avortement Unplanned est en streaming sur Hoopla

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    De Jean-François Cloutier sur TVQC.com :

    Unplanned: le film anti-avortement est en streaming sur Hoopla

    16 août 2019

    Unplanned, un film dramatique écrit et réalisé par Cary Solomon et Chuck Konzelman qui a fait scandale pour son propos anti-avortement cet été, est maintenant disponible en streaming au Canada sur Hoopla Digital.

    Unplanned

    Unplanned

    Abby Johnson est volontaire dans un programme d’avortement au Texas.Cette dernière croit fermement que les femmes ont le droit de choisir de garder ou non leur enfant et dans cette optique, elle se donne corps et âme pour cette organisation, jusqu’au jour où elle assiste à un avortement avec échographie.

    Après avoir vu ce petit être, plus rien ne sera jamais pareil. Abby décide finalement de quitter l’entreprise à laquelle elle ne croit plus et commence à militer contre l’avortement.

    Le film est écrit et réalisé par Cary Solomon et Chuck Konzelman. Il met en vedette Ashley Bratcher, Brooks Ryan, Emma Elle Roberts,Jared Lotz et Robia Scott. Les producteurs sont Chris Jones, Joe Knopp, Daryl Lefever, Cary Solomon et Chuck Konzelma.

    Unplanned

    Numéro 1 sur Amazon

    Le film qui a coûté $6 million à produire a rapporté des recettes en salles de $19 million et trône au sommet des ventes DVD présentement sur Amazon. Cary Solomon a déclaré que la nouvelle selon laquelle “Unplanned” soit le DVD le plus vendu d’Amazon depuis sa sortie officielle mardi est particulièrement gratifiante étant donné la “répression” du film par les médias traditionnels et les médias sociaux, dans le but de “le détruire” lors de la sortie en salle. Au Canada, le film a été diffusé sur 49 écrans et a rapporté 352 000 dollars au cours de ses trois premiers jours, soit une moyenne de plus de 7 100 dollars par écran, et recueilli près de 643 000 dollars au total sur une semaine.

    Ashley Bratcher@_AshleyBratcher

    Guess what the #1 best selling DVD on Amazon is right now?!@UnplannedMovie

     

    Parmi les obstacles au succès du film figurent son classement «R» de la Motion Picture Association of America et la censure sur les médias sociaux. Solomon a déclaré avoir lu que les réalisateurs de film étaient habituellement satisfaits des ventes de 20 000 à 30 000 DVD, mais que “nous en avons pré-vendu environ 235 000 copies sans même en informer personne.”

    Unplanned sur Hoopla Digital: https://www.hoopladigital.com/title/12420970