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Saint Nicolas de Tolentino (10 septembre)

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Saint Nicolas de Tolentino

De SPIRITUALITÉ SUR RADIO-SILENCE :

(Quelques Saints du Mois par Paulette Leblanc)

St Nicolas de Tolentino (vers 1245-1305 ou 1310)

Nicolas dit de Tolentino, ainsi appelé en raison de son long séjour dans cette localité, naquit dans le bourg de Saint-Ange proche de Fermo, ville italienne de la région des Marches, située à 67 km au sud de Lancône. Ses parents, Compagnonus de Guarutti et Amata de Guidiani, très pieux, se désolaient de ne pas avoir d'enfant ; aussi firent-ils un pèlerinage à Bari, au sanctuaire de Saint Nicolas de Myre, le priant d'intercéder auprès de Dieu pour qu'ils aient un fils. Et ce fils leur fut accordé. Et ce fils naquit vers 1245. Et il reçut le nom de Nicolas.

La naissance de Nicolas avait été exceptionnelle. Sa jeunesse, pour autant qu'on le sache, le fut également. Ainsi, dès sa plus tendre enfance, Nicolas manifesta de nombreuses vertus. À peine âgé de sept ans, imitant, dit-on, son saint patron, saint Nicolas de Myre, il commença à jeûner trois fois par semaine, se contentant de pain et d’eau.

Un jour, Nicolas jeune adolescent, s’enrôla dans la milice ecclésiastique, les chanoines, et fut pourvu d’un canonicat. Bientôt, un jour qu’il assistait au sermon qu’un prédicateur de l’Ordre des Ermites de saint Augustin sur le mépris du monde, il fut profondément touché, et immédiatement il entra dans cet Ordre. On pense qu'il avait environ 16 ans. Nicolas, Ermite de Saint Augustin observait les préceptes de la vie religieuse dans leur plus rigoureuse exactitude, pratiquant les grandes vertus chrétiennes et les mortifications autorisées, tout en illuminant ses frères par son humilité et sa grande charité.

Nicolas fut bientôt envoyé dans plusieurs couvents de son ordre, pour se former à cette vie d'ermite et il devint prêtre au couvent de Cingole. En 1279, il fut envoyé à Tolentino. Là, il dut s'occuper de la catéchèse tant des enfants que des adultes ignorants. Il devait aussi prêcher la Parole de Dieu, confesser, et convaincre les cœurs les plus rebelles à la Loi de Dieu. Ses sermons embrasaient les plus indifférents du feu de l'amour divin ; sa douceur ramenait les plus désespérés dans la voie du salut. Malgré ses nombreuses tâches, Nicolas demeurait toujours absorbé en Dieu, uni aux souffrances de Jésus. Parfois, pendant qu'il disait sa messe, son visage rayonnait malgré les larmes qui inondaient ses yeux. Quand il travaillait, on croyait voir un ange tant le feu divin brûlait dans sa poitrine. Pendant les trente années qu'il passa à Tolentino, son zèle pour le salut des âmes obtint de nombreuses conversions. Comme nous l'avons vu, Nicolas de Tolentino fut favorisé de visions et de miracles ; et le démon le tourmentait souvent.

Voyons maintenant la vie mystique de saint Nicolas de Tolentino. Comme de nombreux saints, Nicolas de Tolentino fit des expériences spirituelles exceptionnelles. Ainsi, il eut des relations avec des âmes du Purgatoire qu'il délivra par ses prières, et ses pénitences. Voici un exemple choisi parmi beaucoup d'autres. Une nuit, il vit soudain en songe, une personne qui le supplia, pour elle et pour quelques autres. Toutes souffraient au Purgatoire, et la personne qu'il voyait suppliait Nicolas d'offrir pour toutes
ces âmes sa messe du lendemain. Nicolas reconnaissait la voix qui lui parlait, mais ne se souvenait plus de qui il s'agissait. L'apparition lui dit : - Je suis l'âme de votre ami le frère Pellegrino d'Osima… Je dois expier pour mes fautes… Je viens, au nom de beaucoup d'âmes aussi malheureuses que moi, vous supplier de dire pour nous demain la sainte Messe… Nicolas répondit qu'il ne pouvait pas dire le lendemain cette messe de requiem, car il devait chanter au chœur la messe du couvent. Et le surlendemain, dimanche, il ne pouvait pas dire l'office des morts. Alors, l'âme de frère Pellegrino d'Osima soupira et dit: - Ah ! Venez avec moi, je vous en conjure pour l'amour de Dieu ; venez contempler nos souffrances, et vous ne me refuserez plus : vous êtes trop bon pour nous laisser dans de pareilles angoisses. Aussitôt, Nicolas eut l'impression d'être transporté dans une plaine immense où il aperçut une multitude d'âmes livrées à de grandes souffrances; et ces âmes imploraient son assistance.
- Voilà, lui dit le frère Pellegrino, la malheureuse situation de ceux qui m'ont député auprès de vous. Nous avons la confiance que le Seigneur ne refusera rien à vos sacrifices, et que sa divine miséricorde nous délivrera.
Cela se renouvela trois fois. Le lendemain matin, Nicolas courut chez le prieur. Il lui raconta son songe. Ému, le supérieur accepta et le dispensa même, toute la semaine suivante, de participer à la messe conventuelle afin qu'il pût vaquer au soulagement des âmes qui l'avaient imploré. Nicolas se rendit immédiatement à la sacristie et célébra la première messe. Et il continua toute la semaine. Et il revit l'âme du frère Pellegrino, mais, cette fois, revêtu d'une robe blanche et environné d'autres âmes qui, toutes ensemble, le remerciaient et rendaient grâce à Dieu.

Je vous ai raconté tout cela parce qu'on ne parle plus, actuellement, des âmes du Purgatoire, dont on met même en doute l'existence. Dans la vie de Saint Nicolas de Tolentino, il y eut aussi de nombreux miracles. En voici un : nous savons que Nicolas partageait avec les pauvres le pain qu'on lui donnait à ses repas. Un jour, son supérieur lui demanda ce qu'il portait dans son tablier :
- Ce sont des fleurs, dit-il. Et il montra le pain changé en roses.

On comprend, après cela que le démon soit souvent venu le troubler. Ainsi, pendant que Nicolas était en oraison et priait, le démon venait près de lui et imitait le cri de tous les animaux ; ou bien, il ébranlait la charpente de la maison, et faisait trembler sa cellule. Le démon alla jusqu'à le frapper et à le laisser pour mort. C'est ainsi que Nicolas devint boiteux pour le reste de sa vie.

Pendant les six derniers mois de sa vie, les anges descendaient toutes les nuits dans sa chambre et le réjouissaient de leurs chants. Nicolas prédit à ses frères le jour de sa mort, le 10 septembre 1305 (ou 1310). Avant sa mort, il redisait souvent ces paroles : "Je désire mourir afin d'être avec le Christ." Et il mourut en disant : "In manus tuas, Domine, commendo spiritum meum". "En tes mains Seigneur, je remets mon esprit."

Les miracles nombreux, qui eurent lieu après sa mort, rendirent son nom illustre. Ces miracles ayant été régulièrement constatés, le Pape Eugène IV canonisa Nicolas de Tolentino en 1446. Sa fête est le 10 septembre.

Remarque : Quand il mourut, le 10 septembre 1305 ou 1310, l'exil des papes de Rome à Avignon commençait. La canonisation de Nicolas de Tolentino fut donc retardée de près d'un siècle et demi en raison des troubles difficiles que traversait alors l'Église.

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