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Sensibiliser les futurs médecins à l'avortement durant leur formation

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De l'Institut Européen de Bioéthique :

Une « sensibilisation » à l’avortement dans les cours des futurs médecins

20/09/2019

Auteur / Source : L'Avenir (10/09/2019)

Les étudiants en médecine devront apprendre les différentes techniques d'avortement : c'est un des objectifs qui figure dans la déclaration de politique de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Mais surtout, le Gouvernement entend « sensibiliser les étudiants à l'importance de la maîtrise de la pratique médicale de l'interruption volontaire de grossesse ».

Jusqu'à présent, les techniques d'avortement (pilule abortive, curetage et aspiration, dilatation et évacuation, ...) ne sont pas enseignées systématiquement aux étudiants en médecine. Or, il semble y avoir de moins en moins de médecins disposés à pratiquer des avortements. La Fédération laïque des centres de planning familial (FLCPF) en compte 79, dont 20 ont 55 ans ou plus. Caroline Watillon, chargée de mission pour la FLCPF sur cette thématique, donne une explication éclairante : « l'IVG, à l'instar de l'euthanasie, va à l'encontre des principes de la médecine. Un gynécologue veut donner la vie, pas pratiquer l'IVG. » Une affirmation qui met en évidence la contradiction entre la vocation thérapeutique de la médecine, et les gestes (bien que posés par certains médecins) qui provoquent la mort d'un être humain.

« Penser l'avortement comme un acte à part », c'est précisément ce qui dérange les promoteurs de la mesure, qui, comme les mots de la déclaration politique l'indiquent, entendent présenter l'avortement comme une « pratique médicale », autrement dit un acte que tout médecin devrait normalement « maîtriser » dans le cadre de sa profession, un acte donc « médical ». L'intention est claire : « On est en train d'arriver à modifier la perception de l'IVG, qui passe d'un délit pénal à un acte de santé publique », s'est réjoui Sylvie Lausberg, la présidente du Conseil des femmes francophones de Belgique.

Il n'est guère certain que le fait d'expliquer aux futurs médecins comment se passe un avortement, les encouragera à en pratiquer. A y regarder de plus près, l'explication des méthodes d'avortement permet de comprendre l'acte dans sa réalité crue et violente qui explique pourquoi les médecins répugnent à le poser. Son effet serait davantage dissuasif. Toutefois, comment cette formation sera-t-elle donnée ? Quel langage sera utilisé ? Tant que les medecins pourront faire valoir leur clause de conscience, les étudiants non plus ne seront jamais obligés de « mettre leur cours en pratique » en participant à un avortement. (Voir Brochure sur les clauses de conscience) Cela aussi pourrait-il être remis en question ?

Pour en savoir plus sur les méthodes d'avortement, consulter le Dossier de l'IEB « Avortement : 28 ans d'application de la loi en Belgique » (pp. 10-11)

Commentaires

  • Dans les hôpitaux sous contrôle ou influence maçonnique, les promotions et possibilités de carrière sont strictement liées à l'acceptation des idéaux et idéologies maçonniques ou au moins à leur non remise en cause. Il en va ainsi non seulement pour les nominations comme assistant, adjoint et bien sûr chef de service, mais aussi pour les grades que l'étudiant obtiendra en cours d'études et qui conditionnent ses possibilités d'avancement.
    Il est clair que une ''sensibilisation'' aux techniques d'avortement (ou d'euthanasie) ne se limitera pas à une approche théorique, mais impliquera une formation active, éventuellement par des stages agréés dans des avortoirs. L'étudiant en médecine aura-t-il vraiment la possibilité ou le courge de refuser de participer à des actes que sa conscience d'homme refuse, au prix d'une évaluation péjorative, voir en compromettant ses études ?

  • Il importe avant tout de renforcer la force morale des futurs médecins, mais aussi de leur donner la possibilité d'acquérir les bases rationnelles qui s’opposent à la pratique l'avortement et de développer les possibilités d'action alternative pour aider les femmes en souffrance en arrivant à vouloir supprimer une nouvelle vie en elle, désir qui n'est jamais premier..
    La constitution de réseaux d'entraide pour la vie est primordiale.

  • Le curetage est évidemment un acte purement médical, indispensable dans un certain nombre de pathologies. Pour autant faut-il nécessairement que tout médecin soit capable de l'effectuer correctement ? Cette technique chirurgicale ne serait-elle pas plus sure et mieux effectuée par des spécialistes gynécologues ?
    Enfin rentre-t-il dans les responsabilités médicales de mettre délibérément fin à une vie débutante ou finissante. L'acceptation morale (ou légale) de l'avortement mène nécessairement à l'acceptation de l'euthanasie et se fonde sur la valeur relative d'une vie. Le prétexte pour l'avortement est que l'enfant conçu ''ne sera pas heureux'' ou ne mènera pas ''une vie digne'' d'un être humain. Qui peut juger du bonheur d'un homme ou lui retirer sa dignité intrinsèque d'être humain, sinon celui qui le réduit à un animal ?

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