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Le Synode : un pas en avant vers des femmes prêtres catholiques ?

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Bishop Emeritus Erwin Kräutler

D'Edward Pentin sur le National Catholic Register :

Le synode panamazonien : «Peut-être un pas en avant vers» des femmes prêtres catholiques

L’évêque Erwin Kräutler, considéré comme l’auteur principal du document de travail du synode, soutient l’ordination des femmes et déclare également que les deux tiers des évêques d’Amazonie sont favorables à l’ordination d’hommes mariés afin de diffuser l’Eucharistie dans des zones reculées sans prêtres.

CITÉ DU VATICAN - L’un des personnages clés du document de travail du Synode panamazonien a admis mercredi qu’il soutenait l’ordination des femmes en tant que prêtres et qu’il considérait la réunion de ce mois-ci comme une étape possible dans la réalisation de cet objectif.

Après s'être exprimé en anglais après la conférence de presse du synode, mercredi, à la question de savoir s'il était en faveur de l'ordination de femmes prêtres, l'évêque émérite autrichien Erwin Kräutler, de Xingu, au Brésil, a répondu: «Je vous dis que pour moi, il n'y a pas…» puis il a cherché pour trouver le mot juste avant d'ajouter: "Pourquoi les femmes - les femmes sont maintenant capables - ne pourraient pas être ordonnées? Pourquoi?"

Lorsqu'on lui a demandé s'il souhaitait donc que les femmes soient ordonnées prêtres, il a répondu. "Oui, logiquement."

Lorsqu'il lui a été demandé s'il voyait ce synode comme un moyen d'y parvenir, il a de nouveau eu du mal à répondre, et un responsable des communications lui a dit de mettre fin à l'entretien, mais il a répondu: «Peut-être est-ce un pas en avant.»

«De nombreux évêques [au synode] sont en faveur des femmes diacres», a-t-il affirmé.

Lors de la conférence de presse, il a déclaré que la plupart des communautés amazoniennes sont "coordonnées et dirigées par des femmes et que nous devons donc réfléchir à cela".

«Nous entendons beaucoup parler du rôle des femmes, mais qu'allons-nous leur dire? "Oui, vous êtes très bonnes, mais ..." Nous avons besoin de solutions concrètes, alors je pense au diaconat féminin. "

Mgr Kräutler, missionnaire qui a passé de nombreuses années au Brésil à défendre les droits des peuples autochtones et des pauvres de la région, est notoirement connu pour avoir été le principal auteur du document de travail contesté du synode, ou instrumentum laboris.

Le synode des évêques de la région panamazonienne se poursuivra jusqu'au 27 octobre.

Membre du conseil préparatoire du synode dans les mois qui ont précédé la réunion de ce mois-ci et membre du Réseau ecclésial panamazonien (REPAM), Mgr Kräutler est une figure clé du synode. Il a été élu lundi membre de la Commission d’information du synode.

L'évêque retraité est également l'un des principaux partisans de l'ordination d'hommes «de vertu éprouvée» (viri probati) en tant que prêtres, afin d'amener les sacrements, principalement l'eucharistie, dans des régions reculées d'Amazonie où les prêtres manquent.

Mgr Kräutler a déclaré aux journalistes aujourd'hui qu'il estimait que «les deux tiers» des évêques amazoniens soutenaient l'ordination de viri probati.

"Il n’ya pas d’autre option", at-il déclaré lors de la conférence de presse peu de temps auparavant. "Les peuples autochtones ne comprennent pas le célibat", a-t-il ajouté. Il s'est rappelé à plusieurs reprises qu'il se rendait dans un village et que la première chose qu'ils lui avaient demandée était: "Où est ta femme?"

«J'ai dû expliquer que je n'étais pas marié et ils ont presque eu pitié de moi en disant:« Oh, pauvre homme ».» Il a ajouté qu'une seconde fois, cela s'était produit, il a répondu: «Elle est loin» et il pensait "à ma mère."

"Les peuples autochtones, du moins ceux que j'ai rencontrés, ne peuvent pas comprendre que l'homme ne soit pas marié", a-t-il déclaré.

Citant les Ecritures, Mgr Kräutler a déclaré qu'il était plus important de faire connaître l'Eucharistie que de maintenir le célibat obligatoire.

La question a été soulevée à plusieurs reprises jusqu'à présent au cours du synode, mais elle a également suscité une opposition considérable, certains voyant dans l'évangélisation une solution plutôt que de promouvoir un changement de la nature du sacerdoce.

Commentaires

  • Des femmes prêtres, voilà qui constituerait une avancée révolutionnaire et ô combien salutaire. Pourquoi une femme serait-elle moins apte qu'un homme à la prêtrise?

  • Ce n'est pas dans cette idée que l'Eglise a été fondée, et elle s'est admirablement développée.
    Les Anglicans et les Protestants nous précèdent dans cette voie...
    On ne peut pas prétendre que ça leur a réussi.

  • cher David : Pendant la Sainte Messe nous aimons approfondir le MYSTERE de la dernière cène. Une vie ne suffit pas à faire le tour de ce mystère.. Le prêtre s'y trouve à la place du Christ, symbolise en quelque sorte le Christ. Dès lors si ce symbole essentiel se complique, s'inverse même (comme si soudain on inversait les logo homme, femme sur une porte )..... notre méditation sur ce mystère sera complètement perturbée.

  • Au moment d'instituer l'eucharistie, Notre Seigneur, qui est Dieu, n'a pas choisi d'associer sa propre Mère. Or, ce sont des femmes qui ont été en premier les témoins de la résurrection, contredisant ainsi le poids accordé par les traditions juives et romaines au témoignage d'une femme.

    Il n'est d'ailleurs pas impossible que Jésus soit apparu, en premier, à sa propre mère. Quoi qu'il en soit le fondement de la foi chrétienne, au- delà du roc qui est le Christ, c'est le témoignage de femmes.

    Vouloir, sous prétexte d'égalitarisme, ou d'une pénurie de prêtres (encouragée d'ailleurs par la destruction d'ordres pourtant prometteurs,
    mais les raisons sont multiples) inclure les femmes dans le sacerdoce relève donc d'une dénaturation de la volonté de Dieu.

    Cette voie ne surprend pas: elle s'inscrit dans un contexte global, délibéré, prémédité, et présenté sous forme programmatique par le pape Bergoglio lors de son tout premier angelus, où il dit, à propos de la miséricorde, qu'elle change tout, qu'elle change le monde.

    Certains de ses cardinaux préférés ont d'une certaine façon confirmé l'évolution, ou plutôt la révolution en cours, en visant le caractère irréversible des réformes en cours.

    La dénaturation du sacerdoce, combinée à d'autres attaques, si elle devait jamais se confirmer, appelerait, je le crois profondément, une réponse de Dieu.

    Le cardinal Eijk, d'Utrecht, n'a pas fait référence sans raison au catéchisme, en son art. 675 je crois, qui évoque explicitement la passion de la Sainte Église. Si nous n'y sommes pas, cela y ressemble fort.

  • Je souhaite revenir sur mon commentaire d'hier. Un ami, l'ayant lu, m'a dit que j'étais bien pessimiste. Ce n'est absolument pas le cas. En ces temps de confusion, plus que jamais, la prière, le jeûne, la demande de confession, l'adoration du Saint Sacrement, l'eucharistie bien sûr, sont bien nécessaires, et sans oublier la prière pour la conversion du pape, bien sûr.

    Je pense aussi au cri des apôtres dans la barque: "Seigneur, sauve-nous, nous périssons"... C'est notre foi qui doit nous guider: elle nous rappelle que les portes de l'enfer ne prévaudront pas. Les événements doivent sans doute nous conduire à un effort quotidien de conversion personnelle.

    Je lisais il y a quelque jour le témoignage de l'un d'entre nous, sur ce blog, tenté par l'Eglise de nos frères orthodoxes, que je respecte... mais nous sommes chez nous ! Notre place est dans notre Eglise, même si certains la défigurent.

  • Si on ne comprend pas le célibat, on ne peut pas non plus comprendre le Christ. Lui aussi était célibataire dans un monde d'hommes mariés.

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