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Ce que croient les Français sur ce qui se passe après la mort : surprenant!

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Sondage exclusif : les (surprenantes) croyances des Français sur ce qui se passe après la mort

A l'occasion de la fête des morts, l'IFOP a réalisé un sondage exclusif pour Atlantico sur les croyances et les représentations de l'au-delà pour les Français. 49% des Français estiment que l'être humain disparaît totalement après la mort. 14% des sondés considèrent que l'âme humaine devient immortelle.

Jérôme Fourquet : Aujourd’hui 49% des Français y adhèrent, ce qui représente une progression de 7 points par rapport au précédent sondage. Deuxièmement, si 14% des Français -le chiffre reste stable- estiment toujours que l’âme humaine est immortelle ; on note également une baisse de 4 points sur la question des corps et de l’âme (de 11% à 7%). Ainsi, les Français estimant que l’âme humaine est en attente de la résurrection des corps sont de moins en moins nombreux. Il en va de même au sujet de la réincarnation (baisse de 3 points, de 13% à 10%).

Lorsque l’on rentre dans le détail, on s'aperçoit donc que la croyance héritée du catholicisme selon laquelle l’âme humaine devient immortelle ou est en attente de résurrection des corps reste minoritaire. Ce qui est d’autant plus intéressant puisque les scores demeurent assez faibles chez les individus qui se définissent comme étant catholiques et pratiquants. Seuls 47% des catholiques pratiquants disent croire à l’existence de l’âme (26% croient en l’immortalité de l’âme humaine, 21% estiment que l’âme humaine est en attente de résurrection des corps).

Ces chiffres nous montrent donc que l’empreinte du catholicisme continue de régresser dans notre société (53% des non catholiques pensent que la mort est finale).

Atlantico.fr : L'IFOP a réalisé un sondage pour Atlantico, à l'occasion de la fête des morts, sur les représentations de l'au-delà pour les Français. Ce sondage est particulièrement surprenant. En quoi montre-t-il notamment une déchristianisation massive et une disparition du dogme, qui touche aussi, paradoxalement, les catholiques pratiquants ?

Jérôme Fourquet : Pour cette enquête réalisée à l’occasion de la Toussaint, nous avons repris les résultats et les libellés d’une enquête précédente réalisée il y a vingt ans. Cette comparaison nous a permis de nous rendre compte de l’évolution de la perception des Français sur l’au-delà et sur une éventuelle forme de vie après la mort.

A partir de cette comparaison, nous avons fait plusieurs constats. Premièrement, l’idée -déjà majoritaire il y a vingt ans- selon laquelle l’homme disparaîtrait totalement après sa mort a nettement progressée. Aujourd’hui 49% des Français y adhèrent, ce qui représente une progression de 7 points par rapport au précédent sondage. Deuxièmement, si 14% des Français -le chiffre reste stable- estiment toujours que l’âme humaine est immortelle ; on note également une baisse de 4 points sur la question des corps et de l’âme (de 11% à 7%). Ainsi, les Français estimant que l’âme humaine est en attente de la résurrection des corps sont de moins en moins nombreux. Il en va de même au sujet de la réincarnation (baisse de 3 points, de 13% à 10%).

Nous avons donc bien la confirmation et l’amplification d’une croyance ou d’une représentation qui était déjà présente il y a vingt et qui se renforce ici : une majorité des Français estiment que la mort est finale. Cependant, il faut également noter ici que dans ce sondage comme dans celui de 1999, 1 Français sur 5 déclare ne pas vouloir se prononcer sur la question de la vie ou de l’absence de vie après la mort. Cela montre donc que les choses ne sont pas encore clairement établies, et qu’une grande incertitude demeure auprès d'une partie de la population.

Lorsque l’on rentre dans le détail, on s'aperçoit donc que la croyance héritée du catholicisme selon laquelle l’âme humaine devient immortelle ou est en attente de résurrection des corps reste minoritaire. Ce qui est d’autant plus intéressant puisque les scores demeurent assez faibles chez les individus qui se définissent comme étant catholiques et pratiquants. Seuls 47% des catholiques pratiquants disent croire à l’existence de l’âme (26% croient en l’immortalité de l’âme humaine, 21% estiment que l’âme humaine est en attente de résurrection des corps).

Ces chiffres nous montrent donc que l’empreinte du catholicisme continue de régresser dans notre société (53% des non catholiques pensent que la mort est finale).

Chantal Delsol : Ce n’est pas inattendu. La disparition de la croyance aux dogmes est déjà ancienne, dans le christianisme français en tout cas. Nous sortons d’un siècle entier (le XX° siècle) inspiré par le maurrassisme, c’est à dire par une pensée machiavélienne dans laquelle on pratique sans croire, la croyance étant réservée aux simples d’esprit (les femmes, les enfants, les incultes). Pendant tout le siècle qui nous précède, la religion chrétienne est sociologique : on ne pratique pas parce qu’on croit, mais parce que la religion tient le lien social et la morale commune. Je ne crois pas qu’il y ait à cet égard une chute dans la croyance. La présence dans les églises a beaucoup diminué, mais ceux qui y vont sont de vrais croyants. Naturellement il y a une déchristianisation massive. Mais chez les chrétiens eux-mêmes, il n’y a pas de chute dans la croyance aux dogmes.

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Commentaires

  • La moitié des catholiques pratiquants n'adhère pas aux dogmes de l'Eglise concernant l'au-delà! C'est très inquiétant mais pas surprenant. Quand avons-nous entendu, dans une église, une prédication sur l'âme et son devenir et sur la résurrection des corps? Le mot âme a disparu du vocabulaire religieux catholique. Même les enfants du catéchisme et les confirmands ignorent qu'ils ont une âme! Le déficit d'enseignement sur la nature de l'homme et sur les fins dernières est criant. Les évêques français réunis à Lourdes pourraient s'en préoccuper... Mais ce n'est jamais à l'ordre du jour!

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