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L'avortement à 18 semaines : le président de la Société Médicale Belge Saint-Luc monte au créneau

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D'Angélique Tasiaux sur cathobel.be :

Avortement : Haro du monde médical croyant belge

Des médecins catholiques sortent de leur habituelle discrétion et s’invitent dans le paysage médiatique, avec un appel lancé à l’ensemble des parlementaires belges. Leur propos vise à une défense de l’éthique médicale, leur éthique.

Le courrier adressé aux parlementaires du pays répond à la possible extension de la loi sur l’avortement. Nouvellement président de la Société Médicale Belge Saint-Luc, le docteur Henri Marechal nous confirme redouter une atteinte, voire une restriction, à la liberté de conscience individuelle. « C’est clair. Beaucoup de gens s’occupent des répercussions sur les femmes. Ici, j’ai voulu prendre un autre angle d’attaque. La liberté de conscience est progressivement restreinte et risque de disparaître. Il y a d’ailleurs des pays européens, comme la Norvège et la Suède, qui ne la reconnaissent pas. » Et le médecin de pointer deux situations concrètes: « nous redoutons d’être obligés de référer nommément des femmes qui avortent et, par ailleurs, d’être obligés d’y participer ». Ces dernières années se développe l’idée commune selon laquelle « les médecins sont là pour pourvoir aux droits des patientes » et comme l’avortement est un droit, il n’y a qu’un pas vers une obligation à pratiquer l’acte lui-même. Les médecins catholiques craignent d’y être contraints, par exemple en cas de garde ou lors du remplacement d’un médecin absent.

Un soin banal, vraiment?

« La position de la Belgique et de l’Europe est très progressiste, c’est-à-dire que peu de régions au monde veulent forcer les médecins. Nous ne sommes pas la règle, mais plutôt une exception », observe encore le médecin. Ces dernières années, apparaît « une banalisation dans les discours et dans les actes. C’est le drame de la légalisation qui introduit une normalisation. Ce qui procède de la normalisation, c’est que l’avortement devient un soin. On peut discuter des traitements, mais on doit les soins aux patients… » Cruciale, la parole permet de dénouer des nœuds. Or souvent, par crainte d’interférer dans la vie des gens, le silence opère… « On n’aime pas aborder des sujets qui vont contre l’air du temps. Il n’est pas facile d’aller à contre-courant. C’est fatigant et ça demande un effort! Pourtant, il ne faut pas se soustraire aux questions », affirme le médecin croyant. Installé dans la commune d’Anderlecht depuis 30 ans, le généraliste évoque « le lien de confiance » qui se construit, jour après jour, avec les patients, grâce à un « discours en confiance. Leur situation et leur décision sont prises en compte et non jugées. Un tel lien n’est pas rompu à travers les événements », quels qu’ils soient. Convaincu que « l’avortement inflige une blessure », il reconnaît toutefois que « la décision n’est jamais facile. Il est impossible de revenir en arrière. C’est poignant de voir les interférences et les répercussions graves d’un avortement dans la vie ». A ses yeux, « l’avortement inflige une blessure. C’est un acte extrême ». Aussi éprouve-t-il « de la compassion par rapport aux victimes » que sont pour lui ces femmes. Et de conclure avec l’histoire d’une jeune femme enceinte d’un père inconnu, qui a choisi de garder son bébé. « Vingt-cinq ans plus tard, cet enfant, devenu un homme et père à son tour, lui donne une famille. La seule qu’elle possède… »

Angélique Tasiaux

Illustration (c) AdobeStock

Commentaires

  • Il me semble en tant que médecin et démocrate qu’il est de mon devoir de rappeler deux faits:

    Le premier est une réalité, un fait scientifiquement prouvé et établi depuis plus d’un siècle et que rigoureusement aucun scientifique ne met en doute : c’est le moment du début de la vie humaine (et animale) individuelle. Ce moment intervient lors de la télophase (la fin) de la fusion des noyaux du spermatozoïde avec celui de l’ovocyte. L’individu humain existe en tant que tel, en tant que fait scientifiquement prouvé dès ce moment. C’est à dire : bien avant les avortements les plus précoces.
    Par conséquent l’avortement supprime inéluctablement la vie d’un individu humain.

    Cela m’amène au deuxième point : en tant que démocrate , j’estime que tous les humains doivent respecter les Droits de l’Homme. Or l’article 3 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme stipule que « Tout individu a droit à la vie… »
    Par conséquent l’avortement , qui supprime délibérément et avec préméditation un individu humain , contrevient frontalement et dans tous les cas aux Droits de l’Homme..

    Je mets au défi toute personne qui pourrait démontrer l’inexactitude de ce qui est mis ci-dessus.

    Cela dit , la responsabilité de fait de cette action qui tue délibérément et avec préméditation est très inégalement partagée.

    Pour moi, en tant que médecin j’estime que la femme avortée est la seconde victime de ce crime. Elle tue en même temps que son descendant, son enfant à naître également sa propre maternité. Cela beaucoup de femmes avortées ne s’en rendent compte, hélas seulement qu'après coup.
    De plus elle est victime d’un enseignement et d’une éducation dévoyés quant à la responsabilité que devraient avoir les jeunes et les légèrement moins jeunes quant aux implications qu’entrainent l’acte sexuel. Car le premier but physiologique de l'acte sexuel est la reproduction de l'espèce. Mais comme l'homme est bien plus qu'un animal, il est logique qu'il mette l'accent sur la relation amoureuse que contient l'acte sexuel. Mais mettre une barrière totale et radicale à la reproduction est une illusion, même si ce qu'on appelle un "accident" est statistiquement peu fréquent. Tant en biologie qu'en médecine, les mots "toujours" et "jamais" n'existent pas. Si une grossesse non désirée survient, l'avortement tue le plus innocent des protagonistes du drame. Il faut savoir prendre ses responsabilités et éduquer les jeunes à prendre celles ci. Cela tant dans les familles que dans l'enseignement.
    Plus que jamais, le 5me commandement "Tu ne tueras pas" garde toute son actualité.

    Par contre la responsabilité tant des politiciens, des médecins, des éducateurs et des parents est bien plus importante, souvent même capitale.

    Finalement, ce n’est pas parce que les catholiques sont , dans ce domaine souvent plus respectueux des Droits de l’Homme que certains autres (heureusement pas tous),qu’il faille en faire une question de débat entre catholiques et non-catholiques.
    J'estime que c'est au delà de l'honnêteté d'oser le faire.

  • Merci aux médecins, et plus généralement, à tout le personnel de la santé: par ces lignes, ils montrent que leur attachement à leur discipline est d'abord un attachement à la vie, dans la droite ligne du serment d'Hippocrate que les médecins doivent prononcer au terme de leurs études, et avant d'exercer de plein droit leur belle profession.

    Pour nous, les simples patients, leur attachement à la vie constitue une sorte de garantie qu'ils feront tout pour nous soigner, et c'est dans ces conditions que nous leur faisons pleine confiance.

    Merci!

  • Il me semble en tant que médecin et démocrate qu’il est de mon devoir de rappeler deux faits:

    Le premier est une réalité, un fait scientifiquement prouvé et établi depuis plus d’un siècle et que rigoureusement aucun scientifique ne met en doute : c’est le moment du début de la vie humaine (et animale) individuelle. Ce moment intervient lors de la télophase (la fin) de la fusion des noyaux du spermatozoïde avec celui de l’ovocyte. L’individu humain existe en tant que tel, en tant que fait scientifiquement prouvé dès ce moment. C’est à dire : bien avant les avortements les plus précoces.
    Par conséquent l’avortement supprime inéluctablement la vie d’un individu humain.

    Cela m’amène au deuxième point : en tant que démocrate , j’estime que tous les humains doivent respecter les Droits de l’Homme. Or l’article 3 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme stipule que « Tout individu a droit à la vie… »
    Par conséquent l’avortement , qui supprime délibérément et avec préméditation un individu humain , contrevient frontalement et dans tous les cas aux Droits de l’Homme..

    Je mets au défi toute personne qui pourrait démontrer l’inexactitude de ce qui est mis ci-dessus.

    Cela dit , la responsabilité de fait de cette action qui tue délibérément et avec préméditation est très inégalement partagée.

    Pour moi, en tant que médecin j’estime que la femme avortée est la seconde victime de ce crime. Elle tue en même temps que son descendant, son enfant à naître également sa propre maternité. Cela beaucoup de femmes avortées ne s’en rendent compte, hélas seulement qu'après coup.
    De plus elle est victime d’un enseignement et d’une éducation dévoyés quant à la responsabilité que devraient avoir les jeunes et les légèrement moins jeunes quant aux implications qu’entrainent l’acte sexuel. Car le premier but physiologique de l'acte sexuel est la reproduction de l'espèce. Mais comme l'homme est bien plus qu'un animal, il est logique qu'il mette l'accent sur la relation amoureuse que contient l'acte sexuel. Mais mettre une barrière totale et radicale à la reproduction est une illusion, même si ce qu'on appelle un "accident" est statistiquement peu fréquent. Tant en biologie qu'en médecine, les mots "toujours" et "jamais" n'existent pas. Si une grossesse non désirée survient, l'avortement tue le plus innocent des protagonistes du drame. Il faut savoir prendre ses responsabilités et éduquer les jeunes à prendre celles ci. Cela tant dans les familles que dans l'enseignement.
    Plus que jamais, le 5me commandement "Tu ne tueras pas" garde toute son actualité.

    Par contre la responsabilité tant des politiciens, des médecins, des éducateurs et des parents est bien plus importante, souvent même capitale.

    Finalement, ce n’est pas parce que les catholiques sont , dans ce domaine souvent plus respectueux des Droits de l’Homme que certains autres (heureusement pas tous),qu’il faille en faire une question de débat entre catholiques et non-catholiques.
    J'estime que c'est au delà de l'honnêteté d'oser le faire.

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