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700 soignants (médecins, sages-femmes, infirmiers et psychologues) francophones et néerlandophones, de toutes générations et confessions, s'opposent à la proposition de loi sur l'avortement

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2019_11_26_08_44_13_Greenshot.pngLu dans La Libre Belgique de ce 26 novembre, p. 37: 

Nous, personnel soignant opposé à la proposition de loi sur l’avortement 

Carte blanche de 700 soignants (médecins, sages-femmes, infirmiers et psychologues) francophones et néerlandophones, de toutes générations et confessions:

“Dans nos entretiens avec des patientes ou entre soignants, il est fréquent d’entendre qu’ “avorter d’un fœtus à 4,5 mois de grossesse, c’est aller trop loin” . À ce stade avancé de développement, nous sommes à quelques semaines du seuil de viabilité du bébé : il mesure 20 centimètres, il est sensible au toucher et aux sons. Nous sommes des professionnels de la santé et nous avons choisi ce métier pour soigner et aider ceux qui ont besoin de notre soutien. À 18 semaines, nous nous trouvons face à un être humain déjà formé, et nous devons à la fois respecter la vie encore invisible à l’œil nu mais qui n’échappe pas à nos instruments médicaux, et témoigner d’un profond respect pour chaque femme et sa situation, souvent complexe. À l’heure où médecins, infirmières et éducateurs s’efforcent d’éduquer les jeunes en les encourageant à vivre une sexualité responsable – pour eux-mêmes et pour les autres – l’allongement du délai légal à 18semaines envoie un signal contre-productif de déresponsabilisation et de banalisation.”

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Commentaires

  • Merci aux pétitionnaires.

  • Abonné de toujours à La Libre Belgique, j’apprécie hautement que ce quotidien ait accepté de publier une protestation très peu conforme à la doxa du politiquement correct. Cette ouverture à des opinions non conformes au laxisme « sociétal » ambiant est suffisamment rare pour être soulignée et saluée. On va voir quel écho la chère RTBF va concéder au sursaut de civisme et de conscience professionnelle qui s’est manifesté chez tant de personnes qualifiées. Mutien-Omer Houziaux.

  • Vous avez tout à fait raison Monsieur Houziaux, mais revenons au fond du problème.
    J'ai signé la pétition. Avez-vous fait des avortements ? C'est horrible, non seulement pour l'enfant et la mère, mais aussi pour tout exécutant. On ne l'oublie jamais.
    Comme médecin, et à titre personnel, je puis vous dire que la liberté du médecin dans une institution est très théorique : il faut se soumettre ou se démettre. Il est extrêmement difficile, (que l'on soit médecin, infirmière, sage femme ou préparatrice (préparateur) de salle d'accouchement (ou plutôt d'avortoir)) de refuser de participer à un avortement (ou à une euthanasie). L'objection de conscience est soumise à de très fortes pressions. L’élargissement du délai d'avortement ne fera qu'accroître la difficulté en la matière.
    Enfin, même si le médecin ne peut agir que en accord avec son patient, il n'est pas aux ordres de celui-ci et doit garder sa liberté d'action ou d'inaction.

    Ce premier point n'est pas le plus important à mes yeux. La vocation du médecin n'est pas de tuer, de supprimer une vie humaine même pour soulager. Le soulagement ne peut jamais être obtenu au prix d'une vie humaine. Et une nouvelle vie humaine se forme lors de la fécondation, pas à un autre moment. Il s'agit donc d'un assassinat, d'un meurtre avec préméditation, et tout doit être fait pour l'éviter. Une loi laxiste ne réduit pas l’occurrence de l'avortement.
    Si non sanction il y a ce doit toujours être du cas par cas en tenant compte des circonstances.

    Enfin l'avortement est très rarement une réponse à un problème médical. C'est le plus souvent une réponse médicale à un problème social ou économique. Le réponse doit donc être sociale ou économique.
    L.C.J.

  • Merci, L.C.J., pour votre réaction. Je suis d'autant plus d'accord avec vous que, sur plus d'un point, votre argumentaire rejoint celui que j'ai amplement développé et publié ailleurs, notamment dans mon essai "A contretemps" (Mols, 2010), pp. 55-106.

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