Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Prions pour nos évêques

    IMPRIMER

    Prier pour nos évêques (source)

    Le préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements soutient la « Neuvaine à Marie qui fortifie les évêques » éditée par Life. Il invite aussi les fidèles à soutenir leurs pasteurs par la prière, particulièrement en ces temps difficiles.

    Saint Paul exprime en quelques mots ce qu’est le ministère apostolique de l’évêque : «  qu’on nous considère donc comme des serviteurs du Christ, et des intendants des mystères de Dieu  » (1 Co 4,1). Le jour de son ordination épiscopale, le rituel prévoit de remettre au nouvel évêque, dont la tête vient d’être ointe de l’huile du saint chrême, un anneau qu’il va devoir porter constamment, car il est le signe du lien spécial, permanent et définitif, qui l’unit à l’Église, et plus particulièrement à la portion du Peuple de Dieu dont il a reçu la charge.

    Revêtu de la plénitude du sacerdoce, le nouvel évêque, successeur des apôtres, coiffe aussi la mitre, symbole de sa responsabilité pastorale suprême au service du Peuple de Dieu, avec cette sainteté toute particulière du pasteur offert en sacrifice pour le salut des âmes, qu’il doit désirer et quémander auprès du Seigneur Jésus Christ, chaque jour, dans la prière, à l’exemple des bienheureux évêques qui sont pour lui des modèles et des intercesseurs : saint Augustin, saint Charles Borromée, saint François de Sales ou saint Alain de Solminihac…

    Enfin, le nouvel ordonné reçoit le bâton pastoral du Berger (ou crosse), car, désormais, toute sa vie a pour raison d’être et donc pour but de prendre soin des âmes qui lui sont confiées par Jésus, le Bon Pasteur, pour les conduire sur ces «  verts pâturages  » que chante le psaume 22, vers l’Eau vive de la grâce qui jaillit du Cœur de Notre-Seigneur Jésus Christ.

    Ainsi, à partir des rites liturgiques, on comprend immédiatement que l’épiscopat est une lourde charge qui requiert une sollicitude pastorale inlassable… un fardeau qui peut provoquer une grande fatigue, en particulier spirituelle. En effet, devant des décisions graves à prendre, l’évêque est seul devant Dieu, et c’est pourquoi, certains jours, il peut ressentir une solitude très pesante et indicible. La tâche des évêques est donc immense : en Occident, en raison des situations complexes dues à la déchristianisation ; en Afrique et dans de nombreux pays d’Asie et d’Amérique latine, à cause du développement exponentiel de la chrétienté, qui engendre des soucis pastoraux gigantesques. Et, surtout, nombreux sont les évêques qui vivent de véritables situations de détresse : détresse matérielle, avec parfois des diocèses qui font face à des situations de misère, et, bien entendu, détresse morale dans tous ces pays qui maltraitent voire persécutent les chrétiens à cause de leur foi. Notamment sous la férule de la loi islamique, ou encore de nos jours, dans des pays écrasés par le totalitarisme communiste.

    L’évêque trouve un grand réconfort et la force dans la prière de son peuple qui monte comme un encens d’agréable odeur vers le Trône de Dieu. Saint Augustin, évêque d’Hippone, qui se fit le modèle de son troupeau, en l’instruisant par ses sermons et ses écrits, dans lesquels il mit en lumière, avec beaucoup de science, la vraie foi, et lutta avec énergie contre les erreurs de son temps, suppliait son peuple de le soutenir par une prière fervente. En effet, affirmait-il, étant donné que Dieu entend toujours le cri de ceux qui l’implorent, le Seigneur «  veut par la prière exciter et enflammer nos désirs, pour nous rendre capables de recevoir ce qu’il nous prépare  » (cf. Lettre 130, à Proba).

    Prier pour celui qui a reçu la charge du Peuple de Dieu, afin que, muni de l’esprit de sagesse et l’abondance des grâces divines, il remplisse fidèlement les devoirs de son ministère épiscopal, est donc nécessaire, et même vital dans le contexte actuel d’une Église en proie à la persécution et aux affres du relativisme et de l’indifférence. L’initiative de la «  Neuvaine qui fortifie les évêques  » me paraît donc, non seulement excellente, mais encore indispensable. Car elle manifeste l’union intime et indissociable du pasteur et du peuple chrétien dans le Cœur Immaculé de Marie.

    Que la Mère de l’Église, Mère des fidèles et des pasteurs, nous aide, nous éclaire, nous guide, et nous conduise au Cœur de Jésus transpercé à cause de nos péchés ! Parce qu’elle fut la première disciple de notre Sauveur, la Vierge Marie, Redemptoris Mater – la Mère du Rédempteur –, nous apprend, dans la prière méditative du Rosaire, à l’écouter et à garder confiance en Lui malgré tous les obstacles. Elle nous apprend donc à prier Jésus, son Fils bien-aimé, à entrer peu à peu dans son intimité, et donc à l’aimer et à se mettre humblement à son service. Je bénis de tout cœur cette initiative en la confiant à Notre-Dame, Mère de l’Église, que le saint évêque Charles Borromée invoquait sous le vocable de «  Notre-Dame du Bon Conseil  ».

  • 2e dimanche du carême : citoyens des cieux

    IMPRIMER

    dimanche 24 février 2013 2e dimanche de Carême

    Première lecture : du Livre de la Genèse, chapitre  15, versets 5-12.17-18a

    Le Seigneur parlait à Abraham dans une vision. Puis il le fit sortir et lui dit : « Regarde le ciel, et compte les étoiles, si tu le peux... » Et il déclara : « Vois quelle descendance tu auras ! » Abram eut foi dans le Seigneur et le Seigneur estima qu'il était juste. Puis il dit : « Je suis le Seigneur, qui t'ai fait sortir d'Our en Chaldée pour te mettre en possession de ce pays. »Abram répondit : « Seigneur mon Dieu, comment vais-je savoir que j'en ai la possession ? » Le Seigneur lui dit : « Prends-moi une génisse de trois ans, une chèvre de trois ans, un bélier de trois ans, une tourterelle et une jeune colombe. »

    Abram prit tous ces animaux, les partagea en deux, et plaça chaque moitié en face de l'autre ; mais il ne partagea pas les oiseaux. Comme les rapaces descendaient sur les morceaux, Abram les écarta.

    Au coucher du soleil, un sommeil mystérieux s'empara d'Abram, une sombre et profonde frayeur le saisit. Après le coucher du soleil, il y eut des ténèbres épaisses. Alors un brasier fumant et une torche enflammée passèrent entre les quartiers d'animaux.

    Ce jour-là, le Seigneur conclut une Alliance avec Abram en ces termes : « A ta descendance je donne le pays que voici. »

    Lire la suite

  • L’abstinence du vendredi

    IMPRIMER

    careme854.jpgEn Belgique, comme en France depuis la « suppression » de cette loi par l’épiscopat en décembre 1966, la pratique semble avoir plus ou moins disparu. Pourtant, l’intention n’était pas de l’abandonner mais de la remplacer éventuellement par d’autres œuvres de pénitence (privation d’alcool, de friandises…). À l’entrée du Carême, il est opportun de s’interroger sur cette pratique du vendredi et de mieux connaître la position réelle de l’Église. Lu sur le site web du mensuel « La Nef » :

    « La pénitence, dans la Constitution apostolique Paenitemini du 17 février 1966. Ce texte postconciliaire signé par Paul VI présente le sens et l’importance du précepte divin de la pénitence dont le terme ultime est d’aimer Dieu et de s’abandonner à lui. Voici quelques extraits : « La pénitence est une exigence de la vie intérieure. Sa nécessité est particulièrement urgente dans la société d’aujourd’hui. À aucune époque la vraie pénitence ne peut faire abstraction d’une ascèse également physique. Tout notre être, en effet, corps et âme, doit participer activement à l’acte religieux par lequel la créature reconnaît la sainteté et la majesté de Dieu. Le devoir de la pénitence est motivé surtout par la participation aux souffrances du Christ. Il y a trois façons principales de satisfaire au précepte divin de la pénitence : la prière, le jeûne, et les œuvres de charité. L’Église a toujours spécialement prôné l’abstinence de viande et le jeûne. »

    Les jours de pénitence pour l’Église universelle dans le Code de Droit canonique de 1983 :
    Canon 1249 : « Tous les fidèles sont tenus par la loi divine de faire pénitence chacun à sa façon ; mais pour que tous soient unis en quelque observance commune de la pénitence, sont prescrits des jours de pénitence durant lesquels les fidèles s’adonneront d’une manière spéciale à la prière et pratiqueront des œuvres de piété et de charité, se renonceront à eux-mêmes en remplissant plus fidèlement leurs obligations propres, et surtout en observant le jeûne et l’abstinence selon les canons suivants. »
    Canon 1250 : « Les jours et temps de pénitence pour l’Église tout entière sont chaque vendredi de toute l’année et le temps de Carême. »
    Canon 1251 : « L’abstinence de viande ou d’une autre nourriture, selon les dispositions de la conférence des Évêques, sera observée chaque vendredi de l’année. »

    Les dispositions de la Conférence épiscopale française de 1984 : « Tous les vendredis de l’année, en souvenir de la Passion du Christ, ils doivent manifester cet esprit de pénitence par des actes concrets, soit en s’abstenant de viande ou d’alcool ou de tabac… soit en s’imposant une pratique plus intense de la prière et du partage. »

    Plusieurs conférences épiscopales ont décidé de rétablir la loi de l’abstinence du vendredi. Les évêques d’Angleterre et du pays de Galles prennent cette décision en mai 2011, au terme de leur assemblée plénière. Et pour ceux qui ne consomment pas habituellement de viande à se priver d’une autre nourriture. Tous sont invités à ajouter à cette privation un acte particulier chaque vendredi en mémoire du jour où le Christ est mort. Il est « important », remarque la Conférence épiscopale, « que tous les fidèles soient unis dans une célébration commune de pénitence du vendredi » afin, également, de donner un « signe clair et distinct de leur identité catholique ».
    Le cardinal Dolan, président de la Conférence des évêques américains, le 12 novembre 2012, déclare lors de l’Assemblée plénière : « Le travail de notre Conférence dans les années qui viennent doit inclure une réflexion sur le retour du vendredi comme jour particulier de pénitence, ce qui comporte le rétablissement de l’abstinence tous les vendredis et pas seulement pendant le Carême. »

    Récapitulons les principaux arguments qui plaident en faveur de la pratique de l’abstinence: elle maintient une volonté de pénitence régulière en mémoire de la Passion du Christ ; elle associe le corps à la vie spirituelle ; elle rend visible un témoignage d’union au Christ ; elle rapproche les baptisés dans une observance commune ; elle nous unit par cette tradition ancienne à tous ceux qui nous ont précédés et notamment aux saints qui ont été fidèles à cette discipline.

    Il ne s’agit pas cependant de remplacer la viande par du poisson. Aucune loi religieuse n’a jamais demandé cela. Simplement, il a été admis à l’époque médiévale que l’on pouvait consommer du poisson le vendredi car celui-ci est un aliment maigre qui n’était pas considéré comme un mets de choix. Plus tard, l’habitude de manger du poisson est devenue un moyen d’affirmer une identité chrétienne. Il se trouve effectivement que le poisson était le symbole des chrétiens dans les premiers temps de l’Église. En effet, le mot grec ICHTHUS qui veut dire poisson correspond à l’acronyme de Jésus-Christ Fils de Dieu Sauveur (Iesous CHristos THéou Uios Soter). Cependant, le fait de manger du poisson le vendredi, plat finalement appréciable, ne nous rapproche pas vraiment de l’esprit de la pénitence qui est un esprit de sacrifice et de privation. Aux yeux des non-croyants, nous paraissons ridicules si nous expliquons que nous faisons pénitence le vendredi par amour du Christ pour nous unir à son sacrifice en remplaçant la viande par du poisson.

    Conclusion. Il n’est pas souhaitable d’abandonner un à un tous les signes extérieurs communs de la foi et toutes les exigences qui expriment l’union au Christ. L’intention des épis­copats qui ont supprimé la loi de l’abstinence était plutôt de renforcer l’esprit de pénitence en favorisant aussi d’autres expressions sans supprimer pour autant l’expression traditionnelle de l’abstinence de viande du vendredi qui reste une pratique juste et bonne. Certes, quelques fidèles vivent la loi de pénitence par des actes qui vont au-delà de ce minimum, mais dans la pratique, la très grande majorité n’a pas remplacé cet acte de pénitence du vendredi par d’autres actes. Le résultat est bel et bien un triste abandon à l’inverse de ce qui était espéré à l’origine. Si on veut être fidèle à l’esprit de la loi, nous devons nous encourager à vivre ensemble cette abstinence et apporter de cette manière un témoignage visible communautaire d’union au Christ souffrant et de communion entre nous.

    Stanislas Grymaszewski »

    © LA NEF n°312 Mars 2019 

    Ref. L’abstinence du vendredi

    JPSC

  • Rome, 21 mars : prière pour les martyrs de notre temps

    IMPRIMER

    De Marina Droujinina sur zenit.org :

    Rome : prière pour les martyrs de notre temps le 21 mars

    Présidée par le cardinal vicaire Angelo de Donatis

    Une initiative de prière pour les martyrs de notre temps, y compris de nombreux missionnaires, mais aussi des laïcs, des pasteurs et des chrétiens de toutes les confessions, sera organisée le 21 mars 2019 par le diocèse de Rome et la Communauté de Sant’Egidio, indique le vicariat de Rome ce 15 mars. Elle sera présidée par le cardinal vicaire Angelo de Donatis.

    Une marche accompagnée de la récitation du chapelet missionnaire et des litanies des martyrs débutera à 18 h au Colisée pour arriver à la basilique de Saint-Barthélemy-en-l’Île, où la veillée aura lieu.

    Pour chaque nom de martyr, une bougie sera allumée, « ce qui permet de voir la lumière de Pâques même au moment de la mort et de la souffrance », lit-on dans le communiqué. Des représentants orthodoxes et évangéliques ainsi que des jeunes de différents continents participeront à cette initiative.

    « En 2018, souligne l’évêque auxiliaire du Centre et secrétaire général du vicariat, Mgr Gianrico Ruzza, une quarantaine de témoins ont été tués : 35 prêtres, 4 laïcs et un séminariste. Nous avons choisi de partir du Colisée parce que c’est un symbole du martyre, un lieu où des centaines de chrétiens sont morts et où ce n’est pas un hasard si le Chemin de Croix est célébré chaque année par le pape. Tandis que la basilique de Saint-Barthélemy-en-l’Île abrite les nouveaux martyrs des XXe et XXIe siècles, recherchés par saint Jean-Paul II et confiés à la Communauté de Sant’Egidio. »

  • Le voyage du pape à Abu Dhabi décrypté par le "Club des Hommes en Noir"

    IMPRIMER

    Pour cette sixième émission du Club des Hommes en Noir, avec l’abbé Viot, l’abbé de Tanouärn et le père Thomas, ainsi que Daniel Hamiche, sous la direction de Philippe Maxence, le deuxième sujet abordé est celui du voyage apostolique du pape François à Abu Dhabi. Voici la vidéo… (via le site "Riposte catholique")

  • Le célibat des prêtres n'est pas le problème mais bien la réponse

    IMPRIMER

    Le Célibat des prêtres est la réponse et non le problème

    Article rédigé par La Nouvelle République, le 14 mars 2019 (via Liberté politique)

    Le Célibat des prêtres est la réponse et non le problème

    Source [La Nouvelle République] Monseigneur Pascal Wintzer a ouvert le débat sur RCF (Radio chrétienne francophone) en évoquant la possibilité de faire entrer dans l’Église des hommes qui ont une vie familiale. « Je suis pour l’ordination des hommes mariés », confirme-t-il en s’empressant de préciser : « Je suis contre le mariage des prêtres et pour la fidélité dans les engagements. » Pas question de revenir sur sa parole.

    "La sexualité n’est pas mauvaise en soi ”L’Église ne semble pas prête à rompre ce qui constitue le socle de la disponibilité des hommes d’Église, le célibat. « Elle n’appellera jamais à revenir sur un engagement, au contraire, elle engage à la fidélité », a relayé l’ecclésiastique.

    L’archevêque de Poitiers est le premier en France à se prononcer publiquement, dans les médias, pour accueillir des hommes mariés.

    Pour retrouver l'intégralité de l'article, cliquer ici :

    https://www.lanouvellerepublique.fr/niort/mgr-wintzer-je-suis-pour-l-ordination-des-hommes-maries

    Mgr Wintzer sombre dans une illusion bien classique et terriblement répandue : pour répondre aux problèmes d'abus sexuels, de pédophilie (mais surtout pas d'homosexualité, le mot est tabou) dans l'Eglise, permettons aux prêtres d'avoir une vie sexuelle, en ordonnant des hommes mariés. Cette proposition qui se drape dans une rhétorique apparemment mesurée, fait partie d'une stratégie plus globale, une simple étape vers le mariage des prêtres et pourquoi pas l'ordination des femmes. Faut-il rappeler que la proposition de Mgr Wintzer sonne comme une fausse solution à un problème bien mal identifié ?

    Pour répondre à l'argumentaire de Mgr Wintzer, nous vous livrons cette belle réflexion du Père Carter Griffin publiée par France Catholique : "Le Célibat est la réponse et non le problème" :

    "De nombreux catholiques, même parmi les plus croyants, semblent avoir renoncé au célibat des prêtres. A notre époque post révolution sexuelle, beaucoup voient le célibat comme un refoulement malsain des pulsions sexuelles, encourageant l’épidémie d’abus sexuels dans le clergé actuel. Selon cette ligne de pensée, si nous voulons nous débarrasser des abus sexuels commis par des prêtres, nous devons nous débarrasser du célibat.

    C’est une solution qui, selon les mots d’un critique littéraire, est « géniale, plausible et complètement fausse ».

    Le célibat n’est pas le problème. Les abus sexuels commis par des membres du clergé ne sont pas plus causés par le célibat que les adultères ne sont causés par le mariage. Il y a violation de promesses sacrées dans les deux cas, promesses que le Seigneur s’est engagé à aider à vivre fidèlement. Pour le dire autrement, autoriser les prêtres à se marier ne protégerait pas des transgressions sexuelles. Le mariage n’est malheureusement pas exempt de scandales et d’abus sexuels.

    Lire la suite

  • Le Père Tilliette, observateur critique de l'évolution de la Compagnie de Jésus

    IMPRIMER

    De Sandro Magister (Settimo Cielo) en traduction française sur le site Diakonos.be :

    La Compagnie de Jésus en pleine débandade. L’acte d’accusation d’un grand jésuite

    « Il me semble être en bonne Compagnie… ». C’est ainsi que le Père Antonio Spadario a salué avec enthousiasme sur Twitter la sortie de « Confesiones de jesuitas », la réédition complétée d’un livre déjà publié en 2003 sous le titre « 31 jesuitas se confiesan » dans lequel il apparaît en personne, ainsi que 37 de ses confrères dont certains sont célèbres, vivants et morts, d’Avery Dulles à Carlo Mario Martini en passant par Roberto Tucci, Tomás Spidlik, Jon Sobrino, Robert F. Taft, Adolfo Nicolás et Artura Sosa Abascal, les deux dernier généraux de la Compagnie de Jésus.

    Ce livre est paru sous la direction des catalans Valentí Gómez-Oliver et Josep M. Benítez-Riera qui écrivent dans la préface que ce qui a motivé la mise à jour de ce recueil de témoignages, c’est l’élection du premier pape jésuite de l’histoire. Ils ont demandé à chaque intervenant de « confesser » sa propre expérience de vie dans le but de réaliser une sorte d’autoportrait collectif de la Compagnie de Jésus qui est arrivée aujourd’hui, grâce à Jorge Mario Bergoglio, au sommet de l’Église.

    Mais attention, « Confesiones de jesuitas » est loin d’être un livre flatteur. Le P. Spadaro ne semble pas s’en être rendu compte, étant donné la façon dont il se réjouit de se trouver au milieu d’une Compagnie qui ne semble pas si « bonne » que cela, si l’on se fie au jugement de certains de ses propres confrères.

    Il suffit pour le comprendre le lire la « confession » de Xavier Tilliette, un français décédé à presque cent ans le 10 décembre 2018 et que « L’Osservatore Romano » a salué le lendemain comme étant « non seulement un grand philosophe et théologien mais aussi un véritable jésuite ».

    Le P. Tilliette était le spécialiste incontesté du philosophe allemand Schelling auquel il a consacré une œuvre monumentale et aujourd’hui encore inégalée. Mais son domaine de recherche s’étendait bien au-delà, à la frontière entre foi et raison, ce qui lui valut l’admiration et l’amitié de certains géants de la pensée catholique du XXe siècle comme Gaston Fessard, Henri de Lubac, Jean Daniélou, Hans Urs von Balthasar, les trois premiers étant eux aussi jésuites.  Nous vous recommandons la lecture de l’hommage vibrant que lui a rendu dans « L’Osservatore Romano » notre confrère Jacques Servais, disciple de von Balthasar et auteur du plus important entretien théologique de Joseph Ratzinger depuis sa renonciation au pontificat.

    Voici donc ce qu’écrit – entre autre – le P. Tilliette dans sa « confession » :

    Lire la suite

  • Le regard d'un juriste sur la condamnation du cardinal Barbarin

    IMPRIMER

    Du site Smart Reading Press :

    CONDAMNATION DU CARDINAL BARBARIN : LE REGARD D’UN JURISTE

    La récente condamnation du cardinal Barbarin à six mois de prison avec sursis a provoqué de nombreuses réactions, aussi bien dans les médias que dans l’Église catholique, réactions davantage dictées par les passions que par la réflexion. Au regard du droit, cette décision pose en effet question sur la recevabilité de l’interprétation de la loi faite par les juges. Elle mérite donc d’être soumise au regard averti d’un canoniste pénaliste. L’abbé Bernard du Puy-Montbrun nous propose son analyse.

    Une fois de plus, les journaux qui se disent catholiques – comme ceux qui ne le sont pas – font valoir que la condamnation à six mois de prison avec sursis prononcée à l’encontre du cardinal Philippe Barbarin par le tribunal correctionnel de Lyon le 7 mars dernier est en soi une juste décision. Et d’ajouter qu’il est logique que celui-ci admette ou ait admis cette condamnation puisqu’il présente sa démission au Saint-Père comme archevêque de Lyon : s’il démissionne, c’est bien parce qu’il est coupable. Les juges sont en quelque sorte «divinement» prudents dans l’émotion…

    Certains commentateurs confirment ce péché, et le mépris colporté de cette façon fait son œuvre de malveillance, même parmi quelques pasteurs, ce qui n’explique jamais rien. Personne ne s’inquiète de savoir si l’interprétation de la loi faite en l’espèce par les juges est recevable ou non.

    Cependant, les avocats du cardinal Barbarin, qui ont pris le temps de lire le jugement dudit tribunal, ont interjeté appel de cette décision, alors qu’elle est considérée par beaucoup comme étant définitive. Certes, les actes d’agression sexuelle sur mineur sont odieux, mais si les médias ne font pas la part des choses en fait et en droit dans chaque cas de cette nature soumis à la justice pénale, que nous soyons informés ou non, tous les abus sont possibles dans un contexte confus d’hypocrisie. Cela n’est pas nier le drame que représentent de telles agressions.

    Lire la suite

  • Les écoliers flamands obligés de manifester pour le climat

    IMPRIMER

    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Belgique — présence obligatoire d'écoliers dans les manifestations « pour le climat »

    De nombreuses écoles flamandes obligeront en effet leurs élèves à participer aux manifestations « pour le climat » et cela à titre d’activité pédagogique extrascolaire. La ministre flamande de l’Enseignement, Hilde Crevits (CD&V, centre gauche, ex-parti social-chrétien), a en tout cas donné son feu vert pour intégrer ces marches au parcours scolaire.

    « La participation à une manifestation est une activité extra-muros, qui fait partie du projet pédagogique. Donc il n’y a pas d’objection à rendre cette activité obligatoire », explique Hilde Crevits.

    Seule condition de la ministre : « Que la manifestation n’ait pas de but politique ».

    Dès le primaire, les écoles « aident » les élèves à manifester contre le « dérèglement climatique »

    Cette dernière phrase a déjà suscité de vives réactions. Certains parents estiment que le mouvement est politique.

    Faux, selon le porte-parole de l’enseignement catholique flamand. « Le climat n’est pas un parti politique. Il est donc est légitime de rendre cela obligatoire ».

    Évidemment, il s’agit plutôt d’une manifestation qui prétend qu’il existerait une apocalypse climatique imminente (il resterait 12 ans afin d’éviter le désastre), affirmations en rien évidentes mais qui sont utilisées par des militants et partis politiques pour modifier en profondeur nos sociétés. Pour la N-VA (droite nationaliste flamande), ces manifestations n’aboutiront pas sur un « Pacte sur le climat » consensuel et non politique, mais sur un raz-de-marée fiscal avec des augmentations d’impôts et de taxes qui se compteront en milliards. 

    Refus de participer, difficile

    Le Standaard s’est demandé « Et qu’en est-il des étudiants qui ne veulent pas participer ? » « Légalement, une école peut les obliger à participer », déclare Pieter Jan Crombez, porte-parole de l’enseignement catholique flamand. « Un élève ne peut refuser d’assister à une activité parascolaire que si celle-ci dure plusieurs jours et si le règlement de l’école ne précise pas que la participation en est obligatoire et si les parents ou l’élève adulte motivent à temps leur absence à cette activité. Dans ce cas, les écoles ont donc le droit d’obliger les élèves à participer à la manifestation ».

  • Bruxelles, 27 mars : Apologie de la Tradition avec Stéphane Mercier

    IMPRIMER
    unnamed (2).png

    INVITATION aux CONFÉRENCES DU TACITURNE

    Que se passe-t-il dans l’Église ? Que devons-nous faire pour rester fidèles et pour protéger notre foi au milieu d’une si grande confusion?

    C’est précisément le thème de notre prochaine conférence rue du Taciturne :

    « Apologie de la Tradition » par le Pr. Stéphane Mercier

     
    le mercredi 27 mars 2019 à 19h30,
    Rue du Taciturne, 49 – 1000 Bruxelles

    Vous vous souvenez certainement du jeune et courageux chargé de cours écarté par l’Université de Louvain-la-Neuve au printemps 2017 pour avoir osé proposer l’avortement comme sujet de discussion lors d’un cours.

    Se fondant sur le livre de l’historien italien Roberto de Mattei, le Pr. Mercier nous invitera à réfléchir sur la signification de notre identité catholique au milieu de la crise que traverse actuellement l’Église, en la resituant dans le cours total de son histoire. Ce bref parcours historique sera suivi d'une réflexion sur le sens et la portée de la Tradition comme règle de notre foi au quotidien.

    S'INSCRIRE

  • Un groupe LGBT+ militant accueilli à bras ouverts à Saint-Pierre

    IMPRIMER

    De Riccardo Cascioli sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana en traduction française sur le site "Benoît et moi" :

    LGBT à Saint-Pierre

    "Une image qui vaut plus qu'une encyclique" . Le commentaire de Riccardo Cascioli (13/3/2019)

    LGBT À SAINT-PIERRE, UN AUTRE TABOU TOMBE

    Le Conseil Pastoral des Catholiques LGBT+ [*] du diocèse de Westminster rencontre le Pape : une photo qui vaut une encyclique. Parce que ce ne sont pas les personnes ayant des tendances homosexuelles qui vivent dans le sillage de l'Église qui sont accueilies ici, mais les groupes LGBT+ organisés qui veulent changer la doctrine de l'Église sur la sexualité.

    [*] Le signe + signifie "et assimilés": queer, intersexes, etc.!!! 

    Indubitablement, une image et un geste marquent plus que mille mots. Et l'on a même dit que François est le Pape des gestes. Le Vaticaniste d'Avvenire Mimmo Muolo lui-même a consacré à ce thème un livre, publié en 2017, sous le titre éloquent : "L'encyclique des gestes du Pape François" .

    Lire la suite

  • Godfried Danneels R.I.P.

    IMPRIMER

    Du site de La Libre :

    Le cardinal Godfried Danneels est décédé à 85 ans

    Le cardinal et archevêque de Malines-Bruxelles est décédé à son domicile de Malines ce jeudi à l'âge de 85 ans. C'est ce qu'a annoncé le cardinal Jozef De Kesel.

    Né le 4 juin 1933 à Kanegem, en Flandre occidentale, de parents instituteurs, le cardinal Godfried Danneels, aîné d'une famille de six enfants, effectue ses études secondaires au collège Saint-Joseph de Tielt puis au grand séminaire de Bruges afin de devenir prêtre. De 1951 à 1954, il étudie à l'institut supérieur de philosophie de Louvain, où il obtient une licence en philosophie. Il séjournera ensuite au Collège belge de Rome entre 1954 et 1959 et décrochera en 1961 son doctorat en théologie à l'université Grégorienne.

    Ordonné prêtre le 17 août 1957, il est nommé, en 1959, chef spirituel de la section de théologie du grand séminaire de Bruges ainsi que professeur de liturgie à Louvain. En 1969, il est chargé de veiller à la formation continue des prêtres à l'évêché de Bruges et est nommé professeur à la faculté de théologie de l'université de Louvain.

    Il publie alors de nombreux articles dans diverses revues théologiques et collabore à la rédaction de documents pour l'épiscopat belge. Il s'intéresse surtout au domaine de la liturgie et collabore notamment à la rédaction du Dictionnaire Liturgique. Il porte également une attention particulière à la vulgarisation des acquis théologiques et au catéchisme destiné aux adultes.

    Godfried Danneels organisera par ailleurs chaque année, en collaboration avec ses collègues du séminaire de Bruges, un cours de théologie pour un large public, centré sur un sujet d'actualité.

    Lors de la fondation du diaconat permanent à l'évêché de Bruges, il est chargé d'élaborer et de mettre en œuvre une méthode de formation pour les diacres et de s'occuper de la formation des premiers d'entre eux.

    Le 16 novembre 1977, il est nommé évêque d'Anvers par le pape Paul VI. Le 18 décembre de la même année, il est ordonné évêque par le cardinal Suenens. Il n'avait jusqu'alors eu aucune responsabilité directe en tant que dirigeant, mais il était depuis longtemps proche de la direction de l'Église, ayant été à tous égards plus qu'un simple "spectateur attentif" auprès de l'évêque de Bruges.

    En tant qu'évêque d'Anvers, il porte une attention particulière à l'accompagnement spirituel et pastoral des prêtres, diacres et personnes travaillant dans son évêché, au renouvellement spirituel et à la collaboration entre les prêtres et les laïcs. Il réalise également de nombreuses brochures et émissions radio.

    En juin 1978, il devient membre de la Congrégation romaine pour la Doctrine de la Foi.

    Le 21 décembre 1979, il est nommé par le pape Jean-Paul II comme successeur du cardinal Suenens. Il devient évêque du diocèse de Malines-Bruxelles et président de la Conférence épiscopale de Belgique le 4 janvier 1980. Il occupera cette fonction jusqu'au 18 janvier 2010, date à laquelle le pape Benoît XVI désigne Mgr Léonard, évêque de Namur, pour lui succéder à la tête de l'Église catholique belge.

    Le 2 février 1983, il est créé cardinal.

    Il a été le représentant des évêques belges aux synodes (assemblée ecclésiastique, NDLR) de 1980, 1983 et en 1985 il a été nommé rapporteur au synode extraordinaire pour les vingt ans du Concile Vatican II. Il participera ensuite aux synodes de 1987, 1991 et 1994 et sera à nouveau choisi comme membre du secrétariat permanent du synode.

    Le cardinal Danneels a été désigné comme membre de la Congrégation pour l'Enseignement catholique, de la Congrégation pour l'Évangélisation des Peuples, du Conseil pour les Affaires publiques de l'Église, de la Congrégation du Culte divin et de la Discipline des Sacrements, de la Congrégation pour les Églises Orientales et du Secrétariat des non-croyants.

    De 1990 à 1999, il a également été président de Pax Christi International, un mouvement de paix. Dans le cadre de cette fonction, il a participé à une mission de paix en ex-Yougoslavie et s'est rendu au Soudan.

    Ses prises de positions sur le préservatif, l'homosexualité, le rôle des femmes dans l'Église ou encore l'organisation de cette dernière institution ont donné de lui l'image d'un homme de consensus, modéré et ouvert sur le monde, tranchant singulièrement avec l'intransigeance vaticane et faisant de lui une figure très appréciée par ses pairs de tendance libérale. (souligné par belgicatho qui vous invite à approfondir ce qui se cache derrière ces appréciations convenues et ces stéréotypes commodes...)

    Sa retraite fut cependant assombrie par les affaires de pédophilie au sein du clergé belge et leur tentative d'étouffement présumé par la hiérarchie ecclésiastique. Le palais archiépiscopal de Malines, la crypte de la cathédrale Saint-Rombaud ainsi que le domicile privé du cardinal furent ainsi perquisitionnés par la justice belge le 24 juin 2010 dans le cadre de l'Opération Calice à l'origine d'une longue saga judiciaire. D'aucuns reprochèrent également à l'ancien primat de Belgique de ne pas avoir encouragé la démission de l'évêque de Bruges, Roger Vangheluwe, lorsqu'il fut mis au courant, le 8 avril 2010, des abus commis par ce dernier entre 1973 et 1986. Godfried Danneels fera par la suite son mea culpa dans cette affaire, reconnaissant avoir commis une erreur de jugement en ne réclamant pas immédiatement la démission de Mgr Vangheluwe. (Il y en a d'autres qui ont été désavoués pour moins que ça... ndbelgicatho)

    Le cardinal Danneels participera également en tant que membre du Sacré Collège à deux conclaves. Le premier en 2005, après la mort du très médiatique Jean-Paul II, qui verra l'élection de l'austère gardien du dogme catholique (!!!), le cardinal allemand Joseph Ratzinger sous le nom de Benoît XVI et le second après la démission surprise le 28 février 2013 de ce même pape et l'arrivée sur le trône de Saint-Pierre de l'archevêque de Buenos Aires, le jésuite argentin Jorge Mario Bergoglio dont le style devait singulièrement trancher avec celui de son prédécesseur (c'est le moins qu'on puisse dire... ndb).

    L'ancien primat de Belgique prit encore part aux deux synodes consacrés à la famille par le pape François en 2014 et 2015.

    Godfried Danneels est décédé jeudi à Malines à l'âge de 85 ans.

    On se souviendra également que le cardinal Danneels fit partie de la "mafia de Saint-Gall"...

    balcon.jpg

    Le cardinal Danneels (2e à partir de la droite) se joint au Pape sur le balcon pour saluer la foule au jour de l'élection de François, le 13 mars 2013