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  • 3e dimanche de carême : accueillir la présence de Dieu dans nos vies

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    3e dimanche de Carême

    Exode, chapitre 3, 1-8a.10.13-15

    Moïse gardait le troupeau de son beau-père Jéthro, prêtre de Madiane. Il mena le troupeau au-delà du désert et parvint à l'Horeb, la montagne de Dieu. L'ange du Seigneur lui apparut au milieu d'un feu qui sortait d'un buisson. Moïse regarda : le buisson brûlait sans se consumer. Moïse se dit alors : « Je vais faire un détour pour voir cette chose extraordinaire : pourquoi le buisson ne brûle-t-il pas ? »

    Le Seigneur vit qu'il avait fait un détour pour venir regarder, et Dieu l'appela du milieu du buisson : « Moïse ! Moïse ! » Il dit : « Me voici ! » 

    Dieu dit alors : « N'approche pas d'ici ! Retire tes sandales, car le lieu que foulent tes pieds est une terre sainte ! Je suis le Dieu de ton père, Dieu d'Abraham, Dieu d'Isaac, Dieu de Jacob. » Moïse se voila le visage car il craignait de porter son regard sur Dieu.

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  • Nouvelle béatification d'un laïc espagnol victime de la persécution lors de la Guerre civile

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    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    Espagne : béatification du laïc martyr Mariano Mullerat i Soldevila

    « Epoux et père de famille exemplaire, engagé dans la vie sociale et politique »

    « Un croyant qui prit au sérieux son baptême », c’est l’hommage du cardinal Angelo Becciu ce 23 mars 2019, en célébrant la béatification d’un laïc et père de famille espagnol mort martyr, Mariano Mullerat i Soldevila (1897-1936). Maire et médecin, il « comprit cette vérité : que l’amour consiste à se donner soi-même ».

    Au cours de la célébration à Tarragone, le préfet de la Congrégation pour les causes des saints, a affirmé que « le sommet de la sainteté se rejoint en parcourant le chemin de l’amour : il n’existe pas d’autre voie ! »

    A une époque caractérisée par « une forte vague de haine » et de persécution à l’égard du christianisme – pendant la Guerre civile espagnole – Mariano Mullerat i Soldevila « refusa de fuir et resta à son poste » : « Il continua à accomplir sa mission de médecin en faveur des nécessiteux, avec un esprit évangélique… Il devint ainsi un véritable apôtre, qui diffusait autour de lui le parfum de la charité du Christ. »

    Le cardinal a rendu hommage au laïc, « étudiant modèle, époux et père de famille exemplaire, engagé dans la vie sociale et politique pour diffuser avec courage un humanisme chrétien… un croyant qui prit au sérieux son baptême ». Le bienheureux Mariano, « dès les premières années de son existence, comprit cette vérité : que l’amour consiste à se donner soi-même ».

    Dans son activité de médecin, de maire, de journaliste, le préfet a vu « une vie chrétienne claire et cohérente, incessamment ouverte aux besoins de ses frères ». Mariano Mullerat i Soldevila préparait aussi les malades aux sacrements, soignait gratuitement les plus pauvres.

    « Etant donnée la situation de persécution religieuse qui explosa violemment à l’été 1936, le bienheureux Mariano était conscient de risquer sa vie, parce qu’il était connu de tous pour son identité de croyant et son fervent apostolat », a poursuivi le cardinal Becciu évoquant son martyre : « A cause de ce style de vie ouvertement évangélique, il fut considéré par les miliciens comme une personne “publique” qui agissait pour le compte de la religion catholique. Il fut capturé et tué par les ennemis du Christ : il paya sa foi en Jésus par l’arrestation, la prison et la mort violente », à seulement 39 ans.

    Et le préfet de souligner : « On reste touché par l’intensité de l’amour démontré par le nouveau bienheureux, qui atteint un sommet dans le geste héroïque de pardonner à ses bourreaux et, même de s’incliner pour soigner la blessure de l’un d’eux. A la violence, il répondit par le pardon ; à la haine, il répondit par la charité. »

    La béatification de Mariano Mullerat i Soldevila, a conclu le cardinal, « ne doit pas que susciter en nous un simple sentiment d’admiration. Il ne s’agit pas en effet d’un simple héros ou d’un personnage d’une époque lointaine. Sa parole et ses gestes nous parlent et nous poussent à nous configurer toujours plus pleinement au Christ… à ne pas nous laisser vaincre par le découragement et à éviter l’inertie ».

  • Le Parlement autrichien à l'écoute des femmes et des enfants

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    Du Bulletin d'information de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Le Parlement autrichien à l'écoute des femmes et des enfants

    21/03/2019 - Début de vie

    Promouvoir l'équité pour les femmes enceintes et leurs enfants, c’est le projet de l’initiative citoyenne parlementaire autrichienne #fairändern (traduire « juste changement »).

    Entraînée dans cette initiative par trois femmes (Carina Marie Eder, Petra Plonner et Marie-Louise Schütz), l’Autriche s’est rassemblée autour d’une pétition unique qui a rapidement vu les rangs de ses signataires grossir. L’initiative #fairändern touche en effet un grand nombre de personnes aux profils très variés, qu’ils soient athlètes, élus, artistes ou entrepreneurs. Derrière le hashtag #fairändern,  figurent six revendications, et notamment, la publication de statistiques officielles sur l’avortement car, contrairement à la plupart des pays d’Europe occidentale, il n’existe en Autriche que des estimations du nombre d’avortements pratiqués chaque année.

    Or, disent les pétitionnaires, pour bien accompagner les femmes confrontées à une grossesse non planifiée, il est urgent de connaître les causes de l'IVG pour offrir aux femmes fragilisées des soutiens juridiques, financiers et psychosociaux.

    Il en est de même pour les services de conseil et de soutien destinés aux parents qui attendent ou ont déjà donné naissance à un enfant porteur d’un handicap.

    Les signataires demandent aussi une étude scientifique quant aux motivations réelles qui poussent à l'avortement.
    Ils réclament que soit instauré un délai de réflexion de trois jours avant l'IVG, comme c’est généralement le cas pour d'autres opérations chirurgicales. En parallèle le collectif souhaite une campagne d'information sur les possibilités de confier l'enfant à l'adoption comme alternative à l'avortement, dans un pays où de nombreux parents candidats cherchent à adopter.

    Soulignant la discrimination de la loi qui fait qu’actuellement les enfants porteurs d’un handicap peuvent être avortés jusqu’à la naissance, le groupe #fairändern demande une abolition de l'indication eugénique figurant dans la loi.

    La pétitionnaire et vice-présidente de l’initiative #fairändern Petra Plonner souligne que « #fairändern n’est pas seulement une question d’améliorations juridiques et sociales, mais une initiative citoyenne qui cherche à créer un climat social global en accueillant les femmes enceintes et leurs familles et en voyant les enfants comme l’avenir de la société ».

  • Retour sur la condamnation inique du cardinal Barbarin

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    De François de Lacoste-Lareymondie sur le site de l'Incorrect :

    L’AFFAIRE BARBARIN : RETOUR SUR UN JUGEMENT INIQUE

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    Le jugement rendu par le tribunal correctionnel de Lyon à l’encontre du cardinal Barbarin laisse un goût amer. Aussi mérite-t-il un examen juridique précis de ce qu’a été la démarche du juge, ce qu’a accepté de faire François de Lacoste-Lareymondie pour l’Incorrect.

    L’obligation de dénoncer les abus sexuels sur mineurs est posée par l’article 434-3 du code pénal. Le fait de s’en abstenir constitue lui-même un délit. Le tribunal avait ici deux questions à traiter :

    • La première portait sur la définition du délit de non-dénonciation.
    • La seconde portait sur l’appréciation des faits dans le cas particulier.

    1/ La définition du délit de non-dénonciation.

    La question avait déjà tranchée par le parquet de Lyon lorsque les poursuites avaient été engagées en 2015 contre le P Preynat. Celui-ci avait alors classé sans suite la demande de poursuite contre le cardinal Barbarin, en tenant le raisonnement suivant :

    L’obligation de dénonciation, pour avoir un effet utile, ne peut pas viser des infractions qui seraient prescrites.

    • L’obligation de dénonciation, pour avoir un effet utile, ne peut pas viser des infractions qui seraient prescrites ;
    • Or les enquêtes menées ont montré que les abus sexuels reprochés à Preynat sont tous antérieurs à 1991, comme il l’avait affirmé au cardinal ; les délits d’abus sexuel se prescrivant alors par 10 ans, même s’il faut calculer le délai à compter de l’âge de la majorité quand une victime était mineure, ils étaient à l’évidence prescrits ; il était donc devenu juridiquement impossible de poursuivre et de condamner Preynat.
    Par conséquent leur dénonciation eût été inopérante et le cardinal Barbarin ne pouvait y être obligé du point de vue pénal . Cela semblait acquis pour tous les juristes.

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  • Belgique : Requiem pour le Cardinal Danneels

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    Lu dans « La Libre » :

    «  La Belgique a dit adieu, vendredi midi, au cardinal Danneels décédé la semaine dernière à l’âge de 85 ans. Ses funérailles ont été célébrées dans la sobriété en la cathédrale Saint-Rombaut de Malines, pleine à craquer : l’actuel archevêque Jozef De Kesel et la sœur de l’ancien primat de Belgique lui ont rendu hommage lors de la cérémonie. Le cercueil et sa dépouille ont ensuite été enfouis dans le caveau de la cathédrale. Le Roi Philippe, la Reine Mathilde, le prince Laurent et la princesse Astrid, ainsi que son mari le prince Lorenz, ont assisté à la cérémonie. Des personnalités politiques avaient également fait le déplacement : le ministre de l’économie Kris Peeters (CD&V), ceux de l’intérieur Pieter De Crem (CD&V) et de la Justice, Koen Geens (CD&V), le président du  CD@V Wouter Beke. Quelque 175 membres du clergé ont participé à la célébration. A l’issue de la cérémonie, la cloche la plus lourde de la cathédrale a retenti à 85 reprises et les drapeaux se trouvant le long de l’édifice ont été mis en berne »

    Voir aussi : Messe d’A-Dieu au cardinal Godfried Danneels

     De mortuis nihil, nisi bene.

    JPSC

  • Elucider l'acharnement contre le cardinal Pell

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    De Pierre Hardon sur Smart Reading Press :

    CONDAMNATION DU CARDINAL GEORGE PELL : UNE AUTRE VOIX S’ÉLÈVE DANS LA PRESSE ANGLO-SAXONNE

    Le 11 décembre 2018, le cardinal George Pell, «numéro 3» du Vatican1 selon la presse, a été jugé coupable de pédophilie sur deux enfants de chœur dans la cathédrale de Melbourne, diocèse dont il était l’archevêque dans les années 1996-2001. Le 13 mars 2019, il a été condamné à 6 ans de prison. Il a depuis fait appel de sa condamnation. Selon ses avocats, le verdict est «déraisonnable», et cet argument aurait de bonnes chances de permettre à une nouvelle cour d’examiner l’affaire2 : l’audience d’appel3 est fixée aux 5 et 6 juin prochains.

    Dans le contexte mondial de scandales dans l’Église, il est difficile pour la presse chrétienne de faire la différence entre un jugement juste contre une personne coupable et une peine injuste destinée à faire un exemple dans un pays violemment anticlérical.

    L’appel est une procédure juridique qui a pour objectif de présenter le cas, en fait et en droit, devant une nouvelle cour, nommée «cour d’appel». Elle fait partie des «garanties» d’un procès équitable. Son objectif est de vérifier la conformité au droit du jugement de première instance, en examinant les faits et les preuves apportées. Son rôle est d’éviter la condamnation d’un innocent, ce que la presse française semble avoir omis.

    La condamnation du cardinal George Pell entrerait-elle dans ce cas ? C’est une hypothèse qui se fait de plus en plus entendre dans le monde anglo-saxon, sans trouver aucun écho en France.

    EN AUSTRALIE, LE CONTEXTE ANTICLÉRICAL A NUI AU PROCÈS

    L’Australie est un pays où existe traditionnellement un fort sentiment anticlérical, qui s’est amplifié dans les années 1990 (cf. article du 25 mai 2018, sur la Smart Reading Press) en raison des nombreux scandales de pédophilie dans l’Église australienne qui ont défrayé la chronique. Un rapport de la Commission royale4 de décembre 2017 évoque le chiffre de 7 % de prêtres abuseurs, un chiffre impressionnant par rapport aux autres pays où la pédophilie (selon sa définition stricte : une agression sur un enfant pré-pubère) n’atteint pas ces sommets.

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  • Chine : une nouvelle révolution culturelle antireligieuse ?

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    De Bitterwinter.org :

    Nouvelle révolution culturelle : interdit de parler religion

    Tous les mots qui pourraient renvoyer à la religion sont supprimés et remplacés par la propagande laïque du Parti en Chine, alors que le régime poursuit ses mesures défensives pour « assurer la stabilité ».

    Depuis l’année dernière, le PCC a démantelé un grand nombre de croix ainsi que d’autres symboles religieux dans les lieux publics et les domiciles des croyants sur toute l’étendue du territoire. Le Parti communiste chinois (PCC) interdit et enlève également les enseignes et les noms à connotation religieuse sur les immeubles ou les commerces. Les symboles liés à l’islam sont démantelés au nom de la lutte contre « la propagation du halal », les caractères chinois signifiant « Bouddha » ou « bouddhisme » sont effacés des magasins ou d’autres lieux, et les propriétaires d’entreprises sont obligés de cacher les enseignes qui portent des noms à connotation chrétienne, tels que « Alléluia » ou « grâce ».

    La répression prend de plus en plus de l’ampleur, et cette purge du langage « antipatriotique » rappelle la révolution culturelle à certains observateurs. Les exemples sont légion.

    En novembre 2018, les autorités du comté de Sunwu, sous la juridiction de la ville de Heihe, dans la province du Heilongjiang située au nord-est de la Chine, ont ordonné aux responsables de la maternelle de Tianci d’enlever le mot tianci de son enseigne. (Tianci signifie littéralement « don du ciel » ou « accordé du ciel »).

    Le mot tianci a été enlevé de l’enseigne de la maternelle de Tianci.
    Le mot tianci a été enlevé de l’enseigne de la maternelle de Tianci(Fourni par une source interne)

    « Le mot tianci se rapporte à la croyance religieuse », a déclaré un agent de l’État local. « Avoir ce mot accroché à l’enseigne de la maternelle facilite l’endoctrinement des enfants au travers de la foi ». Il a ordonné au directeur de la maternelle de l’enlever ou il devra s’exposer à une fermeture de l’école.

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  • Xi Jinping va-t-il rencontrer le pape ?

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    En visite d’État à Rome, le président Xi Jinping pourrait rencontrer le pape

    Officiellement, une visite au Vatican et une rencontre du pape François n’étaient pas prévues dans le programme officiel du président chinois Xi Jinping, durant sa visite d’État en Italie, à Monaco puis en France, prévue du 21 au 26 mars. Xi Jinping, en visite à Rome jusqu’au 23 mars, pourrait, selon plusieurs sources, rencontrer le pape en dernière minute. Une telle rencontre entre un dirigeant chinois et un pape serait une première historique. Sans forcément aboutir à de véritables avancées, ce serait un geste d’une forte portée symbolique. De son côté, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères n’a pas confirmé les rumeurs, tout en assurant de la sincérité du gouvernement chinois en faveur de l’amélioration des relations entre Pékin et le Saint-Siège.

    Les rumeurs annoncent une possible rencontre entre le pape François et le président chinois Xi Jinping, en visite à Rome du 21 au 23 mars. Officiellement, un passage au Vatican n’était pas prévu dans le programme officiel de Xi Jinping, durant sa visite d’État en Italie, à Monaco puis en France, prévue du 21 au 26 mars. Pourtant, selon une publication de l’agence Reuters, une source vaticane aurait affirmé que le pape est prêt à rencontrer le président chinois, et que des proches du président Xi Jinping avaient contacté le Vatican. Reuters a également cité une autre source vaticane, affirmant qu’une visite pourrait être insérée dans le programme du président chinois « à la dernière minute ». Le 18 mars, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Geng Shuang, a déclaré qu’il n’était pas au courant des rumeurs d’une possible rencontre entre le pape et Xi Jinping à Rome. « La Chine reste sincère, comme toujours, dans sa volonté d’améliorer ses relations avec le Vatican et y travaille sans relâche », a-t-il ajouté.

    Le 14 mars, le quotidien italien Corriere Della Sera rapportait que selon le pape, même s’il n’y a pas de relations diplomatiques officielles entre le Vatican et la Chine, il avait toujours la possibilité de rencontrer Xi Jinping en dehors du Vatican. Une telle rencontre entre un dirigeant chinois et un pape serait une première historique. « Le Saint-Siège n’entretient aucune méfiance ni hostilité envers aucun pays », a écrit le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, dans une préface qu’il a écrite pour un nouveau livre intitulé « L’Église en Chine. Un avenir à écrire », publié le 19 mars aux éditions Ancora. Le cardinal Parolin a également affirmé que l’Église catholique n’est pas une « étrangère » en Chine mais qu’elle fait partie intégrante de l’histoire chinoise. De son côté, Sang Pau, un chroniqueur politique catholique de Hong-Kong estime que même si Xi Jinping rencontre le pape ou le cardinal Parolin, cette rencontre n’aboutirait sans doute à aucun véritable accord. « Ce serait surtout une rencontre politique symbolique sans véritables résultats concrets immédiats », confie Sang Pau. « Même si la Chine et le Vatican se sont rapprochés, il serait regrettable d’apprendre que les diplomates du Vatican croient encore à un Parti communiste chinois qui vienne en aide aux pauvres et aux défavorisés. » Pourtant, pour de nombreux observateurs, une telle rencontre, même sans aboutir à de véritables avancées, aurait déjà une forte portée symbolique.

    (Avec Ucanews)

  • Eglise : des scandales à la persécution

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    D'Aline Lizotte sur Smart Reading Press :

    CRISE DANS L’ÉGLISE : DES SCANDALES À LA PERSÉCUTION

    Nihil novi sub sole… Depuis ses origines, à la suite de son fondateur, l’Église est vouée à la persécution. Celle qui se déchaîne aujourd’hui contre elle, dans le contexte de scandales qui sont l’occasion pour les médias de la caricaturer en la ridiculisant, s’en prend à sa nature même et à son pouvoir de juridiction. Mais les persécuteurs actuels savent-ils seulement ce qu’ils font… ?

    «Donnez-nous de saints prêtres !» Cette prière est souvent dite au bas de l’autel, c’est-à-dire qu’elle est une prière de dévotion qui ne se rattache pas à la liturgie sacramentelle, mais qui est dite en forme d’action de grâces ou d’intercession. La coutume de dire des prières de dévotion après la messe remonte probablement à Léon XIII qui, en des temps de combat pour la préservation de l’autonomie juridique de l’Église, demanda l’aide de l’archange saint Michel. Aujourd’hui, la coutume s’est établie de dire une prière à la Vierge Marie et d’intercéder pour une moisson de vocations sacerdotales et pour la sanctification des prêtres.

    LA SAINTE ÉGLISE EST COMPOSÉE DE PÉCHEURS

    «Donnez-nous de saints prêtres». La prière est éloquente ! Si l’on demande à Dieu de sanctifier les prêtres, c’est que l’on admet, de prime abord, qu’ils ne sont pas des «saints» et qu’il ne suffit pas de porter un col romain, une petite croix au revers de son veston ou une soutane pour se déclarer «saint».


    L’Église n’est pas dite «sainte» parce qu’elle est une communauté de saints, mais parce qu’elle a comme mission d’amener à la sainteté tous les hommes.


    En fait, l’Église, qui est une, sainte, catholique et apostolique, n’est pas dite «sainte» parce qu’elle est une communauté de saints, mais parce que, composée de pécheurs – comme nous le sommes tous –, elle a comme mission d’amener à la sainteté tous les hommes, principalement les plus pécheurs. Le cardinal Bellarmin avait coutume de dire que ce qui compose l’Église, ce ne sont pas des saints, mais des pécheurs, les prostitués, les voleurs, les menteurs…. Et les pédophiles, ainsi que leurs victimes1

    L’Église n’est pas une société d’élites, un super-club de gens au-dessus des autres, qui jugent tous les hommes depuis leurs hauteurs. Son fondateur est mort sur une croix, le supplice le plus infamant de son époque. Bien qu’il fût profondément innocent, il fut jugé par les élites religieuses de son temps comme un blasphémateur et, sur une seule de ses paroles, condamné à la crucifixion. Et il n’a pas pu faire appel de cette condamnation, dont l’iniquité ne pourra jamais être dépassée ! Telle est la justice des hommes, que François Devaux juge supérieure à la justice divine2. Mais, le troisième jour, Dieu l’a ressuscité !

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  • Et si l'euthanasie cessait d'être un choix individuel pour devenir une décision économique imposée aux autres ?

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    De Damien Le Guay sur le Figaro Vox :

    Belgique: «Le risque que l'euthanasie ne soit pas un choix individuel mais une décision économique imposée aux autres»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - 40% des citoyens belges sont favorables à l'arrêt des soins pour les personnes de plus de 85 ans, selon une étude du Centre fédéral d'expertise des soins de santé. «Le glissement, dans les têtes, d'une liberté pour moi à un programme collectif d'élimination des ‘‘bouches inutiles'' vient d'être prouvé», s'inquiète le philosophe Damien Le Guay. 


    Philosophe, éthicien, membre émérite du Conseil scientifique de la Société française d'accompagnement et de soins Palliatif (La SFAP), Damien Le Guay enseigne au sein des espaces éthiques régionaux d'Ile-de-France et de Picardie. Il est l'auteur de plusieurs essais sur la mort, dont, notamment Le fin mot de la vie (Le Cerf, 2014).


    On présente toujours la question de l'euthanasie sous l'angle de la liberté individuelle. Ce serait une liberté supplémentaire, et une liberté qui ne retirerait rien à personne. Ce leitmotiv est répété à satiété au point qu'il semble être devenu une vérité d'évidence! Alors, pourquoi ne pas faire le pas et, une bonne fois pour toutes, loin des supposées hypocrisies, légaliser l'euthanasie. La sociologue Irène Théry disait au Président de la République lors de la rencontre entre celui-ci et des intellectuels que «non seulement l'ancienne règle du jeu est obsolète» et il faut en promouvoir une autre, mais surtout, il faut se méfier des «mouvements contre-révolutionnaire» et des «crispations identitaires».

    En face, ceux qui s'opposent à cette légalisation, les médecins, les accompagnants de soins palliatifs, tous ceux qui sont tous les jours au bord du lit des patients en fin de vie, disent que cette «liberté individuelle» a de nombreux effets collectifs qui finissent, d'une manière ou d'une autre, par restreindre les demandes d'aide, d'assistance, de soutien et de dialogue. Proposer un «soin euthanasique» atténue la force de résistance des patients, dès lors qu'existe une solution à leurs souffrances, la plus évidente de toutes, une «mort douce» qui arrangerait tout le monde. Nous passons d'un dialogue constructif à une impasse thérapeutique.

    Selon plusieurs études menées en Belgique au Centre fédéral d'expertise des soins de santé, 40 % des Belges estiment que pour ne pas alourdir le budget de la sécurité sociale, il ne faut plus administrer de traitements coûteux qui prolongent la vie des personnes âgées de plus de 85 ans. On le voit: l'euthanasie, qui est présentée comme une «liberté individuelle» finit, de fil en aiguille, avec le temps et l'habitude, par devenir une solution économique pour soulager un État-providence qui mutualise toutes les dépenses des plus malades.

    40 % des Belges estiment que pour ne pas alourdir le budget de la sécurité sociale, il ne faut plus administrer de traitements coûteux qui prolongent la vie des personnes âgées de plus de 85 ans.

    Mais bien entendu, il est plus facile de considérer qu'il y a un «complot des curés et des médecins» pour faire souffrir toujours plus, comme ne cesse de le dire M. Romero, qui milite en faveur de l'euthanasie. Il est plus facile de pratiquer une sorte de militance médiatique, avec l'affaire Anne Bert et maintenant l'affaire Anne Ratier, loin des débats contradictoires, de la discussion argumentative.

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  • Une nouvelle exhortation apostolique annoncée pour le 25 mars

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    De Vatican News :

    "Vive Cristo": l’Exhortation apostolique sur les jeunes sera signée par le Pape le 25 mars

    La Salle de Presse du Saint-Siège a rendu public ce mercredi 20 mars le titre de ce document qui fait suite au Synode sur les Jeunes organisé à l’automne dernier au Vatican.

    Vive Cristo, esperanza nuestra («Le Christ est vivant, notre espérance »): c’est le début du texte original en espagnol de l’Exhortation apostolique post-synodalesous forme de Lettre aux Jeunes, que le Pape François signera le 25 mars prochain, en la Solennité de l’Annonciation du Seigneur, durant sa visite au sanctuaire marial de Lorette (Loreto en italien). Le Pape entend avec ce geste confier à la Vierge Marie le document qui scelle les travaux du Synode des évêques tenu au Vatican du 3 au 28 octobre 2018 sur le thème “la foi, les jeunes et le discernement vocationnel”.

    Le texte de l’exhortation sera publié après la signature du 25 mars et présenté, comme d’habitude pour un document magistériel, durant une conférence de presse en Salle de Presse du Saint-Siège, dont les détails seront donnés dans les prochains jours.

  • Qu'a fait Jean-Paul II face aux abus sexuels dans l'Eglise ?

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    Du Cardinal Dziwisz sur Vatican News :

    Lutte contre les abus : le cardinal Dziwisz revient sur l’action de Jean-Paul II

    L’archevêque émérite de Cracovie, qui fut le secrétaire particulier du saint Pape polonais, revient sur les actions menées durant son pontificat pour lutter contre les abus sexuels.

    Dans ce long communiqué diffusé ce mercredi 20 mars en italien et en anglais et diffusé par la conférence épiscopale polonaise, le cardinal Stanislaw Dziwisz revient sur l’action menée par le Pape polonais. En voici une traduction intégrale en français :

    “Jean-Paul II face aux abus sexuels dans l’Église”

    «Les affirmations considérant que Jean-Paul II aurait tardé à propos de la gestion de la réponse de l’Église aux abus sexuels sur mineurs de la part de certains clercs, sont injustes et sont démenties par les faits historiques. 

    Jean-Paul II en tant que Pape n’a pas remplacé les évêques dans leurs pays respectifs dans leurs responsabilités. En observant la vie des Églises locales, il a vu comment on s’en sortait avec les problèmes émergents. Lorsque c’était nécessaire, il est venu les aider, souvent de sa propre initiative. Il le fit aussi sur demande des épiscopats locaux.

    C’est ainsi qu’il a réagi à la crise des abus sexuels sur mineurs. Lorsque dans les années 80 du siècle dernier, cette crise a commencé à fermenter au sein de l’Église américaine, le Pape a d’abord observé les actions de l’épiscopat américain, et quand il en est arrivé à la conclusion que ceux-ci avaient besoin de nouveaux instruments pour combattre ces crimes, il a octroyé de nouveaux droits aux supérieurs ecclésiastiques. Ces derniers étaient pour les évêques une indication sans équivoque de la direction vers laquelle leur combat devait s’orienter. Il suffit de rappeler qu’en 1994, Jean-Paul II a émis un indult (dérogation canonique) pour les États-Unis, et deux années plus tard pour l’Église d’Irlande, approuvant ainsi la politique connue comme “Tolérance zéro”. Le Pape était choqué. Il n’entendait pas tolérer le crime de la pédophilie dans l’Église et il l’a combattu.

    Quand il s’est avéré que les épiscopats locaux et les supérieurs religieux ne s’en sortaient pas avec ce problème, pendant que la crise se diffusait dans d’autres pays, il a convenu que la crise ne concernait pas seulement le monde anglo-saxon, mais qu’elle revêtait un caractère global.

    Nous savons qu’en 2002, il y eut une vague de révélations aux États-Unis en raison de publications connues de tous comme “Spotlight”. Tous ne se souviennent pas, en revanche, qu’une année avant cet évènement, en mai 2001, à l’initiative du Saint-Père, a été promulgué le document “Sacramentorum sanctitatis tutela” (la protection de la sainteté des sacrements). À cette occasion, le Pape a également promulgué les normes “À propos des délits les plus graves”. Nous connaissons l’importance cruciale de cet acte légal. Jean-Paul II réservait tous les crimes sexuels sur mineurs de moins de 18 ans, commis par des clercs, à la juridiction du tribunal apostolique de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Il obligeait aussi chaque évêque et supérieur religieux à rendre compte à cette Congrégation de tous ces crimes, dont la probabilité était confirmée au cours de l’enquête préliminaire, prévue par le Code de Droit canonique. La procédure ultérieure se poursuivait désormais sous le contrôle du tribunal apostolique.

    Jean-Paul II a présenté son analyse de la crise en avril 2002 aux cardinaux américains, appelés au Vatican après la publication de “Spotlight”. Grâce à des règles claires, indiquées par le Pape, l’ampleur des abus aux États-Unis a diminué. Jusqu’à aujourd’hui, cette analyse est un point de repère pour tous ceux qui combattent les crimes d’abus sexuels sur mineurs commis par des clercs. L’analyse aide à diagnostiquer la crise et indique la direction de sortie de celle-ci. Le sommet convoqué par le Pape François au Vatican le montre; dans la lutte contre ce problème il poursuit résolument le chemin de ses prédécesseurs.

    Enfin, je dois mentionner le cas de Maciel Delgollado. On attribue à Jean-Paul II la couverture de son activité criminelle. Les faits parlent indubitablement de manière différente. Je veux seulement rappeler que la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a commencé une enquête sur les accusations au cours du pontificat de Jean-Paul II, précisément en décembre 2004. À ce moment-là, celui qui était alors promoteur de justice, et qui est aujourd’hui l’archevêque Charles Scicluna, fut envoyé, avec un autre avocat, au Mexique et aux États-Unis pour exécuter les activités nécessaires en la matière. C’est seulement avec la connaissance et l’approbation de Jean-Paul II qu’il était possible de décider de commencer cette enquête, qui ne fut pas même interrompue lors de la période de sede vacante après la mort du Pape Jean-Paul II, et qui ne pouvait donc pas se conclure par une sentence au début du pontificat de Benoît XVI.

    Stanisław Cardinal Dziwisz

    Cracovie, le 20 mars 2019»