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  • "Seigneur, apprends-nous à prier" (17e dimanche du Temps Ordinaire)

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    photo_1904T1.jpgSeigneur, apprends-nous à prier…
     (Homélie du fr. Joël-M. Boudaroua, le dimanche 25 juillet 2010 sur Luc 11, 1-13 source)

    La prière, plus que le rire peut-être, est le propre de l’homme. Sans doute faut-il apprendre à prier, mais un homme qui n’a jamais prié cela n’existe pas ! D’abord parce que la prière se rencontre dans les simples relations humaines : « Mon ami, prête-moi trois pains, je te prie : un de mes amis arrive de voyage, et je n’ai rien à lui offrir »… Mais, bien sûr, dans sa forme la plus haute la prière s’adresse à Dieu pour lui demander de produire ce que nous désirons, pour obtenir ce que nous estimons nécessaire pour nous-même ou pour autrui selon la parole même de Jésus : « Demandez et vous recevrez, cherchez et vous trouverez, frappez et l’on vous ouvrira ». Il semble donc que la prière, si elle peut prendre des formes diverses et variées (contemplation, louange, action de grâce) désigne surtout la prière de demande, la prière qui nous paraît la plus naturelle.... en tout cas la plus facile !  Or, nous en avons tous fait l’expérience, souvent, après avoir beaucoup prié, beaucoup demandé, longtemps frappé à la porte, nous n’avons rien obtenu, rien reçu, personne ne nous a ouvert, Dieu n’a pas répondu à nos demandes. Et cela a quelque chose de dramatique parce que pour beaucoup de gens, si le ciel ne répond pas, c’est qu’il est vide, c’est que Dieu n’existe pas, que la prière est inutile, qu’il ne sert à rien de prier. Les maîtres de la prière, les « grands priants » (P. Loew) eux nous apprennent que si nous ne sommes pas exaucés, c’est essentiellement pour deux raisons : soit parce que nous ne demandons pas ce qu’il faut ; soit parce que nous ne demandons pas comme il faut. Nous demandons mal, ou nous demandons des choses mauvaises, selon le mot de saint Augustin.

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  • La chrétienté irakienne affaiblie et oubliée mais toujours vivante

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    De David Villeneuve sur le site du Quotidien :

    Les chrétiens de l’oubli

    CHRONIQUE /(...) David Villeneuve, doctorant à l’Université Laval, qui s’est rendu régulièrement au Moyen-Orient dans le cadre de ses recherches, en particulier en Irak et au Liban (...) aborde les persécutions dont ont été victimes les chrétiens irakiens dans leur histoire.

    Des chrétiens dont on ne parle pas

    Chaque fois que je parle des chrétiens d’Irak, je réalise à quel point ils sont méconnus. Pourtant, ils auraient très bien pu faire la manchette au cours des dernières années. Car les chrétiens d’Irak ont enduré bien des misères. En 2010, un commando terroriste a fait irruption en pleine messe dans la cathédrale syriaque catholique de Bagdad, faisant des dizaines de victimes. En 2014, l’organisation de l’État islamique a forcé au départ tous les chrétiens de la ville de Mossoul, dans laquelle ils vivaient depuis près de 2000 ans. Et j’en passe.

    Au fil de mes recherches, j’ai découvert qu’en 1915, les chrétiens de l’Empire ottoman (qui comprenait alors l’Irak) ont fait l’objet d’un génocide (quelques années après celui des Arméniens, aujourd’hui reconnu par la communauté internationale). Selon les estimations, entre 500 000 et 750 000 personnes auraient été tuées, et des centaines de milliers d’autres ont dû fuir la terre de leurs ancêtres.

    Sur le coup, j’étais stupéfait de ne jamais rien avoir entendu sur le sujet. C’est que les chrétiens d’Irak, comme le reste des chrétiens du Moyen-Orient, n’attirent pas l’attention. Est-ce en raison du fait qu’ils soient chrétiens ? Si tel n’était pas le cas, l’Occident aurait-il davantage de compassion pour eux ?

    David Villeneuve, doctorant à l’Université Laval, s’est rendu régulièrement au Moyen-Orient dans le cadre de ses recherches et a voyagé plusieurs fois en Irak.

    Ce que demandent les chrétiens d’Irak

    Il faut le dire, à travers le monde, la religion la plus persécutée est le christianisme. En effet, les chrétiens sont pris pour cible à peu près partout où ils sont minoritaires. Chez les chrétiens du Moyen-Orient, l’appartenance au christianisme fait partie intégrante de l’identité des gens. Pour eux, être chrétien, c’est une fierté. D’ailleurs, c’est parce qu’ils ont refusé de renier leur foi que les 200 000 chrétiens de Mossoul et de la plaine de Ninive ont été contraints à l’exil lors de l’avènement de l’organisation de l’État islamique en Irak.

    Étonnamment, la seule véritable chose que demandent les chrétiens d’Irak est qu’on ne les oublie pas. Pour eux, il s’agit de la meilleure garantie qu’on puisse leur offrir afin de demeurer dans leur pays. Or, les chrétiens irakiens ont en la personne du Pape François un allié précieux. Lors de l’allocution qu’il a prononcée le jour de Pâques 2015, le Saint-Père a longuement entretenu la foule au sujet des chrétiens d’Irak.

    Il avait alors mentionné que pour trouver de vrais croyants, de vrais disciples du Christ, c’est en Irak qu’il fallait aller. De plus, en 2018, le chef de l’Église catholique a mis aux enchères la voiture qui lui a été offerte par le prestigieux constructeur automobile italien Lamborghini.

    L’argent récolté a été investi dans la reconstruction des villages chrétiens de la plaine de Ninive.

    Visite papale

    Tout récemment, le Pape François a annoncé son intention de se rendre en Irak en 2020. Je me trouvais sur place lorsque la nouvelle est sortie. Pour les chrétiens d’Irak, c’est la concrétisation d’un rêve dont ils n’osaient espérer qu’en silence.

    De surcroît, ce sera la première fois qu’un Pape se rendra dans le pays. Et l’éventuelle visite papale est tout aussi bien accueillie par la majorité musulmane. Selon ce qui m’a été confié, tous les Irakiens y perçoivent une initiative visant à donner un coup de main à la réconciliation nationale.

    La chrétienté irakienne est actuellement très affaiblie. Mais elle est toujours vivante. La détermination dont font preuve les chrétiens irakiens est remarquable. Leur résilience est également digne de mention. En Irak, les chrétiens ne cessent de me remercier de m’intéresser à eux. Ils me disent également de parler d’eux et de prier pour eux. J’invite donc tous ceux et celles qui le souhaitent à faire de même.

  • Boris Johnson sera le premier ministre du Royaume-Uni baptisé sur les fonts d'une église catholique

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    D'Augustine Passilly sur le site de La Croix :

    Boris Johnson, premier baptisé catholique à la tête du Royaume-Uni

    Les faits 

    La loi britannique restreint l’accès des catholiques au poste de premier ministre, censé conseiller la reine pour nommer les responsables de l’Église anglicane.

    L’éducation catholique du nouveau locataire du 10 Downing Street ne pose pas de problème dans la mesure où il a reçu sa confirmation au sein de l’anglicanisme.

    Boris Johnson n’a rien d’un fervent catholique, ni dans sa pratique, ni dans sa politique.

    Le 23 juillet, Boris Johnson, qui a été baptisé, enfant, dans l’Église catholique, est devenu chef du gouvernement du Royaume-Uni. Or, une clause du Roman Catholic Relief Act – ou loi d’émancipation des catholiques – de 1829 énonce que les catholiques ne peuvent pas conseiller le souverain pour nommer les responsables de l’Église officielle, c’est-à-dire l’Église anglicane.

    Depuis les années 1970 et le conflit religieux en Irlande du Nord (1968-1998), c’est le premier ministre qui guide le choix de la reine, ce qui exclut théoriquement les catholiques de ce poste. « La loi interdit aux chefs d’État, c’est-à-dire aux monarques, d’être catholiques romains mais pas aux chefs de gouvernement », précise toutefois John Morrill, professeur émérite d’Histoire anglaise et irlandaise à l’Université de Cambridge et diacre dans le diocèse catholique d’Est-Anglie (Angleterre).

    Dans le cas de Boris Johnson, ses origines catholiques n’ont posé aucun problème dans la mesure où ce partisan du Brexit se révèle plus proche de l’Église anglicane. « Sa mère était catholique mais son père ne l’était pas,explique John Morrill. À partir du moment où il est parti en internat, à l’âge de 9 ans, il s’est mis à pratiquer en tant qu’anglican et a fait sa confirmation au collège d’Eton [au sein de l’Église anglicane, NDLR]. »

    L’ancien premier ministre a attendu de quitter son poste pour se convertir

    D’autant qu’il n’a rien d’un fervent catholique, ni dans sa pratique, ni dans sa politique. « Il a certes des points de vue sur la justice sociale, les droits des migrants et le respect de toutes les religions qui peuvent se rapprocher des valeurs chrétiennes libérales, mais sur l’avortement, l’euthanasie et d’autres problèmes névralgiques, il suit une ligne beaucoup plus laïque », affirme le professeur d’histoire.

    Avant Boris Johnson, l’ancien premier ministre (de 1997 à 2007) Tony Blair avait attendu de quitter son poste pour rejoindre le catholicisme. Marié à une catholique, il assistait à la messe depuis longtemps, communiant même parfois jusqu’à ce qu’il soit rappelé à l’ordre par le cardinal George Basil Hume. Il donna également une éducation catholique à ses quatre enfants.

    S’interrogeant sur les raisons de cette trajectoire, le Guardian avait avancé que « les motivations des [hommes et femmes] politiques catholiques sont traditionnellement regardées avec méfiance par les non-catholiques, à la fois ici [au Royaume-Uni] et aux États-Unis, craignant qu’ils appliquent les ordres du Vatican plutôt que de leurs électeurs. »

    Le fait qu’il n’y ait jamais eu de premier ministre catholique pratiquant en fonction au Royaume-Uni s’avère donc plus d’ordre culturel que légal. « Si le monarque ou son héritier devenait catholique, je suis sûr que la loi changerait », estime d’ailleurs l’historien John Morrill.

  • Vous avez dit : "progrès"?

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    De Jean-Pierre Snyers :

    Vous avez dit "progrès"?

    Né en 1956, j'ai vécu mon enfance dans un monde globalement stable, un monde dans lequel il existaiient des repères. Au temps de ma première communion, dans les églises, il y avait du monde, beaucoup de monde. Aujourd'hui, je constate que celles-ci ne sont plus qu'un désert (mises à part quelques têtes blanches ou dégarnies comme la mienne). Oui, à l'époque où j'ai grandi, personne n'aurait mis en doute la protection de la vie à partir de son début jusqu'à sa fin et personne non plus ne pensait que le mot "mariage" pouvait signifier autre chose que l'union entre un homme et une femme.

    Mais aujourd'hui, tout est renversé. Les valeurs d'hier ont été balayées au profit d'une société qui, reniant ses racines, ne propose plus rien d'autre qu'un monde sans âme, sans identité, sans racines. Dieu étant devenu le premier des exclus, l'homme ne se retrouve plus qu'avec lui-même et la morale qui, jadis issue du christianisme, fait  de plus en plus la place à une conception de l'être humain inquiétante, à une société qui finit par s'octroyer le droit de vie ou de mort vis-à-vis de ceux qui sont les plus fragilisés.

    On dit parfois que l'art est le reflet d'une société, mais quand je vois celui d'aujourd'hui, je ne peux que me dire que celle-ci est en phase terminale. Inquiet pour mes enfants et pour mes petits-enfants, je serai sans doute catalogué parmi ces "affreux conservateurs" qui ne comprennent rien à ce monde moderne mais qui, selon moi, est en train de devenir de plus en plus dangereux et de plus en plus inhumain et cela, dans le sens où il risque de nous réduire à des robots, et en des numéros au service d'un monde, qui n'a plus pour base que la rentabilité.

  • Eloge du combat spirituel (Martin Steffens)

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    Une émission de RCF :

    Éloge du combat spirituel, par Martin Steffens

    Présentée par Christophe Henning
    Éloge du combat spirituel, par Martin Steffens
    © Martin Steffens
     

    Le mal que l'on fait sans forcément le vouloir, il faut s'en étonner et le pleurer. Car il y a bien de l'inhumain en nous dit Martin Steffens, mais on n'est pas seul. Par Christophe Henning.

    CE QUI NOUS ÉCHAPPE ET NOUS TOURMENTE

    "Mais qu'est-ce qui m'a pris?". On a tous été sujet au regret abyssal d'avoir dit une parole de trop ou d'avoir commis un acte blessant. Le philosophe ne nous dit pas "Rien de grave, poursuivez". Reconnaître qu'il y a en soi-même quelque chose qui nous échappe et nous tourmente "est indispensable pour advenir à notre humanité", encourage-t-il. Mieux, il est "nécessaire" de s'en étonner. "Il faut toujours des larmes pour pleurer le mal dans le monde et en soi." Car ce sont ces larmes qui nous permettent de dépasser le mal. 

    QUATRE VISAGES DU MAL...

    Sommes-nous réellement maître de nos actions? Le mal a ceci de mystérieux qu'il nous résiste. Martin Steffens l'affirme: "Il y a bien quelque chose d'inhumain" en nous. Un mastère à arpenter donc, et à nommer. Certes, parler du mal cela a de quoi effrayer ou à défaut déranger. Le philosophe considère cependant l'importance de le dire. Notre langue française l'applique à quatre situations:
    1) "Faire mal", comme dans "Tu m'as fait mal, tu n'as pas fais attention" ;
    2) "Mal faire", pour parler d'un travail bâclé ;
    3) "Faire du mal", ce qui désigne la malice, dire une parole blessante ;
    4) "Faire le mal", soit pervertir l'ordre des valeurs.

    ... MAIS L'ON N'EST PAS SEUL

    "Alors même que l'on sait, on n'y arrive pas ; alors même que l'on veut, on ne peut pas." Pour le philosophe, converti au catholicisme, le combat n'est pas simplement moral mais aussi spirituel. "Le mal est toujours plus fort que nous", annonce-t-il. Mais nul désespoir dans ces propos: l'homme a besoin de quelqu'un ou de quelque chose pour le dépasser. Et cela est une bonne nouvelle. Dans son impuissance primordiale, l'humain n'est pas seul.Philosophe, Martin Steffens est enseignant à Metz, au lycée et en classe préparatoire. Il est l'auteur de nombreux ouvrages, notamment l'auteur de "Petit traité de la joie" (éd. Salvator, 2011).

  • Face au mythe d'Al-Andalus, la vérité s’avère nécessaire

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    D'Annie Laurent sur le site de La Nef :

    L'Alhambra de Grenade © AdobeStock

    Al-Andalus revisité

    Al-Andalus désigne la période de domination musulmane dans la péninsule Ibérique (VIIIe-XVe siècles). Largement mythifiée, cette présence fait aujourd’hui l’objet d’études historiques intéressantes qui remettent les pendules à l’heure. Panorama.

    «L’Espagne sous domination islamique ne se distingue pas radicalement des autres régions de l’Empire islamique. Elle ne constitue nullement une oasis de “tolérance” et de “coexistence” entre les religions. » Tel est le constat établi par l’académicien Rémi Brague dans sa préface au livre de Dario Fernandez-Morera, Chrétiens, juifs et musulmans dans Al-Andalus. Mythes et réalités (1), texte dans lequel il se félicite également de l’édition du volume de Serafin Fanjul, Al-Andalus, l’invention d’un mythe (2). Deux autres auteurs proposent aussi le résultat de leurs recherches sur cette période : Rafaël Sanchez Saus, qui signe Les chrétiens dans Al-Andalus. De la soumission à l’anéantissement (3), et Joseph Pérez, avec Andalousie. Vérités et légendes (4).

    Cette abondance éditoriale, caractérisée par une démarche critique, qui s’appuie sur des sources irréfutables et se distingue par une érudition impressionnante, mérite d’être saluée. Selon des approches diverses, les quatre spécialistes se rejoignent autour d’un même projet : en finir avec l’illusion d’une époque fantasmée qui n’a, en fait, jamais existé telle que la présentent les bien-pensants, surtout français et espagnols, depuis quelques décennies. Ne serait-ce pas le signe d’un réveil opportun alors que l’Europe se trouve confrontée en son sein au défi de l’islam ?

    Bien des idées reçues sont donc corrigées dans ces livres, à commencer par le sens du terme « Al-Andalus » que d’aucuns seraient tentés de confondre avec la province d’Andalousie (5). Al-Andalus est un nom arabe choisi par le pouvoir mahométan en 719 pour désigner l’ensemble des territoires de l’Hispania conquis à partir de 711, à savoir la presque totalité de la péninsule Ibérique, comprenant une partie du Portugal. La libération de cet espace a été progressive jusqu’à la Reconquête scellée par la victoire de Grenade que remportèrent les souverains catholiques, Ferdinand et Isabelle, en 1492.

    Au-delà de la géographie, Al-Andalus est une idée moderne qui, à l’heure de la mondialisation, utilise cet épisode historique pour vanter un soi-disant « paradis » interculturel. Ainsi, discours politiques, manuels scolaires, guides touristiques, articles de journaux « répètent à l’envi que l’influence d’Al-Andalus sur la pensée européenne a été cruciale, incomparable et que la dette culturelle de l’Europe envers l’islam est exorbitante » (6). Cette thèse, contestée, preuves à l’appui, par Fernandez-Morera, qui montre même comment « l’Empire musulman coupa l’Espagne chrétienne – et donc l’Europe chrétienne – de son contact direct avec la science, la médecine, l’art et la littérature de l’Empire chrétien gréco-romain », illustre l’inhibition obsessionnelle qui caractérise la relation de l’Occident avec le monde musulman.

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  • Le métropolite Hilarion ne considère pas Moscou comme « Troisième Rome »

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    Un discours « orthodoxe » intéressant à noter. Mais encore ? Lu sur le site « salon beige » :

    Hilarion.jpg« Je ne pense pas que nous pouvons utiliser aujourd’hui des concepts qui ont été formulés il y a plusieurs siècles, lesquels reflétaient une certaine réalité historique, mais qui peuvent difficilement être appliqués à la réalité actuelle », a déclaré le métropolite Hilarion dans le cadre de l’émission « L’Église et le monde » de la chaîne TV « Rossiya-24 ». Au cours de cette émission, le métropolite a expliqué que la majorité absolue des Russes d’aujourd’hui ne sont pas des gens pratiquants et que l’Église fait face « à une grande tâche missionnaire » afin de donner un véritable esprit ecclésial à ceux qui se considèrent chrétiens orthodoxes, mais qui en sont en fait très éloignés. « Je pense que c’est une tâche bien plus importante que toutes les discussions sur la « Troisième Rome » et le rôle de Moscou comme centre du christianisme », a affirmé le métropolite Hilarion. Néanmoins, a-t-il poursuivi, tous ceux qui se rendent à Moscou et en Russie constatent que la Russie est un pays avec de profondes racines chrétiennes. « Et pour nous, le christianisme n’est pas un phénomène du passé, c’est un phénomène actuel et qui est à la base de l’avenir… Si nous entrons dans la cathédrale du Christ Sauveur ou toute autre église orthodoxe le jour d’une grande fête, nous verrons combien de personnes viennent à l’office ! Quoi qu’il en soit, ce n’est pas une raison pour tomber dans le triomphalisme et créer des théories géopolitiques qui peuvent s’effondrer comme un château de cartes lorsque le vent souffle dans une certaines direction ». Le concept de « Moscou comme troisième Rome » est apparu après la chute de Constantinople à un moment où la principauté de Moscou prenait de l’essor, ce qui a posé le fondement d’idées messianiques sur le rôle de la Russie et son importance en ce temps. »

    Ref. Le métropolite Hilarion ne considère pas Moscou comme « Troisième Rome »

    Le métropolite Hilarion est chargé des relations extérieures du patriarcat de Moscou.

    JPSC

  • Paris, 6 octobre : grande manifestation unitaire contre la PMA sans père et la GPA

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    PMA : appel à une manifestation unitaire le 6 octobre (source)

    mercredi 24 juillet 2019

    Le collectif appelle à une manifestation massive le 6 octobre

    Alors que le projet de loi sur la bioéthique était présenté ce 24 juillet en conseil des ministres, un collectif d’associations a appelé à une manifestation massive le dimanche 6 octobre "contre la PMA sans père et la GPA".

    La Manif pour Tous, les Veilleurs, Alliance Vita, les Associations Familiales Catholiques, Maires pour l’Enfance... Ces associations - familières des vétérans de la mobilisation contre le mariage pour tous en 2013 - font partie du collectif d’une dizaine de mouvements qui s’est mobilisé ce 24 juillet pour appeler à manifester contre le projet de loi bioéthique qui prévoit notamment l’extension de la Procréation Médicalement Assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes seules.

    A l’occasion d’une conférence de presse, leurs responsables ont appelé à un grand rassemblement le 6 octobre "pour un monde meilleur et non pour le meilleur des mondes", allusion à la dystopie prémonitoire d’Aldous Huxley parue en 1932. Au-delà de la contestation du projet sur le fond, les membres du collectif dénoncent aussi la façon dont les conclusions des états-généraux de la bioéthique ont été ignorées par le gouvernement en dépit des réserves dont elles faisaient état.

    Le collectif souhaite aussi attirer l’attention sur les enjeux et intérêts économiques qui seraient en jeu derrière ce projet. "La France a jusqu’ici résisté à la marchandisation du corps ; elle serait précipitée dans le marché mondialisé de la procréation, avec la perspective d’une importation massive de sperme pour faire face à ces nouvelles demandes et, aussi, la mainmise grandissante de la bio-médecine et de l’Etat sur le corps des femmes…" estimeTugdual Derville, délégué général d’Alliance Vita.

    Tugdual Derville@TDerville

    Mobilisation générale pour que l’être humain ne soit pas le grand oublié des débats et .
    J’y serai.

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    C’est dans ce calendrier que les opposants, unis sous le slogan "Liberté, égalité, paternité", vont tenter de faire entendre leurs voix en portant leur argumentaire sur une série de points particulièrement sensibles induits par le projet comme la conception volontaire d’enfants privés de père, l’établissement d’une filiation à deux vitesses, le remboursement de la PMA pour des femmes fertiles ou encore la suppression partielle de l’anonymat pour les dons de sperme.

    Au cours de la conférence de presse qui a suivi le conseil des ministres, Agnès Buzyn a de nouveau affirmé que ce projet ne faisait pas de la légalisation de la GPA l’étape suivante logique du processus de réforme sociétale. "La bioéthique ne se réfléchit pas en termes d’égalité", a-t-elle affirmé. Argument qui n’a pas manqué d’être relevé par les opposants à l’extension de la PMA, précisément mise en place au nom de l’égalité des droits.

    Jean-Rémi Baudot @jrbaudot

    « la GPA n’est pas dans le projet de loi... Elle poserait la question éthique de la dignité et des la marchandisation des corps. La bioéthique ne se réfléchit pas en terme d’égalité des droits » @agnesbuzyn

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  • Aucun synode, pape ou concile ne pourra rendre possible l’ordination diaconale ou presbytérale de femmes

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    Du site Pro Liturgia :

    Samedi, 27 juillet 2019. 

    Le cardinal Gerhard Ludwig Müller, qui était chargé de veiller sur l’intégrité de la doctrine de la foi catholique sous le pontificat du pape Benoît puis, pendant un moment, sous le pontificat du pape François, a publié une deuxième critique détaillée du document de travail du Synode Amazonien (Instrumentum Laboris), affirmant qu’« aucun synode, pape ou concile ne pourrait rendre possible l’ordination diaconale ou presbytérale de femmes » dans la mesure où « le magistère du pape ou des évêques n’a aucune autorité sur le contenu des sacrements. »

    Par conséquent, poursuit-il, « aucun synode - avec ou sans le pape - et pas même le pape pape parlant “ex cathedra”, ne peut rendre possible l’ordination de femmes. »

    Dans sa déclaration de ce vendredi 26 juillet, le cardinal Müller lie directement le synode amazonien au « processus synodal » en cours de préparation par les évêques allemands. Le « chemin synodal » allemand et le synode amazonien ont tous deux pour but de remettre en question le sacerdoce en séparant les devoirs de gouvernement des devoirs d'enseignement et de sanctification devant être assurés par les ministres ordonnées.

    Le synode amazonien initié par le pape François en personne va très loin puisqu’il propose même de créer « une nouvelle forme de sacerdoce, avec des hommes mariés ayant une famille et donc moins de temps à consacrer à une solide formation théologique en vue de la prêtrise. Les deux mouvements de réforme - celui d’Amazonie et celui d’Alemagne - proposent également de nouveaux rôles pour les femmes dans l’Eglise, le document de travail du Synode Amazon proposant même un « ministère officiel » pour les femmes, incluant éventuellement un « diaconat féminin ».

    Le cardinal Müller fait appel à son expérience de théologien et de pasteur pour défendre le sacerdoce catholique. Il rappelle que « la triple fonction - telle qu'elle s'est développée historiquement à partir de l’apostolat institué par le Christ dans l’Eglise primitive - existe en vertu d’une institution divine (cf. Lumen Gentium, 20). »

    Le cardinal rappelle à ses confrères allemands qu’ « en d’autres temps, les évêques allemands se sont unanimement opposés à la contre-culture voulue par Bismarck en déclarant notamment que « la constitution de l’Eglise repose, sur tous les points essentiels, sur l’ordre divin et est de ce fait exempte de tout arbitraire humain. »

    Citant également le concile de Trente, le cardinal Müller a souligné que « l’évêque, le prêtre et le diacre ne sont que des degrés de l’unique sacrement de l’Ordre. “Personne ne peut douter que la sainte ordination soit vraiment et essentiellement l'un des sept sacrements de la Sainte Eglise - unum ex septem sacramentis” (Trent, décret sur le sacrement des ordres sacrés, DZ nn. 1766 ; 1773). »
    C’est ici que le prélat allemand rappelle qu’une « analyse théologique des faits doctrinaux et historico-ecclésiastiques, dans le contexte des déclarations contraignantes concernant le sacrement des ordres sacrés (...) indique clairement que l’ordination sacramentelle associée à la fonction de diacre n’a pas été et n’a jamais été administrée aux femmes par l’Eglise catholique. » « Ce point découle de la constitution divine de l’Eglise, ainsi que l’a rappelé de façon cmlaire le pape Jean-Paul II. »

    En outre, le cardinal Müller rejette également l’idée « de femmes diacres non sacramentelles basée sur l’illusion qu’il s'agit de faire revivre un passé - mais seulement temporairement et régionalement limité - lié à l’institution des diaconesses dans l’Eglise primitive. »

    L’idée de créer un groupe de « femmes diacres non ordonnées » a récemment été proposée par différents membres du clergé allemand, dont le cardinal Walter Kasper. De son côté, le cardinal Reinhard Marx vient de proposer de permettre aux laïcs de prêcher à la messe. Ceci ne saurait être accepté puisque c’est en totale contradiction avec l’essence des fonctions épiscopale et sacerdotale. » (NDLR Dans plusieurs diocèses de France, des laïcs ou des pasteurs luthériens sont autorisés à prêcher au cours des messes.)

    Le cardinal Müller poursuit en expliquant qu’il existe un danger : que les prêtres « ne soient plus que des “autelistes”, c’est-à-dire des clercs ayant pour seule fonction de célébrer des messes à la demande, mais sans assurer la fonction pastorale d’enseignement de la doctrine catholique. » A l’époque de Martin Luther, de tels clercs chargés de multiplier les messes existaient ; il s’agissait d’un abus que Luther a utilisé comme argument devant aboutir à la Réforme.

    « Les deux parties qui constituent en quelque sorte la messe, c’est-à-dire la liturgie de la Parole et la liturgie eucharistique, sont si étroitement unies entre elles qu’elles constituent un seul acte de culte » (Cf. Sacrosanctum concilium, n.56), rappelle le cardinal qui ajoute : « C’est pourquoi il appartient aux évêques et aux prêtres de prêcher et tout au plus de laisser le diacre ordonné de prononcer une homélie. Le service de la Parole et du sacrement possède une unité interne. »

    À la lumière de la doctrine catholique, il est clair que ceux qui proposent de nouvelles fonctions sacerdotales ou diaconales ont une « vision sécularisée » de la foi et de l’Eglise. « Seuls ceux qui considèrent que l’Eglise est au mieux une institution laïque échouent par la suite à reconnaître que la fonction du sacerdoce ordonné est d’institution divine. Ces personnes, réduisent alors le chrétien à un simple fonctionnaire au service d’une organisation socialo-religieuse. »

    Le cardinal Müller ajoute : « En tant que moyen supposé de sortir l’Eglise d’une certaine crise, l’Instrumentum Laboris pour le synode amazonien et le processus synodal mis en œuvre en Allemagne reposent tous deux sur une nouvelle sécularisation de l’Eglise. Quand, dans toute l'herméneutique du christianisme, on ne parvient plus à partir de la révélation historique de Dieu dans la personne du Christ ; quand on commence par diluer l’Eglise et sa liturgie dans une vision mythologique du monde entier ; ou quand on fait de l’Eglise un élément d’un programme écologique pour le sauvetage de notre planète, alors la sacramentalité - et en particulier la mission que doivent assurer les évêques et les prêtres - disparaît. Qui voudrait réellement engager toute une vie nécessitant un dévouement total sur une fondation aussi fragile ? »

    Le cardinal a rappelle qu’un « nouveau modèle de la prêtrise » n’est absolument pas possible car la substance des sacrements n’est pas soumise à l’autorité de l’Eglise et personne ne peut imaginer un nouveau modèle de prêtrise en se basant sur quelques éléments isolés tirés de l’Ecriture et de la Tradition et en omettant de prendre en compte les aspects contraignants du sacerdoce.

    En Allemagne, 216 000 catholiques ont quitté l’Eglise en 2018. En regard de ces chiffres, le cardinal Müller rappelle à ses collègues évêques allemands que la réponse à cette crise de la foi n’est pas dans « une auto-sécularisation plus poussée de l’Eglise mais plutôt dans un renouveau dans l’esprit de l’Evangile. » Car «l’Eglise ne peut servir les hommes dans leur recherche de Dieu et d’une vie dans la foi que si elle proclame à tous les hommes l’Evangile au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et si elle les fait disciples de Jésus par le baptême. »

    Sur le plan stratégique, le cardinal Müller explique également la collaboration entre les évêques allemands et le synode amazonien, en déclarant que « le processus synodal dans le domaine de la conférence des évêques allemands est lié au synode amazonien pour des raisons de politique ecclésiale visant à complet bouleversement de l’Eglise universelle. En outre, lors des deux manifestations, les protagonistes sont presque identiques et ils sont même liés financièrement et organisationnellement par le biais des agences de secours de la Conférence épiscopale allemande. Il ne sera pas facile de juguler ce processus de démolition. »

    Parmi les autres prélats de haut rang qui ont exprimé leur inquiétude à propos de l’orientation prise par le Synode sur l’Amazone, figurent les suivants :

    - Le cardinal Walter Brandmüller, spécialiste de renommée mondiale en histoire de l’Eglise a qualifié le document de travail d’ « hérétique ». Il a appelé les dirigeants de l’Eglise à le « rejeter » avec vigueur.
    - Mgr Marian Eleganti, évêque auxiliaire de Coire/Chur (CH), a déclaré que si les idées figurant dans le document de travail étaient adoptées, « elles contamineraient l’ensemble du Corps mystique de l’Eglise et l’endommageraient gravement ».
    - Mgr Nicola Bux, théologien et ancien consultant auprès de la Congrégation pour la doctrine de la Foi, a qualifié le Synode amazonien de tentative de « créer une autre église en démolissant la véritable Eglise de l’intérieur ».
    - Mgr Athanasius Schneider, évêque auxiliaire d’Astana (Kazakhstan), a déclaré que le pape François avait « le devoir strict, tel qu’il lui avait été confié par Dieu, de défendre l’héritage apostolique du célibat sacerdotal. » « Il ne peut soutenir de la moindre manière - par le silence ou par une conduite ambiguë - le contenu manifestement gnostique et naturaliste de parties entières de l’Instrumentum laboris (document de travail), ainsi que l’abolition du devoir apostolique du célibat sacerdotal qui serait d’abord régionale avant de devenir peu à peu universelle. »

  • France : le gouvernement présente son projet de révision de la loi bioéthique

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    Du Bulletin d'Information de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Le gouvernement français présente son projet de révision de la loi bioéthique

    26/07/2019

    Auteur / Source : France Info , La Croix , Le Parisien , France 24

    L'un des débats les plus attendus de la mandature actuelle en France arrive enfin. A la suite des « états généraux de la bioéthique » de 2018, le gouvernement français a présenté ce mercredi son projet de révision de la loi bioéthique, en conseil des ministres.

    Comme prévu, la principale mesure du projet est l'ouverture et le remboursement de la procréation médicalement assistée (PMA) pour les couples de femmes, ainsi qu'aux femmes seules. Pourraient ainsi venir au monde des enfants « sans père ». Simultanément, le critère d'infertilité qui était nécessaire aux couples hétérosexuels pour demander une PMA, saute. La loi modifie également le régime de filiation en ce qui concerne les couples de femmes accédant à la PMA. Pour être considérées toutes deux comme les parents de leur futur enfant, elles devront rédiger une « déclaration commune anticipée » devant le notaire, à déposer à l'état civil après la naissance.

    Le projet va bien au-delà de la question fortement médiatisée de la PMA. Il se penche aussi sur la question de l'anonymat des donneurs de gamètes, puisque celui-ci est partiellement remis en cause. En effet, il est prévu qu'à sa majorité, un individu né d'un tel don puisse demander l'accès à des informations concernant son géniteur inconnu. Celles-ci pourront être des informations non identifiantes, ou directement son identité, selon ce qui aura été choisi lors du don.

    Le projet légalise également la congélation des ovocytes ou du sperme, pour des raisons d'âge (auparavant limitée à des raisons médicales). Il aborde la question des tests génétiques : si les tests préconceptionnels n'apparaissent pas dans le texte, il sera dorénavant possible au médecin découvrant une maladie génétique lors d'un test portant sur une autre caractéristique, de le mentionner à son patient (on parle de découverte « incidente »).

    Enfin, le texte touche également aux questions éthiques concernant les embryons. La recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines (qui implique la destruction d'embryons) est facilitée, puisqu'elle ne nécessitera plus qu'une déclaration préalable à l'Agence de biomédecine, plutôt qu'une autorisation comme c'était le cas auparavant. Des embryons De plus, la loi autorise la destruction d'embryons ne faisant plus l'objet d'un projet parental, et non utilisés depuis 5 ans, ou leur utilisation pour la recherche, sans requérir le consentement des parents. Enfin, concernant l'interruption médicale de grossesse, le texte supprime l'obligation de proposer un délai de réflexion d'une semaine pour prendre la décision.

    Conformément à ce qui était annoncé, ce projet de loi fait la part belle à un « droit à l'enfant » dont il conviendrait ne pas priver certaines catégories de la population. Avoir un enfant ne dépendrait donc plus des possibilités biologiques mais techniques, et du « projet » dont l'enfant ferait l'objet. En cela, le texte s'inscrit dans une mutation de la médecine reproductive : celle-ci ne viserait plus essentiellement la thérapie, mais satisferait dorénavant la simple volonté de devenir parent. Pour le reste, le projet approfondit des pratiques déjà discutables, comme la recherche sur des cellules souches embryonnaires, ou la destruction d'embryons excédentaires.

    Lors d'une conférence de presse mercredi qui a réuni 17 associations et mouvements opposés au projet de loi, Blanche Streb, directrice de la formation et de la recherche chez Alliance VITA, a dénoncé le « dérèglement bioéthique » dans lequel s'inscrit le texte du gouvernement :  « Ce projet de loi se couche devant une sorte de fascination technique et devant des marchés qui se profilent ». Les intervenants ont annoncé une manifestation nationale unitaire, qui aura lieu à Paris le 6 octobre 2019, sous le label « Marchons Enfants ! ».             

    Pour rappel, en Belgique, la PMA est déjà accessible aux couples de femmes et aux femmes seules. La recherche sur les cellules souches embryonnaires y est également possible.

  • Grèce : l'Eglise orthodoxe instaure une journée de l'enfant à naître

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    EN GRÈCE, LE GOUVERNEMENT VEUT RELANCER LA NATALITÉ ; L’EGLISE ORTHODOXE INSTAURE UNE « JOURNÉE DE L’ENFANT À NAÎTRE » 

    de genethique.org

    26 juillet 2019

    En Grèce, le nouveau gouvernement de droite de Kyriakos Mitsotakis a récemment promis des mesures pour relancer la natalité. Il a proposé une subvention de « 2000 euros » pour chaque enfant né en Grèce et « 1000 euros » pour les mères de moins de 30 ans. 

    Cette décision vise à inverser la tendance constatée dans les derniers chiffres sur la natalité. L’office des statistiques Esltat a estimé que le taux de fécondité en Grèce était de 1,3. Le nombre d'avortements en Grèce reste élevé : 300.000 par an, dont 13% concernent des mineures, d'après un institut médical grec. Au total « 22% des femmes ont pratiqué un avortement » selon Elstat.

    L’Eglise orthodoxe de Grèce, via son organe le Saint- Synode, a quant à elle instauré une « journée de l’enfant à naître », qui sera célébrée le premier dimanche après Noël.