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  • Vous qui avez soif, venez aux sources...

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    C'est l'Introït de ce 18e dimanche du temps ordinaire, oeuvre de Tomas Luis de Victoria, interprété par ce choeur d'Extrême-Orient :

    Isai. 55, 1

    SITIÉNTES, veníte ad aquas, dicit Dóminus: et qui non habétis prétium, veníte, et bíbite cum laetítia

    Vous qui avez soif, venez aux sources, dit le Seigneur, et vous qui n’avez pas de quoi payer, venez et buvez avec joie.

  • Aujourd’hui encore, le chemin de l’Eglise dans le monde est marqué par des martyres et des persécutions

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    EUROPE/ITALIE - Témoignage du Préfet de la Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples sur les martyrs d’aujourd’hui

    3 août 2019
     

    ilvaloreitaliano.it

    « Saint Etienne – a indiqué le Cardinal – a offert sa vie pour témoigner du Christ face aux furieux légalistes et aux scribes de la Synagogue des affranchis de Jérusalem, personnes qui, après avoir haï et condamné le Christ à la croix, hait maintenant lui aussi, comme de même le Christ mourut en pardonnant à ses bourreaux, de même Saint Etienne meurt en pardonnant ceux qui le condamnaient et le lapidaient ».

    La force de confesser le nom du Christ devant les persécuteurs n’exprime pas un héroïsme humain mais est seulement donné à Saint Etienne comme reflet de la même attraction exercée sur son cœur par le Christ Lui-même. « Il en était tellement amoureux – rappelle le Cardinal Filoni en citant le livre des Actes des Apôtres – que son visage était comme celui d’un ange ». La source même de la grâce se manifeste dans l’imitation du Christ jusqu’à partager le miracle de Son pardon envers ses persécuteurs. « Comme Jésus avait remis entre les mains du Père Son dernier soupir – a rappelé le Cardinal – de même Saint Etienne l’imite en confiant sa vie à Jésus non sans prier pour le pardon de ceux qui le lapidaient. Cette histoire d’abandon et de pardon est infinie. Elle traverse toute la vie de l’Eglise, depuis les antiques martyrs y compris en cette terre de Concordia-Pordenone, jusqu’à nos jours ». Le Cardinal a pu raconter dans son homélie également des expériences personnelles qui lui ont fait toucher du doigt la mystérieuse victoire témoignée par l’histoire du martyre et de la persécution des chrétiens. « Je peux témoigner, en tant que Préfet de la Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples a-t-il déclaré – avoir été témoin à diverses reprises de la souffrance mais non pas de la haine de nombreux chrétiens. Je pense ici par exemple au visage des milliers de personnes, chrétiens, yézidis, kakis etc., chassées de chez elles au cours des mois de juillet et aout 2015 par les terroristes du prétendu « Califat » qui avaient d’abord pris Mossoul puis la plaine de Ninive en Irak. Sur ces visages se lisait l’angoisse, tout le drame de ceux qui avaient perdu absolument tout mais « par la foi ni leur dignité humaine », ainsi que tint à me le dire expressément un chrétien laïc du village d’Alqosh : « Je n’ai plus rien mais je conserve la foi ! ».

    Le Préfet du Dicastère missionnaire a également mentionné de récentes rencontres intervenues au Sri Lanka avec des survivants des attentats perpétrés contre des églises du pays, « dans le cadre desquels ont été tués des centaines de chrétiens et d’autres par des terroristes islamiques le matin de Pâques alors qu’ils participaient à la Messe : des femmes, des enfants, des hommes et des personnes âgées. Dans les yeux des survivants et des membres des familles qui me montraient les images de leurs êtres chers sur leurs téléphones portables personnels – a déclaré le Cardinal durant l’homélie – se lisait une souffrance indicible, de la tristesse et une émotion profonde mais pas de haine. « Vous serez hais de tous cause de mon nom mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin sera sauvé ». Ce sont les paroles de l’Evangile de ce jour et elles me sont venues à l’esprit pendant que j’écoutais et recueillait les pleurs des familles détruites ». (GV) (Agence Fides 03/08/2019)

  • S'attacher aux biens qui ne passent pas; homélie pour le 18e dimanche du temps ordinaire

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    Homélie du Père Joseph-Marie Verlinde pour le 18e dimanche du temps ordinaire (archive du 4 août 2013) (homelies.fr)

    « Vanité des vanités, tout est vanité » : cette sentence désabusée du roi Qohélet est devenue proverbiale. Pour se convaincre de sa sagesse, il suffit de porter un regard lucide sur les événements de ce monde : que d’injustices ! Que d’énergies englouties dans des projets éphémères ; que d’espoirs de prospérité légitimes détruits scandaleusement !

    L’épisode présenté dans l’Évangile est une application directe de ce qui choque notre sage : « Un homme s'est donné de la peine ; et voilà qu'il doit laisser son bien à quelqu'un qui ne s'est donné aucune peine ». Ce dernier – le bénéficiaire du travail d’un autre - trouve même le moyen de se disputer avec son frère, en refusant de partager avec lui le don gratuit qui leur est fait à tous deux. Non seulement celui qui a amassé l’héritage ne jouit pas du fruit de son travail, mais en raison de leur « âpreté au gain », ses héritiers n’en profitent pas davantage : ils s’entredéchirent plutôt !

    Celui qui se sent lésé élève la voix : « Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage ». La démarche peut nous surprendre, mais il était normal dans le monde juif de l’époque, de consulter un « rabbi » pour résoudre ce genre de litige. Pourtant Jésus le repousse vivement : « Homme - le terme est omis dans la traduction liturgique, mais il signifie qu’au-delà de cette rencontre particulière, c’est à tout homme que Jésus s’adresse - qui m'a établi pour faire vos partages ? » - sous entendu « les partages de vos biens terrestres ». Rompant avec la tradition rabbinique, Jésus refuse d’entrer dans la résolution du différent, argumentant que « la vie d’un homme, fût-il dans l’abondance, ne dépend pas de ses richesses », car la jouissance de la vie véritable ne saurait découler de la possession de biens éphémères. Le seul problème de succession qui compte porte sur notre véritable héritage, auquel nous avons accès en devenant par la foi, cohéritier avec Jésus de la vie éternelle (cf. Rm 8, 17).

    Nous nous acheminons ainsi vers l’interrogation que nous pose la liturgie de ce jour : à quoi notre cœur s’attache-t-il ? Vers quoi tendons-nous ? Quel sens donnons-nous à notre vie à travers nos choix quotidiens ?

    Le problème de l’homme riche que Jésus met en scène n’est pas d’avoir amassé des richesses, mais de s’être coupé du réel. Il s’est en effet construit un monde imaginaire où il se trouve seul avec lui-même, dans un illusoire dialogue sans interlocuteur, puisque c’est à son « âme » qu’il s’adresse. Or que nous le voulions ou non, nous nous inscrivons dans une réalité organique qui englobe toute l’humanité, appelée à devenir le Corps du Christ, la Famille de Dieu. Cet homme désire « se reposer », sans autre souci que de « jouir de l’existence » dans une vie centrée sur le « boire » et le « manger », c'est-à-dire la satisfaction égoïste de ses besoins. Hélas, le réveil de ce songe sera douloureux : « cette nuit même on te redemande ta vie ! » Au lieu de « s’enrichir aux yeux de Dieu » en partageant ici-bas ses biens avec ceux qui en ont besoin, il va se trouver pauvre et nu dans l’au-delà, tandis que d’autres jouiront de ce qu’il aura amassé dans ses greniers.

    En ne vivant que pour lui-même, sans souci ni de Dieu ni des autres, ce pauvre homme est devenu « fou », c'est-à-dire insensé, n’ayant pas su interpréter le sens des richesses que Dieu lui confiait.
    Cet insensé, c’est nous, chaque fois que, perdant de vue notre destinée de gloire, nous vivons ici-bas en n’ayant d’autre horizon que la satisfaction de nos désirs et de nos envies. Dans la seconde lecture, Saint Paul nous aide vigoureusement à vérifier où nous en sommes de la gestion de notre vie : si nous nous adonnons « à la débauche ou à l’impureté », si nous cédons « aux passions, aux désirs mauvais, et à l’appétit de jouissance », il est clair que nous n’avons pas encore réalisé la « vanité » des plaisirs de ce monde. Aussi longtemps que nous demeurons prisonniers de nos fantasmes, nous « ne recevrons pas en héritage le Royaume de Dieu », auquel nous ne pouvons accéder qu’en adoptant le comportement de l’homme nouveau, celui que le Père « refait toujours neuf à l’image de son Fils pour nous conduire à la vraie connaissance » de son dessein (cf. 2nd lect.).

    Ceci ne signifie pas pour autant que ce monde constituerait un piège satanique : entre l’idolâtrie et la diabolisation des biens éphémères, Saint Paul nous enseigne une voie médiane, qui consiste à rechercher « les réalités d’en haut », tout en poursuivant notre pèlerinage ici-bas. La conclusion de la deuxième lecture est éloquente à cet égard : pour ceux qui orientent leur vie vers le Royaume qui vient, « iI n'y a plus de Grec et de Juif, plus d'esclave, d'homme libre, il n'y a que le Christ : en tous, il est tout ». L’unité finale de l’humanité est anticipée par le disciple, et détermine dès à présent son comportement, en particulier le souci de ses frères. Par contre celui qui s’attache à des futilités, dresse autour de lui les barrières de l’avarice et de l’envie, qui conduisent aux divisions et à la violence. C’est bien ce que confirme l’épisode de ces deux frères, qui au lieu de s’accorder en bonne intelligence par respect pour la mémoire de leur père et dans l’intérêt de leurs familles, viennent demander à Jésus de consacrer leur division.

    L’Eglise nous invite à mettre à profit ce temps estival pour vérifier notre degré de liberté face aux sollicitations de ce monde. Parvenons-nous à conduire nos activités dans l’Esprit de l’Évangile, ou sommes-nous aliénés par les pseudo-besoins créés par une économie de marché qui envahit tous les domaines de notre vie quotidienne ?

    La prière du psaume de ce jour peut nous aider dans ce travail de conversion : « Apprends-nous la vraie mesure de nos jours : que nos cœurs pénètrent la sagesse ». Le souvenir de l’échéance inévitable qui nous attend au terme de cette courte vie, est sans aucun doute un moyen efficace pour « nous débarrasser des agissements de l’homme ancien » (2nd lect.).

    « Oui Seigneur : "apprends-nous la vraie mesure de nos jours", afin que faisant un bon usage des biens qui passent, nous puissions dès à présent et pour toujours, nous attacher aux biens qui ne passeront pas. »

    Père Joseph-Marie
  • En vacances, un peu de chant grégorien pour Emmanuel et Brigitte Macron

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    Lu sur le site web « aleteia » :

    Thoronet 67264203_2378792082398250_8098011066803421184_n.jpg« En vacances depuis le 25 juillet au fort de Brégançon (Var), Brigitte et Emmanuel Macron se sont rendus dimanche dernier à l’abbaye du Thoronet afin de visiter et découvrir les trésors de ce lieu presque millénaire.

    Que ce soit pour trouver un peu de fraîcheur ou par quête de spiritualité, Brigitte et Emmanuel Macron se sont rendus dimanche 28 juillet à l’abbaye du Thoronet, dans le Var. Répondant à une invitation, le couple présidentiel, en vacances au fort de Brégançon, a assisté à une visite privée du lieu « en toute simplicité », précise l’abbaye sur Facebook. « Ils ont notamment pu s’extasier devant l’incroyable sonorité de cette abbaye des moines cistersiens […] d’où la guide-conférencière a entonné des chants grégoriens », rapporte Var Matin.

    Fondée par des moines de l’ordre de Cîteaux dans l’arrière-pays varois, l’abbaye du Thoronet fut édifiée pour l’essentiel entre 1160 et 1190 et achevée en 1250. Avec Silvacane et Sénanque elle est l’une des trois abbayes cisterciennes de Provence. Chef-d’œuvre en péril après la Révolution, sa restauration a débuté en 1841. Elle a retrouvé en partie sa vocation première à partir du début des années 1980 avec l’installation non loin des sœurs de Bethléem et la présence du chantre Damien Poisblaud qui dirige le chœur grégorien « Les Chantres du Thoronet » et qui y chante la messe en grégorien le dimanche une fois par semaine. »

    Ref. En vacances, un peu de chant grégorien pour Emmanuel et Brigitte Macron

    JPSC

  • Euromoot : 5000 scouts d'Europe se retrouvent à Rome

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    5000 scouts d’Europe sont arrivés à Rome pour l’Euromoot

    Tous les chemins mènent à Rome! Les scouts d’Europe en ont fait l’expérience cette semaine, dans le cadre de l’Euromoot, rassemblement international des Guides et Scouts d’Europe à partir de 17 ans. Ils ont cheminé à travers différentes régions italiennes, sur les traces de célèbres saints, dans un esprit de fraternité et d’approfondissement d’une même foi dans le Christ. Deux guides aînées et une commissaire générale témoignent.

    Adélaïde Patrignani / Svitlana Dukhovych – Cité du Vatican

    «Pour connaître Jésus, il est nécessaire de se mettre en route. Chemin faisant, nous nous apercevons que Dieu se fait rencontrer de diverses manières: dans la beauté de sa création, lorsqu’il intervient avec amour dans notre histoire, dans les relations de fraternité et de service que nous entretenons avec le prochain», écrivait le Pape François en 2014 aux scouts d’Europe, lors d’un précédent rassemblement international. Cinq années plus tard, les participants à l’Euromoot font à nouveau l’expérience concrète de cette «mise en route» et de ses bienfaits spirituels et fraternels.  Le thème retenu pour cette édition 2019 est d’ailleurs “Parate viam Domini” («Préparez le chemin du Seigneur», Lc 3,4).

    Depuis le 27 juillet et jusqu’à hier, des milliers de guides aînées et routiers ont cheminé vers Rome, à partir d’une région italienne de leur choix (Ombrie, Abruzzes, Toscane ou Latium). Chaque itinéraire leur a permis de (re)découvrir leurs racines culturelles et chrétiennes communes, notamment grâce à la figure d’un saint: l’apôtre Paul, Cyrille et Méthode, Benoît de Nursie, Catherine de Sienne, ou François d’Assise.

    Toujours plus de scouts à travers le monde

    Ces jeunes représentent une vingtaine de nationalités différentes. Les effectifs les plus importants sont les Italiens (2498), les Français (837) et les Polonais (453). On compte aussi des Russes, des Ukrainiens, des Suisses, des Turcs, des Biélorusses, et même des Argentins, des Mexicains ou des Canadiens ! L’Union Internationale des Guides et Scouts d’Europe – Fédération du Scoutisme Européen (UIGSE – FSE) est en effet un mouvement en expansion, qui gagne même les pays situés outre-Atlantique. Les adhérents ou potentiels adhérents y sont désireux d’établir des liens avec le catholicisme européen, comme l’explique Isabelle Nicpon, Commissaire générale Guides de l’AGSE. Parfois, l’UIGSE- FSE accueille également des associations protestantes ou appartenant à l’Église orthodoxe, dans un esprit d’ouverture œcuménique (comme au Canada, en Allemagne, en Roumanie ou en Russie). À l’heure actuelle, le mouvement compte environ 70 000 membres dans 22 pays.

    Mais avant d’évoquer la bonne santé du scoutisme «européen», Isabelle Nicpon nous explique en quoi il était important que les jeunes scouts arrivent en pèlerins à Rome.

    Entretien avec Isabelle Nicpon, AGSE

    Les dimensions internationale et spirituelle de l’Euromoot sont évidemment une invitation à fraterniser, à se réjouir et s’émerveiller ensemble, à recevoir et transmettre la paix du Seigneur. Marie-Émeline et Alcina en témoignent par leurs mots et leur chant. Elles viennent du Val d’Oise en France, et font partie du feu Notre-Dame de Oui.

    Témoignage de guides aînées

    Le point d’orgue de l’Euromoot 2019 sera l’audience des 5000 participants avec le Pape François, ce samedi 3 août en salle Paul VI. La dernière audience d’un Pape avec des scouts d’Europe s’est déroulée en 1994. Saint Jean-Paul II avait reçu 7 500 guides et scouts d'Europedans la Basilique Saint-Pierre. «Le Christ veut faire réussir votre vie, pour que resplendisse sa lumière et que vous puissiez parvenir au bonheur dont il veut vous combler. L’Église compte sur vous et sur la grande famille scoute», leur avait-il notamment déclaré lors de cette rencontre marquante.

    02 août 2019
  • Lourdes : deux miraculés racontent

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    Du site de l'Institut National de l'Audiovisuel (INA) :

    Guérisons miraculeuses à Lourdes, deux miraculés racontent

    Chaque année le pèlerinage national de Lourdes, c'est le rendez-vous de milliers de pèlerins en quête de spiritualité et souvent de guérison. Car des miracles, il y en a eu à Lourdes. Voici deux cas avérés, racontés par les miraculés eux-mêmes.

    "Y'a une petite chaleur qui a commencé à se faire ressentir…"

    Partons à la rencontre de Jean Pierre Bely, guéri d'une sclérose en plaques, lors d'un pèlerinage en 1987. Il avait alors 51 ans. Il sera reconnu miraculé de Lourdes en 1999. A cette occasion, il revient sur le miracle qui a changé sa vie.

    "Y'a une petite chaleur qui a commencé à se faire ressentir au niveau de mes orteils et qui a grandi, qui a commencer à monter au niveau de mes chevilles, de mes jambes et puis qui a envahi tout mon corps. C'est une chaleur qui me visitait et qui redonnait vie à tous les membres de mon corps, à toutes les cellules de mon corps. Et je sentais cette sensibilité, cette mobilité qui revenait et à un moment donné, cette chaleur est devenue tellement intense que je me suis retrouvé assis, sur le bord de mon lit, les jambes pendantes, en train de me tâter les poignets. J'ai senti cette peau toute douce, cette sensibilité de mes doigts qui était revenue dans mes poignets. Tout signe de la maladie avait disparu. J'avais l'impression de rêver."

    Pour lui, plutôt qu'un miracle, il évoque "un signe de la tendresse et de la miséricorde de Dieu."

    Une enquête minutieuse...

    Mais avant de déclarer qu'il y aurait bien eu intervention divine, l'Eglise exige toujours une enquête irréprochable, appuyée par des rapports médicaux incontestables. L'ensemble de la procédure peut prendre plusieurs années. Oui mais voilà, s'ils constatent la guérison, les médecins n'ont pas toujours d'explications à apporter à ces cas extraordinaires qui interrogent la médecine. C'est ce que constate la neurologue Catherine Lubetzki qui n'a jamais été témoin, de toute sa carrière, d'une guérison aussi spectaculaire que celle de monsieur Bely : "Parfois on n'a pas d'explications mais ce n'est pas pour ça qu'on a recours à une explication divine". Sceptique, elle ajoute : "dans la sclérose en plaques, il y a une telle variabilité, une telle imprédictibilité du pronostic, que voilà… Après un court silence, elle conclut : "Ce qui compte, c'est que les gens aillent bien."

    Il vont bien, le fait est certain ! De son côté, le docteur Patrick Theillier, responsable du bureau médical de Lourdes décrit la procédure nécessaire à la validation du miracle : "Il faut d'abord qu'il y ait guérison. Que cette guérison soit inexpliquée par la médecine et à partir de là, on peut commencer éventuellement à parler de miracle. C'est l'Eglise catholique qui parle de miracle normalement, officiellement, dans la mesure où elle voit l'intervention de Dieu dans la guérison."

    "J'ai eu cette voix intérieure qui m'a dit : "enlève tes appareils"

    La dernière miraculée officiellement reconnue par Rome est une religieuse française, Sœur Bernadette Moriau. Dans cette vidéo du Parisien libéré du 13 février 2018, elle raconte l'avant et l'après pèlerinage à Lourdes, du mois de juillet 2008, qui lui a permis de remarcher.

    2018 - Récit de soeur Bernadette, 70e miraculée de Lourdes

    "Avant 2008, j'étais handicapée. J'avais un corset important. J'avais une atèle aux deux pieds… J'avais une paralysée et j'étais sous morphine. J'avais un neuro-stimulateur pour calmer la douleur des jambes."

    C'est son médecin traitant qui lui a proposé de venir à Lourdes à l'occasion des 150 ans de l'apparition de la Vierge à Bernadette Soubirous, pour elle, c'est évident : "Je m'appelle Bernadette donc pour moi, je trouvais que c'était un signe du ciel… J'ai terminé le pèlerinage et je suis revenue à Bresles. J'ai vécu à la chapelle avec mes sœurs, un temps de prière, d'adoration et c'est là que j'ai senti une détente de tout mon corps puis une chaleur."

    Bernadette ne comprend pas ce qui lui arrive, elle poursuit son récit : "Je ne savais pas ce qui se passait et j'ai terminé l'adoration et à 18 heures je suis rentrée dans ma chambre. Puis, j'ai eu cette voix intérieure qui m'a dit : "enlève tes appareils".  Et j'ai tout enlevé. Je l'ai fait dans un acte de foi. Comme Jésus dans l’Évangile : "enlève ton grabat et marche!"  Et puis, je me suis rendue compte quand j'ai tout enlevé que mon pied était redressé et que je n'avais plus rien. J'ai tout arrêté : traitement, neuro-stimulateur. Enfin, j'ai tout arrêté le jour même."

    Bernadette est complètement guérie ! "Le lendemain, j'ai marché cinq kilomètres alors que je ne marchais plus beaucoup. C'est vrai que c'est une surprise. Vous vous demandez ce qui vous arrive et en même temps c'est une grande joie et ça vous secoue. Et vous vous dîtes : "Pourquoi moi Seigneur ?" mais c'est tout."

    Mais Bernadette reste humble face au miracle et compte utiliser sa santé retrouvée pour le bien commun : " Ça ne vous appartient pas de percer ce mystère. S'il m'a fait cette grâce, ce n'est pas pour moi. C'est un signe en Eglise. C'est pour continuer à donner autour de moi, particulièrement avec les malades."

  • Espagne : plus d'athées et de non-croyants que de catholiques pratiquants

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    Lu sur le site  :

    La religion catholique en perte de vitesse en Espagne

    Pour la première fois dans l'histoire du pays, il y a plus d'athées et de non-croyants que de catholiques pratiquants, rapporte « El Diario ».

  • Institut Jean-Paul II sur le mariage et la famille : wojtyliens vs bergogliens ?

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    En très haut lieu, on a sans doute cru que l'expression de la volonté pontificale suffirait à faire accepter la refonte de l'Institut mais il n'en va pas ainsi comme le montre cet article publié sur le site du journal La Croix :

    L’Institut Jean-Paul II pour la famille au cœur d’une vive polémique

    Le pape a approuvé le 18 juillet de nouveaux statuts qui entérinent la refonte de cet institut voulu par le pape polonais pour promouvoir la recherche théologique sur le mariage, la famille et la sexualité.

    Une refonte complète qui a suscité de vives réactions parmi les étudiants et les enseignants dont certains ont été écartés.

    • Céline Hoyeau, 
    • le 02/08/2019

    Une centaine d’articles en quelques jours sur des sites Internet italiens et américains principalement. La publication des nouveaux statuts de l’« Institut pontifical théologique Jean-Paul-II pour les sciences du mariage et de la famille », approuvés par le pape François le 18 juillet, a déclenché une salve de critiques sans précédent, qui dénoncent une « épuration » des professeurs et ce qui est vu comme la liquidation de l’héritage de Jean-Paul II. Un« nouveau sac de Rome », ose même le célèbre biographe nord-américain du pape polonais, George Weigel, fustigeant le « vandalisme intellectuel en cours ».

    En cause, le départ de plusieurs figures phares de l’institut, notamment les deux professeurs de théologie morale fondamentale, Mgr Livio Melina, l’ancien président de l’institut dont la chaire est supprimée, et le père José Noriega. Et la « perte d’identité » de l’Institut dont s’inquiètent les étudiants dans une lettre adressée le 25 juillet à la direction.

    « Bien que le pape François exprime (…) son désir de continuer avec l’inspiration originale de Jean-Paul II, (…) nous sommes surpris parce que, dans le nouveau système d’étude, il n’y a ni discussion ni cours sur la théologie du corps ou sur l’enseignement de Jean-Paul II », peut-on lire dans cette lettre qui a recueilli sur Internet 535 signatures, dont 119 étudiants.

    L’intuition « originale et toujours féconde » du pape polonais

    L’institut a aussitôt réagi par un long communiqué, le 29 juillet, reprenant point par point les critiques, et dénonçant « une information distordue, partiale et parfois de mauvaise foi, qui n’a même pas cherché une vérification à la source des informations ».

    Les nouveaux statuts veulent simplement donner une « nouvelle vigueur » à l’intuition « originale et toujours féconde » du pape polonais. La suppression de l’enseignement de théologie morale fondamentale est justifiée par le fait qu’elle appartient au premier cycle des études théologiques et que l’institut, qui a vocation à s’intégrer davantage dans le système universitaire, accueillera des étudiants de niveau licence et doctorat. Le projet académique du nouvel Institut, assure encore le communiqué, se configure comme « un élargissement de la réflexion sur la famille et non comme une substitution de thèmes ». Le communiqué réfute en outre les accusations de centralisation des pouvoirs dans les mains du chancelier, Mgr Vincenzo Paglia, « à qui des tâches précises sont attribuées ».

    Sur le fond, cette polémique cristallise les tensions nées autour de la réflexion menée par l’Église, depuis le double synode de 2014-2015, sur la famille, le mariage et la sexualité humaine. De fait, la refonte de l’institut exprime clairement l’infléchissement de la ligne théologique voulue par François.

    Tenir étroitement unies « l’intelligence de la foi » et le « principe de réalité »

    Il y a deux ans, le pape appelait cet institut, axé sur la théologie morale et sur une approche métaphysique soupçonnée d’idéalisme abstrait, à renouveler son regard pour mieux prendre en compte la complexité de l’existence et les situations concrètes, en intégrant davantage les sciences humaines.

    S’il n’y a pas de « prise de distance avec les inspirations de Jean-Paul II », expliquait alors Mgr Paglia, François « élargit la perspective, d’une focalisation seulement sur la théologie morale et sacramentelle à une vision biblique, dogmatique et historique qui tient compte des défis contemporains ». Si elle ne veut pas être « idéologique ou autoréférentielle », mais « libre de rester rigoureusement cohérente avec le témoignage de la vérité », la recherche théologique doit tenir étroitement unies « l’intelligence de la foi » et le « principe de réalité », confirmait ainsi son nouveau directeur, le théologien milanais Pierangelo Sequeri, en présentant les nouveaux statuts le 18 juillet.

    Une refonte menée « de manière improvisée, sans consultation des enseignants »

    Mais les héritiers de Jean-Paul II redoutent un « changement de paradigme » sur la famille et la sexualité, où la prise en compte de la complexité des parcours se substituerait à la « doctrine » et à des normes morales « absolues ». Certains critiques n’hésitent pas à opposer une vision dogmatique – et « orthodoxe » – de Jean-Paul II à une vision existentielle de François, incarnée dans l’exhortation apostolique Amoris Laetitia.

    « Sur cette réorientation, on peut être d’accord ou non, mais la manière dont cette réforme est effectuée d’un point de vue humain est affligeante », déplore un enseignant de l’institut. Vécue violemment, cette refonte, menée « de manière improvisée, sans consultation des enseignants », dont certains en ce début août, en charge de famille, ignorent toujours si leurs cours seront maintenus à la rentrée, risque de passer tout aussi mal que celle de Radio Vatican menée, à ses débuts, avec pertes et fracas.

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    Des antennes sur tous les continents

    1981 : Jean-Paul II crée l’Institut pontifical Jean-Paul-II d’études sur le mariage et la famille, pour promouvoir la recherche théologique sur le sujet.

    L’institut qui publie la revue Anthropotes a des antennes sur tous les continents : Rome, Washington, Cotonou (Bénin), Salvador de Bahia (Brésil), Melbourne (Australie)...

    19 septembre 2017. Par une lettre apostolique (Summa familiae cura), le pape François redéfinit la mission de l’institut rebaptisé «Institut pontifical théologique Jean-Paul-II pour les sciences du mariage et de la famille». Avec pour objectif de mêler davantage dans ses travaux théologie et sciences sociales.

  • RDC : les ministères-clés du nouveau gouvernement seront aux mains de Kabila

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    Afrikarabia Signature-FCC-CACH-juillet-2019.jpgY voit-on un peu plus clair dans la constitution du gouvernement congolais? Après une gestation de sept mois, un accord aurait été signé (31 juillet) entre les deux compères qui ont confisqué le pouvoir -après une série d’élections truquées à tous les niveaux- pour mettre en route un attelage, gigantesque et budgétivore, de 48 ministres et 17 vice-ministres, soit au total 65 portefeuilles à répartir : mais comment ? 42 pour Kabila (label FCC) et 23 pour Tshisekedi (label CASH). Analyse de Christophe Rigaud sur le site web « Afrikarabia » :

    « Qui tient la barre en République démocratique du Congo (RDC) ? Sans aucun doute le FCC de Joseph Kabila. Majoritaire à l’Assemblée nationale, bien qu’ayant cédé la présidence à l’opposant Félix Tshisekedi, la coalition de l’ancien président congolais se taille la part du lion dans le nouvel exécutif. Le président Tshisekedi et la plateforme de Joseph Kabila ont récemment signé un accord de partage du pouvoir en vue de la composition du nouveau gouvernement, toujours au point mort depuis l’élection présidentielle de décembre 2018. Dans cet accord entre le FCC de Kabila et CACH de Tshisekedi et Kamerhe, les partisans de l’ancien président se voient attribuer 42 postes ministériels, contre seulement 23 pour l’entourage de Félix Tshisekedi. Un ratio qui respecte les rapports de force au sein de l’Assemblée nationale, mais qui reste en défaveur du nouveau pouvoir congolais.

    Les ministères stratégiques attribués au FCC

    Vainqueur contesté à la dernière présidentielle, Félix Tshisekedi n’a pas eu d’autre choix que de composer avec la puissante plateforme de son prédécesseur. Cette cohabitation inédite entre les pouvoirs sortant et entrant, devrait pourtant largement tourner en faveur de l’ancien président Kabila. Ultra majoritaire à l’Assemblée, au Sénat et dans les Assemblées provinciales, le FCC devrait également piloter les ministères stratégiques dans le nouveau gouvernement du premier ministre Sylvestre Ilunga. Selon plusieurs indiscrétions, notamment relayées par RFI, la coalition pro-Kabila pourrait se voir attribuer les ministères des finances, des mines, de la justice, de la défense, du plan et du portefeuille. La plateforme présidentielle CACH devrait obtenir les ministères des affaires étrangères, de l’intérieur, mais aussi les hydrocarbures et les télécoms.

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  • Aller "au-delà des frontières" avec Makine

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    D'Armand Grabois sur Causeur.fr :

    Andreï Makine, les identitaires et la décadence de l’Occident

    Le dernier opus du romancier est sulfureux


    Andreï Makine, romancier français d’origine russe et membre de l’Académie française, publie Au-delà des frontières. Dans ce roman sulfureux ancré dans notre décadence occidentale, il y présente des personnages contemporains désabusés et des identitaires aux idées radicales se frottant au concept de « bouddhisme mécanisé »…


    Dans Au-delà des frontières, dernier opus du romancier Andreï Makine, le mot « frontière » prend de multiples sens, à commencer par le plus courant, celui de frontière entre Etats ; cette frontière qu’aujourd’hui d’aucuns franchissent chaque jour par milliers. C’est le thème, non pas central, mais premier de l’ouvrage ; le thème par lequel il s’ouvre ; le thème par lequel il fera peut-être scandale. Habilement retranché derrière un personnage que l’on n’aperçoit jamais qu’au travers des souvenirs que d’autres en ont, ainsi que par le truchement d’un roman impubliable dont Makine nous cite des extraits, ce dernier expose, sans retenue ni fausse pudeur, tous les thèmes qui passent aujourd’hui pour effarer les bien-pensants. Ces thèmes sont ceux de la réaction depuis Joseph de Maistre et peut-être Caton : décadence de l’Occident, prévalence de l’argent, dissolution morale et intellectuelle, « invasion » migratoire. En somme, toutes les conséquences délétères de la société capitaliste et technicienne. Mais le petit groupe d’identitaires dont le jeune narrateur est le gourou ne voit pas cette unité. Nageant dans un brouillard de théories éparses et fumeuses formant une sorte de collage surréaliste, ces jeunes lettrés déboussolés cherchent cette unité dans d’invraisemblables complots et machinations, ce qui permet à Makine, qui est malin, de procurer au lecteur le plaisir de les lire, sans lui infliger le calvaire d’avoir à s’avouer qu’il participe au « politiquement incorrect » ou au complotisme. Nirvana subtile de la transgression sans risque.

    Pessimisme hautain

    Ayant posé ces thèses, Makine ne les nie pas : il jongle avec et s’en amuse. A travers un autre personnage, sorte de philosophe bizarre, à la fois hédoniste et stoïque, il les traite pour ce qu’il pense qu’elles sont, de purs enfantillages. Le philosophe prend de la hauteur. Vanité, tout est vanité. Laissons tranquilles les frontières des Etats, dit le vieil assagi au jeune romancier fin de race que rien n’a préparé au déferlement migratoire. Cela ne sert à rien ; et, d’ailleurs, affirme-t-il en mâchonnant le bout de son cigare, quel ne serait pas l’ennui de vivre sans ces Noirs, ces Arabes, ces Jaunes, dans l’entre-soi d’une France strictement « de souche », où rien ne viendrait troubler les eaux étales du catholicisme stagnant des faubourgs chic ? Attaquons-nous aux frontières intérieures, celles qui séparent les trois naissances auxquelles l’homme, selon Makine, est appelé : selon la chair, selon l’intelligence et selon l’esprit. Mais il ne reprend pas ces vieux vocables. Cela ferait sans doute trop vieille France, trop ringard. Convaincu que le christianisme a fait son temps, Makine cherche par quoi le remplacer, mais il est bien incapable, comme du reste nous le serions nous-mêmes, de trouver autre chose. Sans doute, d’ailleurs, n’y a-t-il pas autre chose ; mais c’est là une autre histoire. Ce qui est certain, c’est qu’il ne peut utiliser les antiques dénominations, qui supposent des jugements de valeur bien tranchés : chair pécheresse, intelligence diabolique, esprit salvateur. Alors, il fait ce qui vient naturellement à tout homme moderne, il numérote. Il y aura, donc, la première, la deuxième et la troisième naissance.

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  • Chine : les mots religieux sont proscrits des manuels scolaires

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    Du site des missions étrangères de Paris :

    Sinisation : les mots religieux proscrits des manuels scolaires destinés à l’école primaire

    02/08/2019

    La sinisation des religions continue d’être défendue par le Parti communiste chinois, afin de correspondre aux directives lancées par le président Xi Jinping en 2015. Selon ces directives, pour pouvoir exister dans le pays, les religions doivent s’adapter à la culture chinoise et se soumettre au Parti. Une tendance qui conduit à certaines censures dans l’éducation, comme l’attestent certaines modifications de textes classiques contenus dans un manuel scolaire paru au début de l’année. Des mots comme « Dieu », « Bible » ou « Christ » ont ainsi été retirés d’extraits de Hans Christian Andersen, Daniel Defoe, Anton Chekhov, Tolstoï ou Victor Hugo, supprimant toute référence religieuse.

    Des mots comme « Dieu », « Bible » ou « Christ » ont été effacés d’un manuel scolaire utilisé par des enfants d’école primaire. Dans une tentative de dissuader l’adhésion aux religions (et en particulier au christianisme), et de renforcer la sinisation des religions dans le pays, ces mots ont même été censurés dans les romans d’auteurs étrangers. Au début de l’année, les Éditeurs de l’Éducation Populaire, liés au gouvernement, ont publié un manuel scolaire pour les élèves de CM2, contenant quatre extraits d’auteurs étrangers et d’autres textes issus d’auteurs classiques chinois. Selon le ministère chinois de l’Éducation, le manuel est destiné à permettre aux élèves de comprendre d’autres cultures. Pourtant, les extraits en question ont été modifiés afin de correspondre à la volonté du Parti communiste chinois de réprimer toute référence religieuse.

    Ainsi, dans l’histoire de La petite fille aux allumettes, de Hans Christian Andersen, la grand-mère défunte de l’enfant lui apparaît dans une vision pour lui dire : « Quand on voit filer une étoile, c’est une âme qui monte vers Dieu. » Dans la version « chinoise », la grand-mère dit à l’enfant : « Quand on voit filer une étoile, c’est qu’une personne quitte ce monde. » Un extrait de Robinson Crusoé, de Daniel Defoe, a également été censuré. Naufragé sur une île déserte, le protagoniste parvient à trouver trois copies de la Bible parmi les restes du naufrage. La nouvelle version modifiée élimine le mot « Bible » et raconte que Crusoé a retrouvé « quelques livres » dans les restes du navire. Un passage a également été éliminé d’un extrait de Vanka, une nouvelle d’Anton Chekhov. Le passage en question représentait une prière dans une église, et le mot « Christ » a été effacé partout. Ce type de censure s’est répandue dans l’éducation chinoise, à plusieurs niveaux, y compris à l’université où certains enseignants condamnent et confisquent les classiques contenant des mots religieux. Cela concerne des œuvres comme Le Comte de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas, Résurrection de Léon Tolstoï, Notre-Dame de Paris de Victor Hugo…

    Toutes ces censures répondent aux directives lancées par le président Xi Jinping en 2015, selon lesquelles les religions, afin de pouvoir exister en Chine, doivent s’assimiler à la culture chinoise et se soumettre au Parti communiste. Leur sinisation consiste donc à exalter le patriotisme national contre les religions « étrangères » comme le christianisme. Selon les observateurs, cette campagne contre le christianisme est due aux craintes que la Chine devienne « le pays le plus chrétien au monde » d’ici 2030, comme l’ont prédit certains sociologues comme Fenggang Yang. Pour les critiques, la sinisation sert également de boucliers contre la démocratie, les droits de l’homme, et l’État de droit.

    (Avec Asianews)

  • Harry et Meghan n'auront que deux enfants pour préserver la planète !

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    Alors que le déclin démographique des pays de la vieille Europe s'accentue, créant un vide que viennent combler les migrations en cours, ce couple princier embraie avec les lubies de la bienpensance environnementale :

    De Delphine DE FREITAS sur le site de LCI :

    Le prince Harry explique pourquoi lui et Meghan Markle ne feront que "deux enfants maximum"

    La carte famille nombreuse ? Très peu pour lui. Le prince Harry, entré dans le monde merveilleux de la paternité le 6 mai dernier avec la naissance de son fils Archie, n'a pas l'intention de suivre les traces de son frère William et de sa belle-sœur Kate Middleton, à la tête d'une tribu de trois enfants, George, Charlotte et Louis. Le duc de Sussex souhaiterait se limiter à "deux, maximum !"

    Une révélation lancée au détour d'un entretien avec la primatologue, anthropologue et ethnologue anglaise de renommée mondiale Jane Goodall, publié dans le numéro du British Vogue de septembre dont Meghan Markle est la rédactrice en chef exceptionnelle. Ce choix ne vient pas pour des raisons pratiques ou de confort mais est plutôt le signe d'une conscience écolo marquée chez le jeune père. Car à quoi bon encombrer une planète déjà bien mal en point et surpeuplée ?

    "Nous sommes la grenouille dans l'eau et l'eau est déjà en train de bouillir, ce qui est terrifiant" Le prince Harry

    L'échange qu'a le prince Harry avec Jane Goodall est centré sur les conséquences du réchauffement climatique et la crainte de ses effets sur les futures générations. "Nous devons le rappeler à tout le monde (...) : nous sommes la grenouille dans l'eau et l'eau est déjà en train de bouillir, ce qui est terrifiant", note-il, reconnaissant que l'arrivée d'Archie a modifié sa perception des choses. "Je pense, étrangement, qu'à cause de tous les gens que j'ai rencontrés et de tous les endroits que j'ai visités, j'ai toujours eu une connexion et un amour pour la nature. Je vois ça différemment maintenant", poursuit-il. 

    "J'ai toujours pensé que cet endroit était un emprunt. Et bien sûr, aussi intelligents que nous sommes ou aussi évolués que nous sommes supposés l'être, nous devrions être capables de laisser quelque chose de meilleur pour la nouvelle génération", insiste-t-il. La protection de la planète devrait être l'un des chevaux de bataille de Sussex Royal, la nouvelle fondation avec laquelle Harry et Meghan défendront les causes qui leur sont chères. Il y a quinze jours, le couple a d'ailleurs a reçu une première donation de la Walt Disney Company, en marge de l'avant-première du "Roi Lion", pour sa "prochaine initiative sur l'environnement qui sera officiellement annoncée à l'automne".