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  • Avant le Synode sur l'Amazonie : ré-écouter Benoît XVI

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    PENDANT SON VOYAGE APOSTOLIQUE AU BRÉSIL, À L'OCCASION DE LA V CONFÉRENCE GÉNÉRALE DE L'ÉPISCOPAT LATINO-AMÉRICAIN ET DES CARAÏBES,

    LORS DE LA SESSION INAUGURALE DES TRAVAUX DE LA V CONFÉRENCE GÉNÉRALE DE L'ÉPISCOPAT
    LATINO-AMÉRICAIN ET DES CARAÏBES

    LE PAPE BENOÎT XVI adressa ce discours :

    Sanctuaire de Notre-Dame d'Aparecida
    Dimanche, 13 mai 2007

    Chers  frères dans l'épiscopat, 
    bien-aimés prêtres, religieux, religieuses et laïcs. 
    Chers observateurs d'autres confessions religieuses!

    C'est pour moi un motif de grande joie de me trouver aujourd'hui avec vous pour inaugurer la V Conférence générale de l'épiscopat latino-américain et des Caraïbes, qui est célébrée tout près du Sanctuaire de Notre-Dame d'Aparecida, Patronne du Brésil. Je souhaite que mes premières paroles soient une action de grâce et de louange à Dieu pour le grand don de la foi chrétienne aux peuples de ce continent.

    Je désire par ailleurs exprimer ma gratitude pour les aimables paroles de Monsieur le Cardinal Francisco Javier Errázuriz Ossa, Archevêque de Santiago du Chili et Président du CELAM, prononcées également au nom de l'ancien Président et des participants à cette Conférence générale.

    1. La foi chrétienne en Amérique latine

    La foi en Dieu a animé la vie et la culture de ces pays pendant plus de cinq siècles. De la rencontre de cette foi avec les ethnies originelles est née la riche culture chrétienne de ce continent exprimée dans l'art, dans la musique, dans la littérature et, surtout, dans les traditions religieuses et dans la manière d'être de ses peuples, unis par une même histoire et un même credo, en donnant ainsi le jour à une grande harmonie également dans la diversité des cultures et des langues. Actuellement, cette même foi doit affronter de sérieux défis, parce que sont en jeu le développement harmonieux de la société et l'identité catholique de ses peuples. A cet égard, la V Conférence générale se prépare à réfléchir sur cette situation pour aider les fidèles chrétiens à vivre leur foi avec joie et cohérence, à prendre conscience d'être disciples et missionnaires du Christ, envoyés par Lui dans le monde pour annoncer et témoigner de notre foi et de notre amour.

    Mais, qu'a signifié l'acceptation de la foi chrétienne pour les pays de l'Amérique latine et des Caraïbes? Pour eux, cela a signifié connaître et accueillir le Christ, le Dieu inconnu que leurs ancêtres, sans le savoir, cherchaient dans leurs riches traditions religieuses. Le Christ était le Sauveur auquel ils aspiraient silencieusement. Cela a également signifié qu'ils ont reçu, avec les eaux du Baptême, la vie divine qui a fait d'eux les fils de Dieu par adoption; qu'ils ont reçu, en outre, l'Esprit Saint qui est venu féconder leurs cultures, en les purifiant et en développant les nombreux germes et semences que le Verbe incarné avait déposés en elles, en les orientant ainsi vers les routes de l'Evangile. En effet, à aucun moment l'annonce de Jésus et de son Evangile ne comporta une aliénation des cultures précolombiennes, ni ne fut une imposition d'une culture étrangère. Les cultures authentiques ne sont pas fermées sur elles-mêmes ni pétrifiées à un moment déterminé de l'histoire, mais elles sont ouvertes, plus encore, elles cherchent la rencontre avec les autres cultures, elles espèrent atteindre l'universalité dans la rencontre et dans le dialogue avec les autres formes de vie et avec les éléments qui peuvent conduire à une nouvelle synthèse dans laquelle soit toujours respectée la diversité des expressions et de leur réalisation culturelle concrète.

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  • Notre-Dame de l’Espérance

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    Le XXIe siècle en Occident est loin d’être, actuellement, ce siècle religieux « prophétisé » par Malraux. Le regard d’ espérance qu’ Aymeric Pourbaix porte,  dans l’éditorial de la Revue « France Catholique »,  est sans doute le seul qui puisse l’être aujourd’hui sur l’Europe comme sur la France : Notre-Dame de l’Espérance, priez pour nous…

    « Terre mariale depuis le Ve siècle, la France compte un nombre incalculable de sanctuaires dédiés à la Mère de Dieu. Églises, monastères, petits oratoires de village... : tel est le paysage décrit par le chroniqueur médiéval, le moine Raoul le Glabre, au tournant du Ier millénaire. « C’était comme si le monde entier se libérait, rejetant le poids du passé et se revêtait d’un blanc manteau d’églises », écrit-il en parlant de l’Europe.

    En France, il existe encore aujourd’hui près de 2 900 lieux de dévotion mariale actifs, c’est-à-dire qui font l’objet d’un pèlerinage ou d’une procession annuels, selon le précieux Guide des sanctuaires mariaux de France, de Mgr Dominique Le Tourneau (Artège, 2019). Dont 140 pour le seul Finistère…

    Longue fresque

    De cette longue fresque de 1 500 ans – on pourrait même remonter plus loin puisque certaines traditions attribuent à deux villes de France, Longpont et Chartres, le privilège d’avoir prié la Virgo Paritura, la Vierge qui doit enfanter, avant même la naissance du Christ – le sommet, la fleur, fut sans conteste le Moyen Âge. En deux siècles seulement, les XIIe et XIIIesiècles, sont érigées pas moins de 80 cathédrales, gothiques pour la plupart. Essaimant dans toute l’Europe, jusqu’à influencer même la Renaissance italienne !

    Plus récemment, à l’époque moderne, la succession des apparitions mariales sur notre sol est tout aussi éloquente. Lourdes, La Salette, Pontmain, Pellevoisin, la Rue du Bac… La liste est impressionnante, mais le message est clair, selon l’évêque belge Mgr André Léonard. De sa retraite active à Notre-Dame du Laus, il résume ainsi ces apparitions : « un signe de connivence, et un appel à la conversion ». C’est ainsi également que l’incendie de Notre-Dame de Paris peut être interprété, dans le sens d’un avertissement mais aussi d’une protection : s’il s’était effondré, le clocher nord aurait pu entraîner toute la cathédrale dans sa chute !

    Marie donne la bonne réponse !

    Protection maternelle qui n’épargne donc pas les épreuves à notre vieux pays, mais incite à l’espérance. Car au tréfonds de notre mémoire collective, elle vient confirmer les prophéties de relèvement de la France, après une période de déchristianisation. Si ces dernières sont vraies, il est certain que la Bienheureuse Vierge Marie y jouera un rôle décisif. Car elle est, selon un aumônier de jeunes, « Notre-Dame du oui, celle qui a toujours donné la bonne réponse à Dieu ».

    En ces temps troublés et incertains que nous vivons, qu’elle nous vienne en aide pour ré-évangéliser notre vieux pays de chrétienté, et trouver le cœur de nos contemporains ! »

    Ref. Notre-Dame de l’Espérance

     

     JPSC

     

  • G7 : des pays marqués par une natalité très faible et par un vieillissement de la population

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    De Christine Tamir sur le site du Pew Research Center :

    Les pays du G7 se distinguent par leur faible taux de natalité et leur population vieillissante
    PAR CHRISTINE TAMIR

    La baisse des taux de fécondité et le vieillissement de la population sont devenus des préoccupations mondiales, mais les pays du G7 - Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, Royaume-Uni et États-Unis - se sont distingués par leur faible taux de natalité et le vieillissement de leurs citoyens depuis le milieu du 20e siècle, lorsque les Nations Unies ont enregistré ces données pour la première fois.

    Les taux de fécondité des pays du G7 ont toujours été inférieurs aux taux mondiaux. L'écart le plus important a été enregistré entre 1970 et 1975, année de la création du groupe des principaux pays industrialisés. À cette époque, le taux de fécondité mondial était de 4,47 naissances projetées par femme au cours de la vie, mais de 2,03 parmi les pays du G7. L'écart entre les taux de fécondité mondiaux et ceux des pays du G7 s'est considérablement réduit depuis lors, et l'ONU prévoit que l'écart entre la fécondité mondiale et celle du G7 continuera à se réduire.

    G7 countries' fertility rates have been historically lower than global rates

    La France préside le 45ème sommet annuel du G7 ce week-end à Biarritz. La réunion vise notamment à améliorer l’accès aux soins de santé et à l’éducation et à promouvoir l’égalité des sexes. Le vieillissement de la population mondiale, que l'ONU a identifié comme l'une des transformations sociales les plus importantes du XXIe siècle, n'est pas à l'ordre du jour.

    Au Japon, la fécondité est particulièrement longue depuis longtemps, après des décennies de fécondité inférieure au seuil de remplacement. En 2018, le gouvernement japonais a signalé le plus petit nombre de bébés nés depuis 1899, année de la collecte de ces données. L’Italie a enregistré son nombre total le plus bas de bébés nés en 2018, et les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies indiquent que les États-Unis ont enregistré le nombre le plus bas de naissances en 32 ans, après un déclin continu pendant de nombreuses années.

    Japan and Italy projected to have the oldest median age of G7 nations by 2100, U.S. and Canada the youngest

    Le Japon et l’Italie devraient avoir l’âge moyen le plus vieux des pays du G7 d’ici à 2100, tandis que les États-Unis et le Canada sont les plus jeunes. En plus d’une baisse générale des taux de fécondité au XXIe siècle, l’ONU prévoit une population mondiale vieillissante. Alors que les Nations Unies prévoient que l'âge moyen mondial sera de 41,9 ans en 2100, les pays du G7 devraient avoir un âge moyen supérieur (48,5 ans) à la moyenne mondiale.

    Le Japon et l'Italie se distinguent particulièrement par leurs populations les plus âgées. D'ici 2025, l'âge moyen au Japon devrait être légèrement supérieur à 50 ans, tandis que l'Italie devrait atteindre ce niveau cinq ans plus tard, en 2030. Les États-Unis et le Canada devraient avoir les âges les plus jeunes de tous les pays du G7. d’ici à 2100 - 45,5 et 46,8, respectivement - principalement en raison de la migration du reste du monde vers ces pays. Malgré cette migration, les États-Unis et le Canada auront toujours des populations plus âgées que la moyenne mondiale.

    Certains experts affirment que le vieillissement de la population présente des défis pour les économies et les gouvernements nationaux, tandis que d’autres estiment que le vieillissement de la population n’est pas aussi problématique que prévu. Une population plus âgée peut créer une pénurie de main-d’œuvre - comme c’est le cas au Japon - ou peser sur le système de retraite d’un pays, un dilemme auquel l’Italie est confrontée.

    Face à cette situation, les Nations Unies se demandent si une immigration de remplacement ne serait pas la solution :

    Migration de remplacement: une solution pour les populations en déclin et vieillissantes?

    Selon les prévisions des Nations Unies, au cours des 50 prochaines années, la population de pratiquement tous les pays d'Europe, ainsi que du Japon, fera face à un déclin de la population et à son vieillissement. Les nouveaux défis posés par le déclin et le vieillissement de la population nécessiteront une réévaluation complète de nombreux programmes et politiques établis, notamment ceux relatifs aux migrations internationales.

    Le rapport examine les migrations de remplacement de huit pays à faible taux de fécondité (France, Allemagne, Italie, Japon, République de Corée, Fédération de Russie, Royaume-Uni et États-Unis) et de deux régions (Europe et Amérique centrale).

    La migration de remplacement désigne la migration internationale dont un pays aurait besoin pour compenser le déclin de la population et le vieillissement de sa population résultant de faibles taux de fécondité et de mortalité.

    Voir le rapport dans son intégralité

  • Il est bon de louer le Seigneur et de chanter Ton Nom, ô Très-Haut

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    Graduel du XXIe dimanche du temps ordinaire :

    Graduale Graduel
    Ps. 91, 2-3  
    R/. Bonum est confitéri Dómino: et psállere nómini tuo, Altíssime. V/.Ad annuntiándum mane misericórdiam tuam, et veritátem tuam per noctem. R/. Il est bon de louer le Seigneur et de chanter Ton Nom, ô Très-Haut; V/. Pour annoncer le matin Ta miséricorde, et Ta vérité durant la nuit
  • Entrer par la porte étroite (21e dimanche du Temps ordinaire)

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    Evangile du 21e dimanche du T.O. (Lc  13, 22-30):

    Dans sa marche vers Jérusalem, Jésus passait par les villes et les villages en enseignant. Quelqu’un lui demanda : « Seigneur, n’y aura-t-il que peu de gens à être sauvés ? »

    Jésus leur dit : « Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite, car, je vous le déclare, beaucoup chercheront à entrer et ne le pourront pas. Quand le maître de la maison se sera levé et aura fermé la porte, si vous, du dehors, vous vous mettez à frapper à la porte, en disant : ‘Seigneur, ouvre-nous’, il vous répondra : ‘Je ne sais pas d’où vous êtes.’

    Alors vous vous mettrez à dire : ‘Nous avons mangé et bu en ta présence, et tu as enseigné sur nos places.’ Il vous répondra : ‘Je ne sais pas d’où vous êtes. Éloignez-vous de moi, vous tous qui faites le mal.’ Il y aura des pleurs et des grincements de dents quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob et tous les prophètes dans le royaume de Dieu, et que vous serez jetés dehors.

    Alors on viendra de l’orient et de l’occident, du nord et du midi, prendre place au festin dans le royaume de Dieu. Oui, il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront derniers. »

     Trois mois avant de mourir, sainte Thérèse (de Lisieux) écrit (source) :

    « Je n’ai qu’à jeter les yeux dans le Saint Evangile, aussitôt je respire les parfums de la vie de Jésus et je sais de quel côté courir… Ce n’est pas à la première place, mais à la dernière que je m’élance…».

    Thérèse explique à sa sœur Céline comment elle comprend cette parole de Jésus  :

    La seule chose qui ne soit point enviée, c’est la dernière place, il n’y a donc que cette dernière place qui ne soit point vanité et affliction d’esprit… Oui, il suffit de s’humilier, de supporter avec douceur ses imperfections. Voilà la vraie sainteté ! Prenons-nous par la main, petite sœur chérie, et courons à la dernière place… personne ne viendra nous la disputer… (LT 243)

    Le 16 juillet de cette même année, Thérèse  compose une prière pour Sœur Marthe de Jésus à l’occasion de ses 32 ans. La condition de converse de cette dernière l’expose à être commandée par n’importe quelle sœur et son esprit de contradiction lui rend l’obéissance difficile, Thérèse l’invite donc à regarder « Jésus doux et humble de cœur ».

    O mon bien-aimé…pour m’enseigner l’humilité vous ne pouvez vous abaisser davantage, aussi je veux, afin de répondre à votre amour, désirer que mes sœurs me mettent toujours à la dernière place et bien me persuader  que cette place est la mienne…

    Je le sais ô mon Dieu, vous abaissez l’âme orgueilleuse  mais à celle qui s’humilie vous donnez une éternité de gloire, je veux donc me mettre au dernier rang, partager vos humiliations afin d’avoir part avec vous dans le Royaume des Cieux… (Pri 20)

    Homélie à lire ici : http://www.cursillos.ca/formation/reflexions-dominicales/annee-C/R-C48-dim21.htm

  • 15 août : plus de 80.000 Vietnamiens pour fêter Marie au sanctuaire de La Vang

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    Il y a avait 25.000 pèlerins à Lourdes pour le 15 août. Ils étaient trois fois plus nombreux à La Vang.

    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    L’Assomption a rassemblé plus de 80 000 catholiques au sanctuaire de La Vang

    Publié le 24/08/2019

    Tous les ans, la fête de l’Assomption attire de nombreux pèlerins au sanctuaire marial national de La Vang, situé dans la province centrale de Quang Tri, dans l’archidiocèse de Hué. Le 15 août dernier, plus de 80 000 pèlerins sont venus au sanctuaire depuis toutes les régions du pays, afin de participer au festival marial. Alors que La Vang attire toujours plus de fidèles, Mgr Joseph Nguyen Chi Linh, archevêque de Hué, a souhaité voir au moins 200 000 pèlerins l’an prochain. Le sanctuaire, construit en 1798 et détruit en 1972 durant la guerre, a été reconstruit en 1998, deux cents ans après les premières apparitions de la Vierge à La Vang.

    Les catholiques vietnamiens ressentent toujours la joie suscitée par les célébrations du 15 août, la fête de l’Assomption, qui ont rassemblé plus de 80 000 fidèles au sanctuaire de La Vang, dans l’archidiocèse de Hué. Venus de toutes les régions du pays, les pèlerins sont venus fêter l’Assomption au célèbre sanctuaire marial vietnamien, situé dans la province centrale de Quang Tri. Le jour précédent, une veillée de prière a été organisée au sanctuaire, où plusieurs chorales gospels venues de tout le pays ont participé à l’animation des célébrations. Depuis plusieurs années, le nombre de pèlerins qui visitent le sanctuaire augmente constamment, confiait Mgr Joseph Nguyen Chi Linh, archevêque de Hué et président de la conférence des évêques du Vietnam (CBCV), dans son homélie durant la messe solennelle du 15 août à La Vang. L’évêque a également lu aux fidèles présents un témoignage marquant sur la dévotion à Notre-Dame de La Vang, en citant notamment quatre strophes d’une chanson intitulée « Qui suis-je ? » et écrite par le père Vinh Hanh. « Qui chemine avec peine sur la route de la vie ? Qui ne supporte plus le poids de ses souffrances sur ses épaules ? Revenez ici au sanctuaire sous l’étoile du matin, revenez ici pour oublier vos difficultés. Que ceux qui n’ont jamais reçu la chaleur de l’étreinte de notre Mère Marie et qui endurent seuls et sans réagir les jours qui passent, qu’ils viennent ici pour recevoir son amour inconditionnel et l’abondance de sa grâce. Que ceux qui ne savent pas où aller et qui se retrouvent sans abri, qu’ils viennent se réfugier ici dans les bras de Marie pour accueillir la joie et la paix du Ciel. » La solennité de l’Assomption est la fête qui attire le plus de pèlerins à La Vang. Mais malgré l’afflux des pèlerins cette année, durant son homélie, Mgr Linh a évoqué le désir de voir venir au moins 200 000 pèlerins au sanctuaire durant le festival marial de l’année prochaine. Mgr Joseph Nguyen Chi Linh a également confié son espérance de voir la fin des travaux à La Vang, à l’occasion du Congrès diocésain annuel de Hué. Construit en 1798 après les premières apparitions de la Vierge, le sanctuaire a été complètement détruit en 1972 durant la guerre civile vietnamienne. Seul l’ancien clocher demeure, restauré comme symbole historique, pour rappeler aux fidèles la façon dont la communauté s’est relevée malgré les ruines, les souffrances et les difficultés. Après 1975, le gouvernement communiste vietnamien a continué d’intimider la communauté catholique pour tenter d’empêcher les fidèles de venir au sanctuaire. Mais en fin de compte, les autorités ont échoué dans leur tentative de proscrire la foi en Dieu. De leur côté, les Vietnamiens sont restés très dévoués à la Vierge et prient souvent le chapelet. Pour eux, la Mère de Dieu représente l’amour maternel pour les pauvres, les affligés et les plus faibles. La vénération de Notre Dame de La Vang n’attire pas que les catholiques, mais aussi des pèlerins protestants et bouddhistes qui viennent prier Marie pour demander des grâces particulières.

    (Avec Asianews, Hô-Chi-Minh-Ville)

  • Migrations : éviter de tout confondre

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    De Pierre de Lauzun sur son blog :

    Christianisme et migration : la grande illusion (via Liberté Politique) :

    11 août 2019

    Christianisme et migration : la grande illusion

    Les migrations en cours sont un phénomène majeur et sans précédent qui mérite un examen réfléchi. On sait que l’Eglise a pris des positions parfois extrêmement offensives sur le sujet, et notamment le pape François. C’est même le point sur lequel il diverge le plus fortement par rapport au sentiment spontané de nombreux fidèles, au point de donner l’impression d’un véritable dialogue de sourds. 

    Notamment du côté officiel, même si le pape nuance à l’occasion. On y martèle un supposé devoir évangélique absolu et sans réplique d’accueillir et d’intégrer toutes les personnes qui se présentent, et on ne tient aucun compte des soucis et objections. On cherche même à les disqualifier en mettant leurs réactions exclusivement sous le compte de l’individualisme, de la peur et de l’égoïsme, comme vient encore le faire le pape dans son dernier message sur les migrants. Sans donc répondre aux soucis qui sont à la base, autrement plus substantiels.

    Au vu des données disponibles, il paraît pourtant que la position actuellement dominante dans l’Eglise ne repose pas sur une analyse compréhensive et objective de la réalité. Confondant le migrant économique avec le réfugié, elle privilégie un seul facteur : le besoin du migrant - une fois qu’il a migré ou est en train de le faire. On en déduit alors ce qui malgré les dénégations est un droit à l’immigration illimitée et à l’égalité de droit entre migrants et citoyens du pays d’accueil. Certes le pape François admet (dans ses commentaires oraux) une limite : la capacité économique du pays d’accueil. Mais il est clair que celle-ci est compatible avec des migrations de grande ampleur. Or le goulot d’étranglement, le risque majeur de la migration, n’est pas d’abord là, mais dans la disruption profonde des équilibres socio-politiques et culturels du pays d’accueil. Plus que ses prédécesseurs, le pape donne l’impression de sous-estimer ce facteur, comme il paraît sous-estimer les problèmes considérables posés par l’Islam, essentiels dans le cas de l’immigration en Europe. Comme il paraît négliger par ailleurs le très grave effet de saignée des pays d’origine que signifie la migration.

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  • Le courage des chrétiens de Bassora

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    De Vatican News :

    Les chrétiens de Bassora : un témoignage de courage

    Autrefois «Venise de l’Orient», Bassora, troisième ville d’Irak, gangrenée par la corruption et l’insalubrité, n’est plus que l’ombre d’elle-même. Entre ses murs, la petite communauté chrétienne réduite à peau de chagrin offre, par sa présence, un témoignage de courage et de persévérance.
     

    Entretien réalisé par Manuella Affejee- Cité du Vatican

    Cette ville portuaire du sud de l’Irak est située sur le Chatt-el-Arab, fleuve formé par la réunion du Tigre et de l’Euphrate ; et le réseau de canaux qui la traverse lui a valu le surnom bien évocateur de «Venise de l’Orient».

    Très fertile, la région est aussi riche en pétrole et produit près de 80% de l’or noir du pays tout entier. Elle est au faîte de son rayonnement et de son abondance dans les années 1960-1970 ; la prospérité qu’elle tire de ses revenus pétroliers et son foisonnement intellectuel attire alors de nombreux Irakiens, et pas seulement.

    Corruption et déliquescence

    Des décennies de guerre, de corruption et de désengagement de l’État signeront toutefois le déclin de Bassora. La ville est aujourd’hui envahie par les immondices, ses belles bâtisses datant de l’époque ottomane décrépissent à vue d’œil. L’électricité n’est fournie que quelques heures par jour, la pollution de l’eau est devenue un problème de santé publique ; quant aux services publics, ils sont inexistants. Cet état de déréliction, entretenu par l’incurie notoire des autorités locales, a donné lieu à d’importantes manifestations, au cours de l’été 2018. Des milliers de Basraouis étaient descendus dans les rues pour dénoncer une corruption omniprésente et réclamer de meilleures conditions de vie. La répression policière avait causé la mort de plusieurs manifestants.

    Une communauté minoritaire mais active

    Immergée dans ce chaos, la petite communauté chrétienne ne peut compter sur l’appui d’aucune milice, -une cinquantaine se partage le contrôle de la ville-, ou d’aucun parti politique. Difficile dans un tel contexte pour les jeunes de trouver un travail ; beaucoup ont préféré partir à Bagdad ou au Kurdistan, parfois même à l’étranger. Sur les 1 000 familles chrétiennes recensées dans les années 2000, on n’en compte aujourd’hui que 300.

    Minoritaire depuis des siècles dans cette région essentiellement chiite, cette communauté, composée essentiellement de chaldéens et de syriaques, veut malgré tout apporter sa contribution à la société. C’est ainsi qu’une école multiconfessionnelle a pu voir le jour, grâce au soutien de l’association Fraternité en Irak ; elle accueille tant chrétiens que chiites, sunnites ou mandéens, attirés par la qualité de son éducation et son esprit d’ouverture.

    Sœur Suzanne dirige le jardin d’enfants. Cette religieuse irakienne arrivée à Bassora en 2001 nous témoigne des espoirs et des défis des chrétiens de la région, fidèles et  et pasteurs.

    Entretien avec Soeur Suzanne, religieuse irakienne
  • Retour sur le rejet de l'appel du cardinal George Pell

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    De Pierre Hardon sur le site Smart Reading Press :

    REJET DE L’APPEL DU CARDINAL GEORGE PELL : PAROLE CONTRE PAROLE

    Le Cardinal George Pell

    L’appel du cardinal George Pell a été rejeté le 21 août 2019 par la cour d’appel de Victoria (Australie), et le prélat doit retourner purger sa peine de six années de prison. Cette décision soulève de nombreuses interrogations, ainsi que des doutes sur la procédure et sur la vraisemblance des faits reprochés au cardinal. Pierre Hardon analyse le verdict de la cour d’appel en soulignant les zones d’ombres qu’elle recouvre.

    Depuis le 6 juin 2019, le cardinal George Pell – et l’Église catholique avec lui – attendait la décision de la Cour d’appel de l’État de Victoria, en Australie. Trois juges, Anna Ferguson, Chris Maxwell et Mark Weinberg ont pris leur décision et l’ont rendue le 21 août 2019 : l’appel du jugement condamnant le cardinal Pell pour cinq chefs d’agressions sexuelles dans la cathédrale de Melbourne en 1996 après une messe est rejeté par deux voix contre une. «La foule massée à l’extérieur a salué le verdict avec des applaudissements qui ont été entendus jusque dans la salle d’audience1» : une ambiance hostile autour d’une affaire qui divise l’Australie.

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  • Pourquoi la refonte de l'Institut Jean-Paul II (mariage et famille) suscite des inquiétudes

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    D'Aline Lizotte sur Smart Reading Press :

    INQUIÉTUDES AU SUJET DE L’INSTITUT PONTIFICAL THÉOLOGIQUE JEAN-PAUL II POUR LES SCIENCES DU MARIAGE ET DE LA FAMILLE

    Institut Jean-Paul II pour la famille

    Le 18 juillet dernier, le pape a approuvé de nouveaux statuts de l’Institut pontifical théologique Jean-Paul II pour les sciences du mariage et de la famille. Cette refonte complète fait polémique, en raison de l’éviction de deux figures majeures de l’Institut et de la suppression de leurs deux chaires. Règlement de compte personnel ou inflexion profonde de l’enseignement sur le mariage et la famille de cet Institut ? Aline Lizotte nous livre son analyse de cet événement symptomatique de divergences profonde entre les moralistes depuis soixante ans dans l’Église.

    Comme beaucoup d’autres, je me suis inquiétée du non-renouvellement du contrat de Mgr Livio Melina, de celui du Père José Noriega et de celui de quatre autres professeurs de l’Institut pontifical théologique Jean-Paul II pour les sciences du mariage et de la famille. Mgr Melina était le titulaire de la chaire de Morale fondamentale et le Père Noriega celui de la chaire de Théologie morale spécialisée.

    L’élimination des professeurs Melina et Noriega est une chose, la disparition de deux chaires de Morale en est une autre : la chaire de Morale fondamentale, dont la première source thomiste est la Prima secundæ, et la chaire de Morale spéciale, qui correspond à la Secunda secundæ, disparaissent. Il n’est pas difficile de voir que l’on supprime de l’enseignement universitaire – qui dispense les licences et les doctorats – toute référence à la Théologie morale de saint Thomas d’Aquin. Disparaît également toute référence à la Théologie du corps. Demeurerait en place une chaire Karol Wojtyla, c’est-à-dire une référence à la pensée philosophique de Jean-Paul II, et serait créée une nouvelle chaire intitulée Gaudium et spes , c’est-à-dire dédiée à l’enseignement de la Théologie morale dans la lumière et selon la méthodologie de Vatican II.

    UNE LUTTE MENÉE DEPUIS 1956, QUE L’ON EST EN TRAIN DE PERDRE OU DE GAGNER


    Ces changements reflètent ceux qui se sont produits dans l’Église depuis un très long temps.


    Il n’est pas besoin d’être grand clerc pour voir et comprendre que ces changements constitutionnels et académiques indiquent un changement assez radical du nouvel Institut. Ces changements reflètent ceux qui se sont produits dans l’Église depuis un très long temps et qui sont apparus clairement avant 1968, année de parution de l’encyclique Humanæ Vitæ. La parution de cette encyclique a mis en évidence ces profondes divergences entre les moralistes concernant les fins du mariage, la structure morale de l’acte conjugal, la liberté des consciences.

    Lire la suite sur Smart Reading Press

     

    Lire également : http://www.libertepolitique.com/Actualite/Decryptage/L-Institut-Jean-Paul-II-raye-de-la-carte-le-nouvel-institut-n-enseignera-plus-la-theologie-morale-fondamentale

  • Pour le supérieur général des jésuites, Satan est une réalité symbolique

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    De Gauthier Vaillant sur le site du journal La Croix :

    Le supérieur des jésuites décrit le diable comme un « symbole », les exorcistes sont indignés

    Explication 

    Le père Arturo Sosa, supérieur général des jésuites, a estimé dans la presse italienne que Satan était une « réalité symbolique ». L’Association internationale des exorcistes s’en est émue, rappelant que l’Église enseigne que le diable est une créature bien réelle.

    Qu’a dit le supérieur général des jésuites ?

    En marge du meeting de « Communion et libération » à Rimini, grand rendez-vous annuel des catholiques italiens, le père Arturo Sosa, supérieur général des jésuites, a accordé une interview à l’hebdomadaire catholique italien Tempi, publiée mercredi 21 août. Le religieux vénézuélien venait de prononcer une conférence intitulée « Apprendre à regarder le monde avec les yeux du pape François ». L’entretien porte sur divers sujets, les vocations, les migrants, le populisme ou encore le prochain synode des évêques sur l’Amazonie.

    La dernière question, beaucoup moins liée à l’actualité, détonne dans l’entretien : « Le diable existe-t-il ? » Une question à laquelle le jésuite répond notamment : « Les symboles font partie de la réalité et le diable existe en tant que réalité symbolique et non en tant que réalité personnelle. »

    Ce n’est pas la première fois – et c’est sans doute pour cela que la question lui a été de nouveau posée – que le père Sosa affirmait que le diable n’était qu’un symbole. En mai 2017, dans un entretien au quotidien espagnol El Mundo, il avait ainsi déjà déclaré : « Nous avons créé des figures symboliques, comme le diable, pour exprimer le mal. »

    Qu’ont répondu les exorcistes ?

    Cette fois, dès le lendemain, jeudi 22 août, l’Association internationale des exorcistes a réagi vivement aux propos du père Sosa. Dans un communiqué (voir ICI ndB), cette association fondée dans les années 1990 et approuvée par le Vatican en 2014, qualifie de « graves et déroutantes » les déclarations du supérieur des jésuites, qui se situent « en dehors du magistère » de l’Église.

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  • La dérive de l'enseignement libre vers un pluralisme de plus en plus affirmé se confirme

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    ... notamment avec l'éventualité d'une nouvelle évolution du cours de religion en 5e-6e pour y intégrer une introduction à la philosophie et aux religions dont on peut penser qu'elle finirait par éclipser définitivement l'enseignement de la religion catholique (pour ce qu'il en reste !) :

    sur la Libre de ce jour, p. 5 :

    Question de Monique Baus (journaliste de la Libre) : Puisqu’on parle de débat politique, vous nous aviez annoncé, avant les élections, l’organisation d’un groupe de travail avec des représentants de tous les partis sur la question du cours de philosophie et citoyenneté. Cette table ronde a-t-elle eu lieu, et sur quoi a-t-elle débouché ?

    Étienne Michel (Directeur général du SEGEC) : « Tous les partis politiques ont répondu présent, comme ils l’avaient annoncé, sauf le PS. Et ces échanges ont abouti à des propositions, au cas où la future majorité voudrait avancer dans ce dossier. Une de celles-ci serait de systématiser, au dernier degré de l’enseignement secondaire, une introduction disciplinaire à la philosophie et un enseignement des grands courants religieux et philosophiques ainsi qu’une pratique du dialogue inter-religieux. » … « Cela veut dire considérer la philosophie, non seulement comme une manière de réfléchir et une sorte de questionnement nécessaire (ça, c’est l’approche actuelle) mais comme une discipline scolaire dans le cursus scolaire. Certains estiment, et nous leur donnons raison, qu’il y a un intérêt à développer une approche disciplinaire de la philosophie. C’est l’idée d’une approche systématique de l’enseignement des grands courants religieux et des grands systèmes de pensée qui ne se retrouve pas du tout dans le débat actuel sur l’éducation à la philosophie et à la citoyenneté. Ne s’y retrouve pas non plus, d’ailleurs, le développement de la pratique du dialogue inter-convictionnel à l’intérieur des écoles. 

    L’éducation à la philosophie et à la citoyenneté existe dans le réseau officiel et libre non confessionnel mais, dans l’enseignement libre, elle est aujourd’hui dispersée à travers différents cours, y compris les cours de religion. Où prendrait place cette nouvelle introduction dans la grille horaire ?

    Dans notre réseau, une telle évolution serait à penser dans le cadre d’un enseignement intégré et critique des principales références religieuses, philosophiques et citoyennes. Actuellement d’ailleurs, le cours de religion dans l’enseignement secondaire vise déjà à cette éducation (comme le cours de religion catholique dans l’enseignement officiel d’ailleurs). Il est donc possible d’approfondir cette intuition-là pour mieux servir la nouvelle orientation. Faire évoluer encore le programme (NdlR : des deux heures de religion du dernier degré) est tout à fait envisageable.