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  • Selon « Cathobel », l’exhortation apostolique « Querida Amazonia » confirme la conversion synodale de l’Eglise

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    Amazonie B9721166271Z.1_20191007190050_001+G2VEKSBQO.2-0.jpgLe mercredi 12 février, le pape François a publié l’exhortation apostolique « Querida Amazonia » (« Chère Amazonie » ). Ce document, très attendu, présente une synthèse des travaux du synode sur l’Amazonie. Le pape y exprime quatre « rêves » pour cette région du monde, en proie à un drame écologique mais également humain.

    Selon le site web « Cathobel », organe de presse des diocèses francophones de Belgique, dans l’introduction à cette exhortation apostolique post-synodale, qui est adressée au « Peuple de Dieu et à toutes les personnes de bonne volonté » sous forme de lettre, le pape François renvoie d’emblée au Document final publié en conclusion du synode.

    Le pape déclare ne pas vouloir « remplacer » ni « répéter » ce document final – intitulé « Amazonie: nouveaux chemins pour l’Eglise et pour une écologie intégrale » – , mais le « présenter« , invitant à le "lire intégralement" .

    Ce faisant, François donnerait, selon « Cathobel », un statut inédit à ce type de document. Traditionnellement, les travaux d’un synode (qui réunit un certain nombre d’évêques autour d’une question d’intérêt général pour l’Eglise) ont pour but d’informer et de conseiller le pape qui, à partir de cette consultation, donne certaines orientations fondamentales pour l’Eglise universelle, ou des Eglises particulières. Mais ici, le pape donnerait un statut quasi-officiel à ce Document final, confirmant ainsi la « conversion synodale » de l’Eglise: "le pape ne décide pas seul, mais avec toute l’Eglise qui, collégialement, avec la participation du Peuple de Dieu, s’engage dans la construction de l’Eglise et relève les défis qui se présentent à elle ".

    Ref. Exhortation sur l’Amazonie: les quatre rêves du pape François

    Majorer la portée juridique d'un document synodal serait une erreur: statutairement, un synode convoqué par le pape est un organe consultatif appelé à donner des avis non contraignants. Un acte magistériel du pape qui, ensuite, exhorte ses destinataires « à lire intégralement» l’avis synodal ne suffit pas à changer la nature de cet avis, ni officiellement ni « quasi officiellement ». S’agissant par ailleurs de la participation du « peuple de Dieu » au pouvoir décisionnel dans l'Eglise, faut-il rappeler que, dans le gouvernement de celle-ci, le pouvoir du dernier mot  appartient au pape ou aux évêques avec le pape mais jamais sans lui ?

    JPSC

  • Nigeria : nouvel enlèvement d'un prêtre

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    De Vatican News :

    Le père Nicholas Oboh, enlevé au Nigéria le 14 février 2020

    Un prêtre a été enlevé hier, 14 février, au Nigéria. Il s'agit du père Nicholas Oboh, incardiné dans le diocèse d'Uromi, dans l'État d'Edo, au sud-est du pays. ... 

    Nigéria : Funérailles du jeune séminariste assassiné

    Nigéria : Funérailles du jeune séminariste assassiné

    Assassiné des mains de ses ravisseurs, le jeune séminariste nigérian, Michael Nnadi, a été enterré le mardi 11 février 2020. 

  • 'Querida Amazonia' : quand le Pape agit en Pape

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    De Pietro de Marco sur Settimo Cielo (Sandro Magister) en traduction française sur Diakonos.be :

    « Querida Amazonia ».  Quand François agit finalement en pape

    Je reçois et je publie.  L’auteur, ancien professeur de sociologie des religions à l’Université de Florence et à la Faculté théologique d’Italie centrale est philosophe et historien de formation et est bien connu et apprécié par les lecteurs de Settimo Cielo depuis plusieurs années.
    Sandro Magister

    Le tournant de l’exhortation.  Le Pape François entre dérive synodale et primauté

    de Pietro De Marco

    En réfléchissant ces derniers jours sur le riche événement constitué par l’exhortation « Querida Amazonia » et par son écho en Europe, je suis arrivé à la conviction qu’il s’agit du premier acte dans lequel le pontife suprême François ait exercé son « munus ».

    Comme on le sait, le « munus » des papes, c’est-à-dire faire office de vicaires du Christ, est à la base de l’Église universelle (« tamquam saxum immobile » pour saint Ambroise), et donne des gardiens et des maîtres de la foi et de la vérité.

    Comme j’ai pu l’observer moi aussi, le pape François a largement exercé sa « potestas legifera, iudicialis et exsecutiva » selon un projet sur lequel les avis divergent, à mon sens, parce qu’il vise surtout à construire un corps épiscopal dans le monde et, au centre, un corps de fonctionnaires ordonnés à la réalisation de son programme de réformes et de ses positions idéologiques postconciliaires personnelles sous couvert de pastorale et d’évangélisation.  Un programme et des positions dans lesquelles le « bonum ecclesiae » était et demeure difficile à voir, étant donné qu’il est systématiquement sous-entendu et brouillé.  C’est-à-dire que l’exercice même des « potestates » est apparu comme séparé des obligations du « munus » et de la conscience même d’en être porteur.

    Le jugement sur la signification de l’exhortation « Querida Amazonia » se conçoit sur le fil du paradoxe, on a besoin du contexte pour pouvoir y déchiffrer l’ « intentio auctoris » (pour ne pas dire du « legislatoris »), tant elle semble être conçue pour contrarier le juriste.  Mais permettez-moi de rappeler ce « dictum » de Carl Schmitt : « Est souverain celui qui décide de la situation exceptionnelle ».  La conjoncture ecclésiastique (au niveau universel) a été en effet marquée entre l’été 2019 et le mois de février 2020 par une émergence dramatique dont Benoît XVI, c’est-à-dire l’évêque émérite Joseph Ratzinger, et le cardinal Robert Sarah, se sont fait les interprètes.  Pendant ce temps, au niveau de l’Église universelle, imprégnée par une pression médiatique étrangère à toute logique institutionnelle et surnaturelle, on se perdait en radotages niais sur l’opposition entre innovateurs et réactionnaires, entre progrès et fermeture.  Des catégories étrangères à la vie de l’Église et qui ne peuvent qu’induire en erreur (en soi il n’y a aucun progrès dans l’Église, comme il n’y en a pas dans le dogme), surtout quand elles sont utilisées en interne.

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  • Qui va financer le Pacte mondial pour l'Education du Pape François ?

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    De Jeanne Smits sur son blog :

    Les financiers potentiels du Pacte pour l'éducation du pape François selon Jeffrey Sachs : l'ONU, le FMI, l'UE, Bill Gates et quelques autres grands de ce monde

    L’économiste américain, Jeffrey Sachs, partisan avoué du contrôle de la population, a annoncé au Vatican le nom de certains partenaires financiers potentiels du Pacte mondial pour l’éducation que le pape François lancera le 14 mai prochain en vue de créer un « nouvel humanisme ». Sur la liste – présentée sur écran lors d’un atelier sur ledit Pacte organisé à l’Académie pontificale des sciences les 6 et 7 février derniers – figurent le milliardaire américain Bill Gates, le magnat des affaires le plus riche de Chine, Jack Ma, Mukesh Ambani, patron de la plus grosse société pétrochomique de l’Inde et l’homme le plus riche d’Asie, l’UNESCO et plusieurs autres agences des Nations Unies, ainsi que la Banque islamique de développement.

    Une grande partie des informations et des développements de cet article sont repris dans l’excellent article publié hier par Diane Montagna sur LifeSiteNews, en particulier le compte-rendu de son très révélateur entretien avec Mgr Sanchez Sorondo, organisateur de l'atelier.

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  • Goulag : un documentaire exceptionnel sur ARTE

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    Documentaire exceptionnel : « Goulag – Une histoire soviétique » (source)

    Disponible au visionnage sur le site d’Arte pour encore deux mois (jusqu’au 10 avril), ce documentaire en trois parties consacré au système répressif et concentrationnaire soviétique est exceptionnel. Exceptionnel, car en dépit de l’ampleur, de la violence et de la durée de cet esclavage contemporain, les réalisations sur le sujet sont rares. Exceptionnel par les images d’archives et la compilation de témoignages qui s’enchaînent de manière chronologique pour effleurer presque intégralement l’histoire du système concentrationnaire rouge. Des goulags des Solovki, en passant par les mines de la Kolyma aux grands projets soviétiques (canaux, routes, chemins de fer etc..), le réalisateur Patrick Rotman nous propose un voyage dans l’enfer de l’Archipel du goulag, selon le titre d’un grand livre de Soljénitsyne. (1ère partie : ici, 2ème partie : ici, troisième partie : ici

    « Avec des témoignages et des archives exceptionnels, cette série documentaire déroule, de 1917 à la fin des années 1950, l’histoire d’un continent encore méconnu : le système concentrationnaire soviétique qui constitua le coeur caché de l’empire. Premier volet : les origines, de 1917 à 1933.

    Acronyme russe formé en 1930 à partir des mots « Administration centrale des camps », le Goulag, phénomène majeur du XXe siècle, demeure pourtant largement méconnu. Créés dès 1918, les camps soviétiques connaissent dans les années 1930, avec la terreur stalinienne, et jusqu’à la mort du tyran en 1953, un développement exponentiel qui fait d’eux le cœur économique et politique caché du régime. Ignoré, puis nié pendant des décennies et rapidement occulté par le pouvoir russe après la chute de l’URSS, ce système concentrationnaire qui a brisé les existences de millions de déportés a été dénoncé et décrit au fil du temps par nombre de ses victimes, aux premiers rangs desquelles l’ancien officier de l’Armée rouge, devenu prix Nobel de littérature, Alexandre Soljenitsyne.

    Mais le secret instauré par l’URSS, l’aveuglement de l’Occident, qui a tardé à reconnaître sa réalité, puis le déni persistant des autorités russes ont longtemps entravé le travail historique nécessaire pour le comprendre dans toutes ses dimensions. Grâce à l’ouverture des archives, écrites mais aussi filmées, et au travail extraordinaire de collecte de témoignages accompli depuis trente ans par l’organisation russe Memorial – que Poutine a mise à l’index dès son arrivée à la tête de l’État –, cette série documentaire déroule pour la première fois en images l’histoire dantesque d’un « archipel« , comme l’écrivait Soljenitsyne, largement oublié et incompris. En compétition au Fipadoc 2020, ce récit à la fois dense et fluide, sobre et plein de souffle, se fonde notamment sur les recherches de l’historien Nicolas Werth, l’un de ses trois coauteurs, spécialiste du régime soviétique. Sa force réside aussi dans sa capacité à tisser itinéraires individuels et destin collectif, par un art combiné du détail et de la synthèse. »