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Réflexion pour un temps d'épidémie

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LA COMMUNION SPIRITUELLE

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Une situation d’exception que vous n’avez pas choisie et dont vous souffrez

Vous êtes habitués à participer à la messe le dimanche, voire en semaine.

Vous désireriez toujours assister à la messe et continuer de communier. Mais à cause de la suspension des célébrations publiques dans les églises (en vue de tenter d’enrayer la propagation de l’épidémie), cela ne vous est plus possible et vous en souffrez.

QUE FAIRE DANS NOTRE SITUATION ?  

Il n’y a aucune faute de votre part.

Si vous n’avez pu participer à la messe et communier, ce n’est pas par suite d’un choix de votre part. Vous subissez une situation que vous n’avez pas choisie.

Il n’y a évidemment aucun péché de votre part. Car vous vous retrouvez dans l’impossibilité de sanctifier sacramentellement votre dimanche, jour du Seigneur.

Cette situation d’exception nous fait rejoindre les conditions que connaissent les chrétiens en périodes de persécution (par exemple sous la Révolution française, dans les terres de mission au XIXe siècle ou sous les dictatures communistes du XXe siècle).

En ces heures d’épreuves, essayons de garder paix de l’âme et confiance en Dieu en approfondissant ce que la Communion spirituelle met à notre disposition.

  • D’où provient cette notion de « communion spirituelle ?
  • Qu’est-ce que la « communion spirituelle » ?
  • Propositions concrètes

      Annexes : suggestions de prières pour la communion spirituelle

 

 1. D’OU PROVIENT CETTE NOTION DE « COMMUNION SPIRITUELLE ?

Exposée par saint Thomas d’Aquin, retenue par le concile de Trente, reprise par l’enseignement constant des papes, cette doctrine a été recommandée par plusieurs saints et maîtres de vie spirituelle.

A) Saint Thomas d’Aquin, Docteur de l’Eglise († 1274)

« Dans la manducation de ce sacrement, deux choses sont à considérer : le sacrement en lui-même, et son effet. Nous avons déjà parlé des deux. La manière parfaite de manger ce sacrement est celle où on le reçoit de telle façon qu’on perçoit son effet. Mais il arrive parfois, nous l’avons dit, qu’on soit empêché de percevoir l’effet de ce sacrement ; et cette manière de le manger est imparfaite. Puisque la différence entre le parfait et l’imparfait est un principe de division, la manducation sacramentelle, par laquelle on consomme le sacrement sans obtenir son effet, est distinguée, par opposition, de la manducation spirituelle par laquelle on perçoit l’effet de ce sacrement, lequel unit spirituellement au Christ par la foi et la charité. »

Somme théologique, III, q. 80, a. 1

B) La 13e session du concile de Trente (11 octobre 1551, chapitre 8)

« Ceux qui mangent par le désir ce pain céleste qui leur est présenté, en perçoivent le fruit et l’utilité, grâce à leur foi vivante, que la charité rend agissante » (DS 1648).

« Il y en a d’autres, dit le Catéchisme du concile de Trente, qui ne participent à l’Eucharistie que spirituellement : ce sont ceux qui, animés de cette foi vive qui opère par la charité, se nourrissent de ce Pain céleste par des désirs et des vœux ardents. S’ils ne retirent pas de ce sacrement tous les fruits qu’il contient, ils en reçoivent néanmoins de très considérables ».

C) Saint Jean-Paul II († 2005)

« L’Eucharistie apparaît donc comme le sommet de tous les Sacrements car elle porte à sa perfection la communion avec Dieu le Père, grâce à l’identification au Fils unique par l’action du Saint-Esprit. Avec une foi pénétrante, l’un des grands auteurs de la tradition byzantine [Nicolas Cabasilas, La vie en Christ, IV, n. 10] exprimait cette vérité à propos de l’Eucharistie : Ainsi ce mystère est parfait, à la différence de tout autre rite, et il conduit à la cime même des biens, puisque là se trouve aussi la fin suprême de tout effort humain. Car c’est Dieu lui-même que nous rencontrons en lui, et Dieu s’unit à nous de l’union la plus parfaite. C’est précisément pour cela qu’il est opportun de cultiver dans les cœurs le désir constant du Sacrement de l’Eucharistie. C’est ainsi qu’est née la pratique de la « communion spirituelle », heureusement répandue depuis des siècles dans l’Église et recommandée par de saints maîtres de vie spirituelle. »

Et de citer sainte Thérèse de Jésus (cf. F, ci-dessous).

Encyclique Ecclesia de Eucharistia (17 avril 2003), n° 34

 D) Benoît XVI

« Quand il n’est pas possible de s’approcher de la communion sacramentelle, la participation à la Messe demeure cependant nécessaire, valable, significative et fructueuse. Dans ces circonstances, il est bon de cultiver le désir de la pleine union avec le Christ, par exemple par la pratique de la communion spirituelle, rappelée par Jean-Paul II et recommandée par de Saints maîtres de vie spirituelle [saint Thomas d’Aquin ; sainte Thérèse de Jésus] ».

Exhortation Apostolique post-synodale Sacramentum Caritatis sur l’eucharistie source et sommet de la vie et de la mission de l’Eglise (22 février 2007), n° 55

 E) L'Imitation de Jésus-Christ

 « Tout fidèle peut aussi communier en esprit tous les jours, à toute heure, avec beaucoup de fruit. (…) Il se nourrit invisiblement de Jésus-Christ celui qui médite avec piété les mystères de l’Incarnation et de la Passion et qui s’enflamme en son amour ».

Livre IV, ch. 10, n° 6

F) Sainte Thérèse de Jésus (sainte Thérèse d’Avila), Docteur de l’Eglise († 1582)

« Mais lorsque vous ne recevrez pas la Communion à la messe que vous entendrez, communiez spirituellement ; vous en retirerez de grands profits. De même, recueillez-vous ensuite au-dedans de vous ; vous imprimerez ainsi en vous un amour profond pour Notre-Seigneur. Dès lors que vous vous préparez à le recevoir, il ne manque jamais de vous faire quelque faveur par une foule de voies mystérieuses.

Nous approcher de lui, c’est nous approcher du feu. Bien qu’un feu soit très ardent, si vous vous en tenez éloignées et vous cachez les mains, il ne vous réchauffera pas beaucoup ; cependant vous sentirez plus de chaleur que si vous étiez dans un appartement où il n’y a pas de feu. Mais c’est une chose bien différente quand nous nous approchons de l’Eucharistie. Si l’âme est bien disposée, si elle a le désir véritable de chasser le froid qu’elle ressent et reste là un instant, elle se trouvera réchauffée pour plusieurs heures. »

Chemin de la perfection, ch. XXXVII

(Œuvres complètes, éd. du Seuil, p. 766)

G. Saint François de Sales, Docteur de l’Eglise († 1622)

« Mais quand vous ne pourrez pas avoir ce bien de communier réellement à la sainte messe, communiez au moins de cœur et d’esprit, vous unissant par un ardent désir à cette chair vivifiante du Sauveur. »

Introduction à la vie dévote, 2e partie, chap. 21

H)Le saint Curé d’Ars saint Jean-Marie Vianney († 1859)

« Si nous sommes privés de la communion sacramentelle, remplaçons-la, autant qu’il se peut, par la communion spirituelle que nous pouvons faire à chaque instant ; car nous devons toujours être dans un désir brûlant de recevoir le bon Dieu. La communion fait à l’âme comme un coup de soufflet à un feu qui commence à s’éteindre, mais où il y a encore beaucoup de braise : on souffle, et le foyer se rallume. Après la réception des sacrements, lorsque nous sentons l’amour de Dieu se ralentir, vite la communion spirituelle !... Lorsque nous ne pouvons venir à l’église, tournons-nous du côté du tabernacle ; le bon Dieu n’a pas de mur qui l’arrête. »

(cf. Esprit du Curé d’Ars, M. Vianney dans ses catéchismes, ses homélies et sa conversation, 1864)

 

2) QU’EST-CE QUE LA « COMMUNION SPIRITUELLE » ?

Une communion spirituelle est une « communion au Christ présent dans l’Eucharistie, non pas en le recevant sacramentellement, mais par le seul désir procédant d’une foi animée par la charité ».

Il y a donc dans cette démarche :

a) un acte de foi vive en la présence réelle du Christ en la Sainte Eucharistie ;

b) un acte de charité envers le Christ eucharistique ;

c) un désir sincère de recevoir la sainte Eucharistie d’une manière sacramentelle, si c’était possible, et de s’unir ainsi intimement au Christ.

Dans la communion spirituelle, le signe sacramentel n’est pas reçu, mais la grâce du sacrement de l’eucharistie, l’unité avec le Christ, est donnée.

Rappelons-nous comment le Seigneur a opéré des guérisons sans se rendre physiquement présent au chevet du malade :

Comme Jésus était entré à Capharnaüm, un centurion s’approcha de lui et le supplia : « Seigneur, mon serviteur est couché, à la maison, paralysé, et il souffre terriblement. » Jésus lui dit : « Je vais aller moi-même le guérir. » Le centurion reprit : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri. Moi-même qui suis soumis à une autorité, j’ai des soldats sous mes ordres ; à l’un, je dis : “Va”, et il va ; à un autre : “Viens”, et il vient, et à mon esclave : “Fais ceci”, et il le fait. »

À ces mots, Jésus fut dans l’admiration et dit à ceux qui le suivaient : « Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n’ai trouvé une telle foi. Aussi je vous le dis : Beaucoup viendront de l’orient et de l’occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du royaume des Cieux, mais les fils du Royaume seront jetés dans les ténèbres du dehors ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. » Et Jésus dit au centurion : « Rentre chez toi, que tout se passe pour toi selon ta foi. » Et, à l’heure même, le serviteur fut guéri.

(Mt 8, 5-13)

3) PROPOSITIONS CONCRETES

- Le dimanche,

* méditer la messe du jour dans son missel

* suivre une messe retransmise par les médias (télévision, radio, site).

- Tous les jours, lire l’oraison et les lectures de la messe.

  • Réciter avec ferveur des prières de l’Eglise que vous aimez :

* l’Oraison dominicale (Notre Père, Pater)

* le Magnificat

* les prières du chapelet : Pater, Je vous salue Marie (Ave Maria), Gloire à Dieu (Gloria), Je crois en Dieu

* les prières de la messe (Je confesse à Dieu, Kyrie, Gloire à Dieu, Credo, Notre Père, Seigneur je ne suis pas digne…)

* les actes de foi, d’espérance, de charité

* les prières et psaumes proposés en annexe, ci-dessous.

  • Demander au Seigneur de vous donner la grâce que vous auriez reçue en communiant sacramentellement.

- Rendre grâce au Seigneur (Le remercier) de la même manière qu’à la messe.

→ Vous pouvez faire votre communion spirituelle
quotidiennement.

 

ANNEXE: 

SUGGESTIONS DE PRIERES POUR LA COMMUNION SPIRITUELLE

Acte de communion spirituelle composé par Monseigneur Raymond Centène, évêque de Vannes

« Seigneur Jésus, je crois fermement que Tu es présent dans le Saint Sacrement de l’Eucharistie. Je T’aime plus que tout et je Te désire de toute mon âme. « Après toi languit ma chair comme une terre assoiffée » (psaume 62)

Je voudrais Te recevoir aujourd’hui avec tout l’amour de la Vierge Marie, avec la joie et la ferveur des saints.

Puisque je suis empêché de Te recevoir sacramentellement, viens au moins spirituellement visiter mon âme.

En ce temps de carême, que ce « jeûne » eucharistique auquel je suis contraint me fasse communier à Tes souffrances et surtout, au sentiment d’abandon que Tu as éprouvé sur la Croix lorsque Tu t’es écrié : « Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ».

Que ce jeûne sacramentel me fasse communier aux sentiments de Ta Très Sainte Mère et de Saint Joseph quand ils T’ont perdu au temple de Jérusalem, aux sentiments de Ta Sainte mère quand elle Te reçut, sans vie, au pied de la Croix.

Que ce « jeûne » eucharistique me fasse communier aux souffrances de Ton Corps mystique, l’Église, partout dans le monde où les persécutions, ou l’absence de prêtres, font obstacle à toute vie sacramentelle.

Que ce jeûne sacramentel me fasse comprendre que l’Eucharistie est un don surabondant de Ton amour et pas un dû en vue de mon confort spirituel.

Que ce « jeûne » eucharistique soit une réparation pour toutes les fois où je T’ai reçu dans un cœur mal préparé, avec tiédeur, avec indifférence, sans amour et sans action de grâce.

Que ce jeûne sacramentel creuse toujours davantage ma faim de Te recevoir réellement et substantiellement avec Ton corps, Ton sang, Ton âme et Ta divinité lorsque les circonstances me le permettront.

Et d’ici là, Seigneur Jésus, viens nous visiter spirituellement par Ta grâce pour nous fortifier dans nos épreuves.

Maranatha, viens Seigneur Jésus. »

 

Acte de saint Alphonse de Liguori, Docteur de l’Eglise († 1787) pour la communion spirituelle

Jésus, je vous crois présent dans le Saint-Sacrement. Je vous aime par-dessus toutes choses, et je désire de toute mon âme vous recevoir. Puisque je ne puis maintenant vous recevoir dans le sacrement, descendez du moins spirituellement dans mon cœur. Je vous accueille avec toute l’affection de mon cœur et je m’unis à vous tout entier, comme si vous étiez déjà venu dans mon âme. Préservez-moi du malheur de me séparer jamais de vous.

Les Visites au Saint-Sacrement, introduction

Prière à Jésus Crucifié

Me voici, ô bon et très doux Jésus, prosterné en votre présence ; je vous prie et vous conjure avec toute l’ardeur de mon âme d’imprimer dans mon cœur de vifs sentiments de foi, d’espérance et de charité, un vrai repentir de mes fautes et une très ferme volonté de m’en corriger ; tandis qu’avec un grand amour et une grande douleur, je considère et contemple en esprit vos cinq plaies, ayant devant les yeux ces paroles que déjà le prophète David vous faisait dire de vous-même, ô bon Jésus : « Ils ont percé mes mains et mes pieds ; ils ont compté tous mes os » (Ps 21, 17-18).

 

Prière enseignée par l’ange du Portugal aux trois enfants de Fatima (1916)

« Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je Vous adore profondément et je Vous offre les très précieux Corps, Sang, Ame et Divinité de Notre Seigneur Jésus-Christ, présent dans tous les tabernacles du monde en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels Il est Lui-même offensé. Par les mérites infinis de son Cœur Sacré et du Cœur Immaculé de Marie, je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs ».

 

Psaume 41

Comme un cerf altéré cherche l’eau vive, * ainsi mon âme te cherche toi, mon Dieu.

Mon âme a soif de Dieu, le Dieu vivant ; * quand pourrai-je m’avancer, paraître face à Dieu ?

Je n’ai d’autre pain que mes larmes, le jour, la nuit, * moi qui chaque jour entends dire : « Où est-il ton Dieu ? »

Je me souviens, et mon âme déborde : * en ce temps-là, je franchissais les portails !

Je conduisais vers la maison de mon Dieu la multitude en fête, * parmi les cris de joie et les actions de grâce.

Pourquoi te désoler, ô mon âme, et gémir sur moi ? * Espère en Dieu ! De nouveau je rendrai grâce : il est mon sauveur et mon Dieu !

Si mon âme se désole, je me souviens de toi, * depuis les terres du Jourdain et de l’Hermon, depuis mon humble montagne.

L’abîme appelant l’abîme à la voix de tes cataractes, * la masse de tes flots et de tes vagues a passé sur moi.

Au long du jour, le Seigneur m’envoie son amour ; * et la nuit, son chant est avec moi, prière au Dieu de ma vie.

Je dirai à Dieu, mon rocher : « Pourquoi m’oublies-tu ? * Pourquoi vais-je assombri, pressé par l’ennemi ? »

Outragé par mes adversaires, je suis meurtri jusqu’aux os, * moi qui chaque jour entends dire : « Où est-il ton Dieu ? »

Pourquoi te désoler, ô mon âme, et gémir sur moi ? * Espère en Dieu ! De nouveau je rendrai grâce : il est mon sauveur et mon Dieu !

 

Psaume 62, 2-9

Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l’aube : mon âme a soif de toi ; après toi languit ma chair, terre aride, altérée, sans eau.

Je t’ai contemplé au sanctuaire, j’ai vu ta force et ta gloire.

Ton amour vaut mieux que la vie : tu seras la louange de mes lèvres !

Toute ma vie je vais te bénir, lever les mains en invoquant ton nom.

Comme par un festin je serai rassasié ; la joie sur les lèvres, je dirai ta louange.

Dans la nuit, je me souviens de toi et je reste des heures à te parler.

Oui, tu es venu à mon secours : je crie de joie à l’ombre de tes ailes.

Mon âme s’attache à toi, ta main droite me soutient.

 

Psaume 83

De quel amour sont aimées tes demeures, Seigneur, Dieu de l’univers !

Mon âme s’épuise à désirer les parvis du Seigneur ; * mon cœur et ma chair sont un cri vers le Dieu vivant !

L’oiseau lui-même s’est trouvé une maison, et l’hirondelle, un nid pour abriter sa couvée : tes autels, Seigneur de l’univers, mon Roi et mon Dieu !

Heureux les habitants de ta maison : ils pourront te chanter encore !

Heureux les hommes dont tu es la force : des chemins s’ouvrent dans leur cœur !

Quand ils traversent la vallée de la soif, ils la changent en source ; * de quelles bénédictions la revêtent les pluies de printemps !

Ils vont de hauteur en hauteur, ils se présentent devant Dieu à Sion.

Seigneur, Dieu de l’univers, entends ma prière ; écoute, Dieu de Jacob.

Dieu, vois notre bouclier, regarde le visage de ton messie.

Oui, un jour dans tes parvis en vaut plus que mille. J’ai choisi de me tenir sur le seuil, dans la maison de mon Dieu, * plutôt que d’habiter parmi les infidèles.

Le Seigneur Dieu est un soleil, il est un bouclier ; * le Seigneur donne la grâce, il donne la gloire. Jamais il ne refuse le bonheur à ceux qui vont sans reproche.

Seigneur, Dieu de l’univers, heureux qui espère en toi !

 

Psaume 100

Je chanterai justice et bonté : * à toi mes hymnes, Seigneur !

J’irai par le chemin le plus parfait ; * quand viendras-tu jusqu’à moi ?

Je marcherai d’un cœur parfait avec ceux de ma maison ; * je n’aurai pas même un regard pour les pratiques démoniaques.

Je haïrai l’action du traître qui n’aura sur moi nulle prise ; * loin de moi, le cœur tortueux ! Le méchant, je ne veux pas le connaître.

Qui dénigre en secret son prochain, je le réduirai au silence ; * le regard hautain, le cœur ambitieux, je ne peux les tolérer.

Mes yeux distinguent les hommes sûrs du pays : ils siégeront à mes côtés ; * qui se conduira parfaitement celui-là me servira.

Pas de siège, parmi ceux de ma maison, pour qui se livre à la fraude ; * impossible à qui profère le mensonge de tenir sous mon regard.

Chaque matin, je réduirai au silence tous les coupables du pays, * pour extirper de la ville du Seigneur tous les auteurs de crimes.

Psaume 142

Seigneur, entends ma prière ; + dans ta justice écoute mes appels, * dans ta fidélité réponds-moi.

N’entre pas en jugement avec ton serviteur : aucun vivant n’est juste devant toi.

L’ennemi cherche ma perte, il foule au sol ma vie ; il me fait habiter les ténèbres avec les morts de jadis.

Le souffle en moi s’épuise, mon cœur au fond de moi s’épouvante.

Je me souviens des jours d’autrefois, je me redis toutes tes actions, * sur l’œuvre de tes mains je médite.

Je tends les mains vers toi, me voici devant toi comme une terre assoiffée.

Vite, réponds-moi, Seigneur : je suis à bout de souffle ! Ne me cache pas ton visage : je serais de ceux qui tombent dans la fosse.

Fais que j’entende au matin ton amour, car je compte sur toi. Montre-moi le chemin que je dois prendre : vers toi, j’élève mon âme !

Délivre-moi de mes ennemis, Seigneur : j’ai un abri auprès de toi.

Apprends-moi à faire ta volonté, car tu es mon Dieu. Ton souffle est bienfaisant : qu’il me guide en un pays de plaines.

Pour l’honneur de ton nom, Seigneur, fais-moi vivre ; à cause de ta justice, tire-moi de la détresse.

A cause de ton amour, tu détruiras mes ennemis ; tu feras périr mes adversaires, car je suis ton serviteur.

 

Prière de saint Pie de Pietrelcina (« Padre Pio ») († 1968)

Restez avec moi, Seigneur, car il est nécessaire de Vous avoir présent pour ne pas Vous oublier.

Restez avec moi, Seigneur, parce que je suis faible et j’ai besoin de Votre force pour ne pas tomber si souvent.

Restez avec moi, Seigneur, car Vous êtes toute ma vie et sans Vous, je suis sans ferveur.

Restez avec moi, Seigneur, parce que Vous êtes ma lumière et sans Vous, je suis dans les ténèbres.

Restez avec moi, Seigneur, pour que j’entende Votre voix et que je Vous suive.

Restez avec moi, Seigneur, parce que je désire Vous aimer et être toujours dans Votre compagnie

Restez avec moi, Seigneur, parce que si pauvre que soit mon âme, elle désire être pour Vous un lieu de consolation et un nid d’amour.

Restez avec moi Jésus, parce qu’il se fait tard et que le jour décline ; la vie passe, la mort, le jugement, l’éternité approchent. Je crains les ténèbres, les tentations, les sécheresses, les croix et les peines. Oh ! combien j’ai besoin de vous dans cette nuit de l’exil ! Que la communion eucharistique soit la lumière qui dissipe les ténèbres, la force qui me soutienne et l’unique joie de mon cœur.

Restez avec moi, Jésus, je ne demande pas les consolations divines parce que je ne les mérite pas, mais le don de VOTRE PRESENCE, ô oui, je vous le demande.

Restez avec moi Jésus, c’est Vous seul que je cherche, Votre Amour, Votre Grâce, Votre Cœur, Votre Esprit, parce que je vous aime et ne demande d’autre récompense que de vous aimer toujours davantage.

 

LE VERITABLE AMI

Jésus, Vous êtes le seul et véritable ami.

Vous prenez part à mes maux, vous vous en chargez, vous savez le secret de me les tourner en bien, vous m’écoutez avec bonté, lorsque je vous raconte mes afflictions, et vous ne manquez jamais de les adoucir.

Je vous trouve toujours et en tout lieu ; vous ne vous éloignez jamais ; et si je suis obligé de changer de demeure, je ne laisse (manque) pas de vous trouver où je vais.

Vous ne vous ennuyez jamais de m’entendre ; vous ne vous lassez jamais de me faire du bien. Je suis assuré d’être aimé, si je vous aime. Vous n’avez que faire de mes biens, et vous ne vous appauvrissez point en me communiquant les vôtres. Quelque misérable que je sois, un plus noble, un plus bel esprit, un plus saint même ne m’enlèvera point votre amitié ; et la mort, qui nous arrache à tous les autres amis, me doit réunir avec vous.

Toutes les disgrâces de l’âge ou de la fortune ne peuvent vous détacher de moi ; au contraire, je ne jouis jamais de vous plus pleinement, vous ne serez jamais plus proche que lorsque tout me sera le plus contraire.

Vous souffrez mes défauts avec une patience admirable ; mes infidélités mêmes, mes ingratitudes ne vous blessent point tellement que vous ne soyez toujours prêt à revenir si je le veux. O Jésus, accordez-moi de le vouloir, afin que je sois tout à vous, pour le temps et pour l’éternité.

Saint Claude la Colombière († 1682)

 

ACTE DE CONFIANCE EN DIEU

Pour moi, mon Dieu, je suis si persuadé que vous veillez sur ceux qui espèrent en vous et qu’on ne peut manquer de rien, quand on attend de vous toutes choses, que j’ai résolu de vivre à l’avenir sans aucun souci et de me décharger sur vous de toutes mes inquiétudes : Pour moi, mon Dieu, je dormirai et me reposerai dans la paix que je trouve en vous ; parce que vous m’avez, Seigneur, affermi d’une manière toute singulière dans l’espérance que j’ai en votre divine bonté (Ps 4, 9-10). Les hommes peuvent me dépouiller, et des biens, et de l’honneur ; les maladies peuvent m’ôter les forces et les moyens de vous servir ; je puis même perdre votre grâce par le péché ; mais jamais je ne perdrai mon espérance ; je la conserverai jusqu’au dernier moment de ma vie, et tous les démons de l’enfer feront à ce moment de vains efforts pour me l’arracher : Pour moi, mon Dieu, je dormirai et me reposerai dans la paix que je trouve en vous… Les autres peuvent attendre leur bonheur de leurs richesses ou de leurs talents ; d’autres s’appuient sur l’innocence de leur vie, ou sur la rigueur de leurs pénitences, ou sur le nombre de leurs aumônes, ou sur la ferveur de leurs prières ; parce que vous m’avez, Seigneur, affermi d’une manière toute singulière dans l’espérance.

Pour moi, Seigneur, toute ma confiance c’est ma confiance même. Cette confiance ne trompa jamais personne : Sachez que personne qui a espéré dans le Seigneur n’a été confondu dans son espérance (Si 2, 11).

Je suis donc assuré que je serai éternellement heureux, parce que j’espère fermement de l’être, et que c’est de vous, ô mon Dieu, que je l’espère : C’est en vous, Seigneur, que j’ai espéré ; ne permettez pas que je sois confondu à jamais (Ps 30, 2). Je connais, hélas ! je ne connais que trop, que je suis fragile et changeant ; je sais ce que peuvent les tentations contre les vertus les plus affermies ; j’ai vu tomber les astres du ciel et les colonnes du firmament. Mais tout cela ne peut m’effrayer tant (tandis) que j’espérerai ; je me tiens à couvert de tous les malheurs et je suis assuré d’espérer toujours, parce que j’espère encore cette invariable espérance.

Enfin, je suis sûr que je ne puis trop espérer en vous et que je ne puis avoir moins que ce que j’aurai espéré de vous. Ainsi, j’espère que vous me tiendrez dans les penchants les plus rapides, que vous me soutiendrez contre les plus furieux assauts et que vous ferez triompher ma faiblesse de mes plus redoutables ennemis. J’espère que vous m’aimerez toujours, et que je vous aimerai aussi sans relâche ; et, pour porter tout d’un coup mon espérance aussi loin qu’elle peut aller, je vous espère vous-même de vous-même, ô mon Créateur, et pour le temps et pour l’éternité. Ainsi soit-il !

Saint Claude la Colombière († 1682)

 

Abbé  Marc-Antoine DOR

Recteur de l’église du Saint-Sacrement à Liège

 

Commentaires

  • On les attendait les « carabiniers d’Offenbach » ! Ceux-là qui, à grands renforts de longs « copier/coller » ou de paroles et encore de paroles nous exposent ce que nous devons faire en période de covid19 !
    Il faut bien convenir que tout le monde pourrait en faire autant ! C’est assez facile de gueuler quand le navire est en train de couler, on ne risque pas de se tromper ni de tromper les autres.

    Mais ceux-là étaient-ils là lorsqu’il fallait défendre la Sainte Eucharistie contre Amoris Laetitia ?
    Et sont-ils de même encore bien là lorsqu’il s’agit de défendre, aujourd’hui, l’essence même de la foi catholique et la subsistance de la Sainte Eglise contre Querida Amazonia ? A d’autres !

    Car en vérité et réalité, voilà ce qui nous vaut d’être aujourd’hui contaminés, c’est l’illusion de ceux-là, leur grande apostasie, leur refus de voir la vérité et la réalité, leur refus de nous dire la vérité, leur refus de lutter pour la vérité ! Alors faut-il encore croire en leur parodie d’amour et de vérité ?

    Demain, 18.03.2020, les belges, autant que les français et les françaises, seront tous confinés comme ils devaient le faire pour leurs poulets contre la grippe aviaire, il y a quelques années. Et on les avertit déjà que la suite est tout à fait inconnue, imprévisible. Y en aura-t-il au moins quelques uns d’entre eux pour réaliser que c’est bien fini de jouer la comédie ? Certainement guère plus qu’en France !
    Alors, Messieurs les savants, pouvez-vous nous dire aussi facilement combien de temps cela va durer ? Car, en vérité, c’est bien écrit « noir sur blanc » dans la Sainte Ecriture ! Et c’est cela qui nous intéresse !
    Mais, aimez-vous la Sainte Ecriture ? Croyez-vous en la Sainte Ecriture ? Connaissez-vous la Sainte Ecriture ?
    Il faut que vous le sachiez, nous ne croyons plus en vous et nous nous préparons au pire, sans vous, comme nous le pourrons !
    Et bien sûr, on ne va pas vous juger mais juste nous demander si nous aurions pu faire mieux que vous, si nous avons fait mieux que vous ! Que Dieu nous garde tous et nous sauve tous !
    Viva notre dernier grand pape Benedictus XVI !
    https://youtu.be/N2ifazIF9Qk

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