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  • La TRAVERSEE : un parcours digital pour traverser au quotidien la crise de Covid-19 dans la Paix

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  • Guérir les "vérités devenues folles" avec Rémi Brague

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    Guérir les “vérités devenues folles”

    Entretien avec le philosophe Rémi Brague, membre de l’Académie des sciences morales et politiques

    Critique impitoyable de son époque, Gilberth Keith Chersterton voyait dans les valeurs du monde moderne des “vérités devenues folles” parce qu’elles avaient été déracinées du terreau spirituel antique et médiéval qui leur donnait vigueur, équilibre et cohérence. Dans un recueil de conférences prononcées outre-atlantique (Des vérités devenues folles, Editions Salavatore, 2019) le philosophe Rémi Brague s’inscrit dans le sillage du célèbre écrivain anglais. Loin de s’en tenir à une vaine dénonciation des écueils contemporains, l’auteur, spécialiste de la philosophie médiévale, y propose de “sauver les vertus, les idées ou les vérités que le projet moderne a conduites à la folie, en retrouvant la forme prémoderne de ces bonnes choses”. Car, oui, il est possible de guérir les “vérités devenues folles”…

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  • À tu et à toi avec la mort. Comment annoncer la nouvelle que le monde ne veut pas entendre

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    Lu en traduction sur le site « diakonos.be » cet article publié par Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

    «  (S.M.) Je reçois et je publie.  Le professeur Leonardo Lugaresi est un spécialiste du Nouveau Testament et des Pères de l’Église très apprécié des lecteurs de Settimo Cielo, qui retrouveront au bas de cet article les liens vers toutes ses précédentes interventions.

    Cher M. Magister,

    La lettre du prêtre français qui se gausse de l’angoisse « médiévale » qu’il attribue au professeur Pietro De Marco et qui lui oppose la petite leçon de son christianisme « moderne » (« la religion n’est pas le lieu de transfert de ses angoisses ») touche bien malgré lui, et je le crains à l’insu de son auteur, au cœur même du problème.

    Le monde d’aujourd’hui est effectivement en proie à une angoisse de mort.  La pandémie de Covid-19 qui est en train de terroriser le monde entier n’est pas la première cause de décès en absolu et ne le sera probablement pas à l’avenir, malgré son développement inquiétant.  Sur notre planète, les hommes meurent davantage pour toute une série d’autres raisons, chaque année par dizaines de dizaines de millions.  Mais cela ne nous angoisse pas parce qu’il s’agit, pour ainsi dire, de la mort des autres.

    La mort due au coronavirus, en revanche, c’est notre mort à nous.  Celle qui pourrait me tomber dessus à moi à tout moment quelles que soient les précautions que je pourrais prendre.  Le virus invisible et omniprésent fait apparaître, comme possibilité universelle, la constante imminence de ma propre mort.  C’est-à-dire précisément ce que la modernité avait soigneusement programmé d’évacuer de son horizon.

    Ce qui nous est insupportable à nous, hommes modernes, c’est en fait de découvrir subitement la condition d’impuissance dans laquelle nous nous trouvons.  Le recours, instinctif et généralisé, à la métaphore de la guerre pour représenter la condition présente de l’humanité trahit aussi notre besoin inconscient d’avoir des armes en main. Et nous les aurons probablement, sans doute dans un futur proche, mais pas tout de suite.

    Mais cette condition, toute abhorrée qu’elle soit par la modernité, appartient essentiellement à la vie humaine dans son rapport avec la mort, et cela il faut le dire aussi.

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  • Carême et confinement; feuillet du lundi 30 mars : récits et expériences eucharistiques (Albert Bessières S.J.)

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  • Une note optimiste sur les effets secondaires et imprévus du virus

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    D'Ottavia Casagrande* sur le site du Nouvel Observateur :

    « Notice optimiste sur les effets secondaires et imprévus du virus », par Ottavia Casagrande

    L’auteure italienne de « l’Espion inattendu » (Liana Levi), récemment publié en France, a été surprise par le confinement alors qu’elle se trouvait dans la région de Bergame. Elle nous livre ce que la vie au temps du coronavirus lui a inspiré.

    Ce virus, sournois et virulent, est une saloperie. Il se faufile dans les accolades, dans les poignées de main et, à ce qu’il paraît, jusque dans l’air que nous respirons. C’est un petit microbe insignifiant, et pourtant, après avoir semé la désolation et la mort en Asie, il est parvenu à mettre à genoux le système sanitaire d’une région entière comme la Lombardie. Il a paralysé la septième puissance industrielle mondiale. Il a suspendu le temps, les vies, le travail, les amours. Il a mis sous cloche une nation entière, puis rapidement tout un continent, privant ses citoyens des libertés fondamentales qu’ils avaient conquises au fil des siècles. Il est responsable de la fermeture des écoles dans toute l’Europe. Personne n’y était parvenu jusqu’à présent, pas même Hitler ! Il a fait fermer les parcs, les usines, les plages, les bureaux, les salles de sport, les cinémas, les théâtres. Il a verrouillé jusqu’aux portes des églises, des synagogues, des mosquées.

    Chaque jour, il fait fondre en larmes des infirmières, des médecins, des chefs de service qui tombent malades et meurent l’un après l’autre. Il met sur la paille des entrepreneurs, des commerçants, des libraires, des restaurateurs, des acteurs. Il enchaîne aux masques à oxygène des milliers de malades, les étouffant lentement ou à une vitesse impressionnante. Il peut transformer chacun de nous en porteur asymptomatique qui s’ignore, bombe à retardement prête à envoyer indifféremment à l’hôpital ou ad patres les personnes les plus chères comme de parfaits inconnus.

    Il a tué et continue imperturbablement à tuer des milliers de personnes, choisissant les plus faibles et les plus vulnérables. Il oblige l’armée à transporter les cercueils au cimetière parce que les pompes funèbres sont débordées. Il empêche d’honorer les morts par des rites funéraires. Ce virus est une saloperie. Une véritable saloperie, qui en ce moment même, se répand en toute liberté, faisant fi des frontières, dans le monde entier. Il épargne les jeunes et les enfants. C’est la seule pitié qu’il semble manifester à l’égard de notre espèce.

    A dire vrai, il a aussi un autre mérite. Il démontre chaque jour qu’Albert Camus avait raison : « Et pour dire simplement ce qu’on apprendra au milieu des fléaux, qu’il y a dans les hommes plus de choses à admirer que de choses à mépriser. » Pendant ce premier mois – un mois, déjà ! – de pandémie, voilà ce que j’ai appris. A Dalmine (à quelques kilomètres de Bergame, l’une des régions les plus touchées), j’ai vu trente travailleurs volontaires maintenir en activité un service de la société Tenaris pour continuer à fabriquer des bombonnes d’oxygène, ô combien vitales ces temps-ci.

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  • Recordare Domine

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    Introit de la messe votive pour des temps d'épidémie

    Introitus

    Recordare Domine testamenti tui
    et dic angelo percutienti
    cesset iam manus tua
    ut non desoletur terra.
     
    Souvenez-vous, Seigneur, de votre alliance,
    et dites à l’Ange exterminateur :
    que ta main s’arrête désormais,
    afin que la terre ne soit pas dévastée.

    Et ne perdas omnem animam viventem.

    Et que tu ne causes la perte de toute âme vivante.