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L’homme a besoin de rituel

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Via la revue de presse de l'Homme Nouveau :

Le confinement obligé permet de rappeler que, même au plan naturel, l’homme a besoin de rituel. C’est ce que souligne une étude publiée dans l’AFS (avril) sous le titre Du rituel dans la vie ordinaire :

Le rituel a aujourd'hui mauvaise presse, car il est compris comme synonyme de statique, de figé, de réactionnaire. Ce qui est chanté de nos jours est plutôt le changement, le neuf, le surprenant, "ce qui bouge". Tout doit participer à cette œuvre du progrès et les règles, jusqu'alors immuables, doivent être précipitées dans les précipices du passé, sans espoir de retour. (…) Plus que jamais, il est nécessaire de se raccrocher à des rites légitimes pour tenir bon dans la vie familiale notamment. Ce sont ces coutumes répétées qui forment comme un ciment unifiant les différents membres de la famille. Chacun s’y plie de bonne grâce car bien conscient de la nourriture intérieure qu’il reçoit ainsi. Sachant que la vie privée est l’îlot sur lequel s’élabore la résistance actuelle contre l’effondrement des mondes, il est d’autant plus précieux de l’entourer de rites qui lui permettent de demeurer droite et ferme. Par exemple, il n’est pas inutile d’être éduqué en respectant les règles de la politesse et de la courtoisie. Les révolutionnaires de 1789 avaient bien compris que le vandalisme contre la pierre devait s’accompagner de la destruction de l’esprit. Aussi édictèrent-ils des lois pour mettre à bas l’ancienne et exquise politesse qui réglait les rapports humains, jusque dans les plus humbles campagnes, sous la monarchie. En nivelant ainsi par le bas les relations entre les hommes, ces nouveaux maîtres espéraient vaincre toute opposition : abandon des titres, tutoiement obligatoire, mise à l’écart de toute formule de politesse, etc. (…) Il ne s’agit pas d’être "à cheval sur les principes", car cela n’a rien à voir avec le respect d’un rituel. Les sans-culottes étaient à cheval sur les principes et ces derniers conduisent toujours à la mort. Un rite fait vivre, il adoucit les mœurs et huile les rouages qui, sinon, sont grinçants et rouillés.

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