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Covid : les évêques belges vont-ils rester couchés ou suivront-ils l'exemple des évêques français ?

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Il ne semble pas que les nouvelles dispositions prises par le gouvernement fédéral envisagent le retour progressif des fidèles vers les églises, en dehors des funérailles et des mariages en (tout) petit comité. Alors que le public pourra se presser, dès le 11 mai, dans les commerces qui seront rouverts à cette date, il lui serait donc toujours interdit de participer à des célébrations dans les églises. Que vont faire nos évêques si dociles jusqu'à présent ? Vont-ils obéir servilement et passivement à ces mesures ou prendront-ils de la graine de l'attitude des évêques français qui manifestent leur désir d'une reprise progressive de l'activité religieuse dans l'Hexagone ?

De Claire Lesegretain sur le site du journal La Croix :

Déconfinement : les évêques (français) souhaitent la reprise des messes dès le 11 mai

Trois jours après la visioconférence d’Emmanuel Macron avec les responsables de cultes, les évêques de France se sont réunis virtuellement en Assemblée plénière vendredi 24 avril. Au cœur de leurs discussions, la reprise des messes avec la fin du confinement, mais aussi de la catéchèse et des activités caritatives de l’Église.

24/04/2020

C’est une véritable Assemblée plénière de la Conférence des évêques de France (CEF) qui s’est tenue vendredi 24 avril pendant deux heures. Entre 15 heures et 17 heures, la centaine d’évêques s’est réunie par visioconférence, faute de pouvoir se retrouver à Lourdes en raison de la pandémie de coronavirus. Une première dans l’histoire de la CEF.

Cette vidéoconférence faisait suite à l’entretien qu’Emmanuel Macron a eu mardi 21 avril avec les représentants des cultes et des associations laïques sur la réouverture des lieux de culte à la fin du confinement.

« La qualité du dialogue engagé »

Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques, qui participait à cette vidéoconférence avec le président Macron, a témoigné devant ses confrères, selon le communiqué publié par la CEF vendredi 24 avril, « de la qualité du dialogue engagé tant avec le président de la République qu’avec le gouvernement. Tous se sont réjouis de la convergence de vue entre le pape François et le chef de l’État sur les enjeux internationaux et humanitaires de la pandémie. »

Des échanges, il était ressorti que le président de la République n’envisageait pas une reprise des célébrations publiques durant la semaine du 11 mai, mais, selon les sources, dans les deux à trois semaines suivant le début du déconfinement, ou même mi-juin.

Selon le communiqué publié par la CEF à la suite de cette Assemblée plénière, celle-ci visait « notamment, à évoquer ensemble les délais et les modes du déconfinement, non seulement pour les cérémonies liturgiques mais aussi pour les activités catéchétiques et caritatives de l’Église ». « Les évêques sont profondément conscients de l’impatience des fidèles à se retrouver pour célébrer et nourrir leur foi et la partager, précise ce communiqué. Ils entendent l’urgence que tous ceux qui le peuvent puissent s’impliquer davantage auprès des plus pauvres. »

Suivre le même rythme que les écoles et les services publics

De fait, plusieurs évêques ont déjà fait part dans les médias de leur souhait d’une reprise des messes dès le 11 mai. Ainsi, Mgr Stanislas Lalanne, évêque de Pontoise, s’exprimant sur Radio Notre-Dame puis auprès de La Croix, vendredi 24 avril, a clairement dit son désir de reprendre les célébrations le plus rapidement possible. « Nous sommes une religion de l’incarnation, notre foi passe par des gestes et doit se vivre en communauté, en corps ecclésial. La vie en communauté est très importante pour les sacrements », a-t-il insisté, en rappelant que « s’il y a une reprise progressive dans les services publics et les écoles le 11 mai, il est normal que les paroisses suivent le même rythme ».

De même, Mgr Robert Le Gall, archevêque de Toulouse, après s’être exprimé jeudi 23 avril dans la presse locale, a confirmé à La Croix qu’il sent que « le troupeau commence à rouspéter car il y a un besoin vital d’accès aux sacrements ». Il souhaite donc célébrer des messes « à 30 ou 40 personnes » dès le 11 mai, et se dit prêt, pour cela, « à prendre la température au front des fidèles, à installer des distributeurs de gel hydroalcoolique à l’entrée des églises, à espacer les gens et à veiller à ce qu’ils portent un masque… »

« Les prêtres en ont assez de célébrer dans des églises vides, même si ces messes sont diffusées en direct », a poursuivi l’archevêque de Toulouse, en considérant qu’il s’agit là d’« un cri d’alarme, d’un SOS au sens littéral : Save Our Soul - sauvez nos âmes ! »

Quant à Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris, il a confié au Figaro jeudi 23 avril sa « perplexité » sur la sortie du confinement et les incertitudes qui l’entourent. « L’échéance se rapproche. S’agissant de l’école, des entreprises, des administrations et des transports publics, on voit s’esquisser des perspectives. Le 11 mai, chacun devra savoir ce qu’il peut - ou pas - faire, et ce à quoi il faut prendre garde. Pourtant, curieusement, la situation des cultes est traitée à part. »

Les évêques ont donc discuté ensemble vendredi 24 avril, selon le communiqué, d’« un plan de déconfinement alliant le désir résolu de permettre à nouveau aux fidèles de participer aux sacrements et un grand esprit de responsabilité sanitaire ».

Les évêques de France, qui veulent être, avec tous les fidèles catholiques, « pleinement solidaires des efforts collectifs » pour lutter contre la pandémie, redisent, dans ce communiqué, combien il leur semble « essentiel que la vie ecclésiale puisse retrouver son caractère pleinement communautaire au même rythme que la vie scolaire, sociale et économique de notre pays à partir du 11 mai ».

Commentaires

  • A quand le déconfinement des célébrations religieuses et des activités ecclésiales en Belgique ?

    Dans leur communiqué de 16 avril 2020, les Evêques de Belgique prenaient note de la décision du Comité national de Sécurité du 15 avril de prolonger jusqu’au 3 mai 2020 toutes les mesures actuelles de confinement, puis ajoutaient ceci :

    « La décision du 15 avril notifie que toutes les mesures prises par les autorités civiles et religieuses concernant les célébrations religieuses ou activités ecclésiales sont maintenues jusqu’au 3 mai 2020. Dès modification des mesures générales par un prochain Conseil national de Sécurité, le Conseil permanent de la Conférence des Evêques examinera avec les autorités civiles comment l’Eglise peut modifier ses mesures ; en quels lieux et dans quelles conditions. Une nouvelle communication sur ce sujet suivra alors dès que possible ».

    La réunion du Conseil national de Sécurité évoquée par les évêques a eu lieu hier, vendredi 24 avril. A lire le compte rendu de la conférence de presse clôturant cette réunion, aucune des mesures générales annoncées ne concerne spécifiquement les activités ecclésiales ou les célébrations religieuses.

    Il serait impensable que, de ce fait, le confinement de ces célébrations et activités reste en l’état précédant les décisions du 4 avril : ce qui serait le cas si aucun arrangement n’était pris, dans le meilleur délai, par l’Eglise et les pouvoirs civils concernés, dans le respect des droits et libertés garantis par la Constitution.

  • … nous n'aurions donc personne au gouvernement, en ce moment, pour défendre notre droit de pratiquer notre religion catholique, dans nos églises, dès le 06/05 ? Quels sont donc nos représentants qui ont obtenu nos voix aux élections et qui ne parlent pas en notre nom, lors des décisions à prendre et sur lesquels nous comptions ? Décidément, on est mal !
    Ou sont les grands hommes / femmes d'état de jadis ???

  • J'ai bien peur que les lieux de culte n'ouvrir ont pas de si tôt ... parce-que dans les églises c'est bcp de vieux qui devront rester confinés . .dans les mosquées il y aurait trop de monde en ce temps de ramadan ...ils ne vont pas courir le risque alors que même les magasins pourraient devoir refermer s'il y a trop de monde .... même masqué...et pas immunisé donc la deuxième vague suivra comme en chine qui vient de refermer la ville de hubin

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