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Italie : le gouvernement cherche à relancer la natalité pour lutter contre la récession qui s'annonce

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FACE À LA RÉCESSION QUI S’ANNONCE, L’ITALIE CHERCHE À RELANCER SA NATALITÉ

15 juin 2020

Pour mener à bien sa politique de croissance, le gouvernement italien vient d’adopter en Conseil des ministres un « Family Act » pour soutenir la natalité.

En effet, au vieillissement de la population italienne s’est ajoutée une baisse de la natalité que la crise Covid risque d’accélérer. Déjà, « sous l’effet d’une entrée sur le marché de l’emploi de plus en plus tardive et d’une précarité croissante qui a poussé les femmes à faire de moins en moins d’enfants », la démographie italienne est passée de 577.000 en 2008 à 435.000 en 2019, avec un taux de fécondité de 1,3 enfant par femme. Avec la récession annoncée, l’Insee locale « pronostique que le nombre des naissances pourrait encore reculer à 426.000 cette année, et dans le pire des scénarios, tomber à 396.000 en 2021 ». En effet, en pratique, « ce sont les jeunes en âge de procréer qui se trouvent les plus touchés par la crise économique ».

L’objectif du « Family Act » est à la fois de « soutenir la parentalité et la fonction sociale et éducative des familles, lutter contre la dénatalité, favoriser le développement harmonieux des jeunes, et concilier vie familiale et vie professionnelle chez les femmes ». Des mesures visant à mieux concilier carrière et vie de famille seront prises, avec entre autres « une allocation supplémentaire de 30 % du salaire pendant un an à toute femme revenant d’un congé maternité » et la déductibilité des frais de garde d’enfants. Un congé de paternité de dix jours sera créé. Des incitations seront mises en place au niveau des entreprises pour « qu’elles adoptent des horaires de travail flexibles, et étendent le télétravail ».

Cette politique de relance de la natalité se concrétisera également par des déductions fiscales à base d’allocation familiale universelle pour chaque enfant jusqu’à ses 18 ans et d’allocation mensuelle « majorée de 20 % à partir du deuxième enfant et en cas de handicap ».

Cette politique de relance estimée à 22 milliards d’euros par an, sera principalement financée par le redéploiement des dispositifs existants.

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