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  • "Damnatio Memoriae"

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    D’un lynchage symbolique à un autre, le directeur du Figaro Histoire, Michel de Jaeghere,  met en garde contre l’autolâtrie de l’époque, qui conduit à jeter l’opprobre sur notre propre histoire :

    Léopold II chahuté à Bruxelles

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    ...mais paisiblement demeuré à Kinshasa

    «Quelle joie de jeter à terre ces visages superbes, de courir dessus le fer à la main, de les briser avec la hache, comme si ces visages eussent été sensibles et que chaque coup eût fait jaillir le sang.» Ainsi parle Pline le Jeune, évoquant dans son Panégyrique de Trajan l’enthousiasme et la fièvre avec lesquels le Sénat et le peuple romain avaient, au lendemain de son assassinat, détruit les effigies de marbre de l’empereur Domitien.

    La damnatio memoriae était apparue au début du Ier siècle: elle visait à bannir du souvenir des hommes, post mortem, ceux qui s’étaient rendus coupables de haute trahison. Soupçonné d’avoir comploté contre Tibère, Marcus Scribonius Libo Drusus avait cru se tirer d’affaire en se plongeant lui-même une épée dans le ventre. On avait interdit à sa famille d’utiliser à l’avenir le surnom de Drusus, de même que de porter ses images lors des funérailles gentilices. À la mort de Caligula, ses actes furent cassés par le Sénat tandis qu’on enlevait, de nuit, ses statues des rues de la Ville. Déclaré ennemi public, Néron eut droit, après son suicide, à un enterrement grandiose. Mais on changea le visage du colosse qui ornait le vestibule de la Domus aurea pour remplacer les traits de l’empereur par ceux du Soleil. Son palais lui-même fut abandonné et devint, pour partie, une décharge.

    Avec Domitien, qui avait humilié l’aristocratie sénatoriale par ses pratiques de prince hellénistique, et dont elle avait organisé elle-même l’élimination, la damnatio memoriae allait prendre toute son ampleur. Les sénateurs avaient fait apporter à la Curie cordes, haches et échelles pour marteler les inscriptions et fracasser les statues. «Personne ne fut assez maître de ses transports et de sa joie tardive pour ne pas goûter une sorte de vengeance à contempler ces corps mutilés, ces membres mis en pièces ; à voir ces portraits menaçants et horribles jetés dans les flammes et réduits en fusion.»

    La damnatio memoriae est pour tous les autres un avertissement.

    Le procédé se révélerait efficace: le souvenir de Domitien est longtemps resté celui d’un tyran sanguinaire, quand rien ne justifie, dans les actes de son administration, qu’il figure au banc d’infamie parmi les douze Césars. Mais Pline nous fait voir aussi que le débordement de violence avait eu quelque chose d’un exutoire: la damnatio memoriae est un lynchage symbolique. Elle a une dimension cathartique pour ceux qui s’en prennent avec d’autant plus de hargne aux images d’un mort qu’ils n’avaient pas eu le courage de l’affronter vivant. Elle est pour tous les autres un avertissement. Elle les prévient de ce qui les attend s’ils s’inscrivent dans les traces de celui dont on a profané l’image. Après leur mort, ou même dès avant: l’année qui suivit le martelage des statues de Néron, les prétoriens ne se contentèrent pas d’assassiner l’empereur Galba, qui lui avait succédé et qui avait entrepris de rétablir la discipline militaire. Ils s’acharnèrent à lui couper bras et jambes, alors même que sa tête avait déjà roulé dans la poussière. L’empereur Vitellius fut traîné, après lui, les mains liées derrière le dos, sous les insultes, à travers les rues de Rome, tué à petit feu par les coups d’épée et les coups de lance tandis qu’on renversait ses statues sur son passage : «outragé mort, dit Tacite, avec la même bassesse qu’il avait été adoré vivant»

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  • L’hérésie féministe ne recule devant aucune divagation

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    De FSSPX News :

    L’hérésie féministe ne recule devant aucune élucubration

    30 JUILLET, 2020
     
    La candidature d’Anne Soupa à l’archevêché de Lyon, le 25 mai 2020, a fait des émules. Un collectif de sept femmes, baptisé « Toutes Apôtres ! », s’est constitué pour présenter leurs candidatures à divers postes dans l’Eglise : évêque, prêtre, diacre ou prédicateur laïc. Ces candidatures ont été déposées à la nonciature de Paris le 22 juillet.

    Le collectif s’est fendu d’un communiqué de presse, et a rendu public le dossier des candidates. Le manifeste de l’association explique que « l’absence des femmes en situation de responsabilité – que ce soit à la gouvernance de nos paroisses, de nos diocèses, au Vatican ou comme ministres ordonnées – constitue un scandale autant qu’un contre-témoignage de l’Eglise. Cette immense injustice n’est pas un problème mineur mais blesse l’ensemble du corps ecclésial ».

    Le manifeste continue en affirmant qu’il « semble nécessaire, face à l’urgence de la situation, d’enclencher les réformes par quelque part. Or, la discrimination dont les femmes font l’objet est l’une des plus visibles et des plus violentes. (…) L’obstacle à l’ouverture aux femmes, et plus largement aux non-ordonné.e.s, de ces ministères et instances n’est ni théologique ni spirituel, il est politique et culturel ».

    Comment le féminisme mène à l’hérésie

    Tout ramener à un conflit politique ou culturel est habituel dans la rhétorique féministe. Mais en l’occurrence, ce discours blesse la structure immuable de l’Eglise telle qu’elle a été fondée par Jésus-Christ et ouvre la voie à de multiples hérésies.

    Ainsi, le manifeste affirme que « la multiplicité des embûches auxquelles les femmes sont confrontées est révélatrice d’enjeux profonds pour l’Eglise : sortir de la partition clercs-laïcs ; d’une structure de gouvernance excessivement verticale et peu transparente ; de la confusion entre le pouvoir, le sacré et le masculin ; du couplage entre les fonctions sacerdotales et les fonctions exercées dans les instances décisionnelles ; de la discrimination des personnes en raison de leur genre ou de leur style de vie ».

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  • La Cour Suprême du Mexique annule une injonction visant à dépénaliser l'avortement

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    MEXIQUE : LA COUR SUPRÊME ANNULE UNE INJONCTION VISANT À DÉPÉNALISER L’AVORTEMENT

    Sources: BBC (29/07/2020)
  • Le développement durable n'est possible que par le biais des politiques démographiques et familiales

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    Communiqué de presse

    FAFCE Logo

    Le Président de la FAFCE aux membres du Conseil Européen : "Le développement durable n'est possible que par le biais des politiques démographiques et familiales"

    Bruxelles, le 30 juillet 2020

    Trouver des ressources pour des politiques familiales capables de faire face à l'hiver démographique actuel. C'est le véritable défi à relever pour faire de la reprise post-pandémique un moment de régénération pour notre continent. C'est l'appel lancé par la Fédération des associations familiales catholiques en Europe (FAFCE) dans une lettre ouverte signée par son président, Vincenzo Bassi, et adressée à tous les membres du Conseil européen.

    "Si chacun de nous est capable - affirme Bassi - de remplir pleinement son rôle et d'assumer ses responsabilités, les familles et les réseaux familiaux, en tant que parties fondamentales et originales de nos communautés, nous pourrons faire face aux difficultés économiques futures avec le bon esprit de service".

    Pendant la pandémie, la FAFCE a rappelé à plusieurs reprises comment les familles ont été en première ligne en cette période de pandémie pour faire face aux nouveaux défis quotidiens (de l'école à domicile à la prise en charge des plus vulnérables) et comment la crise actuelle a dévoilé la famille comme le roc de la vie des gens : "Tous ceux qui étaient loin de leur famille ou qui n'en avaient pas, ont souffert de manière particulièrement forte".

    "Pourquoi - se demande le président de la FAFCE - la construction de nouvelles infrastructures est à juste titre considérée comme un investissement essentiel dans le développement durable, alors que le renforcement de nos réseaux communautaires via les politiques familiales ne devrait pas être considéré comme un investissement" ?

    RE : Lettre ouverte aux membres du Conseil européen

    Monsieur le Président,

    Monsieur le Premier ministre,

    Nous sommes heureux de voir un rayon de lumière vers une sortie progressive de la crise, grâce, d'une part, à la bonne volonté de beaucoup, avant tout des mères et des pères qui ont été au premier plan en cette période de pandémie, et d'autre part, grâce à la responsabilité dont ont fait preuve les dirigeants politiques de l'UE, en ce moment très délicat, avec ses récentes décisions. Tout cela pour que les citoyens européens puissent affronter avec espoir les temps actuels sans précédent.

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  • USA : le Mississippi interdit l’avortement sur base du sexe, de la race ou d’une anomalie génétique

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    Du Bulletin d'Information de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Le Mississippi interdit l’avortement sur base du sexe, de la race ou d’une anomalie génétique

    Publié le : 29/07/2020

    Auteur / Source : T. de Ligny (IEB) ; guttmacher.org ; abcnews.go.com ;

    Alors que plusieurs pays se posent la question de la légitimité de l'avortement sur base d'anomalies génétiques chez l'enfant à naître, le Mississippi a pris un virage important avec une loi votée le 17 mai 2020 et intitulée Life Equality Act. Entrée en vigueur dans cet État américain depuis le 1er juillet, la loi interdit de réaliser un avortement sur base du sexe de l'enfant, d'une anomalie génétique ou de son origine raciale. Un médecin qui effectue un avortement pour l'un de ces motifs est désormais passible d'un à dix ans de prison.

    Cette loi n'est pas la première démarche du Mississippi pour limiter les avortements sur son territoire. En 2018, une loi avait été votée pour réduire le délai légal pour l'avortement de 20 à 15 semaines de grossesse. Or, la Cour Suprême de Justice des Etats-Unis avait invalidé la loi au nom du droit à l'avortement jusqu'au seuil de viabilité du foetus, tel que consacré par l'arrêt Planned Parenthood v. Casey. Le 1er juillet 2019, une autre loi connue sous le nom de Heartbeat Bill” devait entrer en vigueur et interdire l'avortement dès la détection du battement du coeur de l'enfant, soit à partir de la 6ème semaine de gestation. La Cour Suprême a de nouveau interdit l'application de cette loi pour sa non-conformité à la Constitution américaine. Cette même Cour ne s'est cependant pas encore manifestée quant au Life Equality Act. Pour cette troisième tentative, le Mississippi s'est appuyé sur l'arrêt Box v. Planned Parenthood of Indiana and Kentucky, dans lequel la Cour Suprême n'a pas remis en question l'interdiction des avortements sélectifs par la loi de l'Indiana.

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  • Covid-19 : des vaccins produits à partir de lignées cellulaires issues d'avortements volontaires ?

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    De CNA (Catholic News Agency) :

    Le vaccin contre les coronavirus est-il fabriqué à partir de lignées cellulaires fœtales ?

    Par Matt Hadro

    Washington, D.C. Salle de presse, 28 juillet 2020 (CNA) -

    Alors que les prototypes de vaccins contre les coronavirus se rapprochent des tests et de l'approbation, certains catholiques débattent des sources éthiques derrière un candidat vaccin de premier plan.

    Lundi, le président Donald Trump a annoncé que le vaccin ARNm-1273, conçu conjointement par la société de biotechnologie Moderna et l'Institut national des allergies et des maladies infectieuses (NIAID), était entré en phase 3 des essais cliniques. Le vaccin sera bientôt testé pour en vérifier la sécurité et confirmer qu'il peut prévenir efficacement le COVID-19 en deux doses. Le Dr Anthony Fauci, directeur du NIAID et conseiller sanitaire de la Maison Blanche, a déclaré lundi qu'un vaccin est "urgent" pour "contrôler cette pandémie", mais a également averti ces derniers jours que, malgré les progrès rapides, un vaccin pourrait ne pas être largement disponible avant plusieurs mois en 2021.

    L'administration Trump finance des vaccins candidats dans le cadre de l'opération "Warp Speed", en investissant dans des vaccins candidats de Novavax, Moderna, AstraZeneca et Janssen. Elle investit également 1,95 milliard de dollars avec Pfizer pour faciliter la livraison de 100 millions de doses après la mise au point d'un vaccin.

    Lundi, M. Fauci a déclaré que les premiers tests du vaccin Moderna indiquent qu'il est "sûr et immunogène".

    Bien que la demande d'un vaccin soit urgente, des questions ont été soulevées par certains défenseurs de la vie concernant le candidat Moderna et son développement éthique - plus précisément, s'il a été testé en utilisant une lignée cellulaire fœtale prélevée sur un bébé avorté. L'Institut Charlotte Lozier, branche de recherche de l'organisation pro-vie Susan B. Anthony List, a inscrit le vaccin Moderna parmi les "programmes de vaccins CoV-19 éthiquement non controversés", au même titre que les projets de développement d'Inovio Pharmaceuticals, Sanofi & Translate Bio, Pfizer et BioNTech, Novavax et Merck/IAVI.

    Selon la CLI, deux candidats vaccins sont le produit de programmes non éthiques - ceux qui sont développés par l'Université d'Oxford et Astrazeneca, et par Johnson & Johnson et Janssen Res. & Devel, Inc.

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  • L'Occident condamné à disparaître ?

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    C'est semble-t-il, le sentiment de Michel Onfray dont l'analyse est loin d'être dépourvue d'intérêt :

    de Nicolas Clément sur Valeurs Actuelles via ce blog

    “L’Occident va disparaître” : Michel Onfray.

    29 juillet 2020

    “L’Occident va disparaître” : Onfray livre sa sombre vision du “monde d’après” sur Thinkerview

    – Le 17 juillet, Michel Onfray était l’invité de l’émission web Thinkerview. Pendant près de 2h30, il a longuement disserté sur l’actualité politique et la France de Macron. Parmi les thèmes abordés, celui du déclin de l’Occident. Retour sur les sombres prédictions du philosophe normand.

    Le 17 juillet, à la grande surprise de ses auditeurs, Sky, mystérieux fondateur du think-tank et de la web-tv Thinkerview, accueille Michel Onfray sur son plateau. Ce jour-là, l’auteur de Décadence semble décontracté, chemise blanche sur fond noir, à l’abri des interruptions permanentes et du temps court des plateaux de télévision. Après s’être étrillés publiquement sur les réseaux sociaux en 2019, à la suite des multiples refus du philosophe normand d’apparaître dans l’émission, les deux hommes se sont enfin réconciliés.

    Déchristianisation, la fin d’un cycle civilisationnel

    Pour une fois, Onfray a tout le loisir d’exposer ses thèses en détail. Installé dans la pénombre du plateau, le post-anarchiste fait face au redoutable présentateur anonyme, Sky, réputé pour son ton offensif. Dans les premières minutes de l’émission, une question mène le philosophe à s’interroger sur la décadence de la civilisation européenne, un de ses thèmes favoris.

    Au début son intervention, Onfray commence par rappeler une première évidence : « Il faut mettre l’Europe en relation avec le judéo-christianisme, ce qui rend possible l’Occident. » Fait rare pour un homme de gauche, ce dernier ne décrit pas la Révolution française comme la seule et unique genèse de l’Occident moderne. Pour autant, Michel Onfray ne pousse l’originalité jusqu’à épouser un quelconque discours conservateur. Sans plus tarder, ce dernier renoue avec son nietzschéisme de toujours et énonce ce qui lui semble être une seconde évidence : la mort de Dieu.

    Ce qui fait le fond de notre civilisation est épuisé.

    Sur un ton plus calme que d’habitude, le philosophe s’explique : « Le christianisme ne fonctionne plus chez les chrétiens : ils ne croient plus au purgatoire, à l’enfer, à la parousie, à Satan, à l’eucharistie, à la virginité de Marie… » Il poursuit : « Tout ce qui était dogmatique, tout ce qui supposait une foi a disparu. »

    Pour étayer son propos, le cofondateur de Front populaire, revue souverainiste parue pour la première fois cet été, envoie une pique aux admirateurs du pape François, figure qu’il semble ériger en symbole du désert spirituel européen : « On a un pape qui est un boy-scout, qui nous dit qu’il “faut aimer ceci ou aimer cela“, “sauver la planète”… (…) C’est Greta Thunberg sans la transcendance. » Non content d’avoir lancé cette dernière saillie, l’habitué des polémiques termine sur une note plus grave encore : « Ce qui fait le fond de notre civilisation est épuisé. »

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  • Après Sainte-Sophie, la cathédrale de Cordoue ?

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    Lu ICI :

    Après Sainte-Sophie, Cordoue ? 

    28 JUILLET, 2020
    PROVENANCE: FSSPX.NEWS

    La reconversion de Sainte-Sophie en mosquée, voulue par le président turc Erdogan, suscite des demandes similaires pour d’autres lieux. La plus emblématique concerne la cathédrale de Cordoue. 

    Le 21 juillet 2020, l’un des sept princes des Emirats arabes unis a réclamé que le culte musulman puisse être célébré dans la cathédrale de Cordoue. Le cheikh Sultan bin Muhammad Al-Qasimi, émir de Sharjah, a été clair : « Nous exigeons au moins le retour de la mosquée de Cordoue », a-t-il souligné dans une interview à la télévision locale, arguant de la forte présence musulmane immigrée en Espagne pour appuyer sa demande. 

    Retour sur une histoire mouvementée 

    En 572, la ville de Cordoue est prise par les Wisigoths. Convertis de l’arianisme, ils construisent en 584, sur l’emplacement d’un temple païen, l’église Saint-Vincent dédiée au martyr de Saragosse. 

    Après la conquête musulmane au VIIIe siècle, la construction de la mosquée de Cordoue débute en 756 pour remplacer l’église Saint Vincent. Toutes les églises attenantes sont détruites, et réutilisées comme matériau. C’est ainsi que des éléments architecturaux importants, datant de l’époque romaine et paléochrétienne, furent réemployés dans la nouvelle mosquée. 

    Celle-ci fut agrandie par la suite, et couvrit jusqu’à 2,3 hectares pour devenir la plus grande mosquée du monde après celle de La Mecque. 

    Quand Cordoue fut reprise aux musulmans par le roi Ferdinand III de Castille en 1236, la mosquée redevint église, puis cathédrale. Quelques rangées de colonnes furent abattues pour dégager la place de la chapelle royale, où furent enterrés Alphonse XI et Ferdinand IV de Castille en 1371. 

    Au XVIe siècle, les chanoines firent démolir une partie importante du centre de l’édifice pour y édifier une cathédrale qui se trouve comme incrustée dans la mosquée. Ce monument magnifiquement décoré allie les styles gothique, renaissance et baroque. 

    Revendications récentes 

    Depuis 1236, la « mosquée » de Cordoue est devenue officiellement un lieu de culte catholique. Propriété de l'Eglise catholique, elle a le titre de cathédrale. La pratique du culte musulman y est formellement interdite. Le culte catholique y est assuré de manière ininterrompue depuis huit siècles. 

    En 2004, la Commission islamique d’Espagne, « soutenue par le parti socialiste espagnol », réclame l’autorisation d’y prier. En 2007, la Ligue arabe fait de même auprès de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe. La Commission islamique d’Espagne lance un appel en ce sens à l'UNESCO en 2008. Toutes ces demandes sont rejetées par l’évêque de Cordoue, qui a reçu l’appui de la municipalité en 2019. 

    Les revendications islamiques sont soutenues par la gauche espagnole, qui lutte pour une séparation de l'Eglise et de l'Etat et combat la loi qui permet à l'Eglise de devenir propriétaire de ses lieux de culte. 

    Dans la version arabe de son discours marquant la conversion de Sainte-Sophie en mosquée, le vendredi 24 juillet, le président turc Erdogan a parlé de la première étape d'une "renaissance" islamique qui devrait s'étendre de Boukhara, en Ouzbékistan, à Al Andalus [Cordoue], en Espagne. 

    « Cette renaissance est notre devoir », a-t-il ajouté. Le président turc s’inscrit ainsi dans le sillage de tous les dirigeants arabes ou ottomans ayant œuvré pour étendre le domaine de l’islam. Voilà qui a le mérite d’être clair… 

    (Sources  : Wikipedia/Religion digital – FSSPX.Actualités - 28/07/2020)

  • François-Xavier Bellamy dénonce les violations aux droits de l’Homme commises par la Chine et appelle de ses vœux une politique européenne ferme à l’égard de Pékin

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    Entretien 

    Dans un entretien à « La Croix », le député européen (PPE) François-Xavier Bellamy dénonce les violations aux droits de l’Homme commises par la Chine et appelle de ses vœux une politique européenne ferme à l’égard de Pékin.

    28/07/2020

    La Croix : Comment avez-vous réagi aux déclarations de Jean-Yves le Drian à l’Assemblée nationale, mercredi 21 juillet, condamnant les camps d’internement pour les Ouïgours au Xinjiang ?

    François-Xavier Bellamy : J’étais heureux d’entendre les paroles très fortes du ministre français des affaires étrangères sur le sujet, des paroles attendues. Ce que vivent les Ouïgours et les Hongkongais dans une Chine qui foule aux pieds les droits fondamentaux de la personne humaine est un drame, et ces paroles brisent enfin le silence de la diplomatie française. Il faut espérer que la France puisse sortir de sa torpeur et fasse évoluer sa stratégie pour faire entendre sa voix sur la scène mondiale sur ce qui se passe en Chine. Si ce n’est pas trop tard.

    Au niveau du parlement européen, nous avons essayé d’y contribuer en décernant le Prix Sakharov pour la liberté d’esprit 2019 à Ilham Tohti, intellectuel ouïgour de 44 ans condamné en 2014 à perpétuité par la Chine pour séparatisme, alors qu’il incarne au contraire le dialogue et l’entente entre les peuples. J’espère que nous ouvrons la voie et que ça n’est pas sans effet sur la Chine.

    Comment expliquez-vous ce silence jusqu’ici des puissances occidentales à l’égard de la Chine ?

    F.-X. B. : Depuis cinquante ans, malheureusement, le monde occidental a regardé la Chine avec naïveté, intérêt et complaisance. Il en a fait « l’atelier du monde », qui nous rend dépendant aujourd’hui pour les produits de premières nécessité.

    Cela correspond parfaitement à la dialectique du Maître et de l’Esclave de Hegel. Nous avons transféré la production en Chine pour y trouver une main-d’œuvre à bas coût, pour lui faire fabriquer nos biens indispensables, mais aujourd’hui nous sommes devenus totalement dépendants. Il faut aujourd’hui que nous soyons prêts à faire l’effort de produire de nouveau ce dont nous avons besoin. C’est indispensable, mais sommes-nous prêts à en payer le prix ?

    Avez-vous jamais pensé que le régime chinois était capable d’évoluer ?

    F.-X. B. : Je n’ai jamais eu de doute sur la nature du régime chinois. Je suis engagé dans la politique européenne depuis 2019, et depuis la campagne européenne j’ai toujours évoqué la nécessité pour l’Europe de changer sa stratégie à l’égard de la Chine.

    Il ne s’agit pas de lui déclarer la guerre, la Chine est une civilisation millénaire dont l’art et la philosophie font partie des trésors de l’humanité, mais cette histoire n’est pas représentée par le parti communiste chinois qui ne s’est maintenu au pouvoir qu’au prix de dizaines de millions de morts.

    La répression sanglante de Tian An Men, en juin 1989, en fut une illustration. Or après les condamnations et l’indignation, nous avons repris des relations normales et actives sur les plans commerciaux, technologiques, industriels… alors que la Chine n’a jamais cessé d’être totalitaire !

    L’Union européenne reste très divisée sur l’approche à adopter à l’égard d’une Chine de plus en plus hégémonique. Que proposez-vous ?

    F.-X. B. : Le moment est venu d’attirer l’attention, au Parlement européen, sur les violations des droits de l’Homme perpétrées par la Chine. Nous ne pouvons plus rester silencieux sur le drame des Ouïgours et des Hongkongais. L’Occident est concerné, car la Chine a violé le traité sino-britannique signé en 1984 sur Hong Kong.

    Il faut que l’Union européenne assume sa responsabilité. L’Europe doit assumer son rôle de point d’équilibre entre les puissances chinoise et américaine, afin d’éviter la confrontation entre deux blocs. Il nous faut retrouver notre autonomie industrielle, technologique, sanitaire et numérique.

    C’est la stratégie que je défends au parlement européen, car nous ne pouvons dépendre d’un pays comme la Chine dans nos secteurs stratégiques, sous peine de n’être plus que le substitut d’une puissance étrangère. Enfin il faut mettre un terme à la concurrence déloyale dont nous sommes victimes, et que la Chine pratique les mêmes règles commerciales. C’est un point vital pour l’Union européenne.

  • Le Vatican visé par des pirates informatiques liés à la Chine ?

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    Du site Atlantico.fr :

    29 juillet 2020

    Le Vatican aurait été visé par des pirates informatiques liés à la Chine

    Des pirates informatiques liés au gouvernement chinois auraient infiltré les réseaux informatiques du Vatican, dont celui du représentant de l'Eglise catholique basé à Hong Kong, selon des informations du New York Times et des révélations d'une entreprise américaine de cybersécurité.

    Des pirates informatiques liés au gouvernement chinois ont infiltré les réseaux informatiques du Vatican. Le représentant de l'Eglise catholique basé à Hong Kong aurait notamment été visé. Ces éléments ont été dévoilés par une entreprise américaine de cybersécurité, selon des révélations du New York Times.

    D'après Recorded Future, les attaques contre le Vatican ont débuté en mai dernier alors que le Vatican et Pékin devaient engager cette année des discussions en vue d'un renouvellement en septembre de leur accord provisoire signé en 2018. L'accord, qui porte notamment sur la nomination des évêques catholiques de Chine, a permis d'apaiser les relations diplomatiques entre le Vatican et la Chine qui étaient rompues depuis 70 ans.

    Les pirates ont ciblé le Vatican et le diocèse catholique de Hong Kong, notamment le chef de la mission d'étude de Hong Kong, considéré comme le représentant du pape François en Chine, a expliqué Recorded Future.

    Ce piratage intervient après une réunion entre Pékin et le ministre des Affaires étrangères du Vatican en Allemagne cette année. Cette démarche s'inscrivait dans une tentative d'espionnage avant le début de négociations sensibles avec Pékin. D'après Recorded Future, le Parti communiste chinois a mené une vaste campagne afin de resserrer son emprise sur les groupes religieux. Cette méthode s'inscrivait dans une démarche de "sinisation des religions".

    Les hackers chinois et les autorités étatiques ont souvent utilisé des cyberattaques pour tenter de recueillir des informations sur des groupes de tibétains bouddhistes et de musulmans ouïghours.

    Un fichier électronique qui avait l'air de reproduire la signature de l'archevêque Edgar Peña Parra aurait été utilisé. Ce courrier portait un message du cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'Etat du Vatican. Dans son message, le cardinal Parolin exprimait la tristesse du pape face à la mort d'un évêque. On ne sait pas si la lettre a été fabriquée ou s'il s'agissait d'un vrai document que les pirates avaient obtenu et ensuite lié à un logiciel malveillant qui leur a donné accès aux ordinateurs des bureaux de l'église de Hong Kong et aux serveurs de messagerie du Vatican. Recorded Future a conclu que l'attaque était très probablement liée aux négociations sur la prolongation de l'accord de 2018.

    Recorded Future estime que l'attaque avait été menée par un groupe parrainé par l'Etat en Chine, qu'il a nommé RedDelta. Recorded Future estime que les tactiques utilisées par le groupe étaient similaires à celles d'autres opérations de piratage financées par les autorités chinoises qui avaient été identifiées dans le passé. 

    Les hackers auraient peut-être tenté de pénétrer les systèmes de la mission d'étude à Hong Kong non seulement pour tenter d'obtenir des informations sur les négociations à venir, mais aussi pour mener des missions de surveillance pendant la période de troubles intenses dans la ville. Lors des manifestations à Hong Kong, les autorités chinoises ont soupçonné des églises d'aider à organiser des manifestants et de leur apporter de l'aide.

    Vu sur : New York Times

  • Une église du VIe siècle découverte près du Mont Tabor

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    D' sur le site du Times of Israël :

    Découverte d’une église près du site de la Transfiguration de Jésus

    Les fouilles de l'Autorité israélienne des Antiquités avant la construction d'un terrain de jeu dans le village de Kfar Kama en Galilée révèlent un monastère jusqu'alors inconnu

    Le mont Tabor est mentionné dans les livres de Marc, Matthieu et Luc comme le site où Jésus a emmené ses disciples Pierre, Jacques et Jean lorsqu’ils ont vu le visage et les vêtements de leur maître briller d’une lumière éblouissante. Selon l’Encyclopaedia Britannica, la Fête de la Transfiguration « célèbre la révélation de la gloire éternelle de la Deuxième Personne de la Trinité, qui était normalement voilée pendant la vie du Christ sur terre ».

    Sur la base des résultats des fouilles, les chercheurs de l’AIA et le professeur Moti Aviam du Kinneret Academic College pensent que l’enceinte de l’église était probablement un monastère qui a été construit à la périphérie de l’ancien village.

    Grâce à ce qu’il a appelé une « grande et inhabituelle coopération », les fouilles de l’AIA ont été rejointes par Aviam, qui dirige un projet de recherche à long terme avec Jacob Ashkenazi, également du Kinneret Institute of Galilean Archaeology. Leurs recherches de grande envergure sur les églises de Terre Sainte et de Méditerranée orientale sont soutenues par la Israel Science Foundation, qui a également contribué au financement de cette fouille de Kfar Kama.

    « Nos recherches tentent de trouver le lien entre la ville/village et l’arrière-pays », a déclaré M. Aviam. « Si Kfar Kama dans l’Antiquité était une ville importante, quel est le lien avec les villages qui l’entourent ? Quel est le lien entre la ville et les moines ?

    Vue aérienne d’une église vieille de 1 300 ans dans le village de Kfar Kama, près du Mont Tabor. (Alex Wiegmann, Autorité israélienne des Antiquités)

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  • Développer l’Afrique ?

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    Le parlement belge, qui a aujourd’hui la prétention surréaliste de faire lui-même le procès politique de la colonisation du Congo par la Belgique, aurait beaucoup mieux fait de mettre à son ordre du jour l’examen de la part, autrement désastreuse, qu’elle porte dans l’échec du processus de décolonisation. Dans un message courageux publié ici , le cardinal Ambongo, archevêque de Kinshasa, a reconnu celle des acteurs africains du drame congolais postcolonial. Puissent les « Belgicains » avoir l’humilité d’en faire autant en ce qui les concerne...Quoi qu’il en soit, la solution, aujourd’hui, ne se trouve pas dans des repentances politiques encommissionnées avec le concours d’Africains bruxellois ou autres qui pourraient plus utilement se retrousser les manches en Afrique.

    Sur le site «Boulevard Voltaire», Yannick Chauvin écrit ceci qui vaut pour toute l’Afrique subsaharienne :

    Afrique Capture-d’écran-2018-11-06-à-18.04.21-625x475.png« Deux paons paressent avec nonchalance sur l’émeraude rase d’un gazon qui ferait pâlir d’envie le jardinier de St. Andrews. Des pièces d’eau à jet central chuintent dans l’air brûlant. La maison, établie sur près de cinq cents mètres carrés, en impose. L’intérieur, tout de marbre, de porphyre et d’or, surprend dans ce pays, l’un des plus pauvres de la planète. Dans le garage, quatre Mercedes. Il y a dix ans, modeste directeur de banque africaine, j’avais rendez-vous avec le ministre des Finances de l’un de ces pays d’Afrique de l’Ouest, l’ancienne AOF. C’était sa maison. « Mazette ! me suis-je dit. Quel luxe ! Comment un ministre peut-il s’offrir semblable demeure ? »

    La réponse vient de m’être donnée par Abou Athié, docteur en sciences politiques, DEA en géographie à l’université de Freiburg (Allemagne). Son article paru dans le journal Financial Afrik s’intitule : « Les Africains organiseraient-ils leur propre sous-développement ? » Quelques morceaux choisis : « Ce sont les Africains eux-mêmes qui sont en grande partie responsables de leur misère économique et sociale. » En cause, « la corruption généralisée, la gabegie, le népotisme, le clientélisme, le détournement de deniers publics, l’impunité ». Je sais maintenant d’où vient la maison de mon ministre. M. Athié continue : « Soixante ans après les indépendances, les élites africaines continuent de se réfugier derrière le manteau de l’esclavage, du colonialisme et de l’impérialisme pour justifier leur retard. » Et encore : « Les ressources nationales sont dilapidées. Certains n’hésitent pas à transférer des sommes colossales dans des banques suisses, monégasques et autres. Le rapatriement du capital africain déposé dans les banques européennes suffirait largement à financer le développement de l’Afrique sans aucune aide extérieure. » Et ainsi de suite…

    Ce jugement extrêmement sévère est confirmé par Kofi Yamgnane, que les Français connaissent bien : franco-togolais, breton d’adoption, il fut député du Finistère, conseiller régional de Bretagne, maire de Saint-Coulitz, secrétaire d’État sous Mitterrand. Dans un entretien pour La Chaîne parlementaire, en 2017, on lui pose la question : « Qu’est-ce que l’Afrique a fait de ses cinquante ans d’indépendance ? » La réponse laisse pantois : « Le Togo, mon pays d’origine, n’a rien fait depuis ces 50 ans. Aujourd’hui, les plus vieux dans les villages me disent “Kofi, c’était quand même mieux du temps des Blancs”. » Et il poursuit : « Dans nos dispensaires, on n’a plus de mercurochrome. On était vaccinés, on ne l’est plus. Les écoles fonctionnaient, il n’y en a plus. Il y avait des pistes entretenues, il n’y en a plus. Quand on regarde cela, on a envie d’en pleurer ! »

    Les statistiques sont, en effet, éloquentes : les 14 pays de l’ex-A.-O.F.-A.-E.F. couvrent 7,7 millions de km², comme l’Australie, groupent 202 millions d’habitants, comme le Brésil, et ont un PIB cumulé de 220 milliards de dollars, comme la petite Grèce.

    Alors ? Selon ces deux Africains, et bien d’autres, la solution au développement de l’Afrique se trouve en Afrique, pas en France ou en Europe. Avec les Africains qui, au lieu de déserter piteusement, devraient se retrousser les manches et travailler à l’essor de leurs pays.

    Bonnes gens, vous n’êtes pas responsables de la débâcle de l’Afrique. Ne croyez pas ces Tin (Conseil représentatif des associations noires de France), Béhanzin (Ligue de défense noire africaine), Traoré, Inc. et tous les autres qui cherchent à vous peser sur la nuque, à vous faire plier le genou, sous le prétexte qu’ils seraient victimes des méfaits de la colonisation. Jamais les ex-Indochinois n’ont ainsi pleurniché. Il faut mordicus refuser la culpabilisation que veulent nous imposer ces officines à trois balles. Que ces agitateurs assument leurs responsabilités. »

    Ref. Développer l’Afrique ?

    JPSC