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Sanctuaire de Banneux: bénédiction d’une stèle dédiée à saint Josémaria, fondateur de l’Opus Dei, suivie d’une célébration de la messe.

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stele-de-saint-josemaria-dsc00899-225x300.jpgL’initiative de l’érection de cette stèle dédiée à Saint Josémaria revient à des Liégeois membres ou amis de l’Oeuvre, soucieux de faire connaître la figure de ce grand amoureux de la Vierge Marie et à favoriser sa dévotion, déjà fort répandue à travers le monde.

Le monument est constitué d’une colonne heptagonale de 2m30 de hauteur et de 1m de diamètre avec un bas-relief de saint Josémaria et des inscriptions en latin, français, néerlandais, allemand et anglais.  

L’inauguration au Sanctuaire de Banneux a réuni ce samedi 5 septembre 2020 de nombreux fidèles, membres ou sympathisants, autour de l’évêque de Liège. Celui-ci a bénit le monument (15h00) avant de célébrer la messe pour tous (16h00) sur l’esplanade du Sanctuaire.

Voici l’homélie prononcée par Monseigneur Delville dans le cadre de cette cérémonie de bénédiction :

 

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« Chers Frères et Sœurs,

Cet évangile de la pêche miraculeuse (Lc 5, 1-11) a inspiré saint José-Maria Escrivá dans sa fondation de l’Opus Dei, en tant qu’association de fidèles appelés à vivre la sainteté et à la rayonner autour d’eux. José-Maria témoignera de cela en 1930 en écrivant: « Nous sommes venus dire, avec l’humilité de celui qui se sait pécheur et peu de chose – homo peccator sum (Lc 5,8), disons-nous avec Pierre, – mais avec la foi de celui qui se laisse guider par la main de Dieu, que la sainteté n’est pas affaire de privilégiés : que le Seigneur nous appelle tous, que de tous il attend de l’Amour, de tous, où qu’ils se trouvent, de tous, quel que soit leur état, leur profession ou leur métier » (lettre de 1930). 

D’abord, l’homme se reconnaît pécheur et peu de chose, comme Simon-Pierre devant Jésus. Pierre se reconnaît être « peu de chose », en effet, car il n’avait pas pris de poisson durant toute la nuit, malgré son professionnalisme. De même, nous aussi, malgré nos compétences, nous ressentons nos faiblesses, quand nous sommes livrés à nous-mêmes.

Mais saint Pierre avait marqué une disponibilité envers Jésus : il l’avait laissé monter sur sa barque pour enseigner la foule. C’était une originalité, une surprise : une barque n’est pas une tribune, d’habitude ! On pourrait dire que le Seigneur de temps en temps nous fait des surprises, il entre discrètement dans la barque de notre vie.

Ainsi préparé par l’écoute de la parole du Seigneur, Simon-Pierre reçoit de Jésus l’invitation d’aller au large et de jeter les filets. Il hésite, mais il obéit, en disant : « Sur ta parole, je vais jeter les filets ». « Sur ta Parole » : la Parole de Jésus, la Parole de Dieu, est plus forte que nos capacités humaines. Comme l’écrit José-Maria, Pierre a la foi de « celui qui se laisse guider par la main de Dieu ». Par la foi, il est envoyé au large ! Duc in altum, dit le texte latin, c’est-à-dire « gagne le large », « pousse jusqu’en profondeur ». Voilà comment la grâce de Dieu nous guide et nous donne des forces nouvelles. Comme l’écrit S. José-Maria : « la sainteté n’est pas affaire de privilégiés : le Seigneur nous appelle tous, de tous il attend de l’Amour ». Ici ce sont des pêcheurs de Galilée qui sont appelés et qui sont gratifiés de la force de Dieu. Leur profession est comme stimulée par Jésus : c’est à partir de leur expérience professionnelle qu’ils découvrent la grâce que Jésus leur donne. Nous aussi nus sommes appelés à partir de notre milieu de vie, de notre profession, de nos engagements divers.

Mais cette grâce va bien plus loin que le succès professionnel. Celui-ci n’est qu’un signe d’une autre mission : « Sois sans crainte, dit Jésus à Simon-Pierre, désormais ce sont des hommes vivants que tu prendras » (Lc 5,10). Le métier de Pierre devient un apostolat : réunir des hommes vivants (le texte grec dit : « ce sont des hommes que tu rassembleras vivants », du mot : zôgreô, qui veut dire « prendre vivant, ranimer »). C’est aussi notre apostolat aujourd’hui : rassembler sur le chemin de la sainteté des hommes de toutes origines et de toutes conditions. Cette vocation de chacun à la sainteté est caractéristique du charisme de l’Opus Dei. Cette sainteté est un chemin à la suite de Jésus, comme le dit la conclusion de l’évangile que nous avons lu : « Ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent ».

José-Maria a suivi le Christ, à travers les circonstances diverses de sa vie. Il a trouvé sa vocation en se dépensant dans l’apostolat des malades à Madrid, en les écoutants, les confessant, en les administrant. Il s’est mis à l’école de Marie et il a écrit son premier livre sur le thème du Rosaire. Il se confiait à Marie dans une prière simple et se mettait à l’école de sa foi. C’est pourquoi, il a bien sa place ici à Banneux, en ce sanctuaire de la Vierge des pauvres, où sont réunis les témoignages de sainteté provenant de toutes les nations. C’est en réponse à la parole de la Vierge : « Cette source est réservée à toutes les nations ! »

Prions dès lors le Seigneur, à l’intercession de José-Maria, pour que tous nous puissions recevoir cet appel à avancer au large, à jeter nos filets dans toutes les circonstances, pour bénéficier de la pêche miraculeuse que le Seigneur nous donne, pour le suivre avec confiance, débarrassés de ce qui nous pèse, et pour devenir à notre tour des pêcheurs d’hommes, qui réaniment la vie. Amen ! Alleluia ! »

JPSC

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