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Allemagne : une vidéo publiée par un diocèse appelle à l'abolition de l'enseignement de l'Eglise sur la morale sexuelle

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De Jan Bentz sur IFamNews :

Une vidéo scandaleuse publiée par un diocèse catholique allemand appelle à l’abolition de l’enseignement de l’Église sur la morale sexuelle

Supprimer le terme "morale sexuelle" et accepter "chaque personne avec sa sexualité" - tel est le message de la vidéo, diffusée avec l'approbation de l'Église.

3 septembre, 2020

« Examinez et changez l’Église »: sous ce titre, le diocèse d’Essen (en Allemagne de l’Ouest) a publié une vidéo (sur Facebook et YouTube) dans laquelle les employés du diocèse se prononcent en faveur de l’acceptation des « mariages » homosexuels et de l’abolition de l’enseignement moral de l’Église sur la sexualité.

« Je suis gay, catholique, marié à mon mari depuis 2004 et je travaille pour l’Église catholique depuis 1996. Beaucoup de nos amis demandent toujours: comment est-ce possible? Et, honnêtement, parfois cela me déchire de travailler pour une institution qui me rejette et rejette ma sexualité – notre mariage », déclare Rainer Teuber, membre du personnel du diocèse d’Essen, dans la vidéo.

Le programme de « Changer l’Église » comprend non seulement l’acceptation des actes homosexuels , mais aussi l’acceptation de la fornication sous forme de cohabitation prénuptiale, ainsi que celle de la communion pour les divorcés remariés.

« L’Eglise blesse les gens », affirme Sabrina Kuhlmann, conseillère pastorale du diocèse. « Tous ceux qui ne sont pas hétérosexuels; tous ceux qui ne se marient pas mais veulent quand même vivre ensemble; tous ceux dont les mariages ont échoué et qui osent une nouvelle tentative, tous ceux-là ne se conforment pas à la norme de l’Église, aussi fidèles soient-ils. »

 

Les réalisateurs de la vidéo s’identifient au prétendu « Chemin synodal » de la Conférence épiscopale allemande. Ce « Chemin synodal » est destiné à représenter un chemin spécial pour l’Église en Allemagne, à travers lequel l’idéologie du genre (une image de l’homme qui ne correspond pas à la théologie de la création), l’avortement en tant que droit de l’homme et la reconnaissance inconditionnelle des partenariats homosexuels doivent être progressivement introduits dans l’Église institutionnalisée.

« Quand je regarde vers l’avenir, je souhaite que l’Église s’éloigne du terme de ‘morale sexuelle’ et accepte la sexualité de chaque individu. C’est un besoin fondamental et nous y avons droit. Je veux redéfinir cela, je veux aller dans cette direction avec l’Église », proclame Claudia Fockenberg, directrice du diocèse dans la vidéo, accompagnée de musique sentimentale [c’est moi qui souligne].

Le soutien actif du diocèse (qui a fourni une plateforme pour la production de la vidéo et sa publication sur Facebook et YouTube) à cette initiative est choquant.

La vidéo répète sans aucun doute les platitudes habituelles trop souvent utilisées par les opposants à l’Église pour attaquer son enseignement cohérent. La vidéo ne mentionne pas les déclarations du Magistère de l’Église sur l’homosexualité, les projets pastoraux constructifs visant à aider les personnes à tendance homosexuelle, ni même les mises en garde du pape François contre les aspirations de ceux qui veulent « redéfinir » l » »institution du mariage », que le pape a qualifié à plusieurs reprises de « menace pour la famille ».

La vidéo réclame l’abolition complète de cette « morale sexuelle » et « l’inclusion » des mariages homosexuels qui devraient être célébrés, non pas comme une « perte de valeurs », mais comme un « enrichissement ». C’est un discours diamétralement opposé à la doctrine de l’Église et aussi à la compréhension naturelle de la famille comme issue de l’union entre un homme et une femme. La morale devrait être échangée contre une « éthique des relations » adaptable – à volonté – aux convictions de l’individu dans la sphère sexuelle.

L’une des exigences est que la théologie reconnaisse les « nouvelles découvertes » des sciences humaines et s’incline devant elles: l’enseignement éternellement valable de l’Église, fondé sur la Révélation et la philosophia perennis, est ainsi rejeté comme dépassé, obsolète et sans valeur.

Il est malheureux qu’une attaque aussi flagrante contre la vérité sur l’humanité soit promue et financée par un diocèse de l’Église catholique! Mais surtout, de telles déclarations favorisent une fausse compréhension des enseignements de l’Église sur l’homme et sa sexualité et répètent les critiques de l’Église avec des slogans dénués de sens – diffusés par des « employés » de l’Église. Dans le même temps, les initiatives pastorales pour les personnes ayant des penchants homosexuels – comme Courage International – ne sont même pas mentionnées.

Y aura-t-il une réaction du diocèse? Ces employés seront-ils licenciés? Y aura-t-il une clarification de la part de Mgr Franz-Josef Overbeck? Nous ne pouvons qu’attendre, mais probablement en vain.

Commentaires

  • On attend impatiemment la réaction des autres évêques, du nonce apostolique ou du pape...

  • Les textes du nouveau testament sur le mariage et la sexualité, l'adultère et l"homosexualité sont-ils devenus obsolètes?
    Faut-il les réécrire, les biffer ou les nier?

    Ou bien faut-il considérer que tout le christianisme avec la Trinité, l'Incarnation, la résurrection du Christ et la résurrection des morts est à mettre à la poubelle?

  • "Nous n'avons pas assez défendu la foi et la morale depuis les années 70"

    (Document du pape émérite Benoît XVI à propos de la crise des abus sexuels, 2018).

    Attendons aussi la réaction du Vatican.

  • Que ceux qui ne sont pas d'accord avec l'enseignement de l'Église aillent voir ailleurs. On ne les empêche pas d'aller se faire voir chez les grecs, mais qu'ils n'imposent pas leur vision et leurs pratiques aux autres.
    Pourquoi vouloir à tout prix rester dans l'Église en la détruisant si ce n'est par rage et frustration?

  • « Examinez et changez l’Église » semble n’être qu’une simple déclinaison germanique de l’anglo-saxon « Queering the Church », issu de la Queer theology.

    L'attitude du Vatican est jusqu'à présent ambiguë...

    James Martin a été reçu (1)... Par contre, Krzysztof Charamsa a été exclu (2).
    Un coup à gauche, un coup à droite... Et je parie que l'ambiguïté ne sera pas levée à cette occasion.
    Mais nous avons les Saintes Ecritures et le Magistère authentique et cela nous suffit.

    (1 ) https://www.cathobel.be/2019/10/un-defenseur-de-la-cause-lgbt-recu-au-vatican/
    Ce James Martin a décrit son souhait de voir évoluer les relations entre l'Eglise et les LGBT dans son livre: « Building a Bridge: How the Catholic Church and the LGBT Community Can Enter into a Relationship of Respect, Compassion, and Sensitivity" (HarperOne, 2017).

    (2) Official à la Congrégation pour la doctrine de la foi , « prêtre gay » qui fit son coming out la veille du second Synode sur la Famille en octobre 2015, auteur de " La Première Pierre – Moi, prêtre gay, face à l’hypocrisie de l’Église" – aux éditions La Découverte).
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Krzysztof_Charamsa

  • Eux qui sont en schisme comme dit l'archevêque Carlo Maria Vigano!

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