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  • Affaire Vincent Lambert : la grande discrétion des évêques de France

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    Jean-Marie Guénois, rédacteur en chef-adjoint adjoint du « Figaro » s’étonne sur le site web de ce grand quotidien français :

    « Aucun évêque de l'Église de France n'a voulu commenter, mardi après-midi, la décision du Conseil d'État à propos de l'affaire Vincent Lambert. À l'exception du cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon qui, sollicité par Le Figaro, a observé: «Devant toute grande souffrance humaine, c'est le silence qui s'impose. Mais devant l'avis du Conseil d'État, nous ne pouvons pas ne pas nous interroger: notre pays gardera-t-il le respect de toute vie humaine comme une norme fondamentale de notre vivre ensemble?»

    En tant que telle, la conférence des évêques semble donc avoir choisi la discrétion même si, en avril dernier, Mgr Georges Pontier, président des évêques, avait rappelé d'une phrase dans son long discours d'ouverture de l'assemblée de printemps à Lourdes, le principe fondamental défendu par l'Église: «L'humanisation de la société ne viendra pas de pratiques eugéniques en début de vie, ni d'assistance au suicide en fin de vie (…) Éliminer l'autre ne sera jamais une solution humaine.»

    Si la conférence des évêques dispose d'un service complet «Famille et société» dédié à ce genre de problématique, elle a choisi, lundi, de publier une note interne sur son site Internet (cef.fr) rédigée par un prêtre du diocèse de Paris, spécialiste de bioéthique. Le père Brice de Malherbe, chercheur au Collège des Bernardins, y reprend avec précision les différents volets de cette affaire dont «les questions d'éthique médicale» et dénonçant une première «confusion» entre «les unités de soins palliatifs» et les «unités d'accueil à long terme de patients en état végétatif chronique» où aurait dû être pris en charge Vincent Lambert. Structures qui manquent cruellement de capacité d'accueil. Car, conteste ce prêtre qui a consacré une thèse de doctorat à cette question et qui a passé beaucoup de temps dans les services médicaux concernés, il est «abusif» de considérer «l'alimentation» et «l'hydratation» de Vincent Lambert comme un «traitement» alors que c'est un «besoin de base de tout être humain». Il faut donc «distinguer entre traitement et soin». Reprenant ensuite un avis de l'Académie nationale de médecine, il rappelle que «le droit d'accès à l'alimentation ne saurait être conditionné par la capacité relationnelle» du malade.

    Joint, sitôt la décision connue du Conseil d'État, le père de Malherbe a espéré qu'elle «ne créerait pas de précédent» puisque cette instance a assuré qu'elle légiférait «exclusivement» sur un cas unique. Mais il a affirmé «ne pas comprendre la décision finale» car «aucun des motifs invoqués» ne lui paraît recevable pour justifier l'arrêt de l'alimentation et l'hydratation de Vincent Lambert. Ce sont des actes de «soin» et non de traitement médical.

    Pour sa part, Tugdual Derville, le président d'Alliance Vita, auteur d'un ouvrage de référence sur le sujet (La Bataille de l'euthanasie, éditions Salvator) et organisateur d'une manifestation de protestation, a vu dans cette décision le feu vert à «un acte d'euthanasie qui ne dit pas son nom» réclamant «la création de structures appropriées» pour ce genre de cas ».

    Réf. Affaire Vincent Lambert : la grande discrétion des évêques de France

    En Belgique où la corruption légale a plusieurs longueurs d’avance sur celle de la France, une affaire similaire passerait inaperçue :  l’opinion est déjà chloroformée. JPSC

  • L’appel du cardinal Barbarin pour les chrétiens d’Irak

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    Retrouvez ci-dessous le texte intégral de la tribune du cardinal Philippe Barbarin parue ce jour, jeudi 26 juin 2014, dans le journal Le Figaro (via lyon.catholique.fr)

    Les mots semblent impuissants devant la tragédie des chrétiens d’Orient. En Irak, les informations parfois contradictoires qui nous parviennent témoignent du chaos et de l’angoisse de nos frères. Mardi soir, j’ai reçu l’appel du Patriarche des Chaldéens, Louis-Raphaël Ier Sako, que j’avais eu la joie d’accueillir à Lyon en mars. Il est actuellement en synode avec une vingtaine d’évêques de la région. Il me dit que la situation est effrayante, mais que des menaces beaucoup plus graves sont encore à venir. L’éradication des minorités religieuses n’est hélas pas un dommage collatéral de la folle stratégie des assassins : c’est leur but affiché.

    En France, il faut bien le dire, la situation des chrétiens d’Irak n’est pas un grand générateur d’émotions. Comment expliquer que, jusque dans nos paroisses, nous ne portions pas davantage le souci de nos frères d’Orient ? Plusieurs raisons l’expliquent sans doute. La presse est le reflet des consciences de notre pays : les chrétiens de là-bas sont considérés comme un problème étranger. Il y a sans doute aussi une espèce de fatalisme : la région est en proie à des secousses meurtrières depuis si longtemps que tous, nous nous habituons à l’inacceptable.

    Le fait qu’ici, en Occident, les religions soient officiellement respectées mais aussi fréquemment suspectées, n’arrange rien. La situation des chrétiens persécutés dans le monde ne provoque souvent chez nos politiques qu’une compassion polie, tardive et peu suivie d’effets. Asia Bibi entame sa 4e année de détention préventive dans une prison pakistanaise de haute sécurité sans que cela n’empêche grand-monde de dormir ; ces dernières semaines, Meriam Yahia Ibrahim Ishag a accouché dans les prisons soudanaises, enchaînée pour allaiter son petit dans le couloir de la mort ; la pression américaine a permis une libération... de quelques heures, puisqu’elle a de nouveau été arrêtée. Là encore, il a manqué de grandes voix françaises pour s’y opposer simplement, fortement, fermement.

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  • France : ordinations sacerdotales à nouveau en baisse

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    Selon Anna Latron, sur le site web de « La Vie » :

    82 prêtres diocésains seront ordonnés cette année, un chiffre en légère baisse par rapport aux 92 ordinations sacerdotales de 2013. Les évaluations de la Conférence des évêques pour l’année 2014 ne comptent pas ici la soixantaine de religieux ordonnés dans le cadre de congrégations ou les membres de sociétés de prêtres.

    La Conférence des évêques de France (CEF) a communiqué les chiffres ce mercredi 25 juin : les diocèses français s’apprêtent à ordonner 82 nouveaux prêtres en 2014. La plupart des ordinations sacerdotales seront célébrées autour de la fête de Saint-Pierre-et-Saint-Paul Apôtres, le 29 juin.

    Des ouvriers “trop peu nombreux”

    Selon les évaluations de la CEF, le nombre d’ordination est un peu en baisse par rapport à 2013 où 92 nouveaux prêtres avaient été ordonnés – soit presque autant que les 94 de l'année précédente – et par rapport au “pic” de 2011 où il y avait eu 106 nouveaux prêtres.

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  • Euthanasie : Congrégation de la Foi et Vincent Lambert

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    Le blog du « Suisse Romain » rappelle la loi de l’Eglise exprimée dans cette note de la congrégation pour la doctrine de la foi, approuvée spécifiquement par le Saint-Père Benoît XVI (2007) :

    CONGRÉGATION POUR LA DOCTRINE DE LA FOI

    RÉPONSES AUX QUESTIONS
    DE LA CONFÉRENCE ÉPISCOPALE ....
    CONCERNANT L’ALIMENTATION
    ET L’HYDRATATION ARTIFICIELLES

    Première question : L’administration de nourriture et d’eau (par des voies naturelles ou artificielles) au patient en "état végétatif", à moins que ces aliments ne puissent pas être assimilés par le corps du patient ou qu’ils ne puissent pas lui être administrés sans causer une privation grave sur le plan physique, est-elle moralement obligatoire?

    Réponse : Oui. L’administration de nourriture et d’eau, même par des voies artificielles, est en règle générale un moyen ordinaire et proportionné de maintien de la vie. Elle est donc obligatoire dans la mesure et jusqu’au moment où elle montre qu’elle atteint sa finalité propre, qui consiste à hydrater et à nourrir le patient. On évite de la sorte les souffrances et la mort dues à l’inanition et à la déshydratation.

    Seconde question : Peut-on interrompre la nourriture et l’hydratation fournies par voies artificielles à un patient en "état végétatif permanent", lorsque des médecins compétents jugent avec la certitude morale que le patient ne reprendra jamais conscience?

    Réponse : Non. Un patient en "état végétatif permanent" est une personne, avec sa dignité humaine fondamentale, à laquelle on doit donc procurer les soins ordinaires et proportionnés, qui comprennent, en règle générale, l’administration d’eau et de nourriture, même par voies artificielles.

    Le Souverain Pontife Benoît XVI, au cours de l’Audience accordée au Cardinal Préfet soussigné, a approuvé les présentes Réponses, décidées par la Session ordinaire de la Congrégation, et en a ordonné la publication.

    Rome, le 1er août 2007, au Siège de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.

    William Cardinal LEVADA
    Préfet

    Angelo AMATO, S.D.B.
    Archevêque tit. de Sila
    Secrétaire

    Ref. Congrégation de la Foi et Vincent Lambert

  • Mgr di Falco n'est pas propriétaire de la vérité

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     Sur son metablog, l’abbé Guillaume de Tanoüarn écrit :

    Mgr di Falco, l'abbé de La Morandais, Mons. Herouard, recteur du Séminaire français de Rome, viennent de cosigner un appel de Jacques Attali dans l'Express dans lequel on peut lire : "Nulle doctrine, nulle religion, nulle idéologie, nulle science, nulle culture ne peut revendiquer pour elle seule la propriété de la vérité. Nul peuple, nulle religion, nulle doctrine, nulle science, nulle culture ne peut survivre sans respecter, écouter, partager, échanger, apprendre des autres". Cet appel, relayé par Riposte catholique qui s'en indigne, est sans doute destiné à s'opposer aux intégristes musulmans, enleveurs de filles et tueurs de chrétiens. J'avoue que je ne vois pas très bien le rapport et je ne crois pas que les allumés de Boko Haram (les livres interdits) cherchent la vérité d'une quelconque façon, sinon sans doute au bout de leur kalachnikov. Cet appel, qui exprime la pensée commune, est signé par ailleurs par Christophe Barbier, qui joue à domicile, par Emmanuelle Mignon l'ex-conseilleuse de Nicolas Sarkozy en matière religieuse, par Malek Chebel, musulman ouvert. D'autres encore.

    Ce texte est intéressant. Je le crois vrai par ce qu'il dit et faux par ce qu'il veut dire.

    Ce qu'il dit ? Que nul homme n'est propriétaire de la vérité. La vérité pour nous autres hommes est objet de désir, un désir qui, même lorsqu'il parvient au stade de la possession, ne s'éteint pas mais se renforce au contraire, car, simples créatures, nous ne nous identifierons jamais à la vérité. 

    Qu'est-ce que la vérité ?

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  • Comment remettre l’homme au cœur de l’entreprise ?

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    Lu sur le site de l’hebdomadaire  « Famille chrétienne » :

    « Comment remettre l’homme au coeur de l’entreprise ? Le profit et la rentabilité sont-ils un frein à l’épanouissement de la personne humaine ? L’abbé Pascal-André Dumont, économe général de la Communauté Saint-Martin et intervenant à l’université d’été Ecophilos, y répond avec la sagesse héritée de la Tradition chrétienne et l’enseignement tiré d’une expérience financière unique : la création d’un fonds commun de placement éthique, basé sur la doctrine sociale de l’Église, dont les bénéfices sont destinés à subvenir aux besoins de la Communauté.

    Organisée en partenariat avec l’institut Philanthropos et le magazine Famille Chrétienne, l’université d’été de la Fondation Ecophilos offre une opportunité unique de s’arrêter pour réfléchir à des questions essentielles touchant la vie en entreprise.

    La 7e édition se tiendra du 4 au 6 juillet 2014 en Suisse, à Fribourg, autour du thème : « La personne humaine au cœur de l’entreprise »

    Les inscriptions peuvent se faire sur le site de l’évènement, et coûtent entre 50 et 125 €. »

    Réf. 3 minutes en vérité avec l’abbé Pascal-André Dumont : « Pas de contradiction entre les valeurs chrétiennes et l’intérêt économique de l’entreprise »

    Une initiative dans la ligne des cycles de conférences organisées à l’Université de Liège par le Groupe éthique sociale et l’Union des étudiants catholiques. Voir le sitehttp://www.ethiquesociale.org/

  • La Libye, entre embrasement et contre-révolution

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    Sur le site web de « La Croix », sous la signature de Marie Verdier (extraits) :

    La-Libye-aux-mains-des-milices_article_popin.jpg« Le sort du pays, encore incertain entre embrasement et contre-révolution, se joue toutefois ailleurs que dans les urnes : (…)

    Les Libyens doivent élire les 200 membres de la future chambre des représentants appelée à remplacer le Congrès général national (CGN), autorité politique et législative du pays, élue en juillet 2012 lors du premier scrutin libre de l’ère post-Kadhafi.

     Les Libyens vont-ils pouvoir voter ? 

      (…) Seuls 1,5 million de Libyens se sont inscrits sur les listes électorales, quand ils étaient 2,8 millions inscrits en 2012, sur une population de 6 millions. « Ce scrutin est totalement déraisonnable, la situation sécuritaire est très problématique. Nombre de bureaux de vote ne seront même pas ouverts », ajoute Taoufik Bourgou, politologue à l’université de Lyon-III.

    Le général Khalifa Haftar, qui mène une offensive anti-islamiste dans l’est libyen depuis le 16 mai, a annoncé une trêve pour le jour des élections, mais pas les milices islamistes, ce qui fait redouter un regain de violences dans la journée.

     Qu’attendre de ce scrutin ? 

     (…) Nul ne sait à quoi s’attendre avec ce futur Parlement. Les 1 628 candidats sont des « indépendants », aucune liste de parti n’était autorisée. Les alliances et les blocs au sein de la nouvelle instance se dessineront après les élections. « En quoi le nouveau Parlement sera-t-il plus légitime que l’actuel ? interroge Mattia Toaldo. Il n’y a même pas d’accord entre les différentes factions pour la reconnaissance des résultats. » 

     Y a-t-il un risque d’éclatement du pays ? 

    Tous les yeux sont tournés vers le général Haftar et sa « guerre pour la dignité » menée contre les islamistes. L’ancien chef d’état-major de l’armée libyenne dans les années 1970-1980, désavoué ensuite par le colonel Kadhafi, a passé vingt ans aux États-Unis, avant de revenir en Libye en 2011. « C’est un homme qui peut faire le pont entre l’Est et l’Ouest. Sa tribu, al-Farjani, est à cheval entre Cyrénaïque et Tripolitaine. Les chefs d’état-major des trois armées l’ont rallié, de même que plusieurs tribus et même certains fédéralistes, etc. », explique Medhi Taje.

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  • Avorter un enfant trisomique n'est pas un droit de l'homme

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    De France Catholique :

    AVORTER UN ENFANT TRISOMIQUE N’EST PAS UN DROIT DE L’HOMME

    L’arrêt de la CEDH sur l’affaire AK contre Lettonie salué par la Fondation Jérôme Lejeune sur un point majeur

    Aujourd’hui la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) a rendu son arrêt dans l’affaire AK contre Lettonie*.

    La Fondation Jérôme Lejeune salue le fait que la Cour s’est abstenue de considérer la naissance d’un enfant trisomique comme un préjudice pour sa mère. Elle n’a pas reconnu expressément un droit à l’avortement d’un enfant trisomique au titre de la Convention européenne des droits de l’homme (Article 8 relatif au respect du droit à la vie privée), mais seulement et indirectement un droit à l’information de la femme concernant la santé de son enfant à naître.

    La Fondation note avec satisfaction que la Cour n’a pas accordé à la requérante, au titre du préjudice matériel (le revenu manqué et l’indemnité pour l’enfant) la somme de 253.000 euros. Ainsi elle n’a pas considéré le préjudice du fait de la naissance. La Cour a indiqué qu’il n’y avait pas de lien de causalité entre la violation d’ordre procédural (voir deuxième point) et la demande de dommages pécuniaires du fait de la naissance de l’enfant. La violation sanctionnée par la Cour n’a rien à voir avec le prétendu préjudice du fait de la naissance.

    La Cour se prononce sur une violation d’ordre procédural.

    Jugeant l’affaire, la Cour a examiné la manière dont les tribunaux internes ont examiné l’action de la requérante, concluant que leurs décisions étaient arbitraires. C’est à ce titre que la Lettonie est condamnée.

    Une large mobilisation contre l’eugénisme qui n’a pas été vaine

    En réaction à l’affaire AK contre Lettonie, une trentaine d’associations spécialisées sur la trisomie, dont la Fondation Jérôme Lejeune, avaient lancé en 2012 une action commune de sensibilisation « Stop Eugenics Now to protect persons with disabilities ». Ces associations se sont mobilisées autour d’une déclaration commune « « L’eugénisme n’est pas un droit de l’homme » (texte ici : http://www.fondationlejeune.org/blo...) grâce à une pétition mise en ligne sur un site internet (plus de 10 000 signataires).

    En juin 2012 une audition publique devant l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe mettait à l’honneur cette mobilisation européenne. Jean-Marie Le Méné, Président de la Fondation Jérôme Lejeune intervenait à cette audition (texte ici :http://www.fondationlejeune.org/blo... ), au terme de laquelle, un projet de résolution de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe « Combattre l’eugénisme et les discriminations contre les personnes handicapées » avait été présenté par Lucas Volontè, député italien président du PPE.

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    *POUR RAPPEL

    L’affaire AK contre Lettonie a été portée devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) par une Lettone, AK. Ayant donné naissance à une petite fille atteinte de trisomie 21, celle-ci avait intenté une action en justice contre son médecin parce qu’il ne l’aurait pas informée pendant sa grossesse de la possibilité de faire des tests de dépistage prénatal. Ayant été déboutée dans son pays, AK avait saisi la CEDH au nom du « droit au respect de la vie privée et familiale ». (Article 8 de la Convention des droits de l’homme).

  • La force évangélisatrice du chant grégorien

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    Lu sur le site de l’hebdomadaire « Famille chrétienne », sous la plume de Jean-Marie Dumont :

    una-voce-logo.png« L’Association Una Voce, qui cherche à développer la place du chant grégorien, fête cette année ses 50 ans.

    Midi sonne en plein cœur du 15e arrondissement de Paris. À quelques centaines de mètres du siège social de l’association Una Voce dont il est le président, Patrick Banken ne cache pas son enthousiasme. Cet homme posé et souriant, d’âge mûr, pilote en effet la célébration, les 4 et 5 octobre prochains, du cinquantenaire de cette association pour la promotion du chant grégorien.

    Il raconte : « Pendant toute une partie de ma vie, j’ai travaillé à l’étranger. Lorsque je revenais, il m’arrivait de m’arrêter dans un monastère : j’étais mélomane et j’aimais l’ambiance monastique. À force d’entendre du chant grégorien, ce chant est entré en moi. Je venais d’une famille à la foi peu enracinée et ce chant m’a converti, m’a permis de redécouvrir mes racines et de redevenir catholique pratiquant ».

    Selon lui, les conversions par le chant grégorien « ne sont pas rares ». « Notre association dispose de nombreux témoignages de personnes que ce chant a retournées. »

    Le grégorien,un chant pour accompagner la prière de l’Église.

    L’Association Una voce a été créée en 1964, par des laïcs indisposés par les changements liturgiques brutaux qui affectaient la vie des paroisses françaises avant même la fin du Concile. Cinquante ans après, le contexte a évolué, mais les défis relatifs au chant d’Église demeurent. Pas de changement, donc, dans cet objectif que s’est fixé l’association : sauvegarder et développer le chant grégorien dans les paroisses. « Il y a incontestablement un regain d’intérêt pour le chant grégorien, poursuit Patrick Banken. Malheureusement, ce n’est pas toujours un intérêt liturgique. C’est bien d’écouter ces chants lorsqu’on est dans les bouchons, mais c’est avant tout un chant pour accompagner la prière de l’Église. »

    Dans ce contexte, l’association Una Voce entend se mettre « au service ». « Il ne s’agit pas de se mettre à chanter de but en blanc toute la messe en grégorien. En revanche, réintroduire une pièce comme un kyriale, un Alleluia, un Credo, ou bien un chant à la Vierge comme le Regina Coeli, c’est accessible à tout le monde ! » Cela ne demande, dit-il, « pas beaucoup d’effort », et l’association qu’il dirige se dit prête à soutenir, à la suite d’autres initiatives similaires, les personnes qui, dans leurs paroisses, souhaitent réintroduire cette forme de chant dont le concile Vatican II disait qu’il est « le chant propre de la liturgie romaine » et qu’il doit « occuper la première place ». 

    50 ans d’engagement en faveur du chant grégorien

    « Le chant grégorien, chant liturgique paroissial » : c’est autour de ce thème que l’association Una voce réunira dans trois mois et demi (4 et 5 octobre) dans les salles de l’église Sainte-Jeanne-de- Chantal, à Paris, ses membres et, plus généralement, toutes les personnes s’intéressant au chant sacré d’Église.

    Invités d’honneur de cet anniversaire : Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, qui célébrera la messe dans la forme extraordinaire du rite romain le dimanche, et Dom Jean Pateau, Père abbé de l’abbaye Notre-Dame de Fontgombault, dans l’Indre. Plus de mille personnes sont attendues. Originalité de l’événement : les interventions des tables rondes seront entrecoupées de mini-concerts donnés par différentes chorales s’étant portées candidates à l’interprétation de pièces grégoriennes. Plus d’informations : www.unavoce.fr.

    Réf. La force évangélisatrice du chant grégorien

    Pour la Belgique, signalons aussi les mérites de l’Académie de Chant Grégorien, active à Liège http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com, à Bruxelles et dans le Brabant wallon. Cette association dispose aussi d’une revue trimestrielle et  d’un site web  que l’on peut consulter ici : http://www.gregorien.be  JPSC 

  • Vincent Lambert : la décision du Conseil d'Etat suspendue par la Cour Européenne des Droits de l'Homme

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    Du Figaro.fr :

    La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), saisie par les parents et deux frères et sœurs opposés à l'arrêt des soins de Vincent Lambert, a pris dès ce soir des mesures provisoires qui suspendent la décision du Conseil d'Etat. Cette décision a été communiquée aux requérants. 

    Les 17 juges du Conseil d'État avaient un peu plus tôt dans la journée ordonné l'arrêt de l'alimentation de Vincent Lambert, devenu tétraplégique après un accident de la route en 2008. 

    La Cour européenne, par sa décision, oblige ainsi l'hôpital à réalimenter Vincent Lambert pour le maintenir en vie. Elle interdit également son déplacement du CHU de Reims où il est actuellement hospitalisé. Cette partie de la famille craint en effet que les autres membres fassent déplacer Vincent Lambert en Belgique où l'euthanasie est légale, et où réside désormais son épouse Rachel.

    La CEDH va désormais devoir juger le dossier sur le fond. Ce qui pourrait prendre plusieurs mois, voire des années.

    Voir la chronologie de cette affaire : http://www.hommenouveau.fr/1039/ethique-et-tac/vincent-lambert---chronologie-d-une-bataille-entre-la-vie-et-la-mort.htm

  • France : le Conseil d'Etat décide d'interrompre l'alimentation et l'alimentation de Vincent Lambert

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    France : arrêt d'alimentation et d'hydratation pour Vincent Lambert (Zenit.org)
    Le Conseil d’État français a pris la décision d’interrompre l’alimentation et l’hydratation de Vincent Lambert, un patient de 38 ans en état pauci-relationnel, ce 24 juin 2014.

    Pour Alliance VITA, « au-delà d’une situation dramatique, qui fracture une famille au chevet d’une personne lourdement handicapée, mais aucunement en fin de vie, c’est la vie des quelque 1600 patients pauci-relationnels qui est remise en question ici ».

    « La décision d’entamer un protocole de mort constitue bien l’euthanasie d’une personne qui n’est pas en fin de vie, une entorse à l’interdit de tuer, fondateur du vivre ensemble et de la confiance entre soignants et soignés », affirme une note de l'association.

    Elle s'interroge sur « l’adéquation du service où est hospitalisé Vincent Lambert : il n’est pas adapté aux états chroniques de conscience limitée ».

    « L’urgence est à la solidarité », estime Tugdual Derville, délégué général d'Alliance VITA : « Nous ne pouvons pas laisser croire qu’il y aurait des vies indignes d’être vécues ou respectées, des patients dont il faudrait cesser de prendre soin. »

    « Nous pensons à tous les patients "pauci-relationnels", à leurs proches et aux soignants qui se dévouent auprès d’eux. Nous voulons leur dire que toute personne gravement dépendante reste toujours digne d’être soignée, digne d’être aimée », ajoute-t-il.

    Alliance VITA se dit « prête à mobiliser largement les Français, soignants, soignés et simples citoyens attachés à la solidarité jusqu’au terme naturel de la vie ». Aujourd'hui, prévient-elle, « des personnes qui ne sont pas descendues dans la rue en 2013 sont prêtes à se mobiliser : de nombreux professionnels du milieu médical et social, de toutes sensibilités politiques et culturelles »

    A son initiative, quelque 600 personnes habillées en « Pierrots » se sont déjà rassemblées à 13h aujourd'hui pour une scénographie sur l’Esplanade des droits de l’homme du Trocadéro.

    « L’urgence, c’est de rendre les soins palliatifs accessibles à tous », ajoute l'association qui entend « défendre l’esprit de la loi Leonetti », renvoyant « dos-à-dos l’acharnement thérapeutique et l’euthanasie ».

    En outre, « les associations de personnes traumatisées crâniennes ont été peu entendues, alors qu’elles témoignent de la valeur de la vie, malgré les séquelles d’un accident », souligne Alliance VITA.