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  • Libye : L’Etat islamique s'étend sur fond de divisions

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    Alors que l’EI multiplie raids et attentats en Libye, les relations se tendent entre l’Egypte et le Qatar soutenu par les monarchies du Golfe. L’ONU est elle aussi divisée, tandis que le cardinal Parolin, secrétaire d’Etat du pape François, déclare qu’il ne faut pas intervenir sans « un large consensus international ». De Philippe Oswald sur le site « aleteia » :

    « Représailles aux représailles : les islamistes du pseudo Etat islamique (Daech) ont répliqué par de sanglants attentats aux  bombardements de l’aviation égyptienne destinés à venger les 21 Coptes égorgés par les terroristes. Trois voitures piégées ont explosé ce vendredi dans la ville de Koubbah, dans l'est de la Libye, localité proche de Derna, bombardée par des avions égyptiens en début de semaine. Les cibles étaient une station-service, le siège des services de sécurité et celui de la municipalité. Un premier bilan fait état d'au moins 40 morts. (Le Monde)

     Tensions entre le Caire et Doha

    L’intervention égyptienne est l’occasion de nouvelles tensions entre le Caire et Doha (le Qatar étant la seule monarchie du Golfe à avoir soutenu le président déchu, Mohamed Morsi, issu de la confrérie des Frères musulmans, contre l’actuel président Al Sissi avant de se résoudre à lui apporter son soutien en décembre. L’Orient le Jour). Lors d’une réunion de la Ligue arabe, « le Qatar a critiqué une "action militaire unilatérale" de l'Egypte qui a agi sans consulter ses partenaires au sein de la Ligue arabe. Le délégué égyptien à la Ligue a répliqué en accusant Doha de soutenir le "terrorisme". (…) le Qatar a aussitôt rappelé son ambassadeur au Caire. » (Le Point). Les accusations de l’Egypte contre le Qatar  sont « infondées et erronées » a commenté le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe (CCG). « Elles ignorent les efforts sincères déployés par le Qatar, avec les autres membres du CCG et les pays arabes, pour lutter contre le terrorisme et l'extrémisme » (I-24 news). Les cinq autres monarchies du Golfe -Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Koweït, Oman et Bahreïn- ont une position fluctuante pour ne pas dire contradictoire, tantôt soutenant le Qatar, tantôt approuvant l’Egypte …

    Valse-hésitation à l’ONU

    Le Conseil de sécurité de l’ONU est lui aussi divisé sur la conduite à tenir à l’égard de la Libye, l’état d’instabilité du pays écartelé entre deux « gouvernements » rendant périlleuse et incertaine une intervention au sol et hasardeuse la levée de l’embargo sur les armes (Aleteia). Pour le président égyptien, Abdelfattah Al Sissi, soutenu par François Hollande, « il n’y a pas d’autre choix que d’appeler l’ONU à voter une résolution pour une intervention militaire menée par une coalition internationale. » (El Watan)
     
    Une base contre l’Europe

    Pendant ce temps, Daech prospère…La branche libyenne de l’Etat islamiste devient la troisième force du pays. Installée principalement dans la région de Derna, à 1.300 km à l'est de Tripoli, elle a pris le contrôle jeudi de l'université de Syrte, ville située à 450 km à l'est de Tripoli, où ses troupes ont paradé. Présentant la Libye comme la base d’une offensive contre l’Europe, les islamistes de Daech « menacent d'utiliser les migrants comme une "arme psychologique" contre l'Europe. Et tout particulièrement contre l'Italie si celle-ci intervient en Libye. » (Metronews)

    Ref. Libye : L’Etat islamique s'étend sur fond de divisions

     

    JPSC 

  • Quand le pape évoque le rite extraordinaire et ceux qui y sont attachés...

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    Il y a quelques jours, le pape a rencontré le clergé romain et a abordé quelques questions délicates dont certaines ont déjà été évoquées (le mariage des prêtres notamment), mais il en a traité d'autres, dont la question de la célébration de la messe suivant le rite ancien. Cela a été relevé sur ce site; nous avons traduit le passage paru à ce sujet sur le site de zenit.org en italien

    Les questions de certains prêtres, même celles qui ne sont pas programmées, constituent toujours la composante majeure de l'audience; face à elles, le Pape ne s'est pas esquivé et a répondu avec sa promptitude habituelle.

    En dehors de quelques phrases déjà rapportées par certaines agences, Bergoglio, dans son échange, a, par exemple, abordé le thème du "rite traditionnel" dont Benoît XVI a permis l'usage pour la célébration la messe. Avec le Motu Proprio Summorum Pontificum, publié en 2007, Ratzinger, en effet, a donné l'occasion de célébrer la Messe selon les livres liturgiques publiés par Pape Jean XXIII en 1962, étant entendu que la forme "ordinaire" de célébration dans les églises catholiques devait toujours rester celle établie par le pape Paul VI en 1970.

    Un geste, a déclaré François, que son prédécesseur, "homme de communion", a voulu poser pour tendre « une main courageuse aux lefebvristes et aux traditionalistes », autrement dit toutes ces personnes qui avaient le désir de célébrer la Messe selon l'ancien rituel. Cependant, ce type de messe que l'on appelle "tridentine" – a dit le pape – est une « forme extraordinaire du rite romain », celui qui a été approuvé après le Concile Vatican II. Il ne constitue donc pas un rituel distinct, mais seulement une « forme différente du même Rite ».

    Toutefois, a ajouté François, il y a des prêtres et des évêques qui parlent de « réforme de la réforme ». Certains d'entre eux sont des « saints » et en parlent "de bonne foi". Cependant, "c'est une erreur", a déclaré le Saint-Père. Il a ensuite rapporté le cas de certains évêques qui ont accepté des séminaristes « traditionalistes » renvoyés d'autres diocèses, sans prendre des informations à leur sujet parce « qu'ils se présentaient très bien, avec une grande piété ». Ils les ont ordonnés, mais ceux-ci ont manifesté par la suite « des problèmes psychologiques et moraux ».

    Ce n'est pas une pratique systématique, mais cela «arrive souvent » dans ces milieux, a dit le pape, et ordonner ce type de séminaristes revient à mettre « une hypothèque sur l'Eglise. » Le problème fondamental est que certains évêques sont parfois débordés par "la nécessité d'avoir de nouveaux prêtres dans leurs diocèses ", mais sans qu'un discernement suffisant ne soit opéré entre les candidats, parmi lesquels certains peuvent cacher des "déséquilibres" qui se manifestent ensuite dans les liturgies. La Congrégation des Evêques – a encore dit le pape - a dû en fait intervenir auprès d'évêques sur trois cas de ce type, même si cela ne s'est pas produit en Italie.

  • Lutter contre le business de l'adultère, un combat désuet ?

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    Lu sur lavie.fr (Agnès Chareton) :

    Les AFC attaquent en justice le site de rencontres extra-conjugales Gleeden

    Les Associations familiales catholiques accusent Gleeden de promouvoir l’adultère, un comportement illicite, selon elles, en vertu de l’obligation de fidélité des époux, inscrite dans le code civil.

    La guerre est déclarée. Mercredi 18 février, les Associations familiales catholiques (AFC) ont fait savoir qu’elles assignaient devant le tribunal de grande instance de Paris la société américaine Black Divine, éditrice du site Gleeden. Dans le collimateur des AFC : les campagnes publicitaires du « premier site de rencontres pour personnes mariées », qui revendique 2,3 millions de membres (dont plus d'un million en France). Depuis sa création il y a cinq ans, Gleeden – contraction de « glee » (jubilation) et « eden » – a multiplié les campagnes d’affichages provocatrices dans les couloirs du métro ou sur les bus, mettant en avant l’adultère avec des slogans impertinents : « Et si cette année vous trompiez votre amant avec votre mari ? » ; « Etre fidèle à deux hommes, c’est être deux fois plus fidèle ».

    « Est-il légal de faire ainsi publiquement la promotion de l’infidélité dans le cadre du mariage ? » s’interrogent les AFC dans un communiqué. C’est désormais à la justice de trancher. « Une assignation est en cours de délivrance à Gleeden aux Etats-Unis », a affirmé à La Vie Erwan Le Morhedec, avocat des AFC, aussi connu pour son blog Koz Toujours. « Ce n’est pas une action contre l’adultère mais contre le business et la promotion de l’adultère », souligne-t-il. Les AFC ont décidé d’attaquer en faisant valoir que la fidélité est une obligation que se doivent les époux dans le mariage, en vertu de l’article 212 du code civil. « Nous affirmons que le contrat passé entre le site Gleeden et ses clients est nul, comme étant fondé sur une cause illicite, explique Erwan Le Morhedec. Le contrat est fondé sur une violation de l’obligation de fidélité, qui est une obligation légale des époux. »

    Pour accréditer l’argument, l’avocat cite un arrêt de la cour de cassation du 30 avril 2014 dans une affaire de divorce où la femme avait fréquenté un site de rencontres. « Il a été jugé que le seul fait de s’inscrire sur un site de rencontres quand on est marié est une faute », insiste l’avocat. Concrètement, il demande à la justice d’annuler les contrats passés entre Gleeden et ses utilisateurs, en remboursant ces derniers et en effaçant leurs comptes. Il réclame aussi « qu’il soit fait interdiction à Gleeden de faire valoir l’argument de la relation extraconjugale, que ce soit sur des affiches diffusées dans le métro, les bus, dans la presse, jusqu’à leur site internet. » Il espère que le procès aura lieu d’ici un an.

    Sur le fond, les AFC mettent en cause les conséquences sociales de l’infidélité. « De façon politique et quasi-philosophique, la question qui est posée est de savoir si on accepte que dans l’espace publique, on fasse la promotion de comportements déstructurants et désagrégateurs de la société », pointe Erwan Le Morhedec. Interrogée par La Vie, Solène Paillet, porte-parole du site Gleeden, dit son incompréhension. C’est la première fois, selon elle, que Gleeden est assigné en justice. « On fait de Gleeden un bouc émissaire. L’infidélité a toujours existé, on ne peut pas attaquer l’infidélité en elle-même », estime-elle. « Nos publicités sont validées par la RATP et le service juridique de Média Transports, la société à qui nous achetons les espaces publicitaires », se défend-elle.

    Depuis plusieurs mois, un front de contestation anti-Gleeden s’est organisé chez certains catholiques, souvent proches de la Manif pour tous. Au début du mois de février, la campagne publicitaire de Gleeden a été interrompue dans sept villes d’Ile-de-France (Poissy, Rambouillet, Saint-Germain-en-Laye, Chatou, Versailles, Sèvres), suite à des plaintes d’utilisateurs. A Versailles, la société de transport Keolis a reçu 500 réclamations en une semaine contre 900 par an en temps normal, rapportent Les Echos. « L’année dernière, Média Transports avait déjà reçu des plaintes d’usagers, rappelle Solène Paillet. Nous avions dû passer devant le jury de déontologie publicitaire, et les plaintes avaient été jugées infondées. » En septembre dernier, des opérations d’arrachage des affiches de Gleeden dans le métro parisien avaient été largement relayées sur les réseaux sociaux. Une pétition lancée par le collectif de catholiques « les Précurseurs », visant à interdire la campagne d’affichage de Gleeden, a recueilli 23.000 signatures.

  • Un essai sur la genèse de l’ « Etat » islamique

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    Pour « Figaro Vox », Pierre Jova a lu l’essai de Pierre-Jean Luizard, chercheur au CNRS. Pierre Jova est journaliste. Il écrit notamment pour Causeur et Cahiers libres :

    9782707186102.jpg« C'est l'histoire d'un monstre. Une créature hideuse qui sème la mort au Moyen-Orient, gommant les frontières, frappant de stupeur les nations arabes, l'Occident et la communauté musulmane mondiale: l'État islamique. De cette nouvelle baleine de Jonas qui a englouti la Plaine de Ninive, on sait peu de choses. Personne ne peut ainsi affirmer avec certitude que le calife Abu bakr al-Bagdadi est bien le détenteur du pouvoir à Mossoul. En revanche, on peut expliquer la genèse de l'État islamique, et donner les raisons de son foudroyant succès. Pour Pierre-Jean Luizard, pas de doute: «les ingrédients du succès de l'État islamique ne sont pas d'ordre militaire».

    Historien spécialiste du Moyen-Orient, auteur de plusieurs ouvrages sur l'Irak, le chercheur au CNRS signe une brillante et éclairante mise au point. Prenant de la hauteur sur l'actualité à chaud, son essai s'intitule judicieusement Le piège Daech, L'Etat islamique ou le retour de l'Histoire.

    Daech bâtit sur les ruines de la Syrie et de l'Irak

    Dans un premier temps, Pierre-Jean Luizard rappelle que les États de la région, Liban, Syrie et Irak, ont été modelés de toutes pièces par les Français et les Britanniques après la Première guerre mondiale. Ces États ont été enfermés dès leur indépendance dans des logiques confessionnelles, qui éclatent aujourd'hui: des minorités y ont pris le pouvoir, par le biais du nationalisme arabe, incarné dans les deux pays par le Parti Baas. Alaouites en Syrie, sur la majorité sunnite, et Sunnites arabes en Irak, aux dépends des Kurdes sunnites, et de la majorité chiite.

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  • Des livres pour le temps du Carême

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    Chemin de Croix - Confession

    Plus de livres sur  : Chemins de Croix Confessions

               

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  • Dialoguer entre religions ? Oui mais comment ?

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    De Jean-Michel Castaing sur LibertéPolitique.com :

    Face à la menace djihadiste, quel dialogue interreligieux ?

    Avant le terrible massacre des chrétiens coptes égyptiens, mais après les attentats qui ont frappé la France et le Danemark, l’auteur s’interroge sur les conditions du dialogue interreligieux. Comment servir la paix en dépassant les rencontres de convenance ?

    Après les massacres djihadistes de Paris et de Copenhague, la profanation du cimetière juif de Sarre-Union, « l'esprit du 11 janvier » semble vouloir nous persuader d'accélérer, d'approfondir le dialogue interreligieux. Face aux fanatiques, le dernier mot devant rester à la paix, les religions sont priées de démontrer à toute force devant l'opinion publique qu'elles ne sont pas fautrices de guerre.

    Aussi sont-ils nombreux, dans notre société française traumatisée par les attentats islamiques du début d'année, à attendre des responsables des différentes confessions religieuses qu'ils débattent entre eux. De la sorte, pense-t-on, ils démontreront que les religions sont capables de sortir de leur pré carré, que leurs prétentions à dire la vérité au sujet de l'absolu n'en font pas pour autant des organisations autistes et potentiellement dangereuses pour la concorde civile.

    Tout cela est bel et bien. Mais est-ce vraiment cela que les citoyens attendent des plus hautes autorités religieuses ? N'est-ce pas un peu court ? Si ce dialogue est surtout destiné à la galerie, aux tiers médiatiques, s'il n’est qu’une façade envoyant un message subliminal, du genre : « Voyez comme nous sommes ouverts à l'autre ! », qu’en restera-t-il au final, sinon un simple coup de com’, un leurre imbibé de bons sentiments artificieux ? Si l'échange n'a pour but que de délivrer le message suivant : « La preuve que nous sommes tolérants, c'est que nous discutons avec ceux-là mêmes dont nous dénonçons les erreurs doctrinales ! », n'est-ce pas de la malhonnêteté ? Un échange entre dignitaires religieux qui en resterait à la photo, à des formules de courtoisie, est-ce bien sérieux ?

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  • L'Europe et le spectre du Califat

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    rubon186.jpg« Un spectre hante l’Europe », disait Marx. Comme un membre coupé le califat aboli en 1924 par Attatürk – unité politique et religieuse de l’Islam – continue de tourmenter « l’homme malade de l’Europe ». Ce livre expose l’action politique en Occident de l’OCI – Organisation de la Conférence Islamique – la plus grosse organisation internationale après l’ONU, forte de cinquante-six États gouvernant un milliard trois cent millions de personnes et qui se comporte de fait comme un califat moderne associatif. 

    L’OCI a réussi à établir par delà les frontières et à l’aide de réseaux européens une véritable gouvernance sur les minorités musulmanes immigrées en Europe. Son action sur les politiques communautaires a contourné les procédures démocratiques. En imposant que ces minorités gardent leur lien avec leur religion, leur culture, leur langue et leur État d’origine, elle provoque l’échec des modèles occidentaux d’intégration et conduit l’Europe à un « multiculturalisme » aventureux. 
    Bat Ye’or révèle le projet révolutionnaire d’installer le siège permanent de l’OCI à Jérusalem et comment l’Europe est instrumentalisée dans cette opération décisive pour l’avenir du Proche Orient et ce qu’il y reste de christianisme.

    « Au cours de la rédaction de cet essai, je me remémorais la question qui m’avait hantée voici vingt ans. Comment des peuples chrétiens, dotés d’États, de fortes armées et des plus riches cultures de leur temps, se désintégrèrent-t-ils dans leurs confrontations avec l’islam du VIIe au XVe siècle ? Maintenant je ne me pose plus ces questions. Ces processus de décomposition que j’étudiais dans de vieilles chroniques, je les ai vus se dérouler dans l’Europe actuelle… »

    Bat Ye’or, L’Europe et le spectre du califat

    Bat Ye’or, « fille du Nil », « une Cassandre, un esprit courageux et clairvoyant », (selon l’historien David Pryce-Jones) a consacré sa vie à étudier et à comprendre l’histoire des Juifs et des chrétiens sous l’Islam après avoir dû quitter l’Égypte de Nasser en 1957. _Ses livres ont été publiés en anglais, allemand, espagnol, français, hébreu, italien, néerlandais, russe… Elle donne de nombreuses conférences et participe à d’importants colloques internationaux en Europe et en Amérique où elle a fait connaître les mots « dhimmitude » et « Eurabia ». Depuis une dizaine d’années elle a concentré sa méthode d’investigation sur l’étude des relations institutionnelles euro-arabes et leurs implications politiques et religieuses largement ignorées des médias.

    • À propos de Bat Ye’or, cf. Jean Birnbaum, Le Monde au lendemain des attentats des 7-8 janvier 2015 : « Houellebecq et le spectre du califat »

  • L'ordination d'hommes mariés à l'agenda du pape ?

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    Lu sur lepoint.fr (Dominique Dunglas) :

    Des hommes mariés bientôt prêtres ?

    Interrogé sur le célibat des prêtres, le pape François a affirmé que la question était "dans son agenda". Une petite phrase qui relance le débat.

    Le pape François a prononcé sa petite phrase en présence de prêtres défroqués en raison de leur mariage.

    Le pape François ouvre une brèche dans le célibat des prêtres. L'épisode remonte au 10 février, mais il n'a été révélé que ce jeudi, lors d'une rencontre du souverain pontife avec le clergé romain. L'évêque de Rome avait ce matin-là convié à sa messe privée sept prêtres qui fêtaient leur cinquantième anniversaire de sacerdoce mais également cinq anciens prêtres qui avaient abandonné leur ministère pour se marier. À la fin de l'office, c'est Don Giovanni Cereti qui avait évoqué deux poids et deux mesures pour les églises orientales, où des hommes mariés peuvent être ordonnés prêtre, et celles de rite latin, où les hommes mariés ne peuvent pas célébrer la messe. "Le problème est dans mon agenda", a alors répondu Jorge Bergoglio, à la surprise de ses invités.

    Ce n'est pourtant pas la première fois que le thème du mariage des prêtres est évoqué au Vatican. Il y a quelques mois, la presse brésilienne a fait état d'une lettre que le pape aurait envoyée au cardinal Claudio Hummes pour lui demander d'ouvrir une réflexion sur le célibat ecclésiastique et la situation des "viri probati", les hommes mariés d'un certain âge qui mènent une vie religieuse "exemplaire" et qui pourraient, selon certains, remplir certaines fonctions du prêtre. "Il n'y a eu aucune lettre du pape au cardinal Hummes sur ce sujet", avait alors déclaré le père Lombardi, porte-parole de la salle de presse du Vatican. Avant toutefois d'ajouter : "Mais il est vrai que le pape a invité les évêques brésiliens à proposer des solutions aux grands problèmes pastoraux de leur pays." Un démenti du bout des lèvres qui avait des accents de demi-aveu.

    "Abolir le célibat troublerait profondément l'Église"

    L'ordination d'hommes mariés divise profondément l'Église. Jean Mercier, rédacteur en chef de La Vie, a ainsi déclaré au Figaro : "Ce n'est pas le célibat des prêtres qui est en cause mais une crise de confiance en Dieu pour un engagement radical qui dure toute la vie. Il y a un parallélisme entre la crise de vocation au mariage catholique et la pénurie de prêtres. L'ordination de prêtres mariés poserait des problèmes complexes : équilibre de vie entre couple et ministère, rémunération pour entretenir une famille, mobilité apostolique du prêtre. Abolir le célibat troublerait profondément l'Église."

    Nul doute que la petite phrase de François sur le sujet attisera le débat qui oppose au plus haut niveau de l'Église les réformateurs proches du pape François à la majorité de la curie nettement plus conservatrice.

  • Aux Etats-Unis : le soutien à l’avortement en baisse, le nombre d’avortements aussi

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    Du Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Etats-Unis : le soutien à l’avortement en baisse, le nombre d’avortements aussi

    18/02/2015 - Début de vie

    Selon un nouveau sondage de Marist Poll84% des Américains ne sont pas favorables au fait de permettre l’avortement, et surtout pas au-delà des trois premiers mois de la grossesse.

    D’après cette même étude, 60% des Américains jugent l’avortement « moralement inacceptable » tandis que 64% pensent que le taux d’avortement aux Etats-Unis est supérieur à ce qu’il devrait être.

    78% des sondés sont favorables à une notification parentale dans le cas de l’avortement d’une mineure, 68% s’opposent au financement public de la pratique de l’avortement (rien qu’en 2013, Planned Parenthood, la plus grosse association  mondiale promouvant l’avortement, a reçu 540 600 000 dollars du contribuable) et 60% soutiennent la possibilité pour un praticien de faire appel à l’objection de conscience.

    Ce sondage se reflète aussi dans la réalité : avec 1,06 millions d’avortements pour 316 millions d’habitants, les Etats-Unis sont à leur niveau le plus bas depuis 1975 (1,03 millions d’avortements pour 215,5 millions d’habitants).

    Source : Atlantico

  • Sur l'idéologie contraceptive

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    Publié sur le site de l'Observatoire SocioPolitique de Fréjus Toulon :

    Par Pierre-Olivier Arduin.

    Dans Evangelium vitae dont nous fêterons le mois prochain le 20e anniversaire, Saint Jean Paul II défend avec force le magistère d’une « Eglise catholique accusée de favoriser l’avortement parce qu’elle continue obstinément à enseigner l’illicité morale de la contraception » (n. 13).

    Double connexion avec l’avortement


    Objection doublement spécieuse, répond le saint Pape, car les « contre-valeurs de la mentalité contraceptive, bien différentes de l’exercice responsable de la paternité et de la maternité réalisé dans le respect de la pleine vérité de l’acte conjugal sont telles qu’elles rendent précisément plus forte cette tentation face à la conception d’une vie non désirée ». Deux décennies plus tard, trois chercheurs de l’Institut national d’études démographiques (Ined) lui donnent implicitement raison : « Depuis les années 1970, la diffusion des méthodes efficaces de contraception a permis de diminuer la fréquence des grossesses non souhaitées mais lorsqu’elles surviennent, le recours à l’IVG est plus fréquent, et finalement le nombre total d’IVG en France n’a pas baissé [1]».

    Deuxièmement, ajoute Jean-Paul II, « l’étroite connexion que l’on rencontre entre la contraception et l’avortement est confirmée de manière alarmante par la mise au point de préparations chimiques, de dispositifs intra-utérins et de vaccins qui agissent en réalité comme des moyens abortifs aux tout premiers stades de développement de la vie ». L’analyse clairvoyante de Jean-Paul II est malheureusement d’une actualité brûlante.

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  • Dieu ou rien : entretien sur la foi

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    Dieu ou rien : entretien sur la foi

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    Auteur : Cardinal Robert Sarah  avec Nicolas Diat

    Editeur : Fayard
    Nombre de pages : 260

    Des entretiens passionnants,  où le cardinal Robert Sarah, actuel préfet de la congrégation romaine du culte divin, revient sur son parcours en abordant les thèmes d'actualité de l'Eglise : gouvernement, papes, réforme, etc., et en exposant ses réflexions sur le monde, la politique internationale, l'économie ou la morale. Il est interrogé par Nicolas Diat, l’auteur d’un essai remarquable consacré, voici peu,  à Benoît XVI : « L’homme qui ne voulait pas devenir pape » (Albin Michel). La manchette annonce que le pape émérite lui-même préface son dialogue avec le cardinal Sarah. Publié chez Fayard. JPSC

    Lu sur le site de « Famille chrétienne » :

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    « L’Afrique pourrait devenir le fer de lance de l’Église dans son opposition à la décadence occidentale, comme l’illustre un livre d’entretien avec le cardinal guinéen Robert Sarah.

    Enfant, ses parents lui sourient gentiment lorsqu’il leur dit qu’il veut suivre l’exemple des missionnaires spiritains présents dans son village de Guinée : un Noir ne peut pas devenir prêtre de l’Église catholique ! Aujourd’hui, ce fils de cultivateurs nommé à 32 ans archevêque de Conakry par Paul VI est l’un devenu des principaux responsables de la Curie romaine.

    Dans ce livre d’entretien réalisé avec Nicolas Diat, le cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la discipline des sacrements, raconte avec humilité et profondeur son incroyable histoire. Un récit étayé de réflexions personnelles franches, argumentées et parfois directes, notamment sur le néo-colonialisme idéologique exercé en Afrique par l’Occident décadent. Décapant, émouvant, tonifiant. »

    Ref. Dieu ou rien : entretien sur la foi

     

  • La solution viendrait-elle d'Egypte ?

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    Lu sur Metablog :

    La solution vient d'Egypte

    Le nom de Jésus est le dernier mot qui a effleuré leurs lèvres. Comme dans la passion des premiers martyrs, ils s’en sont remis à Celui qui peu après, les aura accueillis. Et ainsi, ils ont célébré leur victoire, la victoire qu’aucun bourreau ne pourra leur enlever. Ce nom susurré au dernier instant a été comme le sceau de leur martyre ». Ainsi s’exprime l’évêque de Gizeh Mgr Mina, à propos des 21 martyrs coptes libyens. Nous sommes dans la primitive Eglise, l’Eglise des martyrs. La photo des vingt et un martyrs coptes circule sur la toile. Il faut, sans crainte, regarder leurs visages. Ils sont habités, non pas détruits, non pas hagards, mais… Oui : heureux, dans la noblesse de leur attitude. 

    Cette fois je crois que « Daech », l’Etat islamique a fait un mauvais calcul. Il croyait terroriser les chrétiens égyptiens et les faire partir, comme ils ont réussi à le faire ailleurs au Proche Orient. C’était le programme non-déguisé, de l’ancien président Mohamed Morsi et de ses Frères musulmans, au pouvoir en Egypte jusqu’en juillet 2013. Aujourd’hui, avec ce nouveau Nasser qu’est le Maréchal Sissi, un musulman authentiquement pieux mais non intégriste, la nouvelle de ce martyre ne sera pas reçu dans la terreur par la communauté chrétienne. C’est une victoire pour les chrétiens et, annonce Sissi, nous allons construire une église en l’honneur des « martyrs en Libye » dans la ville de Minya dont ils sont originaires. Il faut noter qu’à Minya en Moyenne Egypte, (où la population est chrétienne à 35 %) trois églises ont été incendiés par un commando de 200 islamistes le 16 août 2013, pour venger la chute du président Morsi. Cette construction nouvelle est donc un symbole de la liberté religieuse. Sissi se fait l’émule du président Nasser, qui avait fait construire de ses deniers dans le centre du Caire, la cathédrale Saint-Marc, en remerciement au pape des coptes, à l’époque, Cyrille VI, dont l’intercession, disait Nasser, avait guéri son fils. Miracle ou pas, Sissi marche sur les traces de Nasser avec un courage émouvant.

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