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  • La famille est-elle naturelle ou culturelle ?

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    De Chantal Delsol sur le site Cyrano.net , cette réflexion qui vient à son heure :

    Reunion-de-famille-Frederic-Bazille-1867-660x330.jpeg« La question que vous posez « La famille est-elle naturelle ou culturelle ? » revient à poser la question de la légitimité de nos arguments. Car en face de nous, nous avons des gens qui arguent du caractère circonstanciel de la famille que nous défendons. Des gens qui nous disent : mais la famille que vous défendez n’existe ni partout ni toujours ! Les humains ont pu et peuvent être heureux autrement. Vous érigez en modèle universel une particularité à laquelle vous êtes habitués… Autrement dit : pourquoi faudrait-il défendre la famille telle que nous l’avons toujours connue ?

    A cela je répondrai : ils ont raison. Le type de famille que nous défendons n’est pas universel. Ce qui est universel, c’est la famille comme lieu d’éducation et de transmission des enfants, mais il existe dans l’histoire et la géographie toutes sortes de familles.

    Alors pourquoi faudrait-il défendre la famille telle que nous l’avons toujours connue ? Non parce qu’elle est naturelle : elle ne l’est pas. Mais en raison de la culture qu’elle porte.

    La question de la validité des modèles de famille n’est pas une question d’anthropologie, mais d’anthropologie culturelle.

    Dans son ouvrage L’origine de la famille, de la propriété privée et de l’Etat (1884), Engels s’appuyait sur les travaux de l’ethnologue Morgan pour souligner que les plus anciennes formes de familles sont polygames et polyandres, et que le mariage que nous connaissons apparaît récemment dans l’histoire. Les temps anciens se caractérisent à la fois par le mariage de groupe et la propriété collective. Le mariage apparaît avec la propriété privée et correspond à une expression de la domination masculine. Engels, et le marxisme à sa suite, justifie l’abolition de la famille bourgeoise par son caractère aliénant, mais il va plus loin : il justifie la possibilité de cette abolition en établissant que cette forme de famille est apparue historiquement, après d’autres formes qui pourraient donc réapparaître.

    Les débats d’aujourd’hui sur les formes de familles s’établissent sur les mêmes postulats. L’ouvrage de l’ethnologue Cai Hua sur les Na de Chine (Une société sans père ni mari, PUF, 1997) décrit une société matriarcale vivant aujourd’hui dans la province du Yunnan, et dans laquelle prévaut le « système de visite », système sexuel à la fois polygame et polyandre. La conclusion de l’auteur est éloquente : « Le mariage n’apparaît plus comme le seul mode de vie sexuelle institutionnalisée possible. Sans mariage, une société peut parfaitement se maintenir et fonctionner aussi bien que les autres » (p.360), « le cas Na témoigne du fait que le mariage et la famille ne peuvent plus être considérés comme universels, ni logiquement ni historiquement » (p.359).

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  • Pologne : un bébé de vingt-quatre semaines survit à un avortement et provoque le débat

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    De la synthèse de presse bioéthique de genethique.org :

    EN POLOGNE, UN BÉBÉ DE 24 SEMAINES SURVIT À UN AVORTEMENT ET RELANCE LE DÉBAT

    Alors qu’en Pologne une proposition de loi visant à restreindre l’avortement a été déposée (Synthèse Gènéthique du 30 mars 2016), Gènéthique revient sur les raisons pour lesquelles le sujet de l’avortement revient sur le devant de la scène polonaise. 

    Republika Television rapporte qu’à la suite d’un avortement bâclé, les médecins et le personnel médical de l’hôpital de la Sainte Famille à Varsovie ont laissé un bébé de 24 semaines pleurer pendant une heure avant de mourir. L’enfant, né vivant le 7 mars 2016, était atteint de trisomie 21. Interrogé par les médias, l’hôpital se défend en arguant que l’avortement s’est déroulé dans le respect de la loi et des procédures médicales. 

    Plusieurs associations polonaises appellent le procureur à poursuivre l’hôpital dans la mesure où l’enfant né vivant était devenu un patient et à ce titre aurait du recevoir un soutien médical. Mi-mars, le Ministère de la Santé, face à l’ampleur émotionnelle de l’évènement, a lancé un contrôle de l’hôpital de la Sainte Famille. 

    Depuis, le Parlement polonais travaille sur une proposition de loi visant à rendre illégal l’avortement dans tous les cas, sauf lorsque la vie de la mère est en danger (Synthèse Gènéthique du 30 mars 2016). 


    Sources: 
  • L'exhortation "Amoris Laetitia" suscite des interrogations auxquelles il faudra bien répondre

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    De Thibaud Collin sur le site de l'Homme Nouveau :

    Amoris Laetitia : des interrogations en attente de réponse

    L’exhortation apostolique post-synodale Amoris Lætitia est un long document de plus de 250 pages divisées en neuf chapitres. Je vais me concentrer ici sur le seul chapitre 8 intitulé « Accompagner, discerner et intégrer la fragilité » puisque c’est le passage qui a d’emblée attiré le plus de remarques et qui traite du sujet pour lequel le Pape François a manifestement voulu ces deux synodes de 2014 et 2015 sur la famille. 

    Ce texte est ambitieux car sans vouloir remettre en cause la doctrine antérieure, il veut insuffler une nouvelle manière de considérer ce qu’il nomme les« situations irrégulières » relativement au sacrement de mariage et à ses exigences morales et spirituelles. Une partie des discussions depuis la publication de ce texte cherche à répondre à la question suivante : cette nouvelle approche pastorale n’implique-t-elle pas des modifications doctrinales ? Et si oui, lesquelles ? Pour le dire autrement, peut-on lire ce chapitre comme on doit le lire, c’est-à-dire selon une herméneutique de la continuité ? Je n’entre pas ici dans la discussion sur le statut de ce texte et sur son autorité doctrinale. Je me situe comme un lecteur soucieux de recevoir ce que le Saint-Père dit aux fidèles d’aujourd’hui afin de vivre pleinement l’appel à la sainteté et à l’évangélisation de mes contemporains.

    Chaque personne est en chemin…

    Le Pape François est sensible au devenir de l’existence chrétienne. Chaque personne est en chemin vers le but, dénommé « idéal » : « Le mariage chrétien, reflet de l’union entre le Christ et son Église, se réalise pleinement dans l’union entre un homme et une femme, qui se donnent l’un à l’autre dans un amour exclusif et dans une fidélité libre, s’appartiennent jusqu’à la mort et s’ouvrent à la transmission de la vie, consacrés par le sacrement qui leur confère la grâce pour constituer une Église domestique et le ferment d’une vie nouvelle pour la société. » (n. 292) Le fait que nous soyons en chemin vers cet idéal implique que nous pouvons nous trouver à des étapes différentes. Il y a donc des degrés : « D’autres formes d’union réalisent au moins en partie et par analogie » cet idéal. Il s’agit alors pour les pasteurs non pas de souligner la discontinuité mais de « valoriser les éléments constructifs dans ces situations qui ne correspondent pas encore ou qui ne correspondent plus à son enseignement sur le mariage » (idem). Le but pastoral est de valoriser la continuité pour conduire les couples en situation irrégulière à « une plus grande ouverture à l’Évangile du mariage dans sa plénitude » (n. 293). Le Pape François reprend le thème de la gradualité en citant Familiaris consortio (n. 34) : l’être humain « connaît, aime et accomplit le bien moral en suivant les étapes d’une croissance ». Le Saint-Père explicite qu’il s’agit donc de la« gradualité dans l’accomplissement prudent des actes libres de la part de sujets qui ne sont dans des conditions ni de comprendre, ni de valoriser ni d’observer pleinement les exigences objectives de la loi. » (n. 295)

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  • Bernie Sanders, un adepte de la doctrine sociale de l'Eglise ?

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    Lu sur lavie.fr :

    Bernie Sanders loue la doctrine sociale de l’Église

    Le candidat démocrate à l’élection présidentielle américaine, qui était au Vatican à l’occasion d’un congrès pour le 25e anniversaire de l’encyclique sociale de Jean Paul II Centesimus Annus, a également rencontré le pape François

    « Il existe peu d’éléments dans la pensée moderne capables de rivaliser avec la profondeur et la perspicacité de la doctrine sociale de l’Eglise dans le domaine de l’économie de marché », a affirmé Bernie Sanders. Le candidat démocrate à l’élection présidentielle américaine était au Vatican les 15 et 16 avril, à l’occasion d’un congrès pour le 25e anniversaire de l’encyclique sociale de Jean Paul II Centesimus Annus, rapporte l’agence Apic.

    L'homme politique américain a cité à cet effet l’encyclique du pape Léon XIII Rerum novarum (1891), dont celle du pape polonais marquait, en 1991, le 100e anniversaire. Ce texte de Léon XIII a décrit les problèmes posés par « l’immense richesse de quelques uns en opposition à la pauvreté des masses », a rappelé Bernie Sanders. « À notre époque, où un si petit nombre possède tant de biens et où tant de personne ont si peu pour vivre, nous devons rejeter les fondations de cette économie contemporaine, qui est immorale et non durable. »

    Le pape, « contre le désespoir et le cynisme »

    Le sénateur a cité à plusieurs reprises le pape François, mettant notamment en garde contre les « nouvelles idoles » que représentent en particulier l’argent et le pouvoir. En face de la corruption financière, Bernie Sanders a assuré que le pape François représentait un exemple « contre toute velléité de baisser les bras, contre le désespoir et le cynisme ». « Il a ouvert les yeux du monde une fois encore aux appels de la miséricorde, de la justice et des possibilités de créer un monde meilleur. Il inspire le monde à trouver un nouveau consensus global pour notre maison commune », a salué le candidat à la primaire démocrate.

    Bernie Sanders, qui logeait à la maison Sainte-Marthe – où réside le pape – comme la plupart des participants de cette rencontre, selon le National Cartholic Reporter (en anglais), a par ailleurs rencontré François. « C’était un moment extraordinaire et j’ai pris beaucoup de plaisir à échanger avec lui », a affirmé Bernie Sanders à CNN (en anglais). « Je voulais simplement lui exprimer mon affection et lui dire combien il joue un rôle extraordinaire dans le monde, en éveillant les consciences sur les inégalités abyssales de revenus et de richesses. »

    Une rencontre rapide, dont le pape a tenu à préciser qu’elle n’avait aucune nature politique. « Je l’ai salué, lui et sa femme (…). Tous les membres exceptés les deux présidents participants, déjà dans leur ambassade, sortaient de Sainte-Marthe. Je les ai salués, une poignée de main et rien de plus. Cela s’appelle l'éducation et non s’immiscer en politique. Si quelqu’un pense que donner une salutation c’est s’immiscer en politique, je lui recommande de trouver un psychiatre ! » s’est-il exclamé, selon l’agence Apic.

    ... dommage que Monsieur Sanders ne mette pas autant d'enthousiasme à défendre le droit à la vie des petits d'homme en gestation, lui qui est partisan du maintien de l'avortement légalisé et du versement de subventions au Planned Parenthood. "En 1993 déjà, le sénateur du Vermont avait co-parrainé le Freedom of Choice Act, une proposition de loi visant à permettre aux femmes de mettre un terme à leur grossesse à tout moment, que ce soit pour des raisons personnelles ou de santé." (source)

  • Le pape et les réfugiés musulmans : une concession à l'air du temps ?

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    De Jean-François Colosimo sur Figaro Vox (lefigaro.fr) :

    Pape François et les réfugiés musulmans : derrière la provocation, une posture prophétique

    FIGAROVOX/TRIBUNE - A l'occasion de son déplacement d'une journée sur l'île de Lesbos, le pape François a ramené au Vatican douze réfugiés musulmans. Pour Jean-François Colosimo, la provocation du Saint-Père n'est pas une concession à l'air du temps.


    Jean-François Colosimo est écrivain et essayiste. Président du Centre national du livre de 2010 à 2013, il dirige désormais les éditions du Cerf. Son dernier livre, Les Hommes en trop, la malédiction des chrétiens d'Orient, est paru en septembre 2014 aux éditions Fayard.


    Sa prédication, le pape François la mène en actes et en personne. Il se rend à Lesbos, au milieu des migrants, et en revient avec douze d'entre eux qui sont des «musulmans» de naissance, de milieu ou d'adhésion. Scandale! Pourquoi aucun chrétien? Cette question même montre l'incompréhension de son magistère qui, comme la crise actuelle, est d'abord d'ordre spirituel.

    Le communiqué final, résolument œcuménique, qu'ont cosigné le patriarche Bartholomée de Constantinople, figure tutélaire des chrétiens d'Orient, et l'archevêque Hieronymos d'Athènes, primat d'une Grèce à la souffrance, dément tout angélisme béat ou laxisme bêtifiant. L'impuissance des puissants à imposer la paix par les armes au Levant, à y réprimer les nouveaux esclavagistes qu'ils soient djihadistes, trafiquants, ou les deux, à sécuriser la Méditerranée devenue un cimetière, y est clairement dénoncée. Dans la suite de son discours devant le parlement européen à Strasbourg en novembre 2014, François fustige implicitement le troc entre l'Union de Merkel-Hollande et la Turquie d'Erdoğan: une rançon de milliards d'euros contre un très hypothétique cadenas anti-réfugiés ne relève pas seulement du leurre politique, mais aussi de la faute historique. Plus gravement encore, un tel abandon souligne cette «culture du déchet» que le Vieux Continent substitue toujours plus à sa prétention d'être le «berceau des droits de l'homme».

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  • Chine : 23 millions d'avortements par an

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    Du blog de Jeanne Smits :

    23 millions d’avortements par an en Chine : statistiques officielles du Département d’Etat américain

    Bien au-delà des statistiques officielles annonçant quelque 10 à 13 millions d'avortements par an en Chine, le chiffre réel pourrait se situer à près du double, selon le Département d'Etat américain, soit 23 millions d'enfants à naître éliminés chaque année. Dans le même temps, affirme le rapport officiel, le nombre d'avortements et de stérilisations forcés est lui aussi à la hausse. Et ce malgré le soi-disant assouplissement de la politique familiale en Chine. Ce n'est pas parce qu'on en change les variables — en passant d'un enfant à deux maximum par famille — que la mainmise totalitariste de l'État communiste chinois sur les décisions propres aux couples s'est allégée.

    Pour Reggie Littlejohn, présidente de  Women’s Rights Without Frontiers, « 13 millions d'avortements parents constituaient déjà une statistique incompréhensible. Y ajouter encore 10 millions est réellement renversant, incompréhensiblement tragique. »

    Les chiffres officiels du gouvernement chinois ne tiennent compte que des données fournies par les institutions gouvernementales dûment enregistrées, et laisse de côté celles des cliniques non enregistrées, souligne l’ONG.

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  • Un miracle eucharistique reconnu en Pologne

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    Du blog d'Yves Daoudal :

    Miracle eucharistique en Pologne

    L’évêque de Legnica, Mgr Zbigniew Kiernikowski, a annoncé (...) la reconnaissance d’un miracle eucharistique dans l’église Saint-Hyacinthe de la ville.

    Le jour de Noël 2013, une hostie était tombée par terre au moment de la communion. Elle fut mise dans de l’eau, comme on le fait de plus en plus, afin qu’elle se dissolve. Mais au lieu de se dissoudre il apparut des taches rouges. Mgr Stefan Cichy, qui était alors l’évêque de Legnica, nomma une commission pour étudier le phénomène. Un fragment de l’hostie fut prélevé et envoyé au laboratoire de médecine légale. Lequel a conclu qu’il s’agissait d’un fragment de muscle strié « très similaire au myocarde avec des altérations qui apparaissent souvent pendant l’agonie ». L’analyse ADN a conclu qu’il s’agit de myocarde humain.

    En janvier dernier, le nouvel évêque, Mgr Kiernikowski, a envoyé ces conclusions à la congrégation pour la doctrine de la foi. Le miracle a été reconnu, et, conformément aux recommandations reçues de Rome, il a demandé au curé de la paroisse que soit aménagé un endroit approprié pour l’adoration de la « Relique ».

    Il conclut : « J’espère que cela servira à approfondir le culte de l’Eucharistie et aura un effet en profondeur sur la vie des gens qui se trouveront en face de la Relique. Nous voyons le Signe mystérieux comme un acte extraordinaire d’amour et de bonté de Dieu, qui vient vers hommes dans une suprême humiliation. »

    Le fait que le miracle ait eu lieu à Legnica n’est pas indifférent. Cette ville en effet a une grande importance dans la mémoire polonaise. La bataille de Legnica, en 1241, est un événement crucial. L’armée du prince Piast Henri II fut anéantie par les Mongols et le prince tué, mais ce fut le coup d’arrêt des dévastations des Mongols dans la région. La mère d’Henri II était sainte Hedwige, la première grande sainte polonaise. Les Soviétiques, qui connaissaient eux aussi l’histoire, avaient installé à Legnica une importante garnison de l’Armée rouge, entièrement composée de soldats d’Asie centrale…

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  • KTO TV restera sur l'offre Proximus

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    Lu sur lavenir.be :

    KTO TV reste sur l’offre Proximus

    Le 30 avril ne sera pas le dernier jour de KTO TV sur Proximus. Devant la mobilisation, la chaîne catholique française est maintenue, malgré sa faible audience. Elle se dit prête à étendre sa couverture en Belgique.

    La chaîne catholique française KTO TV restera disponible chez Proximus. La suppression de la chaîne sur l’offre de base de Proximus avait provoqué le lancement d’une pétition qui avait remporté 25 500 signatures en un mois, dont celles des représentants d’autres communautés religieuses (musulmane, orthodoxe, juive), des scientifiques, des professeurs d’universités, des politiques et des personnalités comme Éric-Emmanuel Schmitt.

    Début de cette année, au terme d’une analyse de l’ensemble de ses contenus, Proximus avait informé KTO TV, de son souhait d’en arrêter la distribution au 30 avril pour des raisons techniques et économiques. «Les capacités techniques étant en effet limitées, des choix et des évaluations doivent être faits de façon régulière en fonction des coûts et du taux d’audience», explique un communiqué de la chaîne. En partie en raison du faible taux d’audience, il avait été décidé que KTO ne pouvait plus être conservée dans l’offre. Cela avait été communiqué aux téléspectateurs, tout en leur précisant qu’ils pouvaient par ailleurs continuer à suivre les programmes via www.ktotv.com.

    Et chez VOO aussi?

    Malgré le nombre limité téléspectateurs de KTO, Proximus a décidé de maintenir la chaîne«Proximus écoute ses clients et reste sensible à leurs réactions qui ont clairement montré l’importance qu’ils attachent à cette chaîne. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé aujourd’hui de conserver la chaîne KTO dans l’offre de base Proximus TV après le 30 avril» indique un communiqué de la chaîne.

    KTO s’en félicite. «Nous remercions chaleureusement les 25 500 signataires de la pétition pour leur mobilisation et également Proximus d’avoir écouté et recherché une solution pour répondre aux attentes de ses téléspectateurs» dit la chaîne. Elle se met à disposition de la direction de Proximus pour régler administrativement le renouvellement d’un contrat de distribution et ajoute qu’elle espère aussi étendre sa couverture sur l’ensemble des réseaux câblés en Belgique.

    KTO maintenue sur Proximus
     
    Bruxelles, le 18 avril 2016.

    KTO Belgique découvre avec grande joie le communiqué de Proximus annonçant sa décision de continuer la diffusion de la chaine KTO après le 30 avril.

    KTO remercie chaleureusement les 25 500 signataires de la pétition pour leur mobilisation et également Proximus d’avoir écouté et recherché une solution pour répondre aux attentes de ses téléspectateurs. Elle se met à disposition de la direction de Proximus pour régler administrativement le renouvellement d’un contrat de distribution.

    KTO espère aussi étendre sa couverture sur l’ensemble des réseaux câblés en Belgique.
  • Défendre la vie, c'est bien mais...

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    De Henri Hude, ces réflexions interpellantes :

    "... je suis déçu de voir nombre de jeunes catholiques, justement soucieux d’engagement politique, militer pour la famille et la vie de manière trop abstraite, sans préoccupation suffisante pour les conditions de vie de plus en plus précaires d’un peuple qui n’a plus d’avenir économique.

    La défense de la vie (Amoris Laetitia, n°83) est probablement de tous les sujets chers (et à raison) aux catholiques (...), celui où ils s’y prennent le plus mal. Qu’on me comprenne bien. Beaucoup d’efforts individuels sont admirables. Malheureusement, ils ne pourront jamais déboucher sur un changement structurel, tant qu'ils ne prendront pas place dans une action politique transpartisane plus audacieuse et plus large. Faute de cet appui, l’approche reste trop partiale, trop étroite et pas assez en lien avec l’expérience des (...) gens.

    Parmi les questions que l’on oublie de poser, quand on parle d'éthique familiale, n’ayons pas peur de répéter celles-ci : comment peut-on fonder une famille quand on ne peut pas payer un loyer et qu’on est forcé de rester chez papa maman[1] ? Comment peut-on nourrir des enfants, quand on n’a pas de travail[2] ? Comment être largement ouvert à la vie quand on sait qu’on ne pourra jamais acheter plus de 50 mètres carrés ? Et peut-être même pas.

    Un système économique où le travail ne permet pas d’élever une famille est profondément immoral. Et prêcher la famille aux pauvres dans ces conditions sans faire en même temps quelque chose pour remédier à des injustices qui crient vers le Ciel, c’est une hypocrisie. Ceux qui installent ce système d’injustice économique portent une grande partie du péché de l’avortement. Quant à ceux qui y vivent bien, qui s’en contentent, et qui font la morale aux gens, ils ne convaincront personne, s’exposant aux reproches de pharisaïsme, de pensée trop superficielle, et bien souvent aussi, d’arrivisme."

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    [1] « Le manque d’un logement digne ou adéquat » (A.L., n°44).

    [2] « La société vit tragiquement dans beaucoup de pays… ce manque de sources de travail affecte de diverses manières la sérénité des familles (A.L.,n°25). » Il s’agit de « créer les conditions législatives et d’emploi pour garantir l’avenir des jeunes et les aider à réaliser leur projet de fonder une famille (A.L., n°43). »

  • Des centaines de personnes à la Marche pour la Vie

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    Seule la "Marche contre la terreur" qui, à grand renfort de publicité et de soutien médiatique, devait réunir quinze mille personnes et n'en a rassemblé que le tiers, semble avoir capté l'attention des journalistes. Tandis qu'en ce qui concerne la "Marche pour la Vie" qui a rassemblé des centaines de participants malgré un black out total, la presse ne s'intéresse qu'aux contre-manifestants  comme en témoigne ce seul écho publié aujourd'hui sur le site d'un quotidien de la Capitale :

    Une trentaine de contre-manifestants arrêtés en marge de la marche pour la vie à Bruxelles

    La police a arrêté administrativement, dimanche après-midi, 33 contre-manifestants en marge de la marche pour la vie entre le Monts des Arts et le Palais de Justice à Bruxelles.

    Les personnes arrêtées appartenaient aux mouvements féministes Les Malfrap, Féminisme Libertaire Bruxelles, Les Affranchies, les JOC Wallonie-Bruxelles, le Cercle féministe de l’ULB, Activistchildcare et Belges et culottées.

    Les contre-manifestants estiment que le mouvement «pro life» est un mouvement réactionnaire, composé de fascistes et de néoconservateurs en tout genre, qui joue sur la culpabilisation des femmes qu’ils agressent devant les centres de planning familiaux.

    Ils rappellent également que le droit à l’avortement a notamment été remis en question récemment en Espagne et que 80 pc des médecins en Italie refusent encore de le pratiquer.

    «Il nous faut réagir pour empêcher leurs idées sexistes et rétrogrades de se répandre», a soutenu une des participantes. «En Belgique, nous avons lutté pour acquérir ce droit, il n’est pas question que celui-ci soit remis en cause».

  • Amoris laetitia : une lecture optimiste par l’abbé Guillaume de Tanoüarn

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    Figure du catholicisme traditionaliste, Guillaume de Tanoüarn, né le 2 novembre 1962, est un prêtre catholique, docteur en philosophie. Membre de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X, il rejoint la pleine communion avec Rome en 2006 et cofonde l’Institut du Bon-Pasteur à la demande du pape Benoît XVI. Il est aujourd’hui directeur du Centre Saint-Paul et de Monde & Vie. Son dernier ouvrage Délivrés, méditation sur la liberté chrétienne, vient d’être publié aux éditions du Cerf. Voici son point de vue sur « Amoris laetitia », diffusé par le site web « aleteia »:

    « Le pape François vient de publier l’exhortation post-synodale « Amoris laetitia » par laquelle il entend faire le bilan des deux synodes sur la famille qui se sont tenus à Rome en 2014 et 2015. Ce texte est révolutionnaire par sa manière d’aborder le sacrement de mariage, non pas d’abord comme une donnée doctrinale dont l’Église aurait à enseigner les modalités, mais avant tout comme une réalité concrète, qui se vit aujourd’hui aussi bien en Europe qu’en Afrique ou en Amérique, avec des problèmes spécifiques ici ou là et toujours une diversité irréductible d’un couple à l’autre qui fait que chaque couple est absolument unique. 

    Le document est particulièrement long, c’est vrai, mais le pape insiste, dans sa préface, pour que chacun en prenne ce dont il a besoin, les « animateurs pastoraux » pouvant aller au huitième chapitre et les époux ayant plutôt rendez-vous avec le cœur de l’exhortation, les chapitres quatre et cinq. Le premier et le troisième chapitres sont théologiques ; le deuxième est plus sociologique, listant les difficultés que doit affronter le couple. Dans le sixième chapitre, on découvrira de merveilleux et paternels conseils du pape pour les couples en crise tandis que le septième réfléchit à « renforcer l’éducation des enfants » et que le neuvième donne quelques pistes pour une spiritualité du couple. Vue de cette manière thématique, le document, qui comporte plus de 300 paragraphes et fait une large place à la réflexion des Pères synodaux, longuement cités, en devient malgré tout plus digeste. Il me semble que lorsque l’on manque de temps, on peut très bien se rendre à tel ou tel chapitre, après avoir lu l’introduction, qui donne l’esprit de cette mise au point, qui par ailleurs cite aussi abondamment saint Jean-Paul II et Benoît XVI.

    Les médias attendaient François sur deux thèmes : l’intégration des divorcés remariés dans l’Église et les homosexuels. Sur ces deux thèmes, le Pape a été très sobre. Trop diront les contempteurs compulsifs. Pour ce qui est des homosexuels, l’exhortation insiste sur le fait qu’il n’y a « aucune analogie même lointaine » (AL 251) à chercher entre le couple homosexuel et le couple hétérosexuel.

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