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  • Fête de l'Orgue à Liège: 7-21 mai 2017

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  • Liège : Premier dimanche du mois à l’église du Saint-Sacrement

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    Saint-Sacrement 1er dimanche du mois_2.0 (3).jpg

    L’Ensemble Darius au cœur de Liège :

     il anime aussi chaque premier dimanche du mois la messe dominicale traditionnelle de 10h00 à l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy

    Prochain rendez-vous: le dimanche 7 mai

    JPSC

  • Vermeer, un peintre catholique

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    De Jean Duchesne sur le site de l'Eglise catholique en France :

    Vermeer catholique ?

    L’exposition parisienne pour laquelle on ne fait qu’une heure de queue à condition d’avoir réservé des semaines à l’avance est au Louvre (jusqu’au 22 mai) : « Vermeer et les maîtres de la peinture de genre ». Toutes les œuvres (il y en a pourtant à peine quarante) du maître hollandais ne sont pas là : ni la « Vue de Delft » célébrée par Proust, ni « L’Art de la peinture », ni « La Jeune Fille à la perle »… Mais « La Laitière » empruntée à Amsterdam tient compagnie à « La Dentellière » déjà sur place, de même que « Le Géographe » venu de Francfort à « L’Astronome » de la maison. Les toiles exposées du peintre vedette (une douzaine) voisinent avec des travaux comparables de contemporains : De Hooch, Dou, Metsu, Maes, Netscher, Ter Borch, Steen, Van Hoogstraten, Van Mieris… : des tableaux de dimensions modestes, destinés à des intérieurs, à la vie quotidienne et à l’intimité dont ils sont des reflets, dans des maisons bourgeoises où l’on voit surtout des femmes, à l’époque de Molière et de Racine, au moment où Louis XIV dans l’impérieuse gloire de sa jeunesse va envahir le pays.

    Ce sont moins les ressemblances que les différences qui frappent entre Vermeer et les autres. Certes, c’est de la peinture « de genre » : des instantanés domestiques qui prennent là une consistance inattendue. Certes aussi, la lumière vient toujours (ou presque) éclairer la scène de la gauche par une fenêtre à petits carreaux. Mais chez Vermeer, elle est d’une puissance inégalée, qui baigne la pièce et les personnages, conférant une intensité ou une densité poétique à leur activité banale (toilette, tâches ménagères, rédaction d’une lettre, séance de musique…). Cette ambiance lumineuse fait deviner des états d’âme inexprimés et met en valeur la couleur des matériaux en donnant de percevoir leur texture.

    allegorie1.jpgMais le tableau le plus surprenant de cette exposition est peut-être celui que l’on découvre juste avant la sortie. D’abord en raison de sa taille, bien supérieure aux autres. Ensuite parce que c’est une « Allégorie de la foi » – entendez : la foi catholique. Car Vermeer, né calviniste comme l’écrasante majorité de ses concitoyens, ne l’était pas resté. Il avait rejoint l’Église romaine pour se marier et vraiment rien n’autorise à penser que cette conversion n’était pas aussi sincère que son amour. Elle n’a de toute façon certainement pas favorisé ni sa carrière ni sa situation matérielle de père de très nombreuse famille. C’est une toile peu connue en France, venue du Metropolitan de New York, et vraisemblablement la dernière du peintre.

    On retrouve le sol de dalles noires et blanches et la lourde tenture de « L’Art de la peinture ». Mais on ne sait d’où vient la lumière qui éclaire le personnage central et la Bible à droite. Explication : les « papistes » ne pouvaient célébrer la messe qu’en privé, en se cachant derrière des rideaux, dans des maisons particulières. Sur l’autel, le cierge non allumé rappelle la même discrétion obligée. Le calice n’est assurément pas protestant, de même que le crucifix n’est pas la croix nue des réformés. La figure centrale a un pied sur un globe terrestre en signe de l’universalité de l’Église, et elle est vêtue de blanc et de bleu (couleurs mariales). Le tableau au fond est une copie la « Crucifixion » de Jordaens (1620), où Jésus confie l’un à l’autre sa Mère et saint Jean qui représente tous ses disciples. On voit encore sur les marches une chasuble indubitablement catholique et sur le sol, une pomme évoquant le péché originel, tandis qu’au premier plan un bloc lapidaire (sans doute le Christ, pierre d’angle) écrase l’hérésie sous la forme d’un serpent.

    Il faut avouer que ce tableau didactique, bien qu’il soit sans conteste de Vermeer et non sans mérites, séduit moins que ses toiles apparemment plus profanes. Peut-être n’est-ce pas dans l’apologétique de commande qu’un peintre croyant fait le mieux partager sa foi ou permet de sonder les profondeurs qu’elle atteint au cœur de chacun. C’est ce que confirme la comparaison entre deux œuvres assez proches, exposées côte à côte au Louvre. D’un côté, « La Peseuse d’or » due à De Hooch, expédiée de Berlin, de l’autre, « La Femme à la balance » de Vermeer, arrivée de Washington.

    C’est le même travail, sur une table encombrée de tissus devant une fenêtre. Dans les deux cas, la femme a un voile blanc sur la tête et porte une ample veste bleue aux manches courtes, bordée et peut-être doublée de fourrure blanche.

    Chez De Hooch, les tons chauds et vifs dominent. Le décor est neutre. La peseuse est un peu penchée, entièrement absorbée par ce qu’elle fait. Son visage apparaît à peine. La lumière est discrète, relativement uniforme et ne laisse pas percevoir d’au-delà.

    Chez Vermeer, des teintes plus froides l’emportent, mais le blanc est plus éclatant et une vive clarté transperce le rideau tiré. Le visage de la femme est plus visible et en même temps serein. Il manifeste un certain détachement envers l’opération à laquelle elle se livre avec sérieux, la tête un peu penchée, mais de haut.

    C’est, peut-on estimer, une attitude différente, plus distanciée, plus spirituelle, vis-à-vis de l’or et des richesses de ce monde. Cette impression est confirmée par le tableau accroché au fond, qui est un « Jugement dernier ». Sait-elle qu’elle est déjà en train d’être jugée ? Le peintre en tout cas suggère qu’elle l’est déjà, non seulement par la vision eschatologique derrière elle, mais encore par la splendeur venue d’ailleurs pour transpercer la tenture jaune d’or (justement) qui est censée mettre le trésor en train d’être évalué à l’abri des regards inquisiteurs.

    C’est une foi moins « confessante », moins dogmatique, plus intériorisée, plus concrète aussi que sur la grande « Allégorie » qui transparaît dans cette scène banale. Le christianisme de Vermeer n’est pas visible que dans ses rares œuvres religieuses. Il est perceptible et probablement plus convaincant encore dans sa peinture du quotidien où l’instant saisi au vol dans un huis clos s’inscrit dans une réalité infiniment plus ouverte.

    Jean Duchesne

  • La cause de béatification de Madame Elisabeth, soeur de Louis XVI, vient d’être relancée

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    De Priscilia de Selve sur le site de l'Eglise catholique à Paris :

    Madame Élisabeth, princesse et martyr

    Le 10 mai, jour anniversaire de son exécution, plusieurs messes auront lieu en l’honneur d’Élisabeth de France, sœur de Louis XVI. La cause de béatification de ce personnage remarquable, mais peu connu, vient d’être relancée.

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    Portrait de Madame Élisabeth, attribué à Louise Élisabeth Vigée Le Brun (1755-1842), visible au Petit Trianon (Versailles), dans le salon de Madame Élisabeth. © Starus - Domaine Public

    Sur son portrait peint par Élisabeth Vigée Le Brun, on reconnaît sans peine les traits des Bourbons. Élisabeth de France, dite Madame Élisabeth, dernière sœur de Louis XVI, naît à Versailles le 3 mai 1764 et grandit à la cour. Si elle est aujourd’hui l’objet d’une procédure en béatification, c’est, explique l’abbé Xavier Snoëk, curé de Ste-Élisabeth de Hongrie (3e) et postulateur de la cause, « qu’elle a très vite compris qu’elle ne se marierait pas et qu’elle n’était pas non plus appelée à la vie religieuse, et qu’elle a choisi, dès 1782, de se donner radicalement aux pauvres ». D’abord à la cour, discrètement, puis publiquement quand, après avoir reçu du roi le domaine de Montreuil, près de Versailles, elle y secourt pauvres et malades mettant en place un dispensaire informel. Une dévotion confirmée par Dominique Sabourdin Perrin, historienne : « Dévouée aux pauvres, elle le sera également à sa famille, quand, en 1792, elle est emprisonnée au Temple. Elle soigne, console et défend sa belle-sœur Marie-Antoinette, et ses nièces et neveux. Elle ira même jusqu’à prendre soin de Madame Tison, sa geôlière, qui l’avait pourtant dénoncée à plusieurs reprises. » Car Élisabeth de France a refusé de fuir afin de veiller sur sa famille. Elle sera guillotinée avec vingt-quatre autres prisonniers le 10 mai 1794, les soutenant de sa confiance en Dieu miséricordieux. « Elle n’a alors que 30 ans, mais une foi indéfectible en la vie éternelle, souligne l’abbé Xavier Snoëk. Elle s’inscrit parfaitement dans ces mouvements de spiritualité qui naissent en plein cœur de la Révolution. Elle-même a fondé, en 1790, une confrérie dédiée au Cœur immaculé de Marie, dont quelques-unes de ses dames de compagnie font partie. » C’est leurs témoignages écrits, transmis à travers les générations, qui serviront à appuyer sa cause, portée par l’archevêque de Paris, lieu de son exécution. Mais en quoi cette femme du XVIIIe siècle, issue de la famille royale, peut-elle être un exemple aujourd’hui ? « Madame Élisabeth a choisi d’assumer son célibat en le vivant comme un don de soi fait aux autres. Or ce qui guette parfois les célibataires non consacrés, c’est le repli sur soi. C’est en cela qu’elle est un beau modèle aujourd’hui. »

    Priscilia de Selve

  • La mère d'un garcon atteint de spina bifida lance une campagne pour stopper les avortements tardifs

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    MÈRE D'UN GARÇON ATTEINT DE SPINA BIFIDA, ELLE LANCE UNE CAMPAGNE POUR STOPPER LES AVORTEMENTS TARDIFS D'ENFANTS HANDICAPÉS

    Au Royaume-Uni, Shelly Wall a lancé une campagne pour modifier la loi sur l’avortement, qui autorise les interruptions de grossesse d’enfants handicapés jusqu’au jour de leur naissance. Elle-même est maman d’un petit garçon, Noah, atteint de spina bifida (cf. Un petit garçon atteint d’une complication rare de spina bifida défie les prédictions des experts). Elle exhorte les futures-mamans à ne pas avorter de bébés « qui ne sont pas parfaits » : « qu’est-ce qu’un bébé parfait ? Noah est un bébé parfait pour moi (…) Tous les enfants handicapés devraient avoir une chance ». Les médecins lui avaient conseillé à maintes reprises d’avorter, mais son fils a survécu et il est aujourd’hui heureux et âgé de cinq ans.

    Elle s’est associée au combat de Lord Shinkwin, un parlementaire handicapé, pour déposer le projet de « loi Noah ». Pour Lord Shinkwin, « la tragédie, c’est que certains professionnels de santé voit encore dans le handicap une tragédie qui doit être éradiquée par l’avortement. C’est de l’eugénisme. Ce que personne ne peut expliquer, c'est pourquoi, après la naissance, je suis assez bien pour que la reine m'envoie à la Chambre des Lords mais avant la naissance, je ne suis bon que pour l'incinérateur ». Son premier projet de loi qui interdisait les avortements après 24 semaines a été rejeté le mois dernier (cf. Royaume Uni : les Lords « ne souhaitent pas que les bébés handicapés voient le jour »). 

    Sources: Daily mail, Claire Ellicott (25/04/2017)

  • L'aventure Lazare commence en Belgique

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    Nous proposons à des jeunes de 25-35 ans de vivre avec des personnes qui étaient à la rue au sein de nos appartements. Venez nous rencontrer !
    www.lazare.eu
    L'aventure Lazare commence en Belgique !

    Vous avez envie de donner du sens à votre vie, en dehors de votre projet professionnel, au plus proche de chez vous ?!
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    Lazare développe et anime des appartements partagés entre des personnes qui étaient à la rue et des jeunes adultes de 25-35 ans. Des projets sont en cours à Liège et à Bruxelles.
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    Elisabeth et Freddy nous racontent leur expérience Lazare, expliqué en 2 minutes
    Vous souhaitez vivre au quotidien une aventure ordinaire et extraordinaire ?
    Rejoignez-nous ! 
    Nous recherchons une « volontaire » de 25-35 ans à Liège pour participer à cette aventure dans un climat d'amitié, de bienveillance de prière et de joie ! La maison de Liège se situe dans le quartier Saint Denis. Elle accueillera six femmes, dont trois volontaires, et un couple accompagnateur.  
    A Bruxelles, le projet ouvrira en 2018. Nous cherchons des volontaires pour le lancement du projet !

  • Les cultes reconnus en Belgique : la laïcité aura bientôt un petit frère.

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    De Claire Lesegretain dans « La Croix »

     " En Belgique, six religions sont officiellement reconnues par l’article 181 de la Constitution de 1830 : le catholicisme, le protestantisme, l’anglicanisme, l’orthodoxie, le judaïsme et l’islam. Ce même article reconnaît également la laïcité comme une « philosophie non confessionnelle ».

    C’est cette appellation que réclame depuis presque dix ans l’Union bouddhique belge (UBB). « L’objectif n’est pas de nous mettre sur un pied d’égalité avec les six autres confessions ou religions officiellement reconnues », explique Carlo Luycks, son président. « C’est logique, puisque nous ne sommes pas une religion : nous n’avons pas un dieu créateur. Chez nous, tout être sensible est un bouddha en puissance. »

    De fait, sur le site Internet de l’Institut d’études bouddhiques (IEB), centre francophone d’étude et d’enseignement sur le bouddhisme à Paris, on peut lire que « le bouddhisme n’est pas une religion puisqu’il ne s’appuie pas sur la croyance en l’existence d’un dieu créateur ».

    Il n’est pas non plus un culte ou un système de foi. Le bouddhisme est plutôt défini comme un art de vivre qui apprend à assumer l’entière responsabilité de ses actions, de ses pensées et de ses émotions. Par bien des aspects, pourtant, le bouddhisme ressemble à une religion : il existe des temples, des rituels, des statues et des actes de dévotion.

    « On a répondu à toutes les exigences »

    Toujours est-il que ce statut de « philosophie non confessionnelle » pourrait bientôt être appliqué au bouddhisme belge. « Un projet de loi pour que le bouddhisme soit officiellement reconnu par l’État belge est en fin de rédaction au cabinet de Koen Geens, ministre de la justice (1) », affirme Carlo Luyckx. Selon lui, le cabinet de Koen Geens est « satisfait car on a répondu à toutes leurs exigences ».

    Ce projet de loi « devrait passer devant le gouvernement avant l’été, puis être présenté au parlement et au Conseil d’État, si bien que, d’ici à la fin de l’année, ce statut devrait être entériné », poursuit Carlo Luyckx.

    Déjà une aide de l’État

    Cette reconnaissance officielle permettra aux « conseillers bouddhistes » (moines, lamas, bonzes…) en Belgique de percevoir un traitement de fonctionnaires, au même titre que les pasteurs, les prêtres ou les imams. « Actuellement, nous comptons une vingtaine d’aumôniers bouddhistes formés, tous bénévoles, dans les hôpitaux, les prisons et l’armée. Mais d’ici dix ans, nous souhaitons en avoir une centaine », précise encore Carlo Luyckx.

    À LIRE : En France, une communauté pour les « bouddhistes engagés »

    La nouvelle loi permettra aussi aux 28 associations bouddhistes membres de l’UBB d’être aidées financièrement, notamment pour l’entretien de leurs bâtiments. « Déjà depuis 2008, nous recevons 162 000 € par an pour nous aider à structurer le bouddhisme », ajoute le président de l’UBB.

    Plus de cent enseignants du bouddhisme

    Surtout, le bouddhisme pourra être enseigné dans les écoles publiques à raison de deux heures par semaine, selon les choix des parents, comme c’est le cas pour les autres religions reconnues par la Constitution belge. « Si des parents bouddhistes exigent que leur enfant reçoive un enseignement bouddhiste, c’est à l’école de trouver un professeur de bouddhisme », souligne Carlo Luyckx. Selon lui, l’UBB pourrait disposer rapidement de « plus de cent enseignants du bouddhisme francophones et néerlandophones ».

    À LIRE : En Belgique, l’Église planche sur ses cours de religion

    Autre avantage de ce statut : « une reconnaissance sociale et morale importante », selon Carlo Luyckx, et des facilités de visas pour les enseignants venant d’Asie. Enfin, des représentants bouddhistes seront désormais invités à la traditionnelle réception annuelle chez le roi de Belgique.

    Si aucun chiffre officiel n’indique le nombre de bouddhistes en Belgique, l’UBB revendique 100 000 pratiquants et membres de ses 28 associations. Et en septembre, près de 10 000 personnes étaient venues au grand stade bruxellois du Heysel écouter une conférence du Dalaï-Lama.

    Ref. Le bouddhisme, une « philosophie non confessionnelle » ou une religion ?

    Une contribution de plus, en tout cas, au relativisme pluraliste des croyances digne du déclin de la République romaine et subsidié par les collectivités publiques.

    JPSC 

  • Bonny soit qui mal y pense

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    Lu sur le site  « 7 sur 7 »:

    « L'Eglise catholique belge présente ses excuses aux enfants métis issus de la colonisation pour la manière dont ils ont été traités par les ordres et les institutions catholiques, a indiqué mardi l'évêque d'Anvers Johann Bonny lors d'un colloque au Sénat sur la question métisse.

    Au Congo, au Rwanda et au Burundi, de nombreux enfants sont nés d'une union entre un homme blanc et une femme africaine. A l'époque coloniale, les blancs et les noirs vivaient de manière séparée et ces enfants perturbaient donc l'ordre social établi. Bon nombre d'entre eux n'étaient pas reconnus par leur père et furent envoyés dans des institutions religieuses pour recevoir une éducation, notamment au pensionnat des Soeurs à Save au Rwanda.

    Enfants exilés

    A la fin des années 50, alors que l'indépendance approchait, des centaines d'enfants métis ont également été envoyés en Belgique, sans le consentement écrit de leurs mères. Ils ont ensuite été confiés à des familles d'accueil ou d'adoption. Ils grandirent en Belgique, tout en étant considérés comme des étrangers et en perdant contact avec leurs familles en Afrique.

    Combat pour une reconnaissance

    L'association Métis de Belgique appelle l'Etat belge à reconnaître les enlèvements forcés et la discrimination ciblée dont ont été victimes les enfants métis. Le colloque organisé au Sénat devait permettre de donner une caution scientifique à une résolution sur la question métisse, susceptible d'être déposée ultérieurement au Sénat et à la Chambre des représentants.

    Documentation

    Les évêques ont appelé les institutions catholiques de Belgique, d'Afrique et de Rome à mettre toute documentation en leur possession sur les métis à disposition, afin de permettre à ces personnes de retrouver des parents en Afrique. »

    Ref. L'Eglise belge présente ses excuses aux métis

    collège ND de la victoire.jpgLe souci d’intégration des métis dans la société coloniale belge date au moins de la fin des années 1940. Il en était notamment ainsi des établissements scolaires à dominante  européenne (la photo ci-jointe date des années 1950 au collège Notre-Dame de la Victoire à Bukavu) où ils étaient admis sans aucune trace de discrimination  La culture du parent européen était, dans l’esprit du temps, considérée comme valorisante pour l’enfant,  qu’il soit ou non issu d’une relation adultérine.

    Qu’à la veille d’une indépendance anarchique, brutale et sanglante, il se soit soucié de régler le cas de son petit mulâtre pris entre deux mondes, est tout à fait à l’honneur du parent belge, a fortiori si l’enfant n’était pas reconnu. Savoir si le degré d’émancipation sociale de la femme indigène à l’époque garantissait le plein consentement « écrit » (sic)  de la mère est une question un peu anachronique.

    La relecture idéologique du passé déforme le réel: les "repentances" de l'Eglise d'aujourd'hui sur  celle d'hier appartiennent à la loi du genre.   

    JPSC

  • Curés et fabriciens vont-ils devoir prêter serment devant leurs bourgmestres ?

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    Lu sur Le Soir de ce jour (26/4) (p. 4) (via la Revue de presse succincte de l'Archevêché):

    Les prêtres aussi devront prêter serment devant le bourgmestre 

    Le décret « Cultes » veut lutter contre l’islam radical, mais les obligations vaudront pour tous les cultes . … Un des dispositifs envisagés suscite toutefois un certain émoi dans la communauté catholique. Il figure à l’article 10 du texte du gouvernement qui fixe les obligations pour les organes qui gèrent les cultes reconnus, et donc en l’espèce, les fabriques d’église. En voici l’essentiel : « Pour les membres des organes de gestion dont le ou les ministres du culte, (obligation de) prêter serment, entre les mains (…) du bourgmestre de la commune sur le territoire de laquelle est implanté le lieu affecté principalement à l’exercice du culte. » Ce serment portera sur le respect de la Constitution, de la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales et l’ensemble des législations existantes. Mais il prévoit aussi l’obligation « de ne pas collaborer à des actes contraires » aux textes précités et de « déployer les efforts nécessaires à ce que la communauté cultuelle locale, en ce compris l’ensemble de ses membres, ne soit pas associée à des propos ou à des actes contraires à ces textes. » … Il faut dire que des élus du CDH remuent ciel et terre pour dénoncer une mesure qu’ils considèrent comme inutile voire vexatoire et qui va à l’encontre de siècles de tradition. Parmi eux, le député CDH Josy Arens a pris son bâton de pèlerin pour alerter les différents diocèses wallons : « Nous ne remettons pas en cause le nécessaire encadrement des cultes à l’époque où nous vivons, explique-t-il. Mais un tel formalisme est excessif et va décourager les citoyens qui s’investissent dans les fabriques d’église. »
     
    Réaction : « Et la liberté de parole ? »

    Olivier Fröhlich, vicaire général du diocèse de Tournai :

    « Nous avons surtout l’impression que les pouvoirs publics veulent mettre la main sur les cultes et empêcher toute autonomie. Pourquoi ce serment alors que tout Belge est supposé respecter la loi, les prêtres et les fabriciens comme les autres ? … Propager la haine, c’est inacceptable. Mais nous voulons conserver notre liberté de parole dans les débats de société où l’église catholique doit pouvoir faire entendre sa voix. Je note au passage une absurdité dans ce texte : il est question d’imposer ce serment aux membres des fabriques d’église, mais le contenu des discours n’est pas de leur compétence. Pourquoi prêteraient-ils serment alors qu’ils gèrent les finances et le patrimoine immobilier ? »

    Raphaël Collinet, Vicaire épiscopal (Liège) :

    « Il est certain que l’autonomie des cultes implique une liberté de ton, de propos et d’attitude face à l’agir politique et gouvernemental. L’autonomie des cultes fait qu’ils doivent parfois pouvoir s’opposer aux lois existantes, aux lois sociétales. Chaque Eglise, chaque chrétien, pour rester lui-même, ne peut s’aligner purement et simplement sur les décisions d’une majorité parlementaire ! Une religion qui serait simplement adaptée à ce que souhaite le gouvernement ne serait plus ni respectable, ni respectée. Elle perdrait sa raison d’être. La séparation de l’Eglise et de l’Etat implique comme corollaire la séparation de l’Etat et de l’Eglise. Derrière les portes et en chuchotant, on entend dire que ce qui est visé ici c’est le culte islamique mais que par motif d’équité, on est obligé d’appliquer cette législation à tous les autres cultes même s’ils sont complètement indemnes de radicalisme. Mais quelle est cette équité nouvelle ? Ce qui est visé dans ce projet, mais ce qui n’est jamais nommé - bien-pensance oblige - c’est l’Islam et la radicalisation de "certaines" mosquées. C’est un problème particulier qui nécessite une réponse particulière et adaptée. »

  • Enseignement : la mixité a créé de sérieux problèmes

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    Cette opinion de Marthe Mahieu, publiée en mars dernier sur le site de la Libre, nous avait échappé. Nous la retrouvons sur didoc.be et la reprenons à notre tour :

    La mixité des genres à l’école ne va pas de soi

    Une ancienne directrice d’école s’interroge sur la mixité dans l’enseignement. Elle a publié un article d’opinion sur le sujet dans La Libre Belgique du 20-3-17.

    Personne ne s’en étonne : voilà 40 ans que la mixité a été décrétée et mise en œuvre à l’école, et aucune évaluation de ses effets, aucune formation des enseignants à ce changement pourtant majeur n’ont été organisées. La mixité scolaire apparaît comme une évidence, un signe incontestable de « progrès ». Au départ, pourtant, il y a une entourloupe. Même si l’idéologie égalitaire des années 70 l’a favorisée et l’a officiellement justifiée, les vraies raisons en étaient principalement budgétaires : mixer les filles et les garçons au secondaire permettait de faire de sérieuses économies d’échelle, en un temps où les restrictions devenaient nécessaires. Il n’y a pas eu qu’une hypocrisie de la part du gouvernement, il y a eu aussi une grande illusion, partagée par la plupart des acteurs  en mettant tout le monde ensemble, dans les mêmes locaux et avec les mêmes profs, on créerait automatiquement l’égalité des sexes (qu’on n’appelait pas encore « genre »). La réalité du terrain, si on se donne la peine de l’observer attentivement, montre un tableau différent. L’erreur a été de ne pas voir qu’enseigner et faire vivre ensemble des filles et des garçons, surtout au début de l’adolescence, exigeait pour porter les fruits attendus, toute une éducation. Dans le réseau libre, on a d’ailleurs appelé cette réforme « co-éducation ». Mais si on a gardé le « co », on a oublié l’éducation.

    Toujours tabou

    La mixité n’a pas été un mal, mais elle a créé, particulièrement au premier degré du secondaire, entre 11 et 14 ans, de sérieux problèmes que personne ne semble vouloir prendre en compte, tant un changement en ce domaine paraît impensable. Il suffit de soulever la question dans un groupe d’enseignants — de quelque réseau que ce soit — pour se voir aussitôt regardé avec méfiance, soupçonné de ringardise, de catholicisme conservateur, si ce n’est pas de complicité avec l’intégrisme musulman… Or, quarante ans d’observation des élèves m’ont conduite à la conviction qu’à cet âge de bouleversement hormonal, si le mélange des genres dans une même école peut être bénéfique, à condition d’être l’objet de règles strictes et d’une éducation à la spécificité de l’autre, au respect de son évolution propre, la mixité en classe et durant toutes les heures de cours peut être source d’obstacles à l’apprentissage, de diminution de la liberté et même de grandes souffrances, tant pour les filles que pour les garçons. Surtout à notre époque où la « médiasphère » (Internet et réseaux sociaux) exacerbe la dimension sexuelle des relations humaines, et pas souvent pour le meilleur.

    Les problèmes

    La féminisation massive du métier d’enseignant constitue aussi une difficulté supplémentaire, encore une fois parce qu’aucune formation à la gestion de la mixité n’est organisée. Il faut accepter d’abord le postulat que la pente naturelle des humains les pousse à la domination des forts sur les faibles. Seule l’éducation permet de dépasser cette tendance et d’installer le respect, le souci des plus faibles, la priorité du bien commun. C’est un long travail ! Or, à la prime adolescence, les jeunes cherchent leur identité, testent leur pouvoir de séduction, doutent souvent d’eux-mêmes…

    Décrivons quelques problèmes — parmi d’autres — que soulève la mixité scolaire à cet âge :

    • Le souci aigu de son look, de son image, est exacerbé par le regard permanent du « sexe opposé ». Les garçons qui restent petits, dont la voix ne mue pas, les filles dont les seins ne poussent pas, et tous les petits défauts physiques et maladresses corporelles qui sont fréquents à cet âge deviennent des souffrances, des drames, vécus sans répit tout au long du jour.
    • Les excitations sexuelles compulsives, mal contrôlées souvent par les garçons, que le corps des filles peut obséder à cet âge, distraient de l’apprentissage. Un garçon de seconde qui avait complètement raté son examen de maths en juin, m’a confié qu’il n’avait pu s’empêcher de regarder les seins de sa voisine de banc, qui portait un T-shirt à bretelles un peu lâche : cela avait complètement empêché sa concentration…
    • Le rythme très variable de développement des corps des élèves entraîne des différences de comportement, de caractère, une hétérogénéité qui s’ajoute pour les enseignants aux différences de culture, de niveau socio-économique, de langue maternelle. Seulement, ces différences-là font l’objet de réflexions, de formations, on propose des méthodes et même des avantages matériels pour y faire face. Côté mixité, c’est zéro.
    • Alors que les filles ont en moyenne de meilleurs résultats, les leaders de groupe sont presque toujours des garçons, avec, à défaut de performances scolaires, des actions plus ou moins spectaculaires… qui expliquent leur proportion massivement supérieure d’exclusion… Cela ne favorise pas l’émergence de leaders féminins. On se plaint ensuite de manquer de jeunes « entrepreneuses ».

    Possibles solutions?

    Alors, que proposer pour améliorer cette situation ? Le Pacte d’excellence n’en dit mot, mais il n’empêche pas non plus d’aborder le problème. Il faudrait commencer par un état des lieux : une recherche universitaire un peu approfondie, pourquoi pas une ou deux thèses de doctorat ? Cela ne coûte rien. Une étude complète commandée par le Ministère, comme on l’a fait au Canada, irait plus loin. Ensuite, favoriser des expériences de classes non-mixtes durant le nouveau tronc commun des 12-15 ans, avec évaluation à la clé. Les filles et les garçons se côtoieraient durant les récréations, et pourquoi pas dans certaines activités comme le théâtre, les sorties extra-scolaires ? Mais ils seraient entre eux en classe, pour les apprentissages de base… Et surtout, intégrer dans la formation des enseignants une réflexion et des outils sur la gestion de cette différence qui reste fondamentale, et qui ne met pas en question l’égalité des genres.

    L’éducation spécifique à la fréquentation et à la reconnaissance de l’autre sexe devrait commencer en maternelle. Mais j’ai vu souvent que reconnaître que sous le mot générique « élèves » se retrouvent deux espèces différentes est perçu comme une entorse à l’égalité ! La grande erreur est de confondre l’égalité avec le gommage des identités propres. Erreur funeste en des tas de domaines, et qui a conduit quelquefois au contraire du but recherché : une sorte d’exacerbation sauvage des identités niées, entraînant de nouvelles oppressions.

    Marthe Mahieu est une ancienne directrice d'école secondaire. Cet article a été publié le 20-3-17 dans La Libre Belgique. Source : http://www.lalibre.be/debats/opinions/la-mixite-des-genres-a-l-ecole-ne-va-pas-de-soi-opinion-58cea70ccd705cd98e0a34d0.

  • Luther ou l'inauguration d'une ère dominée par la haine et la guerre contre l’Eglise catholique

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    unnamed.jpgMartin Luther  La face cachée d’un révolutionnaire
    Auteur : Angela Pelliciari
    Traduit de l’italien par Esther Barbier
    Office : 21 avril 2017
    Broché, 160 p. – 14,50 euros
    Pierre Téqui éditeur
     
    Présentation
    Si 2017 marque le 500ème anniversaire de Luther, gageons que les médias présenteront un Luther très consensuel, héraut de la lutte contre les abus de l’Eglise catholique et propagateurs d’une religion nouvelle, sans dogme.
    Pourtant, à rebours de l’hagiographie actuelle, Angela Pelliciari livre un portrait très différent. Partant des textes, toujours avec sa rigueur reconnue, elle dévoile la face cachée d’un révolutionnaire.
     
    Antisémitisme, haine de l’Eglise catholique et du pape, mensonges, calomnie, réécriture de la Bible pour qu’elle corresponde à ses thèses, appel au meurtre de ceux qui s’opposent à la Réforme… Le portrait que dresse Angela Pellicciari de Martin Luther est sans concession. Difficile de contredire l’enseignante italienne quand elle constate avec regret que « même dans les milieux catholiques on tient presque pour acquis que Luther avait raison et l’Eglise catholique tort ». C'est ne pas connaître le vrai Luther que de penser cela.
     
    Angela Pellicciari s’appuie sur les écrits du « Moïse allemand » qu’elle cite abondamment en lui opposant les paroles de Jésus. Elle montre les conséquences désastreuses de la révolte du prêtre allemand : détachement de l’Eglise allemande de Rome pour la soumettre aux princes qui s’emparent des biens du clergé, paupérisation du peuple, destruction des couvents et des œuvres de charité, guerre entre les nations. La réforme préconisée par Luther s’appuie certes sur les abus du haut clergé et de la curie romaine que personne ne conteste mais elle n’apporte aucune solution d’apaisement. Elle enfonce au contraire l’Europe dans un cataclysme qui ne s’achèvera pas de sitôt. La révolution luthérienne ouvre la porte à la grande Révolution française et aux idées jacobines. Angela Pellicciari voit dans la Réforme luthérienne la marque contemporaine d’une pensée affranchie de toute recherche de la vérité au nom d’une conscience individuelle qui place la liberté de pensée au-dessus de tout dogme. L’individu tout puissant est né en 1517 avec les thèses de Luther. Ce dernier est prophétique : « Son testament a été collecté et divulgué dans les siècles qui ont suivi par la pensée gnostique, jacobine et franc-maçonne, dominée par la haine et la guerre contre l’Eglise catholique. Au nom de la sainteté de cette haine (…) le sang a coulé à flots ».
     
    Auteur
    Angella Pellicciari, historienne du Risorgimento et spécialiste des rapports entre la papauté et la maçonnerie, enseigne l'Histoire de l'Église dans les séminaires Redemptoris Mater. Elle a publié une histoire de l’Eglise, disponible en français et en cours de traduction dans d’autres langues.

  • Belgique : les Frères de la Charité veulent autoriser l'euthanasie dans leurs institutions

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    Lue sur le site du quotidien De Standaard (notre traduction), une information troublante qui ne manquera pas, espérons-le, de susciter une réaction de la part des évêques belges :

    Les Frères de la Charité veulent autoriser l'euthanasie

    Le conseil d'administration du groupe belge des Frères de la Charité a décidé que l'euthanasie dans ses centres psychiatriques serait possible, même pour ceux qui ne sont pas en phase terminale.

    C'est le magazine chrétien Tertio qui rapporte cette nouvelle significative dans son édition de mercredi prochain.

    Jusqu'ici, les Frères de la Charité ont refusé de pratiquer l'euthanasie dans toutes leurs institutions de par le monde, mais il y a donc à présent un changement dans notre pays. C'est ce qui ressort d'une lettre émanant du conseil belge des Frères de la Charité adressée à toutes les directions et au corps médical des centres psychiatriques au sein du groupe.

    La lettre indique que le conseil a approuvé un texte "reflétant la vision du groupe des Frères de la Charité en Belgique sur la question importante et complexe de l'euthanasie pour souffrance psychologique dans une situation non-terminale."

    En outre, il déclare que « si elle répond à certaines exigences d'urgence, le médecin et le patient peuvent choisir le lieu où l'euthanasie sera effectuée en tenant compte du contexte, y compris de l'impact sur les autres patients. (...)

    Il est frappant de constater que la lettre se termine par l'affirmation selon laquelle le conseil général des Frères à Rome, dirigé par le Flamand René Stockman, rejette explicitement ce changement de cap. « Nous déplorons cette nouvelle vision, » a déclaré René Stockman ce matin sur Radio 1. « Nous partageons les mêmes préoccupations, mais pour en arriver à une décision différente. » Stockman est clair: il n'y a pas d'euthanasie pratiquée dans les murs de leurs institutions. « La ligne entre Rome et les Frères de la Charité en Belgique a été perturbée », conclut-il.