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  • Le projet transhumaniste : une utopie

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    « LE PROJET TRANSHUMANISTE N’EST QU’UNE UTOPIE »

    synthèse de presse bioéthique de genethique.org

    Pour Dominique Folscheid, philosophe, codirecteur du Département d’Ethique biomédicale du Collège des Bernardins, « le projet transhumaniste n’est qu’une utopie reprenant les thèmes les plus puissants de l’imaginaire humain ». Toutefois, le posthumanisme a de quoi nous inquiéter, car il « opère au niveau du discours et cherche à nous persuader que l’éthique humaniste est l’obstacle au progrès, l’ennemi à abattre ».

    Le mouvement transhumaniste est « multiforme », mais « il trouve son unité dans son projet, qui est d’améliorer voire de métamorphoser la condition humaine ». Il s’appuie pour cela sur « la combinaison d’avancées scientifiques et d’innovations techniques déjà acquises ou promises pour demain ». Si ces avancées sont employées par la médecine « pour le plus grand profit de ses patients, pour prendre soin des humains tels qu’ils sont, tels que la ‘nature’ les a faits », pour le projet transhumaniste, il s’agit de modifier cette « nature », « pour en finir avec la maladie, le vieillissement et la mort ». L’enjeu pour la médecine est donc de « médicaliser ces nouveaux moyens au lieu de se laisser instrumentaliser par eux ».

    En effet, le risque est là, car « forgés par la technoscience ils [ces nouveaux moyens] recèlent un potentiel opératoire outrepassant les fins médicales ». Et l’exemple de la PMA « nous montre déjà ce qu’on risque à se laisser happer dans un processus strictement technicien » : « du palliatifs à l’infécondité d’un couple, on en est déjà à la ‘production’ d’enfants pour des couples de même sexe ou pour des femmes ménopausées, avec recours à des ‘mères porteuses’ – en attendant l’utérus artificiel, voire le clonage ».

    Mais le projet transhumaniste ne peut aboutir : « on aura beau multiplier les implants qui feront de l’homme ordinaire un bioman, il aura toujours affaire à sa propre humanité ». Le transhumanisme oublie de prendre en compte la « différence radicale entre ce qui est techniquement modifiable en l’homme et ce qui fait de lui un homme, un être humain ».

    Sources: La Croix, Dominique Folscheid (07/01/2017)

  • Le discours du pape au Corps diplomatique (9 janvier 2017)

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    Radio Vatican Vœux du Pape au corps diplomatique : le texte intégral

    (RV) Le Pape François a reçu ce lundi matin, 9 janvier 2017, l'ensemble des ambassadeurs accrédités auprès du Saint-Siège, pour le traditionnel discours des vœux au Corps diplomatique, qui permet de faire le point sur les grands dossiers internationaux. En voici la traduction intégrale.

    Discours au Corps diplomatique - janvier 2017

    «Excellences, chers Ambassadeurs, Mesdames et Messieurs,

    Je vous adresse une cordiale bienvenue et je vous remercie pour votre présence si nombreuse et attentive à ce traditionnel rendez-vous qui permet de nous échanger mutuellement le vœu que l’année commencée depuis peu soit pour tous un temps de joie, de prospérité et de paix. Je remercie particulièrement le Doyen du Corps diplomatique, Son Excellence Monsieur Armindo Fernandes do Espírito Santo Vieira, Ambassadeur d’Angola, pour les paroles déférentes qu’il m’a adressées au nom de tout le Corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège, qui s’est récemment agrandi suite à l’établissement des relations diplomatiques avec la République islamique de Mauritanie, réalisé il y a un mois. Je désire également exprimer ma gratitude aux nombreux Ambassadeurs résidents à Rome, dont le nombre s’est accru au cours de la dernière année, comme aussi aux Ambassadeurs non-résidents, qui par leur présence aujourd’hui entendent souligner les liens d’amitié qui unissent leurs peuples au Saint-Siège. En même temps, il me tient à cœur d’adresser particulièrement mes condoléances à l’Ambassadeur de la Malaisie, faisant mémoire de son prédécesseur, Dato’ Mohd Zulkephli Bin Mohd Noor, décédé en février dernier.

    Au cours de l’année passée, les relations entre vos pays et le Saint-Siège ont eu l’occasion de s’approfondir ultérieurement grâce aux visites appréciées de nombreux chefs d’État et de gouvernement, en concomitance aussi avec les divers rendez-vous qui ont constellé le Jubilé extraordinaire de la Miséricorde, conclu depuis peu. Divers ont aussi été les Accords bilatéraux signés ou ratifiés, qu’ils soient de caractère général, en vue de reconnaître le statut juridique de l’Église avec la République Démocratique du Congo, la République Centrafricaine, le Bénin et avec le Timor Oriental, ou de caractère plus spécifique comme l’Avenant signé avec la France, ou la Convention en matière fiscale avec la République Italienne, récemment entrée en vigueur, auxquels s’ajoute le Memorandum d’Entente entre la Secrétairerie d’État et le Gouvernement des Émirats Arabes Unis. En outre, dans la perspective de l’engagement du Saint-Siège à être fidèle aux obligations engagées par les accords souscrits a été aussi réalisée une pleine mise en œuvre du Comprehensive Agreement avec l’État de Palestine, entré en vigueur il y a une année.

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  • L’avortement tabou emblématique de la nouvelle religion sans Dieu

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    Jozef De Kesel, le nouvel archevêque de Malines-Bruxelles désigné voici un an par le pape François pour remplacer Mgr Léonard, déclarait récemment à l’agence Zenit « ne pas vouloir tenir de discours anti-moderne » et promouvoir « une Eglise qui accepte la culture dans laquelle elle vit  tout en restant fidèle à l’Evangile ». Mais encore ? La question reste en effet entière de savoir comment ce haut prélat compte concilier un certain nombre de contraires manifestes, car l’Ecriture nous dit justement qu’on ne peut pas servir deux maîtres à la fois.  

    Le problème de l’avortement illustre le genre de question qui surgit tôt ou tard si l’on approfondit un peu le souci exprimé d’ouverture à « une culture pluraliste dans une société sécularisée » :

    Deviens ce que tu es

    A ce propos, dans un récent livre d’entretiens (« Un évêque dans le siècle », Drieu Godefridi, éd. du CEP), le prédécesseur de l’archevêque De Kesel,  Monseigneur Léonard, rappelle par exemple que l’homme n’est pas que liberté individuelle. S’il pense que tout est suspendu simplement au choix de la liberté individuelle, il renie une part de son être au monde.  Qu’il s’agisse de l’avortement, de l’euthanasie, de l’homosexualité, de la théorie du genre ou de l’omnipotence de la technique,  « il y a toujours, observe-t-il,  cette conception d’une liberté qui est absolutisée alors que, dans son fonctionnement concret, elle est  toujours relative à mille autres aspects de notre existence ou de la réalité ». Si la liberté singulière de l’individu se prend elle-même comme but, elle déshumanise l’homme, elle devient une pure forme indifférente au contenu. Qu’est-ce qui vaut vraiment pour moi ? Paraphrasant Aristote et Thomas d’Aquin, l’archevêque émérite répond : « le contenu, la liberté ne peut le trouver qu’en dehors d’elle-même, dans les appels qu’elle accueille et qui viennent finalement des données de notre humanité. La grandeur de l’homme, c’est de devenir librement ce qu’il est ».

    La vie morale n’est pas qu’une affaire de sincérité

    Au sujet des débats sur l’avortement, Mgr Léonard témoigne : « J’entendais souvent, dans les années 1970, des raisonnements qui étaient de l’ordre de l’existentialisme sartrien : pourquoi pénaliser l’avortement, il faut que chacun agisse suivant sa conscience, selon ce qu’il juge sincèrement être le bien pour lui. Je ne pense pas que les journalistes qui s’exprimaient de la sorte connaissaient la philosophie existentialiste, mais ils raisonnaient dans ces termes-là. Or, la sincérité ne suffit pas, l’authenticité ne suffit pas. Une grave erreur peut être sincère, une erreur d’orientation peut être authentique. La vie morale n’est pas qu’une affaire de sincérité. La sincérité est une condition nécessaire mais pas suffisante de la moralité. Sinon, on se prend pour Dieu, comme si on était soi-même le Bien. De ce point de vue-là, la formule révélatrice de Sartre est : ce n’est parce qu’une chose est bonne qu’elle s’impose à moi, mais elle est bonne parce que je choisis librement de la faire ». C’est un simplisme que professait déjà Spinoza, au siècle les « Lumières »…

    Vouloir contenter tout le monde et son père n’a jamais été une solution, comme le constatait déjà le fabuliste. A fortiori s’il s’agit de notre Père des Cieux.

    JPSC 

  • L'art de la miséricorde enseigné par le Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine

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    FIC124204HAB0.jpgDe Maëlys Delvolvé sur aleteia.org :

    La résolution du nouvel an ? Se laisser étreindre par la miséricorde divine

    Avec le livre "Bonté Divine !", le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine rend hommage à la miséricorde et à ceux qui l’ont représentée.

    À tous ceux qui ont pris la résolution de vivre et de se laisser étreindre par la miséricorde divine dans l’élan de l’année jubilaire achevée, Bonté Divine ! vous accompagnera bienveillamment. Dans ce nouveau livre, le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine met sa plume, pleine de finesse et de panache, au service de l’amour infini de Dieu pour chacun des hommes.

    Composé de deux parties, ce bel ouvrage s’ouvre sur un magnifique texte autour de la miséricorde, « La miséricorde. Atout cœur dans le jeu de Dieu ». S’ensuit une série de tableaux, personnellement choisis et commentés par le père Zanotti, intitulée « L’Art de la miséricorde », pour aider chaque lecteur à contempler et rentrer davantage dans le mystère du Dieu d’Amour.

    Vivre la miséricorde

    Tout a-t-il été dit sur la miséricorde ? Le père Zanotti l’affirme lui-même d’emblée, dans son texte introductif : « […] il faut bien reconnaître qu’en cette année, le mot de miséricorde a repris ses lettres de noblesse et retentit comme jamais. Chacun y est allé de son couplet et même de ses refrains. » Mais n’est-ce pas le propre des mystères ? Plus nous cherchons à les commenter et à les comprendre, plus nous prenons conscience des limites de notre intelligence face à leur incommensurabilité ; une explication, une recherche en appelle une autre.

    Pour autant, loin de chercher à nous donner une compréhension rationnelle de la miséricorde divine, l’auteur nous invite à contempler sensiblement les preuves d’amour de Dieu envers les hommes, à travers plusieurs passages de l’évangile, comme la résurrection de Lazare, la multiplication des pains, ou la parabole du fils prodigue.

    Dans ce texte poétique et exalté, largement inspiré de la conférence donnée par Michel-Marie Zanotti-Sorkine en l’église Saint-Sulpice à Paris, le 4 avril 2016, ce dernier nous exhorte à reconnaître notre propre misère pour vivre la miséricorde divine envers nos frères, et aller au-delà de la justice des hommes. Il ajoute : « Si nous sommes le sel de la terre, si nous sommes la lumière du monde, nous devons vivre dans le monde tel qu’il est, et non à côté du monde. Nous ne sommes pas, nous chrétiens, des Amish, nous ne sommes pas une société dans la société […] », et affirme que la conversion de nos prochains dépend de l’amour miséricordieux que nous avons-nous-mêmes à leur offrir.

    Lire la suite sur aleteia.org

    Bonté divine ! L’art de la miséricorde, Michel-Marie Zanotti-Sorkine, Éditions Artège, 150 pages, 17,90 euros.

  • L'avènement d'un monde nouveau

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    De Roland Hureaux sur Magistro.fr :

    Nous entrons dans un monde nouveau

    Quand l'ambassadeur de France à Washington, dépité, tweete après l'élection de Donald Trump : "un monde s'effondre devant nos yeux", c'est "la fin d'une époque, celle du néolibéralisme", il contrevient certes aux usages diplomatiques, mais il dit la vérité.

    Un monde nouveau était né en 1945, qui devait devenir bientôt celui de la guerre froide : une confrontation idéologique sur fond de menace nucléaire ; les États-Unis et l'URSS ont su heureusement éviter un affrontement majeur.

    Le monde a connu un premier grand changement avec la fin du communisme en 1990. Il vient d'en connaître un second.

    Ivres de leur victoire sur le marxisme, les cercles dirigeants américains ont, après la chute du rideau de fer, rêvé de la "fin de l’histoire" par le triomphe universel de la démocratie libérale et du libéralisme économique. C'est là l'émergence de l'école néo-conservatrice (qu'on peut aussi bien appeler néo-libérale) une idéologie qui se joue du clivage gauche-droite : elle a inspiré autant l'action d'un démocrate comme Bill Clinton (et surtoutd'Hillary Clinton entièrementacquise à cette idéologie) que d'un républicain comme George Bush fils et, à un moindre degré, de Barack Obama. Elle s'impose de fait aux classes dirigeantes européennes, avec l’appui des médias dont l'unanimité (le "politiquement correct") n'est pas sans rappeler celle des régimes totalitaires.

    Partisans de la démocratie libérale, du libre échange, y compris des capitaux, les néoconservateurs en vue vont plus loin : ils préconisent aussi la libre circulation des hommes, au point d'encourager les migrations et la disparition à terme des États au bénéfice d'une gouvernance mondiale. Ils prônent non seulement la liberté politique mais le libertarisme dont le symbole est le mariage homosexuel, aujourd'hui imposé de force aux pays du Tiers monde par un chantage aux subventions.  

    Les résistances des peuples à ce monde nouveau sont diaboliséescomme du "populisme". L'Union européenne, selon le vœu de Jean Monnet lui-même, est conçue de plus en plus comme le banc d'essai de ce monde nouveau.

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  • L’Esprit de la Liturgie selon Benoît XVI : une explication de Mgr Aillet, évêque de Bayonne

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    JPSC