Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • L'argent des contribuables belges doit-il financer les ONG américaines faisant la promotion de l’avortement ?

    IMPRIMER

    L'opinion de Jean-Paul Van de Walle sur le site de LaLibre.be :

    Pourquoi dépenser 10 millions d’euros pour promouvoir l'avortement aux Etats-Unis ? (OPINION)

    Il y a quelques jours, Alexander DE CROO (Open VLD), ministre de la Coopération au développement, a annoncé que la Belgique accueillera bientôt la conférence internationale « She Decides » (« Elle décide »). Il s’agit d’une conférence de fundraising, organisée suite à la décision de la Maison Blanche de suspendre le financement, par les Etats-Unis, d’Organisations Non Gouvernementales faisant la promotion de l’avortement. Le site officiel de la diplomatie belge renseigne que cette conférence sera l’occasion d’établir une « stratégie commune afin de limiter l’impact de cette décision américaine pour des millions de femmes et filles ».

    Dans un message-vidéo publié aujourd’hui sur Twitter, Alexander DE CROO a par ailleurs annoncé que la Belgique contribuera à cette levée de fonds à concurrence de 10 millions d’euros, afin de protéger les (dits) « droits reproductifs et sexuels » des femmes. 

    Faut-il s’en réjouir ?

    1. Il est loisible à un ministre d’exprimer son désaccord, personnel le cas échéant, quant aux décisions prises par le Gouvernement des Etats-Unis. L’on peut cependant se demander si le Gouvernement belge a, aujourd’hui, pour vocation première de pallier toute mesure « contestable » prise de l’autre côté de l’Atlantique.

    Si demain un mur est construit le long de la frontière mexico-américaine, la Belgique organisera et financera-t-elle donc après-demain une « initiative de fundraising » pour contrer la construction de ce mur ?

    2. La vitesse-éclair avec laquelle le Gouvernement belge, en "réaction", a décidé d’accueillir la conférence internationale en question, et de donner la somme de dix millions d’euros, peut poser question. Ne serait-il pas plus raisonnable qu’un pays qui, récemment, a mis 541 jours à constituer un gouvernement fédéral, fasse preuve d’un peu plus de prudence, et de recul, avant de prendre ce type de mesure à la hâte? La rapidité avec laquelle l’on débloque des fonds publics (conséquents) afin de, en définitive, contrer une décision américaine de non-financement de certaines ONG, laisse penser que le gouvernement se serait trouvé face à une situation d’urgence grave – laquelle, sauf erreur de ma part, n’existe absolument pas en l’espèce, ni sur le fond, ni sur la forme.

    D’autres situations, objectivement plus « urgentes », relevant directement de la responsabilité du Gouvernement, ne mériteraient-elles pas, bien davantage, pareil soutien financier ? Récemment, par exemple, les conditions de vie inhumaines des prisonniers en Belgique ont une nouvelle fois été dénoncées – et les conséquences néfastes (récidive, radicalisation, etc.) qui en découlent…

    3. Il est juste de reconnaître la détresse rencontrée par des femmes confrontées à une grossesse non désirée. Pour autant, il n’existe aucune obligation, pour un Etat, de financer directement ou indirectement l’interruption volontaire de grossesse, ou sa promotion. L’on doit en effet pouvoir, dans une société démocratique, librement opiner que l’interruption volontaire de grossesse ne constitue pas une ou « la » réponse adéquate à cette détresse – tel que le fait le Président des Etats-Unis.

    Pas uniquement l'intérêt de la femme enceinte

    On peut rappeler, en tout cas, que l’avortement ne concerne pas uniquement l’intérêt de la femme enceinte, mais concerne également l’intérêt du père de l’enfant, l’intérêt de l’enfant en tant que tel, ou encore l’intérêt du corps médical ou des institutions hospitalières. C’est notamment parce que ces intérêts, importants, parmi d’autres, sont en jeu, que l’avortement n’est pas, en Belgique, un « droit » de la femme, ou un « acte thérapeutique », mais demeure une exception conditionnée à la loi pénale – ayant vocation à préserver les valeurs constitutives et essentielles de l’ordre social.

    Présenter l’avortement comme un « droit » me paraît donc erroné. Réduire la question de l’avortement au seul « She Decides » (« Elle décide ») me paraît tout autant appeler de larges réserves.

    Pour ces motifs également, l’on peut se demander s’il est vraiment justifié d’allouer d’emblée des fonds publics conséquents à cette initiative de fundraising – plus récente encore que la Présidence de Donald TRUMP…

    Faut-il donc applaudir la mesure gouvernementale, en y voyant, tel qu’on la décrira peut-être, un geste d’« humanité » de la part de la Belgique, corrigeant, dans sa sagesse, une décision politique américaine (dite) absolument indéfendable ou déraisonnable ?

    Je n’en suis pas vraiment convaincu.

  • Un Fonds international pour l'avortement ? Pas en mon nom !

    IMPRIMER

    Appel aux ministres canadiens, belges, luxembourgeois et des autres pays de l'UE pour rejeter le plan pro-mort des Pays-Bas

    Il y a quelques jours, c’était le 23 janvier, le président des États-Unis, a rétabli ce qu’on appelle la «Politique de Mexico». Cette politique avait été initiée et soutenue par les présidents qui défendaient la vie, mais abolie par les présidents Clinton et Obama.

    La politique dite  « de la ville de Mexico » stipule qu'aucun contribuable des États-Unis ne devrait financer des organisations internationales ou étrangères qui pratiquent ou font la promotion de l'avortement. Le rétablissement de cette politique par le nouveau président américain implique, entre autres, l'arrêt de ce financement pour le Planning Familial, l’association Marie Stopes International et, probablement, pour le Fonds des Nations Unies pour la population.

    En réponse à cette décision américaine, la ministre néerlandaise du Commerce extérieur et de la Coopération au Développement, Lilianne Ploumen, a lancé une initiative pour financer des organisations internationales pro-mort (celles mentionnées ci-dessus) sous le nom de « Elle décide ».

    Ce fonds proposé vise à combler un déficit de près de 600 millions de dollars : le montant du financement que les États-Unis ne paieront plus aux organisations respectives pour détruire des vies.

    D’après la loi américaine, et depuis 1973, le financement par les contribuables américains ne peut pas être utilisé pour financer directement l'avortement. Cependant, les organisations pro-avortement reçoivent des fonds pour d'autres activités non liées à l'avortement qu’elles utilisent pour tuer les enfants, souvent illégalement, dans le sein de leur mère.

    Grâce au rétablissement de « la politique de Mexico », ce genre de transfert de fonds est maintenant terminé. Les organisations qui pratiquent ou font la promotion de l'avortement ne peuvent recevoir aucun financement américain, même pour d'autres activités non liées à l'avortement.

    Mais le gouvernement néerlandais a déjà accordé 10 millions d'euros au fonds Ploumen «Elle Décide ». Les taxes néerlandaises, sont maintenant utilisées pour rendre l'avortement disponible dans le monde entier et pour le promouvoir. Surtout dans les pays pauvres. Surtout en Afrique.

    Et, d'autres pays dans le monde, y compris le Canada, la Belgique, le Luxembourg, le Danemark et d'autres pays de l'UE ont également exprimé leur souhait de rejoindre ce terrible « fond d’investissements » dont l’objet social, si l’on peut dire, est de détruire la vie.

    Comment peut-on financer de telles officines de mort ? Les monstruosités commises par l’association Marie Stopes International sont de notoriété publique. En Ouganda, par exemple, les cliniques d'avortement clandestines ont été accusées de vider dans les toilettes les bébés tués durant l'avortement et de mettre la musique « à fond » dans leur centre pour étouffer le bruit des femmes qui gémissaient de douleur.

    De telles horreurs se produisent également dans d'autres pays. Nous devons donc nous poser la question suivante : voulons-nous que l'argent de nos impôts soit versé à ces organisations ?

    Les résidents des Pays-Bas, du Canada, du Luxembourg, de Belgique, du Danemark et de tous les pays européens doivent s'opposer au financement des avortements par les contribuables et rejeter le plan néerlandais de Ploumen.

    Ce type de néo-colonialisme doit être rejeté !

    Les pays occidentaux ne peuvent-ils rien proposer de meilleur en en termes de développement ?

    Cette pétition est adressée à Mme Chrystia Freeland, ministre des Affaires étrangères du Canada, à la haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, à Mme Federica Mogherini, ainsi qu'aux ministres des Affaires étrangères des États membres de l'UE. Elle sera également adressée au gouvernement néerlandais.

    Plus d'informations (en anglais):

    https://www.lifesitenews.com/news/dutch-govt-launches-global-fund-to-bail-out-abortion-industry-after-trumps

    https://www.lifesitenews.com/news/canada-may-join-europe-in-600m-global-abortion-bailout-after-trump-funding

    https://www.government.nl/latest/news/2017/01/28/minister-ploumen-launches-she-decides

    http://www.ncregister.com/daily-news/whistle-blower-multiple-abuses-happened-at-marie-stopes-international-facil

    Un Fond international pour l'avortement ? Pas en mon nom !

    Nous avons pris note de la nouvelle initiative du gouvernement néerlandais, de créer un fond international pour promouvoir l’avortement sous le nom de «She Decides» (Elle décide).

    Nous avons également pris note du soutien de la Belgique (De Croo), du Canada (Bibeau), du Luxembourg (Schneider) et de certains autres pays de l'UE pour ce projet profondément mortifère.

    Et nous savons également que le gouvernement néerlandais a déjà alloué 10 millions d'euros de fonds pour ce projet qui vise à rassembler 600 millions d'euros afin de perpétrer des avortements dans les pays pauvres.

    L'objectif du nouveau fonds est de donner de l'argent aux organisations, comme le Planning familial ou l’association Marie Stopes International, suite à la perte de leur financement en provenance des Etats-Unis.

    Ces organisations commettent des avortements illégaux et dangereux et ne contribuent nullement au développement des pays les plus pauvres et notamment ceux d’Afrique.

    Il s’agit dont, essentiellement, d’une forme de néo-colonialisme vaguement masquée sous une épaisse couche de bonne conscience !

    Plutôt que d’assassiner les enfants dans le sein de leur mère, pourquoi ne pas développer les soins de maternité de base ?

    Madame Ploumen et le gouvernement néerlandais disent vouloir accroitre la dotation de ce fond. Mais nous leur disons : pas en notre nom !

    Bien cordialement,

    Salutations,[Votre Nom] 

    SIGNEZ CETTE PÉTITION MAINTENANT!

  • Overijse, 25 février : conférence de François Billot de Lochner sur les principes non négociables

    IMPRIMER

    affiche 170225.jpg

  • Le nombre des "sorties d'Eglise" augmente en Suisse

    IMPRIMER

    Suisse: les sorties d'Eglise continuent d'augmenter

    Le nombre des sorties d’Eglise, en Suisse, a augmenté en 2015 dans la plupart des cantons, révèlent les dernières statistiques de l’Institut suisse de sociologie pastorale (SPI). La désaffection touche aussi bien l’Eglise catholique romaine que les Eglises protestantes.

    Lire la suite sur le Portail Catholique Suisse

  • Quand les jésuites de Civilta Cattolica envisagent l'accès des femmes au sacerdoce

    IMPRIMER

    Anne Dolhein, sur Reinformattion.TV, se fait l'écho d'un article récent de Sandro Magister sur son blog de l'Espresso :

    Porte ouverte aux femmes prêtres ? Les jésuites proches du pape pour une révolution du sacerdoce

    Sandro Magister, le vaticaniste bien informé et attaché à l’intégrité de la doctrine catholique l’annonce : les dernières nouvelles de Sainte-Marthe sont inquiétantes, car la porte serait désormais ouverte aux femmes prêtres. Cette véritable révolution du sacerdoce est envisagée dans la revue La Civilta Cattolica, dirigée par un très proche ami du pape, le père jésuite Antonio Spadaro.

    La porte serait même grande ouverte, malgré les assurances contraires du pape, qui a déclaré lors de son retour de Suède et des célébrations du cinq-centenaire de la révolte de Luther : « Pour ce qui est de l’ordination des femmes dans l’Eglise catholique, saint Jean-Paul II a eu le dernier mot, et il reste d’actualité ».

    Dans la dernière livraison de La Civilta Cattolica, rapporte Sandro Magister, le rédacteur en chef délégué, le P. Giancarlo Pani conteste tranquillement cette parole définitive, comme le suggère déjà le titre de son article : « On ne peut pas simplement se référer au passé ». Et cela a plus d’importance qu’il n’y paraît, vu les liens entre Spadaro et le pape, et vu, surtout, le fait que la revue ne paraît jamais sans avoir été visée, jusqu’à la dernière ligne, par les services du Saint-Siège. Le P. Pani, quant à lui, est très proche de Spadaro.

    Une révolution du sacerdoce prônée par des proches du pape

    Dans Ordinatio Sacerdotalis, rappelle le P. Pani, Jean-Paul II affirmait de manière « définitive » que l’Eglise n’a aucune autorité « pour conférer l’ordination sacerdotale aux femmes ». La Congrégation pour la doctrine de la foi, interpellée peu après, confirmait que cela appartient au dépôt de la foi, vérité infaillible à laquelle tous les fidèles sont tenus d’adhérer.

    L’article du P. Pani évoque ensuite les « difficultés » liées à cette réponse à travers les « tensions dans les relations entre le magistère et la théologie à propos des problèmes liés » : « Ceux-ci sont relatifs à la théologie fondamentale de l’infaillibilité. C’est la première fois dans l’histoire que la Congrégation a fait explicitement référence à la constitution Lumen Gentium n°25, qui proclame l’infaillibilité d’une doctrine enseignée comme liant définitivement les fidèles par les évêques dispersés à travers le monde, mais en communion à la fois entre eux et avec le successeur de Pierre. En outre, la question touche à la théologie des sacrements, parce qu’elle concerne le sujet du sacrement de l’ordre, qui traditionnellement est en effet l’homme, mais cela ne prend pas en compte les développements relatifs à la présence de la femme dans la famille dans la société au XXIe siècle. C’est une question de dignité ecclésiale, de responsabilité et de participation ».

    Lire la suite

  • L'euthanasie, une solution d'économie budgétaire ?

    IMPRIMER

    Lu sur Euthanasie Stop :

    Opinion du Dr Marc Moens, Président de l'ABSYM (Association Belge des Syndicats Médicaux)

    (...) Depuis août 2016, et à la suite des problèmes budgétaires dans le domaine des soins aux personnes âgées, on commence à débattre d'une politique de l'euthanasie motivée par des considérations socio-économiques. Quels sont les soins (encore) qu'il faut encore prescrire ? Quels sont les traitements qui font sens et qui sont souhaités par les patients? Autrefois, la mort était gratuite, dit Luc Van Gorp, président des Mutualités Chrétiennes. Est-ce que la mort est maintenant trop coûteuse du fait que 80% des frais de santé surviennent dans la dernière année de la vie, que l'on ait quarante ou nonante cinq an ?

    Dans les journaux, on plaide aujourd'hui ouvertement en faveur de l'euthanasie des patients Alzheimer. « Arrêtons le traitement lorsque la maladie est incurable et investissons l'argent dans le soin des personnes âgées », est un autre slogan.

    Quand commence l'acharnement thérapeutique? Qui détermine quoi ? Le partenaire, les héritiers, les soignants ? Bien des médecins, surtout parmi les généralistes, les gériatres et les oncologues, peuvent raconter des histoires fortes sur l'évolution et de la réaction ds citoyens vis à vis de l'euthanasie. L'euthanasie est petit à petit considérée comme un droit, qui peut être utilisé et dont on peut abuser, mais surtout elle devien t un devoir pour le médecin à qui la question est posée.

    C'est une évidence pour les médecins qu'il faut utiliser efficacement les moyens budgétaires qui sont limités et que le gouvernement met à disposition pour financer les soins de santé.

    Mais jamais l'euthanasie ne peut devenir un solution d'économie budgétaire dans l'élaboration de la politique de santé. Et pourtant, la « slippery slope » se rapproche dangereusement.

    Traduction libre d'un extrait de l'Opinion du Dr Marc Moens, Président de l'ABSYM dans le Artsen Krant du 17 janvier 2017: "Gelieve tijdig sterven"

  • La sagesse d'un moine face aux tensions et débats dans l'Eglise

    IMPRIMER

    Lu sur le blog du Père Simon Noël osb :

    Conservateurs et progressistes dans l'Eglise

    Extrémistes et modérés

    En lisant les sites qui commentent l'actualité religieuse, depuis déjà pas mal d'années, on peut constater une opposition au sein de l’Église entre deux courants ou sensibilités. Certains prônent une évolution incessante de l’Église, une adaptation aux réalités du monde contemporain, une ouverture aux autres confessions ou religions, un engagement en politique qui valorise les valeurs de la gauche, une liturgie proche du peuple. D'autres par contre veulent la fidélité à la doctrine, une critique serrée du monde actuel, une affirmation claire du seul salut en Jésus-Christ, au sein d'une seule et vraie Église du Christ, un combat politique pour la défense de la vie et de la famille, une liturgie qui ait le sens du sacré, de l'adoration et du silence.

    Chacun de ces courants a ses extrémistes. Et certains de ces derniers expriment des opinions qui s'approchent du délire mental. Que n'a-t-on pas pu lire naguère sur le pape Benoît XVI et que ne lit-on pas maintenant sur le pape François ? A en croire certains, l’Église serait comme un de nos parlements avec une droite et une gauche et il y aurait au sommet une alternance des gouvernements, comme celle qui existe dans nos démocraties modernes. Ainsi, au lieu d'être simplement catholique, on deviendrait d'abord l'homme d'un parti.

    Il y a aussi entre ces extrêmes, des opinions plus modérées et plus nuancées : ceux qui ont sans doute une sensibilité plus forte avec l'un ou l'autre de ces courants, mais qui savent encore raison garder. Jésus a prié pour l'unité de ceux qui croiraient en lui : De même que toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu'eux aussi soient en nous, afin que le monde croie que tu m'as envoyé (Jn 17, 21). Saint Paul de son côté écrit aux Corinthiens : J'ai appris à votre sujet, mes frères, par les gens de Chloé, qu'il y a des disputes parmi vous. Voici ce que je veux dire : chacun de vous dit : « Moi, j'appartiens à Paul, moi à Apollos, moi à Céphas, moi au Christ. » Le Christ est-il divisé ? Paul a-t-il été crucifié pour vous ? Est-ce au nom de Paul que vous avez été baptisés ? » (1 Cor 1, 11-13). La question est donc bien celle-ci : sommes-nous d'abord chrétien catholique (universel dans le temps et l'espace) ou l'homme d'un parti ? Il me semble qu'à partir du moment où notre vie spirituelle baisse, par manque de prière profonde et d'enracinement dans le Christ, on risque vite de devenir d'abord l'homme d'un parti et de tomber dans le jugement face à ceux qui ne pensent pas comme nous. Une vie spirituelle profonde et authentique est le garant d'un équilibre spirituel qui nous préserve de toute forme d'extrémisme et favorise en nous une aptitude au discernement qui nous permette de juger plus calmement l'actualité religieuse. Il serait donc souhaitable que ceux qui ne tombent pas dans le piège de l'extrémisme, quelle que soit pour le reste leur sensibilité, apprenne à privilégier l'unité de l’Église et à relativiser les différences d'opinions et de sensibilités.

    Un peu d'histoire

    L'histoire de l’Église peut aussi nous aider à garder le calme dans les tensions d'aujourd'hui. Car les divergences et les oppositions ont toujours existé. Il y a eu toujours des extrémistes. La plupart du temps ils ont été condamnés par le magistère et ont été jugés sévèrement dans la suite par les historiens. L’Église a la plupart du temps suivi une voie médiane, condamnant les extrêmes et discernant une solution qui réalise une unité supérieure, en retenant ce qui était juste dans les différents courants qui s'affrontaient. Les controverses actuelles au sujet d'Amoris laetitia me rappellent le vieux débat entre laxistes et rigoristes, entre jésuites et jansénistes. Les jansénistes étaient vus par les jésuites comme hérétiques, des pseudo-protestants infiltrés dans le catholicisme. Les jansénistes considéraient les jésuites comme des casuistes, des molinistes et des laxistes. Saint Alphonse de Liguori a tracé la voie moyenne dans sa théologie morale. Il a condamné aussi bien les laxistes que les rigoristes, fidèle en cela aux divers documents magistériels sur le sujet, et il a trouvé des solutions ingénieuses pour dépasser les controverses entre moralistes, autorisées par l’Église, notamment celles entre probabilistes et probabilioristes. Le saint curé d'Ars avait été formé par un prêtre plutôt rigoriste. Dans un premier temps il fut un confesseur trop sévère et certaines plaintes parvinrent auprès de l'évêché. L'évêque demanda au saint curé de lire la théologie morale de saint Alphonse, qui commençait à être connue en France. Le bon curé apprit bien la leçon et il trouva dès lors dans la pratique de son ministère sa vitesse de croisière.

    L'histoire de l’Église nous apprend aussi que dans les cas de controverses durables, on a vu à certains moments certains courants sembler gagner du terrain, et avoir les faveurs de la hiérarchie. Puis le balancier de l'histoire a ensuite été dans le sens contraire. La controverse janséniste a duré plus de cent ans et on a vu des évêques opiné dans l'un et l'autre sens. Au point que dans la France du XVIIe siècle, on relève l'existence de deux sortes de catéchismes diocésains. Selon les diverses tendances épiscopales, on avait ici des catéchismes d'inspiration augustinienne, basés sur l'histoire du salut, et là des catéchismes d'inspiration jésuite, basés sur une la triple division : les articles du credo, les commandements et les sacrements. Ces divers catéchismes exprimaient sans doute la même foi catholique, mais avec des nuances subtiles. Ainsi, les augustiniens voyaient d'abord dans l'eucharistie le sacrifice d'adoration. Les Jésuites privilégiaient la communion, la participation sacramentelle à la messe. On a vu ainsi s'amorcer le débat sur la communion fréquente.

    Nous pouvons dans cet esprit que je viens de montrer regarder de plus près quelques événements de l'actualité religieuse et poser sur ceux-ci un jugement qui, je l'espère, sera pondéré.

    Lire la suite

  • Qui sont les catholiques du Japon ?

    IMPRIMER

    À l’occasion de la sortie du film Silence de Martin Scorsese, mercredi 8 février, La Croix se penche sur cette petite minorité respectée et active qui représente moins d’1 % de la population de l’archipel.

    « Au fond du baptistère de la cathédrale Sainte-Marie de Tokyo se trouve le drapeau japonais, le « Hinomaru », représentant le soleil levant. Pour Régis Anouilh, rédacteur en chef d’Églises d’Asie, la présence de ce symbole national dans la cuve baptismale est emblématique de l’identité catholique au Japon.

    Une question qui peut être résumée, selon le spécialiste, de la façon suivante : « comment concilier une appartenance pleine et entière à l’Église catholique et le caractère japonais ? »

    « Le catholicisme a toujours été perçu comme étranger »

    « Dans l’esprit des Japonais, poursuit-il, il y a une forme d’incompatibilité entre les deux car le catholicisme a toujours été perçu comme étranger ». C’est d’ailleurs l’une des problématiques posées par le film Silence, qui sort mercredi 8 février dans les salles.

    À LIRE : « Silence », la quête spirituelle de Martin Scorsese

    Près de cinq siècles après l’arrivée des premiers missionnaires, il y a aujourd’hui, selon les chiffres des registres paroissiaux, environ un million de catholiques au Japon, dont plus de la moitié est issue de l’immigration.

    Ces derniers, arrivés à la faveur de l’ouverture au compte-gouttes du pays à l’arrivée d’étrangers il y a une vingtaine d’années, viennent principalement des Philippines. Mais ce sont aussi les représentants des deuxième et troisième générations de ces Japonais ayant émigré en Amérique latine au début du XXesiècle, où ils ont perdu leur langue d’origine et se sont convertis au catholicisme, avant de revenir au Japon. Une situation qui pose de nouveaux défis pastoraux.

    Quant aux catholiques japonais, ils ne sont que 450 000 sur près de 127 millions d’habitants, soit 0,36 % de la population totale, qui est à 71 % bouddhiste et à 15 % shintoïste. Il existe également une petite minorité protestante.

    Très peu de conversions

    Ce pourcentage est stable et la communauté ne connaît pas de croissance. « Au Japon, se convertir, c’est comme se retrancher d’une société fortement homogène », assure Régis Anouilh. Cette communauté pourrait toutefois être bientôt menacée par le déclin. L’année dernière, sur l’ensemble des 16 diocèses du pays, un seul jeune homme est entré au Grand séminaire japonais.

    Si l’ensemble de l’épiscopat est local depuis 1940, le poids du clergé étranger est encore important dans le pays. Sur environ 1 800 prêtres (religieux ou non), 519 sont des missionnaires étrangers, « un héritage historique », explique Régis Anouilh.

    Lire la suite

  • Bruxelles, 17 février : Et les Mistrals Gagnants, avant-première exclusive à Bruxelles en présence d'Anne-Dauphine Julliand

    IMPRIMER

    affiche-et-20les-20mistrals-20gagnants-120-date.jpgDu site de l'Association "Emergences" :

    Et les Mistrals Gagnants : avant-première exclusive à Bruxelles en présence d'Anne-Dauphine Julliand

    Ambre, Camille, Charles, Imad et Tugdual ont entre six et neuf ans. Ils vivent dans l’instant. Avec humour et surtout l’énergie optimiste de l’enfance, ils nous prennent par la main, nous entraînent dans leur monde et nous font partager leurs jeux, leurs joies, leurs rires, leurs rêves, leur maladie. ​Avec beaucoup de sérénité et d’amour ces cinq petits bouts d’Homme nous montrent le chemin du bonheur.

    Anne-Dauphine Julliand, journaliste et auteure de "Deux petits pas sur le sable mouillé" et "une Journée particulière" nous avait émus lors de sa venue aux Journées Emergences, en septembre 2013.

    Elle sera de retour à Bruxelles (UGC de Brouckère) le vendredi 17 février à 19h30 pour la projection en avant-première de son nouveau documentaire intitulé "Et les Mistrals Gagnants".

    Achetez votre place au tarif adhérent Emergences

    Achetez votre place au tarif UGC

    Voici la bande-annonce, et les premières réactions de spectateurs. Apparemment, on sourit du début à la fin devant ce qui semble être un véritable hymne à la vie.

    Un film à hauteur d’enfant, sur la vie tout simplement, à voir en famille, et que nous vous proposons de découvrir en avant-première, en présence de la réalisatrice et d'Ilios Kotsou, qui débattront avec la salle après la projection.

    La séance aura lieu le vendredi 17 février à 19h30 à l'UGC de Brouckère (Bruxelles) et sera, pour les membres adhérents d'Emergences, la au tarif exceptionnel de 7 euros.

  • Les pro-life américains ont le vent en poupe

    IMPRIMER

    D'Antoine Pasquier sur le site de l'hebdomadaire Famille Chrétienne :

    Aux États-Unis, les « prolife » lancent l'offensive politique

    «Personne ne s’attendait à ce que ce soit si rapide. » Comme la grande majorité des militants prolife, Guilherm a été agréablement surpris par les premières décisions prises par Donald Trump au sujet de l’avortement. En moins de dix jours, le nouveau président a signé un décret interdisant le versement de fonds fédéraux aux organisations internationales pratiquant ou faisant la promotion de l’avortement à l’étranger ; puis il a nommé à la Cour suprême, le 31 janvier, le juge Neil Gorsuch, proche des milieux prolife, en remplacement d’Antonin Scalia, décédé le 13 février 2016. « Il a rempli ses promesses très tôt », salue le jeune homme, responsable de la plate-forme de pétition en ligne CitizenGo, au Brésil. « S’il continue dans ce sens-là, nous pouvons considérer que son élection est une bonne chose pour le mouvement prolife. »

    Mais personne n’est dupe du personnage. Le magnat de l’immobilier n’est pas connu pour ses prises de position en faveur de la vie, mais plutôt pour sa versatilité en la matière. Tantôt partisan de l’avortement, tantôt se revêtant du blanc manteau du chevalier prolife. Si les opposants à l’IVG se sont tournés vers Trump, c’est en raison de son vice-président Mike Pence. « Il allait mettre un de nos leaders dans une position d’autorité, c’est pour cela que nous l’avons suivi », reconnaît Jim Sedlak, directeur exécutif de l’American Life League.

    Rediriger les fonds publics vers les centres d’aide aux femmes

    Pragmatiques jusqu’au bout des ongles, même les pires ennemis de Donald Trump fondent beaucoup d’espoir en lui pour restreindre l’avortement. « Au regard de ses premières décisions, on peut penser qu’il est redevenu prolife, mais c’est encore un peu tôt pour en être sûr à 100 %. Les actes comptent plus que les mots. Nous verrons », lance à la volée Matthew Truman, 27 ans, militant chez les Democrats for Life. « Je n’apprécie pas que notre mouvement soit représenté par Donald Trump, en raison de sa misogynie, de son racisme, de sa xénophobie et de son mépris pour la dignité humaine », confesse Aimee, directrice du magazine féministe et provie Life Matters Journal. « Mais je suis optimiste et j’espère qu’une loi sera adoptée sous sa présidence pour protéger l’enfant à naître. »

    Lire la suite

  • Une mise à jour de la charte des opérateurs de santé résume l’enseignement éthique de l’Église en matière biomédicale

    IMPRIMER

    De Nicolas Senèze sur le site du journal la Croix :

    La nouvelle charte du Vatican pour le monde de la santé

    Le dicastère pour le développement humain intégral a publié lundi 6 février une mise à jour de la charte des opérateurs de santé, résumant l’enseignement éthique de l’Église en matière biomédicale.

    Le Vatican a rendu public, lundi 6 février, une nouvelle « charte des opérateurs de santé », sorte de vademecum édité à destination des soignants et chercheurs pour les aider dans leur réflexion éthique et morale.

    Le document de 150 pages succède à un texte élaboré en 1994 sous l’égide du cardinal Fiorenzo Angelini, alors président du Conseil pontifical pour la santé, aujourd’hui intégré au dicastère pour le développement humain intégral.

    22 ans plus tard, il s’agissait de prendre en compte autant les avancées de la médecine que le développement de la réflexion de l’Église dans les domaines de l’éthique biomédicale, notamment l’encyclique de Jean-Paul II Evangelium vitae (1995) ou l’instruction Dignitas personae de la Congrégation pour la doctrine de la foi (2008), ainsi que des textes plus généraux comme les encycliques de Benoît XVI Spe salvi (2007) et Caritas in veritate (2009) ou l’exhortation de François Evangelii gaudium (2013).

    « Du point de vue doctrinal, la nouvelle Charte pour les opérateurs de santé réaffirme le caractère sacré de la vie et son indisponibilité comme don de Dieu », explique Mgr Jean-Marie Mupendawatu, secrétaire délégué du dicastère pour le développement humain intégral. « Les agents de santé sont ministres de la vie parce qu’ils en sont les serviteurs et sont appelés à l’aimer et à l’accompagner dans le parcours existentiel de l’engendrer-vivre-mourir, le triptyque thématique de la nouvelle charte. »

    La charte est en effet divisée en trois parties, qui reprennent les trois moments de l’existence humaine où les soignants sont appelés à servir la vie : engendrer (autour des problématiques de la conception), vivre (naissance, prophylaxie et maladie) et mourir.

    « La partie “engendrer” offre des critères de réflexion autour du traitement de l’infertilité, se référant aux méthodes naturelles non seulement pour la régulation de la fécondité mais aussi comme méthode pour obtenir une grossesse », explique Antonio Spagnolo, professeur de bioéthique à l’Université du Sacré-Cœur de Milan, qui a participé à l’élaboration de la nouvelle charte.

    Lire la suite

  • Liège : la collégiale Sainte-Croix sauvée de la ruine

    IMPRIMER

    Du site de LaMeuse.be (Liège) :

    Liège: 15 millions d’aide pour sauver Ste-Croix

    Les deux ministres ont confirmé l’aide de 15 millions.

    Les membres de l’ASBL Collégiale Ste-Croix avaient la larme à l’œil. C’est que, depuis 1998, ils multiplient les initiatives pour assurer la sauvegarde de « leur » collégiale Ste-Croix. Et tentent de convaincre les autorités qu’il y a urgence, sous peine de voir ce bâtiment exceptionnel tomber en ruines.

    DSC_3531

    Le combat a été long mais a porté ses fruits. Ce mardi, les ministres régionaux Prevot et Marcourt ont annoncé qu’un financement wallon à hauteur de 15 millions d’euros avait été débloqué en faveur de Ste-Croix. «  La région a prévu un montant de 100 millions en faveur de biens exceptionnels, qui nécessitent des travaux importants  », a expliqué Maxime Prevot. «  Ste-Croix s’y inscrit. Le gouvernement wallon s’engage donc à soutenir les travaux de rénovation pour 15 millions, qui vont être libérés par tranche de 1,5 million durant 10 ans. »

    DSC_3514

    Mais ces 15 millions, de par la convention-cadre, ne peuvent couvrir que 85 % du montant total des travaux. Il faut donc y ajouter 2.250.000 euros qui vont être apportés par la Ville et la Province. Le dernier audit des lieux, en 2015, estimait les travaux nécessaires à la rénovation totale à 12 millions. Le montant accordé les couvrira donc, et prémunira contre les surcoûts inévitables sur un tel chantier. «  Dix tranches en 10 ans, cela ne veut pas dire que les travaux dureront aussi longtemps. Ce subside régional est aussi une garantie de la Région qui peut permettre d’aller négocier un prêt  », a encore noté Maxime Prevot, qui a rappelé aussi «  qu’un tel chantier a aussi un impact sur l’économie locale, le tourisme  ».

    Jean-Claude Marcourt -qui, selon plusieurs, a effectué un gros travail de lobbying auprès de son collègue en charge du patrimoine- s’est dit pour sa part heureux de savoir Ste-Croix sauvée : «  Cela aurait été pour Liège une catastrophe de laisser ce patrimoine se détruire. »