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  • Shahbaz Bhatti, un homme politique au vrai sens du terme

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    D'Anita Bourdin sur zenit.org :

    «Un homme politique au vrai sens du terme», portrait de Shahbaz Bhatti par le card. Parolin

    «Shahbaz – La voix de la justice», un héritage pour les chrétiens engagés en politique

    Un témoignage et un héritage pour l’engagement politique du chrétien qui dépasse de loin les seules frontières du Pakistan.  La vie de Paul Bhatti lui-même a changé : après avoir travaillé comme chirurgien dans différents pays, il a été élu, après l’assassinat de son frère comme président de la « Pakistan Minorities Alliance » et il a été ministre pour l’Harmonie nationale, dans le gouvernement de Asif Ali Zardari. Il a donné naissance à la Fondation Shahbaz pour promouvoir, au nom de son frère, la liberté religieuse, l’égalité et la justice sociale. Mais surtout, dans ce livre il révèle la vie intérieure de son frère.

    « La lecture de ce livre qui veut être avant tout une contribution à la recherche de la paix et de la justice, ne manquera pas d’enrichir le lecteur », affirme le Secrétaire d’Etat.

    L’engagement politique

    Le cardinal Parolin souligne l’engagement de Shahbaz Bhatti au service des minorités dont il était le ministre et des plus pauvres, toujours à la recherche de « ce qui unit »: « Un homme politique dans le vrai sens du terme, qui avait choisi l’Évangile comme style de vie et dont l’œuvre en était marquée. Dans son testament, qui nous est en partie remis dans cette biographie, il a laissé des phrases inoubliables, qui expriment la profondeur de sa relation intime avec le Christ. Dès son enfance, selon le récit de Paul, Shahbaz a cherché ce qui unit et non ce qui divise. Il a toujours eu à cœur le sort des plus pauvres, des plus faibles, des derniers. Parmi ceux-ci, il réservait une place particulière à la minorité chrétienne du Pakistan. »

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  • Stop Discriminating Down : signons la pétition internationale

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    DE NOMBREUX PAYS SONT À LA VEILLE D’INSÉRER DANS LEUR DISPOSITIF DE DÉPISTAGE PRÉNATAL UNE NOUVELLE GÉNÉRATION DE TESTS GÉNÉTIQUES VISANT À DÉTECTER LA TRISOMIE 21.

    Alors qu’aujourd’hui dans ces pays plus de 90% des enfants trisomiques sont déjà avortés, cette perspective est révoltante.

    Le consensus est général pour dénoncer le Gendercide et personne n’argumenterait pour promouvoir un « libre choix » des parents d’avorter d’une fille parce qu’elle ne serait pas un garçon.

    Etrangement, quand on applique ce raisonnement à la trisomie 21, la logique change. Discriminer un enfant sur la base d’une variation génétique devient un « choix libre » individuel et c’est même valorisé.

    Comment ce basculement est-il possible ?

    Aujourd’hui, les bébés nés avec une trisomie 21 peuvent espérer une vie longue et de bonne qualité. La recherche montre que les personnes atteintes de trisomie 21 et leurs familles ont une meilleure appréciation de la vie que les autres.

    La sélection organisée et encouragée par les gouvernements, sans avantages pour la santé ou allègement des souffrances, est un crime social et moral envers les personnes handicapées, qui ont de nombreuses possibilités, et leurs familles.

    Ces programmes sabotent les progrès réalisés au cours des 40 dernières années pour promouvoir une société égalitaire et inclusive.

    Alors que dans le monde entier, chacun signe des pétitions, marche et organise des conférences pour lutter contre les discriminations et protéger la planète et sa biodiversité, personne ne devrait avoir à défendre sa vie menacée en raison de son patrimoine génétique.

    Dans un monde humain, les personnes atteintes du syndrome de trisomie 21 seraient les bienvenues.

    C’est pourquoi nous demandons au Secrétaire général des Nations Unies, M. António Guterres, à son Haut-commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme, Prince Zeid Ra’ad Al Hussein, au Commissaire aux Droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, M. Nils Muižnieks et au Commissaire européen à la Charte des Droits fondamentaux, M. Frans Timmermans, qu’ils formulent 3 exigences aux gouvernements des Etats :

    • Arrêter de proposer dans le cadre des programmes de santé publique le dépistage prénatal systématique de la trisomie 21 visant délibérément à la sélection
    • Réglementer l’introduction du dépistage génétique prénatal, sur la base des principes définis dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, dans la Convention d’Oviedo (articles 11 et 12) et dans la Charte européenne des droits fondamentaux de l’Union européenne (articles 2, 3, 21 et 26)
    • Permettre l’utilisation des tests génétiques uniquement pour améliorer les soins et le bien-être, et non pour discriminer les personnes en fonction de leurs prédispositions génétiques

    SIGNER LA PÉTITION INTERNATIONALE

  • Mars : le pape invite à prier pour nos frères et soeur persécutés

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    « Prions, pour nos frères et sœurs persécutés afin qu’ils éprouvent le soutien de toute l’Église à travers la prière et l’aide matérielle ».

    «Tant de personnes sont persécutées à cause de leur foi, forcées de fuir leurs maisons, leurs lieux de culte, leur terre, leurs proches !

    Elles sont persécutées et assassinées parce que chrétiennes, sans que leurs persécuteurs fassent la moindre distinction entre les confessions auxquelles ils appartiennent.

    Je vous demande ceci : combien d’entre vous prient pour les chrétiens persécutés ? 

    Je vous encourage à prier avec moi pour qu’ils éprouvent le soutien de toutes les Églises et communautés à travers la prière et l’aide matérielle.»

    Du site "Prier au Coeur du Monde" (Xavier Jahan sj) :

    CHRÉTIENS PERSÉCUTÉS, DES FRÈRES À SOUTENIR.

    Une nouvelle fois, le Pape mobilise la prière des chrétiens, notre prière, pour nos frères et sœurs persécutés ‟afin qu’ils éprouvent le soutien de toute l’Église à travers la prière et l’aide matérielle.”

    Notre prière ne doit pas se lasser face à cette énigme qui traverse toute l’histoire de l’Église. Elle ne doit pas se limiter non plus aux seules informations que les médias grand public nous rapportent régulièrement. Les frères et sœurs concernés  sont bien plus nombreux que sur les quelques lieux extrêmes qui retiennent l’attention médiatique.

    Pour cela, il est particulièrement profitable de découvrir l’Index  mondial de persécution des chrétiens : des chiffres et des cartes saisissantes… Cela élargit notre regard, et au final notre prière vers tous ceux qui sont persécutés et dont on ne parle pas. Que notre prière soit vraiment universelle !

    Cette énigme de la persécution met en permanence à l’épreuve notre foi : comment Dieu peut-il laisser faire des choses pareilles ? Aussi il est bon de nous nourrir et de nous appuyer encore et encore sur sa Parole à travers les Écritures. C’est seulement dans cet enracinement  que nous pouvons recevoir la force de persévérance pour cette intercession qui nous plonge dans le mystère de la nuit de la foi… Cela nous oblige encore davantage à laisser l’Esprit prier en nous par ses gémissements inexprimables (Romains 8, 22-27).

    Ne pas fléchir, persévérer envers et contre tout dans notre offrande. Cela nous donne l’occasion de creuser pendant notre temps de carême la vertu théologale de l’espérance. Elle est justement l’objet des catéchèses que le Pape donne actuellement lors des audiences générales du mercredi. Une autre manière de rester unis à lui pour vivre la mission de prière apostolique qu’il nous confie.

    Bon temps de Carême à tous !

    Xavier Jahan sj
    directeur – RMPP France

  • D'après l'évêque de Mostar, la Vierge de Medjugorje n’est pas la Vierge de l’Evangile

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    D'Andrea Tornielli sur le "Vatican Insider", article traduit et adapté par Isabelle Cousturié sur le site aleteia.org :

    « La Vierge de Medjugorje n’est pas la Vierge de l’évangile »

    L'Évêque local démonte un à un tous les phénomènes rapportés dès les premiers jours par les "voyants".

    Un article, « Les apparitions des sept premiers jours à Medjugorje », publié il y a quelques jours par l’évêque de Mostar – qui, pour le moment, tient les lieux sous sa juridiction – sonne comme un acte d’accusation. Pour Mgr Ratko Peric, il n’y a pas eu d’apparitions de Notre Dame à Medjugorje. Il n’y croit pas et tente encore une fois de démonter « ces présumées apparitions », en remontant à leur première phase, c’est-à-dire à l’époque de leurs premières manifestations qui, selon la commission instituée par Benoît XVI et conduite par le cardinal Camillo Ruini, présenteraient quelques éléments surnaturels. Le rapport final de la commission, remis au pape François en 2014 après quatre années d’étude, suggère d’ailleurs au Saint-Père de n’envisager que la reconnaissance « des apparitions » des premières semaines.

    L’article est long, riche de détails sur les premiers échanges et « les révélations » des « voyants ». Troublante coïncidence : il tombe à la veille de l’arrivée annoncée par le Saint-Siège d’un envoyé spécial du Pape, Mgr Henryk Hoser, archevêque de Varsovie-Praga en Pologne, chargé d’y voir plus clair sur « la situation et les besoins pastoraux » des pèlerins qui affluent sur les lieux depuis plus de 36 ans. Il a été bien précisé que Mgr Hoser ne s’occupera pas de l’authenticité des présumées apparitions mariales, mais pour « suggérer de nouvelles initiatives pastorales ». Pour cela, l’émissaire du Pape prendra contact avec l’évêque diocésain et les franciscains qui ont en charge la paroisse de Medjugorje. Mais les préoccupations de Rome sont claires : les conflits qui divisent le clergé local depuis le début des présumées apparitions.

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  • Canada : l’extrême onction et les funérailles religieuses sont incompatibles avec l’euthanasie

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    De Radio Vatican :

    Euthanasie : pas de funérailles et d'extrême onction au Canada

    Les évêques canadiens du Nord-Ouest ont publié un texte sur les funérailles et l'extrême-onction - RV

    (RV) L’extrême onction et les funérailles religieuses sont incompatibles avec l’euthanasie. C’est en substance le sens des nouvelles directives des évêques canadiens des provinces de l’Alberta et des Territoires du Nord-Ouest concernant l’accompagnement pastoral des personnes demandant le suicide assisté ou l’euthanasie. Ils ont publié en français ce texte qui avait été rendu public en anglais en septembre 2016. C’est ce qu’a annoncé la radio québécoise Radio Ville Marie.

    Ce document de trente-quatre pages se veut un « vade-mecum pour les prêtres et les paroisses ». Les évêques évoquent la légalisation de l’aide médicale à mourir, votée par le Sénat canadien le 17 juin 2016. Elle est maintenant autorisée « sur le plan légal, mais cela ne change en rien la loi morale », écrivent-ils. « Ces pratiques sont de graves affronts à la dignité de la vie humaine ».

    Selon le texte, « le pénitent n’a pas encore été tué ni ne s’est déjà suicidé, mais il a amorcé le processus, ce qui représente déjà une faute grave. Si le pénitent ne révoque pas sa demande, il sera inévitablement tué. Il se trouve alors dans un état objectif de péché qui est gravement désordonné ».

    Tant que le pénitent n’entend pas reconsidérer sa décision et décide, en conscience, d’entreprendre ce chemin, le prêtre n’est donc pas admis à administrer les derniers sacrements.

    Concernant les funérailles, si l’Église les refusait, « elle ne le ferait pas pour punir cette personne, mais pour reconnaitre sa décision qui est contraire à la foi chrétienne, une décision qui est en quelque sorte connue et public et qui fait du tort à la communauté chrétienne et à l’ensemble de la société » expliquent les évêques. (avec agence)

  • Le bienheureux Charles le Bon, comte de Flandre (2 mars)

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    s2pm6xj6.jpg(source) Charles est un nom d'origine germanique qui signifie "fort". On fête le 4 novembre saint Charles Borromée et le 28 septembre, saint Charles de Blois. En Belgique et dans le diocèse de Lille, on fête le bienheureux Charles surnommé le Bon. C'était au XIIe siècle. Il était le quatrième fils d'un roi vénéré comme saint : Canut, roi du Danemark, fêté le 19 janvier.

    Devenu comte de Flandre, la principauté de son grand-père, Charles prend part à la première Croisade en Terre Sainte. Dans ses territoires, il fut un ardent promoteur de la Trêve de Dieu : la cessation des hostilités pendant l'Avent, le Carême et le temps de Pâques. Cette Trêve avait été initiée au siècle précédent par saint Odilon, Abbé de Cluny, fêté le 4 janvier. Le comte Charles défendait avec intrépidité les pauvres contre ceux qui les exploitaient, aussi bien les clercs que les laïcs. Ce courage lui valut son principal titre de noblesse qui lui est resté : le Bon. Il luttait aussi avec vigueur contre ceux qui spéculaient sur le commerce du blé. Ce sera la cause de sa mort. Le 2 mars 1127 - c'était le mercredi des Cendres - il assistait, comme chaque jour, à la Messe - il est blessé à mort par ses adversaires, dans l'église st. Donatien de Bruges. Sa politique fut toujours de rappeler que personne, et d'abord les seigneurs et le clergé, n'est au-dessus des lois de l'Etat.

    Rédacteur : Frère Bernard Pineau, OP

  • Révolution russe de février (mars) 1917 : (re)lire Soljénitsyne

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    Du blog de Matthieu Roger :

    Éditions Fayard, 2007

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    Cet ouvrage est une analyse et une mise en perspective historiques de la révolution russe de février 1917. Soljénitsyne y définit la nature de cette rupture historique, en narre le déroulement, pour ensuite en dégager les causes et le sens. Mais peut-on vraiment utiliser le terme révolution ?

    L’auteur démontre tout au long de ses réflexions qu’il s’agit en fait plus d’une déliquescence du pouvoir que d’une révolution à proprement parler. Le pouvoir du tsar s’est ainsi évanoui en quelques jours seulement, sous la pression conjointe du mouvement libéral et de l’agitation ouvrière à Petrograd. Et Soljénitsyne de citer Melgounov (journaliste et historien russe du début du XXe siècle) : « Le succès d’une révolution, comme l’a montré toute l’expérience historique, dépend moins de la force de l’explosion que de la faiblesse de la résistance. » Difficile en effet de croire que l’empereur Nicolas II et son frère cadet Alexandrovitch Michel aient accepté d’abdiquer si rapidement, sans opposer de réelle résistance à ce qui n’était, au 1er mars 1917, qu’une rébellion parcellaire et géographiquement très limitée.

    Soljénitsyne nous explique ici dans quelle mesure les aspirations au changement ont pu balayer si rapidement le régime tsariste, pour être aussitôt rattrapée par l’idéologie soviétique. Victoire présumée d’un réformisme socialo-libéral, la révolution de Février 1917 constitue en fin de compte une simple accélération du temps politique russe, telle une parenthèse qui, en se détournant du l’absolutisme tsariste, annonce presque aussitôt les prémices d’un totalitarisme nouveau. Si Nicolas II n’a jamais su s’entourer de conseillers et de personnes de valeur, le tableau du gouvernement provisoire de février 1917 n’est guère plus reluisant, lui qui réunit politiciens inexpérimentés et opportunistes incompétents. Préoccupés par une guerre qui dure depuis trois ans, les acteurs politiques russes ignorent alors qu’ils seront bientôt touchés par une guerre civile sanglante. Jamais ils n’ont pris en compte les aspirations réelles du peuple, celles de la paysannerie et du prolétariat naissant. Lâché par son haut commandement militaire, le tsar s’est réfugié dans la voie de l’immobilisme, attitude qui sonna le glas de tout espoir de réconciliation nationale. 

    Réflexions sur la révolution de Février est un livre qui se démarque par la justesse et la profondeur de son analyse historique. Sa lecture requiert un minimum de connaissances sur la situation de la Russie au début du XXe siècle, si tant est qu’on veuille appréhender pleinement l’analyse de l’auteur. Alexandre Soljénitsyne a reçu le Prix Nobel de Littérature en 1970.

  • Enfant né sans vie : les libéraux s'opposent à toute proposition "qui fragiliserait l'avortement"

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    Lu sur le site de la RTBF :

    "Enfant" né sans vie: la proposition CD&V/N-VA refusée par le MR

    Le CD&V et la N-VA ont déposé de nouveaux amendements à la proposition des chrétiens-démocrates flamands sur le statut de "l'enfant" né sans vie, bloquée depuis le début de la législature faute de consensus au sein de la majorité. Persistant à autoriser que soit dressé un acte de naissance pour le foetus, le texte reste toutefois barré par le Mouvement réformateur.

    Par rapport à la proposition précédente, le texte renonce à abaisser le seuil de viabilité de l'enfant de 180 à 140 jours.

    Mais il conserve l'obligation d'informer les parents de la faculté, en vertu de la législation régionale sur l'inhumation, de demander à l'officier de l'état civil de dresser un acte de naissance pour un fœtus sans vie, après les premiers jours de gestation. Le seuil sera celui décrété par les législations régionales pour la délivrance des permis d'inhumer: dès le premier jour en Flandre, à partir du 106e jour en Wallonie et à Bruxelles. La décision des parents est mentionnée dans le dossier médical de la mère. L'acte de naissance pourra mentionner notamment le nom de "l'enfant" né sans vie. Cet acte de naissance sui generis ne confèrera toutefois aucun droit dans le chef des parents, selon les amendements qui réécrivent la proposition initiale.

    Au-delà de 180 jours de gestation

    Alors que la loi actuelle prévoit une déclaration de l'enfant né sans vie au-delà de 180 jours de gestation dans le registre des actes de décès, les amendements confirment la volonté des auteures, Sonja Becq (CD&V) et Goedele Uyttersprot (N-VA) d'obliger l'officier de l'état civil à dresser un acte de naissance mentionnant le statut de l'enfant (nom...) Là aussi, il est prévu que cet acte sui generis ne confère aucun droit dans le chef des parents.

    Les deux propositions d'actes de naissance, avant et après 180 jours, valent pour les couples mariés et non mariés, une loi récente née d'une proposition MR amendée par le CD&V prévoyant la reconnaissance de paternité dès les premiers jours de grossesse. Lors du vote de cette loi, Sonja Becq avait relancé un appel à reconnaître les enfants nés sans vie, une évolution prévue par l'accord de gouvernement.

    Veto du MR

    Le texte CD&V/N-VA reste cependant mal reçu par le MR. "Toute évolution visant à produire un acte de naissance pour le foetus est exclue", a réagi le député Denis Ducarme au nom du groupe qu'il préside à la Chambre. Ce dernier a également averti que les libéraux combattraient "toute législation nouvelle qui fragiliserait l'avortement".

    Pour le MR, "le problème, c'est l'acte de naissance", a insisté Denis Ducarme, alors que, a-t-il rappelé, la proposition libérale sur la reconnaissance de paternité ne sort ses effets que si l'enfant est vivant et viable.

    Selon lui, le MR ne va pas à l'encontre de l'accord de gouvernement qui s'est limité à prévoir "une évolution" dans la reconnaissance de l'enfant mort-né.

    Certains au MR sont partisans d'un élargissement des droits à l'avortement, mais contrairement à une série de partis, les réformateurs n'ont pas à ce jour déposé de texte en la matière. Denis Ducarme n'entend pas commenter cet état de fait mais il s'étonne des initiatives en solo du CD&V et de la N-VA. "A ce stade et sur ce sujet (les enfants morts-nés, Ndlr), je ne comprends pas pourquoi ils avancent seuls, pourquoi ils ne tentent pas de dégager un compromis. Il leur appartient de déposer des amendements mais notre position est claire et ils la connaissent", a-t-il averti.

    Le monde laïque dénonce les évolutions prônées en faveur de la reconnaissance des enfants morts-nés par l'état civil, estimant qu'un statut du fœtus fera pression sur les femmes désireuses d'avorter en Belgique.

  • La Belgique : un pays sans père ni repère

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    Un ami nous communique cette chronique de Bruno Colmant parue dans l'Echo du 26 octobre dernier mais qui n'a pas pris une ride :

    La Belgique a besoin d'un (re) père

    • in L'Echo, 26 octobre 2016

    La Belgique n'a que faire des vendeurs de grands soirs et autres locutions stériles d'isolationnisme économique. Le pays est exténué par une gestion politique qui soustrait les énergies plutôt qu'elle ne les multiplie.

    Dans son passionnant Verbatim consacré à de Gaulle, Alain Peyrefitte rapporte une scène d’un conseil des ministres de la Ve République. À une question du président concernant l’avancée de négociations commerciales européennes, le ministre des Affaires Étrangères, Maurice Couve de Murville, lui répondit du ton austère et lapidaire de son affiliation protestante, mais aussi avec une résignation partagée: "Les Belges sont insupportables."

    Souvent, je m’interroge même sur le fait de savoir si, dans un besoin d’instantanéité, nous n’avons pas perdu le sens de l’histoire. En effet, depuis plusieurs années en Europe, et quelques mois en Belgique, le monde occidental est frappé par l’impensable: des crises économiques et monétaires d’amplitude inédite, des États vacillants dans un projet européen indécis, des vagues migratoires sans précédent accompagnées de crépitements terroristes conduisant à des attentats, etc.

    La fin d’un monde révolu

    Ces événements ne sont pas des occurrences isolées. Ils s’inscrivent dans une cinétique de bouleversements du monde dont nous n’avons pas pris toute la mesure car les équilibres géopolitiques se modifient. Ces confusions s’inscrivent elles-mêmes dans de grandes turbulences économiques: la crise de 2008 a laissé de profondes cicatrices, tandis que le vieillissement de la population, combiné aux révolutions de la numérisation, va modifier toute la sphère des comportements économiques. Nous ressentons tous le sentiment diffus de la fin d’un monde révolu.

    La Belgique n’a que faire des vendeurs de grands soirs et autres locutions stériles d’isolationnisme économique. Le pays est exténué par une gestion politique qui soustrait les énergies plutôt qu’elle ne les multiplie.

    Or que se passe-t-il? Au lieu de prendre le recul de la réflexion et le grand angle du temps, notre pays trouve, de manière introvertie, son occupation dans l’immédiateté. Tout se passe comme si le mouvement se substituait à la pensée stratégique et comme si l’addition des influences politiques quotidiennes emplissait le vide de l’expression étatique.

    La nécessité soudaine escamote la création et les critères de la pensée. Par exemple, depuis les attentats, au lieu de consacrer une union nationale et une concentration d’efforts vers l’apaisement, tout n’est qu’expressions de véhémences, déchirures, grèves multiples et autres actes manqués.

    Tout le monde veut exister

    Que ce soit dans le domaine politique ou syndical, tout le monde veut exister mais sans contribuer à une œuvre commune. C’est frappant dans le domaine institutionnel: alors que la planète se mondialise, nous nous fragmentons en espérant que la crédibilité des entités divisées surmontera l’incrédulité du reste du monde.

    La Belgique devient d’ailleurs anxiogène car elle est, en permanence, suspendue à l’imminence de réformes constitutionnelles qui rendent ses armatures instables et imprécises. Aucune population ne peut articuler et déployer un projet de prospérité collective lorsque les fondations régaliennes sont instables.

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  • Amoris laetitia : une prise de position sans équivoque de l'Observatoire International Cardinal Van Thuân

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    De l'Observatoire International Cardinal Van Thuân, cette prise de position sans équivoque de son directeur :

    "L'admission des divorcés remariés à l'Eucharistie, même au cas par cas, et donc sans affecter formellement l'enseignement de l'Eglise, mais en l'affaiblissant toutefois par une approche pastorale qui ne s'y conforme pas, entraînerait de nombreuses difficultés dans l'engagement des catholiques pour défendre et promouvoir la famille et incarner dans la société les principes de la Doctrine sociale de l'Eglise."

    Stefano Fontana Directeur de l'Observatoire Cardinal Van Thuan.

    (tout le contenu, en italien et en anglais, est ici : http://vanthuan.invionews.net/user/jbur3cr/show/wg4y5mb?_t=27875379)

  • Le droit de connaître ses origines : un dossier de l'Institut Européen de Bioéthique

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    Le droit de connaître ses origines : Dossier

    Si le questionnement sur les origines n’est pas neuf, jamais il n’a été posé avec autant de force. Sous l’impulsion d’études menées en sciences sociales et psychologiques, la question de la recherche des origines suscite désormais de nombreux débats  également dans le monde juridique et on assiste à une véritable revendication d’un droit d’accéder à ses origines. 

    Pourquoi ce débat a-t-il quitté la sphère de l’intime et du privé pour se poser dans l’espace public ?

    Ce sont les adoptés, devenus adolescents ou adultes, qui sont, d’une certaine manière, à « l’origine des questions sur les origines ». Ces questions sont en effet apparues dans l’espace public au travers de   paroles d’adoptés qui ont ressenti le besoin de raconter leurs vécus intimes, leurs constructions, leurs difficultés, au regard de leur situation d’enfants adoptés. 

    Parallèlement, grâce aux progrès scientifiques réalisés au cours des ....(Suite fichier PDF)