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  • Egypte : les Coptes du Sinaï contraints à fuir

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    D'Hugues Lefèvre sur le site de Famille Chrétienne :

    Les Coptes du Sinaï fuient les islamistes

    EXCLUSIF MAG – À la suite d’assassinats perpétrés par Daech à l’encontre de quelques chrétiens d’Égypte de la région du Sinaï, plusieurs centaines de familles coptes ont quitté leurs maisons à la fin du mois de février pour se réfugier plus à l’ouest.

    Terrorisés. Après une série d’attaques ciblées contre des Coptes de la région du Sinaï – au moins sept assassinats depuis le mois de janvier –, des centaines de chrétiens ont fui la région. Le 19 février dernier, l’autoproclamé État islamique diffusait une vidéo dans laquelle l’organisation terroriste appelait ses combattants à s’en prendre directement aux chrétiens d’Égypte, alors désignés comme la « première cible » ou comme la « proie préférée » des islamistes. Trois jours plus tard, un père et son fils étaient retrouvés morts, le premier criblé de balles, le second brûlé vif, à Al-Arish, petite ville côtière du nord du Sinaï. Le lendemain, jeudi 23 février, un plombier copte était à son tour tué à son domicile par un commando djihadiste, comme l’a rapporté l’agence de presse Fides.

    Devant ces crimes odieux, et face à une menace devenue insupportable, plus d’une centaine de familles ont quitté précipitamment Al-Arish pour rejoindre Ismaïlia, une ville plus à l’ouest située au niveau du canal de Suez, à 120 kilomètres du Caire. « Elles ont d’abord été accueillies par l’Église protestante évangélique d’Ismaïlia. Le gouvernement n’a pas réagi immédiatement pour aider ces familles », regrette le Frère John Gabriel, dominicain égyptien au Caire, qui estime que le régime égyptien ne met pas tout en œuvre pour débarrasser le Sinaï des djihadistes.

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  • Pas de mystère autour de la démission de Benoît XVI

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    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    Démission de Benoît XVI: « Il n’y a aucun mystère à révéler », affirme le p. Lombardi

    Benoît XVI n’a pas subi de « pressions » qui l’auraient poussé à sa renonciation et « il n’y a aucun mystère à révéler ». C’est la mise au point du père Federico Lombardi, président de la Fondation vaticane Joseph Ratzinger – Benoît XVI et ancien directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, qui ne mâche pas ses mots après des propos de Mgr Luigi Negri, archevêque émérite de Ferrare (Italie). (voir ICI)

    Sur le site proche du Saint-Siège Il Sismografo, le père Lombardi réagit à un entretien dans lequel Mgr Negri soupçonne « de graves responsabilités à l’intérieur et à l’extérieur du Vatican » en ce qui concerne la démission de Benoît XVI. L’archevêque fait allusion à « des pressions énormes » subies par le pape allemand, exercées notamment par l’administration américaine de « Barack Obama » .

    Pour le jésuite, qui était porte-parole du Vatican au moment de la renonciation, en février 2013, les allégations de Mgr Negri créent une « confusion inutile ».

    Il invite à revenir aux déclarations de Benoît XVI aux cardinaux et dans son livre d’entretien avec Peter Seewald : « Il affirme en effet qu’il a pris la décision de sa renonciation en pleine liberté et responsabilité et qu’il n’y a aucun mystère à révéler ». Et le père Lombardi de défendre le pape émérite : « J’ai toujours pensé que Benoît XVI était un homme qui donne la priorité à la vérité ».

    « Il est très vrai – comme le dit Mgr Negri – que le pape émérite est ‘très lucide de pensée’, mais aussi ‘physiquement fragilisé’, ajoute-t-il. C’est pourquoi en quatre ans il n’aurait plus été en mesure de présider de longues célébrations publiques, de longues audiences, des réunions complexes, des assemblées synodales, et encore moins de faire des voyages ni des visites en paroisse. (…) Dans sa parfaite lucidité, il en était pleinement conscient déjà il y a quatre ans, et il a pensé que ce serait un problème pour la communauté de l’Eglise ».

    « Comment lui donner tort ? », s’interroge le p. Lombardi : « Il ne me semble pas qu’il soit nécessaire de penser à de terribles pressions d’outre-Atlantique. Nous pouvons tranquillement penser que cela a été une décision très sage et raisonnable, devant Dieu et devant les hommes ».

    Dans l’entretien, Mgr Negri dit aussi qu’à sa mort, il demandera à Saint-Pierre des éclaircissements sur l’affaire. Ce à quoi le père Lombardi rétorque : « Je ne poserai pas à saint Pierre la même question que Mgr Negri, parce que Benoît XVI a déjà donné la réponse et personnellement j’y crois ».

  • Le pape serait favorable à l'ordination de "viri probati"

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    De Jean-Marie Guénois sur le site du Figaro.fr :

    Le pape François est ouvert à l'ordination d'hommes mariés, les «viri probati»

    Dans une interview accordée à l'hebdomadaire allemand Die Zeit, le pape François confirme pour la première fois officiellement que l'Église catholique pourrait bientôt ordonner au sacerdoce des «viri probati», des hommes d'âges mûrs qui ont fait leur preuve pour remédier au manque de prêtres dans des régions reculées.

    Le pape François confirme pour la première fois publiquement qu'il n'est pas opposé à la perspective d'ordonner au sacerdoce des hommes mariés dans l'Église catholique latine. Mais il réserverait cette possibilité aux seuls «viri probati» des hommes d'âges mûrs qui ont fait leur preuve sur le plan chrétien. François estime en effet que «permettre de choisir le célibat» ou non, à de jeunes séminaristes «n'est pas la solution» au «sérieux problème des vocations».

    C'est la première fois que le Pape est aussi clair sur ce sujet. Il répond à une interview accordée à l'hebdomadaire allemand Die Zeit, daté du 9 mars 2017. «Nous devons réfléchir, dit-il, pour savoir si les viri probati sont une possibilité. Ensuite, nous devons aussi déterminer quel rôle ils peuvent jouer, notamment dans les communautés éloignées».

    François estime même qu'il est de la responsabilité de l'Église de «discerner quand le Saint-Esprit appelle à quelque chose» à propos de l'ordination des «viri probati». On savait que le Pape avait autorisé la conférence des évêques brésiliens à lancer une commission d'étude sur l'ordination de «viri probati» pour permettre à des hommes mariés d'officier dans des contrées reculées où ne viennent que très rarement des prêtres. Mais cela n'avait jamais été confirmé officiellement.

    L'Église pourrait évoluer sur le célibat sacerdotal

    Le 3 janvier dernier, le théologien de la libération Leonardo Boff, ancien prêtre, aujourd'hui marié, avait assuré après l'avoir rencontré que «le pape François était prêt à autoriser pour une phase expérimentale, préliminaire, limitée au Brésil, le retour au sacerdoce d'anciens prêtres qui l'ont quitté parce qu'ils se sont mariés». La confirmation, en tout cas par le Pape lui-même, que le dossier de l'ordination de «viri probati» est à l'étude s'inscrit dans le contexte de la préparation d'un synode sur les jeunes et les vocations, programmé pour octobre 2018.

    L'enquête préliminaire lancée le 13 janvier 2017 ne comporte pas de questions sur ce thème mais beaucoup pensent que les résultats de cette consultation mondiale - qui vont revenir à Rome d'ici l'été - vont demander à l'Église d'évoluer sur le célibat sacerdotal. Ce sujet pourrait donc se trouver au cœur de ce synode sur les vocations.

    L'Église catholique autorise depuis toujours les prêtres mariés dans les Églises de rite oriental, au Proche-Orient notamment. Elle a imposé le célibat - qu'elle a toujours recommandé - dans l'Église latine , au XIe siècle, au titre de la discipline ecclésiastique et non pour des raisons théologiques. Théologiquement, rien n'empêche en effet un prêtre marié de célébrer validement les sacrements. Si l'Église le décidait, elle pourrait donc lever cette pratique.

    Mais des religions qui autorisent le mariage de leurs rabbins, prêtres, pasteurs, imams rencontrent les mêmes problèmes de recrutement notamment parce que ces fonctions ne sont pas valorisées socialement.

  • Belgique : la loi sur l'euthanasie doit être évaluée en profondeur

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    Du bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique :

    La Loi euthanasie en Belgique doit être évaluée en profondeur

    Quatre des membres de la Commission fédérale de contrôle et d'évaluation de l'euthanasie (CFCEE) (Wim Distelmans, Jacqueline Herremans, Gilles Génicot et le Dr Proot, ont présenté il y a quelques jours le Rapport 2014-2015 de la Commission aux députés membres de la commission Santé publique de la Chambre. Les questions de ceux-ci ont porté sur des points essentiels et révèlent un certain malaise par rapport au contrôle de la loi euthanasie mais aussi par rapport à d’autres faits qu’ils ont voulu souligner.

    Tout d’abord, les députées Els Van Hoof (CD&V) et Catherine Fonck (cdH) se sont interrogées sur la médiatisation de certains cas d’euthanasie, se demandant pourquoi certains membres de la Commission sont tellement prompts à prendre la parole pour expliquer aux médias le bien-fondé de tel ou tel cas qui, de prime abord, pourraient sembler non conforme à la loi euthanasie. Quelle est l’implication de membres de la commission dans cette médiatisation ? « Déontologiquement, cela me pose question et provoque en moi un profond malaise. Qu’en est-il de la confidentialité ? » demande Catherine Fonck. De plus, celle-ci a souligné le danger d’utiliser leur titre de « membre de la commission d’évaluation » lors d’une interview, pour faire passer leurs opinions personnelles. La députée a donc encouragé chacun des membres de la commission euthanasie à une certaine réserve du fait de leur fonction officielle.

    Une question importante a été celle de l’effectivité du contrôle qu’exerce la Commission. Pourquoi depuis toutes ces années, la Commission n’a-t-elle jamais souhaité trouver une explication sur la différence de répartition des euthanasies selon le régime linguistique (80% en Flandre, 20% en Wallonie) s’est inquiétée Els Van Hoof ? Comment la Commission peut-elle juger de l’indépendance des deux médecins impliqués dans la décision d’euthanasie, dans les 3700 cas où la commission n’a pas ouvert le « volet 1 », confidentiel, mais qui est précisément celui qui révèle les identités du médecin pratiquant l’euthanasie et de son confrère ?

    La question de l’euthanasie pour maladies psychiques a également soulevé beaucoup d’interrogations puisque la Commission a bien approuvé 10% des cas d’euthanasies pour maladies psychiques, de personnes qui n’étaient donc pas en fin de vie. « Comment pouvez-vous être sûr qu’il n’y avait aucune perspective d’amélioration ? », a ainsi demandé Els Van Hoof. Dans plusieurs cas, il semblerait, a poursuivi la députée, que vous outrepassiez le rôle d’évaluation qui est le vôtre, et que vous vous arrogiez le rôle du législateur en interprétant et fixant les limites de la loi. La Députée CD&V a pris l’exemple des 67 euthanasies de personnes qui n’avaient plus conscience d’elles-mêmes. Etaient-elles toutes dans le coma ?

    Dans le même sens, Catherine Fonck, a regretté que la Commission approuve des euthanasies sur base d’une souffrance future. La loi parle d’une souffrance réelle et actuelle, et non d’une souffrance à venir. De plus, la Commission a avalisé des cas de suicide assistéqui ne sont pas couverts par la loi euthanasie. Ce à quoi le Prof. Wim Distelmans a rétorqué que le suicide assisté ne se distingue pas de l’euthanasie si le médecin reste dans la chambre du patient pendant que celui-ci ingurgite le produit létal. Cela serait un suicide assisté, estime le Prof. Distelmans, si le médecin quittait la chambre du malade alors qu’il se donne la mort.

    La députée Van Peel (NV-a) a enchaîné en demandant une évaluation en profondeur de l’application de la loi euthanasie. « Sommes-nous encore en ligne avec l’esprit de la loi ? » Les membres de la Commission d’évaluation s’y sont montrés favorables.

    Source : IEB / Le Journal Du Médecin

  • Les prêtres condamnés à gérer un patrimoine de plus en plus lourd?

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    Un billet de Pierre Amar sur le site de l'hebdomadaire "La Vie" :

    Les prêtres deviendront-ils des gardiens de musée ? 

    Dans beaucoup de villages de France, l’Église s’épuise à accomplir ce que ni La Poste, ni la Gendarmerie, ni l’Éducation nationale n’ont accepté de faire : maintenir coûte que coûte une présence. Celle-ci ressemble le plus souvent à une vitrine vide. Sous le vieux clocher qui sonne encore l’angelus trois fois par jour, il n’y a plus grand chose : parfois un mariage, plus souvent un enterrement (sans messe), rarement l’eucharistie. Cela fait déjà plusieurs années que « la vieille dame qui avait les clés de l’église » est morte. Les derniers à lui avoir demandé d’y accéder pour y faire une courte prière étaient des scouts en exploration. Depuis, la clé se trouve à la mairie.

    Propriétaire et affectataire

    La mairie, justement, ne sait plus très bien quoi faire. La République a eu l’idée de confisquer les églises : la malheureuse ! La voilà propriétaire de plus de 40.000 édifices et l’entretien de l’église pèse très lourd dans le budget de nombreuses petites communes. Pour rentabiliser ce lieu, le Conseil municipal a bien proposé que des concerts et des expositions soient organisés : l’église serait pleine, pour une fois ! Mais l’affectataire, c’est-à-dire le curé, doit encore donner son feu vert. Or, il ne le fait pas systématiquement, car les événements proposés ne respectent pas toujours le caractère sacré du lieu où sont parfois clairement antichrétiens. Certains maires menacent et fustigent : pourquoi devraient-ils considérer l’église comme un lieu de culte alors que, justement, il n’y a (presque) plus de culte ? 

    La désaffectation d’un édifice religieux est une procédure bien définie. En cas de non-célébration du culte pendant plus de six mois ou de délabrement avancé, le maire peut seulement alerter le préfet qui, par arrêté et après accord écrit de l'évêque, prononcera la désaffectation. Libre alors au maire d’en faire un loft, une salle de concert ou bien de la démolir. C’est un crève-cœur pour les paroissiens, mais pas seulement. Beaucoup d’habitants interprètent la destruction du clocher comme la fin symbolique d’une foi qu’ils n’ont plus mais qui faisait, inconsciemment, leur identité.

    Trop c’est trop

    Le plafond de l’une de mes vingt églises vient de s’effondrer : je n’ai pu m’empêcher de pousser un « ouf » de soulagement. Une de moins ! Nous en sommes là. Il faut dire courageusement la vérité : beaucoup de curés en ont plus qu’assez. Sont-ils envoyés vers des pierres ou vers des cœurs ? Deviendront-ils des gardiens de musée ? Quand vont-ils enfin faire de l’évangélisation et arrêter de courir ? Dans leur paroisse, il y a un seul supermarché, pas quarante. Quel sens cela a-t-il de faire cinquante kilomètres pour célébrer la messe à une assistance de vingt-cinq personnes dont vingt-trois ne sont pas du village ? La pastorale de l’éclatement s’apparente à un acharnement thérapeutique. Il faut avoir le courage de reconnaître l’absurdité de desservir des clochers jusqu’à l’épuisement. 

    Le dimanche doit pouvoir rassembler toute la communauté chrétienne, dans sa diversité et ses richesses, en un lieu unique où coulerait la source eucharistique. Ni plus ni moins qu’un sanctuaire vers lequel on viendrait pour boire à la source, reprendre des forces et se rassembler pour vivre l’essentiel. Un covoiturage devrait être mis en place. À proximité immédiate du sanctuaire, une cité paroissiale fonctionnelle accueillerait de multiples activités pour un dimanche bien rempli : catéchèse, activités pour les enfants, repas, messe, jeux, conférence et pourquoi pas les vêpres ? Avant que les paroisses n’existent, on affluait vers les monastères et les cathédrales, ces pôles rayonnants où soufflait l’Esprit ; c’est ainsi que nos ancêtres ont évangélisé la France. 

    L’enjeu est de taille : voulons-nous gérer la pénurie, être les administrateurs d’un patrimoine de plus en plus lourd, ou bien redécouvrir la créativité missionnaire des évangélisateurs ? Faut-il inexorablement fermer boutique sans même réfléchir à demain ? Pourquoi n’organisons-nous pas des tournées missionnaires ? Pourquoi n’essayons-nous pas non plus de faire venir des prêtres et des religieux « différents », issus par exemple des communautés nouvelles ou traditionnelles ? Face à l’urgence, est-il encore temps de défendre nos prés carrés ? Ne sommes-nous pas tous serviteurs de la même évangélisation ? Quel avenir pour nos églises ? Toutes ces questions ne sont pas nouvelles : depuis l’article « L’eau monte » du père Jean-Louis Blaise qui décrivait (en 2001) la diminution du nombre de prêtres sans réduction de la pastorale, à Monsieur le curé fait sa crise de Jean Mercier (2016), en passant par Quel avenir pour nos paroisses ? du père Montoux (2011), on voit bien que cette problématique est récurrente et ancienne. Pourquoi est-ce si difficile d’en parler publiquement et paisiblement ? Et pourquoi n’avons-nous pas de réponses à nos questions ?

  • En Irlande : pas d'holocauste mais bien une tragédie de la pauvreté

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    De Stefano Magni sur la Nuova Bussola Quotidiana (notre traduction) :

    Irlande: non pas un «Holocauste», mais bien une tragédie de la pauvreté

    La presse, pendant deux jours, à la fin de la semaine dernière, a découvert une sorte d'"Holocauste irlandais". Ensuite, on n'en a pratiquement plus parlé. Ce qui a attiré l'attention, tant de la presse que de la télévision? La découverte d'une "fosse commune" avec les corps de 800 enfants dans le sol d'un orphelinat catholique à Tuam, dans le nord-ouest de l'Irlande. C'était les enfants de mères célibataires. L'orphelinat, dirigé par les Sœurs du Bon Secours, en activité de 1925 à 1961, est aujourd'hui accusé d'avoir laissé mourir de faim et d'épuisement ses jeunes hôtes, de les avoir enterrés dans une fosse commune, en guise de punition pour le péché parental. Mais cela s'est-il vraiment passé comme cela?

    La Nuova Bussola Quotidiana s'est entretenue avec David Quinn, de l'Irish Independent. "L'histoire est née il y a près de trois ans - explique-t-il - en juin 2014, quand une historienne locale, Catherine Coreless, a mené des recherches sur les enfants morts dans l'orphelinat de Tuam. Elle a trouvé tous les certificats de décès, les noms et les causes de la mort de près de 800 enfants, 796 pour être précis. Ces enfants ont dû être enterrés quelque part ". C'est revenu à la une parce que "les ossements ont été retrouvés et que ce qui avait été soupçonné était ainsi confirmé : ils ont été enterrés dans l'enceinte de l'orphelinat. On ne sait pas combien ont été retrouvés; on dit «un nombre important», probablement beaucoup moins que 796, mais nous n'avons aucun moyen de le savoir."

    Cela a fait immédiatement scandale, "tout comme lorsque la nouvelle avait été annoncée la première fois en 2014. Alors, les journaux ont titré que les corps de 800 enfants avaient été jetés dans une fosse septique. Après les enquêtes et les fouilles, on a trouvé deux structures souterraines. Dans l'une, des corps ont été trouvés, datant des années 50 et des décennies précédentes. Nous ne savons pas à quoi était destiné cet espace et il n'est pas du tout certain qu'il s'agissait d'une fosse septique". En général, "ce qui fait aujourd'hui scandale - continue Quinn - c'est que des centaines d'enfants sont morts dans un orphelinat, puis enterrés dans une fosse anonyme. Des réalités similaires à celle de l'orphelinat de Tuam, il y en avait dans toute l'Irlande, mais aussi en Angleterre et dans le reste de l'Europe. Je ne vais pas défendre ces pratiques répandues en tant que telles, mais la réalité de Tuam était commune alors." Le nombre de décès dans cet orphelinat n'est pas supérieur à la moyenne; ainsi "à l'intérieur de l'orphelinat de Tuam, le taux de mortalité était encore plus faible que chez les enfants nés dans des familles pauvres dans le reste du pays. Et la pauvreté, on ne l'entendait pas alors comme nous la connaissons aujourd'hui, mais bien en tant que difficulté à obtenir suffisamment de nourriture pour survivre".

    La majeure partie des morts, selon ces documents, est due à la maladie. "Considérons alors les espaces et le niveau de l'encombrement. Comme on le voit dans la liste des défunts et les causes de leur mort, un enfant malade de la rougeole provoque une contagion très rapide, comme un feu d'été, comme cela est arrivé en 1936 et 1947. En 1943, dans les mois de mai et juin, nous voyons des dizaines de décès par coqueluche (certains de coqueluche avec arrêt cardiaque). Beaucoup ont été infectés et sont morts dans un court laps de temps. Ce n'est pas pour justifier quoi que ce soit: on pouvait probablement consacrer plus d'attention et de soins aux enfants. Cependant, les vaccins et les antibiotiques n'étaient pas encore répandus; lorsqu'ils sont intervenus à la fin des années 40, les statistiques montrent une baisse drastique du taux de mortalité infantile due à la maladie".

    Dans les médias, cependant, on parle beaucoup de ceux qui sont morts de faim, de malnutrition... "Sur la liste des morts, la cause du décès est répertoriée comme mort par la faim ou la malnutrition. Y a 18 cas de «marasme», parmi les causes énumérées. Il faut en effet garder à l'esprit que c'étaient des enfants très pauvres. Ils sont arrivés à l'orphelinat déjà malnutris, ainsi que leurs mères qui souffraient de malnutrition. «Marasme» était alors un terme, indiqué par celui qui constatait la mort de l'enfant, qui incluait également d'autres causes de décès. Et, au total, il s'agit d'une petite minorité. Ce que je voudrais souligner, cependant, c'est que rien n'est caché: nous connaissons les noms du défunt, la date du décès et sa cause.

    S'agit-il, par conséquent, d'un cas tellement exceptionnel? "Je veux rappeler les circonstances - conclut Quinn - : un orphelinat pauvre, dans un pays parmi les plus pauvres d'Europe, dans une région parmi les plus pauvres du pays, à une époque où la mortalité infantile était très élevée partout (et dans le sud de l'Italie, en 1925, elle était encore plus élevé qu'en Irlande). L'opinion publique jette l'opprobre sur l'Irlande catholique qui a «abandonné» les enfants des mères célibataires dans les orphelinats. Mais qu'est-ce qui est arrivé à ce moment-là, dans d'autres pays? Les mêmes pratiques étaient monnaie courante partout dans le monde, dans les pays catholiques ou pas, chrétiens ou pas. Dans la laïque et sociale Suède démocratique, c'était encore pire: les mères célibataires ont été contraintes à l'avortement et stérilisées, selon les lois eugéniques. Et il ne me semble pas que la chose aujourd'hui fasse autant de scandale".

  • La poste luxembourgeoise émet un timbre pour commémorer le centenaire des apparitions de Fatima

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    490_0008_14742677_Der-396x1024.jpgau grand dam des laïcards...

  • Laisser aux conférences épiscopales le soin d'accorder des dispenses pour ordonner des hommes mariés ?

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    Lu sur le site du journal La Croix :

    Ordination d’hommes mariés : « La question doit être discutée au niveau des conférences épiscopales »

    Alphonse Borras, canoniste belge (1), vicaire général du diocèse de Liège :

    L’ordination presbytérale de viri probati (hommes à la foi éprouvée, d’âge mûr, mariés ou veufs, NDLR) est un scénario possible pour faire face à la précarité, dès lors que l’on y voit une question disciplinaire et non pas dogmatique. Mais il faut contextualiser cette question.

    Dans certains diocèses de vieille chrétienté, en Europe occidentale et en Amérique du Nord, où on est habitué à la célébration dominicale, on rencontre désormais de sérieuses difficultés pour offrir régulièrement l’Eucharistie aux fidèles. Or on ne peut pas tenir une ecclésiologie qui fait de l’Eucharistie « le lieu où l’Église prend corps » et ne pas veiller à ce qu’elle soit célébrée, même de manière assez lâche.

    A LIRE : Le pape François envisage une réflexion autour de l’ordination…

    Ma conviction est que la discipline de l’Église catholique latine en ce qui concerne un clergé célibataire représente un trésor, constitué au fil des siècles. Je ne plaide donc pas pour une remise en cause de cette discipline, surtout à une époque où certaines Églises de la Réforme (en Suède notamment) commencent à en redécouvrir la richesse. Mais, pour le bien des fidèles, il y a lieu d’envisager, de manière raisonnée, des exceptions au célibat sacerdotal.

    Je plaide donc pour que le pape, par un motu proprio par exemple, puisse déclarer qu’il ne se réserve plus les dispenses pour ordonner des hommes mariés et qu’il donne aux conférences épiscopales ou aux provinces ecclésiastiques le pouvoir d’accorder ces dispenses. Déjà dans son discours du 17 octobre 2015, le pape François avait suggéré que des questions de discipline, selon les besoins de l’Église locale, puissent être résolues par les Conférences épiscopales.

    Quels prêtres voulons-nous et pour quelles missions ?

    Une fois ces dispenses accordées, les évêques concernés pourraient réfléchir entre eux aux profils d’hommes mariés qu’ils voudraient voir ordonner. Dans certains diocèses très pauvres en moyens humains, les évêques se tourneront sans doute vers leurs diacres, qu’ils connaissent déjà et dont ils savent la foi et l’engagement pastoral. Ce qui suppose un solide discernement pour ne pas mettre un terme au renouveau du diaconat permanent. Il est donc important que tout cela soit discuté au niveau des conférences épiscopales ou des provinces ecclésiastiques pour éviter le cas par cas, avec des évêques qui viendraient présenter eux-mêmes à Rome leurs viri probati.

    Enfin, entre le moment où le pape prendrait cette décision et l’ordination du premier homme marié, il s’écoulera quelques années. Ce temps devrait être mis à profit pour s’interroger : de quelle présence d’Église avons-nous besoin ? quels prêtres voulons-nous et pour quelles missions ?… Bref, appeler tel ou tel homme marié à l’ordination presbytérale, en imaginant qu’un jour cela soit possible, ne devra pas se faire au détriment d’une réflexion générale sur l’Eucharistie.

    Recueilli par Claire Lesegretain

    (1) vient de publier : Quand les prêtres viennent à manquer, Médiaspaul, 206 p., 17 €.

  • François : "Je ne suis pas un homme exceptionnel"

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    De Radio Vatican :

    « Je n’ai pas l’impression d’être un homme exceptionnel », « je ne suis qu’un homme qui fait ce qu’il peut ». C’est ce que confie le Pape François dans un entretien accordé à l’hebdomadaire allemand Die Zeit et publié ce mercredi 8 mars 2017. Interrogé sur de nombreux sujets, liés intrinsèquement à l’Église, à la situation politique en Europe et à sa vie personnelle, le Pape répond sans ambages et directement au rédacteur en chef de la revue.

    « Le manque de vocations est un problème que l’Église doit résoudre ». Dès le début de l’entretien, le Pape est confronté à l’une des crises les plus préoccupantes, au moins en Europe : celle des vocations. Pour l’affronter, il faut prier, ce qui nous manque, constate François. Il faut ensuite travailler avec les jeunes « qui sont les grands oubliés de la société moderne parce qu’ils n’ont pas de travail dans de nombreux pays ».

    Un autre obstacle apparait : celui de la natalité. « S’il n’y a pas de jeunes, il n’y aura pas de prêtres ». En outre, pour susciter les vocations, il ne faut pas avoir recours au prosélytisme, avertit François. « Aujourd’hui, affirme-t-il, il y a tant de jeunes et ensuite, ceux-ci ruineront l’Église parce qu’ils ne sont pas prêtres par vocation. La vocation est importante » explique le Pape. « L’Église fait l’eucharistie, mais l’eucharistie fait l’Église » résume-t-il.

    Concernant le célibat optionnel, François reconnait qu’il fait partie du débat, surtout là où il y a un grand manque de prêtres. « Mais le célibat optionnel n’est pas la solution » répète-t-il. Quant aux viri probati, ces hommes mariés qui deviennent diacres, c’est une possibilité reconnait-il. « Mais on doit aussi décider du type de tâches qu’ils doivent assumer, par exemple pour les communautés isolées ». Une chose est sûre pour le Pape François. Il ne faut pas avoir peur car la peur ferme les portes tandis que la liberté les ouvre.

    Attaques personnelles

    Revenant sur les affiches critiques à son égard qui ont été placardées dans les rues de Rome, le Pape préfère en rire : « le romanaccio (le dialecte romain NDLR) utilisé dans ces manifestes, c’était magnifique ». En revanche il n’a pas apprécié le faux numéro de l’Osservatore Romano envoyé aux membres de la Curie au sujet d’Amoris Laetita. Une chose est sûre : depuis qu’il a été élu pape, François n’a pas perdu la paix. Il comprend que sa façon d’agir ne plaise pas à tout le monde. Il confesse demander dans ses prières « le sens de l’humour » pour affronter toutes ces épreuves.

    A l’inverse de ces attaques et de ces critiques, il y a une sorte d’idéalisation dont fait l’objet le Pape pour ses prises de parole et son style. Le Pape François n’est pas pour autant à l’aise avec cela. Il reconnait volontiers être un pécheur. « Mais il ne faut pas oublier que l’idéalisation d’une personne est une forme subtile d’agression ». « Et quand on m’idéalise, je me sens agressé ».

    Die Zeit a abordé la crise qu’il y a eu entre le Saint-Siège et l’Ordre de Malte au sujet de l’ancien grand chancelier, Albrecht von Boeselager. François reconnait qu’il y avait des problèmes au sein de l’Ordre et qu’ils devaient être résolus, « c’est pourquoi j’ai nommé un délégué capable de les résoudre, avec un charisme que n’a pas le cardinal Burke », ce dernier restant toutefois patron de l’Ordre.

    Concernant les voyages à venir, il a confirmé des déplacements en Inde, au Bangladesh et en Colombie. Il aurait aimé se rendre au Congo-Brazzaville et coupler cette visite avec la République démocratique du Congo mais « avec Kabila, ça ne va pas ». Il a exprimé de nouveau son souhait d’aller en Russie, mais cela implique d’aller également en Ukraine. « L’important serait d’aller au Soudan du Sud », mais il reconnait que ce ne sera pas possible. Un voyage en Égypte serait aussi à l’étude.

    Crise de la foi

    Interrogé sur la crise de la foi que peuvent vivre les fidèles, le Pape admet que « la crise fait partie de la vie de la foi ; une foi qui n’entre pas en crise pour grandir, reste, en général, non ? infantile ». Reconnaissant avoir lui-même traversé des moments de doute, le Pape affirme que « la foi est un don, on te la donne ». « Je demande à Dieu et Lui me répond » poursuit-il, concluant : « la foi n’est pas un acquis ».

    Revenant sur la prière, le Pape rappelle une évidence : il faut « prier pour les bonnes choses ». François revient sur ce que Jésus a demandé au Père pour les apôtres : les protéger de l’esprit du monde, c’est-à-dire « l’esprit de l’orgueil, du pouvoir de dominer ». Faire le signe de la croix avant de tuer quelqu’un comme le font les mafiosi, « c’est une maladie » déplore le Pape. Mais ce qui le met en colère le plus, « c’est quand l’Église, la Sainte Mère l’Église, ma mère, mon épouse, ne témoigne pas de sa fidélité à l’évangile : cela me fait mal ».

    Le Pape est également interrogé sur les crises politiques qui secouent l’Europe. « Derrière les populismes, affirme-t-il, il y a toujours un messianisme. Il y a aussi une justification : l’identité du peuple ». Or, « le populisme est mauvais et à la fin, cela finit mal comme nous le montre le siècle passé », faisant explicitement référence au nazisme.

  • Le projet "Docteur Angélique"

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    Le projet de traduction de la totalité des œuvres de saint Thomas d'Aquin et leur mise à disposition sur Internet avance. http://docteurangelique.free.fr  

    L'Institut se présente :

    L’Institut Docteur Angélique est un institut privé de philosophie et de théologie catholique.

    Cet Institut vise à proposer une formation solide et complète à la lumière du saint concile Vatican II et de saint Thomas d’Aquin.

    Donnée entièrement par correspondance, elle se veut pratique et peu chère, adaptée à tous les francophones. Elle délivre un certificat d’étude de l’Institut équivalent à deux années de philosophie et deux années de théologie catholique. Les cours sont gratuits et dispensés par Internet (liste des cours). Les examens (organisés pour 100 euros par an selon les possibilités) sont oraux et sont soutenus par skype ou par téléphone. Les devoirs écrits sont envoyés par email.

    Se préparer à saint Thomas d’Aquin

    Vous trouverez sur ce site les œuvres complètes saint Thomas d’Aquin en français.

    Accéder à saint Thomas d’Aquin n’est pas facile à un débutant. Nous vous conseillons vivement de commencer par une formation philosophique aristotélicienne.

    Les oeuvres de saint Thomas d'Aquin

  • La Confession : un film qui détonne agréablement dans le prêt-à-penser de la production contemporaine

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    Lu sur aleteia.org (du Père Denis Dupont-Fauville) :

    Voici un film qui détonne agréablement dans le prêt-à-penser de la production contemporaine. Non seulement il adapte à nouveau un roman qui pourrait sembler commandé par des thématiques révolues, mais il le fait avec un grand respect des convictions qu’il décrit et des questions qu’il aborde.

    L’histoire est bien connue. Durant l’Occupation, un jeune abbé fascine le village dont il est nommé curé, au point que l’une des habitantes, communiste farouche, va le braver dans son confessionnal pour tenter de démasquer ce qu’elle considère comme une idéologie. Mais les réponses inattendues du prêtre provoquent un dialogue qui fera évoluer la jeune femme à l’inverse de ses prévisions jusqu’à entrer dans un amour véritable. De Dieu, de son représentant, des deux ?

    Très fidèle aux dialogues du roman, la confrontation est construite comme une grande inclusion délimitée par deux confessions : la première où Barny, l’héroïne, assaille l’abbé Morin sur le terrain des idées, la seconde où les deux protagonistes prennent congé l’un de l’autre en exprimant leur amour sous le regard de Dieu. Hormis quelques scènes obligées avec des collègues de travail ou l’occupant allemand, l’ensemble se présente comme une série de discussions en face-à-face, au long desquelles s’opère l’insensible retournement de la grâce.

    Lire la suite sur aleteia.org

  • La Commission européenne engagée dans le soutien des initiatives en faveur de la "sécurité de l'avortement"

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    LA COMMISSION EUROPÉENNE S'ENGAGE À SOUTENIR LES INITIATIVES EN FAVEUR DE LA "SÉCURITÉ DE L'AVORTEMENT"

     de genethique.org

    Intervenue lors de la Conférence « She decides » (cf. "She Decides" : Des fonds en panne pour financer l'avortement et "She Decides" : Obianuju Ekeocha demande à l'Occident des accouchements sans risque plutôt que des avortements sans risque), Neven Mimica, commissaire européenne chargée de la coopération internationale et du développement, a déclaré que la Commission européenne allait continuer à utiliser « nos fonds » pour les services de planification familiale à travers le monde, qui recouvrent les questions liées à « la sécurité de l’avortement ».

    Jusqu’ici, la Commission européenne avait toujours été prudente sur le sujet, insistant sur le fait qu'elle n'avait pas de « politique sur l'avortement » ou ne « favorisait pas l'avortement », respectant le cadre juridique des pays. La donne semble avoir changé. La commissaire Mimica a déclaré être « fière d'annoncer que nous continuerons à soutenir le travail de nos partenaires comme l'UNFPA, l'UNICEF, l'IPPF ». Alors même que l’IPPF fait l’objet d’une enquête pour trafic de fœtus avortés.

    Le commissaire s'est engagé, quant à lui, à mobiliser « des fonds supplémentaires pour combler les lacunes et soutenir les programmes de santé et de droits sexuels et reproductifs, de planification familiale, d'éducation, d'information et de santé préventive ».

    Sources: Agenda Europe (2017/03/07)