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  • Les évêques de Belgique ont répondu à la pétition de "Pro Europa Christiana" en faveur de Stéphane Mercier

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    Réponse des évêques francophones de Belgique à la pétition de la Fédération Pro Europa Christiana

    Chère Madame, cher Monsieur,

    Vous avez envoyé aux évêques francophones de Belgique une pétition lancée par la Fédération Pro Europa Christiana à propos de M. Stéphane Mercier, chargé de cours invité à l’Université catholique de Louvain (UCL). Vous nous écrivez que S. Mercier « ne fait qu’exprimer la position officielle de l’Église catholique en ce qui concerne l’avortement ». Or, M. Mercier précise dans ses notes de cours : « Ce qui est proposé ici est un argument philosophique, pas un argument théologique » (La philosophie pour la vie. Contre un prétendu ‘droit de choisir’ l’avortement, § 2). M. Mercier se situe au point de vue philosophique.

    Le point de vue de l’Église implique, par contre, une approche théologique et pastorale. Ainsi le pape François écrit-il, dans sa lettre apostolique « Misericordia et misera » (2016), au § 12, qu’il accorde à tout prêtre la faculté d’absoudre du péché d’avortement ; il ajoute : « Je voudrais redire de toutes mes forces que l’avortement est un péché grave, parce qu’il met fin à une vie innocente. Cependant, je peux et je dois affirmer avec la même force qu’il n’existe aucun péché que la miséricorde de Dieu ne puisse rejoindre et détruire quand elle trouve un cœur contrit qui demande à être réconcilié avec le Père. »

    Telle est la position de l’Église. M. Mercier ne la développe pas car son objectif est d’ordre philosophique et non théologique. C’est pourquoi les évêques de Belgique francophone, formant le pouvoir organisateur de l’Université catholique de Louvain, appuient les autorités académiques de l’UCL dans leur démarche consistant à vérifier si M. Mercier a répondu aux exigences pédagogiques du cours d’initiation à la philosophie qu’il devait donner. Les autorités académiques n’ont pas à se prononcer sur une question théologique ou religieuse, mais sur la mise en œuvre d’un cours de philosophie. Cela est parfaitement conforme à la Constitution apostolique de S. Jean-Paul II « Ex corde ecclesiae », sur le fonctionnement et la mission des Universités catholiques. Dans cette optique les évêques ont publié ce 28 mars le communiqué suivant.

    Déclaration des évêques francophones suite à la suspension des cours de M. Stéphane Mercier, chargé de cours invité, à l’UCL.

    « Concernant la suspension des cours de M. Stéphane Mercier, chargé de cours invité à l’UCL, les évêques font confiance à la procédure interne menée actuellement par l’UCL.

    Les évêques espèrent que la discussion qui vient de surgir contribuera à une discussion sereine sur l’avortement dans la société. »

    « Les évêques sont opposés à l’avortement en raison du respect pour la vie.

    Selon le droit belge, il n’existe pas de droit à l’avortement. La loi prévoit que l’avortement peut être pratiqué moyennant certaines conditions stipulées par la loi sans entraîner de poursuites pénales. La loi prévoit ainsi dans quels cas l’avortement est autorisé ou non. Mais comme tel, l’avortement est un délit et relève toujours du droit pénal. »

    « Même si l’Eglise est opposée à l’avortement, elle fait la distinction entre la personne et l’acte. L’Eglise comprend que certaines femmes en arrivent à décider d’un avortement quand elles sont dans des situations pénibles, difficiles voire désespérées. La gravité de l’avortement est un drame pour l’enfant, pour ses parents et pour la société. Par compréhension pour ces situations dramatiques, les évêques tiennent à ce que l’on parle toujours avec nuance et tact des personnes et des couples qui font le choix de l’avortement. Bruxelles, le 28 mars 2017. »

    Les évêques resteront vigilants par rapport à la mise en œuvre de cette déclaration.

    En vous remerciant de votre contribution à la clarification de cette question très actuelle, nous vous prions d’agréer, chère Madame, cher Monsieur, l’expression l’expression de nos salutations distinguées.

    Bruxelles, le 30 mars 2017

    Les évêques francophones de Belgique 

    Guy Harpigny, évêque de Tournai

    Le commentaire de "Pro Europa Christiana" est en ligne ICI

    Commentaire d'un ami :

    C'est assez surprenant de lire que l'Eglise n'adopte que des points de vue théologiques et pastoraux, et ne peut par conséquent se prononcer sur un point de vue philosophique. Si c'était le cas, on aurait sombré officiellement dans le fidéisme.

    Je me demande ce qu'en penseraient (en vrac) St Thomas d'Aquin, St Augustin, St Jean-Paul II, St Justin, Emmanuel Mounier, Jacques Maritain et j'en passe... pour ne pas parler de toute la rencontre entre la philosophie grecque et la foi chrétienne merveilleusement commentée dans le fameux discours de Ratisbonne par Benoit XVI.

    Bref, en parler jeune, cette réaction est du bullshit complet. Les évêques appuient aussi la nouvelle ligne de défense de l'UCL, qui est de se retrancher derrière un argument "pédagogique" comme casus belli. Une lâcheté qui n'est pas sans exposer ma faible nature à la colère je l'avoue.

  • France : vers une béatification de la poétesse Marie Noël ?

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    Lu sur « riposte catholique » :

    Marie Noel bord.JPGVendredi 31 mars 2017 se sont achevés les travaux de l’Assemblée plénière de la Conférence des évêques de France (CEF) réunie depuis le mardi 28 mars à Lourdes.

    Les évêques ont pris par vote plusieurs décisions, dont l’ouverture de la cause, en vue d’une éventuelle béatification, de Marie-Mélanie Rouget (en poésie Marie-Noël). 

    Voici la "Berceuse de la Mère-Dieu" :

     

    Mon Dieu, qui dormez, faible entre mes bras,

    Mon enfant tout chaud sur mon coeur qui bat,

    J’adore en mes mains et berce étonnée,

    La merveille, ô Dieu, que m’avez donnée.

     

    De fils, ô mon Dieu, je n’en avais pas.

    Vierge que je suis, en cet humble état,

    Quelle joie en fleur de moi serait née ?

    Mais vous, Tout-Puissant, me l’avez donnée.

    Que rendrais-je à vous, moi sur qui tomba

    Votre grâce ? ô Dieu, je souris tout bas

    Car j’avais aussi, petite et bornée,

    J’avais une grâce et vous l’ai donnée.

     

    De bouche, ô mon Dieu, vous n’en aviez pas

    Pour parler aux gens perdus d’ici-bas…

    Ta bouche de lait vers mon sein tournée,

    O mon fils, c’est moi qui te l’ai donnée.

     

    De main, ô mon Dieu, vous n’en aviez pas

    Pour guérir du doigt leurs pauvres corps las…

    Ta main, bouton clos, rose encore gênée,

    O mon fils, c’est moi qui te l’ai donnée.

     

    De chair, ô mon Dieu, vous n’en aviez pas

    Pour rompre avec eux le pain du repas…

    Ta chair au printemps de moi façonnée,

    O mon fils, c’est moi qui te l’ai donnée.

     

    De mort, ô mon Dieu, vous n’en aviez pas

    Pour sauver le monde… O douleur ! là-bas,

    Ta mort d’homme, un soir, noir, abandonnée,

    Mon petit, c’est moi qui te l’ai donnée.

     

    Ref. Ouverture de la cause de Marie-Noël

     JPSC

  • Quand l’étendard sanglant s’est levé sur la France

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    Vu sur KTO:

    JPSC

  • Le pape autorise la FSSPX à célébrer les mariages

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    Après le sacrement de la pénitence l’an dernier, c’est, sous les conditions décrites ci-dessous, celui du mariage célébré par la Fraternité Saint-Pie X dont le pape François reconnaît désormais la validité et la licéité, nonobstant l’illégitimité réitérée de sa situation canonique. Vous avez dit bizarre? Lu sur le blog « Salon beige » :

    « Lettre de la Commission Ecclesia Dei aux conférences épiscopales :

    Éminence,

    Excellence Révérendissime,

    Comme vous le savez, différents types de rencontres et d’initiatives sont en cours depuis longtemps pour ramener la Fraternité sacerdotale Saint Pie X dans la pleine communion. Ainsi le Saint-Père a-t-il récemment décidé d’accorder à tous les prêtres de cet institut les pouvoirs de confesser validement les fidèles (Lettre Misericordia et misera, n. 12), de manière à assurer la validité et la licéité du sacrement qu’ils administrent et à ne pas laisser les personnes dans le doute.

    Dans la même ligne pastorale, qui veut contribuer à rasséréner la conscience des fidèles, malgré la persistance objective, pour le moment, de la situation canonique d’illégitimité dans laquelle se trouve la Fraternité Saint Pie X, le Saint-Père, sur proposition de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi et de la Commission Ecclesia Dei, a décidé d’autoriser les Ordinaires du lieu à concéder aussi des permissions pour la célébration de mariages de fidèles qui suivent l’activité pastorale de la Fraternité, selon les modalités suivantes.

    Dans la mesure du possible, la délégation de l’Ordinaire pour assister au mariage sera donnée à un prêtre du diocèse (ou du moins à un prêtre pleinement régulier) pour qu’il reçoive le consentement des parties dans le rite du Sacrement qui, dans la liturgie du Vetus ordo, a lieu au début de la Sainte Messe; suivra alors la célébration de la Sainte Messe votive par un prêtre de la Fraternité.

    En cas d’impossibilité ou s’il n’existe pas de prêtre du diocèse qui puisse recevoir le consentement des parties, l’Ordinaire peut concéder directement les facultés nécessaires au prêtre de la Fraternité qui célébrera aussi la Sainte Messe, en lui rappelant qu’il a le devoir de faire parvenir au plus vite à la Curie diocésaine la documentation qui atteste la célébration du Sacrement.

    Certaine que, de cette façon aussi, on pourra éviter les débats de conscience chez les fidèles qui adhèrent à la FSSPX et les doutes sur la validité du sacrement de mariage, tout en facilitant le chemin vers la pleine régularisation institutionnelle, cette Congrégation sait qu’elle peut compter sur votre collaboration.

    Au cours de l’audience du 24 mars 2017 accordée au Cardinal Président soussigné, le Souverain Pontife François a approuvé la présente Lettre et en a ordonné la publication.

    Rome, au siège de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, 27 mars 2017.

    Gerhard Card. L. Müller Président

    + Guido Pozzo Archevêque titulaire de Bagnoregio Secrétaire

    Addendum : Communiqué de la Maison générale sur la lettre de la Commission Ecclesia Dei au sujet des mariages des fidèles de la Fraternité Saint-Pie X

    "Comme pour les dispositions prises par le pape François accordant la faculté de confesser aux prêtres de la Fraternité Saint-Pie X pour l’Année Sainte (1er septembre 2015), et étendant cette faculté au-delà de l’Année Sainte (20 novembre 2015), la Maison Générale apprend que le Saint-Père a décidé « d’autoriser les Ordinaires du lieu à concéder aussi des permissions pour la célébration de mariages de fidèles qui suivent l’activité pastorale de la Fraternité ». (Lettre de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi du 27 mars 2017, publiée ce 4 avril)

    Cette décision du Souverain Pontife prévoit que : « Dans la mesure du possible, la délégation de l’Ordinaire pour assister au mariage sera donnée à un prêtre du diocèse (ou du moins à un prêtre pleinement régulier) pour qu’il reçoive le consentement des parties dans le rite du sacrement qui, dans la liturgie du Vetus ordo, a lieu au début de la Sainte Messe ; suivra alors la célébration de la Sainte Messe votive par un prêtre de la Fraternité. »

    Mais elle dispose également que : « En cas d’impossibilité ou s’il n’existe pas de prêtre du diocèse qui puisse recevoir le consentement des parties, l’Ordinaire peut concéder directement les facultés nécessaires au prêtre de la Fraternité qui célébrera aussi la Sainte Messe, en lui rappelant qu’il a le devoir de faire parvenir au plus vite à la Curie diocésaine la documentation qui atteste la célébration du sacrement. »

    La Fraternité Saint-Pie X remercie profondément le Saint-Père pour sa sollicitude pastorale, telle qu’elle s’exprime à travers la lettre de la Commission Ecclesia Dei, dans le but de lever « les doutes quant à la validité du sacrement de mariage ». Le pape François veut manifestement que, comme pour les confessions, tous les fidèles qui souhaitent se marier en présence d’un prêtre de la Fraternité Saint-Pie X, puissent le faire sans aucune inquiétude sur la validité du sacrement. Il est à souhaiter que tous les évêques partagent la même sollicitude pastorale.

    Les prêtres de la Fraternité Saint-Pie X s’emploieront fidèlement, comme ils le font depuis leur ordination, à préparer au mariage les futurs époux, selon la doctrine immuable du Christ sur l’unité et l’indissolubilité de cette union (cf. Mt 19, 6), avant de recevoir les consentements dans le rite traditionnel de la Sainte Eglise."

    Ref. Le Salon Beige

    JPSC

  • L'université jésuite de Marquette aussi peu catholique que celle de Louvain ?

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    Ces faits qui se sont produits il y a un an en disent long sur l'orientation actuelle de certaines universités prétendument catholiques. Lu sur "reinformation.tv" :

    Un professeur licencié pour avoir pris la défense du mariage « hétéro » dans une université jésuite aux Etats-Unis

    La prestigieuse université catholique jésuite de Marquette a décidé de licencier un professeur, John Mc Adams, coupable selon elle d’avoir apporté son soutien à un élève « saqué » par une collègue « libérale » – c’est-à-dire « de gauche » selon les critères américains. Cheryl Abbate avait en effet sèchement rétorqué à un élève défendant le mariage homme/femme en cours d’éthique que sa position était raciste, ajoutant : « Vous pouvez avoir vos opinions, mais je vous préviens que dans ce cours les commentaires racistes, homophobes ou sexistes ne seront pas tolérés. » Puis elle l’avait incité à quitter le cours.

    Une université jésuite licencie un professeur « coupable » d’atteinte aux droits homos

    Pour avoir pris la défense de l’élève sur un blog, le professeur Adams a donc fait l’objet d’une procédure disciplinaire et se voit infliger une « punition » par une commission universitaire de sept professeurs qui a rendu à ce sujet un document de 123 pages (!). Il se voit ainsi privé de salaire d’avril à novembre 2016 et fait l’objet d’une procédure de licenciement. Seule possibilité pour lui de réintégrer sa fonction : faire officiellement acte d’obédience à la décision universitaire et demander platement pardon pour la « souffrance » qu’il a fait endurer à Mme Abbate en critiquant son attitude…

    Adams fait remarquer que cette tactique consistant à faire taire les personnes ayant une opinion différente, plutôt que de les confronter objectivement dans le cadre des cours, est une stratégie à présent couramment utilisée chez les libéraux : « Il n’y a pas de débat sur les idées elles-mêmes, car celles-ci sont jugées offensantes… Elles n’ont pas même le droit d’être exprimées. »

    La défense du mariage naturel est une cause de licenciement à Marquette, aux Etats-Unis

    L’exigence qui lui est faite de battre sa coulpe publiquement émane, selon lui, non de ses pairs mais du président de l’université qui veut se débarrasser de lui. Mc Adams compare cette demande à « l’Inquisition, dans laquelle les victimes qui confessaient avoir pactisé avec Satan et répandu une hérésie évitaient l’exécution, ou encore au stalinisme des années trente », ajoutant qu’il s’agit d’une « violation de la liberté académique gravée dans les statuts universitaires. » Des statuts en effet adossés au Premier Amendement de la Constitution américaine, qui concerne précisément la liberté d’expression, de religion ainsi que la liberté de la presse.

    Le professeur Adams n’envisage pas pour autant de traîner l’affaire devant les tribunaux, en raison de la lenteur de la justice et de son coût exorbitant. Mais il fait enfin remarquer, à fort juste titre, que le mot catholique figurant à côté de ceux d’Université Marquette n’est rien d’autre que du… marketing !

  • Les sanctuaires relèvent désormais du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation

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    De Radio Vatican :

    Motu Proprio : le Pape confie les sanctuaires à la Nouvelle Évangélisation

    Entretien - Les sanctuaires ne dépendront plus de la Congrégation pour le clergé, mais du Conseil pontifical pour la promotion de la Nouvelle Évangélisation selon un Motu Proprio signé le 11 février et rendu public ce samedi 1er avril. Le Pape François y officialise un important transfert de compétence, en expliquant que les sanctuaires sont des lieux d’évangélisation. Quelle est la portée de ce Motu Proprio ? Samuel Bleynie a posé cette question à Mgr Rino Fisichella, le président du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation.


    Le premier sanctuaire : le tombeau du Christ

    Depuis toujours, les pèlerinages ont emmené les croyants sur les origines de la foi. Les premiers pèlerins allaient voir le tombeau du Christ à Jérusalem, puis plus tard, la tombe des apôtres, avant qu’au fil des siècles ces pèlerinages s’élargissent aux hauts lieux des apparitions de la Vierge Marie, ou des lieux liés à la vie des Saints et des Bienheureux. Pour le Pape François, c’est un important témoignage de piété populaire, expression de la foi simple et humble des croyants.

    Tous les pèlerins ne sont pas forcément croyants

    Les sanctuaires attirent aussi ceux qui viennent chercher un temps de pause, de silence et de contemplation pour rompre avec le rythme frénétique de leur vie quotidienne. Ces personnes viennent se ressourcer et peuvent se redécouvrir à travers ces pèlerinages. Pour le Saint-Père, cette démarche exprime un «acte d’évangélisation qui mérite d’être valorisé». «Le sanctuaire est un lieu sacré», écrit François dans son Motu Proprio, «un lieu d’évangélisation où se manifeste l’action puissante de la miséricorde de Dieu».

    Une spiritualité spécifique

    Quant à la spiritualité de chaque sanctuaire, elle permet de guider le pèlerin dans une «pédagogie de l’évangélisation» vers un engagement toujours plus responsable. Le sanctuaire contribue de façon significative à l’engagement catéchétique de la communauté chrétienne. Il enrichit la vie des croyants. Il ouvre aussi grand ses portes aux malades, aux personnes handicapées et surtout aux pauvres, aux marginaux, aux réfugiés et aux migrants. C’est donc pour renforcer un significatif aspect pastoral des pèlerinages aux sanctuaires et aux lieux de dévotion que le Saint-Père a décidé ce transfert de compétence.

    Les compétences

    Le Conseil Pontifical pour la promotion de la Nouvelle Évangélisation sera dorénavant chargé de l’érection des nouveaux sanctuaires, d’en approuver les statuts, de favoriser leur rôle d’évangélisateurs, de promouvoir les rencontres afin de favoriser un travail commun de renouvellement de la pastorale de la piété populaire, d’assurer la valorisation artistique et culturelle des sanctuaires selon la Via Puchritudinis (chemin privilégié d’évangélisation et de dialogue), de la formation du personnel des sanctuaires, et de garantir au pèlerin une assistance spirituelle cohérente et soutenue.

    (BH-JCP-SBL)

    (Tratto dall'archivio della Radio Vaticana)
  • Le problème des traductions liturgiques

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    L’esprit des célébrations sur la table en  formica  fait de la résistance. Pour débloquer la situation (mais dans quel sens ?) le pape François a nommé une commission dont on craint qu’elle ne court-circuite l’esprit de la liturgie défendu par le Cardinal Sarah, préfet de la congrégation du culte divin. Le mensuel « La Nef » (n° 291, avril 2017) publie à ce sujet une interview du Père Juan José Silvestre, professeur à l’Université romaine de la Sainte Croix (Opus Dei) :

    « Rome publiait en mai 2001 une instruction, Liturgiam authenticam, qui lançait notamment un vaste chantier pour améliorer nombre de traductions défectueuses dans la liturgie.& 8200;Les missels de langue anglaise ont ainsi été revus, mais les blocages persistent, si bien que François a nommé fin décembre une commission dont on sait peu de chose. Pour la France, la Conférence des Evêques de France a annoncé une entrée en vigueur de la nouvelle traduction liturgique du Notre Père pour l'Avent 2017. Le Père Juan José Silvestre, professeur associé de liturgie à l’Université pontificale de la Sainte-Croix (Rome) et ancien consulteur à la Congrégation pour le culte divin, nous éclaire sur la situation.

    La Nef – Pourquoi cette instruction pose-t-elle tant de difficultés ?

    Père Juan José Silvestre – Il est vrai que la liturgie nécessite une préparation. Tout comme la Bible. Pour faire un résumé rapide des critiques, on pourrait dire qu’elles accusent la liturgie de ne pas parler avec les mots de tous les jours. Mais la Bible non plus ne parle pas comme on parle à table ! Pour s’approcher de ce langage biblique et patristique qui imprègne toute la liturgie, il faut se préparer. Les traductions précédentes ont peut-être voulu que le sens soit immédiat, mais au prix de la perte d’une grande partie du contenu.

    Comme le disait Benoît XVI, nous sommes face à un analphabétisme liturgique et religieux. Face à cela, il faut former les gens, les aider à comprendre, et non pas dénaturer le langage. C’est le rôle des pasteurs. Pas des traducteurs. Les pasteurs doivent interpréter, enseigner, former. Les traducteurs doivent traduire les prières telles qu’elles sont.

    Quel est l’enjeu des discussions actuelles sur Liturgiam authenticam ?

    Avant Liturgiam authenticam, le mode de traduction, conformément à l’instruction de 1968, disait schématiquement que le devoir du traducteur était d’identifier le « noyau » des prières, de l’extraire de tout le langage biblique et patristique que les gens ne comprennent pas, et de plonger ce noyau dans la culture actuelle. Dire qu’il y a un « noyau » dans la prière et que le reste est décoration implique un subjectivisme absolu. Qui a donné au traducteur le pouvoir d’identifier le noyau théologique, de différencier ce qui est décoratif de ce qui ne l’est pas ? Il y a des arbitraires dont nous avons souffert, perdant par exemple tout ce qui parlait de sacrifice, d’oblation, d’immolation, parce que considérés comme non-modernes.

    Dans les années 1980, le pape Jean Paul II a fait remarquer que les traductions contenaient des erreurs, des manques. Il a donc demandé à revoir ces traductions. Ainsi, Liturgiam authenticam est parti du principe que le contenu des prières n’était pas à notre disposition.

    La réforme est-elle bloquée ?

    Ce qui me paraît important, c’est la conversion du cœur. Entre ceux qui veulent traduire selon Liturgiam authenticam et ceux qui s’opposent à ces traductions. S’il n’y a pas de bonne volonté des deux côtés, ce sera très difficile de progresser. Il me semble difficile de retourner en arrière, avant Liturgiam authenticam, en produisant des traductions appauvries qui « trompent » les fidèles, qui ne leur permettent pas d’entrer dans la richesse de la foi catholique. Peut-être peut-on améliorer quelques points de Liturgiam authenticam, mais il faut dans ce cas entrer véritablement en dialogue, ce qui n’a pas été fait par l’écrasante majorité des critiques. En dehors de celles qui paraissent dans les journaux, il n’y a pas d’opposition véritable à Liturgiam authenticam. Quand on demande où sont les erreurs, les problèmes, les altérations dans les traductions faites depuis seize ans, on n’obtient pas de réponse.

    Qu’en pense le pape selon vous ?

    Je crois que le pape, en réalité, n’a pas une idée définitive sur cette question. Du point de vue liturgique, ses interventions peuvent être résumées à deux thématiques : valoriser l’adoration, et souligner la relation qui existe entre la liturgie et la vie.

    Il me semble qu’un langage commun ne favorise pas l’adoration, le sens du mystère dont parle le pape François. Tant de fois il a répété que nous sommes habitués à prier, demander, remercier, mais très peu à adorer. Le langage de Liturgiam authenticam aide justement à comprendre que la rencontre avec Dieu est différente de celle avec mes amis, même si Dieu est le grand Ami. Ce langage liturgique favorise l’adoration et la primauté de Dieu.

    Pour la relation liturgie-vie, il est important que la liturgie pénètre dans la vie, en la tirant vers le haut. Si nous ne banalisons pas la liturgie, le monde devient plus élevé, il est recréé. En ce sens, il faut que la liturgie aide à élever le monde. Il ne faut pas nous contenter du monde tel qu’il est, car cela revient à mondaniser la liturgie. C’est précisément ce dont le pape François ne veut pas : mondaniser la liturgie. Au contraire, c’est le monde qui doit devenir adoration.

    Un dernier mot ?

    Il faut aussi beaucoup d’humilité, vertu essentielle pour s’approcher de la liturgie selon Romano Guardini. En effet, il faut sortir de nous-mêmes pour entrer dans quelque chose que nous n’avons pas créé, mais qui nous a été donné. Dans le monde occidental, nous sommes habitués à construire, à faire nous-mêmes. Contrairement au monde oriental, qui qualifie d’ailleurs la liturgie de « divine », montrant que celle-ci est reçue de Dieu.

    Propos recueillis à Rome par Aymeric Pourbaix, I.Media

    Ref. Le problème des traductions liturgiques

    JPSC

  • Quand Stéphane Mercier est longuement interviewé

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    De Jeanne Smits sur reinformation.tv :

    Interview de Stéphane Mercier, licencié par l’université catholique belge UCL pour son argumentation contre l’avortement

    Stéphane Mercier, le professeur de philosophie qui s’est retrouvé au centre d’une polémique à l’Université catholique de Louvain-la-Neuve (UCL) pour avoir invité ses étudiants à réfléchir sur un argumentaire philosophique contre l’avortement, est désormais sous le coup d’une sanction prononcée par la direction : licenciement pur et simple à effet immédiat au 1er avril. Stéphane Mercier avait bien voulu donner une longue interview à reinformation.tv quelques jours avant que tombe cette sanction, nous livrant dans le même temps le portrait d’un homme engagé et conscient des responsabilités propres à notre époque. La voici.

    RITV : Stéphane Mercier, vous vous êtes montré très clairement provie. Aujourd’hui, cela vous vaut accusation. Assumez-vous cette qualité ?

    Stéphane Mercier : A 100 %, et cela fait ma fierté : ma fierté à la fois comme être humain de prendre ainsi la défense, à ma modeste mesure, d’autres êtres humains, et ma fierté comme philosophe parce que j’ai l’impression que philosophiquement, le droit à la vie est indiscutable. Et plus profondément encore, comme catholique romain, parce que comme le disent les saints, la gloire de Dieu, c’est l’homme vivant.

    RITV : Quel est votre âge ? Et quelle a été votre formation, puisque votre raisonnement ne ressemble pas beaucoup à celui de certains nouveaux philosophes ? Quels sont vos philosophes de prédilection ?

    S.M. : J’ai 34 ans. Ma formation, je l’ai faite tout entière ici à Louvain-la-Neuve, puisque, contrairement à ce que certains médias avaient suggéré, je ne suis pas un nouveau dans la maison. J’ai commencé mes études ici, en philosophie, en 2000. Quand j’ai eu ma licence – le Master d’aujourd’hui – en 2004, j’ai été nommé assistant à la faculté de philosophie pendant 10 ans. J’ai eu mon doctorat en 2010 et je suis devenu chargé de recherche à l’équivalent belge du CNRS en France pendant quatre ans. Depuis 2014, je suis de nouveau chargé de cours dans le département de philosophie. Et ce jusqu’à cette année… et vraisemblablement, pas au-delà.

    Quant à mes philosophes de prédilection, j’ai travaillé sur saint Thomas qui est bien sûr un incontournable. J’ai essentiellement fait ma thèse et mes recherches sur la philosophie romaine, sur Cicéron, sur Sénèque, et je travaille aussi en philosophie comparée sur le stoïcisme et le confucianisme. Je ne suis pas très sensible aux choses contemporaines que je trouve souvent un peu verbeuses et jargonnantes, alors que les philosophes latins, antiques et médiévaux ont toujours un beau souci de clarté que j’apprécie beaucoup.

    Stéphane Mercier, ancien élève de l’université catholique belge UCL

    RITV : Vous êtes donc un ancien élève de Louvain-la-Neuve et vous y enseignez depuis de très nombreuses années : y a-t-il eu avant aujourd’hui d’autres incidents de ce type ? Que s’est-il passé de nouveau pour que l’on vous poursuive ainsi ?

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  • Débat sur l'avortement: poursuivre l’aventure de la vie (CHRONIQUE)

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    Delhez.jpgLa rédaction de «La Libre» n’apprécie sans doute que modérément l’article que le P. Charles Delhez publie dans son édition d’aujourd’hui. Son site web nous prévient en majuscules qu’il s’agit d’une « CHRONIQUE »: elle n’engage pas le journal qui sous-titre, deux précautions valent mieux qu’une,  avec une citation choisie de l’auteur : « Je me garderai de tout jugement à l’encontre de celles qui ont eu recours à l’avortement ». Sans doute, mais on aurait pu ajouter cette autre qui complète le reflet de la tonalité de l’article : « mettre fin à l’aventure d’un autre, c’est faire peu de cas de ce qu’il y a de sacré dans le commencement de la vie, celle d’un autre comme la mienne »:  

    « A la lueur d’une luciole.

    Certaines femmes n’envisageraient pas pour elles-mêmes l’avortement, malgré les pressions de l’opinion publique, même si un handicap profond est diagnostiqué pour leur enfant. Elles ne défilent pas nécessairement dans les rues ni ne s’expriment dans la presse, mais vont à contre-courant de notre société qui, sur ce point, semble ne vouloir faire entendre qu’un seul message. Il y a comme un tabou à propos de l’avortement, constatait un journaliste.

    Chaque société et toute culture a ses angles morts. Sous l’Empire romain, par exemple, on pouvait abandonner les nourrissons en les "exposant". Ceux qui échappaient à la mort tombaient souvent entre les mains de marchands d’esclaves ou de proxénètes. Certains ont eu plus de chance, ainsi Flavia Domitilla, la femme de l’empereur Vespasien. Par contre, à la mort de Germanicus, général adoré, des parents iront jusqu’à jeter leurs enfants en signe de colère contre l’injustice divine.

    On a manifestement fait des progrès dans le respect de chaque personne, y compris les enfants nés ou à naître…

    Ne revenons pas en arrière. L’embryon est un vivant, il "doit sa singularité à ce que, s’il se développe, ce sera un petit d’homme, une personne", écrit Axel Kahn. Cet éthicien français non suspect de catholicisme estime que, dès que nous savons qu’un amas de cellules deviendra un petit enfant, il acquiert une "singularité admirable". Il a déjà une certaine autonomie et un ADN unique au monde, fruit d’une rencontre.

    L’embryon est donc le "début possible d’une personne" et ne sera jamais un "objet banal". Mener une grossesse à terme demeure l’idéal et c’est au service de la vie que doit se mettre toute société.

    En Belgique, l’avortement n’est pas un droit. Rien n’oblige d’y collaborer, l’objection de conscience étant prévue (art. 350 § 6). Il demeure en effet un interdit relevant du droit pénal, mais qui, en 1990, a été partiellement dépénalisé. C’est après le rappel de cet interdit (art. 348 et 349), que la loi ajoute, depuis lors : "Toutefois, il n’y aura pas d’infraction lorsque…" (art. 350). Il s’agissait d’éviter les avortements clandestins, non pas d’en faire un droit ou de le banaliser.

    Mais n’assiste-t-on pas à un changement de mentalité ? Une loi n’est jamais qu’un moment du consensus démocratique en vue de la paix sociale, elle peut toujours évoluer démocratiquement. Militer pour la sortie de l’avortement du code pénal est donc un choix possible, mais s’engager pour le respect littéral de la loi en son état actuel l’est tout autant. L’enjeu est de société. Si la décision de vie ou de mort est dans les mains des survivants, des repères essentiels s’estompent. La dignité humaine, et donc celle de notre société, serait fondée sur les qualités de la personne ou des circonstances et non plus sur le fait même qu’elle existe. Or, c’est son existence elle-même, et pas ses caractéristiques ou sa convenance, qui est le support de toute dignité. Le vivant défend la vie. Je garderai toujours un cœur accueillant et compatissant pour celles qui ont eu recours à l’avortement et me garderai de tout jugement à leur encontre, car je n’ai pas à m’immiscer dans leur conscience. Je me permets cependant de donner mon opinion quant aux valeurs qui me semblent compromises. L’avortement sera toujours, selon moi, un mal à éviter autant que possible, car il est question de cessation volontaire de la vie. Mettre fin à l’aventure d’un autre, c’est faire peu de cas de ce qu’il y a de sacré dans le commencement de la vie, celle d’un autre comme la mienne. Chacun de nous, en effet, peut se reconnaître dans l’embryon qu’il a été. La nature nous a donné de participer librement à la poursuite de la belle aventure de la vie. Soyons dignes de la confiance qui nous est faite. Dans cette optique, l’éducation à l’affectivité, à la sexualité et à la parentalité est un élément important qui nous permettra d’humaniser davantage notre société.

    Charles Delhez »

    Ref. Débat sur l'avortement: poursuivre l’aventure de la vie (CHRONIQUE)

    JPSC

  • Nous devrions énoncer un droit des peuples à la continuité historique

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    Du Salon beige :

    Les idoles progressistes sont à bout de souffle

    Dans son livre Le Crépuscule des idoles progressistes, Bérénice Levet dénonce la nouvelle anthropologie mise en place dans les années 70 et fondée sur un « alibi » : l’individu serait d’autant plus libre, original et créatif qu’il serait délié de tout héritage… Cette idéologie a débouché sur un désastre civilisationnel. Il y a un épuisement de ces idoles, mais l’hégémonie culturelle continue de leur appartenir. Elle répond à Charlotte d'Ornellas :


    Bérénice Levet : "Nous devrions énoncer un... par bvoltaire