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  • "Religio depopulata" : quand les églises se muent en logements...

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    De J-M D sur le site du Vif.be :

    Enfin une solution pour la basilique de Cointe ?

    Enfin une solution pour la basilique de Cointe ?

    Le 4 août 2014, la célébration du centenaire du début de la guerre 1914-1918, en présence de nombreux chefs d'Etat et de gouvernement, a montré urbi et orbi l'état de décrépitude avancé de l'église du Sacré-Coeur de Liège, cet édifice religieux jouxtant le mémorial interallié, et mieux connu sous le nom de "basilique de Cointe".

    Incapable de faire face aux frais inhérents à sa rénovation, l'asbl propriétaire avait d'ailleurs fini par la mettre en vente. Si quelques projets ont été rentrés, dont un, l'an dernier, muant l'édifice en logements, aucun n'a abouti. Mais voici à présent que l'évêque de Liège, Jean-Pierre Delville, porte sur les fonts baptismaux une fondation privée dénommée " Fondation Basilique de la Paix ".

    Même si l'acte constitutif publié au Moniteur belge ne le mentionne pas texto, l'évêque de Liège s'était déjà épanché sur sa volonté de muer ces lieux en un centre de formation et d'information sur la paix, le dialogue entre les nations et les religions, sur le thème de la réconciliation et du souvenir de la guerre, et sur sa volonté de trouver des fonds, notamment via le mécénat.

    J.-M. D.

    Il nous revient cependant qu'une partie seulement de l'édifice serait consacrée à un espace oecuménique pour la paix (le choeur ?) tandis que la crypte resterait affectée au culte catholique; quant au reste de l'édifice, il serait transformé en logements. Une telle solution a prévalu pour l'église de Boitsfort comme on pourra le lire ICI. De même, les carmes  de Chèvremont chercheraient un acquéreur pour leur couvent et la basilique en vue d'un projet immobilier... Vous avez dit "religio depopulata" ?

  • Les bébés "à-trois-parents"

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    Du Bulletin d'Information de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Les bébés "à-trois-parents"

    Nouveau DOSSIERICI
    La presse s’est récemment fait écho de cette nouvelle prouesse biomédicale permettant la naissance d’un enfant après le transfert du « noyau » d’un ovule dans un autre.

    Objectif ? Permettre à une femme porteuse d’une maladie mitochondriale sévère de transmettre à l’enfant conçu ses gènes, sans prendre toutefois le risque de lui transmettre en même temps la maladie qui l’accable. Quelques mois après la naissance d’un premier bébé du genre, le succès semble total. Mais des questions sanitaires et éthiques restent toutefois sans réponse.

    Cette « première médicale », aboutissement de méthodes déjà anciennes, est le fait d’une équipe new-yorkaise qui a toutefois préféré agir hors-frontière, en l’occurrence à Mexico. Faute de législation, cette technique a aussi été employée en Ukraine en vue d’améliorer les techniques de fécondation in vitro. Le parlement anglais l’a autorisée dans sa législation le 3 février 2015. A l’heure ou le Conseil de l’Europe réfléchit à une recommandation sur « Le recours aux nouvelles technologies génétiques chez les êtres humains », une réflexion tant médicale qu’éthique s’impose.

    Fiche Didactique : Bébé"à-trois-parents"

    03/07/2017 - Procréation médicalement assistée PMA / GPA

    Fiche didactique pour comprendre en 2 pages ICI

    Qu'est-ce que la FIV à 3 parents ?

    Comment mener une Réflexion éthique autour de cette question ?

  • La communauté Saint-Martin, une façon nouvelle d’appréhender le sacerdoce en réponse aux défis contemporains

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    D'Eléonore de Vulpillières sur aleteia.org :

    Au cœur des ordinations de la communauté Saint-Martin

    © EdV

    Cérémonie d'ordination : chaque prêtre présent impose les mains sur la tête du futur ordonné signe de communion et d’accueil. 

    Chaque année, la communauté Saint-Martin peut rendre grâce pour les nombreuses vocations sacerdotales qu’elle suscite. Ces ordinations extra-diocésaines, pour un ministère quasi diocésain, apparaissent par bien des aspects comme le résultat d’une façon nouvelle d’appréhender le sacerdoce, en réponse aux défis contemporains.

    Le samedi 24 juin, on eu lieu de nombreuses ordinations partout en France. À Evron, en Mayenne, la communauté Saint-Martin accueille trois nouveaux prêtres et huit diacres. De toute la France, mais aussi d’Autriche — en costumes tyroliens — et d’Allemagne, l’assistance est venue entourer les ordinants, Pierre Gazeau, Xandro Pachta-Reyhofen et Phil Schulze Dieckhoff. La messe, qui dure trois heures, est présidée par l’évêque de Laval, Monseigneur Thierry Scherrer. Au cours de son homélie, celui-ci exhorte les ordinants à être des « témoins de la miséricorde envoyés dans le monde », tout en soulignant l’importance de l’humilité dans le ministère sacerdotal. Un monde qui a besoin de « vrais prêtres », pas seulement pour eux-mêmes, mais surtout pour les autres. L’évêque rappelle que les nouveaux prêtres, tout en conservant leurs personnalités, bien particulières, se doivent d’être les « instruments dociles » du Seigneur, en étant « totalement remis à Dieu ». À la fin de la messe, le nonce apostolique en France, Luigi Ventura, prêtre depuis quarante-huit ans, prononce avec émotion un mot de remerciement à l’endroit de la communauté et de ses nouveaux prêtres.

    Lire la suite sur aleteia.org

  • 37 eurodéputés soutiennent Charlie Gard et ses parents et appellent au respect du droit à la vie

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    CHARLIE GARD : 37 DÉPUTÉS EUROPÉENS VENT DEBOUT CONTRE LA DÉCISION DE LA CEDH

    Gènéthique vous informe 

    Dans une lettre ouverte, 37 eurodéputés soutiennent Charlie Gard et ses parents et appellent au respect du droit à la vie (cf. Charlie Gard must be given right to life, human dignity).

    Suite aux décisions des tribunaux britanniques et à de celle de la CEDH, le soutien de l’assistance respiratoire, ainsi que l'alimentation et l'hydratation parentérales de Charlie Gard, bébé de 10 mois atteint du syndrome de l’encéphalopathie mitochondriale de forme infantile, peuvent être suspendus, conduisant l'enfant à une mort certaine. 37 députés européens[1] ont signé une lettre ouverte dans laquelle ils ont fait part de leurs « inquiétudes au sujet du résultat scandaleux du cas de Charlie, qui enfreint les valeurs les plus fondamentales de l'Europe, en particulier le droit à la vie, le droit à la dignité humaine et à l'intégrité personnelle ». Ils dénoncent dans cette affaire « l'approbation des tribunaux » successifs, jusqu’à la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH), dernier recours des parents de Charlie Gard, « pour interrompre ses soins de support, y compris la nutrition et l'hydratation ».

    Les députés européens signataires condamnent une conduite honteuse qui porte atteinte « aux valeurs de notre société civilisée » quand un pays « n’agit pas dans le meilleur intérêt de ses citoyens ». Ils s’engagent à opposer un « non » à de telles pratiques.

    Pour sa part la Fédération européenne One of Us a souhaité agir auprès des autorités britanniques et européenne à travers le hashtag #JeSuisCharlieGard. Elle a déclaré : « Tout être humain a le droit de se battre pour sa vie. Charlie et ses parents sont privés de leur liberté de recevoir le traitement qu'ils jugent approprié. L'État n'a pas le droit d'éliminer la vie d'un enfant ou d'exclure la volonté des parents de se battre pour la vie de leur enfant. Le cas de bébé Charlie établit également un précédent dangereux contre la défense de la vie et contre la liberté des personnes atteintes d'une maladie. Nous ne pouvons pas "éliminer" les malades et entraver leur volonté de lutter pour leur vie sans leur donner aucun espoir ».

    [1] Les députés signataires : Miroslav Mikolášik MEP, Luigi Morgano MEP, Laurentiu Rebega MEP, Laima Andrikiene MEP, Elisabetta Gardini MEP, Ivan Štefanec MEP, Lara Comi MEP, Marijana Petir MEP, Lorenzo Fontana MEP, Nicola Caputo MEP, Tunne Kelam MEP, Marek Jurek MEP, Beatrix von Storch MEP, Franc Bogovič MEP, Patricija Šulin MEP, Pavel Svoboda MEP, György Hölvenyi MEP, Michal Boni MEP, Jan Olbrycht MEP, Zbigniew Kuzmiuk MEP, Jadwiga Wiśniewska MEP, Thomas Mann MEP, Annie Schreijer-Pierik MEP, Daniela Aiuto MEP, Alojz Peterle MEP, Branislav Škripek MEP, Enrico Gasbarra MEP, Anna Záborská MEP, Arne Gericke MEP, Steven Woolfe MEP, Mylene Troszczynski MEP, Lars Adaktusson MEP, Remo Sernagiotto MEP, József Nagy MEP, Pál Csáky MEP Marek Plura MEP, Robert Jaroslaw Iwaszkiewicz MEP.

     
  • Appel aux habitants de la région de Liège pour participer à une enquête "Media et Spiritualité"

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    Grande enquête media et spiritualité

    Région de Liège - Eté 2017

    Madame, Monsieur,

    Si vous habitez la région liégeoise et êtes sensible aux questions de media, de spiritualité et/ou de foi, ce message s'adresse à vous.

    Une radio locale centrée sur ces questions organise actuellement une grande enquête. Il est réalisée dans le cadre d’un mémoire à HEC - ULg. 

    Pour ne pas nuire à l’enquête, nous ne vous en disons pas plus pour le moment.
    Nous voudrions vous inviter à y répondre anonymement via le lien suivant, l’enquête ne dure que quelques minutes:

    Lien vers l'enquête: https://lc.cx/qZW6

    Un tout grand merci et bon été !

  • Une année "pour Dieu" à Bruxelles avec l'Institut Sophia

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    2016_05_25_5745cff27e142.jpgUne année "pour Dieu" à Bruxelles avec l'Institut Sophia

    L’Institut Sophia à Bruxelles propose à des jeunes de 18 à 28 ans de prendre une année pour réfléchir à cette interrogation fondamentale et y apporter une réponse libre, personnelle : qui est Jésus pour moi ?

    Fort de son expérience de dix ans, l’Institut Sophia propose une formation de niveau universitaire centrée sur la lecture de la Parole de Dieu, la vie spirituelle, l’étude de la philosophie et la découverte de la culture.

    Grâce à l’accompagnement de laïcs engagés au sein du diocèse de Bruxelles et au soutien de l’Institut d’Études Théologiques (IÉT) où sont formés une centaine d’étudiants, un suivi personnel et académique est mis en place selon les besoins de chaque jeune.

    La Parole retentit partout et toujours, pour qui sait tendre l’oreille de l’âme. C’est alors que la réponse intime et personnelle peut jaillir peu à peu, lumineuse et libre, ouvrant à une vie intérieure féconde.

    Telle est la vocation de l’Institut Sophia !

    Voici le point de contact : Portable (Belgique) : 00 32 477 042 367

    Rentrée académique 23 septembre 2017

    institutsophia@yahoo.fr - http://www.institutsophia.org

  • Le martyre des chrétiens d’Orient pourrait annoncer le nôtre

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    Vu sur le site "InfoChrétienne.com" :

    « Le martyre des chrétiens d’Orient pourrait annoncer le nôtre »

    Journaliste, écrivain, auteur-compositeur-interprète, Jean-Pax Méfret est un chanteur engagé, notamment sur des questions politiques, telles que l’Algérie française ou le communisme. Son dernier album, Noun, est dédié aux chrétiens d’Orient.

    Pour Jean-Pax Méfret, le sujet du martyre des chrétiens d’Orient est encore trop peu abordé. Interrogé par Eugénie Bastié et Alexandre Devecchio pour Figaro Vox, il raconte de quelle manière, la mélodie s’est imposée à lui alors qu’il était en route pour l’un de ses concerts. Il se souvient avoir rédigé les derniers vers de la chanson Noun quelques minutes seulement avant d’entrer sur scène.

    « Ils meurent victimes de leur Foi

    Ils tombent à l’ombre de la Croix

    Dans un silence qui fait douter du cœur des hommes. »

  • La "culture de la rencontre", cette priorité du pape François

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    Une confirmation de ce que Sandro Magister soulignait ICI :

    Le Pape adresse un message vidéo à un congrès de Scholas Occurrentes (de Radio Vatican) 

    (RV) Le Pape François a adressé un message vidéo en espagnol pour la conclusion, ce mercredi 5 juillet 2017, du congrès des “Chaires Scholas”, organisé par la Fondation pontificale Scholas Occurrentes à l’Université hébraïque de Jérusalem

    Environ 70 jeunes israéliens et palestiniens participaient à cet évènement, avec d’autres jeunes venus d’une quarantaine d’universités du monde entier.

    «Je veux célébrer ces journées vécues ici à Jérusalem, parce que vous-mêmes, à partir de vos différences, vous avez rejoint l’unité», s’est réjoui le Pape dans son message. Il a mis en avant l’importance de la fête comme expression de sens, et comme une occasion de dépasser les préjugés, pour pouvoir rêver et «trouver de nouvelles routes».

    Cette rencontre a montré qu’il faut «générer un contexte d’espérance pour que ces rêves grandissent et se partagent». « Un rêve, quand il est partagé, devient l’utopie d’un peuple, la possibilité de créer une nouvelle façon de vivre », a relevé le Pape. François a une nouvelle fois insisté sur «la culture de la rencontre» et l’importance de valoriser la diversité des cultures pour rejoindre non pas l’uniformité mais l’harmonie.

    «Et combien en a besoin ce monde si atomisé!», s’est exclamé le Pape. «Ce monde qui a peur de la diversité, qui à partir de cette peur parfois construit des murs qui finissent pas transformer en réalité le pire cauchemar, en vivant comme des ennemis». Il faut donc sortir, et aller à la rencontre les uns des autres.

    Le Pape a remercié les participants pour leur engagement à rêver, à chercher le sens, à mobiliser l’esprit, les mains et le cœur pour transformer en réalité la culture de la rencontre. Un olivier a été planté en signe de fraternité entre chrétiens, juifs et musulmans.

  • Quand "La Croix" fait chorus avec les thuriféraires de Simone Veil

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    Lu sur le site "Droit de naître et de vivre" :

    Depuis son décès le 30 juin 2017, Mme Simone Veil fait l’objet d’un concert laudatif dont l’apothéose pourrait être l’entrée de sa dépouille mortelle au Panthéon. Bien qu’injustifiable, ce grand tintamarre républicain était néanmoins prévisible de la part de ceux qui ont soutenu – si ce n’est aggravé – la loi scélérate qui porte le nom de la défunte.

    Mais un impromptu du journal La Croix est venu ajouter une note supplémentaire à ce barouf infernal. Ce n’est plus seulement la République qui encense le cercueil où git Mme Veil, c’est le principal quotidien catholique de France ! La Croix a en effet publié un article au ton hagiographique dont le titre est à lui seul un scandale au sens biblique : « Simone Veil, une autorité morale ».

    Auteur d’une loi d’une terrible injustice, Mme Veil est offerte en exemple ! Faisant référence à l’engagement de l’ancienne ministre au moment du vote de 1975, Bernard Gorce commet l’éloge suivant : « Simone Veil a gagné une stature nationale, incarnant à la fois un esprit d’ouverture à la modernité, une rectitude intellectuelle, un sens de la justice. » Isabelle de Gaulmyn, rédactrice en chef adjointe dudit quotidien, ose, quant à elle, ces lignes qui suscitent la nausée : « parce que le combat mené par Simone Veil pour légaliser l’avortement, que l’on soit pour ou contre, porte la marque d’une grande dignité (…) Simone Veil mérite l’hommage de la nation. De toute la nation. »

    Mme Veil devrait donc être honorée pour avoir donné l’assentiment de la loi à ce que le Concile Vatican II qualifie de « crime abominable » … Voilà la proposition d’un journal soi-disant catholique, propriété des Pères assomptionnistes ! Par respect pour la mémoire des millions d’enfants piétinés par ces lignes, Droit de Naître appelle toutes les familles catholiques de France à faire une croix sur une publication moribonde et dénaturée qui ne mérite ni fleurs ni couronnes.

    On ne soulignera jamais assez la gravité du pas qui a été franchi avec le vote de la loi Veil. Celui de la grande transgression de cet interdit fondateur de nos sociétés : "Tu ne tueras point". Depuis lors, cette brèche s'est ouverte jusqu'à une banalisation totale de l'avortement considéré aujourd'hui comme un droit des femmes et revendiqué comme tel. Sans compter que le nombre d'avortements (20.000 en Belgique chaque année, 225.000 en France...) participe gravement au deficit démographique qui frappe nos sociétés européennes depuis l'avènement d'une culture contraceptive généralisée provoquant le vieillissement de notre population et participant à un appel massif de l'immigration avec toutes les conséquences que l'on sait. Il est particulièrement choquant en effet d'entendre des voix catholiques se joindre au choeur médiatico-politique qui fait d'une initiatrice de cette culture de mort - tant dénoncée par Jean-Paul II - une figure de proue de la France contemporaine.

  • La mort du cardinal Meisner, un vaillant cardinal défenseur de la foi

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    D'Edward Pentin sur le National Catholic Register :

    Le cardinal Joachim Meisner est décédé à 83 ans.

    L'ancien archevêque de Cologne, l'un des quatre cardinaux qui a signé les dubia sur Amoris Laetitia au pape François, est mort paisiblement dans son sommeil.

    Le cardinal Joachim Meisner, l'archevêque émérite de Cologne, défenseur de la doctrine et de l'orthodoxie, est décédé à l'âge de 83 ans.

    Le cardinal allemand est décédé "paisiblement dans son sommeil" en vacances à Bad Fussing, a déclaré "Domradio" de Cologne ce mercredi, citant l'archidiocèse.

    Né à Breslau dans ce qui était alors l'Allemagne, mais maintenant connue sous le nom de Wrocław en Pologne, le cardinal Meisner a dirigé le plus grand diocèse d'Allemagne pendant 25 ans, de 1989 à 2014. Il a été considéré pendant de nombreuses années comme l'un des évêques les plus influents du pays en relation avec le pape saint Jean-Paul II, et surtout avec Benoît XVI.

    Le cardinal est intervenu fortement pour défendre la foi et la morale, en particulier contre l'avortement et le suicide assisté, et était aussi un franc critique de la laïcité.

    "Partout où la culture est séparée du culte de Dieu", a-t-il déclaré, "le culte s'atrophie dans le ritualisme et la culture dégénère".

    En septembre dernier, il a mis sa signature au bas des dubia, une série de 5 questions adressées au Saint-Père lui demandant de clarifier les passages litigieux dans son exhortation apostolique Amoris Laetitia qui ont fait l'objet de diverses interprétations. Le pape n'a pas encore répondu aux dubia, ni accordé une audience aux autres cardinaux, Walter Brandmüller, Carlo Caffarra et Raymond Burke.

    Dans les commentaires adressés au NCR, le cardinal Burke a déclaré en hommage au cardinal allemand que faire la connaissance du cardinal Joachim Meisner au cours des dernières années avait été un précieux cadeau. «Il m'a profondément inspiré par son amour profond du Christ et de son corps mystique, l'Église», a déclaré le cardinal Burke. «Il n'a épargné aucun effort pour montrer cet amour dans la pratique, de façon claire et courageuse. Qu'il lui soit accordé la récompense du bon et fidèle serviteur. Qu'il repose en paix."

    Au cours du conclave de 2005, le cardinal Meisner a combattu le soi-disant groupe de pression de St. Gall qui faisait du lobbying contre l'élection du cardinal Joseph Ratzinger.

  • L'éviction du cardinal Müller : une remise en cause de l'encyclique "Veritatis Splendor" ?

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    Du vaticaniste Sandro Magister traduit sur le site "Diakonos.be" :

    Müller est dehors. Mais c’est Veritatis splendor qui est visée

    Dimanche 2 juillet, le jour même où le pape François relevait le cardinal Gerhard L. Müller de ses fonctions de Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, au début de la messe, dans toutes les églises catholiques de rite romain, cette prière appelée « collecte » dans le missel montait vers Dieu au début de la messe :

    « Deus, qui, per adoptionem gratiæ, lucis nos esse filios voluisti, præsta, quæsumus, ut errorum non involvamur tenebris, sed in splendore veritatis semper maneamus conspicui. Per Dominum nostrum… »

    Ce qui veut dire, en français :

    « Ô Dieu qui nous a rendus fils de la lumière par ton Esprit d’adoption, fais que nous ne retombions pas dans les ténèbres de l’erreur mais que nous demeurions toujours lumineux dans la splendeur de la vérité. Par notre Seigneur… »

    Le sort – ou la divine providence ? – a donc voulu que le renvoi du cardinal Müller soit accompagné par la supplique liturgique que la « splendeur de la vérité » continue à illuminer l’Eglise.

    La « Splendeur de la vérité » c’est exactement le titre de la plus importante encyclique doctrinale de Jean-Paul II, publiée en 1993 :

    > Veritatis splendor

    Il s’agit d’une encyclique « sur quelques questions fondamentales de l’enseignement moral de l’Eglise » : précisément ces mêmes questions qui font à nouveau débat aujourd’hui dans une large et influente frange de l’Eglise qui considère comme désormais dépassés les principes essentiels de « Veritatis splendor », surtout depuis la publication de « Amoris laetitia ».

    Il suffit de constater que quatre « dubia » sur les cinq qui ont été soumis au pape François en septembre dernier par les cardinaux Walter Brandmüller, Raymond L. Burke, Carlo Caffarra et Joachim Meisner portent précisément sur la cohérence entre « Amoris laetitia » et « Veritatis splendor ».  Et ces « dubia » demeurent toujours béants, notamment suite au refus du pape François de les prendre en considération et de rencontrer les quatre cardinaux.

    Mais quels étaient l’origine et l’objectif de « Veritatis splendor » ? Pour répondre à cette question, nous avons un témoin d’exception : Joseph Ratzinger.

    En tant que prédécesseur de Müller à la tête de la Congrégation pour la doctrine de la foi, il a contribué de façon substantielle à la rédaction de cette encyclique.

    Mais même après avoir démissionné du pontificat, il continue à considérer « Veritatis splendor » comme étant d’une « actualité inchangée », à « étudier et assimiler » même aujourd’hui.

    En 2014, dans un chapitre mûrement médité rédigé pour un livre en l’honneur de Jean-Paul II, Ratzinger indiquait que « Veritatis splendor » était justement la plus importante et la plus actuelle des quatorze encycliques de ce pape.

    Un chapitre qu’il convient de relire dans son entièreté, avec un œil sur ce qui est en train de se passer aujourd’hui dans l’Eglise sur laquelle règne son successeur François.

    Voici le passage que le « pape émérite » consacrait à cette encyclique :

    *

    À propos de « Veritatis splendor »

    Il a fallu de longues années pour que l’encyclique « Veritatis splendor », consacrée aux problèmes moraux, parvienne à maturité et aujourd’hui elle conserve toute son actualité.

    La constitution de Vatican II relative à l’Église dans le monde contemporain voulait que la doctrine morale catholique à propos de la personne de Jésus et de son message ait un fondement biblique, contrairement à l’orientation, marquée surtout par le droit naturel, de la théologie morale à cette époque.

    On a essayé de le faire en procédant par allusions, mais seulement pendant une courte période. Puis une opinion a gagné du terrain : la Bible n’avait aucune morale spécifique à annoncer, mais elle renvoyait aux modèles moraux considérés comme corrects à chaque époque. La morale est une affaire de raison, disait-on, pas une affaire de foi.

    C’est ainsi qu’a disparu, d’une part, la morale entendue au sens du droit naturel, mais aucune conception chrétienne n’est venue prendre sa place. Et, comme on ne pouvait reconnaître ni un fondement métaphysique ni un fondement christologique de la morale, on a eu recours à des solutions pragmatiques : à une morale fondée sur le principe de l’équilibre des biens, dans laquelle il n’y a plus ce qui est vraiment mal et ce qui est vraiment bien, mais seulement ce qui, du point de vue de l’efficacité, est mieux ou moins bien.

    Le grand travail que Jean-Paul II s’est assigné dans cette encyclique a été de retrouver de nouveau un fondement métaphysique dans l’anthropologie, ainsi qu’une concrétisation chrétienne dans la nouvelle image d’homme donnée par la Sainte Écriture.

    Étudier cette encyclique et l’assimiler reste un grand et important devoir.

    *

    Vu ce qui se passe aujourd’hui dans l’Eglise catholique, y compris à son sommet, les raisons qui ont présidé à l’encyclique « Veritatis splendor » sont plus que jamais d’actualité, avec une urgence identique sinon plus brûlante encore.

    Et ces raisons rendent également plus que jamais actuelle la prière de demeurer « dans la splendeur de la vérité » qui s’est élevée dimanche dernier de toutes les églises.

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

  • Le pape et les affaires : la perplexité de Jean-Pierre Denis

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    De Jean-Pierre Denis, en éditorial sur le site de l'hebdomadaire La Vie dont il est le directeur de la rédaction :

    Le pape et les affaires

    Le cardinal Pell, 76 ans, est rentré en ­Australie. Chez nous, le nom de cette forte personnalité choisie par François pour faire partie des huit cardinaux censés le conseiller ne dit pas grand-chose. Le départ de celui qui dirigeait encore les finances du Vatican après avoir été l’une des figures emblématiques des années Jean Paul II ne doit pourtant pas passer inaperçu. Attaqué naguère quant à sa gestion des cas d’abus sexuels, George Pell est désormais personnellement soupçonné, pour une affaire qui remonte aux années 1970. Sa présomption d’innocence doit être respectée : accusation ne signifie pas culpabilité. Le cardinal a d’ailleurs déclaré vouloir retourner en ­Australie pour « laver son honneur ».

    Au même moment, la justice française classe sans suite l’enquête sur Mgr Gaschignard, l’évêque d’Aire et Dax démissionné l’été dernier en raison de « comportements inappropriés ». L’affaire avait fait beaucoup de bruit, ce type de sanctions étant rare, et la mesure prise particulièrement nette, voire brutale. Les médias qui s’en étaient emparés se sont faits plus discrets pour en relater l’épilogue, comme souvent pour un scandale impliquant une personnalité. Quant au classement sans suite, il n’est pas une surprise. À l’époque déjà, on pouvait penser que le sort de Mgr Gaschignard ne relevait pas du judiciaire, mais du pastoral ou du politique, l’exemplarité conditionnant désormais l’exercice de toute autorité. Mais comme le montre une enquête publiée par La Vie, le statut de ce jeune évêque émérite, autrement dit retraité, est loin d’être clair. Va-t-il retrouver une mission ? Si oui, laquelle ? Sinon, pourquoi ? (Quel avenir pour Mgr Gaschignard ?)

    Enlisé dans une affaire autrement plus grave si elle est confirmée, le cardinal Pell est simplement « rentré dans son pays ». Officiellement, il n’a pas quitté ses fonctions. Il s’agit sans doute de dissimuler le lâchage sous l’apparence des égards. Mais pourquoi, justement, cette différence ? Les princes de l’Église seraient-ils « protégés » plus que les évêques de campagne, au moins formellement ? Il y a quelques mois, la seule victime membre de la commission du Vatican consacrée aux abus décidait de démissionner. Sans avoir pu rencontrer le pape et en butte, disait-elle, à la mauvaise volonté de la Congrégation pour la doctrine de la foi, instance de contrôle essentielle au fonctionnement de l’Église catholique. Or le responsable de cette institution, le cardinal Müller, vient d’être mis à l’écart. Pour sa réticence à avancer sur ces dossiers ? Pour son opposition de fond à la ligne François, comme c’était le cas de Pell ? Là encore, c’est le flou. Pour tout arranger, le successeur désigné de Müller, le jésuite Ladaria, est lui-même rattrapé par une polémique sur sa gestion récente de la mise à l’écart d’un curé italien.

    L’impression générale est que l’on progresse encore sous la contrainte médiatique, policière et judiciaire, sans vision d’ensemble – au cas par cas, selon le contexte. On voit que le pape veut agir. Mais on ne saisit pas bien selon quels critères, avec quelles méthodes, jusqu’à quel point. Et faute de clarté et de cohérence suffisante, plus les fusibles sautent, plus la question remonte et s’élargit. Élu pour réformer l’Église, François est-il enlisé ? Mais alors, la faute à qui ou à quoi ? A-t-il à la fois trop parlé et trop tardé à sanctionner ? Ou, au contraire, avance-t-il, bien à sa manière, avec pragmatisme, saisissant une par une les opportunités qui se présentent et n’hésitant pas à lâcher des personnalités qui autrefois auraient été indéboulonnables ? Il y a vraiment de quoi être perplexe.