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  • "Le pape François rompt avec les traditions catholiques quand il en a envie"

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    De Jeanne Smits sur RéinformationTV :

    Le P. Thomas Rosica le confirme : « Le pape François rompt avec les traditions catholiques quand il en a envie »

    Thomas Rosica : voilà un nom qui est entré dans les mémoires à l’occasion des deux synodes sur la famille convoqués par le pape François, puisqu’il en présentait les comptes-rendus des travaux en langue anglaise dans le cadre de la Salle de presse du Vatican, et ce de manière très orientée, souvent peu fidèle à ce qui s’y était réellement dit. C’est lui qui vient de lâcher une bombe à propos de la doctrine et des actes du souverain pontife dans un article consacré aux « Qualités ignaciennes du ministère pétrinien du pape François » où il a écrit, verbatim, que celui-ci « rompt avec les traditions catholiques quand il en a envie ».

    Pour lui, l’Eglise est entrée dans une « phase nouvelle » depuis qu’elle est « gouvernée par un individu plutôt que par l’autorité de l’Ecriture sainte seule, ou même par les dires de sa Tradition et de l’Ecriture ».

    Ce n’est pas forcément pour déplaire au père basilien, toujours consultant au Vatican alors qu’il est également directeur exécutif de la fondation médiatique canadienne « Sel et Lumière », et on peut d’ailleurs arguer qu’il s’agit là d’une interprétation subjective de sa part, qui ne saurait être prise pour argent comptant pour décrire la « gouvernance » du pape François.

    Le P. Thomas Rosica confirme le caractère autocratique de la gouvernance du pape François

    Il reste que c’est un élément à apporter à l’analyse d’un pontificat qui ne se contente pas de surprendre : semant confusion, incompréhension et scandale parfois, nul ne saurait dire que les déclarations et les actes du pape ne sont pas controversés, et qu’ils ne rompent pas à l’occasion avec l’enseignement constant de l’Eglise. Cela va de la proposition certes discrète de donner accès à la communion aux divorcés remariés dans Amoris laetitia à la récente modification du catéchisme en vue de prononcer la peine de mort appliquée par les autorités civiles, même pour les crimes les plus graves, « inacceptable ».

    L’importance des remarques publiées par Salt & Light se jauge à la manière dont un média catholique toujours très déférent envers le pape l’a traité : Zenit a dans un premier temps publié cette phrase, et quelques propos similaires du P. Rosica, avant de les gommer de sa synthèse de son article.

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  • Le pape François confirme sa volonté de poursuivre « le dialogue » avec le Parti communiste chinois

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    Lu sur le blog « salon beige » ce jour :

    Tandis que le pape François a confirmé sa volonté de poursuivre le dialogue avec le Parti communiste chinois, au sujet de la nomination des évêques chinois, estimant que la normalisation des relations avec la Chine était en « bonne voie », la « sinisation » (zhongguohua) de l’Eglise catholique en Chine, c’est-à-dire sa mise en conformité avec la politique du Parti communiste, suit une réglementation de plus en plus impérieuse.

    Outre le cas de Mgr Cui Tai, évêque coadjuteur de Xuanshua, dans la province du Hebei, dont on est sans nouvelle depuis son enlèvement à la mi-avril, les provinces du Henan et du Hebei connaissent de nouvelles persécutions contre l’Eglise. Les règles promulguées le 1er février touchent particulièrement la province centrale du Henan qui compte plus de catholiques que toute autre province chinoise. Interdiction est faite aux mineurs de se rendre à l’église, d’aller au catéchisme et aux cours du dimanche, de sorte que les parents ne vont plus avec leurs enfants à la messe. Les croix sont retirées des édifices non officiels ou déclarés tels, des lieux de culte sont fermés, des églises sont détruites. 

    Désormais chaque paroisse doit déclarer aux autorités municipales le nombre et la situation des fidèles. Un prêtre du Henan confiait « suspecter un objectif inavoué d’interdire aux personnes à bas revenus l’accès aux subventions publiques », et refusait d’y coopérer. Alors que le gouvernement affirme que l’ordre est destiné à améliorer la façon dont les églises et autres sites sont gérés, le prêtre estime qu’il s’agit plutôt d’un prétexte pour limiter et réprimer l’activité religieuse dans la province.

    La Conférence épiscopale de l’Eglise catholique [officielle] en Chine et l’Association patriotique catholique chinoise ont adopté le plan quinquennal (2018-2022) de la “sinisation” de l’Eglise catholique, lors d’une réunion commune le 17 mai. Puis un document de 15 pages, qui est la mise en œuvre du plan, a été envoyé en juin à tous les diocèses catholiques de Chine. Les diocèses catholiques en Chine sont tenus de montrer comment ils réduiront les influences étrangères et adopteront une identité idéologique et théologique plus chinoise, en établissant leurs propres plans quinquennaux qu’ils doivent renvoyer à la Conférence épiscopale et à l’Association patriotique, avant la fin du mois d’août. Il est demandé que l’architecture de l’église, la peinture et la musique sacrée soient plus en harmonie avec la culture et les traditions chinoises, que la promotion de la “sinisation” se fasse par le biais de séminaires – déjà organisés dans plusieurs diocèses. 

    Le nombre de catholiques en Chine est estimé entre 9 et 12 millions, la part de l’Eglise “officielle” étant comprise entre 50 et 70% des catholiques. Selon les chiffres du Pew Research Center, la Chine comptait en 2010, 67 millions de chrétiens déclarés dont 9 millions de catholiques et près de 58 millions de protestants, avec une progression d’environ 10% par an (Rapport sur les chrétiens dans le monde, publié en 2011). Un chiffre total qui – en tenant compte des chrétiens non déclarés et de la progression annuelle – dépasserait le nombre des membres du Parti communiste qui était fin 2016 de 89,5 millions, selon le China Daily du 30 juin 2017.

    Steven W. Mosher, sociologue américain et spécialiste de la démographie chinoise, publiait le 31 mai, sur le site catholique One Peter Five, les réponses reçues de hauts prélats du Vatican rencontrés à Rome, non nommés dans l’article. Au cours de ses différents entretiens, il s’est attaché à souligner que la tolérance d’il y a dix ou quinze ans a été remplacée par une réelle hostilité à l’Eglise.

    « Xi Jinping est le nouvel empereur rouge. Il a déjà plus de puissance que Mao Zedong : il n’est pas seulement le chef du Parti communiste, comme Mao l’était, mais est également le chef du gouvernement et de l’armée, que Mao n’était pas. Son culte de la personnalité est de plus en plus affirmé. Comme Mao, il veut que le peuple chinois l’adore, et non pas le Dieu de la Bible. C’est pourquoi Xi Jinping a resserré les contrôles sur les activités religieuses de toutes sortes. »

    L’économiste Mathias von Gersdorff explique que le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat, avait retrouvé l’Ostpolitik des années 1960-70 qui consistait à s’entendre avec les dictatures communistes. L’Eglise catholique devait abandonner la critique du communisme ; en récompense, elle recevrait des libertés dans l’administration des sacrements.

    Le 7 avril 2018, le cardinal Joseph Zen Ze-kiun, archevêque émérite de Hong-Kong, a parlé en détail de la persécution des chrétiens en République populaire de Chine et des tentatives du Vatican de « s’entendre » avec les dirigeants communistes chinois.

    « Le Secrétariat d’Etat du Vatican veut livrer l’Eglise souterraine légitime de Chine aux communistes, même si elle a été persécutée par eux pendant des décennies ». « Un tel accord avec les communistes serait une trahison et une honte ; un abandon de la liberté de l’Eglise aux dirigeants communistes. Ce que fait essentiellement Parolin, c’est de remettre les loyaux catholiques aux dirigeants communistes. Ainsi donc, c’est une reddition à une puissance du monde ».

    Ref. Plan quinquennal de développement pour la sinisation de l’Eglise catholique en Chine

    JPSC

  • Quand le salut viendra du « peuple de Dieu »...

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    Quand le salut viendra du « peuple de Dieu »

    Vous attendiez des mesures énergiques venues de Rome pour purger l’Eglise de ses turpitudes, lui rendre un peu de crédibilité, restaurer son autorité morale ? Vous pensiez à des réformes radicales, à des reprises en main spectaculaires et, qui sait, à une convocation des cardinaux ou des évêques pour déterminer les objectifs et les moyens d’une restauration de l’Eglise dans sa tête et dans ses membres, de ses mœurs et de sa discipline ?

    Vous avez tout faux !

    Comment n'avez-vous pas deviné que l’acteur principal serait le « peuple de Dieu » lui-même qui, tel la Belle au Bois dormant, sortirait de sa torpeur à la voix de son pasteur bien aimé ? Cet acteur inattendu va nous réserver les plus grandes surprises. Il va s’investir dans la prière, s'abîmer dans le jeûne et les privations, comme ça, spontanément. Il va mettre fin au cléricalisme, cet immonde responsable de toutes les pires dérives et des plus abominables scandales. Et quand ce sera chose faite, il se débarrassera de tous les maux qui l'accablent et l’on verra l’Eglise se régénérer d’elle-même.

    Devant cet admirable spectacle, le monde n’aura plus qu’à se rendre à la vérité.

    Quelle merveille !

  • Santo subito ! Le pape a déjà un miracle à son actif

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    D'afrikmag.com :

    Un bébé atteint d’une tumeur au cerveau miraculeusement guéri après un baiser du pape François

    Lorsque le pape François embrassa bébé Gianna Masciantonio en 2015, certains y ont vu un signe encourageant. A l’époque, la petite avait été diagnostiquée comme souffrant d’une tumeur au cerveau, selon Fox 29 News de Philadelphie.

    Les rapports des médecins indiquaient qu’elle ne survivrait pas jusqu’à son premier anniversaire. Mais elle a surmonté les obstacles. Quelques jours après son anniversaire, le pape François lui a fait un baiser sur la tête.

    Gianna souffrait d’histiocytose, une maladie rare qui l’empêchait de subir une intervention chirurgicale pour enlever la tumeur. Le trouble sanguin avait provoqué des lésions sur son tronc cérébral. La petite a subi une chimiothérapie et CBS Philadelphia rapporte qu’aujourd’hui, Gianna est en bonne santé et commencera ses études cette année.

    Pour commémorer la guérison de Gianna, ses parents, Joey et Kristen Masciantonio, ont fait un don de 50 000 dollars à l’hôpital pour enfants de Philadelphie, où Gianna suivait son traitement. Ils ont également créé leur fondation baptisée : For the Love of Grace. Grace est le deuxième prénom de Gianna et la fondation se consacre à aider les enfants atteints de tumeurs cérébrales et d’histiocytose.

    La guérison de bébé Gianna demeure un mystère pour les médecins : « Quand je l’ai opéré à l’âge de 4 mois, si vous m’aviez dit qu’elle irait un jour à l’école, je vous aurais dit que vous êtes fou. Cela n’arriverait tout simplement pas », a déclaré à CBS Philadelphie le Dr Phillip Storm, chef de la neurochirurgie pédiatrique de l’hôpital.

  • Benoît XVI : quelques grains de sel dans le dialogue judéo-chrétien

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    B XVI et les juifs d222709a-039e-11df-a2cf-ac9375520f0e.jpgNous avons fait écho ici : Quand Benoît XVI suscite la polémique sur la question du dialogue judéo-catholique à la controverse suscitée par la publication récente dans la revue « communio » d’un texte du pape émérite Benoît XVI. Plusieurs rabbins germanophones et théologiens chrétiens l’ont en effet âprement critiqué.

    Première question : la nouvelle alliance se substitue-t-elle à l’ancienne ?  Evoquant l’abandon de la théorie catholique dite de la « substitution », Joseph Ratzinger confirme qu’à son sens aussi Israël n’a pas été remplacé par l’Eglise et que l’alliance ancienne n’a jamais été révoquée mais il ajoute que cette déclaration (qui date de Vatican II)  est trop «  imprécise ».

    Les dons de Dieu sont irrévocables mais depuis Adam nous savons qu’il arrive à l’homme de rompre les contrats. Si l’on disculpe le peuple élu de toute responsabilité dans le drame de la passion et de la croix,  l’alliance première ne serait pas dissoute, Jésus ayant dit lui-même qu’il était venu non pour l’abolir mais pour l’accomplir. Reste que la synagogue  est demeurée aveugle  à cet accomplissement universel et définitif en Jésus-Christ. Pourquoi l’Eglise  devrait-elle nécessairement taire au peuple juif cette bonne nouvelle destinée à tous les hommes sans exception ? Cette question devrait faire l’objet d’un examen plus « approfondi »

    Deuxième question : la fondation contemporaine  de l’Etat d’Israël se justifie-t-elle par un droit divin inscrit dans la Parole délivrée par l’Ecriture sainte comme le donne à croire un certain rabbinat? A ce compte, il faut alors réfléchir aussi au sens de l’exil de Babylone, de la destruction irrémédiable du Temple au 1er siècle de notre ère, de la diaspora et de la dispersion multiséculaire des Juifs symbolisée par le personnage d’Ahasvérus (le Juif errant). Pour Benoît XVI, la fondation d’Israël est une conséquence de la Shoah, un événement purement politique : elle n’a aucune signification théologique et ne fait pas partie de l’histoire de la rédemption.  

    Dans l’un et l’autre cas, Benoît XVI est dans la continuité de sa pensée. Dans un de ses premiers entretiens avec Peter Seewald, publié en 1997 ( "Le sel de la terre" chez Flammarion/Cerf, pp. 238  et sq), ces deux questions sont déjà clairement abordées, sinon résolues :

    A propos de l’Ecriture Sainte d’Israël :

    « […] Grâce à l’existence de l’Ancien Testament, qui fait partie de la Bible chrétienne, il y a toujours eu une profonde parenté intérieure entre christianisme et judaïsme. Mais précisément ce bien commun lui-même était une cause de discorde : les juifs avaient pour ainsi dire le sentiment que nous leur avions volé la Bible  –et que nous ne la vivions pas. Ils en étaient, pensaient-ils, les véritables propriétaires. Inversement, la chrétienté avait le sentiment que les juifs faisaient une lecture erronée de l’Ancien Testament, qu’on ne pouvait lire avec justesse que dans une perspective ouverte sur le Christ. Les juifs l’ont pour ainsi dire enfermé en eux et lui ont ôté sa direction intérieure. Ainsi, la possession chrétienne de l’Ancien Testament a poussé les chrétiens contre les juifs, jusqu’à leur dire : vous avez certes cette Bible, mais vous ne l’utilisez pas comme il le faut, vous devez encore faire cet autre pas.

    D’autre part, il y a toujours eu dans le christianisme, depuis le IIe siècle, des mouvements qui voulaient rejeter l’Ancien Testament ou du moins en réduire l’importance. Même si cela n’est jamais devenu la doctrine officielle de l’Eglise, une certaine sous-estimation de l’Ancien Testament était largement répandue dans la chrétienté. Naturellement, si on ne lit que les prescriptions légales ou les histoires cruelles au pied de la lettre, on peut finir par penser "comment cela pourrait-il être notre Bible ? " et de là vient aussi un anti-judaïsme chrétien. Quand, dans les temps modernes, les chrétiens ont abandonné l’interprétation allégorique grâce à laquelle leurs pères avaient « christianisé » l’Ancien Testament, ils ont pris une nouvelle distance avec ce livre : il faut réapprendre à le lire. 

    Nous devons vivre de nouveau notre appartenance commune en l’histoire d’Abraham, où s’inscrivent en même temps notre séparation et notre parenté, en respectant le fait que les juifs ne lisent pas l’Ancien Testament  les yeux fixés sur le Christ, mais sur cet inconnu qui va encore venir. Leur foi ne va donc pas dans la même direction que nous. Et nous espérons, inversement, que les juifs pourront comprendre que, même si nous lisons l’Ancien Testament à une autre lumière, nous essayons de partager ensemble la foi d’Abraham et ainsi de pouvoir vivre intérieurement tournés les uns vers les autres » car « c’est comme juif fidèle à la Loi que Jésus a dépassé le judaïsme et a voulu réinterpréter tout l’héritage , en l’incluant dans une nouvelle fidélité, encore plus grande  (…) ».

    A propos de l’Etat d’Israël :

    « Terre promise, terre due ? » Ratzinger n’évoque jamais aucun argument biblique ou d’ordre religieux pour justifier la décision du Vatican de reconnaître cet Etat :

    « La fondation de l’Etat d’Israël après la Seconde Guerre mondiale correspondait à un décret des Nations-Unies ; on reconnaissait au peuple juif le droit d’avoir son propre Etat, un pays à soi. Mais, selon le droit des peuples, le tracé des frontières demeurait contesté ; comme on le sait les réfugiés arabes ont quitté en grand nombre le nouvel Etat et doivent vivre pour ainsi dire entre plusieurs Etats, dans une situation extrêmement problématique et très mal définie.

    Dans ces cas-là, le Vatican attend toujours que se forment des relations juridiquement claires. Ainsi a-t-il aussi attendu pour les anciennes frontières orientales  de l’Allemagne et il n’y a établi de nouveaux diocèses qu’au moment où la politique orientale de Brands a réglé les questions litigieuses entre la Pologne et l’Allemagne ; avec la République démocratique allemande, on sait qu’il n’y eut jamais de relations diplomatiques.

    En Israël, le problème de Jérusalem s’est encore ajouté au reste : il semblait douloureux que la Ville Sainte  de trois religions put devenir la capitale d’un seul Etat, religieusement marqué. Ici aussi, il fallait attendre des éclaircissements. Finalement, un accord précis sur la situation juridique des chrétiens et des institutions chrétiennes dans le nouvel Etat a paru souhaitable. »

    JPSC

  • Belgique : le déclin de la pratique religieuse catholique s'accentue

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    Lu dans l'édition de ce jour de La Dernière Heure, p. 5 :

    La religion catholique séduit de moins en moins

    La religion catholique est de moins en moins pratiquée en Belgique. Même si elle reste officiellement la première religion pratiquée en Belgique – près de 50 % de la population belge se définit comme catholique, selon le dernier rapport de l’Orela (Observatoire des religions et de la laïcité) –, la pratique religieuse catholique est en fort déclin depuis plusieurs années. Selon l’observatoire, moins de cinq pour cent de la population se rend à la messe tous les dimanches et ce pourcentage tombe sous la barre des 3,5 % à Bruxelles. La proportion d’enfants baptisés est également beaucoup plus basse que le nombre de personnes se déclarant catholiques (un nouveau-né sur quatre baptisé en 2007) et un mariage civil sur deux environ est suivi d’un mariage religieux catholique. … L’Observatoire constate ainsi un plus grand dynamisme religieux dans la population musulmane que dans la population catholique “bien que les rites du catholicisme et de l’islam ne peuvent être comparés et que les deux religions évoluent en Belgique dans des contextes très différents”. … L’ORELA constate par ailleurs une expansion d’autres cultes telles que le christianisme orthodoxe, les Églises orientales et des courants religieux orientaux, et plus particulièrement du bouddhisme et de l’hindouïsme.

  • Abus sexuels : l'évêque de Madison dénonce une sous-culture homosexuelle au sein de la hiérarchie de l’Église catholique

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    Lu sur le site "Riposte catholique" :

    Mgr Robert Morlino : « Plus de place, plus de refuge pour le péché ! »

    Après l’étalage sur la place publique des turpitudes – connues de tant de personnes… – de l’ancien cardinal Theodore McCarrick, puis la publication, le 16 août dernier, du rapport du grand jury de Pennsylvanie alléguant des abus sexuels sur un millier de mineurs commis par « 300 prêtres pendant une période de 70 ans » dans les six diocèses de Pennsylvanie, les fidèles catholiques aux États-Unis et dans le monde sont sous le choc. La gravité des faits – même si certains sont enflés voire sans consistance –, exige une réaction appropriée à tous les niveaux de l’institution ecclésiale. L’évêque Robert Morlino, ordinaire du diocèse de Madison (Wisconsin), est un prélat qui fait honneur à l’épiscopat et à l’Église universelle. Il a diffusé hier 18 août une lettre pastorale dont la taille ne devra pas rebuter les lecteurs de Riposte Catholique. Pour guérir une maladie, tout médecin commence par faire un diagnostic. Mgr Morlino le tire et peut donc suggérer – et même ordonner – des remèdes indispensables. Un document à lire (merci G. T. de l’avoir traduit)…

    *

    Chers frères et sœurs en Christ du diocèse de Madison, les dernières semaines ont apporté un grand nombre de scandales, une colère justifiée et une demande de réponse et d’action de la part de nombreux fidèles, aux États-Unis et à l’étranger, vis-à-vis de la hiérarchie de l’Église en ce qui concerne les péchés sexuels commis par des évêques, des prêtres et même des cardinaux. Une colère plus grande encore est à juste titre dirigée contre ceux qui ont été complices en empêchant la révélation de certains de ces péchés graves.

    Pour ma part – et je sais que je ne suis pas seul –, je suis fatigué de cela. Je suis fatigué de voir des gens qui sont blessés, gravement blessés ! Je suis fatigué de l’obscurcissement de la vérité. Je suis fatigué du péché. Et, en tant que personne qui a essayé – malgré mes nombreuses imperfections – de donner ma vie pour le Christ et son Église, je suis fatigué de la violation régulière des devoirs sacrés par ceux qui ont la responsabilité immense du Seigneur de prendre soin de son peuple.

    Les histoires mises en lumière et présentées avec des détails horribles à l’égard de certains prêtres, religieux, et même de nos jours, dans des lieux où l’autorité est encore plus élevée, sont révoltantes. Entendre même une seule de ces histoires est assez littéralement suffisant pour rendre quelqu’un malade. Mais mon propre dégoût de ces histoires est rapidement mis en perspective lorsque je me rappelle ce que de nombreuses personnes ont vécues pendant des années. Pour elles, ce ne sont pas des histoires, ce sont des réalités. Je me tourne vers elles et leur dis, à nouveau, que je suis désolé pour ce qu’elles ont souffert et ce qu’elles continuent de souffrir dans leur esprit et dans leur cœur.

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  • Abus sexuels : quand le pape François en appelle au peuple de Dieu

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    LETTRE DU PAPE FRANÇOIS AU PEUPLE DE DIEU

    « Si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui » (1 Cor12,26). Ces paroles de saint Paul résonnent avec force en mon cœur alors que je constate, une fois encore, la souffrance vécue par de nombreux mineurs à cause d’abus sexuels, d’abus de pouvoir et de conscience, commis par un nombre important de clercs et de personnes consacrées. Un crime qui génère de profondes blessures faites de douleur et d’impuissance, en premier lieu chez les victimes, mais aussi chez leurs proches et dans toute la communauté, qu’elle soit composée de croyants ou d’incroyants. Considérant le passé, ce que l’on peut faire pour demander pardon et réparation du dommage causé ne sera jamais suffisant. Considérant l’avenir, rien ne doit être négligé pour promouvoir une culture capable non seulement de faire en sorte que de telles situations ne se reproduisent pas mais encore que celles-ci ne puissent trouver de terrains propices pour être dissimulées et perpétuées. La douleur des victimes et de leurs familles est aussi notre douleur ; pour cette raison, il est urgent de réaffirmer une fois encore notre engagement pour garantir la protection des mineurs et des adultes vulnérables.

    1.Si un membre souffre

    Ces derniers jours est paru un rapport détaillant le vécu d’au moins mille personnes qui ont été victimes d’abus sexuels, d’abus de pouvoir et de conscience, perpétrés par des prêtres pendant à peu près soixante-dix ans. Bien qu’on puisse dire que la majorité des cas appartient au passé, la douleur de nombre de ces victimes nous est parvenue au cours du temps et nous pouvons constater que les blessures infligées ne disparaissent jamais, ce qui nous oblige à condamner avec force ces atrocités et à redoubler d’efforts pour éradiquer cette culture demort, les blessures ne connaissent jamais de « prescription ». La douleur de ces victimes est une plainte qui monte vers le ciel, qui pénètre jusqu’à l’âme et qui, durant trop longtemps, a été ignorée, silencieuse ou passé sous silence. Mais leur cri a été plus fort que toutes les mesures qui ont entendu le réprimer ou bien qui, en même temps, prétendaient le faire cesser en prenant des décisions qui en augmentaient la gravité jusqu’à tomber dans la complicité. Un cri qui fut entendu par le Seigneur en nous montrant une fois encore de quel côté il veut se tenir. Le Cantique de Marie ne dit pas autre chose et comme un arrière-fond, continue à parcourir l’histoire parce que le Seigneur se souvient de la promesse faite à nos pères : « Il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides » (Lc1, 51-53) ; et nous ressentons de la honte lorsque nous constatons que notre style de vie a démenti et dément ce que notre voix proclame.

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  • Abus sexuels cléricaux : le pape François en appelle au « Peuple de Dieu » :

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    Dans une lettre ouverte qu’il vient d’écrire « au Peuple de Dieu », le pape régnant écrit ceci (extrait) :

    « […] Il est impossible d’imaginer une conversion de l’agir ecclésial sans la participation active de toutes les composantes du peuple de Dieu. Plus encore, chaque fois que nous avons tenté de supplanter, de faire taire, d’ignorer, de réduire le peuple de Dieu à de petites élites, nous avons construit des communautés, des projets, des choix théologiques, des spiritualités et des structures sans racine, sans mémoire, sans visage, sans corps et, en définitive, sans vie2. Cela se manifeste clairement dans une manière déviante de concevoir l’autorité dans l’Eglise – si commune dans nombre de communautés dans lesquelles se sont vérifiés des abus sexuels, des abus de pouvoir et de conscience – comme l’est le cléricalisme, cette attitude qui «annule non seulement la personnalité des chrétiens, mais tend également à diminuer et à sous-évaluer la grâce baptismale que l’Esprit Saint a placée dans le cœur de notre peuple» 3. Le cléricalisme, favorisé par les prêtres eux-mêmes ou par les laïcs, engendre une scission dans le corps ecclésial qui encourage et aide à perpétuer beaucoup des maux que nous dénonçons aujourd’hui. Dire non aux abus, c’est dire non, de façon catégorique, à toute forme de cléricalisme.

    Il est toujours bon de rappeler que le Seigneur, «dans l’histoire du salut, a sauvé un peuple. Il n’y a pas d’identité pleine sans l’appartenance à un peuple. C’est pourquoi personne n’est sauvé seul, en tant qu’individu isolé, mais Dieu nous attire en prenant en compte la trame complexe des relations interpersonnelles qui s’établissent dans la communauté humaine: Dieu a voulu entrer dans une dynamique populaire, dans la dynamique d’un peuple» (Exhort. ap. Gaudete et Exsultate, n.6). Ainsi, le seul chemin que nous ayons pour répondre à ce mal qui a gâché tant de vies est celui d’un devoir qui mobilise chacun et appartient à tous comme peuple de Dieu. Cette conscience de nous sentir membre d’un peuple et d’une histoire commune nous permettra de reconnaitre nos péchés et nos erreurs du passé avec une ouverture pénitentielle susceptible de nous laisser renouveler de l’intérieur.

    Tout ce qui se fait pour éradiquer la culture de l’abus dans nos communautés sans la participation active de tous les membres de l’Eglise ne réussira pas à créer les dynamiques nécessaires pour obtenir une saine et effective transformation. La dimension pénitentielle du jeûne et de la prière nous aidera en tant que peuple de Dieu à nous mettre face au Seigneur et face à nos frères blessés, comme des pécheurs implorant le pardon et la grâce de la honte et de la conversion, et ainsi à élaborer des actions qui produisent des dynamismes en syntonie avec l’Evangile. Car «chaque fois que nous cherchons à revenir à la source pour récupérer la fraîcheur originale de l’Évangile, surgissent de nouvelles voies, des méthodes créatives, d’autres formes d’expression, des signes plus éloquents, des paroles chargées de sens renouvelé pour le monde d’aujourd’hui» (Exhort. ap. Evangelii Gaudium, n.11).

    Il est essentiel que, comme Eglise, nous puissions reconnaitre et condamner avec douleur et honte les atrocités commises par des personnes consacrées, par des membres du clergé, mais aussi par tous ceux qui ont la mission de veiller sur les plus vulnérables et de les protéger. Demandons pardon pour nos propres péchés et pour ceux des autres. La conscience du péché nous aide à reconnaitre les erreurs, les méfaits et les blessures générés dans le passé et nous donne de nous ouvrir et de nous engager davantage pour le présent sur le chemin d’une conversion renouvelée.

    En même temps, la pénitence et la prière nous aideront à sensibiliser nos yeux et notre cœur à la souffrance de l’autre et à vaincre l’appétit de domination et de possession, très souvent à l’origine de ces maux. Que le jeûne et la prière ouvrent nos oreilles à la douleur silencieuse des enfants, des jeunes et des personnes handicapées. Que le jeûne nous donne faim et soif de justice et nous pousse à marcher dans la vérité en soutenant toutes les médiations judiciaires qui sont nécessaires. Un jeûne qui nous secoue et nous fasse nous engager dans la vérité et dans la charité envers tous les hommes de bonne volonté et envers la société en général, afin de lutter contre tout type d’abus sexuel, d’abus de pouvoir et de conscience.

    De cette façon, nous pourrons rendre transparente la vocation à laquelle nous avons été appelés d’être «le signe et le moyen de l’union intime avec Dieu et de l’unité de tout le genre humain» (Conc. OEcum. Vat.II, Lumen Gentium, n.1). […]"

    Ref. Abus sexuels : Lettre du pape François au Peuple de Dieu

    En somme, selon François, « le cléricalisme » élitiste voilà l’ennemi : si le «  peuple de Dieu » prenait ses responsabilités dans l’Eglise de tels scandales ne pourraient arriver, estime le pasteur suprême. L’autoritarisme clérical subsistant aujourd’hui serait-il plus en cause que le laxisme généralisé de la société libérale qui gangrène aussi l’Eglise ? Que chacun s’examine, en effet.

    JPSC

  • La panique chez les cardinaux américains

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    Panique chez les cardinaux américains

    A deux jours de la Rencontre des familles, c'est le sauve qui peut général. Et le cardinal Di Nardo, président de la Conférence épiscopale US écrit une lettre aux fidèles, et annonce la demande au Vatican d'une visite apostolique (19/8/2018)

    lire la suite sur le site Benoît-et-moi

    lire aussi : https://www.la-croix.com/Religion/Catholicisme/Monde/Le-cardinal-OMalley-empeche-rendre-Dublin-2018-08-19-1200962662

    et encore : http://www.lefigaro.fr/international/2018/08/19/01003-20180819ARTFIG00102-etats-unis-les-catholiques-toujours-sous-le-choc-des-revelations-d-abus-sexuels-en-pennsylvanie.php

  • Des menaces contre la liberté de l'Eglise

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    De Sandro Magister en traduction sur le site diakonos.be :

    L’Église sous le feu des critiques. Le sacrement de confession déclaré hors-la-loi

    Le Pape François continue à jouir d’une grande popularité auprès de l’opinion publique mondiale. Mais envers l’Église catholique, le climat devient nettement plus hostile.  Les attaques menées par des gouvernements et des institutions publiques s’intensifient contre ce qui la distingue et la caractérise sur son propre terrain, notamment le sacrement de la confession.

    En Australie, dans le territoire de la capitale Canberra, le secret de la confession est considéré comme un délit depuis juin dans le cas où le prêtre viendrait à connaissance d’un abus sexuel sur mineur pendant qu’il administre le sacrement sans le dénoncer aux autorités publiques.

    La loi a été approuvée par tous les partis en application de l’une des 85 recommandations de la Royal Commission chargée par le gouvernement australien d’enquêter sur les abus sexuels sur mineurs.

    Les évêques d’Australie ont réagi en prenant la défense de l’intangibilité du sceau de la confession, dont la transformation en un délit mettrait à mal la liberté religieuse elle-même.

    Mais le premier ministre de Nouvelle-Galles du Sud, l’un des États membres de la fédération australienne, a déjà demandé que la loi soit débattue et approuvée au niveau fédéral pour qu’elle s’applique au pays tout entier.

    En Inde, fin juillet, la Commission nationale pour les femmes a recommandé au gouvernement de New Delhi de déclarer le sacrement de la confession hors la loi dans tout le pays afin d’éviter les « chantages » que les prêtres pourraient exercer à l’encontre des femmes.

    Cette commission est une agence du gouvernement central chargée de formuler des propositions et des plans d’action en faveur des femmes en Inde. Sa présidente, Rekha Sharma, a motivé sa demande en se référant à deux cas récents d’abus survenus au Pendjab et au Kerala.

    Le premier cas implique l’évêque de Jalandhar, Franco Mulakkai, accusé d’avoir violenté une sœur entre 2014 et 2016. Tandis que le second concerne cinq prêtres de l’Église syro-malankare orthodoxe suspendus pour avoir contraint une femme à entretenir des rapports sexuels avec eux en la menaçant de révéler à son mari une relation extra-conjugale qu’elle avait mentionné en confession.

    Le conseil des évêques catholiques du Kerala a qualifié d’ « inconstitutionnelle » la requête de la commission. Et le cardinal de Mumbai, Oswald Gracias, président de la Conférence épiscopale indienne et membre du « C9 », le conseil des neuf cardinaux qui assistent le Pape François dans le gouvernement de l’Église universelle, a accusé la commission d’ « ignorer totalement la nature, le sens, la sainteté et l’importance du sacrement de la confession pour notre peuple » et de n’avoir aucun respect pour la liberté religieuse « garantie par la constitution indienne ».

    En 2011 déjà, dans une Irlande secouée par l’explosion des abus sexuels perpétrés par des prêtres catholiques, le premier ministre de l’époque Enda Kenny soutenait que « les prêtres devraient avoir l’obligation légale de dénoncer les cas d’abus appris en confession ».

    Et en 2014, le Comité de l’ONU pour la Convention sur les droits de l’enfant – qui évalue comment les conventions ratifiées sont appliquées par les États membres, dont la Cité du Vatican – a publiquement critiqué la « loi du silence » qui empêche « sous peine d’excommunication » les membres du clergé catholique de dénoncer aux autorités les abus qu’ils viendraient à connaître au cours d’une confession.

    Le Comité a été jusqu’à intimer que l’Église mette en conformité son code de droit canonique, sans le distinguer des lois de l’État de la Cité du Vatican.

    À cette occasion, le Saint-Siège avait présent au Comité de l’ONU un rapport concernant la manière dont elle appliquait les normes pour la protection de l’enfance. La présentation d’un tel rapport n’est pas obligatoire et le Saint-Siège s’était jusqu’alors gardé de le faire, notamment pour ne pas fournir une occasion au Comité – dans son examen et commentaire du rapport – de réitérer ses pressions pour l’abolition du secret sacramentel.

    Et ce n’est pas tout. Au Chili, les magistrats qui enquêtent sur les abus sexuels perpétrés par des évêques et des prêtres et qui ont déjà appelé à témoigner, entre autres, l’archevêque de Santiago, le cardinal Ricardo Ezzati Andrello, sont en train de se demander s’il ne faudrait pas interroger également le Pape François en personne, sur base des délits – tels que la destruction d’archives compromettantes – qu’il dénonce dans la lettre aux évêques chiliens du mois de mai dernier.

    L’idée d’appeler le Pape à la barre n’est pas neuve. En 2010 déjà, deux organisations américaines s’occupant de victimes d’abus sexuels de la part des prêtres avaient introduit une instance auprès de la Cour pénale internationale de La Haie pour appeler le Pape, à l’époque Benoît XVI, à témoigner.

    Cette demande n’a pas été suivie, notamment à cause simple fait que le Pape est un chef d’État. Mais elle avait eu à l’époque un impact public important, comme cela pourrait à nouveau être le cas aujourd’hui au Chili.

    C’est l’une des nombreuses manières dont l’Église se trouve aujourd’hui attaquée par les pouvoirs du monde, sur base de critères qui lui sont étrangers ou hostiles.

    Un antre angle d’attaque est la revendication de « l’égalité des droits » des femmes et donc que ces dernières soient elles aussi « ordonnées » et fassent partie de la hiérarchie de l’Église.

    Ou encore la revendication des autorités politiques de nommer les évêques. Une revendication contre laquelle l’Église a lutté pendant des siècles avant de s’en libérer.  Sauf qu’elle se trouve à nouveau sur le point de céder, précisément sur ce point crucial, face à cette nouvelle superpuissance mondiale qu’est la Chine.

  • Scandales sexuels aux Etats-Unis : entre déplorations et encouragements, une réaction vaticane à la hauteur de la situation ?

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    De Vatican News :

    Pennsylvanie: le Saint-Siège exprime sa douleur et sa honte

    Deux jours après la publication d’un rapport sur les abus sexuels sur mineurs dans six diocèses de Pennsylvanie, le Saint-Siège a condamné «sans équivoque» ces actes antérieurs à 1990, exprimant «sa douleur et sa honte».

    Le Pape François se tient résolument et fermement du côté des victimes. Dans un communiqué paru dans la soirée du 16 août, le Saint Siège a condamné les abus sexuels sur mineurs perpétrés dans six diocèses de Pennsylvanie aux États-Unis (Pittsburgh, Allentown, Erie, Greensburg, Harrisburg et Scranton); ces abus sur mineurs ont été révélés le 14 août par une enquête des services du procureur de cet État de Nouvelle-Angleterre.

    «La confiance est trahie»

    C’est avec gravité que le Pape François s’est penché sur ce rapport américain. Plus de 1 300 pages abordées avec «grand sérieux» par le Saint-Siège, qui y voit des abus «pénalement et moralement, répréhensibles». «Ce sont des actes qui ont trahi la confiance et ont volé aux victimes leur dignité et leur foi», martèle le communiqué du Vatican, en appelant fortement à la «responsabilité» des coupables. Par ailleurs, à propos de la «prescription» des faits, le Saint-Siège a tenu à saluer les efforts de réformes entrepris par l'Église catholique américaine depuis les années 2000: «Les conclusions du Grand Jury sont cohérentes avec les précédentes études, montrant que les réformes faites par l'Église catholique aux États-Unis ont réduit drastiquement l'incidence des abus commis par le clergé».

    L'urgence de la protection des mineurs

    Il n'empêche que, plus que jamais, le Saint-Père encourage à «de constantes réformes et à une vigilance à tous les niveaux de l'Église catholique». Une seule priorité: «la protection des mineurs et des adultes vulnérables». La législation civile doit par ailleurs «nécessairement» faire loi: «il y a obligation à dénoncer les cas d'abus sur mineurs», pointe le Saint Siège. Ainsi, les victimes doivent savoir que le Pape est de leur côté, poursuit le communiqué. Enfin, le Souverain pontife dit comprendre combien ces crimes «peuvent secouer la foi et l’esprit des fidèles américains», et bien au-delà.

    Une semaine après l’affaire McCarrick, du nom de cet influent archevêque émérite de Washington accusé d’abus sexuels, l’Église catholique américaine est une nouvelle fois dans la tourmente. Ces révélations des services du procureur de l’État de Pennsylvanie concernent plus de 300 prêtres ayant abusé d’ «au moins mille enfants» entre les années 1950 et 1990 - jusqu'en 2010 pour certains des faits les plus récents -  dans six diocèses.