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  • Irlande : le pape au chevet d'une Eglise fragilisée

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    De Delphine Allaire et Cyprien Viet – Cité du Vatican sur vaticannews.va :

    Le Pape officialise sa venue en Irlande pour la Rencontre mondiale des familles

    L’information a désormais un caractère officiel. Le Pape François se rendra bien dans la capitale irlandaise, Dublin, durant deux jours au mois d’août à l’occasion de la Rencontre mondiale des familles.

    C’est au terme de l’audience générale du 21 mars que le Saint-Père l’a annoncé. Il visitera Dublin les 25 et 26 août prochain et interviendra lors de la Rencontre mondiale des Familles, organisée tous les trois ans. Il s'agira de sa deuxième participation à ce rassemblement, après sa venue à Philadelphie, aux États-Unis, en 2015. Cette année, la rencontre portera sur le thème de "L’Évangile de la famille: joie pour le monde".  Le Pape s'est exprimé alors que se trouvait sur la Place Saint-Pierre une délégation venue d'Irlande avec l'icône de ce rassemblement.

    Le Pape François devrait être bien accueilli au pays du trèfle. Un sondage local révélait en décembre dernier qu’il était la personnalité internationale préférée des Irlandais. 70% des habitants de l’île ont ainsi une opinion favorable du pontife argentin. Toujours en décembre dernier, le chef du gouvernement irlandais, Leo Varadkar, déclarait qu’il ferait tout pour faciliter la visite papale.

    Mais cette visite s'inscrira aussi dans une contexte difficile pour l'Église irlandaise, qui fait face à la sécularisation des mœurs. Après la légalisation du mariage homosexuel en 2015, un référendum sur l'avortement, organisé dans quelques semaines, élargira probablement les possibilités d'accès à l'IVG. Par ailleurs, l'Église a été fragilisée par les scandales d'abus sexuels, et les vocations religieuses et sacerdotales ont connu une chute très rapide depuis les années 1990.

    Sur un plan démographique, le dernier recensement de la population irlandaise paru en octobre 2017 faisait état d’une baisse du nombre de catholiques dans le pays. 78,3 % des Irlandais se déclarent catholiques actuellement contre 84,2 % d’entre eux en 2011. Il s’agit toujours néanmoins d’un des pays européens à la plus forte identité catholique. 

    Le dernier Souverain pontife (et seul à ce jour) à s’être rendu en terre irlandaise était Jean-Paul II en 1979, qui avait effectué une vaste tournée dans plusieurs villes de la République d'Irlande, pour ce qui fut l'un de ses premiers voyages apostoliques. Par contre, l'organisation du Congrès eucharistique mondial à Dublin en 2012 n'avait pas donné lieu à une visite pontificale.

  • François : un pur produit de Vatican II ?

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    De Marina Droujnina sur zenit.org :

    L’Osservatore Romano: le pape François, «un fils» du concile Vatican II

    « Gaudium et spes » au « pré-conclave »

    Le pape François « est un pape essentiellement missionnaire, cohérent avec sa vie de jésuite, formé pendant la période du concile Vatican II » dont il est « totalement un fils » : L’Osservatore Romano, dans son édition quotidienne en italien du 18 mars 2018, brosse le portait d’un « évêque de Rome » pris, selon les paroles du pape François même, « presqu’au bout du monde », cinq ans après son élection, le 13 mars 2013.

    « Un demi-siècle après la fin du concile qui a profondément renouvelé le visage du catholicisme, mais qui doit encore être compris, écrit le quotidien du Vatican, les perspectives du pontificat du pape François doivent croiser les mêmes défis, dans un cadre historique qui a néanmoins radicalement changé. »

    Le pape est confronté notamment « au nœud des pauvres sur la scène d’une mondialisation de plus en plus dégradée », « à la question des femmes, toujours plus brûlante, et à la nécessité d’une nouvelle culture politique »: « Le dialogue œcuménique aussi est repris avec force » par le pape, « ainsi que le dialogue avec les religions non chrétiennes ».

    L’enseignement du pape François, affirme L’Osservatore Romano, se nourrit « avec conviction » de celui du Vatican II. « Ce n’est donc pas fruit du hasard, explique le quotidien, si dans la très brève intervention durant la sede vacante la seule citation littérale » utilisée par le futur pape « soit tirée d’un des principaux documents conciliaires, Gaudium et spes. » Le 9 mars 2013, « lors des congrégations générales, l’archevêque de Buenos Aires avait parlé quelques minutes » en insistant sur la « douce et réconfortante joie d’évangéliser », « une expression du pape Paul VI qui, d’ici quelques mois, inspirerait le titre Evangelii gaudium », celui de la lettre d’exhortation apostolique du pape François.

    Réformer la curie et la gouvernance de l’Église 

    Dans le gouvernement de l’Église, poursuit L’Osservatore Romano, le pape a « développé les éléments de collégialité introduits au temps du concile, selon un choix visible avant tout dans la convocation des assemblées synodales ». « La perspective, explique le journaliste, est celle qui caractérise le pape, c’est-à-dire la mission. Donc, sortir des fermetures, du cléricalisme, de l’auto-référencement pour favoriser le témoignage et l’annonce de l’Évangile. »

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  • Ce que dit l'actualité scientifique sur les dangers de la pilule

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    L’actualité scientifique sur les dangers de la pilule

    Écrit par Miguel A. Martínez-González le 

    Une étude publiée dans The New England Journal of Medicine confirme le risque plus élevé de cancer du sein et d’autres types de cancer pour les femmes qui utilisent des contraceptifs hormonaux. Une autre étude, publiée dans l’American Journal of Psychiatry met ces substances en lien avec l’augmentation du suicide et des tentatives de suicide.

    L’un des changements récents les plus radicaux dans la pratique médicale a été le déclin brutal de l’enthousiasme pour les hormones féminines (œstrogènes et progestagènes). On pensait que pour la femme en ménopause, chez qui la production naturelle d’hormones s’arrête, on pouvait obtenir de grands bénéfices par une thérapie substitutive au moyen de pilules contenant ces hormones;

    La surprise fut colossale lorsqu’en 2002, on a dû arrêter prématurément le plus grand essai clinique jamais réalisé avec des hormones féminines en raison d’une augmentation du cancer du sein (26% de plus qu’avec un placebo), des infarctus du myocarde (29% de plus avec les hormones) et les accidents vasculaires cérébraux (41% de plus avec les hormones). Désormais, on ne recommande plus le traitement de routine avec ces hormones.

    Les hormones exogènes utilisées dans la ménopause n’ont d’autre prétention que de substituer les hormones naturelles. D’autres hormones du même type sont utilisées comme contraceptifs chez des femmes en âge de procréer. Elles doivent être beaucoup plus puissantes car elles ne prétendent pas substituer les hormones endogènes, mais empêcher leur production naturelle. Elles ont habituellement une puissance six fois supérieure. Cette dose exogène élevée contenue dans les contraceptifs inhibe l’ovulation et bloque d’autres processus physiologiques normaux.

    Les contraceptifs sur la sellette

    Depuis que les hormones exogènes utilisées dans la ménopause sont tombées en disgrâce, les études sur l’appréciation des risques des contraceptifs ont connu un intérêt croissant. Cette appréciation est très importante vu le nombre très important de femmes — plus de 100.000.000 — qui les utilisent habituellement à travers le monde. C’est pourquoi une augmentation même modeste du risque individuel peut se traduire en des milliers de cas liés à ces hormones.

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  • Lors de la prochaine nuit de Pâques, 239 catéchumènes recevront le baptême en Belgique

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    Du site bxl - Médias de Bruxelles :

    Le baptême séduit à nouveau les Belges à l’âge adulte

    Lors de la prochaine nuit de Pâques, 239 hommes et femmes recevront le baptême au sein de l’Église catholique romaine. Ce sacrement est en général directement suivi de la profession de foi. Les nouveaux fidèles iront ensuite communier pour la première fois, écrit mercredi l’hebdomadaire catholique flamand Tertio.

    Le nombre de Belges qui se font baptiser à l’âge adulte continue de progresser doucement depuis 2010, selon les chiffres de la Conférence épiscopale de Belgique. De 143 en 2010, ils sont en effet passés à 239 catéchumènes (adultes et jeunes de plus de 13 ans qui reçoivent une instruction religieuse en vue du baptême) l’année dernière. Une centaine d’adultes baptisés profitent en outre de la période comprise entre Pâques et la Pentecôte pour faire leur profession de foi.

    Le nombre d’enfants baptisés est, lui, en baisse: de 45.657 enfants en 2010, ils n’étaient plus que 33.875 à recevoir le premier sacrement en 2016. Ceci explique que certains non-baptisés choisissent à l’âge adulte de se tourner vers l’Église, selon Tertio, qui n’est donc pas surpris de voir le nombre de catéchumènes augmenter depuis quelques années.

  • Un joyeux désordre : quand les transhumanistes en font trop

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    De Jean-Marie Le Méné sur le site de l'hebdomadaire "Valeurs Actuelles" :

    Chronique du transhumanisme : un joyeux désordre 

    Les débats de bioéthique devraient opposer transhumanistes et bioconservateurs. Si les premiers se contentaient de transgresser et les seconds de régresser - plus ou moins - les choses seraient simples. Peut-être deviendraient-elles ennuyeuses. On saurait d’avance tout ce qui va se passer. Heureusement, les adversaires sortent parfois de la routine et combattent à fronts renversés, au risque de mettre en difficulté leurs propres camps. C’est un spectacle pimpant qui nous arrache à la monotonie. Comment parvient-on à un si joyeux désordre ?

    Les transhumanistes, au lieu de nous faire rêver, comme on s’y attendrait, se produisent en spectacles qui font plutôt sourire. Avec un grand sérieux, ils nous expliquent qu’à brève échéance plus aucun enfant ne sera conçu à l’ancienne pour la bonne raison que sexualité et reproduction n’ont rien à voir. Soit on récupérera spermatozoïdes et ovules congelés au guichet des banques ad hoc, soit on fabriquera des gamètes d’excellentes qualités à partir de cellules de peau, en laboratoire, sans qu’il soit besoin de solliciter les organes reproducteurs devenus inutiles. Les embryons conçus et sélectionnés sans défaut seront transférés dans des mères porteuses. Grâce au Ciel, la mise au point de l’utérus artificiel permettra de s’affranchir de cette pratique. Ensuite, on songera éventuellement à choisir des « parents », la difficulté étant d’en déterminer le nombre, le sexe et le genre. La gamme sera large, allant de la monoparentalité à la pluriparentalité en passant par l’homoparentalité ou même l’hétéroparentalité. Naturellement, pour être en mesure de rivaliser avec l’intelligence artificielle, les enfants bénéficieront d’implants cérébraux qui augmenteront leurs facultés. Devenus adultes, ils seront immortels puisque la mort sera morte. Le suicide et l’euthanasie deviendront la seule issue à une vie qui n’en finira plus (« L’éternité, c’est long, surtout vers la fin » disait Woody Allen). Une sexualité de musée subsistera pour les nostalgiques de plaisirs surannés. Car l’avenir sera à la cybersexualité qui nous donnera la chance de faire l’amour avec un ordinateur.

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  • "La Prière" ou le choix de la vie

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    De Céline Rouden sur le site du quotidien La Croix :

    « La Prière », le choix de la vie

    Dans La Prière, pour vaincre sa dépendance, Thomas rejoint une communauté isolée d’anciens toxicomanes qui vivent dans la montagne et se soignent par la prière et le travail.

    Inspiré d’expériences réelles, d’une précision quasi documentaire, le film de Cédric Kahn est surtout le récit âpre et bouleversant d’une aventure intime et spirituelle porté de bout en bout par le jeune comédien Anthony Bajon, couronné à Berlin.

    La Prière *** de Cédric Kahn

    Film français, 1 h 47

    Dès la première image du film, le regard de Thomas, 22 ans, envahit tout l’écran. Un regard noir dans un visage d’enfant. On ne sait pas qui il est, ni d’où il vient. Seule la cicatrice sous son œil gauche témoigne d’un passé cabossé.

    À bord d’une voiture, il est conduit à travers un paysage de montagnes jusqu’à sa destination finale : un simple chemin de terre au bout duquel se trouve une communauté coupée du monde ; d’anciens toxicomanes qui se soignent par « le travail, l’amitié et la prière ». On n’en saura guère plus sur le passé de Thomas. Seulement qu’à ce moment de sa vie, cette communauté est sa seule chance de survie.

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  • Le cafouillage de la lettre tronquée de Benoît XVI a conduit le patron de la com du Vatican à démissionner

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    De Nicolas Senèze sur le site du quotidien La Croix :

    Mgr Dario Vigano, le responsable de la communication du Vatican, démissionne

    Après les controverses autour d’une lettre de Benoît XVI publiée la semaine dernière, le pape a accepté mercredi 21 mars la démission de Mgr Dario Vigano, préfet du Secrétariat pour la communication du Saint-Siège.

    ► Pourquoi la communication vaticane est-elle mise en cause ?

    La semaine dernière, à l’occasion de la présentation d’une collection de livrets sur la théologie du pape François, la publication d’une lettre de Benoît XVI par Mgr Dario Vigano, préfet du secrétariat pour la communication, a provoqué la polémique. Dans ce texte, le pape émérite soulignait « la continuité intérieure entre les deux pontificats, même avec toutes les différences de style et de tempérament ». Il réagissait aussi au « préjugé insensé selon lequel le pape François serait un homme purement pratique, privé d’une formation théologique ou philosophique particulière, alors que moi j’aurais été uniquement un théoricien de la théologie qui n’aurait pas compris grand-chose de la vie concrète d’un chrétien aujourd’hui ».

    Lors de la lecture de la lettre, Mgr Vigano avait aussi divulgué un passage où le pape émérite s’excusait de ne pouvoir écrire une préface à cette collection éditée par la Librairie éditrice vaticane, estimant, « pour des raisons physiques », ne pas se sentir « en état de lire les onze volumes dans un futur proche ».

    Rapidement, il est apparu que, sur la photo de la lettre de Benoît XVI fournie par le Vatican, ce passage avait été artificiellement flouté – en contradiction avec les politiques éditoriales des agences de presse – tandis qu’un autre extrait, considéré comme « confidentiel-personnel » avait été omis. Principalement parce qu’il contenait une critique personnelle contre l’auteur d’un des livrets, un célèbre théologien allemand auquel le pape émérite reprochait ses positions « anti-papales » sous son pontificat.

    ► Pourquoi Mgr Vigano démissionne-t-il ?

    Rien n’obligeait Mgr Vigano à demander au pape émérite une préface à cette collection, d’autant plus que Benoît XVI avait fait savoir, dès le début du pontificat de François, qu’il n’entendait pas s’exprimer sur l’action de son successeur afin de ne pas le gêner. En exposant ainsi inutilement les deux papes, Mgr Vigano a commis une première faute. Celle-ci a été aggravée par la gestion désastreuse de cette affaire par la communication vaticane qui a abouti, in fine, à ce que les opposants les plus acharnés au pape, dénonçant un « fake news », en arrivent à faire dire au pape émérite le contraire de ce qu’il a véritablement écrit.

    Face à la polémique, Mgr Vigano, très controversé au sein du Vatican à cause de la façon très énergique avec laquelle il a mis en place la réforme des médias du Saint-Siège, a rencontré le pape et lui a présenté sa démission, acceptée dès ce mercredi.

    Dans une lettre de démission très étayée et envoyée lundi au pape, il estime que la polémique « déstabilise le grand et complexe travail de réforme que vous m’avez confié en juin 2015 ». « Par respect pour les gens qui ont travaillé avec (lui) ces dernières années et pour éviter que (s) a personne puisse en quelque sorte retarder, endommager ou même bloquer » cette réforme, Mgr Vigano a donc demandé au pape « d’accepter (s) on désir de (s) e mettre à l’écart, en (lui) permettant, s (’il) le souhaite, de collaborer autrement ».

    Dans sa réponse en date du 21 mars, le pape explique respecter la décision de Mgr Vigano et accueillir la démission du prélat de 55 ans, prêtre du diocèse de Milan et grand spécialiste du cinéma. « Non sans peine », précise le pape de façon inhabituelle.

    ► Que va devenir Mgr Vigano ?

    Si accepter la démission de Mgr Vigano était pour le pape le seul moyen de préserver sa réforme des médias, le pape François lui demande toutefois de demeurer auprès du Secrétariat pour la communication en tant qu’assesseur « pour pouvoir donner au nouveau préfet votre contribution humaine et professionnelle dans le projet de réforme voulu par le conseil des cardinaux et que j’ai approuvé et régulièrement suivi ». Il souligne au passage que la réforme des médias du Vatican arrive à « sa phase finale », avec, notamment, « l’imminente fusion de L’Osservatore romano au sein du système unique de communication du Saint-Siège ».

    Le Vatican a précisé mercredi 21 mars que, jusqu’à la nomination d’un nouveau préfet, le Secrétariat pour la communication sera dirigé par son actuel secrétaire, Mgr Lucio Ruiz, 53 ans, prêtre du diocèse argentin de Santa Fe.

    Lire le commentaire de Ricardo Cascioli sur la Nuova Bussola Quotidiana traduit ICI

  • Après Vatican II, peut-on jeter l’idéal de chrétienté aux poubelles de l’histoire ?

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    théorie des deux glaives images.jpgDans le bi-mensuel L'Homme Nouveau, l'abbé Claude Barthe revient sur le dernier livre de Rémi Brague et les relations entre l'Eglise et l'Etat. Extrait lu sur le blog du « Salon beige » :

    "[...] il est un point très assuré dans la doctrine de l’Église, qui veut que les représentants du pouvoir civil ne puissent pas davantage se montrer indifférents en matière religieuse que ne le peuvent les parents dans une famille. Rémi Brague parle de la « tentation » que présenta Constantin à l’Église, et à laquelle elle succomba. En réalité, si l’on en croit Aristote, la finalité – naturelle– de la Cité est de conduire les hommes à la vertu, ce qui revient, explique saint Thomas, à les disposer à leur bien surnaturel. D’où l’intérêt d’avoir des gouvernants qui soient chrétiens, et si possible bons chrétiens, saint Louis ou saint Étienne plutôt que Constantin. Ce n’est pas parce que cet idéal dit de chrétienté a été totalement subverti et se trouve, à vue humaine, irréalisable, qu’on peut le jeter aux poubelles de l’histoire. L’ordre du Christ de « baptiser toutes les nations » était traditionnellement compris comme se réalisant lorsque ceux qui sont en charge de la Cité terrestre s’associent au culte chrétien, de la même manière d’ailleurs qu’ont à le faire les parents dans une famille (Pie XII, Mediator Dei). C’est ainsi. Même lorsqu’elle ne peut l’appliquer pleinement, l’Église ne brade pas sa doctrine.

    Mais non-séparation n’a jamais voulu dire confusion, même si les passions des hommes d’Église et des hommes d’État ont engendré bien des abus. Car de même que la grâce se distingue de la nature tout en la transformant, l’Église est autre que la Cité, chacune autonome dans son domaine. Cette autonomie découlant du « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu» (Mt 22, 21) ne pouvant faire oublier que ce qui est à César revient aussi à Dieu, dont César est dans cet ordre-là le représentant (Rm 13, 1). [...]"

    Ref. Ce n’est pas parce que cet idéal de chrétienté se trouve, à vue humaine, irréalisable, qu’on peut le jeter aux poubelles de l’histoire

    Selon la théorie classique des "deux glaives", le pouvoir spirituel de l’Eglise, qui commande et ordonne le bien commun surnaturel, et le pouvoir temporel de la société civile, qui commande et ordonne le bien commun naturel, ne peuvent s’opposer : ils se complètent et doivent s’aider mutuellement, sachant que le pouvoir spirituel prime sur le pouvoir temporel (comme l’explique saint Thomas d’Aquin dans le De Regno). Les deux ont le même objet sous des modalités différentes : le bien des âmes.

    Pie XII, dans une allocution datée du 23 mars 1958 ne disait pas autre chose en déclarant qu’il s’agit de maintenir les deux pouvoirs, spirituel et temporel, « distincts mais toujours aussi unis, selon de justes principes ».

    Quels principes ? A cet égard, Benoît XVI a déclaré dans une lettre au président du sénat italien (à l’occasion du congrès « liberté et laïcité » à Nursie, 14-16 octobre 2005) que « les droits fondamentaux représentent des valeurs antérieures à toute juridiction de l’Etat. Ils n’ont pas été créés par le législateur mais sont inscrits dans la nature même de la personne humaine et peuvent, par conséquent, renvoyer finalement au Créateur ». Bien que le pape ne précise pas davantage quels sont ces droits « fondamentaux », on peut raisonnablement penser qu’il se réfère ici aux principes du Décalogue, lequel énonce concrètement les devoirs et donc, corrélativement, les droits de l’homme révélés par le Seigneur Lui-même.

    Et dans son testament spirituel « Mémoire et Identité » (Flammarion, 2005) saint Jean-Paul II est tout aussi clair : « La loi établie par l’homme a des limites précises que l’on ne peut franchir. Ce sont les limites fixées par la loi naturelle, par laquelle c’est Dieu lui-même qui protège les biens fondamentaux de l’homme »

    JPSC

  • Giovanni santi presto !

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    Cette lettre ouverte du Père Daniel-Ange au cardinal-préfet de la congrégation romaine pour la cause des saints pose de vraies questions pour la promotion d’une sainteté vivante dans le catholicisme d’aujourd’hui, et en particulier dans la jeunesse.  Lu sur le site de « France Catholique »

    « Père très cher Angelo molto amato !

    Permettez-moi d’écrire ce dont nous avons plusieurs fois parlé lors de différentes béatifications, dont celle de Mgr Vladimir Ghika à Bucarest et celle du P.Marie –Eugène en Avignon.

    D’un mot : je vous supplie de donner la priorité absolue, dans les choix que vous devez faire :

    1 - Aux martyrs actuels. Si le Pape, à juste titre, active la cause du P. Jacques Hamel, il faudrait en même temps le faire pour tant de martyrs de l’Islam intégriste au Proche et Moyen Orient, au moins les prêtres et consacrés :

    Andrea Santoro, Mgr Raho, Mgr Padovese, P. Ragheed (Irak), Les soeurs de Mère Tereza au Yemen, les prêtres célébrant dans leurs églises de Bagdad , d’Alexandrie et du Caire, le ministre Shabbaz Bakhti, au Pakistan, etc, etc…

    Pourquoi attendre ? Ce serait un tel réconfort pour ces Eglises si violemment persécutées et le jeune Akash Bashir donnant sa vie pour sauver des centaines de fidèles massés dans l’église ! Les coptes orthodoxes ont canonisés leurs martyrs de Libye seulement une semaine plus tard.

    Et dans la foulée des martyrs d’Albanie enfin récemment béatifiés, n’oublions pas les 7 évêques greco-catholiques de Roumanie, à la cause introduite depuis si longtemps

    A propos des martyrs, ne peut-on pas envisager directement la canonisation, comme chez les orthodoxes, évitant le stade de la béatification ?

    Ne peut-on pas aussi procéder à des canonisations communes avec les différents Patriarcats orthodoxes qui y seraient ouverts, comme l’a prophétiquement et explicitement désiré saint Jean-Paul II dans sa lettre apostolique ORIENTALE LUMEN ?

    2 - Aux enfants et aux jeunes. La toute 1ère urgence aujourd’hui : les conforter, encourager, entrainer dans le terrible combat qu’ils ont à affronter aujourd’hui Nos Papes ne cessent de les appeler à la sainteté, mais rien ne les y stimule autant que l’exemple vivant de jeunes de leur âge ayant vécu les mêmes combats, et donc ayant vécu récemment, et non il y a plusieurs siècles. Les religieuses fondatrices d’il y a un, deux ou trois siècles, dont je ne doute pas de la grande sainteté, ne les touchent absolument pas.

    Si peu de jeunes, non-martyrs et non-religieux ont été béatifiés (je n’en compte que... 6 !) encore moins canonisés ! C’est dérisoire ! Et un si grand nombre pourraient l’être. (Parcourez les livres - témoignages que je vous ai envoyés : "Témoins de l’avenir", "Prophètes de la joie", "Prophètes de la beauté. Le 1er est préfacé par votre prédécesseur à la Causa Sanctorum, le cardinal Felici .

    Beaucoup ont été amèrement déçu qu’à la JMJ de Krakow, il n’y ait eu aucune béatification de jeunes (comme lors de la JMJ de Paris en 1997), même pas la canonisation tant attendue, tant espérée de PG Frassati, universellement connu, et dont le corps était présent et vénéré. C’était l’occasion idéale, rêvée ! Hélas, perdue ! Peut-être pourrait-on profiter du Synode sur les jeunes, en octobre 2018 ?

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  • A Rome, le 7 avril : un colloque intitulé "Eglise catholique, où vas-tu ?"

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    De S. Magister traduit sur Diakonos.be :

    « Eglise catholique, où vas-tu ? ». Un colloque. Pour ne pas perdre son chemin

    C’est confirmé. Le 7 avril prochain, samedi de la semaine de Pâques, se tiendra à Rome un colloque très spécial.  Son objectif sera d’indiquer à l’Eglise catholique la voie à suivre, après le chemin incertain des cinq première années du pontificat du Pape François.

    Le bilan de ce quinquennat est en fait plutôt critique, à en juger par le thème du colloque :

    « Eglise catholique, où vas-tu ? ».

    Et il l’est encore davantage si l’on jette un œil au sous-titre : « Seul un aveugle peut nier qu’une grande confusion règne dans l’Eglise ». Il est repris d’une phrase du cardinal Carlo Caffarra (1938-2017), l’inoubliable signataire, avec d’autres cardinaux, de ces « dubia » soumis en 2016 au Pape François dans le but de faire la clarté sur les points les plus controversés de son magistère mais que ce dernier a laissé sans réponse.

    Dans une Eglise vue comme étant à la dérive, la question-clé abordée par le colloque sera précisément celle de redéfinir les rôles de guide du « peuple de Dieu », les caractéristiques et les limites de l’autorité du pape et des évêques et les modalités de consultation des fidèles en matière de doctrine.

    Ces questions avaient déjà été traitées en profondeur en son temps par un grand cardinal aussi souvent cité par les progressistes que par les conservateurs pour appuyer leurs thèses respectives, le bienheureux John Henry Newman.

    D’autres cardinaux et évêques seront présents pour réfléchir à nouveau sur ces questions à ce colloque du 7 avril. Leurs noms n’ont pas été communiqués mais on peut prévoir qu’on trouvera parmi eux les signataires des « dubia » ainsi que d’autres qui en partagent la ligne.

    En tout cas, les interventions de deux cardinaux ont déjà été confirmées, par des messages vidéo « ad hoc » : le chinois Joseph Zen Zekiun, évêque émérite de Hong Kong et le nigérian Francis Arinze, ancien archevêque d’Onitsha et ensuite Préfet de la Congrégation pour le culte divin, celle-là même qui est aujourd’hui présidée par le cardinal Robert Sarah.

    Une vidéo posthume du cardinal Caffarra sera également projetée à propos de l’encyclique controversée « Humanae vitae » de Paul VI.

    Mais deux experts laïcs interviendront également. Le professeur Valerio Gigliotti, professeur d’histoire de droit médiéval et moderne à l’université de Turin, tordra le cou à l’exercice de la « plenitudo potestatis » du pape dans l’histoire de l’Eglise.  Tandis que le professeur Renzo Puccetti, médecin et professeur de bioéthique à l’Institut théologique pontifical Jean-Paul II analysera l’évolution de la bioéthique enseignée dans cette institution, depuis ses débuts sous la présidence de Caffarra à sa phase actuelle sous l’égide de Mgr Vincenzo Paglia.

    Le moment final et le point d’orgue de colloque consistera en la lecture d’une « declaratio », une profession de foi concise sur certains points de doctrine et de morale les plus controversés aujourd’hui.

    À la différence des « dubia », cette déclaration ne portera aucune signature spécifique mais les participants au colloque la proposeront à l’Eglise toute entière et au monde comme étant la voix de « membres baptisés et confirmés du peuple de Dieu ».

    Il va de soi que cette « declaratio » sera aux antipodes de cette « Kölner Erklärung » – de déclaration de Cologne de 1989 signée par des théologiens allemands aujourd’hui dans les bonnes grâces de François – qui, par rapport aux principes réaffirmés par Jean-Paul II dans l’encyclique « Veritatis splendor » de 1993 « a attaqué de manière virulente l’autorité magistérielle de ce pape spécialement sur des questions de théologie morale », comme l’a écrit Benoît XVI dans sa lettre à Mgr Dario Viganò qui a fait tant de bruit la semaine dernière.

    Le colloque, à entrée libre, se tiendra l’après-midi du samedi 7 avril, à partir de 15h, au centre de congrès « The Church Village », à la via Torre Rossa 94, à quelques kilomètres à l’Ouest de la basilique de Saint-Pierre.

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

  • 100 intellectuels en appellent à résister au séparatisme islamiste

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    Du site du Figaro.fr :

    L'appel des 100 intellectuels contre le «séparatisme islamiste»

    TRIBUNE EXCLUSIVE - Dans Le Figaro, ils dénoncent «un nouveau totalitarisme» qui «menace la liberté en général».

    Nous sommes des citoyens d'opinions différentes et très souvent opposées qui se sont trouvés d'accord pour exprimer, en dehors de toute actualité, leur inquiétude face à la montée de l'islamisme. Ce ne sont pas nos affinités qui nous réunissent, mais le sentiment qu'un danger menace la liberté en général et pas seulement la liberté de penser. Ce qui nous réunit aujourd'hui est plus fondamental que ce qui ne manquera pas de nous séparer demain.

    Le nouveau totalitarisme islamiste cherche à gagner du terrain par tous les moyens et à passer pour une victime de l'intolérance. On a pu observer cette stratégie lorsque le syndicat d'enseignants SUD Éducation 93 proposait il y a quelques semaines un stage de formation comportant des ateliers de réflexion sur le «racisme d'État» interdits aux «Blanc.he.s». Certains animateurs étaient membres ou sympathisants du Collectif contre l'islamophobie en France et du Parti des indigènes de la République. Les exemples de ce genre se sont multipliés dernièrement. Nous avons ainsi appris que la meilleure façon de combattre le racisme serait de séparer les «races». Si cette idée nous heurte, c'est que nous sommes républicains.

    Nous entendons aussi dire que, puisque les religions sont bafouées en France par ...

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  • Pourquoi le Docteur Vanopdenbosch a démissionné de la commission euthanasie

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    Du bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Les raisons de ma démission de la commission Euthanasie

    Complétant notre Bulletin du 22 février 2018 , voici la traduction de la lettre du Dr Vanopdenbosch

    Cher Président de la Chambre des Représentants,

    Cher Président de la Commission de la Santé Publique de la Chambre,

    Par la présente, je tiens à donner ma démission de la fonction de membre suppléant de la Commission Fédérale de contrôle et d’évaluation de l’Euthanasie (CFCEE). C’est à juste titre que la Chambre des Représentants se pose la question de l’indépendance et du rôle de cette commission. Dans les faits, la CFCEE n’est en effet ni indépendante, ni objective.

    Lorsque des déclarations d’euthanasie sont détectées non conformes à la loi, la CFCEE ne les renvoie pas au Parquet pour examen, comme le prescrit pourtant la loi, mais elle prend elle-même le rôle de juge. L’exemple le plus frappant s’est déroulé lors de la réunion du mardi 5 septembre 2017: nous y avons traité le cas d’une personne atteinte de démence à...

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