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  • Il faut baptiser les enfants

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    De zenit.org :

    « N’oubliez pas de faire baptiser les enfants! » (traduction complète)

    « N’oubliez pas de faire baptiser les enfants ! », exhorte le pape qui déplore un manque de « confiance dans l’Esprit Saint ».

    Le pape François a entamé un nouveau cycle de catéchèses sur le thème du baptême, par une catéchèse sur le baptême comme « fondement de la vie chrétienne », ce mercredi 11 avril 2018, Place Saint-Pierre, en présence de quelque 25 000 personnes en provenance de l’Italie et du monde entier.

    « Quand nous baptisons un enfant, l’Esprit Saint entre dans cet enfant et l’Esprit Saint fait grandir en cet enfant, en tant qu’enfant, des vertus chrétiennes qui fleuriront ensuite. Il faut toujours donner cette occasion à tout le monde, à tous les enfants, d’avoir en eux l’Esprit Saint qui les guidera pendant leur vie. »

    « Le baptême est le “fondement de toute la vie chrétienne” », a rappelé le pape François, en citant le Catéchisme de l’Église catholique. « Le baptême permet au Christ de vivre en nous et à nous de vivre unis à lui, pour collaborer dans l’Église, chacun selon sa condition, à la transformation du monde ».

    Voici notre traduction de la catéchèse donnée en italien par le pape François

    Catéchèse du pape François

    Chers frères et sœurs, bonjour !

    Les cinquante jours du temps liturgique pascal sont propices pour réfléchir sur la vie chrétienne qui, par sa nature, est la vie qui provient du Christ lui-même. Nous sommes en effet des chrétiens dans la mesure où nous laissons vivre Jésus-Christ en nous. D’où partir alors pour raviver cette conscience, sinon du principe, du Sacrement qui a allumé en nous la vie chrétienne ? Et c’est le baptême. La Pâque du Christ, avec son poids de nouveauté, nous rejoint à travers le baptême pour nous transformer à son image : les baptisés appartiennent à Jésus-Christ, c’est lui le Seigneur de leur existence. Le baptême est le « fondement de toute la vie chrétienne » (Catéchisme de l’Église catholique, 1213). C’est le premier des sacrements, dans la mesure où il est la porte qui permet au Christ Seigneur de faire sa demeure en notre personne et à nous de nous immerger dans son mystère.

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  • Abus sexuels au Chili : le pape reconnaît ses erreurs d'appréciation et demande pardon

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    D'Anita Bourdin sur zenit.org :

    Chili: le pape François reconnaît des « erreurs d’évaluation »

    Il annonce une rencontre des évêques à Rome

    Le pape François reconnaît ses erreurs et il demande pardon dans une lettre aux évêques du Chili en date du Dimanche de la Miséricorde, le 8 avril 2018. Une lettre sans précédent.

    La lettre est publiée par le Saint-Siège en espagnol, ce mercredi soir, 11 avril, vers 20h, en réponse au rapport de son envoyé au Chili, Mgr Charles Scicluna, archevêque de Malte. Le pape annonce une future rencontre fraternelle, à Rome, pour « faire briller la vérité ».

    « J’ai commis de graves erreurs dans l’évaluation et la perception de la situation, notamment en raison d’un manque d’information véridique et équilibrée », déclare le pape François qui a pris connaissance du rapport de Mgr Scicluna.

    Il dit y avoir découvert « de nombreuses vies crucifiées », ce qui lui cause « de la douleur et de la honte ».

    Il demande pardon : « Dès maintenant, je demande pardon à tous ceux que j’ai offensés et j’espère pouvoir le faire personnellement, dans les semaines à venir, dans les rencontres que j’aurai avec les représentants des personnes interrogées. »

    Mgr Charles J. Scicluna, président du Collège spécial d’appel dans les cas d’abus sexuels sur mineurs de la part de clercs, au sein de la Congrégation pour la doctrine de la foi, envoyé par le pape François pour enquêter sur le cas de Mgr Juan de la Cruz Barros Madrid, évêque d’Osorno, est arrivé au Chili pour sa mission. Il a exprimé sa disponibilité pour écouter ceux qui ont des éléments en leur possession, lors d’une conférence de presse, le 20 février 2018.

    Mgr Juan Barros Madrid, nommé évêque d’Osorno en 2015, a été accusé par des laïcs de son diocèse qui réclament son départ, d’avoir été au courant des actes d’abus sexuels de son ancien mentor, Fernando Karadima, alors qu’il était séminariste. Le p. Karadima a été déclaré coupable d’abus sexuels et psychologiques par le Vatican en 2011, et condamné à se retirer dans un monastère pour une vie « de prière et de pénitence », sans aucune mission pastorale, tandis que les faits étaient prescrits pour la justice chilienne.

    A propos de Mgr Barros, dont le pape avait jusqu’ici refusé la démission, le pape François a déclaré, au Chili et au Pérou (16-21 janvier), qu’il n’y avait pas d’ « évidence de culpabilité ».

    Voici notre traduction, rapide, de travail de la lettre du pape François.

    AB

    Lettre du pape François

    Chers frères dans l’épiscopat: La réception, la semaine dernière, des derniers documents qui complètent le rapport que mes deux envoyés spéciaux au Chili m’ont remis le 20 mars 2018, avec un total de plus de 2 300 pages, me pousse à vous écrire cette lettre.

    Je vous assure de ma prière et je veux partager avec vous la conviction que les difficultés actuelles sont aussi l’occasion de rétablir la confiance dans l’Église – une confiance rompue du fait de nos erreurs et de nos péchés – et de guérir les plaies qui ne cessent de saigner dans le tissu de la société chilienne. Sans la foi et sans la prière, la fraternité est impossible.

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  • Quelle attitude adopter face aux musulmans en Europe ? Les réponses de l'islamologue égyptien Samir Khalil Samir, jésuite

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    De Jeanne Smits sur Réinformation.TV :

    Entretien exclusif avec le père Samir Khalil Samir, islamologue égyptien, sur l’attitude à adopter face aux musulmans en Europe

    L’islam n’est pas une religion de paix et la charia est incompatible avec l’Occident : voilà, en somme, ce que met en évidence un entretien réalisé par Olivier Bault avec le P. Samir Khalil Samir, islamologue égyptien, et il est important que cela soit dit. C’est sa grande connaissance du monde musulman, de ses croyances et de ses lois qui donne tout son intérêt à ce grand entretien qui souligne en outre les défaillances actuelles en Europe par rapport au devoir d’évangélisation des musulmans de plus en plus nombreux sur son sol.

    Comme chez beaucoup de chrétiens d’Orient – et il l’est quoique jésuite – on constate cependant une admiration sans réserves du système des « droits de l’homme » né de la Révolution française, avec son corollaire, la laïcité – fût-elle « apaisée » qui serait la garante d’une coexistence pacifique de l’islam avec les autres religions présentes en Europe. Toutes soumises, en quelque sorte, au « système étatique ».

    L’histoire de la France a pourtant montré que les droits de l’homme et la laïcité se sont construits envers et contre le christianisme ; la fille aînée de l’Eglise s’est dénaturée en les mettant en œuvre de cette manière pour aboutir au consensus mortifère qui a cours aujourd’hui : « Non à une loi morale qui primerait sur la loi civile. » L’expression – en substance – était de Jacques Chirac, mais elle est très largement assumée par l’ensemble de la classe politique française, ouvrant non seulement la voie à toutes les aberrations de la culture de mort mais privant de ses fondements et de ses fondations toute réaction contre l’islam puisqu’elle relativise les notions de bien et de mal.

    Il est tout naturel, si on pousse le raisonnement à bout en sacralisant les « droits de l’homme », de vouloir dès lors « restructurer » l’islam, comme semble le souhaiter le P. Samir, pour le rendre compatible avec la République, et plus encore avec le relativisme mondialisé. L’objectif n’est pas exempt de dangers, surtout pour les droits des chrétiens et ceux de la vérité.

    Mais c’est une discussion bien difficile à mener avec les chrétiens d’Orient, notamment, formés à l’admiration de l’Occident – y compris dans ses dérives idéologiques – et soucieux dans la pratique de conserver ou d’obtenir un maximum de libertés concrètes, quel que soit leur soubassement conceptuel.

    Il est certainement plus efficace, comme le suggère d’ailleurs le P. Samir, de multiplier les initiatives pour faire découvrir la vérité du Christ aux musulmans présents en Europe.

    Jeanne Smits

    Quelles sont les conditions d’une cohabitation pacifique avec les musulmans en Europe ? Quelles sont les erreurs commises aujourd’hui par les nations européennes ? L’attitude de l’Église et du pape François vis-à-vis de l’islam et des musulmans est-elle judicieuse ? Assiste-t-on à un phénomène de conversion au christianisme des musulmans ? Dans un entretien exclusif pour Réinformation.TV, le père jésuite Samir Khalil Samir, Copte catholique égyptien, islamologue, orientaliste et théologien reconnu, auteur de nombreux ouvrages et articles, professeur ayant enseigné dans plusieurs universités dont l’université Saint-Joseph de Beyrouth, l’Institut pontifical oriental de Rome et le Centre Sèvres de Paris, apporte des réponses détaillées à toutes ces questions.

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  • Catholiques, n'ayez plus peur !

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    De Jean-Pierre Denis, directeur de l’hebdomadaire « La Vie » :

    brigitte-et-emmanuel-macron-discussion-au-college-des-bernardins.jpg« Aux hargneux, aux anxieux et aux pointilleux du laïcisme, donnons raison sur un point : le discours qu’Emmanuel Macron a prononcé lundi soir au Collège des ­Bernardins à l’invitation de la Conférence des évêques de France fera date. Il décrispe les relations entre l’Église catholique et l’État et il déplace l’axe de la laïcité. Après les désillusions de la présidence bling-bling et les tensions de la présidence sociétale, les Bernardins ouvrent l’ère de la considération. À bon droit, les responsables catholiques affichaient, en fin de soirée, une mine réjouie. Ils ont réussi leur opération de communication, peut-être mieux qu’ils ne l’auraient cru. On passe de la fausse ignorance à la reconnaissance distante.

    Le discours d'Emmanuel Macron au Collège des Bernardins

    Fausse ignorance, car la République n’a jamais pu complètement nier le christianisme. La loi de 1905 ne « reconnaît » aucun culte, selon son célèbre article 2, mais elle monte à l’échelle pour régler la sonnerie des cloches. Aumôneries de prison, enseignement sous contrat, jours fériés… les liens sont variés. Et cependant la reconnaissance selon Macron reste distante. Sous les voûtes médiévales, on n’a d’ailleurs noté aucun geste concret. Ni sur les migrants, où le Président se tient droit dans ses bottes. Ni sur la bioéthique, où sa majorité sinue avec une trouble habileté. Ni sur les inégalités, ni… On l’aura compris : la causerie n’engage que ceux qui sont sensibles à la flatterie. Et après tout, c’est bien normal, car dans un État laïque, le Président reste légitimement libre. Au moins peut-on se parler, ce qui est un progrès ou bien un retour à la raison.

    Le Président invite les catholiques à redevenir eux-mêmes, assumant une histoire exemplaire et un présent contributif. Rarement, on leur a si clairement signifié que la France a besoin d’eux, y compris en politique. Cela fait un bien fou. Vous me direz qu’ils n’ont pas attendu la permission de Jupiter pour s’épanouir. Parfois pourtant, s’excusant de s’excuser, ils semblent raser les murs et porter fardeau. Ou alors ils tombent par réaction dans l’excès inverse, entre vice identitaire et délire de persécution. Si la rencontre des Bernardins marque rupture, c’est bien pour cela, comme une sortie de ce faux dilemme. Le cœur du discours tient dans une expression que Macron s’est retenu de prononcer, et que l’on entend pourtant : « N’ayez pas peur ! » Il fait écho au « France, qu’as-tu fait des promesses de ton baptême ? » lancé en 1980 par Jean Paul II, et qui fut d’ailleurs diversement apprécié.

    La contradiction ou la contrainte de Macron est de dénoncer le relativisme, mais de s’y inscrire au nom des « évolutions de la société », ce concept mou. 

    Macron convoque le syndicalisme chrétien, les Justes, le père Hamel… Son discours fourmille d’évocations exaltantes et de références pertinentes à la réalité du terrain. En parole et presque sans omission, il adresse le salut de la Nation aux curés et aux religieuses, aux contemplatifs et aux caritatifs, aux penseurs d’hier, aux écrivains d’aujourd’hui, à Benoît et à François… Tout l’enjeu sera de réduire l’écart entre mots et action. Le Président des Bernardins n’est-il point ce chef d’État qui dînait la veille encore au Louvre avec le prince saoudien pour lui vendre des armes dont il fera si bon usage ? Qui aura entendu des allocutions comparables, par exemple à l’occasion des 500 ans de la Réforme, ne pourra qu’en saluer cette fois encore l’ambition spirituelle, littéraire, intellectuelle. Tout le monde critique l’aplatissement du discours politique.

    Reconnaissons ici la hauteur de vue. Mais ensuite ? Peut-on convoquer le personnalisme sans en tirer les conséquences quant aux maux de l’individualisme ? La contradiction ou la contrainte de Macron est de dénoncer le relativisme, mais de s’y inscrire au nom des « évolutions de la société », ce concept mou. Le Président a compris que la France avait besoin de retrouver un corps et une âme, mais sa politique ne s’accorde pas toujours. Jusqu’où ce grand écart est-il tenable ? C’est aussi cette question qui reste, à tête reposée, après le moment inspiré des Bernardins. »

    Ref. Catholiques, n'ayez plus peur ! 

    Une chose est d’inviter, par un discours bienveillant,  l’Eglise catholique à apporter, sans complexe, sa contribution à la vie en société, une autre de la reconnaître sur le plan légal comme un acteur à part entière de la vie publique, auquel l’Etat accorde son aide et sa coopération.

    L’article 1er de la constitution française de 1958 proclame que la France est un Etat laïc, sans définir ce qu’il entend par là.

    Rien n’est simple. Ainsi, le concept de laïcité n’est pas forcément synonyme de séparation des Eglises et de l’Etat. De ce point de vue même, la célèbre loi de 1905 expulsant l’Eglise de la sphère publique française n’a pas empêché la République d’entretenir des liens avec elle : loi sur les édifices publics mis à la disposition du culte (1907), rétablissement des relations diplomatiques avec le Saint-Siège (1921), applicabilité du concordat de 1801 en Alsace-Moselle (1925), loi Debré sur les rapports entre l’Etat et les établissements scolaires privés (1959), accord avec le Saint-Siège sur la reconnaissance des diplômes délivrés par l’enseignement supérieur catholique (2008) etc.

    Ajoutant à la perplexité de l’observateur étranger, le Président Nicolas Sarkozy, lors de sa réception paradoxale (pour le Chef d’un Etat séparé de l’Eglise) comme chanoine honoraire de l’archi-basilique du Latran à Rome (2007), a appelé de ses vœux l’avènement d’une laïcité positive reconnaissant que les religions constituent un atout sociétal et aujourd’hui (2018) le Président Macron lui emboîte allégrement le pas dans son discours au Collège des Bernardins.

    Faut-il aller plus loin ?

    En Belgique, l’Etat n’est pas laïc en ce sens qu’il serait porteur de valeurs publiques transcendant les religions privées, ni obligatoirement agnostique devant le phénomène religieux. Parler de séparation des cultes et de l’Etat serait inapproprié, si l’on entend par là que ceux-ci n’ont rien à voir ensemble. Les dispositions constitutionnelles et légales organisent plutôt une certaine indépendance dans le respect mutuel, et même un peu plus.

    On comprend aussi pourquoi la neutralité des pouvoirs publics n’est pas mentionnée, comme telle, dans la constitution même si certains la déduisent de l’interdiction des discriminations et du principe d’égalité qui y sont inscrits : face à la pluralité des religions, cette neutralité est en effet toute relative puisque l’Etat (et à sa suite les autres pouvoirs publics) soutient le libre développement des activités religieuses et apporte son aide et sa protection légale à sept cultes (laïcité comprise) qu’il subsidie et dont il rémunère les ministres : il faut donc, à tout le moins, parler d’une neutralité « positive ». 

    En Europe, comme ailleurs, le statut des cultes varie et l’article 17 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne précise que :

    - « L’Union respecte et ne préjuge pas du statut dont bénéficient, en vertu du droit national, les Eglises et les associations ou communautés religieuses dans les Etats membres » ;

    -« L’Union respecte également le statut dont bénéficient, en vertu du droit national, les organisations philosophiques et non confessionnelles » ;

    -« Reconnaissant leur identité et leur contribution spécifique, l’Union maintient un dialogue ouvert, transparent et régulier avec ces Eglises et organisations ».

    Il en résulte que :

    - de la laïcité de l’Etat (France) aux religions d’Etat (Danemark, Grèce, Norvège, Royaume-Uni), en passant par les régimes concordataires (du type espagnol, italien, polonais, portugais, allemand, alsacien-mosellan) ou sui generis (comme en Belgique ou en Irlande), l’Union européenne respecte et s’accommode des divers statuts conférés aux cultes par les droits nationaux de ses Etats membres ;

    - dans sa propre relation avec les cultes, l’Union est plus proche du modèle belge que de la laïcité républicaine à la française : celle-ci demeure une exception historiquement datée et sans doute appelée à évoluer. 

    Il est intéressant de noter que, dans son allocution au Collège des Bernardins, Emmanuel Macron a clairement rejeté le concept archaïque selon lequel la laïcité française serait une sorte de religion d'Etat civique transcendant, à l'image de celle de la Rome antique, toutes les religions privées tolérées par l'empire. Ce concept ne s'appuie d’ailleurs sur aucun texte légal. "Comme chef de l’État, a déclaré le Président de la France, je suis garant de la liberté de croire et de ne pas croire, mais je ne suis ni l’inventeur ni le promoteur d’une religion d’État substituant à la transcendance divine un credo républicain".

    Plus outre, la question pourrait être posée d’une révision de la loi de 1905 sur la séparation des églises et de l’ Etat stipulant que la République « ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte » (art. 2). Mais ceci est une autre histoire : déclencher une nouvelle guerre de religion avec l'idéologie laïque pour obtenir une forme de reconnaissance légale ouvrant un droit à l'aide du pouvoir séculier suppose d'évaluer au préalable si un tel statut constitue bien une garantie supérieure à l’existence d’une Eglise libre dans l’Etat libre. 

    JPSC

  • Le transhumanisme, un nouvel eugénisme

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    POUR JACQUES TESTART, LE TRANSHUMANISME EST UN NOUVEL EUGÉNISME

      

    « La modernité a popularisé le droit à l’enfant et commence à consacré le droit à l’enfant de qualité ».Jacques Testart, auteur d’un nouveau livre Au péril de l’humain, dénonce le transhumanisme qui « se donne pour but d'améliorer l'espèce humaine grâce à la technologie, en visant la santé parfaite, les performances physiques et intellectuelles et l'immortalité », comme étant « le nouveau nom de l’eugénisme ».

    Parmi les promoteurs de l’idéologie, on trouve des extrémistes qui « prônent ouvertement la fusion de l'homme avec la machine, d'autres plus ‘modérés’, à l'instar d'un Laurent Alexandre ou d'un Luc Ferry en France, croient en une sorte d'hyperhumanisme fondé sur la technologie ».  Pour les uns comme pour les autres, c’est « la rencontre d'un infantilisme archaïque avec une puissance technologique inédite ». Le transhumanisme exalte la santé parfaite et l’immortalité « des promesses qui ne pourront jamais être tenues » alors même que « l’espérance de vie en Occident est n train de marquer le pas ». Il veut « offrir un nouveau salut par la technique à des hommes qui ont acté la mort de Dieu et n'ont plus de grands projets politiques. Il se substitue aussi à un capitalisme essoufflé qui avait promis progrès social et croissance sans limites ».

    Pour mieux répandre leurs théories, les partisans du transhumanisme estiment qu’il n’y a pas d’alternative : « Il faut suivre ou l'on finira écrasés », mais « suivre la pente est une facilité. L'alignement sur le pire n'est pas une perspective réjouissante ».

    Interrogé au sujet des états généraux de la bioéthique, le chercheur estime qu’ils passent à côté de la consultation citoyenne qui était leur raison d’être : « Les États généraux de la bioéthique sont devenus une simple mise à jour du droit à partir des avancées de la science mais surtout des exigences de certains lobbys. Il s'agit à chaque fois d'ajouter une nouvelle permissivité plutôt que de fixer des limites. On nous dit qu'il n'y a pas d'alternative, mais il n'y a pas non plus de retour en arrière possible. Chaque loi votée est «une avancée» irréversible. Prochainement, ce sera la PMA et, dans sept ans, à l'occasion des prochains États généraux, on légalisera peut-être la GPA ».

    A l’origine de la naissance d’Amandine, le premier bébé éprouvette français, Jacques Testart explique : « Je croyais avoir accompli un acte de plomberie, pour réparer la stérilité d'un couple, mais je me suis rendu compte qu'il s'était passé quelque chose de beaucoup plus profond anthropologiquement. En 1986, dans L'Œuf transparent, j'ai tenté d'expliquer en quoi cette démarche d'apprenti sorcier était révolutionnaire: désormais on pouvait voir l'œuf, le début de la conception, avant même la naissance. Cette pré-naissance ouvrait la voie au diagnostic pré-implantatoire (DPI, inventé quatre ans plus tard), et donc à l'eugénisme consenti (…) En 1994, le DPI a été autorisé pour les porteurs d'une maladie grave. Depuis 2000, il est ouvert aux ‘risques de maladies’, c'est-à-dire potentiellement à tout le monde ». Il regrette : « Certains veulent aller toujours plus loin. Le comité d'éthique de l'Inserm et l'Académie de médecine voudraient passer tous les embryons au DPI. Plus que l'extension de la PMA à ‘toutes’ ou l'acceptation de la GPA, je crois que c'est là l'enjeu capital de la bioéthique: la sélection des embryons et celle des personnes à venir. C'est ça la véritable révolution qui explosera dès que les embryons seront fabriqués par dizaines et sans servitudes médicales ».

    Sources: Le Parisien (08/04/2018) ; Le Figaro, Eugénrie Bastié (06/04/2018)

  • Bruxelles, 20 avril : conférence de Stéphane Mercier "Résister à la prostitution du langage"

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  • Homélie présidentielle au Collège des Bernardins

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    Le-president-Republique-Emmanuel-Macron ron-devant-eveques-France-college-Bernardins-Paris-9-avril-2018_0_1399_933.jpgA l'occasion de la Conférence des évêques de France, lundi 9 avril au soir, Emmanuel Macron a prononcé un discours au ton hasardeux et aux thématiques multiples, dans lequel on retrouve davantage de questions que de réponses. Sur le site web « Atlantico », le point de vue de Bertrand Vergely, philosophe et théologien :

    « Quand on l’écoute attentivement, le discours que le chef de l’État a prononcé hier soir aux Bernardins à l’invitation des évêques de France suscite plus de questions qu’il n’apporte de réponses.

    En premier lieu, le ton général du discours pose question. Celui-ci n’a pas tant été un discours qu’une homélie, le chef de l’État invitant les catholiques sur le ton de l’exhortation à « faire un don de leur sagesse, de leur engagement et de leur liberté ».

    Exhortation pour le moins singulière, comme si les catholiques n’avaient pas déjà l’habitude du don d’eux-mêmes.

    Dans le projet par ailleurs, annoncé d’emblée, là encore on s’interroge. « Réparer le lien entre l’Église et l’État ». Le chef de l’État, sur ce point, est demeuré sibyllin en n’expliquant pas ce qui a été gâté entre l’Église et l’État,  pourquoi cela l’a été et comment il entendait réparer ce qui a été gâté. Avec cette formule, il avait pourtant un boulevard qui s’ouvrait afin de redéfinir ce que doit être l’attitude de la laïcité à l’égard des religions en général et de l’Église catholique en particulier et ce que doit être en retour l’attitude des religions en général et de l’Église catholique en particulier à l’égard de la laïcité.  Ce qui n’a pas été fait.  À un moment du discours, il a été question de donner un cap. Celui-ci a été donné : sous la forme d’un appel à la dignité de l’homme et au sens. Ce qui ne répond guère à la question de savoir ce qu’est la laïcité et ce que doivent être les relations de la République laïque à l’égard des religions et l’attitude des religions à l’égard de la République laïque. Est-ce d’ailleurs la question des relations entre l’Église et l’État dont il convient de parler ? Cette référence à la loi de 1905 est-elle pertinente ? Le lien entre l’Église et l’État a été rompu et nul ne songe à vouloir le rétablir.  C’est bien plutôt celle des relations entre la République et le religieux en général ainsi que l’Église catholique en particulier qui pose problème. Ainsi, quand il est expliqué  que les valeurs de la République résident dans la liberté et que la liberté réside dans le droit au blasphème, n’y a-t-il pas urgence à redéfinir ce que sont les principes de la République, le sens de la liberté ainsi que ses limites ? Le chef de l’État est demeuré étrangement silencieux sur ce problème pourtant crucial. En lieu et place d’une réflexion sur le sens de la liberté aujourd’hui, de façon kierkegaardienne,  il a été surtout question d’un appel à vivre de façon déchirée, dans l’inconfort et l’incertitude. En un mot, il a été question, pour les catholiques, d’aller sur la croix et d’y rester en souffrant.

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  • Bioéthique : au Collège des Bernardins, Emmanuel Macron écoute sans vraiment répondre à la question posée par l’Eglise :

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    Mais pouvait-il être plus explicite alors que le débat est en cours entre les différentes parties à cette cause (sans doute déjà largement entendue) ?  Lu sur le blog « Salon Beige » :

    « Dans son discours prononcé ce soir aux Bernardins, devant Emmanuel Macron, Mgr Pontier est revenu sur les sujets d'actualité, interrogeant directement le chef de l'Etat sur les conséquences des projets en cours :

    Vous le savez, l’Église catholique avec bien d’autres considère la famille comme un des piliers de la vie en société. En elle, s’expérimentent l’accueil inconditionnel de chacun, la fidélité, l’intergénérationnel, les transmissions de valeurs et le soutien en toutes circonstances. Les français plébiscitent la famille parmi les réalités qui leur paraissent essentielles. Leur désir est de former une famille unie, porteuse d’amour et d’affection. Faut-il aujourd’hui permettre que la loi prive des enfants de père ? Cette reconnaissance produirait une inégalité entre les enfants, ouvrirait un grand risque de marchandisation du corps et remettrait en cause le critère thérapeutique actuel, garant que ne se forme pas un grand marché de la procréation. Accueillir une situation quand elle existe n’est pas l’organiser. C’est pourquoi nous soutenons activement les politiques en faveur de la famille. Elles sont un investissement sûr pour le bien de tous et celui de notre pays.

    Nous avons déjà des lois récentes sur d’autres sujets essentiels pour la société qui n’ont pas eu le temps de porter leurs fruits et voilà que certains souhaiteraient qu’on légifère encore. Est-ce bien raisonnable ?

    Nous nous sommes exprimés déjà sur tous ces sujets et le ferons encore, conscients de notre responsabilité dans la vigilance pour la sauvegarde des droits de l’enfant, pour la défense des plus faibles, de l’embryon au nouveau-né, de la personne ayant un handicap au paralysé, du vieillard à celui qui est dépendant en toutes choses. On ne peut laisser personne seul. Ce sont nos relations, nos affections qui nous permettent de vivre. Il y va, sans nul doute, du caractère humain de nos sociétés et de nos vies, de celui de savoir puiser en soi les forces de la fraternité vécue. Nous ne pouvons pas nous satisfaire de la solitude ou de l’abandon de celui qui verrait comme une issue enviable, celle de se donner la mort. La société se doit d’offrir des perspectives de vie, d’amitié, de tendresse, de compassion, de solidarité. Les pensées de mort peuvent-elles subsister lorsque s’expriment l’affection des proches, les soins assidus et l’accompagnement qui lutte contre toute douleur ? Peut-on qualifier de « dernier soin » l’acte de donner la mort ? Il y a des limites et des confusions qu’on ne saurait franchir."

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  • Macron : « Le lien entre l’Église et l'État s'est abîmé, il nous incombe de le réparer. »

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    De Denis Sureau sur son blog "Chrétiens dans la Cité" :

    Macron veut réparer le lien entre l'Eglise et l'Etat

    Le discours du président de la République aux 400 personnalités du monde catholique réunies aux Bernardins était très attendu. Emmanuel Macron, avec un art oratoire ne refusant pas un certain lyrisme, s'est livré à un exercice de charme de nature à énerver les militants du laïcisme.

    De fait, les réactions n'ont pas manqué : Jean-Luc Mélenchon a dénoncé un « délire métaphysique. Insupportable. On attend un président, on entend un sous-curé ». Les dirigeants socialistes d'hier et d'aujourd'hui – Benoît Hamon, Manuel Valls, Olivier Faure – ont emboîté le pas. Condamnant une « violation de nos principes républicains », le Grand Orient a déclaré : « Garant du caractère indivisible, laïque, démocratique et social de notre République, le président Macron vient par ses déclarations devant les évêques de porter une grave atteinte à la la laïcité. »

    C'est surtout le premier élément du discours d'Emmanuel Macron qui a suscité cette ire : « Le lien entre l’Église et l'État s'est abîmé, il nous incombe de le réparer. » Défendant un « dialogue en vérité », il a ajouté : « si je devais résumer mon point de vue, je dirais qu’une Église prétendant se désintéresser des questions temporelles n’irait pas au bout de sa vocation ; et qu’un président de la République prétendant se désintéresser de l’Église et des catholiques manquerait à son devoir. »

    Citant l'exemple du colonel Beltrame, le président a expliqué : « les liens les plus indestructibles entre la nation française et le catholicisme se sont forgés dans ces moments où est vérifiée la valeur réelle des hommes et des femmes...Oui, la France a été fortifiée par l’engagement des catholiques. ». L'appel à cet engagement politique des chrétiens dans la cité fut l'un des thèmes dominants de ce discours. Sans contradiction avec une  laïcité qui « n’a certainement pas pour fonction de nier le spirituel au nom du temporel, ni de déraciner de nos sociétés la part sacrée qui nourrit tant de nos concitoyens. Je suis, comme chef de l’État, garant de la liberté de croire et de ne pas croire, mais je ne suis ni l’inventeur ni le promoteur d’une religion d’État substituant à la transcendance divine un credo républicain.»

    Revenant sur le débat concernant les racines chrétiennes de l’Europe, il a déclaré : « cette dénomination a été écartée par les parlementaires européens. Mais après tout, l’évidence historique se passe parfois de symboles. Et surtout, ce ne sont pas les racines qui nous importent, car elles peuvent aussi bien être mortes. Ce qui importe, c’est la sève. Et je suis convaincu que la sève catholique doit contribuer encore et toujours à faire vivre notre nation. » 

    Répondant aux deux interrogations précédemment citées par Mgr Georges Pontier, président de la Conférence des évêques de France, – la bioéthique et les migrants –, Macron a tenté de faire comprendre que les décisions politiques, procédant d'un « humanisme réaliste », ne coïncideront pas avec les attentes de l’Église. Il affirme écouter sa voix avec «  intérêt, avec respect et même nous pouvons faire nôtres nombre de ses points. Mais cette voix de l’Église, nous savons au fond vous et moi qu’elle ne peut être injonctive. Parce qu’elle est faite de l’humilité de ceux qui pétrissent le temporel. Elle ne peut dès lors être que questionnante. »Et de conclure : « il nous faudra vivre cahin-caha avec votre côté intempestif et la nécessité que j’aurais d’être dans le temps du pays. Et c’est ce déséquilibre constant qui nous fera ensemble cheminer. »   

  • Gaudete et exsultate : une exhortation pontificale qui ne devrait pas faire polémique mais...

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    De Samuel Pruvot sur le site de l'hebdomadaire Famille Chrétienne :

    « Gaudete et exsultate » : l’appel vibrant du pape à la sainteté

    Jamais une exhortation pontificale n’a aussi bien porté son nom. Dans Gaudete et exsultate (« Soyez dans la joie et l’allégresse ») le pape François exhorte à temps et contre temps. Au fil des 120 pages du document, il encourage les fidèles du monde entier à s’engager sur la route de la sainteté. Evidemment, ce chemin de la perfection peut faire peur et même paraître inaccessible. « Le Seigneur (…) veut que nous soyons saints, insiste pourtant François, et il n’attend pas de nous (…) une existence médiocre. »

    Après avoir évoqué la vie de l’Église universelle dans sa première exhortation (Evangelii gaudium , 2013) la famille dans la seconde (Amoris Laetitia , 2016), le pape concentre aujourd’hui son attention sur le secret des âmes. Comme si le pontificat voulait embrasser à la fois l’infiniment grand et l’infiniment petit. Chaleureuse et didactique, cette exhortation a un petit air de famille avec les Exercices spirituels de saint Ignace de Loyola. Le pape n’est pas jésuite pour rien. Si l’objectif est bien de se mesurer aux défis du monde postmoderne, le texte fourmille de références archi classiques : la primauté absolue de Dieu, l’existence du diable ou la nécessité de l’examen de conscience. Cela tombe sans doute à pic pour rééquilibrer la balance après les incompréhensions qui ont suivi la publication d’Amoris Laetitia sur les questions de théologie morale.

    Même si on pourra relever quelques formules choc, Gaudete et exsultate ne devrait pas faire polémique. Car l’objectif est clairement spirituel. Il s’agit moins d’un document à lire que d’un itinéraire intérieur à emprunter. Saint Ignace proposait « quatre semaines » en suivant le Christ pas à pas. François offre cinq méditations successives comme cinq marches pour se rapprocher de Dieu.

    Dans le premier chapitre, le pape lance donc un appel vibrant à la sainteté. En s’appuyant sur l’intuition de Vatican II qui rappelle que tous les fidèles ont vocation à la sainteté.  « J’aime voir la sainteté dans le patient peuple de Dieu écrit-il, dans cette constance à aller de l’avant chaque jour, je vois la sainteté de l’Eglise militante. » Le chapitre suivant est consacré à la dénonciation de deux ennemis de la sainteté. Pour François, il s’agit de la résurgence de vielles hérésies à savoir le gnosticisme qui prétend obtenir le salut par le savoir et le pélagianisme qui estime à tort que « tout est possible par la volonté humaine ». Dans son troisième chapitre François propose de marcher à la lumière du Maître. En clair, une imitation de Jésus dans un style très ignatien. Le chapitre suivant invite les fidèles à cultiver certaines vertus propices à la sainteté comme l’endurance ou l’audace. Le pape termine son exhortation en soulignant que la sainteté est d’abord un combat qui demande vigilance et discernement : « Notre chemin vers la sainteté est aussi une lutte constante. Celui qui ne veut pas le reconnaître se trouvera exposé à l’échec ou à la médiocrité. »

     

    ... toutefois, Sandro Magister relève des "invectives" présentes dans ce document qui visent des catégories de gens qui n'épouseraient pas la vision du pape :

    "Dans « Gaudete et exsultate », François brosse un portrait particulièrement négatif de ses détracteurs.

    Ce sont ceux qui ont « un visage d’enterrement », qui sont « obsédés par la loi, l’ostentation dans le soin de la liturgie, de la doctrine et du prestige de l’Eglise ».

    Ce sont ceux qui plient la religion « au service des propres élucubrations psychologiques et mentales ».

    Ce sont ceux qui conçoivent la doctrine comme « système clos, privé de dynamiques capables d’engendrer des questions, des doutes, des interrogations ».

    Ce sont ceux qui s’enferment dans une « médiocrité tranquille et anesthésiante » faite d’ « individualisme, spiritualisme, repli dans de petits cercles, dépendance, routine, répétition de schémas préfixés, dogmatisme, nostalgie, pessimisme, refuge dans les normes. »

    Ce sont ceux qui aiment « avoir le regard figé dans une prétendue extase » et une « sainteté de façade, toute belle, toute bien faite » mais qui en réalité est « feinte ».

    Ce sont, en deux mots, les « gnostiques » et les « pélagiens » modernes, dans une version actuelle de ces deux hérésies antiques.

    Dans toutes ces invectives de François contre ses détracteurs, est-il possible d’identifier quelques attaques « ad personam » ?

    Si l’on s’en tient à ce qu’écrit le Père Spadaro, on dirait bien que oui.

    Il y a un passage, au paragraphe 26 de « Gaudete et exsultate » qui semble vouloir en finir avec deux millénaires de monachisme contemplatif, masculin et féminin.

    « Il n’est pas sain d’aimer le silence et de fuir la rencontre avec l’autre, de souhaiter le repos et d’éviter l’activité, de chercher la prière et de mépriser le service. Nous sommes appelés à vivre la contemplation également au sein de l’action ».

    Et voilà ce qu’écrit Spadaro dans l’exégèse qu’il fait de ce passage :

    « C’est cela l’idéal ignacien, en fait, selon la célèbre formule d’un de ses premiers compagnons, le P. Jerónimo Nadal : être ‘simul in actione contemplativus’. Les alternatives telles que ‘Dieu ou le monde’ ou encore ‘Dieu ou rien’ sont fausses ».

    Attention : « Dieu ou rien » et « La force du silence » sont exactement les titres des deux principaux livres du cardinal Robert Sarah, c’est-à-dire du principal défenseur d’une vision de l’Eglise catholique différente de celle promue par le Pape François."

     

  • Poulseur : l'église vandalisée

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    L'Église de Poulseur vandalisée

    Source : RTC Télé Liège 

    Le sacristain de l’église de Poulseur, Jules Storder, a fait une triste découverte samedi, en allant fermer les portes de l’Église : elle avait été vandalisée.Lorsqu’il est entré, il a découvert des débris de plâtre, juste devant l’entrée et étalés sur plusieurs mètres. Après quelques secondes, il a compris de quoi il s’agissait : le Christ du chœur de l’Église avait été décroché durant la journée, puis jeté au sol. La manière dont les restes de la statue de plâtre étaient éparpillés dans la pièce lui laisse penser que les vandales, après l’avoir décrochée de sa croix, l’ont transportée de l’autre côté de l’Église, sont montés sur le jubé et l’ont lancée de là-haut.Il s’est rendu à la police ce matin afin de faire constater les dégâts. Malheureusement, il est difficile d’identifier les coupables. Les vases contenants des fleurs ont également été renversés et brisés au sol.« On ne peut rien faire de plus, insiste Jules. Je ne veux pas fermer les portes pendant la journée. Les Églises sont faites pour être ouvertes ! »C’est la première fois que l’église de Poulseur est victime d’un tel acte. Rien n’a été volé, ce qui prouve qu’il s’agit d’un acte de méchanceté gratuite. Le crucifix était là depuis plusieurs décennies et il va être remplacé par un nouveau, plus moderne.

    Jessica Meurens (stagiaire)

  • Paris : Emmanuel Macron a rencontré l’Église catholique au Collège des Bernardins (lundi soir, 9 avril)

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    Après une rénovation complète achevée en septembre 2008, le collège des Bernardins (XIIIe siècle) est aujourd’hui un lieu de rencontres, de dialogues, de formation et de culture proposant une programmation riche de conférences et colloques, d’expositions, de concerts, d’activités pour le jeune public ainsi qu’un centre de formation théologique et biblique. Depuis 2009, il abrite l'Académie catholique de France.

    Organisée par la Conférence des évêques de France (CEF), une grande soirée inédite s’y est tenue ce lundi 9 avril au soir, en présence du président de la République et de 400 invités. Après trois témoignages émouvants illustrant en binôme la plus grande des trois vertus théologales et le discours Mgr Pontier, Président de la CEF, on a pu entendre, en retour, celui du Président de la République consacré à la place du catholicisme dans la vie politique et sociale de la France. Nous y reviendrons. Voici l’enregistrement video de cette soirée (JPSC) :