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  • Protection des mineurs : quelles initiatives concrètes ?

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    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    Protection des mineurs : quelques initiatives concrètes

    Déclaration du p. Lombardi au terme de la rencontre

    De nouvelles lois au Vatican, des task forces pour aider les diocèses en difficulté, un vade-mecum de la Congrégation pour la doctrine de la foi… ce sont les premières initiatives concrètes qui ont été annoncées au terme de la rencontre des présidents des Conférences épiscopales du monde au Vatican sur le thème de la protection des mineurs, ce 24 février 2019.

    Dans une déclaration, le père Federico Lombardi, modérateur de la rencontre, s’exprime au nom des 190 participants, en commençant par une démarche e repentance : « Nous avons écouté les voix des victimes des terribles crimes d’abus sexuels perpétrés sur des mineurs par des membres du clergé. Nous leur demandons sincèrement pardon, ainsi qu’à tous nos frères et sœurs, pour ce que nous avons fait de mal et pour ce que nous avons omis de faire. »

    Au terme des quatre jours de travail, poursuit le jésuite, « nous retournons dans nos diocèses et dans nos communautés, dans le monde entier, avec une compréhension plus profonde de ce terrible scandale et des blessures qu’il provoque chez les victimes et dans le peuple de Dieu tout entier… Nous voulons absolument que toutes les activités pastorales de l’Eglise catholique et les lieux où elles s’exercent soient pleinement sûrs pour les mineurs, pour le respect de leur dignité et leur croissance humaine et spirituelle ».

    « L’esprit de collégialité et le chemin synodal de la communauté ecclésiale, soulignent les évêques, nous donneront le soutien et l’encouragement dont nous avons besoin pour continuer à dépasser les tendances à la dissimulation et à privilégier l’institution sur les personnes qu’elle doit servir, en obtenant le renouveau spirituel et spirituel nécessaire pour déraciner de l’Eglise toute forme d’abus non seulement sexuel, mais aussi de pouvoir et de confiance. »

    Des initiatives concrètes suivront bientôt

    Rappelant les trois thèmes déclinés durant ces journées – responsabilité, rendre compte, transparence – le père Lombardi assure : « nous nous engageons à (les) traduire en actions concrètes… Nous sommes confiants que des initiatives concrètes suivront bientôt notre rencontre. » Parmi celles-ci, il cite un nouveau Motu Proprio du pape François “sur la protection des mineurs et des personnes vulnérables”, « pour renforcer la prévention et la lutte contre les abus dans la Curie romaine et au sein de l’Etat de la Cité du Vatican ». Le texte accompagnera une nouvelle loi du Vatican et des Lignes-guides pour le vicariat du Vatican sur le même thème.

    Il mentionne aussi la publication prochaine d’un vade-mecum de la Congrégation pour la doctrine de la foi « qui aidera les évêques du monde à comprendre clairement leurs devoirs et leurs missions ». Enfin, « le pape a manifesté son intention de favoriser la création de task forces de personnes compétentes pour aider les Conférences épiscopales et les diocèses qui se trouvent en difficulté pour affronter les problèmes et réaliser les initiatives pour la protection des mineurs ».

    Le père Lombardi annonce par ailleurs une réunion au lendemain de la rencontre, le 25 février, entre le Comité organisateur et les responsables de la Curie romaine, « de façon à organiser dès à présent le travail nécessaire pour donner suite, selon le désir du pape, aux propositions et aux idées qui ont mûri ces derniers jours ».

    « Ces premiers pas, signes d’encouragement, conclut le modérateur, nous accompagneront dans notre mission d’annonce de l’Evangile et de service de tous les enfants du monde, en nous sentant solidaires de toutes les personnes de bonne volonté qui veulent abolir toute forme de violence et d’abus contre les mineurs. »

     

  • Abus sexuels sur mineurs : le pape en appelle à éradiquer ces « crimes abominables qui doivent disparaître de la face de la terre »

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    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    Protection des mineurs : l’appel du pape pour éradiquer ces « crimes abominables qui doivent disparaître de la face de la terre »

    Discours au terme de la rencontre des présidents des Conférences épiscopales

    Le pape François a lancé « un appel pressant pour la lutte, à tous les niveaux, contre les abus sur mineurs – dans le domaine sexuel comme dans d’autres domaines – de la part de toutes les autorités comme des personnes individuelles, car il s’agit de crimes abominables qui doivent disparaître de la face de la terre ». C’est la conclusion du discours qu’il a prononcé au terme de la rencontre des présidents des Conférences épiscopales du monde, après quatre jours de travail, ce 24 février 2019.

    Le pape a pris la parole après la messe qu’il venait de célébrer dans la Salle Regia du Vatican, avec les 190 participants. Constatant l’ampleur du phénomène des abus sexuels, alimenté notamment par la pornographie et le tourisme sexuel, il a souligné cependant : « Nous devons être clairs : l’universalité de ce fléau… n’atténue pas sa monstruosité à l’intérieur de l’Église. L’inhumanité du phénomène au niveau mondial devient encore plus grave et plus scandaleuse dans l’Église, parce qu’en contradiction avec son autorité morale et sa crédibilité éthique. La personne consacrée, choisie par Dieu pour guider les âmes vers le salut, se laisse asservir par sa propre fragilité humaine, ou sa propre maladie, devenant ainsi un instrument de Satan. »

    Dans les abus, le pape a vu « la main du mal qui n’épargne même pas l’innocence des enfants » : en effet, « devant tant de cruauté, tant de sacrifices idolâtriques des enfants au dieu du pouvoir, de l’argent, de l’orgueil, de l’arrogance, les seules explications empiriques ne sont pas suffisantes… nous sommes aujourd’hui face à une manifestation du mal, flagrante, agressive et destructrice ». « Dans ces cas douloureux, a confié le pape, je vois la main du mal qui n’épargne même pas l’innocence des petits… Derrière cela, il y a Satan. »

    C’est pourquoi, a-t-il ajouté, il faut « prendre les mesures spirituelles que le Seigneur lui-même nous enseigne : humiliation, accusation de nous-mêmes, prière, pénitence. C’est le seul moyen de vaincre l’esprit du mal ».

    Pour le pape, l’Eglise a le devoir « d’écouter, de défendre, de protéger et de soigner les mineurs abusés, exploités et oubliés, où qu’ils se trouvent » mais elle doit aussi « se mettre au-dessus de toutes les polémiques idéologiques et des politiques journalistiques qui instrumentalisent souvent, pour des intérêts divers, même les drames vécus par les petits ».

    « L’heure est venue, a-t-il affirmé, de collaborer ensemble pour éradiquer cette brutalité du corps de notre humanité, en adoptant toutes les mesures nécessaires déjà en vigueur au niveau international et au niveau ecclésiastique. »

    Discours du pape François

    Chers frères et sœurs,

    En rendant grâce au Seigneur qui nous a accompagnés ces jours-ci, je voudrais remercier chacun de vous pour l’esprit ecclésial et l’engagement concret que vous avez manifestés avec tant de générosité.

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  • Elle aime l'Eglise et n'a pas peur de le publier !

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    Une "contribution externe" d'Alix Le Jemtel, étudiante à l'UCL, publiée sur le site de La Libre, ce week-end.

    "J’aime mon Église et je n’ai pas peur de le dire"

    Au moment où le pape François réunit à Rome, du 21 au 24 février, les présidents des conférences épiscopales du monde entier sur la question de la protection des mineurs, je voudrais, en tant que jeune et catholique, réaffirmer mon amour pour l’Église. 

    A l’heure où il est de bon ton, au mieux de moquer l’Église, au pire de l’accuser de tous les maux, à l’heure où elle souffre en Occident d’une désertification rapide à la suite notamment de l’effroyable scandale de la pédophilie, il peut sembler incongru de déclarer son amour pour elle. Il ne s’agit pas de minimiser ici les faits épouvantables qui se sont déroulés çà et là dans un silence assourdissant. “Il est inévitable que surviennent des scandales, des occasions de chute ; mais malheureux celui par qui cela arrive ! Il vaut mieux qu’on lui attache au cou une meule en pierre et qu’on le précipite à la mer, plutôt qu’il ne soit une occasion de chute pour un seul des petits que voilà” (Luc, ch. 17, 1-2). Il faut en revanche se réjouir de l’initiative du pape François d’examiner sans concession, avec les plus hauts responsables locaux, la question de la protection des mineurs afin d’éviter, à l’avenir, les drames dont nous entendons régulièrement parler dans nos médias. 

    L'Eglise est notre mère

    Je garde le souvenir de ce que, étant enfant, j’ai appris avec une certaine fascination, l’existence de deux liens familiaux d’ordre spirituel : l’Église est l’épouse du Christ et elle est notre mère. Je l’ai cru, je le crois du fond du cœur et les liens familiaux, tant biologiques que spirituels, sont pour moi sacrés. Pour la croyante que je suis, l’Église est bien l’épouse du Christ, et il l’aime d’un tel amour qu’il donne sa vie pour elle, tant sur la croix que dans son éternelle présence dans l’eucharistie. Qui ne voudrait pas chercher à aimer celle qu’aime notre sauveur ? Comment pourrais-je jamais abandonner celle pour qui il s’est sacrifié ? Elle est aussi notre mère : “notre mère la sainte Église”. 

    Alors, me dira-t-on, notre mère est malade, un terrible mal la ronge. Est-ce parce qu’elle est malade que j’abandonne ma mère ? N’est-ce pas précisément notre présence aimante, agissante, qui peut favoriser sa guérison ? L’Église est un corps dont chaque chrétien est un membre essentiel. Et, sauf si l’un d’entre eux estimait incarner la gangrène dont elle souffre, pourquoi la priverait-il de sa présence ? Certes, nous sommes tous pécheurs, mais c’est avec ces pauvres pierres que le Christ a bâti son Église. Il nous faut donc aimer l’Église, l’aider à se réformer, après avoir fait la lumière sur les fautes gravissimes de certains pasteurs qui s’en sont pris aux agneaux. Le moment est venu pour aider notre mère à se reprendre. Allons-nous la condamner, l’abandonner, aspirer à être orphelins ? Ou allons-nous changer notre propre cœur pour aider l’épouse du Christ à être celle dont il rêve, plus sainte et plus aimante ?

  • Martin Steffens dévoile le piège de la pornographie

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    Le piège de la pornographie 1/2 La blessure du regard

    De RCF, une émission présentée par Bénédicte Draillard

    LA VIE EST UN ART

    LUNDI 18 FÉVRIER À 22H00

    DURÉE ÉMISSION : 25 MIN

    Le piège de la pornographie 1/2 La blessure du regard

    © Stéphane OUZOUNOFF/CIRIC - Martin Steffens (2011)

    Une colère sourde se perçoit à la lecture de "L'amour vrai - Au seuil de l'autre" (éd. Salvator) : celle d'un homme et sans doute aussi celle d'un père "révolté" par la façon dont la pornographie "défigure" l'amour. Le philosophe Martin Steffens nous aide à déjouer les pièges de la pornographie.

    "Ayant touché le cœur de l'homme, ce qu'il y a en lui de plus profond, la pornographie vient tuer ce qu'il y a en nous d'humain"

    L'AMOUR DANS LA SOCIÉTÉ DU DIVERTISSEMENT

    "Ce qui me fascine c'est cette idée du divertissement qu'a inventée l'homme : endormir les gens en les excitant." Le jeu, l'excitation, le fun et la sexualité sont à l'œuvre dans bien des œuvres dystopiques. Avec subtilité et sans manichéisme, l'essai de Martin Steffens a pour objectif de "nous sortir de cette excitation dans laquelle nous mettent nos vies trop occupées et où on passe d'un travail angoissé à des loisirs débridés".

    "Il y a quelque chose de vrai là-dedans." Et c'est sans doute ce qui est le plus dramatique dans la pornographie : elle "offre une image fausse d'un désir qui est profondément bon et vrai en nous". Ce désir, celui "de se donner absolument", est mis en scène dans la pornographie, où "on voit des gens qui se donnent dans un entremêlement des corps". Il y a donc quelque chose "qui vient toucher le cœur de l'homme", et même "ce qu'il y a de plus profond en lui". "Ce désir-là, la pornographie en donne une traduction immédiate, ce qu'elle nous propose, elle nous l'impose et, à partir de là, ayant touché le cœur de l'homme, ce qu'il y a en lui de plus profond, elle vient tuer ce qu'il y a en nous d'humain."

    L'ACCÈS À LA PORNOGRAPHIE, DE PLUS EN PLUS TÔT

    Il y a quelques années, Martin Steffens a constaté qu'à neuf ans son fils avait la possibilité d'accéder à des vidéos pornographiques sur internet. Pourquoi les jeunes garçons en particulier sont-ils attirés par ce type de contenus ? Il y a un interdit qui plane sur ces vidéos, interdit qui suggère l'idée d'un "secret des adultes". "Et donc on a l'impression que c'est ce que les adultes gardent secret comme on pourrait garder secret quelque chose de précieux : ils accèdent au secret des adultes." Là où l'enfant est supposé grandir avec cette idée que l'adulte est quelqu'un de libre, maître de sa vie, il perçoit au contraire que l'adulte est quelqu'un qui "se perd dans son plaisir, dans son désir".

    Enseignant, Martin Steffens a connu un étudiant addict, qui quittait les cours pour aller regarder des images pornographiques. Conscient de son addiction, il confiait lui-même ne plus pouvoir "voir une femme sans la déshabiller et sans même l'imaginer humiliée". Parmi les conséquences néfastes de l'addiction à la pornographie : le "regard blessé". "La grille de lecture que j'aurai de l'autre sera sur-déterminée par la pornographie." Le philosophe parle de "traumatisme pornographique", qui opère comme "une blessure purulente" et se met "à produire en nous des images". Et pousse certains à commettre des viols ou des agressions à caractère sexuel.

    LA PORNOGRAPHIE FAIT DISPARAÎTRE LE DÉSIR

    Autre conséquence de l'addiction à la pornographie, la disparition du désir. Cette "sur-stimulation du désir" et sa satisfaction immédiate provoquent un épuisement et une exténuation du désir. "Ce qui donne des gens qui n'ont tout simplement plus de désir." Ne plus avoir de désir, est-ce là la sagesse ? Non, c'est "absolument terrible", affirme Martin Steffens. 

    INVITÉ : Martin Steffens , philosophe, enseignant en khâgne

    BIBLIOGRAPHIE : L'amour vrai - Au seuil de l'autre, Martin Steffens, éd. Salvator (2018)

  • Quand Notre-Dame de Scherpenheuvel (Montaigu) prend l'accent du midi...

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    De KTO :

    On le voit, la persécution des chrétiens ne date pas d'hier... Aujourd'hui le monde entier est témoin de l'état dans lequel se trouve aujourd'hui l'Eglise en Orient : PÉRSÉCUTÉE ! Accueillis et éparpillés un peu partout en France, après avoir tout perdu, que deviennent-ils à présent ? En 1635 la Vierge Marie apparait à Bargemon, petit village médiéval du Var. Avec message claire et propre au lieu : La conversion en rendant l´honneur du a Dieu.Cette même année est offerte à la paroisse la statue miraculeuse de Notre Dame de Montaigu. Dès lors les miracles et les grâces octroyés deviennent incommensurables. On parle d´action prodigieuse de Sainte Vierge comme il n´en a jamais eu ailleurs! Les archives relatent de stupéfiants témoignages. On parle de guérisons "spectaculaires" en tout genre et même de résurrections ! C'était à l'époque « LE » Sanctuaire Marial des pèlerins de tout horizons. Avant même Laghet (1652), Le Laus (1664), Rue du Bac (1830), La Salette (1846), Lourdes (1858), Pontmain (1871), L'Île Bouchard (1947) pour ne citer qu'eux. Cette période de grâce s'achèvera à la Révolution. La statuette miraculeuse demeurera alors cachée durant près de 2 siècles. En 2012 le nouveau curé, le Père Philippe-Marie Métais Fontenel, à peine installé, trouvera quelque temps plus tard, la statuette dans le presbytère. Plus tard encore, une paroissienne lui donne aussi à lire le livre du Frère Raphaël (1641) qui raconte les merveilles de la Sainte Vierge qu´Elle opèrera entre 1635 et 1640. Les archives vont jusqu´à la révolution... Date à laquelle tous s´arrêtera, la statuette disparaitra et le Sanctuaire tombera dans l´oubli...Il ré-intronise aussitôt la Vierge Marie, Notre Dame de Bargemon, au coeur du village et de la vie paroissiale. Les miracles se reproduisent à nouveaux : guérisons, conversions, retour des pèlerins en grand nombre, oeuvres de charité...Très attentif aussi à l'appel du pape François, il ose alors se rendre aux périphéries dans le but d'accueillir nos frères persécutés. Depuis par leur simple présence, leur foi ardente qu'ils n'ont jamais reniée malgré les persécutions de l'islam radical, ils participent pleinement à la vie communautaire de l'église et du village et re-dynamisent ainsi la vie ce sanctuaire OUBLIÉ et éteint depuis 1789. Dans le cadre de ce film consacré à ces Irakiens réfugiés, que « rien n'a su arracher à l'amour du Christ » (Romains 8,35), nous découvrirons comment « DES PAUVRES QUI ACCUEILLENT DES PAUVRES » vivent une vie fraternelle grâce à la Sainte Vierge, qui, une fois remise au centre de tout, agit en douceur et avec tendresse. « Le Sanctuaire » est aussi un film qui montre et démontre comment, si l'on cherche le royaume de Dieu et sa Justice, nous recevons le reste de surcroît (Matt 6,33). Et comment si l´on remet la sainte Vierge au Coeur de sa vie, la conversion s´opère, nos vies se transforme et il devient alors possible de vivre « Le Ciel sur la terre. » Janvier 2019

  • Sodoma : un chantage qui ne réussira pas

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    D'Aline Lizotte sur le site "Smart Reading Press" :

    «LA DAME PARLE TROP» : RÉFLEXION CRITIQUE SUR «SODOMA»

    Objet d’une campagne de presse orchestrée de main de maître, le livre de Frédéric Martel, Sodoma, tombe à point nommé, le jour même de l’ouverture du sommet pour la protection des mineurs au Vatican. Cette enquête de quatre ans se présente comme la révélation d’un système intra-ecclésial schizophrène, conjuguant hypocritement homosexualité et homophobie. Mais que vise-t-elle réellement ? Aline Lizotte nous éclaire sur son objet véritable.

    Au début de son livre Sodoma1, l’auteur cite Shakespeare dans Hamlet : «The lady doth protest too much, methinks2». Frédéric Martel traduit : «La dame parle trop» ; elle révèle ce qu’elle voulait cacher. Cette remarque de Shakespeare fait la trame de tout son livre : ceux qui parlent trop contre l’homosexualité manifestent ce qu’ils veulent cacher, leur propre vie intime. Ce sont des hypocrites, comme l’était Gertrude, la reine mère adultère et assassine.

    Mais l’argument se retourne contre Frédéric Martel : il parle trop ! Que révèle cette logorrhée ? Il n’est pas le seul à trop parler : le 23 juillet 2010 paraissait, à Rome, dans la revue Panorama3, un long article de Carmelo Abbate, «Le notti brave dei preti gay4» (Les bonnes nuits des prêtres gays). Cet article devint plus tard l’objet d’un livre, Sex and the Vatican, viaggio secreto nel regno di casti, paru aux éditions Piemme en 2011. En 2012 en a paru la traduction aux éditions Michel Lafon : Sexe au Vatican. Enquête sur la face cachée de l’Église, traduit de l’italien par Joseph Antoine.

    Vraiment, la dame parle trop ! Tous les dix ans, les groupes gays ont besoin d’attaquer le Vatican. Qu’est-ce qui explique ce prurit ? Pourquoi ont-ils tant besoin de nous dire qu’ils sont heureux et libérés ? Qu’est-ce qui se cache derrière cette protestation de bonheur ? Oui, la dame parle trop !

    UNE ENQUÊTE TROP BIEN MENÉE

    L’enquête de Frédéric Martel est, en un sens, bien menée. Quatre ans d’interviews, un auteur assisté de quatre-vingts auxiliaires députés à la recherche, 14 avocats, des traductions en huit langues. Pour le coup, on y a mis toutes les ressources médiatiques. Pourquoi tant de paroles, tant d’argent investi ?

    Frédéric Martel ne cache pas son homosexualité. Il n’avoue rien ! Il ne proclame rien ! Mais que cache cette enquête ? Dénoncer le ou les lobbies gays au Vatican ? C’est un secret de polichinelle ! On sait qu’il y a des prêtres homosexuels actifs au Vatican, comme il y a des fonctionnaires homo dans tout État, des homosexuels dans toutes les corporations artistiques. On ne le cache plus, c’est devenu un fait sociétal.


    Les fausses attaques contre l’Église existent au pire depuis Néron, qui accusa les chrétiens de Rome d’avoir mis le feu à Rome.


    Alors, pourquoi la dame parle-t-elle ? Pour faire taire l’Église ? Pour mettre à nu son hypocrisie ? Elle continuerait à croire et à enseigner que l’homosexualité est un désordre grave, alors que 80 % des membres de la Curie seraient des homo-actifs ! Alors, l’Église serait un monstre d’hypocrisie ! Mais les fausses attaques contre l’Église existent au pire depuis Néron, qui accusa les chrétiens de Rome d’avoir mis le feu à l’Urbs, bon prétexte pour les livrer aux bêtes sauvages ! Et depuis, cela n’a pas cessé ! Le refrain change, mais la chanson demeure !

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  • L'Eglise lapidée

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    De Véronique Lévy (sur sa page facebook) :

    Si dans les cimetières il y a des carrés confessionnels, dans certains médias, il y a des pré-carrés réservés à la caste des persécuteurs de chrétiens, en gants de velours, parés du masque de la tolérance et de la liberté d’expression. 
    Mais visiblement cette liberté d’expression a ses limites : en effet le délit d’entrave numérique à l’avortement posa les barbelés d'une pensée unique : Avorter est un droit – mais le corps et l'âme de celui qui n'a pas la voix, qui défendra son droit à vivre? Celui qui s'en fera la voix, la parole, l'intercesseur, devra se taire. Bâillonné par une contre "quenelle". Sous peine d’amende et de prison.

    Alors ne nous étonnons pas si la meute de certains lobbies s’acharnent sur le seul Corps se dressant en travers de l’armée des sergents de la culture du néant. Hier soir au journal de 20 h sur TF1, lors de la retransmission du "sommet sur les abus sexuels", à une heure d’écoute maximum, des journalistes ont osé ridiculiser le Pape : plaisanteries obscènes, rires gras, moqueries, humiliations... s'ajoutant à la litanie interminable des églises profanées, incendiées, des chrétiens d'Orient persécutés, des prêtres calomniés dans le silence d'une Omerta crucifiant Jésus au sang de l'innocence sacrifiée.

    Apothéose schizophrénique d'une civilisation se réclamant des droits de l'homme, Johan Cosar, citoyen suisse est accusé devant le tribunal militaire et la justice de son pays d'avoir combattu Daech dans une milice chrétienne en Syrie. Le motif invoqué ? "Enrôlement dans une armée étrangère" ... L'inversion est au zénith de l'absurde!

    Je croyais qu’on ne peut pas rire de tout … les humoristes, les chansonniers, les politiques n’ont-ils pas fait les frais de cette doxa ? Ce « tout » serait-il relatif ? Il est absolu, quand des lois le consacrent. Et transmutent une opinion géo-politique ou une orientation marginale en dogme absolu. Le sionisme en est un, certaine préférence sexuelle aussi. 
    Le parquet de Paris a ouvert une enquête, dimanche 17 février, pour injure publique “en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion” après les insultes antisémites dont a été victime le philosophe et écrivain, Alain Finkielkraut en marge d’une mobilisation des gilets jaunes ». Dixit Le Monde. Pourtant il s’agit d’injures anti-sionistes et le sionisme n’est pas une religion. C’est une idéologie.

    Faire glisser le sens sémantique de l’opinion politique ou idéologique vers l’appartenance religieuse ou raciale est une tartuferie. Accuser les Gilets jaunes d’intolérance religieuse ou ethnique est une manipulation d’un machiavélisme abject. Mais la fin justifie les moyens au meilleur des mondes de la double pensée et d’un langage unique. Et l’impact des balles blesse la chair et arrache les yeux ! Oui, la fin justifie les moyens… et cette fin est une affaire d’état servant la propagande discréditant un mouvement spontané. Le secret de la défense l'impose.La répression est un jeu de massacre!

    Le peuple est le grain de sel aux maillages du système de l’internationale libérale. La liberté d’expression est celle des maitres … Ne l’avez-vous pas compris ? elle est le masque de fer du carnaval oligarchique, obsession d’un courant médiatique en circuit fermé. La tolérance est une compromission, elle rend son culte au plus offrant, aux plus puissant. Au plus pervers. Elle infléchit la trajectoire du monde : Elle nomme modernité, la régression. Elle se cache derrière le mot révolution, occultant sons sens originel de rapatriement au royaume où l’amoureux sera roi et l’amoureuse reine dans l’Alliance éternelle du Jardin retrouvé d’avant la chute. Dans la fragilité d’une naissance.

    Mais le jardin des algorithmes n’est pas celui d’Eden. Il éblouit. Eldorado de la consommation : néons, vitrine, visages à livre ouvert. Effraction. La dictature de la transparence absolue s’invite aux vitrines d’Amsterdam, aux normes sexuelles de l’enfant responsable, à l’enrôlement des corps à vendre ou à jeter ; des vies à interrompre, à recycler, aux labyrinthes en chaîne du pouvoir d’achat.

    L’Eglise est lapidée. Que celui qui n'a jamais péché Lui jette la première pierre! On voudrait que l’arche d’Alliance fasse naufrage et qu’advienne un nouveau déluge : celui de l’homme génétiquement modifié aux chiffres des robots. Labellisé, sérialisé en garde rapprochée pour la parade au pas de l’oie se déployant en métastase sous le ciel scellé de l’ordre d’une nouvelle religion mondiale. Mais en réalité vieille comme le diable.

  • Un nouveau livre du cardinal Sarah : "Le soir approche et déjà le jour baisse"

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    Du cardinal Robert Sarah sur sa page facebook :

    Je suis heureux d’annoncer la sortie en France - le 20 mars prochain - de mon nouveau livre réalisé avec Nicolas Diat et dont le titre sera : Le soir approche et déjà le jour baisse. Mon analyse portera sur la profonde crise spirituelle, morale et politique du monde contemporain. Après Dieu ou rien, et La force du silence, Le soir approche et déjà le jour baisse est le dernier tome du triptyque que j’ai voulu écrire. Ce livre sera le plus important. Car je considère que la décadence de notre époque a tous les visages d’un péril mortel.

    L’image contient peut-être : une personne ou plus, chaussures, arbre, texte et plein air

  • Le roman policier, un genre anti-catholique ?

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    D'Anne Bernet sur le site de l'Homme Nouveau :

    De l'ignorance à la haine

    De l'ignorance à la haine

    S’il est un bon révélateur des mentalités et partis pris d’une époque, c’est bien le roman policier, genre populaire qui touche un vaste public. Or, et cela n’a rien d’anecdotique, nombre de ces ouvrages véhiculent désormais de façon plus ou moins claire un message hostile au catholicisme. Et il serait bon d’y prêter attention.

    Le phénomène n’est pas nouveau mais, voilà une quinzaine d’années, cette hostilité, parfois très virulente, restait cantonnée à des auteurs très marqués à gauche. L’inquiétant, aujourd’hui, est de voir ces attaques reprises par des auteurs qui font, de la dénonciation des catholiques en général, et des prêtres en particulier, un lieu commun. C’est précisément là ce qui devrait nous inquiéter.

    Mais d’abord, un petit florilège, pour mieux comprendre ce qui se passe.

    Prenons, pour commencer, un contre-exemple, l’un des derniers car les connaissances religieuses qui sous-tendaient le récit ont maintenant disparu de la culture générale actuelle, Les grenouilles de Saint-Pierre d’Alain Germain, paru au Masque en 2001.

    Privée de prêtre depuis longtemps, la paroisse de Saint-Pierre-Aigle, délicieux village du Soissonnais, est toute ébaubie, en cette fin des années 60, de l’arrivée d’un nouveau curé, le séduisant abbé Dieudonné. Les plus excitées sont cinq vieilles dames, veuves de la Première Guerre mondiale et héroïnes de la Résistance lors de la Seconde. Encore sensibles aux plaisirs de la vie, jusqu’aux moins avouables, ces dévotes s’intéressent de très près au jeune prêtre. Mais, quand ces dames, de  dimanche en dimanche, décèdent une à une à la sortie de la messe, force est de s’interroger … 

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  • Communiqué de presse de la Marche pour la Vie (31 mars)

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  • 2e jour du sommet sur les abus sexuels au Vatican : les notes troublantes d'un vaticaniste

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    De Sandro Magister (Settimo Cielo) en traduction française sur le site Diakonos.be :

    Deuxième jour du sommet. Avec de nouvelles accusations contre le Pape depuis son Argentine natale

    Voici ci-dessous cinq notes prises au vol le 22 février, deuxième journée du sommet entre le pape François et les chefs de file de la hiérarchie du monde entier en matière d’abus sexuels sur mineurs.

    1. Un inexplicable mur de silence continue de régnerSur la question de l’homosexualité qui caractérise la grande partie des abus commis par des prêtres alors qu’ils impliquent pratiquement tous de jeunes et de très jeunes garçons post-pubères.

    Interpellé à la conférence de presse de mi-journée, l’archevêque Charles Scicluna, homme-clé du comité organisateur du sommet a répété, comme la veille, que l’homosexualité « n’a rien à voir avec l’abus sexuel sur mineurs ».

    2. Le cardinal Sean P. O’Malley a fait une apparition publique à de la conférence de presse. C’était le plus grand homme de confiance du pape en la matière jusqu’à il y a un an avant de tomber en disgrâce et d’être exclu de la préparation du sommet malgré qu’il continue à présider le Conseil pontifical pour la protection des mineurs.

    À ses côtés, le cardinal O’Malley était flanqué de deux hommes sur lequel le Pape compte à présent pour exécuter sa volonté : le cardinal Blase Cupich et l’archevêque Charles Scicluna.

    Mais cela ne veut pas dire que le cardinal O’Malley soit en voie de réhabilitation. On nous a annoncé que pour lundi 25 février, le jour après la fin du sommet, François a convoqué une réunion avec les membres du comité organisateur, « in primis » Cupich et Scicluna, avec les chefs des dicastères de la Curie compétents en la matière et avec quelques experts. Et le Conseil pontifical pour la protection des mineurs, avec son président O’Malley ? Il n’est pas invité. Et le pape continuera de se passer de lui.

    3. Le conflit entre Rome et la Conférence épiscopale des États-Unis, déclenché en novembre dernier par l’interdiction du pape de voter deux décisions opérationnelles sur la façon d’affronter la mauvaise gestion de certains évêques en matière d’abus sexuels a atteint son couronnement comme on pouvait facilement s’y attendre.

    C’est en effet au cardinal Cupich – archevêque de Chicago et faucon bergoglien en plus d’être le protégé de l’ex-cardinal Theodore McCarrick aujourd’hui réduit à l’état laïc à cause de ses exactions – qu’a été confiée la tâche de présenter officiellement pendant le sommet la solution alternative qu’il avait lui-même, en accord avec Rome, défendu contre celle que la Conférence épiscopale américaine comptait mettre en œuvre.

    En résumé, la solution de Cupich et du Pape François revient à confier en premier lieu les enquêtes sur la mauvaise gestion d’un évêque en matière d’abus sexuels non pas à un organisme indépendant composé de laïcs – comme dans le projet de la Conférence épiscopale américaine – mais au métropolite de la province ecclésiastique de l’évêque en question. Puis de transmettre le résultats de cette enquête au Saint-Siège qui décidera de son sort.

    4. Peu après Cupich, la matinée du 22 février, le cardinal indien Oswald Gracias, qui est aussi membre du conseil des 9 cardinaux – aujourd’hui réduit à 6 – qui assistent François dans la réforme de la Curie et le gouvernement de l’Église universelle, a également fait un déclaration au sommet.

    Sauf qu’avant que le cardinal Gracias ne prenne la parole, la BBC a mis en ligne une émission dénonçant ses négligences dans la gestion de deux cas d’abus sexuels perpétrés par des prêtres de son archidiocèse de Bombay, l’un en 2015 et l’autre en 2009.

    Sur l’affaire de 2015, l’archidiocèse de Bombay a immédiatement publié une réponse très détaillée et convaincante pour justifier le travail de Mgr Gracias avec le nom de toutes les personnes impliquées.

    Pas un mot en revanche sur l’affaire de 2009 qui – si l’on s’en tient au compte-rendu de la BBC – semble relever du cas d’école du prêtre non sanctionné après la dénonciation de ses exactions et laissé en place avec le danger qu’il continue à perpétrer ses abus.

    5. Mais, bien plus que le cardinal Garcias, c’est le pape en personne qui a été à nouveau mis en cause le jour de l’ouverture du sommet pour la protection qu’il a accordée à l’argentin Gustavo Óscar Zanchetta, son ami et fils spirituel depuis l’époque où ce dernier était sous-secrétaire de la Conférence épiscopale argentine puis promu évêque d’Orán à l’état 2013 avant de démissionner pour des « raisons de santé » assez floues à l’été 2017 mais rapidement élevé par le pape, en décembre de la même année, à une charge vaticane créée sur mesure pour lui d’« assesseur » de l’Administration du Patrimoine du Siège Apostolique.

    Au Noël dernier, le quotidien argentin « El Tribuno » avait donné l’information qu’une plainte contre lui pour des abus perpétrés sur une dizaine de séminaristes quand il était évêque d’Orán avait été transmise au nonce en Argentine.

    Le 4 janvier, le directeur de la salle de presse du Vatican avait démenti cette information en assurant que les accusations contre Zanchetta n’étaient pas parvenue au Vatican avant l’automne 2018 et qu’une enquête préliminaire était en cours en Argentine pour en évaluer la crédibilité.

    Le 21 février cependant, « El Tribuno » revenait sur le sujet sous la plume de la journaliste Silvia Noviasky en publiant les preuves (photo) que des dénonciations très détaillées des exactions de Zanchetta avaient été transmises par des ecclésiastiques du diocèse d’Orán aux autorités compétentes, en Argentine et à Rome, à plusieurs reprises entre 2015 et 2017.

    Avec pour conséquence que le pape François était au courant des exactions de son protégé bien avant qu’il n’accepte sa démission comme évêque d’Orán et qu’il ne le promeuve assesseur à l’APSA.

    Une charge que Zanchetta occupe toujours. Et le pape continue de se taire, au beau milieu du sommet convoqué pour faire la lumière sur ce chapitre douloureux de la vie de l’Église.

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

  • La justice de l'Eglise serait-elle devenue inopérante ?

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    De Cyrille Dounot sur le site de l'Homme Nouveau :

    Scandales sexuels : la justice de l'Église est-elle devenue inopérante ?

    Rédigé par Cyrille Dounot professeur d'histoire du droit (Université Clermont Auvergne) et avocat ecclésiastique près de l'officialité de Lyon le  dans Politique/Société

    Suite aux différents scandales et faits d'actualités - parution du livre Sodoma de Frédéric Martel, sortie du film Grâce à Dieu de François Ozon, ouverture du sommet sur les abus sexuels dans l'Église -, Cyrille Dounot professeur d'histoire du droit (Université Clermont Auvergne) et avocat ecclésiastique près de l'officialité de Lyon a souhaité faire un rappel historique et juridique sur les possibilités qui sont données aux autorités ecclésiatiques afin qu'elles puissent juger et condamner les clercs qui auraient gravement pêché contre le sixième commandement. Ces rappels importants montrent qu'il existe déjà et depuis longtemps toutes les sanctions nécessaires pour que justice soit faite. 

    « Arrachez le mauvais du milieu de vous » (1 Cor. 5, 13)

    Dans l’affaire de l’incestueux de Corinthe, saint Paul a tracé le sillon à suivre pour toutes les questions sordides qui salissent l’Église depuis 2000 ans. L’Apôtre, confronté à une première histoire de mœurs, « une inconduite telle qu’il n’en existe pas même chez les païens », a dicté le comportement qui doit être celui de l’ecclesia : d’une part, l’excommunication du coupable pour l’amener à résipiscence, « afin que l’esprit soit sauvé au Jour du Seigneur », et qui conduit à le chasser (temporairement) de la communauté ; d’autre part, la sanctification des fidèles, pour servir d’exemple, « purifiez-vous du vieux levain pour être une pâte nouvelle ». Ces règles simples, mais essentielles, n’ont pas manqué d’être tour à tour appliquées puis oubliées.

    Nous savons depuis saint Cyprien que le chrétien est un autre Christ (christianus alter Christus), et Jean-Paul II rappelait qu’il en va à plus forte raison du prêtre, qui doit briller par l’exemplarité de ses vertus. Le concile de Trente, dans sa réforme générale de la Chrétienté, a redit qu’il « n’y a rien qui instruise, ni qui porte plus continuellement les hommes à la piété, et aux saints exercices, que la bonne vie, et le bon exemple de ceux qui se sont consacrés au service de Dieu », et voulu en conséquence que les prêtres « évitent même les moindres fautes, qui en eux seraient très considérables, afin que leurs actions impriment à tout le monde du respect, et de la vénération » (Sess. XXII, De reformatione, can. 1).

    Aussi, les pénibles affaires de mœurs qui souillent une frange du clergé, sous l’œil mauvais et complaisant des médias, n’en sont que plus détestables et préjudiciables à l’ensemble de cette milice céleste. De ce point de vue, l’application de sanctions pénales aux clercs déviants est une nécessité, et l’on ne peut que déplorer une absence trop criante de réaction des autorités compétentes.

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