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  • Eloge du combat spirituel (Martin Steffens)

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    Une émission de RCF :

    Éloge du combat spirituel, par Martin Steffens

    Présentée par Christophe Henning
    Éloge du combat spirituel, par Martin Steffens
    © Martin Steffens
     

    Le mal que l'on fait sans forcément le vouloir, il faut s'en étonner et le pleurer. Car il y a bien de l'inhumain en nous dit Martin Steffens, mais on n'est pas seul. Par Christophe Henning.

    CE QUI NOUS ÉCHAPPE ET NOUS TOURMENTE

    "Mais qu'est-ce qui m'a pris?". On a tous été sujet au regret abyssal d'avoir dit une parole de trop ou d'avoir commis un acte blessant. Le philosophe ne nous dit pas "Rien de grave, poursuivez". Reconnaître qu'il y a en soi-même quelque chose qui nous échappe et nous tourmente "est indispensable pour advenir à notre humanité", encourage-t-il. Mieux, il est "nécessaire" de s'en étonner. "Il faut toujours des larmes pour pleurer le mal dans le monde et en soi." Car ce sont ces larmes qui nous permettent de dépasser le mal. 

    QUATRE VISAGES DU MAL...

    Sommes-nous réellement maître de nos actions? Le mal a ceci de mystérieux qu'il nous résiste. Martin Steffens l'affirme: "Il y a bien quelque chose d'inhumain" en nous. Un mastère à arpenter donc, et à nommer. Certes, parler du mal cela a de quoi effrayer ou à défaut déranger. Le philosophe considère cependant l'importance de le dire. Notre langue française l'applique à quatre situations:
    1) "Faire mal", comme dans "Tu m'as fait mal, tu n'as pas fais attention" ;
    2) "Mal faire", pour parler d'un travail bâclé ;
    3) "Faire du mal", ce qui désigne la malice, dire une parole blessante ;
    4) "Faire le mal", soit pervertir l'ordre des valeurs.

    ... MAIS L'ON N'EST PAS SEUL

    "Alors même que l'on sait, on n'y arrive pas ; alors même que l'on veut, on ne peut pas." Pour le philosophe, converti au catholicisme, le combat n'est pas simplement moral mais aussi spirituel. "Le mal est toujours plus fort que nous", annonce-t-il. Mais nul désespoir dans ces propos: l'homme a besoin de quelqu'un ou de quelque chose pour le dépasser. Et cela est une bonne nouvelle. Dans son impuissance primordiale, l'humain n'est pas seul.Philosophe, Martin Steffens est enseignant à Metz, au lycée et en classe préparatoire. Il est l'auteur de nombreux ouvrages, notamment l'auteur de "Petit traité de la joie" (éd. Salvator, 2011).

  • Face au mythe d'Al-Andalus, la vérité s’avère nécessaire

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    D'Annie Laurent sur le site de La Nef :

    L'Alhambra de Grenade © AdobeStock

    Al-Andalus revisité

    Al-Andalus désigne la période de domination musulmane dans la péninsule Ibérique (VIIIe-XVe siècles). Largement mythifiée, cette présence fait aujourd’hui l’objet d’études historiques intéressantes qui remettent les pendules à l’heure. Panorama.

    «L’Espagne sous domination islamique ne se distingue pas radicalement des autres régions de l’Empire islamique. Elle ne constitue nullement une oasis de “tolérance” et de “coexistence” entre les religions. » Tel est le constat établi par l’académicien Rémi Brague dans sa préface au livre de Dario Fernandez-Morera, Chrétiens, juifs et musulmans dans Al-Andalus. Mythes et réalités (1), texte dans lequel il se félicite également de l’édition du volume de Serafin Fanjul, Al-Andalus, l’invention d’un mythe (2). Deux autres auteurs proposent aussi le résultat de leurs recherches sur cette période : Rafaël Sanchez Saus, qui signe Les chrétiens dans Al-Andalus. De la soumission à l’anéantissement (3), et Joseph Pérez, avec Andalousie. Vérités et légendes (4).

    Cette abondance éditoriale, caractérisée par une démarche critique, qui s’appuie sur des sources irréfutables et se distingue par une érudition impressionnante, mérite d’être saluée. Selon des approches diverses, les quatre spécialistes se rejoignent autour d’un même projet : en finir avec l’illusion d’une époque fantasmée qui n’a, en fait, jamais existé telle que la présentent les bien-pensants, surtout français et espagnols, depuis quelques décennies. Ne serait-ce pas le signe d’un réveil opportun alors que l’Europe se trouve confrontée en son sein au défi de l’islam ?

    Bien des idées reçues sont donc corrigées dans ces livres, à commencer par le sens du terme « Al-Andalus » que d’aucuns seraient tentés de confondre avec la province d’Andalousie (5). Al-Andalus est un nom arabe choisi par le pouvoir mahométan en 719 pour désigner l’ensemble des territoires de l’Hispania conquis à partir de 711, à savoir la presque totalité de la péninsule Ibérique, comprenant une partie du Portugal. La libération de cet espace a été progressive jusqu’à la Reconquête scellée par la victoire de Grenade que remportèrent les souverains catholiques, Ferdinand et Isabelle, en 1492.

    Au-delà de la géographie, Al-Andalus est une idée moderne qui, à l’heure de la mondialisation, utilise cet épisode historique pour vanter un soi-disant « paradis » interculturel. Ainsi, discours politiques, manuels scolaires, guides touristiques, articles de journaux « répètent à l’envi que l’influence d’Al-Andalus sur la pensée européenne a été cruciale, incomparable et que la dette culturelle de l’Europe envers l’islam est exorbitante » (6). Cette thèse, contestée, preuves à l’appui, par Fernandez-Morera, qui montre même comment « l’Empire musulman coupa l’Espagne chrétienne – et donc l’Europe chrétienne – de son contact direct avec la science, la médecine, l’art et la littérature de l’Empire chrétien gréco-romain », illustre l’inhibition obsessionnelle qui caractérise la relation de l’Occident avec le monde musulman.

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  • Le métropolite Hilarion ne considère pas Moscou comme « Troisième Rome »

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    Un discours « orthodoxe » intéressant à noter. Mais encore ? Lu sur le site « salon beige » :

    Hilarion.jpg« Je ne pense pas que nous pouvons utiliser aujourd’hui des concepts qui ont été formulés il y a plusieurs siècles, lesquels reflétaient une certaine réalité historique, mais qui peuvent difficilement être appliqués à la réalité actuelle », a déclaré le métropolite Hilarion dans le cadre de l’émission « L’Église et le monde » de la chaîne TV « Rossiya-24 ». Au cours de cette émission, le métropolite a expliqué que la majorité absolue des Russes d’aujourd’hui ne sont pas des gens pratiquants et que l’Église fait face « à une grande tâche missionnaire » afin de donner un véritable esprit ecclésial à ceux qui se considèrent chrétiens orthodoxes, mais qui en sont en fait très éloignés. « Je pense que c’est une tâche bien plus importante que toutes les discussions sur la « Troisième Rome » et le rôle de Moscou comme centre du christianisme », a affirmé le métropolite Hilarion. Néanmoins, a-t-il poursuivi, tous ceux qui se rendent à Moscou et en Russie constatent que la Russie est un pays avec de profondes racines chrétiennes. « Et pour nous, le christianisme n’est pas un phénomène du passé, c’est un phénomène actuel et qui est à la base de l’avenir… Si nous entrons dans la cathédrale du Christ Sauveur ou toute autre église orthodoxe le jour d’une grande fête, nous verrons combien de personnes viennent à l’office ! Quoi qu’il en soit, ce n’est pas une raison pour tomber dans le triomphalisme et créer des théories géopolitiques qui peuvent s’effondrer comme un château de cartes lorsque le vent souffle dans une certaines direction ». Le concept de « Moscou comme troisième Rome » est apparu après la chute de Constantinople à un moment où la principauté de Moscou prenait de l’essor, ce qui a posé le fondement d’idées messianiques sur le rôle de la Russie et son importance en ce temps. »

    Ref. Le métropolite Hilarion ne considère pas Moscou comme « Troisième Rome »

    Le métropolite Hilarion est chargé des relations extérieures du patriarcat de Moscou.

    JPSC

  • Paris, 6 octobre : grande manifestation unitaire contre la PMA sans père et la GPA

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    PMA : appel à une manifestation unitaire le 6 octobre (source)

    mercredi 24 juillet 2019

    Le collectif appelle à une manifestation massive le 6 octobre

    Alors que le projet de loi sur la bioéthique était présenté ce 24 juillet en conseil des ministres, un collectif d’associations a appelé à une manifestation massive le dimanche 6 octobre "contre la PMA sans père et la GPA".

    La Manif pour Tous, les Veilleurs, Alliance Vita, les Associations Familiales Catholiques, Maires pour l’Enfance... Ces associations - familières des vétérans de la mobilisation contre le mariage pour tous en 2013 - font partie du collectif d’une dizaine de mouvements qui s’est mobilisé ce 24 juillet pour appeler à manifester contre le projet de loi bioéthique qui prévoit notamment l’extension de la Procréation Médicalement Assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes seules.

    A l’occasion d’une conférence de presse, leurs responsables ont appelé à un grand rassemblement le 6 octobre "pour un monde meilleur et non pour le meilleur des mondes", allusion à la dystopie prémonitoire d’Aldous Huxley parue en 1932. Au-delà de la contestation du projet sur le fond, les membres du collectif dénoncent aussi la façon dont les conclusions des états-généraux de la bioéthique ont été ignorées par le gouvernement en dépit des réserves dont elles faisaient état.

    Le collectif souhaite aussi attirer l’attention sur les enjeux et intérêts économiques qui seraient en jeu derrière ce projet. "La France a jusqu’ici résisté à la marchandisation du corps ; elle serait précipitée dans le marché mondialisé de la procréation, avec la perspective d’une importation massive de sperme pour faire face à ces nouvelles demandes et, aussi, la mainmise grandissante de la bio-médecine et de l’Etat sur le corps des femmes…" estimeTugdual Derville, délégué général d’Alliance Vita.

    Tugdual Derville@TDerville

    Mobilisation générale pour que l’être humain ne soit pas le grand oublié des débats et .
    J’y serai.

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    C’est dans ce calendrier que les opposants, unis sous le slogan "Liberté, égalité, paternité", vont tenter de faire entendre leurs voix en portant leur argumentaire sur une série de points particulièrement sensibles induits par le projet comme la conception volontaire d’enfants privés de père, l’établissement d’une filiation à deux vitesses, le remboursement de la PMA pour des femmes fertiles ou encore la suppression partielle de l’anonymat pour les dons de sperme.

    Au cours de la conférence de presse qui a suivi le conseil des ministres, Agnès Buzyn a de nouveau affirmé que ce projet ne faisait pas de la légalisation de la GPA l’étape suivante logique du processus de réforme sociétale. "La bioéthique ne se réfléchit pas en termes d’égalité", a-t-elle affirmé. Argument qui n’a pas manqué d’être relevé par les opposants à l’extension de la PMA, précisément mise en place au nom de l’égalité des droits.

    Jean-Rémi Baudot @jrbaudot

    « la GPA n’est pas dans le projet de loi... Elle poserait la question éthique de la dignité et des la marchandisation des corps. La bioéthique ne se réfléchit pas en terme d’égalité des droits » @agnesbuzyn

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  • Aucun synode, pape ou concile ne pourra rendre possible l’ordination diaconale ou presbytérale de femmes

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    Du site Pro Liturgia :

    Samedi, 27 juillet 2019. 

    Le cardinal Gerhard Ludwig Müller, qui était chargé de veiller sur l’intégrité de la doctrine de la foi catholique sous le pontificat du pape Benoît puis, pendant un moment, sous le pontificat du pape François, a publié une deuxième critique détaillée du document de travail du Synode Amazonien (Instrumentum Laboris), affirmant qu’« aucun synode, pape ou concile ne pourrait rendre possible l’ordination diaconale ou presbytérale de femmes » dans la mesure où « le magistère du pape ou des évêques n’a aucune autorité sur le contenu des sacrements. »

    Par conséquent, poursuit-il, « aucun synode - avec ou sans le pape - et pas même le pape pape parlant “ex cathedra”, ne peut rendre possible l’ordination de femmes. »

    Dans sa déclaration de ce vendredi 26 juillet, le cardinal Müller lie directement le synode amazonien au « processus synodal » en cours de préparation par les évêques allemands. Le « chemin synodal » allemand et le synode amazonien ont tous deux pour but de remettre en question le sacerdoce en séparant les devoirs de gouvernement des devoirs d'enseignement et de sanctification devant être assurés par les ministres ordonnées.

    Le synode amazonien initié par le pape François en personne va très loin puisqu’il propose même de créer « une nouvelle forme de sacerdoce, avec des hommes mariés ayant une famille et donc moins de temps à consacrer à une solide formation théologique en vue de la prêtrise. Les deux mouvements de réforme - celui d’Amazonie et celui d’Alemagne - proposent également de nouveaux rôles pour les femmes dans l’Eglise, le document de travail du Synode Amazon proposant même un « ministère officiel » pour les femmes, incluant éventuellement un « diaconat féminin ».

    Le cardinal Müller fait appel à son expérience de théologien et de pasteur pour défendre le sacerdoce catholique. Il rappelle que « la triple fonction - telle qu'elle s'est développée historiquement à partir de l’apostolat institué par le Christ dans l’Eglise primitive - existe en vertu d’une institution divine (cf. Lumen Gentium, 20). »

    Le cardinal rappelle à ses confrères allemands qu’ « en d’autres temps, les évêques allemands se sont unanimement opposés à la contre-culture voulue par Bismarck en déclarant notamment que « la constitution de l’Eglise repose, sur tous les points essentiels, sur l’ordre divin et est de ce fait exempte de tout arbitraire humain. »

    Citant également le concile de Trente, le cardinal Müller a souligné que « l’évêque, le prêtre et le diacre ne sont que des degrés de l’unique sacrement de l’Ordre. “Personne ne peut douter que la sainte ordination soit vraiment et essentiellement l'un des sept sacrements de la Sainte Eglise - unum ex septem sacramentis” (Trent, décret sur le sacrement des ordres sacrés, DZ nn. 1766 ; 1773). »
    C’est ici que le prélat allemand rappelle qu’une « analyse théologique des faits doctrinaux et historico-ecclésiastiques, dans le contexte des déclarations contraignantes concernant le sacrement des ordres sacrés (...) indique clairement que l’ordination sacramentelle associée à la fonction de diacre n’a pas été et n’a jamais été administrée aux femmes par l’Eglise catholique. » « Ce point découle de la constitution divine de l’Eglise, ainsi que l’a rappelé de façon cmlaire le pape Jean-Paul II. »

    En outre, le cardinal Müller rejette également l’idée « de femmes diacres non sacramentelles basée sur l’illusion qu’il s'agit de faire revivre un passé - mais seulement temporairement et régionalement limité - lié à l’institution des diaconesses dans l’Eglise primitive. »

    L’idée de créer un groupe de « femmes diacres non ordonnées » a récemment été proposée par différents membres du clergé allemand, dont le cardinal Walter Kasper. De son côté, le cardinal Reinhard Marx vient de proposer de permettre aux laïcs de prêcher à la messe. Ceci ne saurait être accepté puisque c’est en totale contradiction avec l’essence des fonctions épiscopale et sacerdotale. » (NDLR Dans plusieurs diocèses de France, des laïcs ou des pasteurs luthériens sont autorisés à prêcher au cours des messes.)

    Le cardinal Müller poursuit en expliquant qu’il existe un danger : que les prêtres « ne soient plus que des “autelistes”, c’est-à-dire des clercs ayant pour seule fonction de célébrer des messes à la demande, mais sans assurer la fonction pastorale d’enseignement de la doctrine catholique. » A l’époque de Martin Luther, de tels clercs chargés de multiplier les messes existaient ; il s’agissait d’un abus que Luther a utilisé comme argument devant aboutir à la Réforme.

    « Les deux parties qui constituent en quelque sorte la messe, c’est-à-dire la liturgie de la Parole et la liturgie eucharistique, sont si étroitement unies entre elles qu’elles constituent un seul acte de culte » (Cf. Sacrosanctum concilium, n.56), rappelle le cardinal qui ajoute : « C’est pourquoi il appartient aux évêques et aux prêtres de prêcher et tout au plus de laisser le diacre ordonné de prononcer une homélie. Le service de la Parole et du sacrement possède une unité interne. »

    À la lumière de la doctrine catholique, il est clair que ceux qui proposent de nouvelles fonctions sacerdotales ou diaconales ont une « vision sécularisée » de la foi et de l’Eglise. « Seuls ceux qui considèrent que l’Eglise est au mieux une institution laïque échouent par la suite à reconnaître que la fonction du sacerdoce ordonné est d’institution divine. Ces personnes, réduisent alors le chrétien à un simple fonctionnaire au service d’une organisation socialo-religieuse. »

    Le cardinal Müller ajoute : « En tant que moyen supposé de sortir l’Eglise d’une certaine crise, l’Instrumentum Laboris pour le synode amazonien et le processus synodal mis en œuvre en Allemagne reposent tous deux sur une nouvelle sécularisation de l’Eglise. Quand, dans toute l'herméneutique du christianisme, on ne parvient plus à partir de la révélation historique de Dieu dans la personne du Christ ; quand on commence par diluer l’Eglise et sa liturgie dans une vision mythologique du monde entier ; ou quand on fait de l’Eglise un élément d’un programme écologique pour le sauvetage de notre planète, alors la sacramentalité - et en particulier la mission que doivent assurer les évêques et les prêtres - disparaît. Qui voudrait réellement engager toute une vie nécessitant un dévouement total sur une fondation aussi fragile ? »

    Le cardinal a rappelle qu’un « nouveau modèle de la prêtrise » n’est absolument pas possible car la substance des sacrements n’est pas soumise à l’autorité de l’Eglise et personne ne peut imaginer un nouveau modèle de prêtrise en se basant sur quelques éléments isolés tirés de l’Ecriture et de la Tradition et en omettant de prendre en compte les aspects contraignants du sacerdoce.

    En Allemagne, 216 000 catholiques ont quitté l’Eglise en 2018. En regard de ces chiffres, le cardinal Müller rappelle à ses collègues évêques allemands que la réponse à cette crise de la foi n’est pas dans « une auto-sécularisation plus poussée de l’Eglise mais plutôt dans un renouveau dans l’esprit de l’Evangile. » Car «l’Eglise ne peut servir les hommes dans leur recherche de Dieu et d’une vie dans la foi que si elle proclame à tous les hommes l’Evangile au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et si elle les fait disciples de Jésus par le baptême. »

    Sur le plan stratégique, le cardinal Müller explique également la collaboration entre les évêques allemands et le synode amazonien, en déclarant que « le processus synodal dans le domaine de la conférence des évêques allemands est lié au synode amazonien pour des raisons de politique ecclésiale visant à complet bouleversement de l’Eglise universelle. En outre, lors des deux manifestations, les protagonistes sont presque identiques et ils sont même liés financièrement et organisationnellement par le biais des agences de secours de la Conférence épiscopale allemande. Il ne sera pas facile de juguler ce processus de démolition. »

    Parmi les autres prélats de haut rang qui ont exprimé leur inquiétude à propos de l’orientation prise par le Synode sur l’Amazone, figurent les suivants :

    - Le cardinal Walter Brandmüller, spécialiste de renommée mondiale en histoire de l’Eglise a qualifié le document de travail d’ « hérétique ». Il a appelé les dirigeants de l’Eglise à le « rejeter » avec vigueur.
    - Mgr Marian Eleganti, évêque auxiliaire de Coire/Chur (CH), a déclaré que si les idées figurant dans le document de travail étaient adoptées, « elles contamineraient l’ensemble du Corps mystique de l’Eglise et l’endommageraient gravement ».
    - Mgr Nicola Bux, théologien et ancien consultant auprès de la Congrégation pour la doctrine de la Foi, a qualifié le Synode amazonien de tentative de « créer une autre église en démolissant la véritable Eglise de l’intérieur ».
    - Mgr Athanasius Schneider, évêque auxiliaire d’Astana (Kazakhstan), a déclaré que le pape François avait « le devoir strict, tel qu’il lui avait été confié par Dieu, de défendre l’héritage apostolique du célibat sacerdotal. » « Il ne peut soutenir de la moindre manière - par le silence ou par une conduite ambiguë - le contenu manifestement gnostique et naturaliste de parties entières de l’Instrumentum laboris (document de travail), ainsi que l’abolition du devoir apostolique du célibat sacerdotal qui serait d’abord régionale avant de devenir peu à peu universelle. »

  • France : le gouvernement présente son projet de révision de la loi bioéthique

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    Du Bulletin d'Information de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Le gouvernement français présente son projet de révision de la loi bioéthique

    26/07/2019

    Auteur / Source : France Info , La Croix , Le Parisien , France 24

    L'un des débats les plus attendus de la mandature actuelle en France arrive enfin. A la suite des « états généraux de la bioéthique » de 2018, le gouvernement français a présenté ce mercredi son projet de révision de la loi bioéthique, en conseil des ministres.

    Comme prévu, la principale mesure du projet est l'ouverture et le remboursement de la procréation médicalement assistée (PMA) pour les couples de femmes, ainsi qu'aux femmes seules. Pourraient ainsi venir au monde des enfants « sans père ». Simultanément, le critère d'infertilité qui était nécessaire aux couples hétérosexuels pour demander une PMA, saute. La loi modifie également le régime de filiation en ce qui concerne les couples de femmes accédant à la PMA. Pour être considérées toutes deux comme les parents de leur futur enfant, elles devront rédiger une « déclaration commune anticipée » devant le notaire, à déposer à l'état civil après la naissance.

    Le projet va bien au-delà de la question fortement médiatisée de la PMA. Il se penche aussi sur la question de l'anonymat des donneurs de gamètes, puisque celui-ci est partiellement remis en cause. En effet, il est prévu qu'à sa majorité, un individu né d'un tel don puisse demander l'accès à des informations concernant son géniteur inconnu. Celles-ci pourront être des informations non identifiantes, ou directement son identité, selon ce qui aura été choisi lors du don.

    Le projet légalise également la congélation des ovocytes ou du sperme, pour des raisons d'âge (auparavant limitée à des raisons médicales). Il aborde la question des tests génétiques : si les tests préconceptionnels n'apparaissent pas dans le texte, il sera dorénavant possible au médecin découvrant une maladie génétique lors d'un test portant sur une autre caractéristique, de le mentionner à son patient (on parle de découverte « incidente »).

    Enfin, le texte touche également aux questions éthiques concernant les embryons. La recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines (qui implique la destruction d'embryons) est facilitée, puisqu'elle ne nécessitera plus qu'une déclaration préalable à l'Agence de biomédecine, plutôt qu'une autorisation comme c'était le cas auparavant. Des embryons De plus, la loi autorise la destruction d'embryons ne faisant plus l'objet d'un projet parental, et non utilisés depuis 5 ans, ou leur utilisation pour la recherche, sans requérir le consentement des parents. Enfin, concernant l'interruption médicale de grossesse, le texte supprime l'obligation de proposer un délai de réflexion d'une semaine pour prendre la décision.

    Conformément à ce qui était annoncé, ce projet de loi fait la part belle à un « droit à l'enfant » dont il conviendrait ne pas priver certaines catégories de la population. Avoir un enfant ne dépendrait donc plus des possibilités biologiques mais techniques, et du « projet » dont l'enfant ferait l'objet. En cela, le texte s'inscrit dans une mutation de la médecine reproductive : celle-ci ne viserait plus essentiellement la thérapie, mais satisferait dorénavant la simple volonté de devenir parent. Pour le reste, le projet approfondit des pratiques déjà discutables, comme la recherche sur des cellules souches embryonnaires, ou la destruction d'embryons excédentaires.

    Lors d'une conférence de presse mercredi qui a réuni 17 associations et mouvements opposés au projet de loi, Blanche Streb, directrice de la formation et de la recherche chez Alliance VITA, a dénoncé le « dérèglement bioéthique » dans lequel s'inscrit le texte du gouvernement :  « Ce projet de loi se couche devant une sorte de fascination technique et devant des marchés qui se profilent ». Les intervenants ont annoncé une manifestation nationale unitaire, qui aura lieu à Paris le 6 octobre 2019, sous le label « Marchons Enfants ! ».             

    Pour rappel, en Belgique, la PMA est déjà accessible aux couples de femmes et aux femmes seules. La recherche sur les cellules souches embryonnaires y est également possible.

  • Grèce : l'Eglise orthodoxe instaure une journée de l'enfant à naître

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    EN GRÈCE, LE GOUVERNEMENT VEUT RELANCER LA NATALITÉ ; L’EGLISE ORTHODOXE INSTAURE UNE « JOURNÉE DE L’ENFANT À NAÎTRE » 

    de genethique.org

    26 juillet 2019

    En Grèce, le nouveau gouvernement de droite de Kyriakos Mitsotakis a récemment promis des mesures pour relancer la natalité. Il a proposé une subvention de « 2000 euros » pour chaque enfant né en Grèce et « 1000 euros » pour les mères de moins de 30 ans. 

    Cette décision vise à inverser la tendance constatée dans les derniers chiffres sur la natalité. L’office des statistiques Esltat a estimé que le taux de fécondité en Grèce était de 1,3. Le nombre d'avortements en Grèce reste élevé : 300.000 par an, dont 13% concernent des mineures, d'après un institut médical grec. Au total « 22% des femmes ont pratiqué un avortement » selon Elstat.

    L’Eglise orthodoxe de Grèce, via son organe le Saint- Synode, a quant à elle instauré une « journée de l’enfant à naître », qui sera célébrée le premier dimanche après Noël.

  • La tombe de Franco ou l'histoire gommée

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    De Paul Vaute, historien et journaliste honoraire :

    LA TOMBE DE FRANCO OU L'HISTOIRE GOMMÉE

       Après de multiples rebondissements, la quatrième chambre du contentieux administratif de la Cour suprême d'Espagne a ordonné le mois dernier de suspendre, à titre conservatoire, le transfert vers un autre lieu de la dépouille de Francisco Franco. Celui-ci repose donc toujours – au moins jusqu’à nouvel ordre – en la basilique sise au cœur du monument du Valle de los Caídos, élevé au nord de Madrid à la mémoire des morts de la guerre civile. A l'unanimité, les cinq juges ont ainsi accédé à la requête de la famille du Caudillo, de la communauté bénédictine en charge de la nécropole, de la Fondation Franco et de l'Association pour la défense du Valle, opposées à la volonté du gouvernement de Pedro Sánchez de mettre en œuvre la résolution votée au Congrès des députés le 11 mai 2017 [1].

       Celle-ci, présentée par les socialistes (PSOE), approuvée par 198 voix face à 140 abstentions (majoritairement du Parti populaire) et une seule voix contre (celle d'une élue du PP qui a expliqué par la suite s'être trompée…), s'inscrit dans la foulée de la "loi sur la mémoire historique" initiée en 2006 par l'ex-Premier ministre Zapatero, avec en ligne de mire, à l'instar du médiatique juge Garzón, les seuls crimes attribués au franquisme. Parmi les demandes adressées au pouvoir exécutif figure symptomatiquement celle de déplacer aussi, vers "un endroit non prééminent" de la basilique, les restes de José Antonio Primo de Rivera, fondateur de la Phalange espagnole, fusillé par les républicains en 1936. 

    LE PRIX DE LA RÉCONCILIATION

       Depuis que le débat est ouvert, on voit se multiplier dans les médias mainstream, en deçà comme au-delà des Pyrénées, bien des affirmations qui ont de quoi surprendre ceux qui sont tant soit peu au fait du sujet. Elles se ressemblent sans surprise, leurs auteurs puisant aux mêmes agences, quand ils ne se copient pas les uns les autres. Ainsi peut-on lire, sur le site d'une radio-télévision de service public comme un peu partout, que le complexe érigé entre 1941 et 1959 à "ceux qui sont tombés" (los Caídos) "fut en partie construit par des prisonniers républicains, contraints au travail forcé et parfois morts sur le chantier" [2]. Ou, dans un journal dit de référence, que "pour nombre d'Espagnols, les lieux rappellent le camp de concentration qu'il fut" [3]. Ou encore, à propos de la décision prise par le général Franco, "pour la réconciliation", de réunir dans l'ossuaire quelque 35.000 combattants des deux camps, que "des centaines de républicains, qui s'opposaient aux franquistes, ont ainsi été exhumés de charniers sur tout le territoire pour y être enterrés sans le consentement de leurs proches" [4]. Avec cette circonstance aggravante, avons-nous entendu à l'occasion, que des incroyants auraient été ainsi condamnés à reposer dans un édifice religieux, sous une croix de 150 mètres de haut…

       Qu'en fut-il ? Selon l'historien Bartolomé Bennassar [5], 14.876 condamnés aux travaux forcés ont purgé leur peine en partie ou totalement dans les bataillons du mémorial. Il s'agissait de volontaires et ils étaient payés par une réduction de peine. Le fait a été reconnu par le Conseil de l'Europe dans le cadre de l'élaboration d'une recommandation, datée du 17 mars 2006, pourtant consacrée à la "nécessité de condamner le franquisme au niveau international" [6]. Selon les chiffres officiels, entre quatorze et dix-huit personnes au total ont perdu la vie au cours de cette construction située en pleine montagne et qui a duré plus de dix-sept ans.

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  • Ce qui se trame au sein de l'Ordre de Malte a une forte odeur d'argent

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    C'est à lire ICI, et c'est édifiant...

  • Israël : nouvelles intimidations antichrétiennes

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    Du site de France Catholique :

    Nouvelles intimidations antichrétiennes en Israël

    24 juillet 2019

    L’église Saint-Maron de Jish (CC / Bukvoed)

    Dégradations, graffitis, jets de projectiles… Des petites communautés chrétiennes de Terre Sainte sont régulièrement les cibles de mouvements extrémistes juifs, proches des colons. L’Assemblée des ordinaires catholiques de Terre Sainte a fait part de sa préoccupation après de nouvelles agressions.

    « Le prix à payer » (« Tag Mehir » en hébreu). C’est le slogan, identifié dès 2012, utilisé par les extrémistes juifs pour intimider les communautés palestiniennes, notamment chrétiennes, dans plusieurs régions d’Israël. Les derniers tags de ce type ont été observés vendredi 19 juillet au matin à Jish, une localité de 3000 habitants à majorité chrétienne située en Haute-Galilée, à proximité de la frontière libanaise. Plusieurs véhicules ont également été vandalisés à cette occasion. Le chef du conseil communal a qualifié ces actes de « méprisables » et a appelé la police à identifier leurs auteurs.

    Agenzia Fides@AgenziaFides

    ASIA/ISRAELE - Vescovi cattolici denunciano nuovi atti intimidatori verso le comunità cristiane http://dlvr.it/R8rlMP 

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    Sentiment d’impunité

    Ces nouveaux incidents ont suscité la réaction de l’Assemblée des ordinaires de Terre Sainte qui regroupe les responsables des différents rites catholiques locaux (latin, maronite, grec melkite, syro-catholique, arménien, chaldéen…). Dans un communiqué diffusé peu après les agressions de Jish, elle a déploré l’impunité dont semble bénéficier les activistes juifs et réclamé que des mesures de sécurité soient prises par les forces de police.

    Les autorités catholiques ont par ailleurs assuré les fidèles de leur solidarité. « Nous prions le Tout-Puissant de les encourager à persévérer malgré les menaces et nous prions pour les agresseurs et ceux qui les soutiennent, en les invitant à se repentir pour le mal commis et à œuvrer pour que tous puissent vivre ensemble dans un pays sûr  » ont-elles indiqué, selon l’agence SIR.

    Des précédents réguliers

    Les chrétiens de Terre Sainte sont régulièrement l’objet des menaces des extrémistes orthodoxes juifs. Un pic avait été enregistré avant la visite du pape François qui s’étaient tenue du 24 au 26 mai 2014. De 2011 à mars 2014, vingt-deux attaques visant des églises, des monastères ou des couvents avaient ainsi été décomptées, sans parler des tags blasphématoires ou des menaces de mort. Le 27 avril 2014, jour de la canonisation de Jean-Paul II et Jean XXIII, trois sites chrétiens avaient été vandalisés ou profanés par les extrémistes en Galilée.

  • 44 martyrs burundais sur la voie de la canonisation

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    De Vatican News :

    44 martyrs du Burundi sur la voie de la canonisation

    Une étape historique s’est déroulée le 21 juin dernier pour l’Église burundaise: l’ouverture de la phase diocésaine du procès de canonisation de 44 martyrs, tués entre 1972 et 1997. Il s’agit de la première cause de canonisation ouverte dans le pays. Les évêques du Burundi ont reconnu en ces témoins des «modèles de fraternité».

    Adélaïde Patrignani (avec Fides et dacb.org) – Cité du Vatican

    Avec cette première ouverture de la phase diocésaine d’un procès de canonisation au Burundi, l’Église locale a voulu «célébrer un groupe de personnes qui, au nom de Jésus, ont offert leurs vies pour montrer que notre fraternité dans le Christ est plus importante que l’appartenance à un groupe ethnique». «C’est un grand témoignage, un message que nous considérons vraiment nécessaire pour tous les chrétiens. Nous souhaitons célébrer la fraternité chrétienne», ont également déclaré les évêques du pays à cette occasion.

    Ce procès concerne deux missionnaires xavériens et une bénévole, tous de nationalité italienne, tués à Buyngero en 1995, un prêtre burundais tué à Gitega en 1972 et 40 jeunes séminaristes du séminaire catholique de Buta tués en 1997. Des «héros», aux yeux de l’épiscopat actuel, présentés «comme un modèle unique qui inspire l’amour de la fraternit黫Gardez en vous leurs images, lisez leurs vies pour essayer de les imiter», ont demandé les évêques aux fidèles burundais, en espérant «qu’ils soient déclarés officiellement martyrs et qu’ils soient présentés devant nous tous comme modèles de fraternité dans la vie chrétienne et même dans toute notre société burundaise».

    L’évènement est déjà source de communion et d’espérance pour l’Église du Burundi. Les évêques ont invité les catholiques du pays à «suivre les différentes étapes du procès dans la prière et dans la joie. Nous connaissons d’autres frères et sœurs du Burundi qui ont offert leurs vies au nom d’une fraternité interethnique et nous sommes sûrs qu’il y aura d’autres procès de canonisation après le procès diocésain que nous allons commencer dans les prochains jours», ont-ils ajouté.

    Des séminaristes habités par la grâce

    Le Burundi, pays isolé et montagneux, a été le siège de violences ethniques acharnées dans les années 1990, parmi les pires de toute l’Afrique. Ces violences étaient un débordement du génocide qui avait lieu au Rwanda voisin. Le 30 avril 1997 à l’aube, des envahisseurs armés vraisemblablement membres du groupe rebelle Hutu du CNDD (le Conseil National pour la Défense de la Démocratie) attaquent le séminaire catholique de Buta, tuant quarante jeunes séminaristes, âgés de quinze et vingt ans.

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  • Quel avenir pour l'Eglise catholique en Erythrée ?

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    De Vatican News

    La présence catholique serait à risque en Érythrée

    L’Église catholique dans l’expectative en Erythrée. Quel sera son avenir, et surtout celui de ses malades et de ses élèves? L’Aide à l’Église en détresse, sa branche italienne, rapporte la détresse de catholiques qui préfèrent garder l’anonymat. Lors de la rentrée prochaine, les écoles gérées par l’église pourraient fermer après les structures de santé.
     

    Marie Duhamel – Cité du Vatican

    L’Église catholique gère 100 crèches et 50 écoles à travers le pays, des classes élémentaires à celles du lycée, mais pas la terminale, puisque le gouvernement a imposé l’an dernier à tous les élèves de finir leurs études secondaires dans un institut militaire. «Ceux qui ne fréquentent pas cette dernière année n’obtiennent pas leur diplôme», explique une source anonyme à l’Aide à l’Église en détresse.

    Le sort des élèves, des enseignants et de leurs responsables est en suspens. Ils craignent le pire à la rentrée de septembre après la fermeture récente des centres de santé tenus par l’Église. Il y a une dizaine d’années, les élèves d’un établissement scolaire géré par l’Église avaient été transférés, sans préavis, dans un institut public. L’école catholique n’avait pu rouvrir que quatre ans plus tard.

    Les écoles, après les centres de soin

    Le sort de nombre des religieux et religieuses qui s’occupaient des structures de santé, tout juste fermées par les autorités, est également incertain.

    La police a posé des scellés sur les portes de 22 centres de santé à travers le pays, mais également sur leurs logements annexes. Les religieux ont du se réfugier dans d’autres maisons de leur congrégation. Beaucoup d’entre eux sont dans l’impossibilité de quitter le pays, car le gouvernement interdit aux femmes de moins de 40 ans et aux hommes de moins de 50 ans de quitter le pays, s’ils n’ont pas fait leur service militaire.

    Une nationalisation des structures de santé saisies avait été annoncée, mais pour l’instant «il n’y a eu aucun transfert de personnel». Outre les 22 centres de santé fermés ces dernières semaines, 8 l’avaient été en 2017 et 2018. Selon le père Mussie Zerai de l’Éparchie d’Asmara qui s’occupent des communautés érythréennes en Europe, l’Église soignait quelque 200 000 personnes chaque année, soit 6% de la population.

    Que deviendra le peuple?

    «Ils nous ont empêché d’offrir le peu que nous avions à donner, dans des lieux où personne ne prenait soin de la population, pas même l’État. Si le gouvernement nous oblige à fermer aussi les écoles, nos prêtres et nos religieuses trouveront un moyen de survivre. Mais le peuple, comment fera-t-il?», s’interroge un témoin anonyme.

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