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  • Israël : des oeuvres insultantes pour la foi chrétienne exposées au musée d'art de Haïfa

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    De Vatican News :

    Israël : les chrétiens demandent le retrait d’œuvres "insultantes" exposées à Haïfa

    Les Patriarches et chefs des Eglises de Jérusalem demandent le retrait «immédiat» d’images «insultantes» pour la foi chrétienne exposées au Musée d’art de Haïfa. Vendredi dernier, des centaines de chrétiens protestant devant le musée ont été dispersés par la police à l’aide de gaz lacrymogènes.

    Après l’Assemblée des ordinaires catholiques de Terre sainte, les Patriarches et chefs des Églises de Jérusalem condamnent «fermement» les images «irresponsables et provocatrices» des figures et symboles les plus sacrés de la foi chrétienne, affichées depuis le mois d’août par le Musée d’art de Haïfa au sein de l’exposition «Sacred good» sur le consumérisme de la société israélienne, et ce sous le haut patronage de la municipalité de Haïfa, grande ville du nord d’Israël.

    Il s’agit du « McJesus » de l’artiste finlandais Janei Leinonen : une sculpture mettant en scène Ronald Mc Donald, la mascotte rouge et jaune du géant du fast-food américain, crucifié. D’autres œuvres représentent Jésus, l’une d’entre elles sous les traits de la poupée «Ken», compagnon de la célèbre Barbie. On découvre aussi la statue d’un Christ en Croix dont des paquets cadeaux tombent de ses mains.

    Dans leur déclaration rendue publique ce lundi et signée en date du 12 janvier, les patriarches et chef d’Eglise dénoncent les «images insultantes» et exigent que le problème soit réglé au plus vite. «Le respect des symboles et des figures religieuses qu’il soit juifs, chrétiens ou musulmans, doit être préservé dans tous les cas», écrivent-ils.

    Une nuisance pour le vivre-ensemble

    Les dignitaires se disent conscients du fait qu’Israël défende la liberté d’expression et de parole, mais ils jugent que le «caractère sacré de la Terre sainte et des trois religions abrahamiques devraient toujours être respectés et révérés», et qu’un «tel comportement insultant n’aide pas les trois religions dans leur mission de promotion de la tolérance, de la convivialité et de la coexistence entre les habitants de Terre Sainte et au-delà».

    Le retrait immédiat des œuvres incriminées est exigé par les signataires de la déclaration. Ils attendent également des excuses officielles de la part de la municipalité et des responsables de l’exposition.

    Vendredi, des centaines de chrétiens ont manifesté devant le Musée d’art de Haïfa pour protester contre l’exposition des œuvres. L’un deux s’est plaint du manque de réactivité à leurs préoccupations qu’il juge comme étant dû au fait qu’elles émanent de la minorité chrétienne, rapporte The Times of Israël.

    Le journal en ligne rapporte les dires de la police israélienne selon lesquels des manifestants auraient tenté de pénétrer de force dans le musée. Certains auraient jeté des jets de pierre sur la police tentant de les disperser au moyen de gaz lacrymogènes. Trois policiers auraient été blessés. Cinq personnes ont été arrêtées.

    La veille, explique le journal, un cocktail Molotov aurait été tiré sur le musée. Une enquête aurait été ouverte.

    Réaction des autorités civiles

    «L’irrespect de symboles religieux sacrés pour de nombreux croyants du monde en guise de protestation artistique n’est pas légitime et ne peut pas faire office d’œuvre d’art dans une institution culturelle subventionnée par l’Etat», a affirmé jeudi la ministre israélienne de la Culture. Miri Regev a demandé le retrait du «Mc Jesus» au directeur du musée, ce qu’il aurait refusé de faire. Après les manifestations de vendredi, ce dernier aurait toutefois concédé, toujours selon The Times of Israël, d’installer une pancarte à l’entrée de l’exposition avertissant de la présence d’œuvres potentiellement offensantes.

  • Opus Dei, Focolari, Légionnaires du Christ... : des sectes dans l'Eglise ? La réponse de l'Opus Dei

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    En 2017, lors de la parution du livre de Vincent Hanssens et consorts qui mettait en cause divers mouvements catholiques en incriminant leurs pratiques qualifiées de sectaires, le Bureau d'Information de l'Opus Dei en Belgique dirigé par l'abbé Stéphane Seminckx avait fait la mise au point qu'on lira ci-dessous et qui garde toute son actualité puisque Christian Laporte a cru opportun de faire à nouveau la promotion de ce livre sur le site de la Libre (le 13 janvier) :

    BUREAU D'INFORMATION DE LA PRELATURE DE L'OPUS DEI EN BELGIQUE

    Avenue de la Floride 112 - 1180 Bruxelles

    Tél : 02/374.24.30 – E-mail : info.be@opusdei.org

    Bruxelles, le 20 avril 2017. A propos du livre « Vincent Hanssens (sous la direction de), De l’emprise à la liberté. Dérives sectaires au sein de l’Eglise, Mols, Wavre 2017 »

    Notre bureau d’information a été sollicité par différentes personnes à propos du contenu de cet ouvrage. Sans prétendre se livrer à une analyse détaillée, il souhaite faire une mise au point sur certains aspects de ce livre, en se limitant au cas de l’Opus Dei.

    Cette publication traite du vécu douloureux de certaines personnes qui ont quitté trois institutions de l’Eglise, l’Opus Dei, les Focolari et les Légionnaires du Christ. Nous partageons avec les auteurs du livre le souci de montrer à ces personnes notre sollicitude et notre compréhension. Nous leur demandons également pardon si nos erreurs ou nos maladresses ont pu leur faire mal.

    Pour ce qui est du contenu du livre, ce qui frappe d’emblée le lecteur, c’est le fait que l’ouvrage se limite à reproduire des accusations, acceptées en bloc comme vérités d’Evangile, sans entendre la partie accusée et sans le moindre esprit critique.

    D’autres aspects de la méthodologie sont également surprenants : l’auteur envoie un questionnaire de 13 questions à une trentaine de personnes ; il reçoit 11 réponses (dont 4 concernant l’Opus Dei) et se félicite d’avoir suscité une « parole vraie et libre (…) sur une réalité et des faits inacceptables » (p. 52), parole qui l’amène à se demander « comment l’Eglise catholique (…) peut tolérer, si pas encourager, de tels mouvements sans exercer le moindre contrôle à ce sujet » (p. 53).

    A notre sens, ce n’est pas du rôle de l’Eglise qu’il faut s’inquiéter, mais des procédés du directeur de la publication : comment un professeur d’université peut-il utiliser une méthodologie aussi curieuse ? Peut-on prétendre connaître la réalité d’une âme — et surtout d’une âme blessée — en lui envoyant quelques questions par la poste ? Lorsqu’on recueille des données d’une enquête, une étape obligée ne consiste-t-elle pas à en faire une analyse critique ? Quatre questionnaires (et sept autres concernant d’autres institutions), est-ce un matériel suffisant pour produire une « étude » de 320 pages et émettre des jugements à l’emporte-pièce ?

    Il y a pour l’instant environ 93.000 fidèles dans l’Opus Dei à travers le monde. La plupart vivent leur vocation avec leur conjoint et leurs enfants, au sein de leur famille. D’autres la vivent dans le célibat. Ce sont des gens normaux, épanouis, ouverts et accessibles à tous. Pourquoi n’avoir pas interrogé également ces personnes ? Ne sont-elles pas crédibles ? M. Hanssens se plaint de n’avoir reçu que 4 réponses alors qu’il avait à sa disposition 93.000 personnes qui témoignent tous les jours de leur vécu.

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  • Abus sexuels : le pape qui en savait trop

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, en traduction sur le site Diakonos.be : 

    François et les abus sexuels. Le pape qui en savait trop

    Depuis longtemps déjà, le Pape François montre clairement comment il juge et entend affronter la question des abus sexuels dans le clergé. Pour lui, il ne s’agit pas avant tout d’un problème de sexe mais plutôt de pouvoir qui serait le fait  non pas de quelques individus mais bien d’une caste, la caste cléricale.

    C’est ce qu’il a fait comprendre dans la lettre qu’il a adressée au « peuple de Dieu » le 20 août 2018 et qui traite de ces questions.  Dans cette lettre, il ne parle jamais d’« abus sexuels » en tant que tels mais à la fois « d’abus sexuels, de pouvoir et de conscience ».

    Il l’a à nouveau répété dans le lettre du 1er janvier de cette année aux évêques des États-Unis dans laquelle cette formule tripartite revient systématiquement mais dans un ordre différent : « abus de pouvoir, de conscience et sexuels ».

    Il l’a redit encore plus explicitement lors de sa rencontre à huis clos à Dublin avec les jésuites irlandais le 25 août qui avait été fidèlement retranscrite et publiée par le P. Antonio Spadaro dans « La Civiltà Cattolica » du 15 septembre : « L’élitisme, le cléricalisme favorisent toutes sortes d’abus.  Et l’abus sexuel n’est pas le premier.  Le premier c’est l’abus de pouvoir et de conscience ».

    Même le document final du synode d’octobre dernier s’est approprié ce théorème de François aux paragraphes qui traitent des abus sexuels, en attribuant la faute de tout au « cléricalisme », c’est-à-dire à « une vision élitiste et exclusive de la vocation qui considère le ministère reçu comme un pouvoir à exercer plutôt que comme un service gratuit et généreux. »

    Dans ce contexte, la convocation à Rome des présidents des conférences épiscopales du monde entier programmée du 21 au 24 février devrait consister, dans les intentions du pape, en un procès d’une représentation organique de la caste cléricale face à laquelle il se présenterait lui-même comme une autorité alternative et immaculée au seul service des sans-pouvoir et des victimes du pouvoir.

    C’est ainsi que François a prévu que les choses se passent. Mais entretemps, les faits pointent dans la direction opposée.

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