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  • François-Xavier Thuan : un cardinal magnifique

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    De Charles-Henri d'Andigné sur le site de l'hebdomadaire Famille Chrétienne :

    Cardinal Thuan : le résistant de la foi

    François-Xavier Nguyen van Thuan

    Prisonnier durant treize ans dans les geôles communistes, homme de grande allure et de manières simples, Mgr François-Xavier Thuan fit rayonner sa foi au Vietnam et au-delà. Une belle biographie lui rend hommage.

    Dans son dernier message pour la Journée mondiale de la paix, le 1er janvier, le pape François a cité les « Béatitudes du politique » (voir encadré ci-dessous). C’est le célèbre cardinal vietnamien François-Xavier Nguyen Van Thuan (1928-2002), qui en est l’auteur. Qui est cet homme ? L’historienne Anne Bernet, par ailleurs auteur de nombreuses biographies et récits historiques, lui a consacré une biographie très attachante.

    Les Béatitudes du politique

    « Heureux l’homme politique qui est conscient du rôle qui est le sien. Heureux l’homme politique qui voit son honorabilité respectée. Heureux l’homme politique qui œuvre pour le bien commun et non pour le sien. Heureux l’homme politique qui cherche toujours à être cohérent et respecte ses promesses électorales. Heureux l’homme politique qui réalise l’unité et, faisant de Jésus son centre, la défend. Heureux l’homme politique qui sait écouter le peuple avant, pendant et après les élections. Heureux l’homme politique qui n’éprouve pas la peur, en premier lieu celle de la vérité. Heureux l’homme politique qui ne craint pas les médias, car c’est uniquement à Dieu qu’il devra rendre des comptes au moment du jugement. »

    François-Xavier, cardinal Nguyen Van Thuan

    François-Xavier Van Thuan est issu d’une grande famille mandarinale, à la fois catholique, francophile et très patriote. Très croyants, ses parents lui donnent tôt le goût de la prière et de la Vierge Marie. C’est un enfant « précocement pieux, ouvert aux mystères du monde invisible », écrit Anne Bernet, et néanmoins turbulent, malgré une certaine fragilité physique : il est « imaginatif dès qu’il s’agissait de sottises ». Élève brillant, c’est l’« exemple achevé du fort en thème, ajoutant à des dons innés et une intelligence aiguë une capacité de travail remarquable favorisé par une mémoire hors norme »Réchappé miraculeusement d’une tuberculose à 20 ans, il est ordonné prêtre en 1958, à 30 ans, après avoir envisagé une vie contemplative. C’est un homme délicat, fin, au physique comme au moral, ayant pleinement profité de l’éducation raffinée qu’il a reçue. Gai, ne laissant rien paraître de tourments intérieurs pourtant bien réels (il prie souvent avec le sentiment que Dieu ne l’exaucerait pas), il a un solide sens de l’humour et, plus rare, un vrai talent d’imitateur qu’il exercera toute sa vie, y compris pour mimer Jean-Paul II. Nommé directeur du petit séminaire de Phu Xuan, non loin de Saïgon, il se fait remarquer par la douceur de ses méthodes, inspirées de Don Bosco, qui réussissent auprès des enfants mais pas des vieilles barbes de son entourage, qui grognent et renâclent.

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  • Pays-Bas : plus de 25% des décès dans le pays sont provoqués

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    AUX PAYS-BAS, UN QUART DES DÉCÈS SONT PROVOQUÉS

     de genethique.org 

    Aux Pays-Bas, quinze ans après la décriminalisation de l'euthanasie et du suicide assisté, « plus de 25% des décès dans le pays ont été provoqués ». C’est le chiffre que mentionnent les statistiques de 2017. Plus de 6 500 cas d'euthanasie ont été recensés, 1 900 suicides et 32 000 personnes tuées par « sédation palliative ».

    Si l’euthanasie est devenue « plus courante » après 2007, c’est en partie la conséquence de« l’élargissement de la gamme des conditions considérées comme éligibles ». Dans le même temps, « la définition de « souffrance insupportable » qui est au cœur de la loi a également été assouplie ». Aujourd'hui, l'euthanasie est « considérée comme un service de santé de base, couvert par la prime mensuelle que chaque citoyen paie à sa compagnie d'assurance ». 

    Et sur la seule année 2017, l’agence Levenseindekliniek[1] qui offre ses services pour des patients cherchant à mettre fin à leurs jours et dont le médecin refuserait de la pratiquer, a euthanasié 750 personnes.

    Wesley J. Smith, co-président et associé principal du Center on Human Exceptionalism du Discovery Institute, a souligné que « depuis que l’euthanasie a été décriminalisée aux Pays-Bas, les médecins du pays ont emprunté une route très sombre ». Il a expliqué que « les décès provoqués ont augmenté, passant des malades en phase terminale qui le demandent aux malades chroniques qui le demandent, en passant par les personnes handicapées et les personnes âgées qui le demandent, en passant par les personnes atteintes de démence, les patients souffrant de troubles mentaux psychiatriques (83 en 2017), et les infanticides des bébés nés avec des maladies graves ou terminales ou des incapacités, qui n'ont pas la capacité de le demander ». Wesley J. Smith poursuit : « Est-ce que cela signifie que les Néerlandais sont des gens horribles et macabres? Absolument pas. Mais ils sont logiques. Une fois que la population a largement accepté le principe selon lequel tuer est une réponse acceptable à la souffrance, le pays a été conduit précisément où cette conviction menait ».

    Pour aller plus loin :

    Royaume-Uni : de nouvelles directives pour des «euthanasies par omissions »

    En Belgique, 12 550 déclarations anticipées d’euthanasies en 2018

    L’Espagne vote une loi sur la « mort dans la dignité » et ouvre la voie à l’euthanasie

    La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) saisie d’une affaire d’euthanasie en Belgique 

  • L'Etat belge va devoir justifier sa loi sur l'euthanasie devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme

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    L’EUTHANASIE EN BELGIQUE SOUS LA LOUPE DE LA COUR EUROPÉENNE DES DROITS DE L’HOMME

    Gènéthique vous informe (genethique.org)

    La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) vient de recevoir la requête d’un plaignant suite à l’euthanasie de sa mère en Belgique. Une première qui pourrait contraindre l’Etat belge à justifier sa loi. Carine Brochier de l’Institut Européen de Bioéthique revient pour Gènéthique sur les enjeux de cette affaire.

    Gènéthique : La CEDH vient d’accepter de se prononcer sur un cas d’euthanasie en Belgique. Que représente cette décision ?

    Carine Brochier : 95% des dossiers qui sont présentés à la CEDH ne dépassent pas le seuil de la recevabilité. La décision de se pencher sur la requête Mortier vs Belgique a donc un caractère assez exceptionnel. Dans ce dossier, la CEDH va examiner si l’euthanasie de Godelieve de Troyer, la maman du requérant, Tom Mortier, bafoue un droit humain fondamental. Dans ce cadre, la Cour a interpellé le gouvernement belge, qui a jusqu’au mois d’avril pour présenter une défense. Le requérant, Tom Mortier, sera à son tour entendu, et ce n’est qu’après cet échange d’arguments que la Cour statuera.

    C’est la première fois qu’en matière d’euthanasie, les juges de la CEDH acceptent de s’interroger pour savoir si un droit humain a été piétiné. La requête déposée s’appuie sur l’article 2 de la CEDH. Cet article, assez explicite, s’intitule d’ailleurs « droit à la vie ». C’est le premier droit substantiel proclamé dans la Convention et l'un des droits essentiels car considéré comme « le droit humain le plus fondamental de tous » ou comme le « droit suprême de l'être humain », mais surtout comme « la condition d'exercice de tous les autres ». Si toute personne a droit à la vie, ce droit doit être protégé par des lois, ce qui implique pour l’Etat d’interdire toute atteinte à la vie de ses citoyens et, en corolaire, lui intime l’obligation de protéger la vie des personnes les plus vulnérables. C’est sur cette base que l’avocat de Tom Mortier, Robert Clarke de ADF International, a fondé sa requête.

    G : Quels sont les faits présentés à la Cour ?

    CB : La mère de Tom Mortier était en condition de souffrance psychique avérée. Depuis 20 ans, elle était suivie pour une dépression grave. Elle avait fait appel à plusieurs médecins, avant de trouver un praticien qui a accédé à sa demande d’euthanasie. Certains praticiens, en effet, sont plus enclins que d’autres à avaliser les demandes d’euthanasie. Au nom de la liberté et du droit des patients, la loi belge n’interdit pas ce qu’on appelle couramment le « shopping » médical. Si votre médecin traitant estime que vous n’entrez pas dans le cadre légal permettant l’euthanasie, vous pourrez toujours chercher ailleurs, et éventuellement trouver un médecin plus « accommodant », qui, même s’il ne vous a pas suivi dans la durée, provoquera votre mort dans ce qu’il jugera le respect du cadre légal.

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  • François de Sales, un champion de la Contre-Réforme

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    FrancoisDeSales.jpgUne belle figure dont devraient s'inspirer les évêques de notre temps...

    Source : Hérodote.net

    Fêté le 24 janvier, François de Sales naît en Savoie, au château de Sales, en 1567, dans une famille aisée. Promis à une brillante carrière d'avocat, il s'en détourne pour être ordonné prêtre en 1593, en pleine guerre religieuse entre catholiques et protestants.

    Il regagne au catholicisme les âmes du Chablais, au sud-est du lac de Genève. Confronté à des églises vides et des fidèles indifférents, il a recours à de longues lettres qu'il glisse sous les portes ou placarde sur les murs.

    François reçoit l'évêché de Genève en 1602 mais ne peut y siéger en raison de l'opposition des calvinistes. Il poursuit néanmoins sa campagne de conversion dans la partie du Genevois devenue française.

    Il fonde l'ordre des Visitandines avec l'appui de Jeanne de Chantal, une Bussy-Rabutin de Dijon apparentée à Marie de Rabutin-Chantal, la future marquise de Sévigné.

    Champion de la Contre-Réforme

    Reconnu comme l'un des plus ardents prédicateurs de la Contre-Réforme catholique, il inspire le renouveau religieux de l'abbaye de Port-Royal. Il est l'un des mystiques les plus marquants du XVIIe siècle, le «Siècle des Saints» (qui est aussi le siècle du libertinage !).

    «Amour de Dieu et amour du prochain : ce sont deux amours qui ne vont point l'un sans l'autre», écrit-il. Il meurt le 28 décembre 1622. L'un de ses plus célèbres disciples est Don Bosco (1815-1888), qui fonde l'oeuvre du Valdocco pour venir en aide aux délinquants des faubourgs de Turin en retenant les trois vertus de François : patience, humilité et douceur.

    L'Introduction à la vie dévote de François de Sales est l'un des premiers chef-d'oeuvre de la langue française. Docteur de l'Église depuis 1877. Saint patron des journalistes et des écrivains.

    Alban Dignat
     
    A l'occasion de la fête de saint François de Sales, patron des journalistes, Monseigneur Forte archevêque de Chieti-Vasto(It), a écrit cette prière reprise sur le Vatican Insider et traduite par notre amie B.T. :
    "Seigneur, Tu m'as appelé à servir le prochain à travers les moyens de l'information. 
    Donne-moi de le faire toujours dans l'obéissance à la vérité, avec le courage de m'engager personnellement afin que celle-ci ne soit jamais trahie. 
    Aide-moi aussi à unir la vérité et la charité, afin de ne jamais blesser la dignité de personne et de promouvoir en tout, autant que cela me soit possible, la justice et la paix.
    Que je ne fasse pas de préférences personnelles et que je sache proposer mes idées avec humilité, honnêteté et liberté de cœur.
    Donne-moi d'être ainsi un témoin de l'amour qui nous vient de Toi, vérité qui libère et qui sauve.
    Toi, qui avec Dieu le Père vit et règne dans les siècles des siècles.
    Amen." 
    Dans une note l'archevêque explique:
    "J'ai pensé écrire pour vous une prière que je vous offre en signe d'estime et d'amitié. je l'accompagne de ma prière pour vous et le précieux service que vous pouvez rendre à la société civile et à l'Eglise."
  • L’infaillibilité du pape remise à sa juste place par Benoît XVI

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    celestin-v_660.jpgCette mise au point, lue sur le site « Pro Liturgia », est un contrepoison efficace contre toutes les formes d’idolâtrie du chef auquel des foules narcissiques s’identifient comme en miroir. La papolâtrie est une illustration de ce travers chez les catholiques. L’humble et impopulaire Benoît XVI (ici devant la dépouille mortelle de Célestin V) était bien placé pour remettre les choses à leur juste place, avec sa clarté d’esprit coutumière :

    « Comme tout catholique éduqué devrait le savoir, la doctrine de l’infaillibilité papale ne veut pas dire que le pape régnant aura raison quand il prédira la météo du lendemain, ou quand il exprimera son avis sur une controverse politique en cours.

    Le charisme de l’infaillibilité pontificale n’est pas une sorte de pouvoir magique qui protège le pape de l’erreur chaque fois qu’il ouvre la bouche. Le pape Benoît a toujours rappelé que ses opinions personnelles, comme elles sont mises en avant dans ses ouvrages, ne doivent pas être considérées comme l’enseignement officiel de l’Eglise.

    Un pape ne parle pas avec une autorité infaillible quand il parle « de sa propre voix ». Il ne jouit de cette autorité que quand il parle de l’Eglise. Le pape Benoît explique cette autorité - dont jouit dans une certaine mesure le prêtre - au début de son livre « Lumière du monde » :

    « La chose importante - écrit-il - est que je ne présente pas mes idées, mais plutôt que j’essaie de penser et de vivre la foi de l’Eglise, d’agir dans l’obéissance à Son mandat. »

    Il y a toujours des moments où le mandat du Christ ne semble pas tout à fait clair, même pour ceux qui souhaitent sincèrement le connaître. Alors, quand il y a confusion ou incertitude parmi les fidèles, le pape doit répondre à l’exhortation du Christ à saint Pierre, et « confirmer ses frères » ; il ne doit pas dire, comme certains politiciens : « C’est blanc... mais en même temps ça pourrait être gris... ou même noir ».

    Quand il répond à cette exhortation du Christ à saint Pierre, le pape n’exprime pas ses propres opinions, il ne crée pas ses propres règles doctrinales. Au contraire, il éclaire par la prière ce que l’Eglise enseigne, ce que l’Eglise a toujours enseigné, ce qui a été cru « semper et ubique » par les fidèles.

    Ainsi - explique encore Benoît XVI - « l’essence même de l’autorité papale, c’est que ce n’est pas l’autorité d’un individu ; le pape n’a pas la liberté de dire quelque chose de différent de ce que ses prédécesseurs ont dit. Dans certaines circonstances et sous certaines conditions, le pape peut prendre des décisions définitives et obligatoires, des décisions qui clarifient ce qui est et ce qui n’est pas la foi de l’Eglise. »

    Mais ce n’est que lorsque certaines conditions sont réunies, quand la tradition a été clarifiée et qu’il sait qu’il n’agit pas de façon arbitraire, que le Pape peut dire : « Ceci est la foi de l’Eglise et le refus de ceci n’est pas la foi de l’Eglise. »

    Quand le pape parle avec autorité, il ne nous dit pas ce qu’il pense, mais ce que « nous » pensons, comme communauté des fidèles du Christ. Il ne nous dit pas ce que nous devons croire, mais il nous aide à clarifier ce que nous croyons, ou plutôt, pour être plus précis, ce que nous et nos ancêtres ont toujours cru, depuis l’époque où Jésus a décrit les vérités de la foi à ses disciples.

    Le pape n’a pas le pouvoir d’ajouter à ce dépôt de la foi, ni de soustraire, ni de modifier. Son autorité ne s’étend qu’aussi loin qu’elle nous aide à identifier le bon chemin. Son autorité est comme celle d’un guide autochtone, qui peut guider les touristes dans la montagne non pas parce qu’il règne sur les touristes, mais parce que pendant des générations sa famille a exploré et amélioré et élargi le meilleur chemin. Les touristes peuvent choisir d’ignorer le guide, car il n’a aucun pouvoir sur eux. Mais ils le feraient à leurs risques et périls, parce qu’il connaît le chemin. Il en va de même avec le pape, le « servus servorum Dei. »

    Extrait d’un entretien de Benoît XVI avec Peter Seewald.

    L’infaillibilité du pape remise à sa juste place par Benoît XVI

    JPSC

     

  • La déchristianisation bat son plein en Espagne

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    Du site Présence - Information religieuse (Canada) :

    L'Église bousculée par la sécularisation fulgurante de l'Espagne

    L’Espagne catholique subit depuis trois décennies une sécularisation à grande vitesse. À l’image du Québec, l'Église espagnole se positionne dans la lignée des discours missionnaires du Vatican. Dans un contexte politique anticlérical, elle appelle elle aussi ses fidèles à une nouvelle évangélisation.

    En ce soir de Noël, une cinquantaine de personnes se serrent sur les bancs de la petite église blanche de Playa Honda, sur l’île de Lanzarote, à l’est de l’archipel des Canaries. Les chants résonnent au rythme des tambourins. Les enfants courent autour de l’édifice, libérés de l’attente des cadeaux de Noël, offerts le 6 janvier par les Rois mages en Espagne.

    «Il y a une grande ferveur ce soir mais les temps ont changé: les catholiques sont désormais une minorité en Espagne», confie le père Miguel Hernández Suárez avant de débuter la messe.

    «Les catholiques sont désormais une minorité en Espagne»

    En effet, l’Espagne subit depuis 30 ans une sécularisation intense. La pratique religieuse et le sentiment d’appartenance catholique ont diminué. La Chaire José María Martín Patino de la Culture de la Rencontre de l’Université pontificale Comillas, située à Madrid, publie chaque année un large portrait de la société et de l’économie espagnole. Selon l’Informe 2018, le pourcentage de personnes se définissant comme catholiques est passé de 99 % en 1981 à 73 % en 2011. De plus, seul un Espagnol sur six rapporte avoir assisté à au moins une messe par semaine; et un sondé sur quatre affirme ne pas croire en l’existence de Dieu.

    «Selon les données de l’Enquête sociale suropéenne, l’Espagne est le pays où le pourcentage de personnes déclarant une appartenance religieuse a le plus chuté», explique Agustín Blanco, directeur de la Chaire et coordonnateur de la publication. «En 2002, ils étaient 78,3 % contre 67,3 % quinze ans plus tard. Notre pays se démarque clairement du trio qu’il formait traditionnellement avec l’Italie et le Portugal, où l’Eglise détient un large monopole dans les sphères publiques et privées. Il se rapproche progressivement des pays du nord de l’Europe.»

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  • Il faudra bien qu'on sorte de la débâcle de l'après Vatican II !

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    L'Editorial de Bernard Dumont de la Revue Cattolica paru ce 23 janvier 2019 :

    L’attente d’une issue

    L’historien et sociologue Pietro De Marco, s’exprimant dans un entretien avec Daniele Matzutzi dans le journal Il Foglio le 6 septembre 2018, a évoqué la paralysie, ou l’aphasie régnant après l’échec des attentes quasi-messianiques de l’époque conciliaire. « Après des décennies de subversion et un projet raté, ce chemin obligé n’a eu et n’a qu’un seul résultat pour ceux qui sont restés dans l’Église : l’immobilisation de la capacité originaire et constante du jugement que celle-ci porte sur les hommes qui lui ont été confiés, et le passage prévu de la tragédie à la farce : une “révolution chrétienne” […] qui devient une prédication humanitaire, usée et dépassée. Chez le chrétien, cette immobilisation du jugement, sous le prétexte trompeur de se mettre à l’écoute de l’Évangile et de l’homme, précède généralement la phase de dépendance mimétique envers les paradigmes laïques, dans une sorte de fascination, puis l’éloignement croissant d’avec le centre, les fondements devenant étrangers au croyant. » Il s’agit donc d’un processus d’aliénation progressive, de transformation des âmes chrétiennes en coquilles vides. Le cardinal Müller, dans un autre entretien, accordé le 21 novembre 2018 à LifeSite News, a complété ce jugement en estimant qu’il y a actuellement dans l’Église une influence rampante de l’athéisme, influence qui est cause et effet de la crise qui persiste depuis cinquante ans, dont l’un des aspects est d’avoir transformé des ministres du Christ en fonctionnaires de la sécularisation. 

    Cet athéisme est sournois, il est avant tout pratique, jamais (ou exceptionnellement) explicitement théorisé, ou alors seulement de manière oblique, par adoption de jugements dictés par le monde antichrétien. Les auteurs spirituels ont vu dansl’acédie, qui est un dégoût des choses de Dieu, la racine de ce genre de chutes, imputable à la routine et au laisser-aller, ouvrant la voie à l’immoralité charnelle, châtiment de l’orgueil, de la vanité, du désir de plaire. Le fait est que ce qui se passe aujourd’hui illustre nettement cet abandon de la vigilance et ses conséquences.

    La « réforme » entreprise depuis bientôt six ans a redonné de la vigueur aux pires tentations de servilité envers le monde qui avait marqué les lendemains immédiats de Vatican II. Mais, comme le dit Pietro De Marco, elle est usée, située entre la reprise de thèmes sociaux dépassés – migrants, réchauffement climatique et périphéries enthousiasment moins que l’attente messianique de la révolution sociale, d’autant que si cette dernière avait pour elle un esprit de combat, il n’en va certes pas de même avec ces thèmes résiduels, essentiellement conventionnels ou sentimentaux – et la nécessité d’accepter les nouvelles exigences de la culture dominante, ce qui ne peut qu’aggraver la dérive vers le laxisme et la corruption morale, à un point beaucoup plus spectaculaire qu’il y a un demi-siècle. Ce retour tardif est donc décalé et n’est pas même arrivé à se repenser sur des bases d’une élaboration idéologique cohérente, se contentant de reprendre la rhétorique du jour, tributaire de la pensée faible caractéristique des décompositions de la modernité tardive. En comparaison de la période initiale, la dépendance est donc nettement accentuée. Et si l’éclatement des innombrables scandales profitent à la propagande anticatholique, ils n’en sont pas moins ressentis comme ne coïncidant pas avec l’image jusqu’ici donnée d’un pape François encensé de toutes parts, mais dorénavant pris dans la contradiction entre fracassantes déclarations de tolérance zéro, et refus de mettre un terme à la promotion de personnages scandaleux.

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  • Affaire Zanchetta : qui ment?

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    Anne Kurian, sur zenit.org, relaie la déclaration du Directeur ad interim du Bureau de presse du Vatican :

    Abus sexuels : l’enquête sur Mgr Zanchetta est en cours

    Déclaration d’Alessandro Gisotti

    JANVIER 22, 2019 17:12

    L’enquête ecclésiale sur Mgr Gustavo Oscar Zanchetta, l’évêque argentin travaillant au Vatican et soupçonné d’abus sexuels, est en cours, indique le directeur intérim du Bureau de presse du Saint-Siège ce 22 janvier 2019.

    Après la publication de « reconstructions trompeuses » dans la presse, Alessandro Gisotti confirme « avec fermeté » sa déclaration du 4 janvier dernier : Mgr Zanchetta, ancien évêque d’Oran (San Ramón de la Nueva Orán), a donné sa démission en 2017, expliquait alors le porte-parole du Saint-Siège, à cause de sa difficulté à gérer ses relations « très tendues » avec le clergé diocésain. A l’époque, « il y avait eu contre lui des accusations d’autoritarisme, mais aucune accusation d’abus sexuel ». C’était un problème « d’incapacité à gouverner le clergé ».

    De même, « aucune accusation d’abus sexuel n’avait émergé au moment de sa nomination comme assesseur » de l’Administration du patrimoine du Siège apostolique (APSA) en décembre 2017. Les accusations d’abus sexuels remontent à l’automne 2018. L’actuel évêque d’Oran (Mgr Luis Antonio Scozzina) a alors recueilli des témoignages qui devaient parvenir à la Congrégation pour les évêques.

    Au cas où ces éléments seraient confirmés, « le cas sera remis à la commission spéciale pour les évêques ». Le cas est à l’étude, confirme à nouveau Alessandro Gisotti, qui informera de l’issue de l’enquête. Durant cette enquête préalable, il est demandé à Mgr Zanchetta de s’abstenir de travailler.

    Cette version des faits est démentie par Riccardo Cascioli (Nuova Bussola Quotidiana en traduction sur le site "Benoît-et-moi") qui avance les faits suivants :

    "... pourtant, l'ancien vicaire général du diocèse d'Oran, Juan José Manzano, l'un des trois prêtres qui ont envoyé les rapports sur Zanchetta au Vatican, dans un entretien exclusif avec l'Associated Press, a déclaré que le pape François connaissait très bien les accusations contre Zanchetta, au point de l'avoir rencontré à deux reprises, en 2015 et 2017, immédiatement après l'arrivée des rapports au Vatican, pour en discuter avec lui. En 2015, Manzano lui-même avait fait parvenir au Vatican par l'intermédiaire d'évêques amis des selfies que Zanchetta s'était fait dans des positions obscènes, tandis qu'en 2017, en plus de la gestion autoritaire et irrationnelle du diocèse, les dénonciations incluaient harcèlement et abus de séminaristes (un des trois accusateurs est le recteur du séminaire en personne).

    Dans la première circonstance, Zanchetta se justifia en disant que son téléphone portable avait été piraté et qu'il y avait des gens qui cherchaient à mettre le Pape sous un mauvais jour. Zanchetta était en effet très proche de l'archevêque Bergoglio, qui avait également été son confesseur, et il était sous-secrétaire exécutif de la Conférence épiscopale argentine lorsque Bergoglio en était le président. C'est précisément cette amitié qui lui ouvrit toute grande la porte vers l'épiscopat lorsque Bergoglio devint le pape François, malgré les nombreuses accusations d'abus de pouvoir dont il fut l'objet lorsqu'il exerça la charge d'économe dans son diocèse natal de Quilmes.

    Après la rencontre avec le Pape en 2017, en revanche, Zanchetta donna soudainement sa démission pour des raisons de santé, disparut de la circulation et, comme nous l'avons déjà dit, on lui donna un poste important au Vatican.

    Ces nouvelles révélations constituent un embarras objectif pour le Pape, à plus forte raison en cette période de préparation du sommet sur les abus sexuels qui se tiendra au Vatican du 21 au 24 février. Bien que Mgr Manzano exonère complètement le Pape François, le considérant comme une victime de l'art de manipulation de Zanchetta [sans doute est-ce par prudence..., ndt], les faits suggèrent malheureusement aussi d'autres considérations. Une fois de plus, en effet, on est confrontés à des réticences et à des mensonges: on a voulu faire croire que les accusations d'abus sexuels étaient récentes, il apparaît au contraire qu'elles étaient bien connues depuis 2015 mais le Pape ne les avait pas écoutées, et en 2017 également, il avait protégé son ami évêque en lui donnant même une position de prestige au Vatican."

  • Pourquoi un homme marié ne peut-il pas être prêtre ?

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    De KTO :

    « Bonjour Père, pourquoi ... ? »

    Cette semaine, le père Gaultier de Chaillé répond en 3 mn à la question de Luca : « Mes collègues de travail me posent des questions qui reviennent souvent et auxquelles j´aimerais pouvoir répondre. En voici l´une d´elles : Pourquoi un homme marié ne peut-il pas être prêtre ? Cette question est de plus en plus fréquente, non ? » Pour envoyer vos questions aux Padres, envoyez vos questions à pourquoipadre@ktotv.com

  • Le désastre des avortements sélectifs en Chine et en Inde

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    AVORTEMENTS SÉLECTIFS : IL MANQUE 80 MILLIONS DE FEMMES EN CHINE ET EN INDE

     de genethique.org

    Si l’avortement sélectif est interdit en Chine et en Inde, il est en pratique difficilement contrôlable et fréquemment pratiqué. « Quitte à n’avoir qu’un(e) descendant(e), autant que ce soit un garçon, davantage susceptible de travailler et de soutenir financièrement ses parents » : en Chine la politique de l’enfant unique, qui a sévi de 1975 à 2015 a considérablement « chamboulé » le rapport de masculinité. Certaines régions chinoises culminent à 120 hommes pour 100 femmes, quand le ratio naturel tourne invariablement autour de 105 garçons pour 100 femmes[1]. Même problème en Inde, surtout dans les zones rurales, « où la naissance d’une fille est synonyme de charge économique et de dot à débourser ».

    Ces coutumes de la « préférence pour le fils » ont été soulevées par Heather Barr, une chercheuse en droit des femmes, dans un essai publié en marge du rapport 2019 de l’association Human Rights Watch. Elle a calculé que ces ratios déséquilibrés avaient provoqué un déficit de 80 millions de femmes pour ces deux seuls pays, Chine et Inde, les deux plus peuplés du monde.

    Une des conséquences de ce déséquilibre est la difficulté pour les hommes de trouver une épouse pour assurer leur descendance. Il en résulte un véritable trafic de femmes, notamment par des agences chinoises qui « importent » des femmes birmanes. Les agences leur promettent monts et merveilles pour les attirer en Chine, elles sont « finalement rachetées entre 3 000 et 13 000 dollars (selon l’âge et l’apparence) par des familles en quête d’une épouse pour leur fils ».

    Chine et Inde « doivent agir de toute urgence pour atténuer les effets du déclin du nombre de femmes, et examiner attentivement les conséquences de cette pénurie, y compris en relation avec la traite et les violences à l’égard des femmes», conclut Heather Barr.

    Voir aussi :


    [1] Moyenne mesurée en 2012 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

    Sources: Libération, Julia Toussaint (19/01/2019)
  • Quels sont les dix pays les plus catholiques du monde ?

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    La réponse est sur aleteia.org (J-P Mauro) :

    Le top 10 des pays les plus catholiques au monde

    Rio de Janeiro Brazil

    Comme l'indique son nom, l'Église catholique est universelle. Europe, Asie, Amérique, Afrique et Océanie... Composée de laïcs, prêtres, consacrés, religieux, elle est présente aux quatre coins du monde. Découvrez ici quelle est la répartition des catholiques dans les différents pays du globe.

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    Au cours des siècles, l’Église catholique s’est peu à peu étendue dans le monde entier. La religion chrétienne est celle qui est la plus largement pratiquée, englobant près du tiers de la population mondiale. Elle est composée de multiples confessions, dont le catholicisme, la plus répandue, qui compte plus de 1,28 milliard de fidèles. Né au Moyen-Orient, le catholicisme s’est ensuite diffusé à travers l’Europe grâce aux Romains et ce sont ensuite les missionnaires européens qui ont porté la parole du Christ à travers le monde. Et même si la position sociale de l’Église a changé au fil des siècles, la foi occupe une place centrale dans la vie de nombreuses personnes.

  • Homosexualité dans l'Eglise : une parution qui devrait faire du bruit

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    (Source) : 

    Il s'agit de la publication du livre Sodome par le sociologue, très politiquement correct, favorable au "mariage pour tous", Frédéric Martel. 

    A l'issu d'une enquête de 5 années, après avoir interviewé de nombreux membres haut-placés de la Curie et avoir eu accès à des sources de première main, le sociologue français expose sans fard le réseau gay qui a infiltré l'Eglise et le Vatican depuis essentiellement le pontificat de Paul VI. Des noms et des faits seront révélés.

    Ce qui fait l'intérêt de ce livre, c'est que Frédéric Martel ne peut pas être accusé de participer à un complot traditionaliste destiné à abattre le progressiste François. Bien au contraire, Frédéric Martel partage l'idéal bergoglien d'une Église des pauvres, des marginalisés, des périphéries. L'objet de sa diatribe n'est donc pas l'existence d'homosexuels actifs dans l'Église, mais l'hypocrisie qui entoure cet état de fait.

    Sources en espagnolen anglais, bizarrement il y a très peu de sources en français.

    et (source) :

    L'auteur est lui-même homosexuel. Après une rapide enquête, il s'avère que spécialiste de la sociologie du monde homosexuel, il avait écrit un livre mal reçu dans le milieu homosexuel :« le Rose et le Noir ».

    Ce livre est annoncé sur Amazon non pas pour le 1er avril mais pour le 21 février, en édition anglaise et Italienne, par hasard jour de l'ouverture de la grande rencontre au Vatican des responsables des conférences épiscopales, et plus tard en langue espagnole. 

    L'ouvrage ne porte pas que sur l'homosexualité ou les affaires de mœurs, et son titre anglais est :"In the Closet of the Vatican: Power, Homosexuality, Hypocrisy"(dans le secret du Vatican, pouvoir, homosexualité, hypocrisie)

    Ce n'est sûrement pas l'homosexualité qu'il dénonce mais de l'hypocrisie, et peut-être avant tout la doctrine morale de l'Eglise. Dans la mesure où il va donner des noms, des faits, des dates, cela risque en effet de susciter un scandale, et possiblement une mise en cause de la gestion du pape François.

    On trouve sur Amazon l'annonce de la parution d'un livre à la même date du 21 février, simplement pour le moment intitulé "Enquète" de Frédéric Martel et qui doit donc etre la version française du même ouvrage.