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  • Chine : la mise au pas de l'Eglise catholique se confirme

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    De Jean-Marie Dumont sur le site de l'hebdomadaire Famille Chrétienne :

    Les catholiques chinois et la « sinisation » 

    La République populaire de Chine (RPC) célébrera en octobre les 70 ans de sa fondation par Mao Zedong. Tout porte à croire qu’à l’approche de cet anniversaire, les actions visant à « siniser » les secteurs de la société considérés comme influencés par l’étranger, notamment les groupes religieux, vont se poursuivre. C’est ce qui ressort d’une rencontre dont a rendu compte le 22 janvier l’agence Ucanews, basée à Hong Kong. Wang Zucan, n°2 du Département du travail du Front uni, agence du Parti communiste, s’est adressé à la Conférence des évêques de l’Église catholique en Chine et à l’Association patriotique des catholiques de Chine, deux organes non reconnus par le Vatican, même si les évêques qui les dirigent le sont. Évoquant l’importance de « hisser le drapeau rouge avec cinq étoiles dans les cours des églises », il leur a demandé « de progresser sur la voie de l’indépendance, de l’autonomie et de l’auto-administration de l’Église, et du fonctionnement démocratique de l’Église ». Des propos faisant étrangement écho à ceux de Benoît XVI déclarant en 2009 « les principes d’indépendance et d’autonomie, d’autogestion et d’administration démocratique de l’Église » « inconciliables avec la doctrine catholique ». À cette réunion se trouvait Mgr Joseph Ma Yinglin, l’un des sept évêques ordonnés sans mandat pontifical, dont le pape a levé le 22 septembre l’excommunication, mais qui préside toujours la Conférence épiscopale non reconnue. Dans cette rencontre, il a tenu un discours qui avait les apparences de l’allégeance, s’engageant à « progresser de plus en plus sur la voie de la sinisation pour obtenir un résultat satisfaisant pour le 70e anniversaire de la RPC ». Ce genre de rencontres et de propos illustre les incertitudes qui accompagnent le rapprochement actuel entre Rome et la Chine, les évêques dont l’excommunication a été levée ne manifestant pour l’heure publiquement aucune prise de distance notable avec le pouvoir chinois.

    Jean-Marie Dumont

    Lire également : Le Vatican s’oppose à l’intégration des catholiques clandestins à l’Église patriotique

  • Le bilan alarmant des législations suisse, belge et hollandaise en matière d'euthanasie

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    EUTHANASIE, UN BILAN ALARMANT DES LÉGISLATIONS EN SUISSE, BELGIQUE ET HOLLANDE

     de genethique.org

    Alors que la question de l'euthanasie est régulièrement posée au législateur français, un premier bilan de la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté en Belgique, Hollande et Suisse a été publié dans la Revue du praticien, en janvier dernier. Un bilan qui mérite une attention particulière.

    Parmi les chiffrent les plus marquants, en Belgique :

    • 50 % des euthanasies ne sont pas déclarées à la Commission fédérale de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie (CFCEE), ce que la CFCEE a elle-même reconnu dans son rapport 2016-2017 : « la commission n’a pas la possibilité d’évaluer la proportion du nombre d’euthanasies déclarées par rapport au nombre d’euthanasies réellement pratiquées ».
    • Sur un panel de 208 personnes décédées à la suite d’une injection létale, « 32% n’avaient pas exprimé explicitement le souhait d’être euthanasiées ». Sur ces 208 personnes, la décision n’avait« même pas été discutée avec les intéressés dans 78% des cas ». Les raisons invoquées étaient « le patient est comateux (70%), dément (21%) », «  la décision correspond au meilleur intérêt du patient selon les médecins (17 %) », « en discuter avec le patient pourrait être difficile pour lui (8%) ».
    • Dans 12% des euthanasies, les injections létales ont été administrées par des infirmières. « Dans cette situation, l’injection se fait sans la présence du médecin dans 64% des cas ».
    • La CFCEE a admis que « le caractère insupportable de la souffrance exigé par la loi est en grande partie d’ordre subjectif et dépend de la personnalité du patient, des conceptions et des valeurs qui lui sont propres ».
    • 11% des médecins généralistes pratiquant les euthanasies ont reçu une formation en soins palliatifs.

    En Suisse, l’assistance au suicide d’un patient capable de discernement est acceptable, « lorsque les symptômes d’une maladie et/ou des limitations fonctionnelles lui causent une souffrance insupportable et que les autres options ont échoué ou ont été jugées inacceptables par le patient ». L’étude relève aussi qu’en Oregon, « 40% des personnes susceptibles d’y recourir ne donnent pas suite au souhait qu’elles ont exprimé antérieurement ».

  • Confession : le droit pénal prime sur le droit ecclésiastique

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    Lu dans Le Soir de ce jour, p. 8: 

    Confession : un rappel aux évêques

    Le ministre de la Justice Koen Geens rappellera lors de la « prochaine réunion avec les représentants des cultes et des convictions philosophiques » que le droit pénal prime sur le droit ecclésiastique qui considère que le secret de la confession, au contraire du secret professionnel, est absolu. Ce rappel à l’ordre de la Conférence épiscopale résulte de la publication d’un communiqué faisant suite à la condamnation, le 18 décembre 2018, par le tribunal correctionnel de Bruges d’un prêtre de Gistel, poursuivi pour « non-assistance à personne en danger ». … Dans leur communiqué, les évêques de Belgique réaffirmaient que « l’inviolabilité du secret de la confession s’applique également par rapport aux autorités civiles ou par rapport à la justice », conférant au confesseur, au-delà de l’écoute et de la pénitence, le soin du redressement du pécheur, en l’amenant à trouver l’accompagnement nécessaire à son état. … Citant le communiqué des évêques, Laurette Onkelinx opposait que « le droit canon ne fait pas partie de notre ordre juridique en droit positif » et demandait donc au ministre Koen Geens de « rappeler formellement aux autorités (ecclésiastiques) la prééminence du droit civil sur tout autre droit, notamment religieux ». Koen Geens a répondu à sa suggestion : « Le droit pénal est d’ordre public et s’impose erga omnes . Il s’applique donc aussi aux prêtres.”

  • La Flandre apostate est orpheline de son maître à penser

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    Une chronique de Jan De Troyer sur le site de La Libre, ou plutôt un éloge et un hommage rendu à un maître à penser qui milita en faveur de l'avortement et de l'euthanasie, un hommage qui en dit long sur le dévoiement des prétendues élites intellectuelles de notre pays :

    Hommage à Etienne Vermeersch, l’aumônier de la Flandre

    Personne n’a plus influencé la Flandre après 1945 qu’Etienne Vermeersch. Hommage.

    Avec le décès par euthanasie du philosophe Etienne Vermeersch, le 18 janvier dernier, la Flandre a effectivement perdu, comme l’a écrit le journaliste Christian Laporte, "un des intellectuels flamands et même belges les plus influents". L’ancien recteur de la KUL et théologien Rik Torfs, les philosophes politologues Dirk Verhofstadt et Tinneke Beeckman, ainsi que Wim Distelmans, professeur en médecine palliative et président de la Commission fédérale d’évaluation de l’euthanasie, se sont montrés unanimes : personne n’a plus influencé la Flandre après 1945 que lui.

    Etienne Vermeersch restera dans les souvenirs par son empreinte irréfutable sur nos législations éthiques, à savoir la libéralisation de l’avortement et la législation sur l’euthanasie. Il a fourni à nos législateurs les définitions et les conditions du droit à l’euthanasie. Il y a 50 ans, l’une de ses premières batailles fut de limiter les pouvoirs de l’omnipotent Ordre des médecins. Les mesures imposées depuis lors lui ont donné raison. En 1971 déjà, il déclarait à la BRT (la télévision flamande de l’époque) que l’euthanasie était un droit humain. Par son action pour les Lumières, il a détrôné en Flandre l’omniscient dieu catholique, ce qui a inspiré à Rik Torfs de le qualifier "d’aumônier de la Flandre sécularisée".

    Dans les combats de société, Vermeersch a souvent été du côté des gagnants. Sauf dans le domaine de l’écologie. La coïncidence a voulu qu’on apprenne son décès le 24 janvier, le jour où 35 000 jeunes manifestaient à Bruxelles pour le climat. Un commentateur flamand a parlé des "petits-enfants de Vermeersch". En 1988, ce philosophe avait publié De Ogen van de Panda, un manifeste écologique qu’il considérait comme son ouvrage majeur. En matière d’écologie, qu’il prenait à cœur avant toute autre question, il a dû constater qu’il n’avait pas réussi à convaincre. Au contraire : Vermeersch a scandalisé à peu près tout le monde en défendant la thèse que le droit à la procréation devrait être limité.

    "Dans mes nombreuses conférences au sein d’organisations écologiques, j’ai toujours rencontré énormément d’enthousiasme, jusqu’au moment où j’abordais la problématique de la surpopulation. Dès cet instant, tout le monde s’indignait. Il est pourtant incontestable que tant que l’Homo sapiens continuera à se multiplier, nos efforts pour sauver la planète seront vains. Plus d’humains produiront inévitablement plus de pollution. Mais j’ai échoué à convaincre. C’est ma plus grande défaite."

    Il est facile de comprendre les réticences qu’il a rencontrées : le soutien financier aux pays en voie de développement devait, selon lui, être remplacé par des programmes de stérilisation. Ce n’était pas le seul terrain où Vermeersch choquait même les Flamands progressistes. "En proclamant le Coran comme seule source de connaissance, le monde arabe - après une période de supériorité intellectuelle - a tué tout progrès. Seulement 40 pour cent des Américains acceptent la théorie de l’évolution. C’est une culture arriérée. Dans le monde arabe, seulement 20 pour cent des gens adhèrent à la théorie de l’évolution, j’ai le droit de dire que c’est une culture arriérée." Il n’acceptait aucune ingérence religieuse dans les affaires publiques. L’égalité homme-femme était sacro-sainte. Sa critique de l’Islam était basée sur l’étude en profondeur des hadiths et du Coran.

    Il reprochait à la gauche flamande d’avoir laissé le nationalisme flamand aux mains de la droite. Une Flandre indépendante n’était selon lui pas une idée antidémocratique ou immorale.

    Après avoir appartenu à l’ordre des jésuites durant cinq ans, Vermeersch avait rejeté toute religion. Pourtant, cet athée convaincu, qui se vêtait à la Houellebecq - prolétaire, mais pas chic - disait que, dans ses derniers instants, il souhaitait écouter une œuvre religieuse, le troisième mouvement de la cantate BWV82 de Bach : "Schlummert ein, ihr matten Augen" (Endormez-vous, yeux affaiblis).

  • Selon l'évêque de Spokane les politiciens pro-avortement ne devraient pas recevoir la Communion

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    Du site "Campagne Québec-Vie" :

    L’évêque de Spokane : les politiciens pro-avortement ne «devraient pas» recevoir la Communion dans mon diocèse

  • Deux livres pour évoquer la grande figure d'un cardinal héroïque

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    De Claire Lesegretain sur le site du journal la Croix :

    Un évêque vietnamien face au communisme

    Biographies. Deux livres consacrés à Mgr Van Thuan (1928-2002) rappellent la foi inébranlable de ce « martyr » du XXe siècle, dont le procès de béatification est en cours.

    Mgr Van Thuan (ici en 2001) passera treize années en captivité au Vietnam, de 1975 à 1988.

    Mgr Van Thuan (ici en 2001) passera treize années en captivité au Vietnam, de 1975 à 1988. /  Ciric

    • Monseigneur Thuan. Un évêque face au communisme, d’Anne Bernet, Tallandier, 544 p., 23,90 €
    • Van Thuan Libre derrière les barreaux, de Teresa Gutiérrez de Cabiedes, Nouvelle Cité, 332 p., 21 €

    Lorsque François-Xavier Nguyen Van Thuan vient au monde en 1928 à Hué, toutes les fées semblent se pencher sur son berceau. Sa mère Hiep appartient à la lignée aristocrate des Ngo Dinh, dont les ancêtres au XVIIe siècle furent parmi les premiers Vietnamiens à se convertir au catholicisme, et parmi les premiers à mourir martyrs au XVIIIe siècle. Son oncle Diem sera nommé ministre de l’intérieur de l’empereur Bao Dai en 1933.

    Brillant, doué pour les imitations et les langues, le jeune Thuan sait dès l’âge de 13 ans qu’il deviendra prêtre. Le voilà interne à An Ninh, petit séminaire élitiste désireux de former de futurs saints. Au grand séminaire de Phu Xuan, il se rêve en curé de campagne. Mais après son ordination en 1953, il est nommé vicaire dans l’une des plus grosses paroisses du diocèse de Hué, ce qui présage une carrière foudroyante dont le père Thuan ne veut pas mais à laquelle il lui sera difficile d’échapper.

    La superbe biographie qu’Anne Bernet consacre à cette grande figure de l’Église au Vietnam mêle intelligemment le parcours douloureux de ce « descendant des martyrs » avec l’histoire tout aussi douloureuse de son pays, soumis à de brusques revirements politiques puis à un régime dictatorial. Ainsi, l’oncle Diem devenu, en 1954, premier ministre d’un gouvernement soutenu par les États-Unis dans le Sud-Vietnam, qui se proclame l’année suivante président de la nouvelle République du Vietnam, sera assassiné à Saïgon en 1963.

    Innombrables interrogatoires

    Après un doctorat de droit canon à Rome en 1959, le père Thuan est rappelé au Vietnam où l’Église a besoin de nouveaux chefs. « Ne laissez pas une fausse modestie égarer votre jugement. Vous devez vous préparer à tenir ce rôle », lui explique l’évêque de Hué en le nommant au petit séminaire d’An Ninh.

    Nommé évêque de Nha Trang (sud-est) en 1967, il fait inscrire sur son anneau épiscopal le « Todo pasa » de Thérèse d’Avila : « Tout passe, Dieu seul suffit. »Dans ce diocèse de 130 000 catholiques, il met en œuvre Vatican II, visite chaque paroisse, couvent et établissement scolaire, encourage les séminaristes, développe les formations pour laïcs afin qu’ils puissent résister à l’ennemi communiste…

    Car, du fait des victoires du Vietnam du Nord (soutenu par l’URSS) sur le Vietnam du Sud (soutenu par les États-Unis), la réunification du pays sous le joug communiste s’annonce. Effectivement, lorsque Paul VI le nomme archevêque coad­ju­teur de Saïgon le 24 avril 1975, la ville vient de devenir Hô Chi Minh Ville. Là, dans le presbytère d’une paroisse excentrée, le « neveu des Ngo Dinh » est arrêté le 15 août 1975. Sans jugement, il est placé en résidence surveillée, et soumis à d’innombrables interrogatoires visant à lui faire avouer qu’il est « un espion du Vatican et un agent de l’impérialisme ».

    Abandonné entre les mains de Dieu

    Mgr Thuan résiste avec foi et bienveillance. Il est autorisé à célébrer seul sa messe quotidienne mais ne doit parler à personne. Il parvient pourtant à écrire et à faire passer des centaines de feuillets qui seront publiés sous le titre Sur le chemin de l’espérance (1976). Une audace qu’il paiera par de longs mois d’emprisonnement dans un cloaque nauséabond. « Cette détention était bonne pour lui et profitable au salut des âmes. Par conséquent, il lui fallait l’accepter et tenter de la faire tourner à son bénéfice et à celui de l’Église », écrit Anne Bernet avec finesse.

    Une finesse qui manque parfois à l’ouvrage de Teresa Gutiérrez de Cabiedes, qui commence au 15 août 1975 et décrit, avec force détails, les conditions sordides des détentions successives de l’évêque, totalement abandonné entre les mains de Dieu. Transporté en bateau en 1976 dans le Vietnam du Nord, il est emprisonné deux ans près de Hanoï, puis six ans dans une résidence des agents de la Sécurité publique où il lui est toujours interdit de parler à qui que ce soit. « Les communistes savaient que, même emprisonné, Mgr Thuan représentait toujours un danger, incarnant à la fois la figure politique d’un Walesa et celle, religieuse, d’un Wojtyla vietnamien », écrit Anne Bernet. Mais, à force de gentillesse et d’humour avec ses gardiens, il parvient à se faire traiter avec humanité.

    Après treize années de captivité, Mgr Van Thuan sera exilé à Rome, avant d’être fait vice-président puis président du Conseil pontifical Justice et Paix (1998-2002) et, enfin, créé cardinal un an avant sa mort, en 2002.

    Claire Lesegretain

  • L'Université de la Vie 2019 "La vie à tout prix?" est en ligne sur le site d'Alliance Vita

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    C'est ici : http://www.universitedelavie.fr/mediatheque/

  • Haro sur les bovins !

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    De Tugdual Derville en édito de la Matinale sur RCF (vendredi 1er février):

    Haro sur les bovins !

    La viande sans viande vient de débarquer en Amérique. Elle a – paraît-il – le goût de la viande, l’aspect de la viande, et même sa texture. Mais ce n’est pas de la viande.

    Cette drôle de pitance réjouit les adeptes de l’antispécisme. L’inventeur de ce mot, l’australien Peter Singer, conteste ce qu’il nomme le spécisme, la prétention de l’humanité à se croire supérieure aux bêtes, au point de se permettre de les asservir, de voler leurs œufs ou leur lait, et de les assassiner pour leur cuir ou pour les cuire. Singer affirme que végétalisme et véganisme sont des obligations morales. Dans le métro parisien, l’antispécisme assène ses dogmes : serrés comme des sardines, les usagers voient un poisson afficher sa revendication d’interdire toute pêche à la ligne dans la capitale – au nom de la souffrance animale – même si les « street fishers » remettent leurs prises à l’eau. Dans les gares, les affiches du groupe antispéciste PETA font carrément parler une poule et un veau : "Je suis quelqu’un. Ne me mangez-pas". Aux États-Unis, la même PETA soutient les biologistes qui élucubrent une viande « in vitro », créée en laboratoire, sans passer par la vie animale. Antispécisme et transhumanisme font bon ménage.

    Faut-il se réjouir d’une future éradication des bovins domestiques ? Les vaches vont-elles nous remercier de ne plus exister, après dix mille ans de domestication aboutissant à la magnifique « biodiversité » de leurs races ? À partir de l’auroch sauvage, l’homme a su poursuivre l’œuvre du créateur, en canalisant l’évolution.

    Le sujet de la condition animale est délicat. D’un côté les antispécistes en sont arrivés à oublier la différence homme-animal, la violence inhérente à la prédation naturelle, et surtout la spécificité de la dignité humaine, que souligne à vingt-cinq reprises le pape François dans Laudato Si’. De l’autre, la façon dont a évolué l’élevage pose question. À partir du XIXème siècle, l’esprit de la révolution industrielle a pu dénaturer cette cohabitation amicale entre l’homme et l’animal - qui légitime la mise à mort de ce dernier par son éleveur. En 1907, le promoteur de la zootechnie, André Sanson, écrivait que l’animal n’était qu’une machine, au même titre que la locomotive. Heureusement, de nombreux éleveurs continuent de prendre soin avec affection et respect de leurs animaux, sans leur imposer de souffrance inutile, mais sans non plus abandonner la saine hiérarchie homme-animal.

    Chacun à sa place, et les poules seront bien gardées.

  • François à Abu Dhabi : "cela rappelle un peu le voyage de Jean Paul II en Pologne, il y a 40 ans, quand on croyait le communisme inébranlable"

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    De Jean-Pierre Denis sur le site de l'hebdomadaire La Vie :

    Le printemps arabe du pape

    On entend d’ici le chœur des ricanants. Ils ne manqueront pas de nous seriner que le premier voyage d’un pape en Arabie n’a servi à rien. On les voit venir de loin, tous ceux qui nous martèleront que François le naïf a succombé au mirage oriental des pieuses incantations. On les connaît, tous ceux qui répéteront que le dialogue avec les musulmans est stérile, comme le montre la lente éradication des chrétiens d’Orient, depuis le génocide des Arméniens et des Syriaques jusqu’aux attentats les plus récents contre les Coptes. On les écoutera nous expliquer qu’à Abu Dhabi le pape a offert à un régime répressif et inégalitaire un agaçant succès d’image. On laissera circuler aussi le cortège de ceux qui ne supportent pas la-sainte-alliance-des-religions-obscurantistes-blablabla. Allez, passez, passez !

    “Comme des frères qui s’aiment“ : l’appel du pape et du grand imam d’Al-Azhar

    Pour ma part, je retiens deux ou trois choses essentielles. Que le voyage, longtemps impossible et même impensable, a eu lieu. Qu’il a occasionné peut-être le plus grand rassemblement des Émirats arabes unis, donnant aux communautés chrétiennes de ce pays une visibilité et une espérance extraordinaires. Cela rappelle un peu le voyage de Jean Paul II en Pologne, il y a 40 ans, quand on croyait le communisme inébranlable. Mais le voilà, le printemps arabe ! Le vent que ce voyage a fait souffler ne peut être arrêté par les champs de mines et les polices politiques. Il traversera une péninsule desséchée par l’argent fou, par la guerre sauvage, et par l’obscurantisme le plus extrême et le plus hypocrite. Certes, il ne renversera peut-être pas la tyrannie assassine des Séoud. Certes, il en faudra plus pour mettre fin aux souffrances des Yéménites. Et ce n’est pas demain que les travailleurs – souvent chrétiens et souvent esclaves – qui construisent les palais et les gratte-ciel de la région verront leur liberté et leur dignité reconnues. Mais ce voyage a fait sauter bien des tabous. La déclaration commune du pape et du grand imam d’al-Azhar est d’une audace claironnante, même si Ahmed al-Tayeb n’est guère qu’un rouage d’un système politico-religieux sous contrôle. Pluralisme spirituel, liberté de croyance, droits des femmes, condamnation du terrorisme et de toutes les formes d’intimidation… Tout y est.

    Cela rappelle un peu le voyage de Jean Paul II en Pologne, il y a 40 ans, quand on croyait le communisme inébranlable. 

    L’autre élément important, c’est la cohérence du message, servi par une grande liberté de ton. On réclame souvent, et à juste titre, la réciprocité des droits. Si les musulmans ont depuis 100 ans une grande mosquée à Paris, on attend que les chrétiens aient une église à Médine ou à La Mecque. Et l’on sait que, même aux Émirats, le contrôle reste draconien, sans parler de l’interdiction de toute conversion. Mais quand le pape explique que la liberté de religion ne se réduit pas à l’exercice du culte, son message a une portée qui va bien au-delà de ce pays et bien au-delà du monde arabe. S’il s’adresse à ces peuples étouffés, il concerne aussi les sociétés sécularisées, au sein desquelles on tente de plus en plus de confiner la foi dans la sphère privée.

    François n’ignore pas que, du Maroc à la péninsule Arabique en passant par l’Algérie, les migrants, ce sont les chrétiens. 

    La liberté de conscience et d’expression ne se divise pas. Elle demeure un droit universel. Là-bas comme chez nous. De même, quand le pape parle des droits des pauvres et des migrants, l’Europe souvent tousse. Sûrement, c’est parce qu’il est argentin et ne connaît pas nos problèmes ! Or François n’ignore pas que, du Maroc à la péninsule Arabique en passant par l’Algérie, les migrants, ce sont les chrétiens. Là encore, son message est très cohérent. François s’est exprimé, comme ses prédécesseurs, en héraut de l’universel et en conscience du monde. À l’heure où l’on ne plaide guère que pour les droits de son nombril, son invitation à « défendre les droits des autres » mériterait d’être méditée et entendue. Tel est le message d’Abu Dhabi.

    Lire aussi : « La visite du pape apporte le message du Christ dans un pays musulman »

  • Bruxelles, 15 février : Mgr Léonard présente son "Journal d'un évêque de campagne" à l'UOPC

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    Sans titre.png Et à Beauraing, le 16 février à 11H00 : https://www.sanctuairesdebeauraing.be/event/conference-de-mgr-leonard-sur-son-livre/

  • Bruxelles, 10 février : "Pour qui et pourquoi veux-tu donner ta vie ?"; une conférence exceptionnelle de l'abbé Pierre-Hervé Grosjean

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  • Comment une directrice de Planned Parenthood devint Pro-Vie après avoir assisté à un avortement sous échographie

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    Du site InfoChrétienne.com :

    Une directrice de Planned Parenthood devient Pro-Vie après avoir assisté à un avortement sous échographie

    Abby Johnson a toujours souhaité aidé les femmes dans le besoin autour d’elle. Et c’est cet engagement qui l’a conduite à faire carrière au sein de l’organisation Planned Parenthood, jusqu’à devenir directrice de clinique.

    Le Planned Parenthood est une organisation américaine fournissant des services d’avortement, de contraception ou de dépistage et traitement des MST. Convaincue et dévouée à la cause des femmes qu’elle espérait servir, Abby est au fil des ans, de plus en plus troublée par les choses qu’elle voit au sein de sa clinique, comme elle le décrit dans son blog. Elle continue toutefois son travail, toujours désireuse d’aider le plus grand nombre.

    Mais le 26 septembre 2009, alors qu’elle assiste à un avortement guidé par échographie, elle regarde effarée la lutte d’un foetus de 13 semaines pour échapper à la succion de l’avortement.

    « Quand il a touché le côté du bébé, le bébé a sauté et il essayait de fuir. »

    Elle a vu le bébé être démembré lors de l’intervention pour finalement complètement disparaitre de l’écran de l’échographie. En quelques minutes l’avortement était fini.

    « J’ai été témoin d’une mort. J’ai été témoin d’une réponse humaine, cette réponse ‘combat ou fuite’ (Fight or Fly) qui est en chacun de nous. »

    L’avortement guidé par échographie ne fait pourtant pas partie du protocole du Planned Parenthood, mais ce jour là le médecin a insisté pour procéder ainsi, assurant qu’Abby en retirerait un enseignement.

    Suite à cet événement, Abby n’a plus pu envisager un embryon ou un foetus comme un simple amas de cellules, et elle devenu un ardent défenseur des bébés à naître.

    Abby raconte que la question qu’elle a le plus entendue avant un avortement est, « Est-ce que mon bébé sentira quelque chose ».

    « Pas… Est-ce que mon embryon sentira ? Pas… Est-ce que mon foetus sentira ? Mais… Est-ce que mon bébé sentira ? »

    Et à cette question, Abby répondait toujours qu’à 13 semaines, le foetus ne ressent rien, parce que c’est ce qu’on lui avait appris. Pour Planned Parenthood, le foetus n’aurait pas de développement sensoriel avant 28 semaines.

    Voir ce bébé essayer d’échapper à la canule a été un déclic dans la vie de la jeune directrice. Elle a stoppé ses activités, démissionné et est devenue l’une des oratrices Pro-Vie les plus connues aux États-Unis.

    Aujourd’hui, Abby voyage à travers le monde pour partager son histoire, éduquer le public sur les questions relatives à la vie, défendre les droits des enfants à naître et contacter le personnel des cliniques d’avortement qui travaillent encore dans le secteur. Elle est la fondatrice de And Then There Was There, un ministère conçu pour aider les travailleurs des cliniques d’avortement à sortir de l’industrie. À ce jour, ce ministère a aidé plus de 430 employés à quitter le secteur de l’avortement. Abby vit au Texas avec son mari et ses sept enfants.

    Son histoire a fait le tour du pays et elle sera bientôt porté à l’écran dans le film Unplanned, co-écrit par Cary Solomon et Chuck Konzelman, les scénaristes et coproducteurs de God is not Dead.

    Ne manquez pas la bande-annonce en VO. Il n’existe pas encore de version française.

    H.L.