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  • Pédophilie : le pape François refuse le rôle de bouc émissaire pour l’Eglise catholique

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    François topelement.jpgEn concluant le sommet du Vatican contre la pédophilie, le pape François a dénoncé un mal «universel» et fixé des perspectives de travail, sans convaincre les associations de victimes. De Jean-Marie Guénois sur le site web du « Figaro » :

    Concluant, dimanche, le sommet international qu'il avait convoqué pour statuer sur les affaires de pédophilie dans l'Église, le pape François a refusé de se laisser enfermer dans une problématique purement catholique. Ce qui a fortement déçu - et fâché - les associations de victimes. L'intervention de François devant les 190 évêques du monde entier, dont les 114 présidents des Conférences des évêques, débute par un long développement sur le phénomène de l'exploitation sexuelle des enfants dans le monde, à commencer par l'inceste.

     LIRE AUSSI - Pédophilie dans l'Église: la tolérance zéro se heurte à sept obstacles

    Le Pape assure en effet: «La première vérité qui émerge des données disponibles est que ceux qui commettent les abus, autrement dit les violences (physiques, sexuelles ou émotionnelles), sont surtout les parents, les proches, les maris d'épouses mineures, les entraîneurs et les éducateurs.» Il ne cite donc pas les prêtres sinon dans la seconde partie de son discours, mais il évoque l'exemple italien où «68,9 % des abus se passent au sein du propre foyer». Un phénomène qu'il compare aux «rites païens» où des enfants étaient «offerts en sacrifice».

    François dénonce aussi avec vigueur ce qu'il perçoit comme une cause du phénomène: «la diffusion de la pornographie». «Le fléau de la pornographie a pris des proportions terrifiantes, avec des effets délétères sur le psychisme et sur les relations entre homme et femme, ainsi qu'entre eux et les enfants.» Il demande donc que «l'on s'oppose avec la plus ferme détermination à ces abominations» pour que «le développement des petits ne soit pas troublé ou brouillé par leur accès incontrôlé à la pornographie qui laissera des traces négatives profondes dans leur esprit et dans leur âme».

    Quelques axes de travail

    François assure: «Nous sommes, donc, devant un problème universel et transversal qui, malheureusement, existe presque partout.» Mais il ajoute alors: «Nous devons être clairs: l'universalité de ce fléau, alors que se confirme son ampleur dans nos sociétés, n'atténue pas sa monstruosité à l'intérieur de l'Église.» D'autant que «l'inhumanité du phénomène au niveau mondial devient encore plus grave et plus scandaleuse dans l'Église, parce qu'en contradiction avec son autorité morale et sa crédibilité éthique». Sur ce point, il voit surtout l'influence «de Satan», «la main du mal», le «mystère du mal», car «il n'y a pas d'explications satisfaisantes pour ces abus sur des enfants» sinon «un abus de pouvoir». Et de lancer solennellement: «Je voudrais vous le dire avec l'autorité du pasteur de l'Église: dans ces cas douloureux, je vois la main du mal qui n'épargne même pas l'innocence des petits.»

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  • Protection des mineurs : quelles initiatives concrètes ?

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    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    Protection des mineurs : quelques initiatives concrètes

    Déclaration du p. Lombardi au terme de la rencontre

    De nouvelles lois au Vatican, des task forces pour aider les diocèses en difficulté, un vade-mecum de la Congrégation pour la doctrine de la foi… ce sont les premières initiatives concrètes qui ont été annoncées au terme de la rencontre des présidents des Conférences épiscopales du monde au Vatican sur le thème de la protection des mineurs, ce 24 février 2019.

    Dans une déclaration, le père Federico Lombardi, modérateur de la rencontre, s’exprime au nom des 190 participants, en commençant par une démarche e repentance : « Nous avons écouté les voix des victimes des terribles crimes d’abus sexuels perpétrés sur des mineurs par des membres du clergé. Nous leur demandons sincèrement pardon, ainsi qu’à tous nos frères et sœurs, pour ce que nous avons fait de mal et pour ce que nous avons omis de faire. »

    Au terme des quatre jours de travail, poursuit le jésuite, « nous retournons dans nos diocèses et dans nos communautés, dans le monde entier, avec une compréhension plus profonde de ce terrible scandale et des blessures qu’il provoque chez les victimes et dans le peuple de Dieu tout entier… Nous voulons absolument que toutes les activités pastorales de l’Eglise catholique et les lieux où elles s’exercent soient pleinement sûrs pour les mineurs, pour le respect de leur dignité et leur croissance humaine et spirituelle ».

    « L’esprit de collégialité et le chemin synodal de la communauté ecclésiale, soulignent les évêques, nous donneront le soutien et l’encouragement dont nous avons besoin pour continuer à dépasser les tendances à la dissimulation et à privilégier l’institution sur les personnes qu’elle doit servir, en obtenant le renouveau spirituel et spirituel nécessaire pour déraciner de l’Eglise toute forme d’abus non seulement sexuel, mais aussi de pouvoir et de confiance. »

    Des initiatives concrètes suivront bientôt

    Rappelant les trois thèmes déclinés durant ces journées – responsabilité, rendre compte, transparence – le père Lombardi assure : « nous nous engageons à (les) traduire en actions concrètes… Nous sommes confiants que des initiatives concrètes suivront bientôt notre rencontre. » Parmi celles-ci, il cite un nouveau Motu Proprio du pape François “sur la protection des mineurs et des personnes vulnérables”, « pour renforcer la prévention et la lutte contre les abus dans la Curie romaine et au sein de l’Etat de la Cité du Vatican ». Le texte accompagnera une nouvelle loi du Vatican et des Lignes-guides pour le vicariat du Vatican sur le même thème.

    Il mentionne aussi la publication prochaine d’un vade-mecum de la Congrégation pour la doctrine de la foi « qui aidera les évêques du monde à comprendre clairement leurs devoirs et leurs missions ». Enfin, « le pape a manifesté son intention de favoriser la création de task forces de personnes compétentes pour aider les Conférences épiscopales et les diocèses qui se trouvent en difficulté pour affronter les problèmes et réaliser les initiatives pour la protection des mineurs ».

    Le père Lombardi annonce par ailleurs une réunion au lendemain de la rencontre, le 25 février, entre le Comité organisateur et les responsables de la Curie romaine, « de façon à organiser dès à présent le travail nécessaire pour donner suite, selon le désir du pape, aux propositions et aux idées qui ont mûri ces derniers jours ».

    « Ces premiers pas, signes d’encouragement, conclut le modérateur, nous accompagneront dans notre mission d’annonce de l’Evangile et de service de tous les enfants du monde, en nous sentant solidaires de toutes les personnes de bonne volonté qui veulent abolir toute forme de violence et d’abus contre les mineurs. »

     

  • Abus sexuels sur mineurs : le pape en appelle à éradiquer ces « crimes abominables qui doivent disparaître de la face de la terre »

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    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    Protection des mineurs : l’appel du pape pour éradiquer ces « crimes abominables qui doivent disparaître de la face de la terre »

    Discours au terme de la rencontre des présidents des Conférences épiscopales

    Le pape François a lancé « un appel pressant pour la lutte, à tous les niveaux, contre les abus sur mineurs – dans le domaine sexuel comme dans d’autres domaines – de la part de toutes les autorités comme des personnes individuelles, car il s’agit de crimes abominables qui doivent disparaître de la face de la terre ». C’est la conclusion du discours qu’il a prononcé au terme de la rencontre des présidents des Conférences épiscopales du monde, après quatre jours de travail, ce 24 février 2019.

    Le pape a pris la parole après la messe qu’il venait de célébrer dans la Salle Regia du Vatican, avec les 190 participants. Constatant l’ampleur du phénomène des abus sexuels, alimenté notamment par la pornographie et le tourisme sexuel, il a souligné cependant : « Nous devons être clairs : l’universalité de ce fléau… n’atténue pas sa monstruosité à l’intérieur de l’Église. L’inhumanité du phénomène au niveau mondial devient encore plus grave et plus scandaleuse dans l’Église, parce qu’en contradiction avec son autorité morale et sa crédibilité éthique. La personne consacrée, choisie par Dieu pour guider les âmes vers le salut, se laisse asservir par sa propre fragilité humaine, ou sa propre maladie, devenant ainsi un instrument de Satan. »

    Dans les abus, le pape a vu « la main du mal qui n’épargne même pas l’innocence des enfants » : en effet, « devant tant de cruauté, tant de sacrifices idolâtriques des enfants au dieu du pouvoir, de l’argent, de l’orgueil, de l’arrogance, les seules explications empiriques ne sont pas suffisantes… nous sommes aujourd’hui face à une manifestation du mal, flagrante, agressive et destructrice ». « Dans ces cas douloureux, a confié le pape, je vois la main du mal qui n’épargne même pas l’innocence des petits… Derrière cela, il y a Satan. »

    C’est pourquoi, a-t-il ajouté, il faut « prendre les mesures spirituelles que le Seigneur lui-même nous enseigne : humiliation, accusation de nous-mêmes, prière, pénitence. C’est le seul moyen de vaincre l’esprit du mal ».

    Pour le pape, l’Eglise a le devoir « d’écouter, de défendre, de protéger et de soigner les mineurs abusés, exploités et oubliés, où qu’ils se trouvent » mais elle doit aussi « se mettre au-dessus de toutes les polémiques idéologiques et des politiques journalistiques qui instrumentalisent souvent, pour des intérêts divers, même les drames vécus par les petits ».

    « L’heure est venue, a-t-il affirmé, de collaborer ensemble pour éradiquer cette brutalité du corps de notre humanité, en adoptant toutes les mesures nécessaires déjà en vigueur au niveau international et au niveau ecclésiastique. »

    Discours du pape François

    Chers frères et sœurs,

    En rendant grâce au Seigneur qui nous a accompagnés ces jours-ci, je voudrais remercier chacun de vous pour l’esprit ecclésial et l’engagement concret que vous avez manifestés avec tant de générosité.

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