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  • # C’ESTPASLAMORT : une campagne publicitaire pour les soins palliatifs

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    Du Bulletin d'Information de l'Institut Européen de Bioéthique :

    # C’ESTPASLAMORT : une campagne publicitaire pour les soins palliatifs

    Une campagne publicitaire relayée par l’hashtag « #C’ESTPASLA MORT » et sous-titrée « 10 euros pour redonner le sourire à quelqu’un qui souffre » est diffusée partout en France depuis le 10 avril dernier.

    Cette campagne d’appel aux dons pour les soins palliatifs est une initiative de l’incubateur de projets « Fonds pour les soins palliatifs ». Il s’agit de la première campagne d’affichage nationale d’un tel genre. « En invitant au don, le Fonds pour les soins palliatifs rappelle la contribution essentielle que chacun peut avoir dansl’amélioration de la qualité de vie et du bien-être des personnes gravement malades ainsi que de leurs proches. » a indiqué le Fonds dans un communiqué de presse.

    Le Fonds pour les soins palliatifs existe depuis 2011 et soutient différents projets pour promouvoir et développer les soins palliatifs. Il développe des partenariats entre d’une part des grandes entreprisesmécènes et d’autre part des acteurs engagés en soins palliatifs (médecins, hôpitaux…) qui ont besoin de moyens pour mettre en place leurs projets. La collecte de dons se fait également auprès des particuliers. 76 projets ont pu être ainsi développés depuis 2011.

    Source :  Fondssoinspalliatifs.fr

  • Mettre fin aux « expériences transgenres » sur les enfants

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    Du Bulletin d'Information de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Des cliniciens appellent à mettre fin aux « expériences transgenres » sur les enfants

    La clinique Tavistock and Portman NHS Trust (Londres) et son « Service de Développement de l’identité de genre » (GIDS) font l’objet d’une forte critique de la part de scientifiques, dont 5 cliniciens qui l’ont quittée en raison de désaccords par rapport aux traitements subis par des enfants présentés comme transgenres.

    Le programme d’expérimentation fut lancé en 2010 : on injecta chez 50 enfants de 10 à 16 ans, supposés présenter une « dysphorie de genre », des substances pour bloquer leur puberté (i.e. desagonistes de l'hormone de libération des gonadotrophines, qui agissent sur la glande pituitaire de façon à empêcher la production d’œstrogène ou de testostérone). Ce blocage a pour but de faciliter, dans un second temps, l’attribution de l’autre sexe, par voie hormonale ou chirurgicale.

    Selon ces cliniciens alors chargés de décider à quels enfants administrer des bloqueurs hormonaux, des enfants éprouvant des difficultés au niveau de leur sexualité sont erronément diagnostiqués comme transgenres par le centre Tavistock.

    Le Dr Michael Biggs, professeur de sociologie à Oxford, a mis en évidence l’absence de preuves quant aux résultats positifs et aux effets à long-terme de ces « expérimentations ». Notamment, leur réversibilité fait débat, au niveau physique et psychologique, en terme d’influence sur les hormones sexuelles, le cerveau et le développement de l’identité de l’enfant. Ces doutes sont appuyés par le pédiatre Russel Viner : « Si vous supprimez votre puberté pendant trois ans, les os ne se renforcent pas au moment où ils devraient, et on ne sait absolument pas ce que cela peut provoquer sur le développement du cerveau. »

    Une annexe de rapport au Bureau des Directeurs de Tavistock, révèle que parmi les enfants traités avant 2010, seulement un cas reçut une issue positive, trois cas aboutirent à une augmentation de problèmes émotionnels et comportementaux, et dans certains cas, les parents constatèrent une diminution du bien-être physique de l’enfant, jusqu’à favoriser des envies suicidaires où l’enfant essayait délibérément de se blesser ou de se tuer. Aucune information n’existe quant à ces personnes une fois passés leurs 18 ans…

    Trois ans après les premiers essais, le centre Tavistock avait prescrit des bloqueurs de puberté pour un total de 800 adolescents, parmi lesquels 230 enfants en dessous de 14 ans. En 2018, ils arrivaient à 300 prescriptions par an, alors que la page web du programme GIDS indique que « les preuves scientifiques de l’efficacité du traitement offert sont encore limitées ». Peut-on encore parler d’expérimentations avec une telle augmentation d’enfants traités ?

    L’injection de bloqueurs de puberté chez des enfants et adolescents troublés au niveau de leur sexualité est de plus en plus répandue dans les pays comme la Belgique, la France, les Etats-Unis, ou l’Italie, où l’Agence du médicament a décrété le médicament entièrement remboursable par le Service de santé national, le 25 février dernier. Pour le Centre d’études Livatino, Alberto Gambino livre une analyse approfondie sur le sujet, soulignant que maintenir l’enfant dans sa condition physique pré-pubertaire peut également cristalliser sa propre confusion, et induire un décalage entre développement physique et cognitif. Il pose aussi la question du consentement libre et volontaire d’un pré-adolescent atteint de dysphorie de genre.

     Sources : The Times (8/4/2019), Transgendertrend.com (5/3/2019), Centro Studi Livatino (5/11/2018).

  • Le culte de l'argent : un billet de Jean-Pierre Snyers

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    Un billet de Jean-Pierre Snyers :

    Culte de l'argent?

    A entendre nos politiciens, il n'y a qu'un seul "dieu": l'argent.  Comme si le bonheur de l'être humain se résumait aux billets qui se trouvent dans son portefeuille. Serait-ce tout ce qu'on a à  nous offrir? Personnellement, je crois que les biens les plus précieux ne s'achètent pas. L'amour, l'amitié, l'espérance ou la foi en Dieu n'exige pas le moindre centime et la joie de contempler la beauté de la nature non plus. Ces valeurs ne seraient-elles rien? Ne croyez surtout pas que celui qui modestement essaye d'écrire ces quelques lignes fait partie des nantis. Pour tout vous dire, je vis péniblement avec 1000 euros par mois et j'habite une modeste maison à la campagne. Mais quand je vois un ciel étoilé ou des chevreuils passer tout près de mon jardin,  cela m'apporte tellement plus que cette société de consommation tente de m'offrir. Alors oui, peut-être suis-je un un type du passé, un inadapté vis-à-vis de cette technologie qu'on veut nous fourguer à temps et à contretemps.  Dès lors, "doux  rêveur"? Pas le moins du monde! Je constate simplement que notre société tout entière axée sur le dieu euro va droit dans le mur. Et je constate aussi qu'à force d'avoir mis Dieu à la porte, l'être humain, loin de s'épanouir, s'enfonce vers le non-sens de son existence. Quand quelqu'un n'a plus aucune réponse à la question de savoir d'où il vient et vers où il va, comment pourrait-il véritablement être heureux? Comment ce qu'il appelle faussement "bonheur" ne pourrait-il être rien d'autre que des instants où il oublie qu'il est fondamentalement malheureux? Dieu seul, je le crois, est capable de répondre véritablement à nos attentes d'hommes fragiles, car Il est, selon le mot de saint Thomas d'Aquin, "la totalité vivante de ce vers quoi notre coeur s'élance". 

  • Quand l'émission "Affaires étrangères" (France Culture) prétend dévoiler "les affres du Vatican"

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    L'avant-dernière émission "Affaires étrangères" de Christine Ockrent sur France Culture consacrée aux "affres du Vatican" (toujours "podcastable" sur https://www.franceculture.fr/emissions/affaires-etrangeres/les-affres-du-vatican) a dépassé les limites du supportable. Paul Vaute a adressé au producteur de l'émission la missive suivante :

    Monsieur Moneghetti,

            Le présent courrier a pour objet l'émission Affaires étrangères de Christine Ockrent, sur France Culture du 13 avril dernier, intitulée "Les affres du Vatican".

            L'orientation unilatérale de cette émission et de ses invités a choqué non seulement le catholique que je suis, ce qui ne serait pas bien grave (nous avons l'habitude!), mais aussi le journaliste professionnel que j'ai été pendant une longue carrière qui vient juste de s'achever. Pas un seul intervenant qui représente l'institution ecclésiale ou qui défende sa cause, est-ce comme cela qu'on "nous raconte le monde", un monde où "rien ne peut nous rester étranger" (cfr la présentation générale d'Affaires étrangères) ?

            S'il s'agissait seulement d'opinions, je ne viendrais pas vous déranger. Mais il est des contre-vérités tellement flagrantes, qu'elles aient été proférées consciemment ou non, qu'on ne peut les laisser sans réponse. Je ne vais pas les relever toutes, ce serait trop long, alors je le suis déjà assez (désolé). Pour m'en tenir à trois points:

            1) Il a été dit à vos auditeurs, dans une belle unanimité, que l'Eglise est, depuis le XIXè siècle, "obsédée par la sexualité" et qu'elle en a même fait un mode de contrôle de ses fidèles. Qu'il y ait en la matière un enseignement et un idéal exigeants, qui ne plaisent pas à tout le monde dans nos sociétés occidentales libertaires avancées, c'est indéniable. Que des excès de puritanisme aient pu se développer à la base, c'est aussi indéniable. Mais parler d'obsession, c'est être tout simplement ignorant, totalement "étranger" (justement) au monde catholique. Le Credo que répètent les croyants pratiquants à chaque célébration ne contient pas une ligne sur ces sujets. Dans le Catéchisme de l'Eglise catholique (édition 1992, supervisé par Jean-Paul II et le futur Benoît XVI), les questions touchant à l'amour humain, à la famille, à la fidélité dans le mariage, au respect de la vie humaine, aux vocations à la chasteté... représentent 51 pages sur 581 (pp. 341-353 et 450-487). Soit 8,8 % pour ceux qui aiment les statistiques. Le moins qu'on puisse dire de cette prétendue "obsession" est qu'elle n'est guère envahissante. Sur les quatorze encycliques publiées par Jean-Paul II, deux concernent l'enseignement moral et la valeur de la vie humaine. Les douze autres ont trait à l'enseignement social de l'Eglise, à la miséricorde, à l'Esprit Saint, à l'oecuménisme... Benoît XVI a publié pour sa part deux encycliques essentiellement sociales et une sur l'espérance. Et des deux encycliques de François, une est consacrée à la foi chrétienne et l'autre à l'écologie.

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  • Pâque juive et Pâques chrétiennes. Une lettre inédite du Pape émérite.

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    De Sandro Magister (Settimo Cielo) en traduction françaises sur le site Diakonos.be :

    Les deux Pâques des juifs et des chrétiens. Une lettre inédite du Pape émérite.

    Quatre-vingt-douze ans après sa naissance et six ans après sa renonciation au pontificat, Joseph Ratzinger est toujours très actif. Quelques jours avant la fameuse publication de ses « notes » sur le scandale des abus sexuels dans l’Église catholique, un autre texte inédit a fait surface. On en connaissait l’existence mais c’est seulement aujourd’hui qu’on peut le lire dans son intégralité, dans ce livre qui vient d’être publié sous la direction d’Elio Guerriero :

    > Benedetto XVI in dialogo con il rabbino Arie Folger, “Ebrei e cristiani”, Edizioni San Paolo, Cinisello Balsamo, 2019.

    Le texte qui vient d’être rendu public est en fait une lettre que le Pape émérite a écrite à Arie Folger, le grand rabbin de Vienne, en août 2018.

    Ce dernier y a répondu le 4 septembre par une lettre qui se trouve elle aussi dans le livre.

    À la suite de cet échange épistolaire, le rabbin Folger, le rabbin de Darmstadt, Josh Ahres, et le rabbin de Saxe, Zsolt Balla, membre de la présidence de la Conférence des rabbins orthodoxes d’Allemagne, ont rendu visite au pape Ratzinger dans sa retraite au Vatican le 16 janvier dernier.

    « L’entretien a été intense et a duré une heure », commente Folger dans la préface du livre. « J’ai trouvé en lui un penseur très sympathique et profond à qui répugnent l’antisémitisme et l’antijudaïsme sous toutes leurs formes. »

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  • Les catholiques d'Asie aux côtés des victimes des attentats au Sri Lanka

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    Du site des Missions Etrangères de Paris (Eglises d'Asie) :

    Les catholiques asiatiques aux côtés des victimes des attentats au Sri Lanka

    Le 21 avril, jour du dimanche de Pâques, les attentats qui ont visé plusieurs églises et hôtels au Sri Lanka ont entraîné au moins 359 victimes et de nombreux blessés. Il s’agit de l’attaque la plus violente survenue dans le pays depuis la fin de la guerre civile sri-lankaise, en 2009 après 26 ans de conflits. En réaction aux attentats, de nombreux évêques catholiques et responsables religieux à travers l’Asie ont envoyé leurs condoléances au Sri Lanka et aux familles des victimes. Le cardinal Charles Maung Bo, archevêque de Rangoun et président de la Fédération des conférences épiscopales asiatiques, a confié sa prière pour les victimes, en priant le Christ ressuscité de « renforcer la bonne volonté de tous face au climat de peur suscité par les attentats ».

    De nombreux évêques et responsables religieux à travers l’Asie ont envoyé leurs condoléances au Sri Lanka suite aux attaques terroristes du dimanche 21 avril, qui entraîné au moins 359 victimes le jour de Pâques. Au Pakistan, où les chrétiens ont subi de nombreux attentats similaires dans le passé, le Centre d’aide juridique (CLAAS), une organisation qui propose un accompagnement juridique aux chrétiens face aux persécutions, a organisé une marche contre le terrorisme le 22 avril. « Nous sommes prêts à faire tout notre possible pour aider le gouvernement sri-lankais. Ces attentats menacent la paix mondiale. Les dirigeants de tous les pays doivent oublier leurs différences pour s’unir contre le terrorisme », a déclaré Joseph Francis, le directeur national de CLAAS. Le Forum pour les droits des minorités, une ONG catholique au Pakistan, a organisé une veillée aux chandelles en hommage aux victimes, devant le Club de la presse de Lahore. Le père Saleh Diego, directeur de la Commission nationale pour la Justice et la Paix (NCJP) au Pakistan, a confié que le Sri Lanka, un pays en apparence paisible, avait souffert du fanatisme des terroristes et de leur haine de la paix et du christianisme. Dans un communiqué commun, Mgr Joseph Arshad (président du NCJP), le père Emmanuel Yousaf (directeur national) et Cecil Shane Chaudhry (directrice générale) ont souligné que les attentats mettent en évidence la montée de l’extrémisme et de la radicalisation à travers le monde. « Toute la communauté chrétienne au Pakistan est profondément attristée par ces actes atroces. Nous prions pour les âmes des défunts, et nous demandons au Seigneur de soutenir les blessés et les familles endeuillées. Que les coupables de ces attentats soient poursuivis en justice », a déclaré Mgr Arshad. Le père Shahzad Arshad, cure de la paroisse Saint-Michel de Karachi, confie avoir fait part de la solidarité de l’Église du Pakistan à ses amis sri-lankais. Il assure que toute la communauté chrétienne pakistanaise est aux côtés des victimes.

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  • Les chrétiens d'Asie vont-ils connaître le même sort que les chrétiens d'Orient ?

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    Du site Atlantico.fr :

    DIFFICILES LEÇONS
    Sri Lanka : les chrétiens d’Asie vers un destin similaire à ceux d’Orient ?

    Joël Guerriau : C'est un événement inattendu dans la mesure où le Sri Lanka n'est pas la terre la plus exposée au risque terroriste. On ne peut noter que l'horreur du bilan qui pourrait encore augmenter qui fait état de 290 morts dont 35 étrangers et plus de 500 blessés. C'est d'autant plus inattendu que, lorsque l'on y vit aujourd'hui, le Sri Lanka ne donne pas du tout cette impression d'être exposé à un risque terroriste. La communauté française sur place ne se sent absolument pas en danger. L'intolérance n'a plus de frontières, ce qui vient de se produire là est dramatique et prouve, s'il y avait encore besoin de preuves, que le terrorisme frappe n'importe où.

    A l'heure où je m'exprime aucune revendication n'a pour l'instant été faite. Toutefois le caractère terroriste fait peu de doutes au regard des inquiétudes exprimées par le chef de la police locale sur cette question il y a une dizaine de jours (qu'un mouvement islamiste appelé NTJ projetait des "attentats suicides contre des églises importantes") et le fait que des Sri-lankais soient partis se battre en Irak et en Syrie par le passé. Le terrorisme dans la région n'est évidemment pas un phénomène nouveau tout comme les attentats suicides au Sri Lanka mais cela réveille forcément de douloureux souvenirs.

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  • Les cours de morale et de religion en perte de vitesse, le cours de religion islamique en plein essor

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    Belgique — Moins de cours de morale et de religion catholique, le cours de religion islamique en plein essor (source)

    Les cours de religion islamique, protestante et orthodoxe sont quant à eux de plus en plus fréquentés.

    Depuis septembre 2017, les élèves de primaire et de secondaire du réseau officiel de la Fédération Wallonie-Bruxelles sont obligés de suivre une heure de cours d’éducation à la philosophie et à la citoyenneté par semaine. Pour ne pas alourdir leur horaire, il a été décidé que les cours de religion, d’une part, ou de morale, d’autre part, passeraient de deux heures par semaine à une heure par semaine.

    Il a aussi été décidé que les élèves qui souhaitaient ne plus suivre de cours de morale laïque ou de religion puissent remplacer ce cours par une heure supplémentaire d’éducation à la philosophie à la citoyenneté.

    Selon une analyse de l’Orela (Observatoire des religions et de la laïcité), 12,2 % des parents d’élèves de primaire et 15,3 % des parents d’élèves de secondaire ont opté pour une seconde heure d’éducation à la philosophie et à la citoyenneté (EPC) pour l’année 2018-2019. L’année précédente, ces pourcentages s’établissaient à 10,9 au niveau primaire et à 12,1 % en secondaire.

    Depuis qu’il est possible d’opter pour deux heures de cours d’éducation à la philosophie et à la citoyenneté, les cours de religion catholique et de morale non confessionnelle connaissent une baisse significative de leur fréquentation, tandis que les cours de religion islamique, protestante et orthodoxe continuent de voir leur fréquentation augmenter, note l’Observatoire.

    C’est le cours de morale laïque qui est le plus fortement touché par cette diminution. Ce qui est assez logique puisque le cours d’éducation à la philosophie et à la citoyenneté est lui aussi d’inspiration « laïque ».

    En Communauté flamande et en Communauté germanophone, aucune réforme de ce type n’a encore été mise en œuvre.

    Rappelons que, depuis la loi du Pacte scolaire, les parents — et les élèves majeurs — ont, durant toute la scolarité obligatoire, le choix entre un cours d’une des religions reconnues et un cours de morale non confessionnelle. Les six religions reconnues (par l’Autorité fédérale) sont actuellement le catholicisme, le protestantisme, l’anglicanisme, le judaïsme, l’islam et le christianisme orthodoxe. Toutefois, la Communauté française n’organise pas de cours de religion anglicane, en raison de la faiblesse de la demande.

    Le contenu des cours de religion relève de la responsabilité des cultes. Le contenu du cours de morale non confessionnelle est quant à lui arrêté, comme les programmes des autres matières, par la Communauté française. En dépit de son organisation par les pouvoirs publics, la Cour constitutionnelle a déterminé que le cours de morale non confessionnelle était un cours engagé et non neutre, et elle a imposé la possibilité d’une dispense de tout cours de religion ou de morale. Pour répondre à cette exigence, le législateur a prévu la possibilité d’opter pour une seconde heure du CPC (cours d’éducation à la philosophie et à la citoyenneté) à la place du cours de religion ou de morale.

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  • Les ligues de vertu féministes s’attaquent aux contes pour enfants

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    D'Olivier Babeau sur le site du Figaro Vox :

    Quand les ligues de vertu féministes s’attaquent aux contes pour enfants

    Quand les ligues de vertu féministes s’attaquent aux contes pour enfants

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Des écoles de Barcelone ont supprimé plusieurs contes pour enfants de leur collection, au prétexte qu’ils véhiculeraient des «stéréotypes sexistes». Cette institution d’une police de l’orthodoxie des livres est une régression majeure, explique le professeur Olivier Babeau.


    Olivier Babeau est professeur d’université et président de l’Institut Sapiens. Il a publiéÉloge de l’hypocrisie (éd. du Cerf, mars 2018).


    Plusieurs écoles de Barcelone viennent de supprimer 200 livres de leur collection, dont la Belle au bois dormant et Le petit chaperon rouge, jugés «stéréotypants et sexistes». Une purge représentant un tiers de leur catalogue qui est un inquiétant premier pas.

    Une telle décision procède d’abord d’une méconnaissance du rôle des histoires en question, jugées «sans valeur pédagogique». Le petit chaperon rouge peut précisément se lire comme une façon de prévenir la prédation sexuelle pour les petites filles. Une leçon toujours utile à n’en pas douter. Dans son livre Psychanalyse des contes de fées, Bruno Bettelheim avait montré combien les contes ont une utilité profonde dans la formation des jeunes esprits: ils montrent chacun à leur manière les difficultés auxquelles les enfants seront confrontés dans l’existence, et la façon dont il est possible de les surmonter.

    C’est ensuite une incompréhension extrêmement inquiétante de ce qu’est la littérature elle-même: une exploration en pensée de toutes les turpitudes humaines, un récit des possibles où les plus noirs tréfonds de l’âme doivent avoir leur place. Une littérature uniquement morale est aussi stérile que pouvait l’être l’art officiel des nazis ou des communistes. N’autoriser que des textes qui sont des catéchismes de la morale du jour revient ni plus ni moins qu’à réactiver le projet de contrôle de la pensée qui avait dominé jusqu’à l’époque moderne. L’institution d’une police de l’orthodoxie des livres est une régression majeure pour un Occident des Lumières qui s’était précisément bâti sur le refus du pouvoir théocratique sélectionnant les contenus orthodoxes et brûlant les autres. Elle n’a rien à envier au ministère de la promotion de la vertu et de la répression du vice instituée en Afghanistan par les talibans.

    On ne rend pas les hommes vertueux en leur cachant l’existence du mal ou de l’erreur, mais au contraire en leur permettant d’aboutir à leur propre jugement.

    Il ne faut jamais craindre l’homme qui a beaucoup lu, mais tout craindre, selon la fameuse phrase de Thomas d’Aquin, de «l’homme d’un seul livre». Tout doit pouvoir être dit, écrit et lu. Imaginer que les citoyens ne soient pas capables, par la force de la raison et au moyen du débat argumenté, de choisir les options morales collectivement bonnes revient à nier la possibilité même de la démocratie. Comment imaginer faire reposer un système sur le choix d’individus dont on nie la capacité d’opinion éclairée? On ne rend pas les hommes vertueux en leur cachant l’existence du mal ou de l’erreur, mais au contraire en leur permettant d’aboutir à leur propre jugement. Une civilisation qui commence à trier ses livres, quels qu’en soit les motifs, est en phase régressive. Ce geste est absolument similaire à celui qui fait interdire les Suppliantes d’Eschyle, changer la fin de Carmen ou censurer telle figure du passé comme Christophe Colomb dont certaines dimensions de la vie n’ont pas exactement collé aux canons moraux de notre XXIe siècle. Notre monde devient sottement manichéen. Aidés par la complaisance ou la honte d’observateurs incapables de se dresser contre ceux qui prétendent incarner le camp du Bien, les élans purificateurs se font de plus en plus violents et décomplexés.

    Hugo disait qu’ouvrir une école c’était fermer une prison. On peut craindre que supprimer des livres des écoles, et donc fermer leur savoir, soit la meilleure façon de finir par ouvrir des goulags. Notre société doit réagir face à la montée insidieuse des nouveaux censeurs, quelles que soient les louables intentions qu’ils affichent.

  • La pratique de la peine de mort au Moyen Age n'a jamais été anodine

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    Du site de Canal Académie :

    Condamner à mort au Moyen Âge

    Entretien avec Claude Gauvard, professeur émérite d’histoire du Moyen Âge à l’université Paris
    “Entre la rémission qui crée une mort fictive et le petit nombre d’individus jugés irrécupérables dans le royaume, sans compter la place importante des résolutions négociées, il est probable que les exécutions ont été moins fréquentes que ne le laisse supposer l’image d’un Moyen Âge violent et sanguinaire”, écrit Claude Gauvard, lauréate du Prix du Budget décerné par l’Académie des inscriptions et belles-lettres pour son ouvrage Condamner à mort au Moyen Âge (PUF, 2018). En explorant la façon dont étaient prononcées les peines capitales en France du XIIIe au XVe siècle, elle souligne que cette pratique n’a jamais été anodine. Elle met aussi en lumière combien la condamnation à mort comme peine publique découle de l’idée, empruntée au droit romain, qu’aucun crime ne doit rester impuni parce qu’il lèse la chose publique avant de léser la partie adverse. Si bien que la condamnation à mort aurait été, conjointement avec la grâce, un instrument au service du pouvoir royal et étatique alors en cours d’affirmation.

    Adresse de cet article et de l'enregistrement audio : https://www.canalacademie.com/ida12157-Condamner-a-mort-au-Moyen-Age.html
  • Notre-Dame exposée à de nouveaux dangers

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    Du site aleteia.org (Philippe de Saint-Germain):

    Jean Sévillia : « Notre-Dame devra affronter de nouveaux dangers »

    Notre-Dame a échappé au feu, mais elle devra affronter de nouveaux dangers : celui de la transgression et de la défiguration. Mais pour l’historien Jean Sévillia, qui explique cette volonté de détournement du patrimoine, l’âme de l’Église de France a les ressources pour traverser l’épreuve. Entretien.

    Aleteia : Quelle fut votre première impression à l’annonce de l’incendie de Notre-Dame ? 
    Jean Sévillia : Un effet de sidération, comme si la guerre était entrée à nos portes. Comme chrétien et comme Français, je me suis senti atteint au cœur. Puis après le choc mental, l’abattement, j’ai été touché par l’émotion nationale qui s’est exprimée dans tout le pays, y compris par la France laïque. Libération titre au lendemain de la tragédie : « Notre Drame ». Devant une catastrophe d’une telle ampleur, ce pays tellement laïcard, aux tendances christianophobes de plus en plus marquées, ne cache pas sa tristesse. Et l’on voyait bien que ce n’était pas seulement pour des raisons patrimoniales : il y avait autre chose. Dans l’inconscient collectif, même si personne ne l’avoue, la Sainte Vierge parle aux Français.

    Il semble cependant que cette unité était fragile…
    Oui, c’est ma deuxième observation : ce beau moment de communion française n’a pas duré vingt-quatre heures. La première polémique a éclaté autour des promesses de dons pour la reconstruction de la cathédrale. Voici des grandes familles qui offrent des centaines de millions d’euros, qui renoncent à leurs avantages fiscaux pour Notre-Dame, et elles sont insultées d’emblée. Le vieux fond révolutionnaire français s’est réveillé, avec ses sentiments de haine du riche, de jalousie, d’envie.

    Lire la suite sur aleteia.org

  • Les Pâques sanglantes du Sri Lanka

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    Du site "La sélection du jour" :

    PÂQUES SANGLANTES AU SRI LANKA

    Le bilan est dramatique : en pleine fête de Pâques, un mouvement islamiste, le National Thowheeth Jama’ath (NTJ), a visé de ses bombes chrétiens et touristes occidentaux, ciblant tout particulièrement les hôtels de luxe et trois églises du Sri Lanka, où était célébrée la messe de Pâques. Au moins 290 personnes ont été tuées, 500 autres blessées. Comme l’a expliqué Marc Fromager, directeur de l’AED, à Famille Chrétienne, "aller à la messe dans certains pays nécessite une réel courage, en particulier à Noël ou à Pâques. Malheureusement, on finirait presque par s'y habituer. Mais cela concerne habituellement d'autres régions du monde, le Moyen-Orient, le Pakistan ou des pays africains comme le Nigeria. L'objectif est bien entendu de frapper davantage de monde, rassemblé pour la fête, mais aussi d'assurer un effet supplémentaire de sidération avec l'impact symbolique."

    Alors qu’au moins 35 ressortissants étrangers font également partie des victimes, 24 personnes ont déjà été arrêtées, toutes originaires du Sri Lanka.  Mais cette stratégie du chaos islamistes demeure encore et toujours la même, où qu'elle frappe : via des bombes et des kamikazes, frapper les chrétiens, mais aussi faire fuir les touristes, affaiblir l’économie et radicaliser peu à peu le pays. Alors que le califat auto-proclamé de Daesh est tombé, c’est un autre front qui s’ouvre peut-être en Asie du Sud-Est pour les islamistes. Les enquêteurs cherchent encore à savoir si ces terroristes locaux ont ou non des liens avec l’étranger, comme l’a déclaré dans une allocution télévisée le chef de gouvernement.

    Dans ce petit pays de 21 millions d’habitants,  on compte environ 70% de bouddhistes, 12% d’hindouistes, 10% de musulmans, et seulement 7% de chrétiens, soit environ 1,2 million de pratiquants. Dans les trois églises catholiques ciblées, les fidèles étaient rassemblés pour la messe de Pâques. Au sein de l’église Saint-Anthony à Colombo, de l’église Saint-Sébastien à Negombo et d’une église de Batticaloa, les bombes ont fait un véritable carnage en plein office. Cela aurait-il pu être évité ? La question se pose, le chef de la police nationale du Sri Lanka ayant alerté ses services il y a une dizaine de jours sur le fait que le NTJ projetait "des attentats suicides contre des églises importantes et la Haute commission indienne."

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