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  • Des diaconesses ? On en débat encore et encore...

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    De Claire Lesegretain sur le sur le site du journal La Croix :

    Sur le diaconat féminin, la commission du pape est divisée

    Interrogé sur la commission d’études qu’il a instituée en 2016 sur le rôle des femmes diacres dans l’Église primitive, le pape François a regretté, mardi 7 mai, que ses membres ne se soient pas mis d’accord.

    Dans l’avion qui le ramenait de Skopje (Macédoine) mardi 7 mai, le pape François a répondu, entre autres, à une question concernant la commission d’études qu’il a instituée en août 2016 pour examiner le rôle des femmes diacres au début du christianisme.

    En Bulgarie, le pape a rendu visite à une communauté orthodoxe qui poursuit la tradition d’ordination de femmes diacres et dans les prochains jours, il doit rencontrer l’Union internationale des supérieures générales (UISG) devant laquelle, en mai 2016, il avait annoncé la création d’une commission d’étude sur le sujet.

    Cette commission d’études avait été instituée trois mois après l’annonce devant l’UISG, ce qui avait été interprété, à l’époque, comme un signe de la volonté du pape François de réfléchir à une place plus grande des femmes dans l’Église.

    Composée de six hommes et de six femmes – deux religieuses et quatre laïques – et présidée par Mgr Luis Francisco Ladaria, jésuite espagnol et numéro deux de la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF), cette commission a été chargée d’examiner le rôle des femmes diakonos mentionnées dans le Nouveau Testament et dans l’Église primitive.

    « Chacun sa propre vision »

    « La commission a fonctionné pendant quelques années », a répondu le pape. Les membres, selon lui « tous très différents », ont travaillé ensemble mais avaient « chacun sa propre vision ». Au bout d’un moment, « ils se sont arrêtés », tout en réfléchissant à la manière de « savoir comment progresser ».

    Toujours selon le pape, les membres de cette commission sont d’accord pour reconnaître qu’« il y avait des diaconesses au début » de l’Église, mais ne savent pas si celles-ci recevaient « une ordination sacramentelle ou pas ».

    Ces diaconesses « aidaient à la liturgie, aux baptêmes, aux onctions, et étaient appelées par l’évêque lorsqu’il y avait un différend matrimonial ou une séparation, ou lorsqu’une femme accusait son mari de l’avoir battue. Mais il n’y a aucune certitude qu’il s’agisse d’une ordination ayant la même forme et le même but que l’ordination masculine », a encore expliqué le pape dans l’avion.

    Le pape François a affirmé que les membres de la commission allaient continuer à étudier « pour donner une réponse définitive, un oui ou un non ». Il a précisé également que les diaconesses de l’Église primitive se trouvaient « presque toujours dans une même zone géographique, surtout en Syrie ». Ce qui avait fait dire à certains théologiens, il y a une trentaine d’années, qu' « il n’y avait pas de diaconesses là où il y avait encore beaucoup de cultes païens et de prêtresses païennes ».

    Ce débat sur le diaconat féminin, récurrent dans l’Église, remonte au concile Vatican II qui, en restaurant le diaconat permanent pour les hommes, a relancé la réflexion théologique pour les femmes.

  • La longue marche des catholiques de Chine

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    Yves Chiron : La longue marche des Catholiques de Chine

    Accord Chine-Vatican

    Une histoire tourmentée et héroïque, jusqu'au très controversé "accord provisoire" conclu entre le Saint-Siège et la Chine communiste en septembre 2018.

     [...] L'histoire du catholicisme en Chine et du christianisme en général sera ainsi celle d'une alternance de moments de liberté et de moments de répression. Chiron cite le père Charbonnier qui traitant de la politique religieuse de l'empire chinois au début du XIX° siècle, l'éclairait par le concept confucéen de "shou-fang" littéralement "retenir-relâcher".

       C'est une histoire passionnante, émouvante que celle du catholicisme en Chine, celle des missionnaires comme celle des des missionnaires comme celle des fidèles, Eglise tantôt en expansion magnifique tantôt aux élans atrocement brisés par la persécution. 

    Au sommaire :

    • Introduction
    • Les débuts de l'évangélisation en Chine
    • Les envoyés du pape au XVIII° siècle
    • Les Jésuites et l'Empereur
    • La Querelle des Termes et la Querelle des Rites
    • Des évêques pour la Chine
    • Laïcs, catéchistes et Vierges chrétiennes
    • Occidentaux ou missionnaires ?Des Boxers à Mao
    • Sous un régime athée
    • Naissance de l'Eglise patriotique
    • La Révolution culturelle ou le grand silence
    • Deux "Eglises"parallèles ?
    • Le dialogue pour rétablir l'unité
    • Un accord historique ou provisoire ?
    • Conclusion - Remerciements - Source et bibliographie

    L'auteur : Yves Chiron
    Yves Chiron, spécialiste de l'histoire de la papauté, est l'auteur d'ouvrages de référence sur les apparitions mariales, les miracles, les béatifications et les canonisations, traduits en plusieurs langues.

    4ème DE COUVERTURE

       La Chine compte aujourd'hui dix millions de catholiques. Cette minorité a une histoire plus que millénaire dans le pays. Le christianisme est arrivé dans l'empire chinois par des vagues successives de missionnaires dès le VII° siècle ; "nestoriens" d'abord, puis franciscains, jésuites, lazaristes, prêtres MEP... et ce, jusqu'au XIX° siècle. Ce christianisme n'est pas pour autant un produit d'importation : le premier évêque chinois est sacré dès 1685 et on compte plus d'un millier de prêtre chinois au début du XX° siècle.

       La longue histoire du catholicisme de Chine est aussi celle des persécutions récurrentes et l'héritage de nombreux martyrs de la foi. En 1949, l'instauration d'un régime communiste a ainsi chassé tous les missionnaires occidentaux et la tentative de création d'une Eglise nationale séparée de Rome s'en suivit.

       Yves Chiron raconte cette histoire tourmentée et héroïque, jusqu'au très conversé "Accord provisoire" conclu entre le Saint-Siège et la Chine communiste en septembre 2018. Il a rencontré, lors d'un de ses séjours en Chine, le cardinal Zen et l'Eglise clandestine pour mieux comprendre le passé et nous raconter l'actualité brûlante de l'Eglise catholique.

    à commander ICI

  • Chine : les agents de l’État s’engagent à réprimer les religions

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    Du site "Bitter Winter" :

    Les agents de l’État s’engagent à réprimer les religions

    Tang Wanming

    Les autorités des comtés, communes et villages de la Chine sont forcées de signer ce que l’on a appelé les « Déclarations de responsabilité religieuse », dans lesquelles elles s’engagent à être personnellement coupables de toute défaillance dans la répression des croyants. D’après les informations récemment obtenues, cette initiative, qui vise à intensifier le contrôle des religions au niveau local, est en cours de mise en place dans les provinces du Fujian, du Jiangxi et du Hebei, ainsi que dans d’autres localités du pays.

    Le contenu de ces déclarations de responsabilité ne présente qu’une légère différence d’une région à l’autre, mais celles-ci ont en commun deux engagements majeurs : éradiquer tous les lieux de culte qui n’entrent pas dans la liste des lieux de culte approuvés par l’État, et recueillir des informations à caractère religieux.

    Éradiquer tous les lieux de culte non officiels

    Chaque responsable, qu’il soit secrétaire du Parti dans un village ou dans une commune, responsable local du PCC en charge des affaires religieuses ou autre, est tenu de s’assurer qu’au sein de sa juridiction, aucun nouveau lieu de culte privé ne soit créé, et qu’aucun nouveau rassemblement ne se tienne dans les lieux qui ont été fermés. D’après cette déclaration, le nombre de croyants doit être contrôlé et aucun rituel religieux ni cérémonie religieuse ne doit être observé pendant les funérailles ou les cérémonies de mariage.

    Les groupes désignés comme des xie jiao et toute activité organisée par les groupes religieux étrangers sont strictement interdits et doivent être éradiqués. Certaines déclarations de responsabilité exigent d’empêcher les populations venues d’autres régions de Chine d’organiser leurs activités religieuses au sein de ces localités.

    Enregistrement immédiat et détaillé des informations à caractère religieux

    Les déclarations de responsabilité exigent, dès lors qu’un résident religieux est identifié, ’que lui soit ouvert sans délai un dossier en « enregistrant les informations sur les croyants et en intégrant celles-ci dans des dossiers de gestion des informations ». Les autorités sont invitées à mettre à jour régulièrement les données de chaque croyant enregistré.

    En outre, le statut des lieux de culte approuvés par l’État, y compris du clergé, toutes leurs activités et la gestion financière, doivent être enregistrés de manière continue. Le responsable est également tenu de rendre fréquemment visite à chaque croyant, de suivre son statut idéologique pour s’assurer que des groupes religieux non officiels ne s’y sont pas infiltrés.

    Une déclaration de responsabilité d’un village de la province du Jiangxi, au sud-est de la Chine, stipule que « chaque lieu de culte doit nommer un instructeur, et chaque commune doit désigner trois à cinq agents de renseignement jouissant d’un haut niveau de conscience politique ». Toutes les informations à caractère religieux qu’ils recueillent doivent être immédiatement communiquées à leurs supérieurs hiérarchiques.

    Les déclarations de responsabilité prévoient des sanctions pour les autorités qui ne s’acquittent pas de leurs obligations professionnelles. En cas de détection d’un nouveau lieu de culte en construction, de modification et de reconstruction d’un lieu existant sans autorisation, ou de reprise des rassemblements d’une église de maisonfermée, le responsable sera dénoncé aux hautes autorités, fera l’objet d’une réprimande et pourrait être frappé d’une amende. Dans certains cas signalés, les peines varient de 500 RMB (environ 65 €) d’amende pour n’avoir pas arraché des couplets religieux de la maison d’un croyant jusqu’au licenciement d’un secrétaire du Parti du village pour avoir refusé de retirer des statues bouddhistes. Des sanctions plus sévères sont envisagées si un lieu de culte s’avère être « infiltré par des forces étrangères ».

  • "Vous êtes la lumière du monde" : une lettre apostolique du pape pour lutter contre les abus sexuels

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    LETTRE APOSTOLIQUE EN FORME DE « MOTU PROPRIO »

    DU SOUVERAIN PONTIFE FRANÇOIS

    VOS ESTIS LUX MUNDI

    source

    « Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée » (Mt 5, 14). Notre Seigneur Jésus Christ appelle chaque fidèle à être un exemple lumineux de vertu, d’intégrité et de sainteté. Nous sommes tous, en effet, appelés à donner un témoignage concret de la foi au Christ dans notre vie et, en particulier, dans notre relation avec le prochain.

    Les crimes d’abus sexuel offensent Notre Seigneur, causent des dommages physiques, psychologiques et spirituels aux victimes et portent atteinte à la communauté des fidèles. Pour que ces phénomènes, sous toutes leurs formes, ne se reproduisent plus, il faut une conversion continue et profonde des cœurs, attestée par des actions concrètes et efficaces qui impliquent chacun dans l’Eglise, si bien que la sainteté personnelle et l’engagement moral puissent contribuer à promouvoir la pleine crédibilité de l’annonce évangélique et l’efficacité de la mission de l’Eglise. Cela ne devient possible qu'avec la grâce de l’Esprit Saint répandu dans les cœurs, car nous devons toujours nous rappeler des paroles de Jésus : « En dehors de moi vous ne pouvez rien faire » (Jn 15, 5). Même si beaucoup a déjà été fait, nous devons continuer à apprendre des amères leçons du passé, pour regarder avec espérance vers l’avenir.

    Cette responsabilité retombe, avant tout, sur les successeurs des Apôtres, préposés par Dieu à la conduite pastorale de son Peuple, et exige leur engagement à suivre de près les traces du Divin Maître. En raison de leur ministère, en effet, ils dirigent « les Églises particulières qui leur sont confiées, comme vicaires et légats du Christ, par leurs conseils, leurs encouragements, leurs exemples, mais aussi par leur autorité et par l’exercice du pouvoir sacré, dont l’usage cependant ne leur appartient qu’en vue de l’édification en vérité et en sainteté de leur troupeau, se souvenant que celui qui est le plus grand doit se faire le plus petit, et celui qui commande, le serviteur » (Conc. Œcum. Vat. II, Const. Lumen gentium n. 27). Tout ce qui, de manière plus impérieuse, regarde les successeurs des Apôtres concerne aussi tous ceux qui de diverses manières assument des ministères dans l’Eglise, professent les conseils évangéliques ou sont appelés à servir le Peuple chrétien. Par conséquent, il est bien que soient adoptées au niveau universel des procédures visant à prévenir et à contrer ces crimes qui trahissent la confiance des fidèles.

    Je désire que cet engagement soit mis en œuvre de façon pleinement ecclésiale, et soit donc une expression de la communion qui nous tient unis, dans une écoute réciproque et ouverte aux contributions de ceux qui ont à cœur ce processus de conversion.

    Par conséquent, je dispose :

    TITRE I

    DISPOSITIONS GÉNÉRALES

    Art. 1 – Domaine d’application

    §1. Les présentes normes s’appliquent en cas de signalements relatifs à des clercs ou à des membres d’Instituts de vie consacrée ou de Sociétés de vie apostolique, et concernant :

    a) les délits contre le sixième commandement du Décalogue consistant à :

    i. contraindre quelqu’un, avec violence ou menace ou par abus d’autorité, à accomplir ou subir des actes sexuels ;

    ii. accomplir des actes sexuels avec un mineur ou avec une personne vulnérable ;

    iii. produire, exhiber, détenir ou distribuer, même par voie informatique, du matériel pédopornographique, ainsi que recruter ou inciter un mineur ou une personne vulnérable à participer à des exhibitions pornographiques ;

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  • En Chine, les Pères de l'Eglise sont Confucius et Xi Jinping

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    Du site "Bitter Winter"

    « Siniser » les sermons : pensée de Xi Jinping et confucianisme introduits dans les églises

    Un prédicateur de l’Église des Trois-Autonomies dans la zone de manifestation de la ville de Shangqiu, dans la province centrale chinoise du Henan, s’est dit déçu lorsque le sermon qu’il avait envoyé aux autorités locales pour approbation a été rejeté. La réponse, qu’il a reçue le 15 mars, indiquait que le contenu du sermon était non conforme aux normes parce qu’il était trop axé sur la religion et pas assez sur l’idéologie communiste. Elles ont exprimé deux préoccupations majeures dont l’une concernait la déclaration selon laquelle « Dieu a créé le ciel et la terre et a créé toute chose sur terre », et l’autre portait sur le fait que les citations de la Bible ont été données sans aucune interprétation chinoise ni inclusion d’aspects culturels traditionnels chinois.

    Bref, le sermon n’a pas été suffisamment « sinisé ».

    La censure des sermons est une pratique courante en Chine de nos jours : le clergé des églises autorisées par le gouvernement est tenu de soumettre à l’examen des autorités tout ce qu’il a l’intention de prêcher à ses fidèles.

    Un collègue du prédicateur censuré a révélé que le gouvernement veut que tous les sermons soient en conformité avec l’idéologie du Parti et ses politiques actuelles ; ils doivent toujours louer la bonté des dirigeants et la beauté de la nature de la Chine. Les sermons doivent inclure des sujets tels que l’évolution ou le leadership sans faille et la gentillesse du Parti communiste comme étant la raison pour laquelle les citoyens chinois mènent une vie agréable.

    « Nous vivons une situation très difficile en ce moment », a déclaré le prédicateur désespérément. « En nous faisant rédiger ces sermons “sinisés”, le PCC ne nous force-t-il pas à mentir et à aller à l’encontre de la parole du Seigneur ? »

    Formés pour « siniser » les chrétiens

    Pour s’assurer que les croyants n’écoutent que les paroles du Parti, les autorités emploient divers moyens pour contrôler le clergé : des évaluations idéologiques à la rédaction de sermons à leur place. Comme l’a révélé un prédicateur du comté de Manas, dans la préfecture autonome hui de Changji, province du Xinjiang, pour chaque rassemblement dans son église, les sermons sont rédigés à l’avance par la Commission locale des affaires ethniques et religieuses et lui sont envoyés par l’application de messagerie WeChat. De plus, les policiers qui montent la garde à l’entrée de l’église doivent connaître le contenu du sermon afin de pouvoir surveiller le prédicateur.

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  • En Suisse : le business du suicide assisté

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    Du site "La Sélection du Jour" :

    Suisse : cette si rentable euthanasie…

    Non, l’euthanasie n’est pas légale en Suisse. Pourtant, le "tourisme de la mort" ne cesse de s’y développer, car si la loi suisse n'autorise jamais explicitement l'euthanasie, elle considère que l’assistance au suicide "n’est pas punissable, pour autant qu'elle ne réponde pas à un mobile égoïste", considérant alors qu’il s’agit d'un homicide atténué. Mais, comme il fallait s’y attendre, au-delà des raisons idéologiques que certains peuvent mettre en avant pour légaliser l’euthanasie, l’aide au suicide pourrait bien aussi constituer une activité des plus lucratives. Un argument mis en avant pour la légalisation du cannabis outre-Atlantique, aux Etats-Unis comme au Canada, mais jamais concernant l’aide au suicide assisté. Et pourtant...

    Selon une récente enquête du journal suisse NZZ (Neuen Zürcher Zeitung), très peu relayée hors des frontières, l’organisation d’aide au suicide Exit, la plus importante de Suisse, est actuellement à la tête d’une fortune impressionnante pour une association : pas moins de 29 millions de Francs suisses (25,4 millions d’euros), selon les éléments divulgués lors de sa dernière assemblée générale. Comment diable une association dédiée à la promotion de l’euthanasie peut-elle être aussi riche. Alors qu’en 2013, Exit disposait déjà de 9,4 millions de Francs Suisses, elle a vu ses revenus tripler en cinq ans. La raison : alors qu’elle comptait 52.000 adhérents en 2010, elle en compte 120.000 aujourd’hui. Aux contributions à vie dont le tarif a désormais augmenté à 1100 Francs Suisses (963 euros) et aux cotisations annuelles de 39 euros, s’ajoutent dons et legs des militants et "suicidés".

    Peut-on parler d’une activité commerciale sous couvert d’association, ce qui alors tomberait sous le coup du "mobile égoïste" justement exclu par la loi suisse ? On peut légitimement se poser la question, l’association diffusant des clips mettant en scène des personnalités suisses, et achetant des pages de publicité dans la presse helvète. "Cela démontre une fois de plus que la transparence financière des suicides assistés dans le secteur privé reste très problématique", estime Michel Romanens, président de l’Association Ethique et médecine Suisse (VEMS) opposée au suicide assisté, allant jusqu’à parler d’un véritable "modèle économique""La campagne de communication en cours montre une fois de plus qu'Exit est avant tout un modèle économique exploitant l'aide au suicide et en faisant la publicité agressive", a déclaré pour sa part à la "Sonntags-Zeitung" Encarnación Berger-Lobato, porte-parole de la Conférence des évêques suisses.

    L’an passé, Exit Suisse alémanique a permis l’euthanasie de 905 personnes et Exit Suisse romande de 299 personnes. Entre 2003 et 2016, le nombre de "suicides assistés" a été multiplié par cinq, selon les chiffres officiels. Et ce véritable business de la mort devrait être des plus lucratifs dans les années à venir :  l’Observatoire suisse de la santé (Obsan) estime que, rien qu’en Suisse, environ 250.000 personnes  ont l’intention de rejoindre une organisation d’aide à l’euthanasie. Quant aux "accompagnants" des candidats au suicide assisté faisant appel à Exit, il s’agissait jusque-là de volontaires bénévoles. Exit a désormais décidé de verser une indemnité forfaitaire "d’un montant raisonnable", que le porte-parole de l’association a refusé de divulguer, à sa quarantaine d’assistants volontaires formés...

  • Sur KTO : Noé Niyigena, "Dieu décide"; parcours d’un prêtre rwandais handicapé

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    De KTO :

    "Je suis né au coeur de l'Afrique, au Rwanda. Je suis issu d'une petite famille pauvre de deux enfants. En me créant, le Seigneur a usé d'originalité : en effet, je suis né sans bras. À l'âge de trois ans et demi, j'ai été adopté par une famille belge catholique composée aujourd'hui de six enfants. Cette adoption a pu voir le jour grâce à la prière de mes parents adoptifs, à leur "oui" à la volonté de Dieu. Je me suis laissé imprégner, enseigner par leurs valeurs chrétiennes. Ainsi, très tôt, j'avais soif de faire la volonté de Dieu, soif de son amour."

    Noé Niyigena UNE COPRODUCTION KTO/MERAPI PRODUCTIONS 2019 - Réalisé par Bruno Aguila

    Diffusé le 06/05/2019 / Durée : 52 minutes

  • Ressuscité « conformément aux Écritures ». Une homélie inédite de Joseph Ratzinger

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    De Sandro Magister (Settimo Cielo) en traduction française sur le site diakonos.be :

    Ressuscité « conformément aux Écritures ». Une homélie pascale inédite de Joseph Ratzinger

    Après la publication fracassante de ses « notes » sur le scandale des abus sexuels dans l’Église catholique, après la publication de sa correspondance avec le grand rabbin de Vienne, voici dans la foulée une nouvelle sortie publique du pape émérite Benoît XVI avec la publication de vingt-cinq de ses homélies, pratiquement toutes inédites.

    La plus grande partie d’entre elles remonte aux années soixante-dix et quatre-vingt et la plus récente remonte à 2003. Elles sont réparties par temps liturgique : l’Avent, le Carême, Noël, Pâques et enfin le temps ordinaire.

    C’est Pierluca Azzaro, qui est notamment l’auteur de la traduction italienne de plusieurs œuvres de Ratzinger dont celle-ci, qui s’est chargé de leur publication.

    L’édition en langue italienne, que le Pape émérite a confiée à l’éditeur Davide Cantagalli, sera la première à sortir en librairie ce 2 mai.

    > Joseph Ratzinger/Benedetto XVI, “Per Amore”, a cura di Pierluca Azzaro, Edizioni Cantagalli, Siena, 2019.

    Mais les autres éditions ne vont pas tarder à suivre : en anglais chez Ignatius Press, en français chez Parole et Silence, en espagnol chez Herder Espagne, en portugais chez Principia, en allemand chez Johannes Verlag et ensuite en croate, en polonais et en serbe.

    Et ce n’est pas tout. En septembre, un second recueil d’homélies inédites de Ratzinger sortira de presse, à nouveau d’abord en Italie, il s’intitule « Sacrements.  Signes de Dieu dans le monde », cette fois sous la direction d’Elio Guerriero.

    Cette volonté du Pape émérite Benoît à publier ces textes n’a rien de surprenant. Les très imposants volumes de son « opera omnia » étant en phase avancée de publication dans plusieurs langues, il ne manquait que ses homélies, d’autant que celles-ci occupent une place toute particulière dans la vie du théologien, de l’évêque, du cardinal et du pape Joseph Ratzinger.  Il n’est pas exagéré d’affirmer qu’à l’instar du pape Léon le Grand, le pape Benoît passera à la postérité pour ses homélies.

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  • De La Salette à Fatima : un message de tragédie et d'espérance

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    À l’occasion du centenaire de la dernière apparition de la Sainte Vierge à Fatima, Portugal, le 13 octobre 1917, la Fédération Pro-Europa Christiana a organisé la conférence : « De La Salette à Fatima, un message de tragédie et d’espérance pour la France et pour le monde » le jeudi 12 octobre à l’église Sainte Thérèse, Creutzwald, par José Ureta, conférencier et directeur de la Fondation Roma, au Chili.

    En deux mille ans d'histoire de l'Église, il n'y a jamais eu une chaîne aussi longue et cohérente d'apparitions mariales que celle qui va de La Salette à Fatima. À la différence de la plupart des apparitions mariales précédentes, d'une portée locale et d'un caractère avant tout spirituel, les messages de la sainte Vierge tout au long de cette série s'adressent au monde entier et concernent les affaires du monde et celles de l'Église, leur donnant une dimension forcément universelle.

    Bien que la croyance dans les révélations privées ne soit pas nécessaire au salut -- contrairement à la foi dans la Révélation publique -- il serait imprudent de négliger ce que Dieu a voulu nous communiquer sur notre temps et cela d'autant plus que, pour rehausser l'importance de ces communications, Il a voulu se servir rien moins que de la sainte Vierge, Reine des prophètes, pour le faire. Quelles preuves avons-nous de la véracité historique de telles apparitions ? Quelle adhésion doit-on leur donner ? Quelles conséquences en extraire ? Quels fruits spirituels en recueillir ? Voilà les enjeux d'un message de tragédie et d'espérance devant un horizon qui s'assombrit dans les domaines culturel, social, géopolitique et religieux. Un message qui a comme point d'orgue la promesse de Marie : « À la fin, mon Cœur immaculé triomphera ! »

  • USA : le gouverneur de Géorgie signe une loi interdisant l’avortement dès le battement du cœur de l’enfant à naître

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    D'Augustin Hamilton sur le site de Campagne Québec Vie :

    Le gouverneur de Géorgie signe une loi interdisant l’avortement dès le battement du cœur de l’enfant à naître

    Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)

    Le gouverneur de Géorgie Brian Kemp a signé un projet de loi pro-vie protégeant la vie des enfants à naître dont on peut détecter le battement de cœur, bravant ainsi la horde des célébrités hollywoodiennes, de journalistes et de dirigeants de gargantuesques compagnies, qui critiquaient ce projet de loi ou menaçaient le gouverneur de boycott s’il le signait, rendant ainsi le geste encore plus magnifique. Extrait de LiveActionNews :

    Le gouverneur géorgien Brian Kemp a signé le « Heartbeat Bill » (projet de loi battement de cœur) mardi matin. Il interdira l’avortement en Géorgie lorsque le battement cardiaque fœtal pourra être détecté, dès la sixième semaine de grossesse.

    [...]

    Le projet de loi HB 481, ou « Living Infants Fairness and Equality (LIFE) Act » (Projet de loi pour les enfants vivants, la justice et l’égalité), qui a fait l’objet de critiques de la part d’acteurs hollywoodiens qui ont menacé de retirer la rentable industrie cinématographique de l’État de Géorgie si le projet de loi était adopté, prévoit [malheureusement] des exceptions pour les enfants conçus dans les cas de viol ou d’inceste ou lorsque la mère est en danger [...] Le représentant de l’État, Ed Setzler, a souligné lors de la signature du projet de loi que le bon sens nous dit qu’un cœur battant signifie que la vie existe.

    Le projet de loi a été adopté à la Georgia House en mars par 92 voix contre 78 et M. Kemp a promis de le signer malgré la réaction négative des célébrités pro-avortement ainsi que des entreprises comme Amazon et Coca-Cola. Il a finalement tenu sa promesse, donnant à la Géorgie l’une des lois pro-vie les plus strictes du pays.

    [...]

    Le projet de loi entrera en vigueur au début de l’année prochaine. Une poursuite est attendue de la part l’ACLU [organisme pro-avortement] de Géorgie.

  • Saint Pacôme (9 mai)

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    De Xavier Lecoeur sur le site du journal La Croix :

    UN SAINT, UNE VIE

    Saint Pacôme le Grand, ensemble vers Dieu

    Qu'y a-t-il de plus fécond qu'une attitude réellement évangélique? C'est parce qu'il avait été touché de la bonté manifestée par des chrétiens à l'égard de conscrits maltraités que Pacôme (ou Pachôme), un Égyptien païen enrôlé de force dans l'armée romaine, décida à son tour de se convertir au Christ.

    Après avoir été relâché, il reçut le baptême vers l'an 313, puis se forma auprès d'un ermite nommé Palamon. Depuis quelques décennies, en effet, nombreux étaient les chrétiens qui, à l'exemple de saint Antoine le Grand, se retiraient au désert afin d'y mener une vie ascétique, dans un face-à-face intégral avec Dieu.

    Tout en vivant seuls, ces anachorètes (ermites) ressentaient souvent le désir de se placer sous la conduite spirituelle d'un ancien, pour bénéficier de son enseignement et de ses conseils. Après l'avoir expérimenté auprès de Palamon, Pacôme devint lui-même un guide pour plusieurs disciples. Mais ayant étudié les Écritures en profondeur, Pacôme avait la nostalgie de l'Église primitive de Jérusalem dans laquelle tous « étaient unis et mettaient tout en commun » (Ac 2, 44). Il eut donc l'idée de rassembler ceux qui venaient à lui en une communauté organisée et fonda, vers l'an 320, un premier monastère à Tabennèse, en Haute-Égypte. Le cénobitisme (du grec koinos bios qui signifie « vie commune ») était né!

    Pour que tous ces hommes réussissent à vivre ensemble et à ne former qu'« un seul esprit et un seul corps », Pacôme rédigea ce qui constitue la première règle monastique chrétienne: il y exhorte les moines non seulement à la chasteté et à la pauvreté déjà pratiquées par les anachorètes, mais aussi à l'obéissance envers leur supérieur. Pacôme prône une ascèse extrêmement rigoureuse, fondée sur le jeûne et les veilles; toutefois, en homme sage et doué de discernement, il proportionne ses exigences aux forces de chacun. Pacôme invite surtout les moines à faire preuve de charité fraternelle dans la vie commune et à méditer continuellement la Parole de Dieu.

    À sa mort, en 346, Pacôme était à la tête de neuf monastères, regroupant plusieurs centaines de moines. Il avait aussi fondé deux monastères de moniales, dont l'un avait été placé sous la direction de sa sœur Marie. Au début du siècle suivant, la règle pacômienne fut traduite en latin par saint Jérôme, ce qui lui permit de se répandre en Occident et d'inspirer de nombreux autres textes, dont la célèbre règle bénédictine. Avec saint Antoine le Grand, saint Pacôme est honoré comme l'un des pères du monachisme, « arbre géant qui a porté des fruits abondants et magnifiques dans le monde entier » (Benoît XVI).

  • Réforme de la curie romaine : les auteurs du texte font preuve d’une ignorance théologique dramatique

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    Du site "Pro Liturgia" :

    Le cardinal Gerhard Ludwig Müller, ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la Foi, a vivement critiqué le projet de réforme de la curie romaine voulu par le pape François.

    Dans une interview publiée dans le journal « Passauer Neue Presse », le cardinal Müller parle d’une réforme relevant d’une « ignorance théologique ». A travers les médias, on constate que « plus aucun concept touchant à l’origine, à la nature et à la mission de l’Eglise n’est reconnaissable. »

    Au lieu de se référer au concept d’Eglise tel que rappelé par le dernier Concile, « la Curie demeure dans un état d’apesanteur puisqu’elle n’est plus clairement affectée au service du pape de l’Église universelle. » Le document concernant la réforme de la curie a été approuvé par le Conseil pontifical du pape et se trouve actuellement à la disposition des principaux organismes chargés d’en faire l’examen.

    Le cardinal Müller estime également que le rôle particulier de la Congrégation pour la doctrine de la Foi finira par être minimisé puisque « le projet consiste à juxtaposer au hasard seize organismes qui devront être au service du pape, des évêques individuels et des conférences épiscopales. » Le cardinal Müller dit très clairement : « Ce schéma laisse deviner une future Constitution apostolique élaborée à partir d’un ensemble d’idées subjectives, de voeux pieux, d’appels moraux avec des citations tirés de textes du Conseil [dont le cardinal Marx est la cheville ouvrière - ndlr -] et de déclarations du pape actuel. »

    L’ancien évêque de Ratisbonne critique également le fait que le projet de réforme de la curie « ne fasse pas clairement la distinction » entre les interventions du pape relevant de questions temporelles et celles relevant de questions spirituelles. Les questions temporelles « ne sont que secondaires et en aucun cas significativement liées à la papauté ». La « mission suprême du pape » est « d’enseigner en tant que membre et chef du collège épiscopal ». Or, dans le projet de réforme de la curie, l’enseignement concernant les questions de la foi n’apparaît plus que comme « une tâche du pape parmi beaucoup d’autres ».

    Le cardinal Müller montre surtout que dans la description des tâches de la nouvelle autorité pour la doctrine de la foi, « les auteurs du texte font preuve d’une ignorance théologique dramatique ». Ainsi, des concepts de base de la théologie catholique tels que la Révélation, les Evangiles ou le Magistère sont utilisés tantôt de façon juste, tantôt de façon erronée ».

    Il ne reste qu’à espérer que « cette partie du document puisse être reprise de A à Z par quelqu’un qui soit un théologien et un canoniste réputé ».