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  • D'après Mgr Aupetit, "Humanae Vitae" reste une encyclique prophétique

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    Du site de France Catholique :

    Mgr  Michel Aupetit

    Humanæ vitæ, une encyclique prophétique 

    Propos recueillis par Aymeric Pourbaix

    mercredi 22 janvier 2020

    Mgr Michel Aupetit © Michel Pourny

    Fortement opposé au projet de loi bioéthique présenté au Sénat, Mgr  Michel Aupetit, archevêque de Paris et ancien médecin, publie au même moment un petit livre qui présente à nouveaux frais l’encyclique de Paul VI, Humanaæ vitæ, sur la contraception. Hier présentée comme un outil de libération des femmes, la pilule est vue par une part grandissante de la génération actuelle comme un asservissement au service des hommes.

    Quel lien faites-vous entre la contraception artificielle, enjeu d’Humanæ vitæ (1968), et le débat actuel qui porte sur la «  PMA pour toutes  » ?

    Mgr Michel Aupetit : La difficulté de fond est la même dans tous les cas. On la désigne par «  la morale de l’autonomie  ». Le premier péché manifeste à quel point l’homme veut être autonome, il veut être à lui-même sa propre loi. Il veut décider de son bonheur qu’il considère dès lors comme un dû. C’est alors qu’il devient esclave de ses propres désirs, de ses illusions et de ses fantasmes. Or il nous faut reconnaître et confesser combien c’est l’alliance qui rend l’homme heureux, le fait de recevoir la vie des autres, du Tout Autre. Cette dépendance au Créateur et à l’humanité lorsqu’elle est assumée fait de nous des êtres libres et responsables, des êtres capables d’aimer et de donner la vie en vérité.

    «  Un enfant comme je veux et quand je veux  » est un slogan illusoire et égoïste… Heureusement, l’enfant nous surprendra toujours… mais à quel prix ? Qui sommes-nous pour le priver volontairement de ses origines ? C’est une violence inouïe qu’on lui inflige et dont on aura à rendre compte, inévitablement…

    À l’époque, Humanæ vitæ a été mal reçue par les épiscopats, sous prétexte que c’était irréaliste. Faut-il réintégrer le document dans la préparation au mariage ?

    La question n’est pas d’abord d’intégrer telle ou telle encyclique, mais d’être fidèle au dépôt de la foi et à la tradition vivante qui en découle. «  Malheur à moi si je n’annonce pas l’Évangile  » (1 Co 9,16). Oui, le don de la vie est une bonne nouvelle !

    Comment aidons-nous les couples à s’ajuster à la grâce du salut et non pas à s’enfermer dans l’épreuve de la convoitise et de la concupiscence ? Il s’agit d’un chemin à parcourir pas-à-pas.

    L’horizon du discernement doit être le Salut, et non pas notre faiblesse. Comment ce Salut m’éclaire-t-il sur le petit bien que je peux accomplir maintenant ?

    Il ne faut pas vouloir régler toutes les difficultés en même temps, mais il s’agit d’avancer «  humblement avec ton Dieu  » (Mi 6, 8) qui t’éclaire sur le petit pas à poser pour avancer.

    L’enjeu est d’accompagner ce pas-à-pas qui est aussi très évangélique pour les pasteurs et ceux qui enseignent la catéchèse… Il convient de reconnaître à quel point le courage des couples, des familles nous édifie. Leur témoignage nous aide à redécouvrir toujours plus profondément le sens de notre sacerdoce. Qu’ils en soient remerciés !

    Il existe, dites-vous, deux conceptions de la maternité : possessive ou oblative. Et de la réponse à ce choix dépend toute la civilisation ?

    Accueillir la vie comme un don, l’éduquer en respectant ce don, c’est être disposé à accueillir son jaillissement comme il vient. C’est une grâce féminine que d’être conduite à percevoir combien la vie peut surgir même à travers la souffrance et la mort. Si le Christ apparaît d’abord aux femmes, n’est-ce pas parce qu’elles sont particulièrement disposées à accueillir la vie pour l’annoncer ? Avons-nous assez respecté et honoré cette vocation proprement féminine ou selon les mots de Jean-Paul II ce «  génie féminin  » ?

    Cette vocation «  hors hiérarchie  » nous éduque à la hiérarchie, c’est-à-dire à nous ordonner au Salut, à la vie. La question ne se pose pas seulement dans l’Église, mais dans la société tout entière.

    Le pape François ne cesse de le rappeler : «  Ne vous laissez pas voler votre espérance, ni votre joie.  » Notre société retrouvera une culture de vie, une réelle fécondité missionnaire si la femme ose être femme et si l’homme ose être homme.

    Retrouvez l’intégralité de l’entretien dans le magazine.

    Lire aussi l'interview de Mgr Aupetit sur aleteia.org

  • Donald Trump proclame le 22 janvier "journée du caractère sacré de la vie humaine"

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    De Jeanne Smits sur son blog :

    Donald Trump proclame la journée du caractère sacré de la vie humaine : traduction intégrale

    Le choix par Donald Trump du 22 janvier pour proclamer ce jour Journée nationale du caractère sacré de la vie humaine est tout sauf anodin : c’est la date anniversaire de l’arrêt Roe versus Wade par lequel la Cour Suprême des Etats-Unis légalisait l’avortement dans ce pays. Sa Proclamation à cette occasion est remarquable en tous points, à commencer par celui-ci : il assoit la « sainteté de la vie humaine » (comme la désignent certains traducteurs) sur le fait que toute vie humaine est un « don de Dieu ».

    C’est en effet parce que l’homme est créé à l’image et à la ressemblance de Dieu que sa vie a un caractère sacré, et que la vie humaine innocente doit être respectée et protégée. Sa « valeur et son potentiel incommensurables », comme l’écrit Donald Trump, lui viennent en effet de sa nature propre : l’homme, être raisonnable doté d’une âme immortelle, est appelé à une destinée d’éternité.

    Sa mention des avortements tardifs, qu’il invite le Congrès à interdire, vise particulièrement les Démocrates qui soutiennent le « droit » à l’avortement tout au long de la grossesse. Si Trump est en campagne, c’est aussi sur ce thème.

    Je vous laisse savourer l’intégralité de cette Proclamation dont je vous propose ici ma traduction, en attirant spécialement votre attention sur les termes solennels de ses derniers paragraphes. – J.S.

    *

    Toute personne – née ou à naître, pauvre, méprisée, handicapée, infirme ou âgée – a une valeur intrinsèque. Bien que chaque parcours soit différent, aucune vie n’est sans valeur ou sans importance ; les droits de tous doivent être défendus. En cette journée nationale du caractère sacré de la vie humaine, notre nation réaffirme avec fierté et force son engagement à protéger le don précieux de la vie à chacune de ses étapes, de la conception à la mort naturelle. 
    Nous avons constaté récemment une diminution du nombre total comme du taux d’avortements dans notre pays. De 2007 à 2016, la période d’analyse la plus récente, le nombre et le taux des avortements ont diminué respectivement de 24 % et de 26 %. Le taux de grossesses chez les adolescentes – dont la grande majorité sont non planifiées – a diminué de manière quasi continue au cours du dernier quart de siècle, contribuant au plus faible taux d’avortements chez les adolescentes depuis la légalisation de l’avortement en 1973. Tous les Américains devraient célébrer cette baisse du nombre et du taux d’avortements : elle représente des vies sauvées. Mais il reste encore beaucoup à faire et, en tant que Président, je continuerai à me battre pour protéger la vie des enfants à naître. J’ai promulgué une loi dans le cadre du Congressional Review Act qui permet aux États et aux autres bénéficiaires de subventions d’exclure de leurs projets dits « Titre X » les organisations qui pratiquent des avortements. Mon administration a également publié des règlements afin de garantir que les projets de planification familiale du Titre X soient clairement séparés de ceux qui pratiquent, encouragent ou recommandent l’avortement comme méthode de planning familial ; afin de protéger les droits de la conscience des travailleurs et des organisations de santé, y compris en ce qui concerne l’avortement ; et afin de garantir que le gouvernement fédéral ne contraigne pas les employeurs qui s’opposent, sur le fondement de croyances religieuses ou de convictions morales, à fournir une assurance couvrant les produits contraceptifs, y compris ceux qui, selon eux, provoquent des avortements précoces. En outre, j’ai demandé au Congrès d’agir pour interdire l’avortement tardif des bébés qui peuvent ressentir la douleur. 
    Mon administration met également en place une coalition internationale en vue de faire disparaître le concept d’avortement en tant que droit fondamental de l’homme. À ce jour, 24 nations représentant plus d’un milliard de personnes ont rejoint cette grande cause. Nous nous opposons à tout projet qui tente d’affirmer un droit mondial à l’avortement à la demande jusqu’au moment de l’accouchement, financé par le contribuable. Et nous ne nous lasserons jamais de défendre la vie innocente – chez nous comme à l’étranger. 
    En tant que nation, nous devons rester fermement attachés à cette vérité profonde selon laquelle toute vie est un don de Dieu – Dieu qui confère à chaque personne une valeur et un potentiel incommensurables. D’innombrables Américains sont des défenseurs infatigables de la vie, champions des plus vulnérables d’entre nous. Nous sommes reconnaissants envers ceux qui soutiennent les femmes confrontées à une grossesse imprévue, envers ceux qui apportent la paix aux femmes qui ont subi un avortement et envers ceux qui accueillent des enfants dans leur foyer par le biais du placement familial et de l’adoption. En cette Journée nationale du caractère sacré de la vie humaine, nous célébrons le merveilleux don de la vie et renouvelons notre détermination à construire une culture où la vie est toujours respectée. 
    PAR CONSÉQUENT, moi, DONALD J. TRUMP, Président des États-Unis d’Amérique, en vertu des pouvoirs qui me sont conférés par la Constitution et les lois des États-Unis, je proclame par la présente le 22 janvier 2020 Journée nationale du caractère sacré de la vie humaine. Aujourd’hui, j’invite le Congrès à se joindre à moi pour protéger et défendre la dignité de toute vie humaine, y compris celle des personnes à naître. Je demande au peuple américain de continuer à s’occuper des femmes qui vivent une grossesse imprévue et de soutenir l’adoption et le placement familial d’une manière plus significative, afin que chaque enfant puisse trouver un foyer aimant. Enfin, je demande à chaque citoyen de cette grande nation d’écouter le bruit du silence de cette génération que nous avons perdue, puis d’élever la voix au nom de tous ceux qui sont touchés par l’avortement, ceux qui sont visibles et ceux qui ne le sont pas. 
    EN FOI DE QUOI, j’ai apposé ma signature en ce vingt-et-unième jour de janvier de l’année de Notre Seigneur deux mille vingt et de l’indépendance des États-Unis d’Amérique la deux cent quarante-quatrième.
  • Cinq piliers pour une éducation conservatrice dépoussiérée

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    D'Olivia de Fournas sur le site de Famille Chrétienne :

    Petit Traité d'éducation conservatrice

    Les cinq piliers d'une éducation conservatrice dépoussiérée

    07/01/2020

    MAGAZINE – L’éducation conservatrice, grâce à cinq piliers qui traversent le temps, permet d’élever ses enfants pour en faire des êtres cohérents et responsables. C’est la thèse du père de famille Pierre-Henri d’Argenson.

    Pierre-Henri d'Argenson : Haut fonctionnaire à La Réunion, Pierre-Henri d’Argenson est père de deux filles et d’un garçon, entre 5 et 12 ans. Avant son Petit Traité d’éducation conservatrice (Cerf), il a publié plusieurs livres, dont un Guide pratique et psychologique de la préparation aux concours (Ellipses).

    Comment l’idée vient-elle à un haut fonctionnaire d’écrire un livre sur l’éducation ?

    Je n’ai aucune compétence académique pour écrire sur ce thème, mais est-ce un sujet de spécialistes ? Les ouvrages rédigés par des experts en sciences de l’éducation que j’ai lus ne m’ont pas franchement convaincu. Ma seule compétence est d’avoir réfléchi au sujet et, accessoirement, d’avoir trois enfants. Or, j’ai constaté que leur quotidien était saturé de publicités, d’écrans, de grossièreté, de vulgarité, d’utilitarisme, de cynisme. Dans ce contexte, une éducation conservatrice dispensée par les parents s’avère capitale.

    Être conservateur dans l’éducation, est-ce revenir au martinet ?

    Pas du tout ! Je rappelle que c’est même interdit par la loi ! Être conservateur ne signifie pas retrouver l’éducation d’avant. Je propose justement un dépoussiérage de cette éducation rigoriste. J’entends l’éducation conservatrice dans le sens d’Hannah Arendt, pour qui l’éducation consiste à offrir le monde à nos enfants, et donc à leur donner les clés pour qu’ils puissent eux-mêmes le changer. Je cherche les invariants éducatifs au-delà des modes.

    Quels sont ces invariants ?

    Il y a selon moi cinq piliers, sans hiérarchisation : une transmission du langage structurée et riche, la lecture des contes de fées, l’autorité, la morale et l’importance de vivre avec ses cinq sens.

    Est-ce conservateur de vivre avec ses cinq sens ?

    L’idéal du progressiste, c’est l’intelligence artificielle, le virtuel, le digital... Le conservateur éduque ses enfants en s’asseyant avec eux au bord d’un lac avec une canne à pêche. Il leur fait découvrir le contact avec la matière, les travaux manuels, le bricolage...

    Comment transmettre cette éducation aux enfants ?

    Le parent conservateur protège son enfant des écrans et l’initie aux relations avec des personnes humaines plutôt qu’avec les friends de Facebook. Il l’emmène au travail, engage la conversation avec des inconnus, développe son estime pour les artisans, les paysans, les soldats. Il lui fait découvrir la vie collective, par exemple via le scoutisme ou les colonies...

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  • L'une des plus anciennes processions de notre pays disparaît

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    Résultat de recherche d'images pour "processie leffinge"

    Lu sur Het Laatste Nieuws du 22 janvier, p. 7:

    L'une des plus anciennes processions de notre pays disparaît

    Une des plus anciennes processions disparaît en raison du trop grand âge des organisateurs. Depuis le Moyen Âge, une procession avec une grande statue de Marie traverse Leffinge, après qu'une fillette aveugle du village ait pu miraculeusement retrouver la vue. Mais, parce que la les organisateurs sont devenus trop vieux, il n'y aura pas de nouvelle édition de l'Onze-Lieve-Vrouweprocessie (Procession de Notre-Dame). L'ancienneté du groupe de gestion est la raison principale. "La plupart des membres ont entre 70 et 80 ans", explique Ingrid Lava, présidente de «Nous avons deux jeunes membres du conseil, mais ils travaillent à plein temps. J'ai moi-même 67 ans. L'année dernière, je suis allé de porte à porte pour recruter des gens.» Il y a encore une autre raison pour laquelle ils laisseront Marie à l'église "Chaque année, nous comptons sur environ 140 figurants - pour la plupart des enfants - mais nous ne les trouvons plus. (...) Trois processions ont déjà été supprimées au cours des trois dernières années. En 2008, il y avait encore 148 célébrations en Flandre où une statue de Marie trouvait place.

  • Belgique : des jurés récusés en raison de leur foi catholique ?

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    Nous lisons cette information sur ce site qui se base sur un article du Nieuwsblad : :

    Belgique : des jurés récusés d’un procès en assises pour leur foi catholique

    22 JANVIER, 2020

    Un avocat belge a reconnu avoir filtré les profils de jurés potentiels sur les réseaux sociaux afin de récuser les « catholiques pratiquants » dans un procès en euthanasie. Le juriste défendait un médecin accusé d’avoir mis fin aux jours d’une patiente atteinte d’autisme.

    Le procès qui se tient à Gand (Belgique) au mois de janvier 2020 résume à lui seul tout le drame de l’euthanasie légale au Plat pays. Tine Nys était atteinte d’une forme d’autisme ; en 2010, à la suite d’une “rupture affective”, la jeune femme décide de mourir, et plusieurs médecins - contre l’avis des proches qui ont saisi la justice - ont estimé qu’elle remplissait les conditions requises pour que soit mise en place une procédure de suicide assisté.

    Dans ce premier procès en Belgique concernant une euthanasie, il est aussi question de la compétence des médecins. Lors de la procédure de mise à mort, l’un des praticiens a sollicité l’aide du père de la victime en lui demandant de tenir l’aiguille dans le bras de sa fille, car il avait « oublié d’apporter des bandages ». Les parents ont aussi été invités à constater avec l’aide d’un stéthoscope, le décès de leur enfant.

    L’affaire pouvant paraître difficile pour ses clients, l’avocat de la défense, Me Walter Van Steenbrugge, a choisi d’employer les grands moyens afin de récuser les jurés susceptibles de lui être défavorables. Il a expliqué avoir mis en place un mode de filtrage : « étant donné le peu d’informations que reçoit la défense sur les jurés potentiels, il faut recourir aux réseaux sociaux afin de jauger les profils des candidats ». Etonnant procédé de la part d’un homme de droit, mais il y a plus.

    « J’assume ma volonté de récuser les personnes qui ont un profil catholique très marqué, ceux par exemple qui ont une grande dévotion mariale », a révélé l’avocat qui se défend : « je ne veux pas de juré qui considère l’euthanasie comme un meurtre ».

    Cette pratique - peu conforme à la déontologie - semble monnaie courante en Belgique. Ainsi, un autre avocat, étranger au procès de Gand, a expliqué au journal Het Nieuwsblad qu'il travaillait avec des professionnels des médias sociaux. « Ces derniers collectent autant d'informations que possible sur la liste de jurés potentiels que nous recevons dans une affaire ; ensuite, les jurés reçoivent un code couleur particulier, s’ils conviennent à la défense ».  

    En Belgique, où l’euthanasie est légale, environ six personnes meurent par jour de cette odieuse pratique.

    (Source : Catholic News Agency - FSSPX.Actualités - 22/01/2020)

  • "Le célibat, dernier bastion de la transcendance qu'il faut abattre" : la leçon magistrale du cardinal Müller

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    «Le célibat, le dernier bastion de la transcendance qu'il faut abattre»

    du site de la Nuova Bussola Quotidiana

    22-01-2020

    «Le célibat sacerdotal apparaît comme le dernier bastion d'une orientation radicalement transcendante de l'homme et de l'espérance dans un monde de l'au-delà à venir. Son abolition constituerait une offense à la nature du sacerdoce et un acte de mépris pour toute la tradition catholique. Qui veut prendre la responsabilité devant Dieu et sa sainte Église des conséquences désastreuses de son abolition? »

    La 'lectio magistralis' du cardinal Muller sur le célibat et le sacerdoce.

    Les médias qui tentent de créer de la confusion autour de la collaboration de Benoît XVI au livre du cardinal Sarah, "Des profondeurs de nos cœurs" (janvier 2020), ce n'est qu'un signe de la paranoïa qui sévit dans le public depuis la coexistence présumée de deux papes. Présumée, car il ne peut y avoir qu'un seul pape dans l'Église catholique, puisque "le Pontife romain, en tant que successeur de Pierre, est le signe perpétuel et visible et le fondement de l'unité des évêques et de la multitude des fidèles" (Vatican II, Lumen Gentium 23).

    Dans cette contribution de Benoît XVI au sacerdoce catholique, on voudrait trouver une nouvelle confirmation et un nouveau élément de ce brouillage de la perception de deux tenants de l'unité qui s'opposeraient. Néanmoins, il est clair que le pape François et son prédécesseur Benoît XVI ne sont pas les auteurs de cette polarisation morbide, mais plutôt les victimes d'une construction idéologique.

    «BENOÎT XVI N'EST PAS UN PENSIONNE»

    Cette polarisation constitue un danger pour l'unité de l'Église et, du même coup, mine la primauté de l'Église romaine. Tous ces faits ne font que démontrer que le traumatisme psychique causé par la renonciation du pape Benoît XVI à la charge de Pontife au début de 2013 n'est pas encore apaisé. Cependant, les fidèles ont droit à un jugement théologique clair sur la coexistence d'un pape régnant et de son prédécesseur désormais émérite. Ce processus singulier, par lequel le Pape, chef du collège épiscopal et de l'Église visible, dont la Tête invisible est le Christ lui-même, abandonne la Cathedra Petri qui lui a été donnée pour la vie jusqu'à sa mort, ne peut jamais, et alors jamais, être compris selon les catégories du monde, telles que par exemple le droit à la retraite pour des raisons d'âge ou le désir populaire de remplacer la personne de son patron. Et s'il est vrai que le droit canonique prévoit cette possibilité dans l'abstrait (Can. 332 §2 CIC), à ce jour cependant, des dispositions détaillées ainsi que des expériences concrètes pour décrire ce cas de figure et plus encore comment il peut être réalisée dans pratique pour le bien de l'Église font défaut.

    Dans le monde politique, les antagonismes dans la lutte pour le pouvoir sont courants. Une fois l'adversaire écarté, le cours des choses continue comme si de rien n'était. Cependant, il ne devrait pas en être ainsi parmi les disciples du Christ, car dans l'Église de Dieu, tous sont frères. Dieu seul est notre Père. Et seul Son Fils Jésus-Christ, le Verbe fait chair (Jn 1, 14-18) est le Maître de tous les hommes (Mt 23,10). En raison de l'ordination sacramentelle, les évêques et les prêtres sont les serviteurs de l'Église choisis dans le Saint-Esprit (Actes 20:28), qui guident l'Église de Dieu au nom et sous l'autorité du Christ. Il parle par leur bouche en tant que divin Maître de la prédication (1T 2,13). Il sanctifie les fidèles dans les sacrements à travers eux. Et enfin, le Christ, "gardien et berger de vos âmes" (1P 2,25), s'occupe du salut des hommes, appelant les prêtres (évêques ou presbytres) de son Église pour être leurs pasteurs (1P 5,2sg. ; Ac 20:28). L'évêque de Rome exerce le ministère de saint Pierre, appelé par Jésus, le Seigneur de l'Église, à la tâche de pasteur universel (Jn 21, 15-17). Mais même les évêques sont frères entre eux, bien qu'ils soient, en tant que membres du collège épiscopal, unis au Pape et placés sous son autorité (Vatican II, Lumen Gentium 23).

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  • Dès 13 semaines de gestation, le fœtus peut ressentir de la douleur pendant l’avortement

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    LES FŒTUS POURRAIENT RESSENTIR LA DOULEUR DÈS 13 SEMAINES DE GESTATION

    20 janvier 2020

    D’après une étude menée par un scientifique britannique, le professeur Stuart Derbyshire, et un médecin américain, John Bockmann, les fœtus « pourraient ressentir la douleur » dès 13 semaines de développement in utero.

    Contrairement au consensus médical qui existait jusqu’alors selon lequel, ayant un cortex trop peu développé, les fœtus de moins de 24 semaines ne ressentaient pas la douleur, les deux scientifiques affirment aujourd’hui que « le cerveau et le système nerveux du fœtus sont suffisamment développés pour qu’il ressente de la douleur ».

    En Grande-Bretagne, l’avortement est légal jusqu’à 24 semaines de grossesse. Le professeur Derbyshire, premier auteur de l’étude, est un ancien consultant du Pro-choice forum au Royaume-Uni et du Planning familial, deux organisations en faveur de l’avortement. En 2006, le scientifique avait écrit dans le British Medical Journal qu’« éviter de parler de la souffrance fœtale aux femmes souhaitant recourir à l’avortement était une politique sensée, basée sur de solides preuves que les fœtus ne peuvent pas ressentir la douleur ». Les deux scientifiques soutiennent au contraire aujourd’hui que « la femme désirant subir un avortement doit être informée que le fœtus peut ressentir de la douleur pendant l’avortement, et que l’équipe médicale devrait proposer à la femme qu’on administre un analgésique au fœtus ». Et ils écrivent dans le Journal of Medical Ethics que poursuivre avec la pratique actuelle de l’avortement sans prendre en compte ces nouveaux résultats relève de « l’imprudence morale ». Un possible changement « vite rejeté » par the British Pregnancy Advisory Service, le « plus important fournisseur d’avortements » du Royaume-Uni.

    Différentes associations en faveur de la défense de la vie ont appelé à prendre en compte ces nouvelles données, et notamment quant à la durée légale autorisée pour pratiquer un avortement. Pour le Dr Anthony McCarthy de la Société pour la protection des enfants non-nés, « une société qui déclare prendre au sérieux la souffrance animale ne devrait pas reculer devant la prise en compte de celle de jeunes êtres humains, au nom du ‘choix’ ».

    218 281 avortements ont été pratiqués en 2018 au Royaume-Uni, ce qui représente « 23% des grossesses ». Et « environ 6000 avortements par an sont pratiqués après 18 semaines de gestation ».

    Pour aller plus loin :

    Au Royaume-Uni, une étudiante sage-femme membre d'une association de défense de la vie suspendue 4 mois

    Allongement du délai légal pour avorter en Belgique : « Cette loi va trop loin »

    Sources: Daily Mail, Stephen Adams (19/01/2020)

  • Deux papes et ... un livre : fin de la saison 1!

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    Deux papes et… un livre, par Philippe Maxence, en opinion sur le site de RT FRANCE

    21 janv. 2020

    L'ancien pape Benoît XVI a exigé le retrait de son nom d'un livre controversé, interprété comme une tentative d'influencer le pape François sur l'épineuse question du célibat des prêtres.

    Analyse par Philippe Maxence, journaliste et écrivain. (Philippe Maxence collabore à plusieurs publications. Il est également le rédacteur en chef du bimensuel catholique L'Homme Nouveau.)

    Cela aurait pu n’être qu’un livre. Mais, voilà ! Avec la publication mercredi 15 janvier d’un ouvrage cosigné par Benoît XVI et le cardinal Sarah, l’Église catholique vient de connaître une nouvelle secousse inattendue. 

    Intitulé Des profondeurs de nos cœurs (Fayard), l’ouvrage en question ne semble pourtant pas à première vue bien explosif. En un peu moins de deux cents pages, il contient une réflexion théologique du pape émérite sur… le sacerdoce catholique. Pour sa part, le cardinal Robert Sarah, actuel préfet de la Congrégation romaine du Culte divin, propose un texte plus offensif, en forme de cri d’alarme longuement argumenté en faveur du célibat sacerdotal. Il termine d’ailleurs par une supplique adressée au pape François pour qu’il s’oppose à une possible remise en cause de celui-ci. Ces deux textes sont encadrés par une introduction et une conclusion, signées des deux auteurs.

    Deux auteurs ?

    Très vite, la question s’est posée de savoir si le pape émérite pouvait être considéré véritablement comme l’un des signataires de l’ouvrage. L’interrogation a nourri un véritable feuilleton rocambolesque, alimenté par les réseaux sociaux et leur pouvoir de diffusion instantanée à grande échelle.

    Digne de Netflix, la série a démarré le dimanche 12 janvier quand le Figaro a publié sur son site l’annonce en avant-première de la parution du livre. La nouvelle a eu l’effet d’une déflagration. Pour beaucoup, Benoît XVI, non seulement sortait de sa retraite, mais il se révélait ainsi comme un opposant direct au pape François.

    En toile de fond se trouve effectivement le document final du récent synode sur l’Amazonie qui, en son numéro 111, demande la possibilité de l’ordination de diacres mariés en vue de répondre au manque de prêtres dont souffre cette région du monde. Une manière d’ouvrir une porte au mariage des prêtres.

    Lire aussi «Nous ne sommes plus en chrétienté» : le Pape estime que l'Occident se déchristianise Y aura-t-il exemption du célibat pour les prêtres en Amazonie ? La décision appartient à François. Jusqu’ici, tous les papes, de Paul VI à Benoît XVI, ont tenu ferme dans le maintien de la discipline du célibat obligatoire au sein de l’Église catholique de rite latin. Sera-t-il le premier à créer une exception régionale dont beaucoup redoutent qu’elle devienne vite une règle universelle ?

    Ses déclarations actuelles ne semblent pourtant pas aller dans ce sens, même si ce pape qui se définit lui-même comme «un peu fourbe» (unpò furbo), joue sur les deux tableaux. De retour du Panama, en janvier 2019, interrogé à ce sujet, il a eu cette réponse particulièrement forte : «Ma décision est : non au célibat optionnel avant le diaconat» sans exclure, toutefois, l’idée d’«ordonner un homme marié» dans des lieux peu desservis jusqu’ici par des prêtres.

    Fin de l’histoire ?

    On aurait pu effectivement en rester là, en considérant le livre de Benoît XVI et du cardinal Sarah comme une simple contribution au débat.

    Mais le 14 janvier, Mgr Gänswein, secrétaire particulier de Benoît XVI et préfet de la maison pontificale du pape François, déclarait dans un communiqué que le pape émérite «n’avait approuvé aucun projet pour un livre à double signature, ni n’avait vu et autorisé la couverture. Il s'agit d'un malentendu, sans mettre en doute la bonne foi du cardinal Sarah.»

    Piqué au vif, celui-ci rendait public les lettres que lui avait adressées Benoît XVI au sujet de son texte de réflexion théologique sur le sacerdoce. Le cardinal africain publiait également un communiqué dans lequel il précisait : «À la suite de divers échanges en vue de l’élaboration du livre, j’ai finalement envoyé, le 19 novembre, un manuscrit complet au Pape émérite comportant, comme nous l’avions décidé d’un commun accord, la couverture, une introduction et une conclusion communes, le texte de Benoît XVI et mon propre texte. Le 25 novembre, le Pape émérite exprimait sa grande satisfaction concernant les textes rédigés en commun et il ajoutait ceci : “Pour ma part, je suis d’accord pour que le texte soit publié dans la forme que vous avez prévue”.»

    La suite du feuilleton ?

    Entrant en contact avec Fayard, l’éditeur français de son livre, le cardinal Sarah essayait de voir s’il était possible de changer la couverture de l’ouvrage laquelle comprend le nom de Benoît XVI et sa photo à côté de ceux du cardinal. La veille de la sortie de l’ouvrage en librairie l’opération était matériellement impossible. Un accord était donc trouvé pour les tirages suivants qui comporteront la mention : «Cardinal Sarah avec la contribution de Benoît XVI.»

    Dans le même temps, d’autres négociations se poursuivaient, avec Mgr Gänswein, cette fois. Dans le Figaro du 15 janvier, le secrétaire particulier de Benoît XVI confirmait que le texte attribué au pape émérite était bien de celui-ci et qu’il «savait que l’ensemble serait publié sous forme de livre puisque le pape émérite en a lu les épreuves». En «remerciement» de ce rétropédalage, il obtenait que les auteurs ne seraient plus mis sur le même plan et que l’introduction ainsi que la conclusion seraient suivies également d’une nouvelle mention : «Rédigé par le cardinal Sarah, lu et approuvé par Benoît XVI.»

    En somme, beaucoup de bruit pour rien et retour à la situation antérieure avec des changements microscopiques découlant de l’art tout romain du compromis.

    Fin de la saison 1 ! Paradoxalement, elle a surtout mis en avant (plus qu’elle ne les a réellement révélées) les fractures qui fragilisent l’Eglise catholique. Le pape émérite a été mis en cause pour avoir rappelé tout simplement la position traditionnelle et toujours en vigueur au sujet du célibat des prêtres. La lecture «politique» qui en a été faite montre ainsi combien sa renonciation à l’exercice de la papauté perturbe profondément le catholicisme contemporain, créant ainsi une tension permanente entre les propos ou les silences de deux papes. Mais, on peut déjà annoncer que pendant la saison 2 François reprendra la main en publiant l’exhortation post-synode sur l’Amazonie. On risque d’y reparler du mariage des prêtres...

    En savoir plus sur RT France : https://francais.rt.com/opinions/70514-deux-papes-et-un-livre

  • Suisse : un patron chocolatier dans le colimateur des associations LGBT

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    Du site 24heures.ch :

    Patron de Läderach accusé d'homophobie

    Polémique / Des associations LGBT ont appelé au boycott de l'entreprise Läderach car son directeur général s'oppose au mariage pour tous et est anti-avortement.

    Johannes Läderach, 33 ans, arrivé à la tête de l'entreprise familiale en 2018.

    Johannes Läderach, 33 ans, arrivé à la tête de l'entreprise familiale en 2018.Image: archive/Keystone

    Le patron du chocolatier Läderach a répondu aux accusations d'homophobie et de misogynie, ainsi qu'au boycott de son entreprise initié par des associations LGBT et le Juso, dans une interview au journal Neue Zürcher Zeitung.

    «Les affaires ont malgré tout augmenté en 2019, mais nous avons des clients qui n'achètent plus chez nous. Cependant, de nouveaux clients sont arrivés, qui regrettent de voir un conflit se faire sur le dos des employés», a expliqué Johannes Läderach, 33 ans, arrivé à la tête de l'entreprise familiale en 2018, dans un entretien daté de samedi soir.

    Des appels au boycott ont été lancés alors que le directeur général s'est notamment engagé dans l'organisation de la «Marche pour la vie», opposée notamment à l'avortement. En octobre, une boutique du chocolatier à Bâle a dû fermer à cause d'une attaque à la boule puante. «Il y a eu des actes de vandalisme dans sept succursales de Läderach», a-t-il compté.

     

    Thomas Weiss@thunderbytech

    Nach Flashmob gegen Homophobie vor Zuger Läderach - Jetzt wehrt sich der Chocolatier: «Wir wurden missbraucht» | zentralplus - https://www.zentralplus.ch/die-confiserie-laederach-wehrt-sich-gegen-vorwurf-der-homophobie-1695049/ 

    Jetzt wehrt sich der Chocolatier: «Wir wurden missbraucht» | zentralplus

    Nachdem im Dezember ein paar Zuger eine «Süsse Küsse»-Aktion gegen Homophobie vor der Confiserie Läderach im Metalli durchgeführt haben, wehrt sich das Unternehmen nun vehement gegen die erhobenen…

    zentralplus.ch
    «Pas un seul employé n'a quitté l'entreprise depuis la vague de critiques contre moi». Le patron affirme comprendre que ses opinions suscitent des «résistances», «mais il n'est pas juste que les employés vivent dans la peur». Il ne compte pas s'abstenir de soutenir des organisations chrétiennes, en tant que «laïc qui lit la Bible».

    Accusations rejetées

    Le patron a affirmé rejeter les accusations d'homophobie et de misogynie. «Personne chez Läderach n'est homophobe, ni à la direction, ni dans le personnel». «Je ne suis pas misogyne, 60% de nos cadres sont des femmes». Il affirme seulement avoir une «opinion différente» sur le mariage pour tous et sur l'avortement.

    Le groupe a récemment ouvert des succursales à New York, Toronto et Londres «que nous exploitons nous-mêmes et que nous approvisionnons depuis la Suisse», d'après Johannes Läderach. La société d'Ennenda veut se limiter à 50 magasins en Suisse afin de rester exclusif.

    Actif sur le segment du chocolat premium, l'entreprise a réalisé des ventes annuelles à trois chiffres en millions, selon le journal zurichois. (ats/nxp)

  • Un film sur les apparitions de Garabandal sort sur les écrans

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    Résultat de recherche d'images pour "garabandal dieu seul le sait"

    De Bruno de Pazzis sur le site du Salon beige :

    Garabandal, Dieu seul le sait

    Garabandal, Dieu seul le sait

    De Bruno de Pazzis à propos de ce film qui sort le 22 janvier en salles (en France mais pas encore en Belgique) :

    18 juin 1961 à San Sebastian de Garabandal en Espagne. Dans ce petit village du nord de l’Espagne, quatre jeunes filles, Conchita, Jacinta, Maria Loli et Maria Cruz, affirment avoir eu l’apparition  l’archange Saint-Michel. Quelques jours après, le 2 juillet, elles reçoivent la visite de Notre Dame du Carmel. Après cette première visite, se suivent plus de deux mille rencontres avec la divine Mère. Le prêtre du village, Don Valentín et le brigadier de la Garde Civile, Juan Álvarez Seco, se sont retrouvés subitement impliqués comme acteurs dans un évènement qui les dépasse, essayant de comprendre où est la vérité, face à une hiérarchie perplexe, face à une multitude de personnes à chaque fois grandissante qui viennent au village à la recherche de réponses.

    Avec : Fernando Garcia Linates (le brigadier Juan Alvarez Seco), Bélen Garde Garcia (Conchita), Rafael Samino Arjona (Don Valentin), Javier Paredes, Alberto Barcena Perez (Don Francisco Vergara), Manuel Gomez Escribano (Pepe Diez), Esmeralda Perez Ortega (Aniceta), Pedro leal Campillo (le doctuer Puncernau), Enrique carrasco Guerrero (le docteur Morales), Myriam Rodriguez De Rivera (Jacinta), Teresa CarrascoAbroyo ( Maria Cruz), Blanca Cogolludo Corroto (Maria Loli), Juan Romero Pons (Le Père Ramon Andreu), David CruzPalacios (Monseigneur Lucio Alfaro), Sagrario Serrano Villarubia (Dona Carmen), Jesus Goyena Urien (le Père Luis Jesus Luna), Luis Escandell Millan (le Père Luis Andreu), Monica Fernandez Betia (Dona Serafina), Jose Vicente Marti Albinana (Hombrin), Santiago Savino Perez (Manin), Teresa Garcia Serrano (Pilar Gonzales), Soledad Martin Martin (Senora Maria), Ana Rosa Ferrero Miguel (Maximina), Maria Jose Arranz Ayala (Maria Luisa Salazar), Juan Jose Albanit Ortiz (le mari de Maria Luisa Salazar), Juan Antonio Alcayde Blanes, Jose luis Galan Manrique, Kevin Perez Garciarena (les trois franciscains) Fernando Peinado Cidrian (le père de Maria Cruz), Jose Escandell Millan (Padre Rivas), Jesus Maria Martin Fonfria (Don Francisco), Sara Lozano Gomez (la voix de la Sainte Vierge). Scénario : José Luis Saavreda Garcia. Directeur de la photographie : Kristian Philip Espejon Musique : Karen Mary McMahon.

    Récompense : Deuxième prix au 34ème International Catholic Film And Multimedia Festival, KSF Niepokalana à Cracovie (2019).

    « Ils croiront quand il sera trop tard »… Ainsi s’exprima Saint Padre Pio de Pietrelcina dans une lettre aux filles de San Sebastian de Garabandal. Si c’est un moine devenu saint qui s’exprime, le scénariste (le père José Luis Saavreda Garcia) et le réalisateur du film n’ont pas voulu outrepasser leur rôle et précisent bien que ces apparitions ne sont pas officiellement reconnues par l’Eglise. A l’inverse, il faut également préciser que si ces apparitions ne sont pas reconnues ou encore reconnues, elles ne sont pas pour autant condamnées par l’Eglise. Tout le film reflète cette humble soumission et raconte avec beaucoup de vérité, sans vouloir convaincre mais seulement décrire les faits et les laisser à l’appréciation du spectateur, même si, devant certains faits dont l’aspect surnaturel apparait très convaincant, ce dernier est très enclin à adhérer à la réalité des apparitions.

    Les faits historiques présentés dans ce premier long métrage sur le sujet se basent sur la thèse de doctorat du Père José Luis Saavedra, soutenue en 2017 à l’Université de Navarre sous le titre : « Marie de Garabandal, état des apparitions survenues à Sebastián de Garabandal entre 1961 et 1965 ». Ce fut la première thèse de doctorat à mener une étude scientifique sur les événements de Garabandal. Par ailleurs, les supports de communication de la conférence épiscopale espagnole affirment : « le film est un récit historique fidèle, qui ne dit rien de plus que ce que dit l’Eglise sur ces apparitions »Ceci assure le sérieux et l’objectivité du scénario du film. Aussi, le spectateur peut faire confiance globalement à ce qui lui est représenté et le message délivré par la Sainte Vierge à propos du clergé est d’une actualité qui se met à résonner très fort.

    La mise en scène est simple, ne cherchant pas à impressionner le spectateur par des effets spéciaux ni à faire œuvre d’auteur. L’ensemble est beau par sa grande simplicité et sa sincérité. Il est alors bien difficile de ne pas être ému par le témoignage de Foi du brigadier Juan Álvarez Seco qui a été au centre de ces évènements. Avec le jeu d’un retour en arrière (le film débutant par une séquence qui se déroule en 1966), les faits sont racontés de manière linéaire (à l’exception d’un intéressant montage alterné dans la dernière partie du film) d’une manière délicate et le film est visible par tous les âges. On ne peut que recommander de le voir. Sa sortie en France dans les salles est une occasion unique. Distribué depuis sa réalisation dans 18 autres pays, il suscite un intérêt certain au point que des discussions seraient en cours avec 20 autres pays. C’est dire que lorsque le cinéma s’intéresse à des sujets qui touchent au spirituel et à la religion et que les ennemis de la Foi ne se déchainent pas, il trouve un public. C’est bien que l’homme est par essence spirituel…

  • RDCongo: la Cenco à Bruxelles pour demander une enquête internationale sur « la main invisible »

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    Lu sur le site web de la Libre Afrique:

    "Le président de la Conférence des évêques catholiques du Congo (Cenco), Mgr Marcel Utembi [archevêque de Kisangani, autrefois aussi dénommée Stanleyville, NdB], son secrétaire général, l’abbé Donatien Nsholé, et le secrétaire exécutif de Justice et Paix, le père Clément Makiobo, sont cette semaine à Bruxelles pour « rencontrer les partenaires du Congo », « partager nos préoccupations sur la situation sécuritaire à l’est » du pays et « leur demander de continuer à nous accompagner ». La Libre Afrique.be les a rencontrés :

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    « Bien qu’il y ait eu des redditions » de membres de groupes armés à l’est du Congo ces dernières semaines, « on continue à tuer et à semer la terreur » dans cette région, déplore la délégation de la Cenco. « En raison d’expériences malheureuses par le passé », expliquent-ils, « nos compatriotes pensent à un plan de balkanisation, ce qui explique la réaction peu respectueuse survenue lorsque le président Félix Tshisekedi a dit que les Banyamulenge sont des Congolais. Pourtant, il a dit vrai ».

    Le président Tshisekedi a suscité des réactions hostiles pour avoir dit, le week-end dernier à Londres, devant la diaspora congolaise, que « les Banyamulenge (NDLR: Tutsis des hauts-plateaux du Sud-Kivu, à l’est de la RDC) sont des Congolais. Arrêtons de nous haïr. Ils sont restés en RDC génération après génération. C’est comme vous qui avez pris la nationalité ici (NDLR: en Grande-Bretagne). Il est anormal qu’on vous déconsidère ».

    Rivalités pour la terre et occupation

    Depuis les années 80, un courant d’opinion au Congo rejette l’idée que les rwandophones, à l’est du pays, sont Congolais. Ce rejet est lié à des questions de rivalité pour la terre; de variations (de droit et d’application des textes) dans la loi sur la nationalité; d’absence d’état civil permettant de distinguer rwandophones congolais et rwandais/burundais immigrés (soit avant soit après l’indépendance); de présence massive de Hutus rwandais, civils et militaires, ayant fui la défaite du régime génocidaire en 1994 pour gagner le Kivu et y commettant de terribles exactions depuis lors; d’occupation des Kivus par la nouvelle armée rwandaise, dominée par les Tutsis (1996-1998); et de manipulations politiciennes.

    Ces dernières années, la question a été particulièrement exploitée par les adversaires politiques de Joseph Kabila, accusé de n’être pas congolais mais rwandais. Bien souvent, l’hostilité pour les rwandophones tourne rapidement au racisme anti-Tutsis, ces derniers étant présentés comme « nilotiques » et non « bantous », au contraire des Hutus. Ce sont les Tutsis rwandais que les Congolais préfèrent voir comme responsables des violences dans les Kivus, bien que la majorité des exactions y aient été commises par les groupes armés hutus rwandais (FDLR et autres) et par l’armée congolaise, selon les enquêtes.

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  • Saints et grands témoins du christianisme : un outil contre l'amnésie

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    Résultat de recherche d'images pour "Dictionnaire des saints et grands témoins du christianisme"

    Editorial de Xavier Darcos sur Canal Académie :

    Chers amis, chers auditeurs,

    Les éditions du CNRS ont récemment publié un Dictionnaire des saints et grands témoins du christianisme réalisé sous la direction d’André Vauchez et de Jean-Robert Armogathe, respectivement membre et correspondant de l’Académie des inscriptions et belles-lettres (1).

    De A comme Aaron à Z comme Zénon de Véron, cet ouvrage monumental présente la vie d’une sélection de plus de trois cents saints et figures marquantes des différentes Églises chrétiennes. De la sorte, il ne raconte pas seulement l’histoire du christianisme et de ses inflexions, mais aussi notre histoire commune. En effet, comme le rappelle André Vauchez dans l’entretien qu’il nous a accordé, les saints ont profondément imprégné le paysage des pays tels que le nôtre : lieux-dits, prénoms, patronymes, jusqu’aux gares et stations de métro, les noms de saints nous sont devenus familiers alors même que leurs vies réelles se sont pourtant effacées progressivement de nos mémoires”. (...)

    (1) Dictionnaire des saints et grands témoins du christianisme, par André Vauchez et Jean-Robert Armogathe, CNRS Éditions, octobre 2019, 1392 p., 42 €.

     

    Dictionnaire des saints et grands témoins du christianisme : un outil contre l’amnésie historique (et spirituelle)

    Entretien avec André Vauchez, de l’Académie des inscriptions et belles-lettres
    Noms de communes, d’hôpitaux, de gares, de rues et de stations de métro, sans oublier un nombre encore très important de prénoms usuels et de patronymes… Les noms des saints chrétiens em-plissent notre vie quotidienne et sont si familiers à nos oreilles que l’on ne s’interroge plus guère sur la vie qui fut la leur. Le Dictionnaire des saints et grandes figures du christianisme récemment pu-blié par les éditions du CNRS sous la direction d’André Vauchez et de Jean-Robert Armogathe, respectivement membre et correspondant de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, permet de remédier à cette amnésie. En 1400 pages, l’ouvrage présente les vies réelles de quelque 300 saints et figures marquantes des différentes églises chrétiennes des premiers siècles de notre ère à nos jours. Si bien que, par petite touche, biographie après biographie, c’est aussi une histoire de la sainteté - voire de la notion plus laïque d’exemplarité - qu’il nous propose. Témoins de leur foi et de leur temps, les saints d’hier et d’aujourd’hui portent aussi témoignage de l’évolution de nos sociétés.