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  • Carême et confinement; feuillet du samedi 4 avril : Examen de conscience d'après les Béatitudes

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  • Réviser le financement des cultes en Belgique ?

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    De NousCitoyens :

    Faut-il réviser le financement des cultes en Belgique ?

    Le système actuel de financement des cultes est bétonné dans la Constitution. Il n’assure pas une égalité de traitement entre les différents courants philosophiques. Il y a un déphasage grandissant entre la répartition du gâteau et la distribution statistique de la population entre les différentes obédiences. Le système est sous pression. Le législateur va-t-il se contenter de corriger le système actuel (au risque de le compliquer davantage) ou réformer de fond en comble le financement des cultes ? Sous la dénomination de « système italien élargi » nous présentons un système qui applique la démocratie participative.

  • Coronavirus : une crise qui en cache une autre ?

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    De sur Smart Reading Press :

    LES INCERTITUDES DU CORONAVIRUS

    Seule certitude, le prix à payer sera exorbitant, même si l’impact démographique de l’épidémie reste très limité. Après tout, il meurt chaque année dans le monde environ 3,46 millions de personnes d’infections respiratoires, plus de 1,37 millions de cancers du poumon, sans parler des 7,25 millions de maladies coronariennes, des 6,15 millions d’AVC et des 1,78 millions de victimes du Sida, et tous les autres, jeunes ou vieux.

    INCERTITUDES À PROPOS DE L’IMPACT SANITAIRE

    Comparée à ces chiffres, la pandémie de Coronavirus est une affaire bénigne, presque insignifiante. Au 1er avril, il n’y avait depuis le début de l’épidémie que 820 000 cas d’infection diagnostiqués dans 185 pays et 40 000 morts comptabilisés. À peu près autant que de morts causés par des attaques de chiens. Pour le moment, ce décompte «officiel», s’il est réel, représente à peine un trait de crayon du point de vue démographique.

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  • Le Cardinal Willem Jacobus Eijk, un homme d’avenir ?

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    De « Paix Liturgique », lettre 738 du 24 mars 2020 :

    « Le catholicisme hollandais avant Vatican II, malgré des signes annonciateurs de craquements et un certain nombre de faiblesses, était extrêmement florissant. Il distançait le protestantisme en perte de vitesse et avait toute la vigueur et l’implantation associative, scolaire, caritative, du catholicisme de langue néerlandaise dans la Belgique voisine. Le clergé hollandais des années 1950 fournissait d’importants bataillons dans les congrégations, et même des renforts à certains diocèses français dont le clergé se raréfiait.

    Comme en bien d’autres endroits où s’étaient reconstitués des semblants de chrétienté (Bretagne, Canada, Irlande, etc.), le bouleversement qui a accompagné et suivi le Concile a provoqué un effondrement extrêmement spectaculaire. Là comme ailleurs, la crise sociale qui culmina en 68 avait été précédée par une révolution ecclésiastique, avec entre autres figures celle du théologien dominicain Edward Schillebeeckx, et comme événement emblématique la parution, en 1966, du fameux Catéchisme hollandais, qui prenait les plus grandes libertés avec l’orthodoxie. Le siège métropolitain d’Utrecht était occupé par le cardinal Willebrands, qui était en même temps président du Secrétariat pour l'Unité des chrétiens et qui incarnait l’esprit œcuménique le plus avancé (« On ne doit pas parler de "retour" pour les chrétiens séparés », avait-il déclaré).

    Au début des années 1980 le catholicisme hollandais était ainsi un champ de ruines. Jean-Paul II fit tous ses efforts, par une politique de nominations systématiquement « classiques », pour tenter une renaissance « restaurationniste » au milieu des décombres. L’homme de ce retournement conservateur de ce qui restait de l’Église hollandaise fut le cardinal Simonis, successeur de Willebrands à Utrecht en 19833.

    Simonis « poussa » Willem Jacobus Eijk, qui avait soutenu une thèse de doctorat sur l’euthanasie et un autre sur les manipulations génétiques, et qui était un spécialiste d’éthique médicale. Né en 1953, évêque en 1999, Wim Eijk fut nommé par Benoît XVI archevêque d’Utrecht en 2007, en remplacement du cardinal Simonis, et cardinal (in extremis, disent certains !) en 2012. Il a présidé jusqu’en 2016 de la Conférence des Évêques.

    Et puis, il est entré discrètement en scène dans les débats présents en donnant son appui aux dubia concernant la communion aux divorcés remariés et en s’interrogeant sur les silences du magistère à propos de la communion aux luthériens.

    Du coup, des Pays-Bas, où avait triomphé le progressisme à l’époque conciliaire, se lève une étoile d’espérance.

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  • Les paroissiens de La Cambre réagissent à une décision incompréhensible de l'évêque de Bruxelles

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    On connaît la décision surprenante qui va conduire les chanoines prémontrés de La Cambre à devoir quitter leur ministère. Face à une criante absence d'explications et dans l'espoir de concilier les visions de toutes les parties prenantes, des paroissiens se sont organisés pour composer la lettre ci-dessous, à l'attention de Mgr Kockerols. Ils lui demandent plus de clarté quant à cette incompréhensible décision qui ne tient aucun compte des besoins des fidèles, ainsi qu'un éclairage quant à ses projets pour la paroisse de La Cambre.

    Ils proposent à tout le monde de prier le chapelet ce samedi 4 avril à cette intention.

    CARITAS IN VERITATE!

    On peut, si on le désire, cosigner cette lettre et la proposer à d'autres paroissiens intéressés qui n'en auraient pas connaissance. Pour signer la lettre, il suffit simplement d'envoyer ses prénom, nom, adresse et e-mail à: lettrelacambre@gmail.com

    à Monseigneur Kockerols, Evêque auxiliaire de Bruxelles

    Bruxelles, le 3 avril 2020

    Monseigneur,

    Ne pouvait-il y avoir meilleur moment que le temps de confinement, où il n'y a plus de célébrations liturgiques ni de rencontres rassemblant les paroissiens, pour que ceux-ci ne puissent apprendre que par un communiqué de Cathobel la décision prise à propos du départ de leurs pasteurs? S'il s'agissait d'une convention qui liait l'Évêché et le Monastère des Prémontrés, il ne s'agissait pas moins du sort d'une paroisse vivante autour du charisme des Pères, de leur liturgie et spiritualité.

    Nous sommes nombreux à les avoir rejoints dans une louange commune, dans un partage commun : jeunes ménages avec des enfants, couples, veufs, célibataires, hommes et femmes à la recherche d'un pôle de vie spirituelle et de prière. Nous étions heureux de nous retrouver le dimanche, car les chanoines avaient réussi à créer une communauté où on se connaissait de plus en plus, c'est avec joie que nous nous engagions dans la pastorale : la catéchèse pour les enfants que nous rencontrions chaque semaine les entraînant dans un chemin de foi, la préparation au mariage menée conjointement par les pères et des couples engagés, la liturgie de la parole pour les enfants lors des célébrations eucharistiques où nos enfants participaient de plus en plus, chacun à leur manière dans les assemblées du dimanche où résonnaient l'orgue et le piaillement des petits. Les événements spirituels et les fêtes paroissiales montées grâce à l'enthousiasme de nombreux paroissiens étaient autant de façons de faire rayonner la Parole et de bâtir la communauté. Voir l'Abbaye revivre avec un rythme de prière, comme la source d'eau vive qui dans la Bible coule du côté du temple, voir des chanoines qui sont là pour vous écouter, vous accueillir dans les moments de joie, de détresse, vous accompagner, vous porter dans la prière c'est tellement nécessaire. Cette permanence de l'accueil et de l'écoute, de la prière : c'est si rare, tellement beau !

    Pourquoi, mais pourquoi les voir partir, pour quelle raison? Ils nous ont partagé récemment qu'ils n'étaient que vicaires et nous apprenons aujourd'hui que notre paroisse dépend directement de notre évêque, mais avez-vous jamais rencontré le conseil paroissial? Lui avez-vous jamais expliqué ce que vous attendiez de l'Abbaye de la Cambre? Êtes-vous venu récemment vivre la ferveur et l'intensité de ce qui se vit à la Cambre? C'est comme si nous, paroissiens, n'existions pas... Et comme si la décision du départ des chanoines fut prise comme si elle ne nous concernait pas.

    Monseigneur, je crois que vous n'avez pas réalisé le choc que vous provoquez. Nous le ressentons comme si vous ne teniez pour rien la vie pastorale qui a animé le lieu, comme si vous ne réalisiez pas ce puits de grâce d'une communauté qui prie.

    Ainsi nous osons vous demander de vous rencontrer ici à l'Abbaye de la Cambre pour que nous voyions ensemble le projet pastoral que nous avons vécu et construit et voir avec vous comment poursuivre cet élan pastoral avec nos pasteurs.

    Veuillez agréer, Monseigneur, l’expression de notre respectueuse considération.

    Les Paroissiens de la Cambre

  • Carême et confinement; feuillet du vendredi 3 avril : le Chemin de la Croix de Paul Claudel

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  • Marche pour la Vie 2020 : on se mobilisera d'une autre manière

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    On se mobilisera d'une autre manière

    A cause de la propagation du coronavirus, il est difficile de se mobiliser physiquement pour défendre la vie des plus fragiles cette année. Mais, rien ne nous empêchera de se mobiliser néanmoins! Alors, on fait un changement de concept! Nous vous proposons trois choses:
    1. Ecrire une lettre personnelle à un(e) député(e);
    2. Confinement Challenge : Faire une vidéo dans laquelle vous dites la courte phrase "Pour le respect de la vie aussi, j'applaudis";
    3. L'action solidaire : rassembler des vêtements pour petite enfance, des pampers et nous viendrons les chercher chez vous, ou faites un virement sur notre compte. Tous les dons seront donnés à des maisons maternelles.
    Votre lettre à un membre du parlement serait idéalement personnelle (en tant que mère, père, soignant, médecin, ou simplement citoyen concerné, ...) et manuscrite. Lorsqu'un député reçoit deux ou trois lettres manuscrites, il commence à dire: "Là il y a un problème!". Votre lettre ne doit pas non plus être trop longue, une page maximum (le verso n'est pas lu). Évitez toute forme d'agressivité et tout lien avec des organisations particulières en matière de bioéthique. C'est vous qui parlez! Nous avons une liste de députés qui pourraient être sensibles à une telle lettre et qui pourraient changer leur vote. Envoyez-nous un e-mail avec votre lieu de résidence, et nous vous enverrons quelques noms de représentants. Ensemble, nous avons une influence sur le débat public et sur le vote!

    Concernant le Confinement Challenge (2) et l'action solidaire (3), nous vous donnerons plus d'informations dans les jours à venir.

    COVID-19: All Together for Life - Brussels (March for Life Brussels 26/04/2020)

  • Approbation d'une "messe votive en temps de pandémie"

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    D'Anita Bourdin sur zenit.org :

    Liturgie: approbation d’une « Messe votive en temps de pandémie »

    « Bénis ton peuple, garde-le sain et sauf, sois pour lui un défenseur »

    « Seigneur Dieu, en tout danger tu es notre refuge,
    et c’est vers toi que, dans la détresse, nos nous tournons;
    nous te prions avec foi,:
    regarde avec compassion ceux qui sont dans la peine,
    accorde à ceux qui sont morts le repos éternel,
    le réconfort à ceux qui sont en deuil,
    aux malades la guérison,
    la paix aux mourants,
    la sagesse à ceux qui nous gouvernent,
    et à tous le courage pour progresser dans l’amour;
    ainsi, nous pourrons ensemble
    rendre gloire à ton saint Nom.
    Par Jésus-Christ, ton Fils, Notre Seigneur,
    qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit,
    Dieu, pour les siècles des siècles. »
     
    Et voici la prière finale « sur le peuple »:
    « Seigneur Dieu,
    tu protèges tous ceux qui espèrent en toi;
    bénis ton peuple, garde-le sain et sauf,
    sois pour lui un défenseur,
    prépare-le à surmonter l’épreuve,
    afin que libéré du péché, hors d’atteinte de l’ennemi,
    il persévère toujours dans ton amour.
    Par le Christ notre Seigneur. »
  • Rien ne sera plus comme avant...

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    Lu sur Le Monde diplomatique (avril) qui s’interroge, lui aussi, sur les changements qui interviendront au sortir de la crise actuelle (via l"Homme Nouveau):

    Une fois cette tragédie surmontée, tout recommencera-t-il comme avant ? Depuis trente ans, chaque crise a nourri l’espérance déraisonnable d’un retour à la raison, d’une prise de conscience, d’un coup d’arrêt. On a cru au confinement puis à l’inversion d’une dynamique sociopolitique dont chacun aurait enfin mesuré les impasses et les menaces. La débandade boursière de 1987 allait contenir la flambée des privatisations ; les crises financières de 1997 et de 2007-2008, faire tituber la mondialisation heureuse. Ce ne fut pas le cas. (…) Corollaire du « Restez chez vous » et de la « distanciation », l’ensemble de nos sociabilités risquent d’être bouleversées par la numérisation accélérée de nos sociétés. L’urgence sanitaire rendra encore plus pressante, ou totalement caduque, la question de savoir s’il est encore possible de vivre sans Internet. Chacun doit déjà détenir des papiers d’identité sur lui ; bientôt, un téléphone portable sera non seulement utile, mais requis à des fins de contrôle. Et, puisque les pièces de monnaie et les billets constituent une source potentielle de contamination, les cartes bancaires, devenues garantie de santé publique, permettront que chaque achat soit répertorié, enregistré, archivé. « Crédit social » à la chinoise ou « capitalisme de surveillance », le recul historique du droit inaliénable de ne pas laisser trace de son passage quand on ne transgresse aucune loi s’installe dans nos esprits et dans nos vies sans rencontrer d’autre réaction qu’une sidération immature. Avant le coronavirus, il était déjà devenu impossible de prendre un train sans décliner son état-civil ; utiliser en ligne son compte en banque imposait de faire connaître son numéro de téléphone portable ; se promener garantissait qu’on était filmé. Avec la crise sanitaire, un nouveau pas est franchi. À Paris, des drones surveillent les zones interdites d’accès ; en Corée du Sud, des capteurs alertent les autorités quand la température d’un habitant présente un danger pour la collectivité ; en Pologne, les habitants doivent choisir entre l’installation d’une application de vérification de confinement sur leur portable et des visites inopinées de la police à leur domicile. Par temps de catastrophe, de tels dispositifs de surveillance sont plébiscités. Mais ils survivent toujours aux urgences qui les ont enfantés.

    Lire aussi : http://www.genethique.org/fr/quelle-protection-des-donnees-en-temps-de-pandemie-73277.html#.XobzfIgzaM8

  • La pratique de l'avortement contrariée par le coronavirus ?

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    Vu de France...

    De Nicolas Bauer sur aleteia.org :

    Le coronavirus va-t-il limiter les avortements ?

    03 avril 2020
  • Le cardinal Bo (Yangon) ne mâche pas ses mots à l'égard du régime chinois

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    Le régime chinois et sa culpabilité morale face à la contagion mondiale - COVID

    Déclaration du Cardinal Charles Bo - Archevêque de Yangon Myanmar

             Vendredi dernier, le pape François se tenait face à une place Saint-Pierre vide, s'adressant à des millions de personnes dans le monde qui regardaient les écrans ou le suivaient en ligne. La place était vide mais partout le cœur était plein non seulement de peur et de chagrin, mais aussi d'amour. Dans sa belle homélie Urbi et Orbi, il nous a rappelé que la pandémie de coronavirus a uni notre humanité commune. "Nous avons réalisé que nous sommes sur le même bateau, nous tous fragiles et désorientés, mais en même temps importants et nécessaires, nous sommes tous appelés à ramer ensemble", a-t-il déclaré.

             Aucun coin du monde n'est épargné par cette pandémie, aucune vie n'est à l'abri. Selon l'Organisation mondiale de la santé, près d'un million de personnes ont été infectées jusqu'à présent et plus de 40 000 sont décédées. D'ici à la fin, le nombre de morts dans le monde devrait s'élever à des millions.

             Des voix internationales s'élèvent contre l'attitude négligente de la Chine, en particulier de son despotique Parti communiste chinois (PCC) dirigé par son homme fort XI. Le London Telegraph (29 mars 2020) a déclaré que le ministre local de la Santé a accusé la Chine de cacher la véritable ampleur du coronavirus. Sous le choc, il a signalé la réouverture des marchés «humides» qui ont été identifiés comme la cause de la propagation du virus. James Kraska, un professeur de droit estimé, écrivant dans le dernier numéro de War on Rocks, dit que la Chine est légalement responsable de COVID 19 et que des réclamations pourraient être faites en milliers de milliards. (War on the Rocks, 23 mars 2020).

             Un modèle épidémiologique de l'Université de Southampton a révélé que si la Chine avait agi de manière responsable une, deux ou trois semaines plus rapidement, le nombre de personnes infectées par le virus aurait été réduit de 66%, 86% et 95% respectivement. Son échec a déclenché une contagion mondiale tuant des milliers de personnes.

             Dans mon propre pays, le Myanmar, nous sommes extrêmement vulnérables. Bordant la Chine, où le COVID-19 a commencé, nous sommes une nation pauvre, sans les ressources sanitaires et sociales dont disposent les nations plus développées. Des centaines de milliers de personnes au Myanmar sont déplacées par le conflit, vivant dans des camps dans le pays ou à nos frontières sans installations sanitaires, médicaments ou soins adéquats. Dans ces camps surpeuplés, les mesures de «distanciation sociale» mises en œuvre par de nombreux pays sont impossibles à appliquer. Les systèmes de santé dans les pays les plus avancés du monde sont débordés, alors imaginez les dangers dans un pays pauvre et en proie aux conflits comme le Myanmar.

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  • Coronavirus : quand des médecins invitent leurs patients les plus fragiles à refuser toute tentative de réanimation

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    De Jeanne Smits sur son blog

    Des médecins gallois contraints de s'excuser après avoir invité leurs patients les plus fragiles à refuser toute tentative de réanimation à cause du coronavirus

    Un cabinet de généralistes du Pays de Galles a écrit le 27 mars une lettre à un « petit nombre » de patients souffrant de maladies graves pour leur demander de signer un formulaire « DNACPR » (refus de tentative de réanimation cardio-pulmonaire) et de s’engager à ne pas appeler les services d’urgence en cas de détérioration de leur état, pour éviter de propager le coronavirus.

    Une image de la lettre ayant circulé sur les réseaux sociaux le 1er avril, de nombreux internautes britanniques se sont demandés s’il s’agissait d’un poisson d’avril de fort mauvais goût. Le Guardian de Londres avait pourtant dès la veille confirmé l’information, précisant que le cabinet médical de Llynfi à Maesteg, près de Port Talbot, avait dû s’excuser, tandis que le bureau local du système de santé britannique, NHS, faisait savoir par un porte-parole qu’il n’était pour rien dans cet envoi, précisant que les médecins concernés lui demandaient de faire savoir qu’ils n’avaient pas eu pour intention de « troubler certains de leurs patients » qui avaient reçu la lettre. Les médecins ajoutaient qu’ils prenaient contact avec ces patients pour présenter leurs excuses et répondre à « toute inquiétude » qu’ils pouvaient avoir.

    Il y a avait de quoi.

    En suggérant à leurs patients de renoncer à se faire soigner en cas de symptômes liés au coronavirus ou d’une aggravation de leur maladie chronique, ils leur demandaient en réalité de contresigner leur arrêt de mort.

    « Cette lettre est très difficile à écrire », assuraient ses premières lignes. La lettre précisait que les personnes souffrant d’un cancer incurable, de la maladie de Charcot ou de fibrose pulmonaire sont exposés à des risques très important si elles contractent le COVID-19, et qu’ils n’auraient certainement pas accès à un ventilateur si par extraordinaire ils étaient accueillis par un hôpital.

    Le mieux pour ces personnes, ajoutait la lettre, serait de rester chez elles et d’être entourées par leurs familles… avec le « soutien » du cabinet médical.

    « C’est pourquoi nous aimerions remplir pour vous un formulaire DNACPR que nous puissions partager… ce qui signifiera qu’en cas de détérioration subite de votre état en raison d’une infection COVID-19 ou de l’aggravation de votre maladie les services d’urgence ne seront pas appelés et que des manœuvres de réanimation de votre cœur ou de votre respiration ne seront pas entreprises. »

    Et d’énumérer les « bénéfices » d’une décision de refuser les tentatives de réanimation : « Votre médecin traitant et, plus important encore, vos amis et votre familles sauront qu’il ne faudra pas appeler le 999 ; les maigres ressources ambulancières pourront cibler les jeunes en bonne santé qui ont de meilleures chances de (vaincre) l’infection ; le risque de transmettre le virus aux amis, à la familles et aux intervenants d’urgence au cours de la réanimation cardio-pulmonaire est très important, votre DNACPR permettra de protéger votre famille et les intervenants d’urgence par rapport à ce risque supplémentaire. »

    La lettre ajoutait que les médecins, étant potentiellement porteurs asymptomatiques du coronavirus, préféraient ne pas entrer en contact direct avec les dits malades, et se contenteraient de les appeler au début de la suivante pour discuter des détails. « Nous ne vous abandonnerons pas mais nous devons être francs et réalistes », concluaient-ils.

    On reste pantois.

    lire aussi : http://www.genethique.org/fr/covid-19-des-patients-incites-par-leur-medecin-signer-un-formulaire-ne-pas-reanimer-73281.html#.XobyM4gzaM8