Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 3

  • L'archevêque de Paris tonne contre le report des célébrations dans les églises

    IMPRIMER

    De Radio Notre-Dame :

    Déconfinement – La déception de Mgr Michel Aupetit : « aller à la messe, ce n’est pas aller au cinéma »

    « On est franchement extrêmement déçu » : la colère de l’archevêque de Paris après la présentation du plan de déconfinement gouvernemental. Il était question d’une réouverture des églises le 16 mai, il n’en sera rien.

    « On avait quelques engagements au départ car on avait négocié avec le ministrère de l’Intérieur et le cabinet du gouvernement », explique Mgr Michel Aupetit au micro de Marie-Ange de Montesquieu. « On avait fait une proposition positive et valable qui correspondait largement » à ce qui va se faire dans les commerces à partir du 11 mai.

    La proposition de rouvrir les églises le 16 mai non retenue Les églises ne rouvriront donc pas le 11 mai et sans doute pas avant début juin, ce qui fait vivement réagir Mgr Michel Aupetit. « Là, il y a quelque chose qui ne va pas. On n’avait proposé le 16… Il y a quelque chose qui n’est pas respecté », ajoute Mgr Aupetit, « comme si on était des gamins incapables de mettre en place quelque chose ». Et il rappelle au passage qu’à Paris, 27 paroisses distribuent des repas depuis le début du confinement : « on a su tout à fait respecter les normes ». C’était d’ailleurs l’objet de la proposition soumise au gouvernement la semaine passée : une réflexion sur la gestion de l’entrée dans les églises, les dipositions mises en place au sein de chaque église.

    « Aller à la messe, ce n’est pas aller au cinéma, ce n’est pas une distraction, c’est quelque chose de vital » « C’est une nourriture divine qui permet aux gens de tenir dans le confinement, c’est un remède spirituel », souligne Mgr Aupetit. L’archevêque de Paris a l’impression que « nos gouvernants, quelque soit leur bord, manquent de quelque chose d’essentiel : l’anthropologie… On l’a vu avec les personnes âgées ». Il ajoute que les politiques sont « de très bon administrateurs », mais « leur anthropologie, c’est zéro ! ». « Qu’est-ce que l’homme et fondamentalement, qu’est-ce que l’humanité, ils ne savent pas du tout, c’est ça le grand vide ». Et de rappeler que l’Eglise est là pour proposer de pouvoir « recréer de l’humanité et pas seulement de la survie et de la bouffe ».« Pourquoi on ne nous fait pas confiance ? », s’interroge pour conlure l’archevêque de Paris.

  • L'Eglise allemande reconnaît une complicité des évêques lors de la Seconde Guerre Mondiale

    IMPRIMER

    De Gudrun Sailer sur Vatican News :

    2e Guerre mondiale : l'Église allemande reconnait ses torts

    75 ans après la fin de la guerre, les évêques catholiques allemands ont admis la complicité historique de leurs prédécesseurs dans la Seconde Guerre mondiale. «En ne prononçant pas un "non" clair à la guerre, mais plutôt en renforçant la volonté de persévérer, les évêques se sont rendus complices de la guerre», indique un document présenté mercredi.

    Le communiqué «évêques allemands dans la guerre mondiale» a été présenté mercredi 29 avril lors d'une conférence de presse vidéo. De nombreux aspects du thème «L'Église dans le national-socialisme» sont bien éclairés aujourd'hui, mais on en sait trop peu sur l'attitude des évêques catholiques face à la guerre, a expliqué le président de la conférence des évêques Mgr Georg Bätzing : «À cet égard, il y a - comme beaucoup le disent - un "trou de mémoire", probablement aussi un "trou de confession"». Il n'est pas facile de l'accepter, «car nous savons que le rôle de juge par rapport à nos prédécesseurs ne nous convient pas bien», a déclaré M. Bätzing. «Aucune génération n'est exempte de jugements et de préjugés liés au temps. Néanmoins, ceux qui nous succèdent doivent affronter l'histoire afin d'en tirer les leçons pour le présent et l'avenir».

    Évolution au cours du conflit

    Le point de vue de nombreux évêques allemands a changé au cours de la guerre, a déclaré l'évêque Heiner Wilmer de Hildesheim, qui, en tant que président de la commission allemande Justice et Paix, était responsable du document. Cependant, les évêques avaient tenu compte de la souffrance de leur propre peuple lors de l'évaluation des événements : «La souffrance des autres n'a pas été suffisamment prise en compte». En somme, il y a «une image d'enchevêtrement». En particulier, les évêques n'avaient pas soutenu les soldats dans des conflits de conscience justifiés.  Mgr Wilmer a ainsi parlé d'un «comportement ambivalent et partiellement problématique des évêques» et a cité le document :

    «En fin de compte, les évêques n'ont trouvé aucun moyen de sortir de la tension qui résultait de l'idée commune de l'obligation patriotique dans la guerre, de la légitimité de l'autorité de l'État, des devoirs d'obéissance qui en résultaient et des crimes évidents. Les normes chrétiennes pour la classification de la guerre ne tenaient évidemment plus. Ainsi, la vue pour les questions des propres soldats et la souffrance des autres restait bloquée».

    «Les déclarations des évêques, avec toutes les nuances dues aux personnalités respectives, ont échoué en raison de la réalité de la violence criminelle. Ils sont restés axés sur le changement (illusoire) de comportement des dirigeants politiques, sur le respect des accords juridiques ainsi que sur l'accomplissement vertueux des devoirs des personnes dirigées, donc, dans une certaine mesure, sur une vie juste dans le tort (Adorno). Cela n'a pas rendu justice aux diaboliques enchevêtrements dans les crimes et aux difficultés qui en résultent. De plus, en ne prononçant pas un "non" sans équivoque à la guerre, mais plutôt en renforçant la volonté de persévérer, les évêques se sont rendus complices de la guerre.»

    Lire la suite

  • Cour Européenne des Droits de l'Homme : l'emprise de Soros se confirme

    IMPRIMER

    De Philippe Oswald sur la Sélection du Jour du 30 avril :

    La Cour Européenne des Droits de l’Homme promeut un proche de Soros

    La Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) vient d’annoncer l’élection du juge bulgare Yonko Grozev au poste de « président de section ». Dirigeant l’une des cinq sections de la Cour, il exercera des pouvoirs de direction générale et siégera systématiquement dans les affaires les plus importantes.

    Il y a deux mois, paraissait un rapport explosif du Centre Européen pour la Loi et la Justice (ECLJ – European Center for Law and Justice) intitulé : « Les ONG et les juges de la CEDH ». Ce rapport révélait que 22 juges sur la centaine ayant siégé à la CEDH entre 2009 et 2019 (élus pour 9 ans, ils sont en permanence 47 à siéger) avaient des liens avec 7 ONG financées par Georges Soros, le milliardaire idéologue de la « société ouverte » (« open society »). Ces 7 ONG sont intervenues dans 188 affaires au titre de requérante, représentante ou tiers intervenante devant la CEDH au cours de cette période.

    La plus importante de ces ONG est l'Open Society Foundation (OSF), spécialisée dans l’utilisation des institutions judiciaires à des fins politiques. L‘OSF, dans laquelle Georges Soros a déjà injecté plus de 18 milliards d'euros, finance les 6 autres organisations citées dans ce rapport. Or, avant sa nomination à Strasbourg en 2014 (nomination contestée à l’époque car trois membres du comité de sélection bulgare étaient ses collègues au sein d’ONG), Yonko Grozev avait été responsable mondial de l’Open Society Justice Initiative à New York, après être passé par la Fondation bulgare de l’Open society et avoir fondé le Comité Helsinki Bulgare, fondation largement financée par l’OSF. Il s’était fait connaître comme avocat des Pussy Riot, ces femmes punks inculpées pour avoir commis un spectacle sacrilège dans la cathédrale de Moscou, et avait fait condamner la Russie par la CEDH.

    Dans ce rapport, Grégor Puppinck, directeur du Centre Européen pour la Loi et la Justice, dénonce l’influence de Georges Soros sur la nomination à Strasbourg de magistrats issus de ses ONG ou d’organisations affiliées à sa fondation. Le but du milliardaire semble clair : imposer aux peuples européens un gouvernement de juges-militants. Le rapport de l’ ECLJ établit que dix-huit de ces magistrats de la Cour de Strasbourg ont rendu des jugements dans 88 affaires où leur ancienne ONG était impliquée, au lieu de se déporter, pour éviter un conflit d’intérêts. Peu commenté en France, ce rapport fait des remous à l’étranger, notamment en Bulgarie, le pays de Yonko Grozev. Le ministre bulgare de la Justice en personne, Danail Kirilov, s’en est publiquement inquiété.

    Non seulement la Haute Cour européenne n’a pas tenu compte du rapport de l’ECLJ, mais elle a promu le juge bulgare, l’un des plus contestables. Il a été saisi d’une dizaine d’affaires qu’il avait lui-même introduites à la CEDH en tant qu’avocat, ou qui l’avaient été par ses anciens collègues d’ONG liées à l’Open Society à New York. Le juge Grozev a répliqué personnellement aux accusations de l’ECLJ en soulignant qu’il ne pouvait être destitué, car cela impliquerait la destitution de tous les juges cités dans le rapport (il faut la majorité des 2/3 de la Cour pour révoquer un juge), et en accusant l’ECLJ d’être une organisation « conservatrice » relayant les griefs des autorités bulgares à son encontre.

    Cette nomination en forme de provocation pose à nouveau la question du statut de la CEDH. S’étant autoproclamée « La Conscience de l’Europe », la CEDH « n’est soumise à aucun contre-pouvoir, ni autorité de contrôle », dénonce Grégor Puppinck. Il espère toutefois une réaction du Comité des Ministres, l’organe diplomatique réunissant les ambassadeurs des 47 États membres du Conseil de l’Europe, qui vient d’être saisi par plusieurs députés membres de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe qui réclament des mesures pour « restaurer l’intégrité de la Cour européenne des droits de l’homme ». L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, en charge de l’élection finale des juges de la CEDH, pourrait être saisie de cette question. L’ECLJ a d’ailleurs adressé une pétition (en lien ici) au Président de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe, pour que ce sujet soit inscrit à l’ordre du jour.

    Philippe Oswald

    Pour aller plus loin : Emprise de Soros sur la Cour européenne des droits de l’Homme : la CEDH persiste et signe >>> Lire l'article sur : Valeurs Actuelles

  • Bangladesh : comment la petite Eglise répond au coronavirus; la lettre d'un missionnaire

    IMPRIMER

    De Sandro Magister (Settimo Cielo) en traduction française sur diakonos.be :

    Comment la petite Eglise du Bangladesh répond au coronavirus.  Un missionnaire nous écrit

    Cette photo a été prise le 25 mars dernier, jour de la fête de l’Annonciation du Seigneur, dans une mission au Bangladesh.  C’est un jour de semaine, un mercredi.  Le célébrant est un missionnaire italien de l’Institut pontifical des missions étrangères, le père Carlo Buzzi, et les fidèles se tiennent à distance les uns des autres, plusieurs jours déjà avant que le gouvernement n’ordonne une fermeture générale pour maîtriser la diffusion du coronavirus.

    Parce qu’au Bangladesh aussi, la contagion est arrivée.  Avec quel impact sur la société et en particulier sur la petite Église catholique de ce pays et ses avant-postes de mission ?

    C’est le missionnaire de la photo en personne qui nous le raconte, dans le compte-rendu qui va suivre.

    Du Père Carlo Buzzi, les lecteurs de Settimo Cielo se rappelleront deux vigoureuses interventions « de frontière » contre la communion aux divorcés remariés.  Nous étions alors au printemps 2014, avant l’ouverture des deux synodes sur la famille, mais l’idée circulait déjà avec beaucoup d’insistance, soutenue en particulier par le cardinal Walter Kasper, mandaté par le Pape François, durant le consistoire de février de cette même année.

    > Accès des remariés à la communion: une lettre du Bangladesh

    > La communion aux divorcés remariés? Oui, la communion de désir

    À lui la parole

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

    *

    Entre les mains de Dieu

    de P. Carlo Buzzi

    C’était le 8 mars, le deuxième dimanche de Carême.  À la fin de la messe, j’ai fait asseoir tout le monde et je les ai informés qu’en Italie, mon pays d’origine, beaucoup de gens tombent malades à cause d’un virus originaire de Chine.  Les personnes meurent par milliers.  Pour réduire l’infection, le gouvernement a tout fait fermer : les écoles, les bureaux, les transports.  Les gens ne peuvent même plus aller à la messe.  Le mal frappe surtout les personnes âgées et je suis inquiet parce que mes frères et sœurs ont entre 80 et 90 ans.  Priez pour eux – ai-je dit – et priez aussi pour que cette maladie n’arrive pas jusque chez nous au Bangladesh, parce que sinon ce sera pire qu’à l’époque de de variole, quand les gens tombaient comme des mouches.

    Ma mission se trouve dans une zone rurale au nord-ouest du pays, le long du Gange, à la frontière avec l’Inde, dans le district de Sirajganj.  Notre village s’appelle Gulta.  Cette mission a été fondée il y a quarante ans.  Elle rassemble des membres de trois tribus : Oraon, Santal et Garo.  Il y a environ 800 chrétiens, répartis dans 8 villages situés dans un rayon de 80 kilomètres.  En comparaison avec d’autres missions, celle-ci est de taille modeste, sur mesure pour mon âge qui dépasse les 70 ans.  Certaines missions comptent jusqu’à 6000 à 7000 chrétiens répartis dans plus de cent villages.

    Lire la suite

  • Chine : des prêtres catholiques torturés pour les forcer à rejoindre l'Eglise patriotique

    IMPRIMER

    D'An Xin sur le site Bitter Winter :

    Des prêtres catholiques torturés pour les faire rejoindre l'Église patriotique

    30/04 / 2020

    L'épidémie de coronavirus n'empêche pas le régime de persécuter les objecteurs de conscience catholiques du diocèse de Mindong

    La chiesa cattolica di Saiqi prima della chiusura

    L'église catholique de Saiqi avant la fermeture

    Les objecteurs de conscience catholiques du diocèse de Mindong, dans la province sud-est du Fujian, demandent une aide immédiate, car le gouvernement chinois, pour les obliger à adhérer à l'Association patriotique catholique chinoise (APCC), a commencé à recourir à la torture. Comme prévu dans les directives du Vatican de 2019, les prêtres et les évêques peuvent rester en dehors de l'APCC pour des raisons de conscience, mais le régime utilise tous les moyens possibles pour opérer d'ici juin la conversion de ce que l'on appelait l'Église catholique clandestine.

    Un prêtre privé de sommeil pendant quatre jours

    Un fidèle catholique du diocèse a rapporté que certains responsables gouvernementaux avaient emmené don Huang, un prêtre de la paroisse du village de Saiqi, administré par la ville de Fuan, Fujian, le 2 avril. Pendant quatre jours, le prêtre a été soumis à un système de torture appelé "épuisement d'un aigle", avec lequel les gens sont privés de sommeil pendant de longues périodes.

    "Le domicile de Don Huang a été gardé sous surveillance et un jour, vers quatre heures de l'après-midi, la police a forcé la porte et l'a enfoncée violemment", ont expliqué les fidèles. "Plus de dix officiers ont participé à l'opération."

    Ce soir-là, certains agents de la sécurité nationale ont emmené Don Huang dans un centre d'interrogatoire secret à distance et l'ont enfermé dans une petite pièce équipée d'une caméra de surveillance. Le prêtre a reçu de fortes décharges de lumière dans les yeux pendant 24 heures par jour, tandis que les agents se relayaient pour le garder sous contrôle, menaçant de le détenir tant qu'il refuse de rejoindre l'APCC.

    Avant de signer, Don Huang a demandé que la déclaration selon laquelle "il restera fidèle à la doctrine catholique", comme le prévoient les directives du Vatican, soit ajoutée au formulaire APCC. L'homme voulait également ajouter qu'il adhérait "à condition que nous gardions notre foi pure et garantissions notre communion avec le Pape". Cependant, les responsables gouvernementaux lui ont refusé, affirmant que le prêtre ne pouvait pas ajouter de conditions préalables aux clauses fondées sur "les lois et réglementations nationales et la direction de l'APCC".

    Après quatre jours, Don Huang, épuisé par la torture jusqu'à son effondrement psychologique, a signé le formulaire. Les agents de la sécurité nationale l'ont exhorté à persuader les autres prêtres de faire de même, avec la promesse de lui donner 50 000 renminbi (environ 7 000 $ US) pour chaque succès obtenu, mais Don Huang a refusé.

    "Après avoir signé, Don Huang était désolé car il pensait avoir déçu la communauté", a expliqué le fidèle. "Il a dit qu'il ne" se vautrerait pas dans la boue de l'APCC ", qu'il l'ait rejoint ou non."

    Une personne au sein de l'administration locale a expliqué que, depuis que des nouvelles de la fermeture de certaines églises catholiques non enregistrées dans le diocèse ont été rapportées sur certaines chaînes de médias à l'étranger (y compris Bitter Winter), le régime a choisi Don Huang comme bouc émissaire pour le faire rejoindre l'APCC, démontrant ainsi la volonté de procéder à la mise en œuvre de l'objectif politique consistant à éliminer les églises sans autorisation.

    "Mes supérieurs ont dit que tout moyen devait être utilisé pour le faire signer", a admis notre source. "Si nécessaire, le prêtre pourrait également disparaître."

    Culpabilité par association: un autre outil du PCC pour faire pression sur les prêtres

    Un homme qui fait partie du clergé diocésain a déclaré à Bitter Winter qu'en raison du fait que l'administration n'a qu'un mois avant la date limite fixée pour la "transformation" de l'Église catholique non enregistrée, elle intensifiera probablement ses efforts pour pousser les autres prêtres à rejoindre l'APCC, comme ils l'ont fait avec Don Huang.

    Début avril, Mgr Guo Xijin, évêque auxiliaire du diocèse, et Don Liu, un prêtre local très respecté, ont tous deux été menacés par la police, pour les forcer à rejoindre l'APCC. Dans d'autres cas, le régime a recouru à la «culpabilité par association», un système d'intimidation que le PCC utilise souvent pour réprimer les catholiques et les croyants d'autres confessions dissidentes.

    Don Feng, du village de Xiyin, dans le village de Xitan, Fuan, a été contraint de signer le formulaire après que l'administration ait menacé de licencier son jeune frère et sa belle-sœur de leur emploi dans l'État. Quand un autre prêtre a refusé de signer, le régime a saisi le tricycle à moteur de son frère, qu'il utilisait pour travailler, et a fermé l'agence de voyage du neveu.

    "Le gouvernement est très dominateur, il effraie les jeunes prêtres", a déclaré l'homme inquiet. "Il va bientôt commencer à viser les religieuses pour embaucher tous les catholiques non enregistrés sous son contrôle." Il a ajouté que la police et le personnel du gouvernement surveillent tous les prêtres qui refusent de rejoindre l'APCC, en plus de la présence de caméras, omniprésentes dans les rues et utilisées pour les surveiller.

    Les prêtres demandent de l'aide

    "Dans les lignes directrices du Vatican de 2019, le Saint-Siège demande au régime du PCC de ne pas attaquer ou menacer les objecteurs de conscience catholiques, mais le régime refuse d'en tenir compte, persécutant sans scrupule les prêtres et se plaignant du Vatican en public Un prêtre du diocèse a raconté à Bitter Winter. «Le Parti est athée, il continuera donc à persécuter les catholiques et conduira éventuellement tous les croyants à croire au communisme. Le Pape ne voit pas clairement son essence, a encore des illusions à son égard et les catholiques non autorisés font face à une catastrophe ".

    Le prêtre espère que la communauté internationale remarquera comment le Parti persécute l'Église catholique et que le Pape comprendra que c'était une erreur de traiter avec le régime communiste. "Nous pouvons non seulement chanter les louanges du Pape, mais nous devons également fournir des informations réelles et objectives sur la persécution de l'Église, en espérant que le Saint-Père écoutera notre voix critique pour réfléchir et faire quelque chose pour nous aider".

  • Le Covid-19 : un virus communiste

    IMPRIMER

    De la Revue de presse de l'Homme Nouveau :

    Jusqu’ici la Chine était un grand marché, une économie de marché dirigée, un devenir possible. On fermait les yeux sur le Parti communiste chinois, sur les camps de travail, sur la persécution religieuse. Et, puis, le Covid-19 est apparu, comme le constate en ouvrant les yeux un éditorialiste du Point (30 avril) :

    Il n’a ni nationalité ni couleur de peau. Il est passé en novembre 2019, dans des conditions qui un jour peut-être seront éclaircies, d’un animal à un être humain. En jouant à saute-frontières, il s’est répandu en moins de six mois à travers le monde, et l’épidémie de Covid-19 avec lui. Il est devenu français, européen, américain, africain, asiatique… au moins autant que chinois. Nonobstant, il est bel et bien un virus communiste. (…) La Chine contemporaine est un monde post-orwellien où le Parti communiste contrôle toute la vie politique, économique, sociale, culturelle et médiatique. L’épidémie de Covid-19 témoigne des dommages que peut causer un modèle de gouvernance autoritaire qui ne laisse aucune place à l’initiative individuelle, à la responsabilité des citoyens, à la transparence, à la liberté d’informer. Même le masque chirurgical, que les gouvernements imposent de plus en plus à leur population, pourrait bien être une métaphore de la liberté d’expression refusée aux citoyens chinois et menaçant de l’être bientôt pour d’autres peuples.  Car sous l’impulsion de Xi Jinping qui, tel Mao ou Staline, a concentré l’essentiel du pouvoir dans ses mains, le Parti communiste chinois n’a pas seulement recours à des méthodes de contrôle social de plus en plus élaborées pour asservir sa population et réprimer les minorités. Il a aussi la volonté d’exporter son modèle, en œuvrant à construire un système international qui soit plus favorable aux régimes autoritaires et, sous couvert de « nouvelles routes de la soie », d’étendre à travers le monde son influence délétère pour les libertés.

    En fait, l’éditorialiste n’a ouvert qu’un œil, confondant pouvoir totalitaire et pouvoir autoritaire, et oubliant dans sa liste comparative Lénine, avant Staline et Mao. Le virus de l’aveuglement est toujours à l’œuvre…

    Lire également : https://srp-presse.fr/index.php/2020/04/29/plus-grave-que-le-coronavirus-le-parti-communiste-chinois-ga-du-30-04-2020/

  • "Saint ou rien" : 30 jours avec Marie pour une vie bénie

    IMPRIMER

    Sur Hozanna.org, cette proposition de la Fraternité Missionnaire Marie Mère des Apôtres, présentée sur aleteia.org :

    SAINT ou RIEN ! 30 jours avec Marie pour une vie bénie !

    SAINT ou RIEN ! 30 jours avec Marie pour une vie bénie ! - Hozana

    Pendant ce mois de Marie, HONORONS la Sainte Vierge en lui consacrant toute notre vie ! Chaque jour, offrons lui un domaine de notre existence ... Objectif : LA SAINTETÉ 1, 2 ,3 PARTEZ !

    Retraite du 1 mai 2020 au 31 mai 2020
     
    1 méditation, 1 prière, 1 démarche, c'est TOUT simple ! 

    Si tu t'inscris, tu recevras quotidiennement :

    - 1 méditation d'un SAINT pour t'aider à remettre une partie de ta vie à Marie,

    - 1 petite prière de consécration,

    - 1 démarche (facile à réaliser, pas d'inquiétude) pour incarner cette consécration dans ta vie de tous les jours

    Pourquoi faire ces 30 jours avec Marie ? 

    Comme dans l'ordre naturel, il faut qu'un enfant ait un père et une mère, de même dans l'ordre de la grâce, il faut qu'un vrai enfant de l'Eglise ait Dieu pour Père et Marie pour mère; et, s'il se glorifie d'avoir Dieu pour Père, n'ayant point la tendresse d'un vrai enfant pour Marie, c'est un trompeur qui n'a que le démon pour père.. Saint Louis-Marie Grignon de Montfort

    Pourquoi se consacrer à Marie ? 

    Consacrer signifie "réservez à". En se consacrant à Marie, tu lui donnes tout ce que tu as. Tu es donc certain qu'elle donnera tout à Jésus.

    Voici ce que dit Pie XII : « En mettant sous l'égide de Marie vos activités personnelles, familiales, nationales, vous invoquez sa protection et son aide sur toutes vos démarches, mais, vous lui promettez aussi de ne rien entreprendre qui puisse lui déplaire et de conformer toute votre vie à sa direction et à ses désirs. »

    Saint Louis-Marie Grignon de Montfort disait : « Se consacrer à Marie, c'est très précisément la choisir comme Mère, non pas seulement pour la protection physique de nos personnes, mais plus encore et d'abord pour lui conférer en propre la plénitude de la puissance maternelle sur notre âme. La mère, dans la famille humaine, a pouvoir sur ses enfants. Elle les protège de deux manières. En écartant d'eux les périls et les menaces, sans même parfois qu'ils le sachent. En les conseillant et en les guidant aussi, pour qu'ils fassent bon usage de leur liberté. »

    Prêts ? 1, 2, 3 Partez !

    Pour nous retrouver :  Youtube - Facebook   

    Prière de la retraite

    Prière quotidienne

    Seigneur, Je te bénis pour cette journée que je reçois de ta main. Tu as préparé pour moi cette journée, de sorte qu'il n'y ait rien de trop ni rien d'inutile. Cette journée est un chef-d'œuvre, elle est parfaite pour moi. Je te remercie par avance pour toutes les joies et occasions de m'émerveiller que tu y as disposées, ainsi que pour tous les moments difficiles, parce qu'ils seront des occasions de grandir. Vierge Marie, je me remets entre tes mains maternelles. Je veux passer toute cette journée unie à toi, dans la gratitude de me savoir aimé(e) inconditionnellement. Je te demande de veiller sur moi à chaque instant, et de me conduire sur le chemin de la sainteté que le Seigneur a prévu pour moi dans sa miséricorde. Maman, prie pour moi, protège-moi, et rends-moi saint(e) !

    Priez dès maintenant pour cette retraite en cliquant sur "je prie"

  • De la mort à la mort , ou du Covid-19 à l’IVG-20

    IMPRIMER

    De la mort à la mort

    Ou du Covid-19 à l’IVG-20

    tribune d'un lecteur ami de belgicatho

    Les historiens qui demain se pencheront sur la Belgique de l’année 2020 appelleront peut-être celle-ci « l’année Coronavirus ». S’en trouvera-t-il un pour relever que, « dans l’immédiat-après-Covid-19 », le parlement fédéral se sera empressé d’élargir le droit à l’avortement de 14 à 20 semaines d’aménorrhée, de réduire le temps de réflexion de six à deux jours et finalement de supprimer de facto toute sanction pénale à l’encontre du médecin outrepassant le délai légal ? En bref, considérant notre époque à l’aune de ses critères moraux, peut-être jugera-t-il sévèrement un État dit civilisé autorisant l’avortement jusqu’au terme de la grossesse, malgré l’opposition manifeste de nombreux soignants et spécialistes de la question.

    Que l’on me permette pour l’heure quelques considérations générales relatives à cette perspective…

    Aujourd’hui, le sacro-saint « Droit à disposer de son corps » n’a même plus à être invoqué, tant il est devenu une idole que l’on encense par paresse intellectuelle et conformisme idéologique. Répété ad nauseam, cet argument constitue en réalité la garantie du droit à disposer du corps d’autrui, dernier avatar d’un consumérisme aujourd’hui poussé à son paroxysme : commandé à une mère-porteuse aussitôt que désiré, jeté aux ordures aussitôt que décrété indésirable, le petit d’homme se voit progressivement confondu avec un bien de consommation quelconque. Sommées d’acquiescer au « progrès », nos consciences anesthésiées s’accommodent donc d’un droit positif détaché de la morale, d’une réification totale de l’enfant à naître et d’un rétrécissement du champ de l’humanité que nous auraient envié les pires esclavagistes.

    Du reste, s’il eût été homme de notre temps, le philosophe Montesquieu (1689-1755), auteur d’un implacable réquisitoire contre l’esclavage, aurait pu employer son ironie mordante à dénoncer les ressorts de la déshumanisation de l’enfant à naître. En effet, maniant avec brio l’art du raisonnement par l’absurde, il faisait dire aux négriers du xviiie siècle : « Il est impossible que nous supposions que ces gens-là [les esclaves africains] soient des hommes, parce que, si nous les supposions des hommes, on commencerait à croire que nous ne sommes pas nous-mêmes chrétiens. » Le transposant aujourd’hui à la question de l’humanité du fœtus, Montesquieu pourrait formuler son argument comme suit : « Il est impossible que nous supposions que les fœtus avortés soient des hommes, parce que si nous les supposions des hommes, on commencerait à croire que l’avortement n’est pas un bien et que le sens du progrès dont nous nous gargarisons n’est qu’un mensonge meurtrier. »

    Autrement dit, tandis qu’un refrain sans cesse seriné nous répète que la non-humanité du fœtus serait logiquement au fondement du droit à l’avortement, c’est au contraire la sacralisation du droit à l’avortement qui induit la déshumanisation de l’enfant à naître. Ainsi, pour justifier son élimination, nous décrétons aujourd’hui l’humanité d’un être en fonction de l’étape de son développement prénatal et du désir parental dont il est l’objet. Ne reposant sur aucun fait scientifique, cette assertion n’est donc qu’une simple opinion, propre à notre époque, tout comme l’était celle de l’inhumanité des Noirs au xviiie siècle. Celle-ci relevait de considérations économiques très prosaïques tandis que celle-là correspond simplement à l’idéologie individualiste contemporaine ; mais aucune des deux n’est philosophiquement moins contestable que l’autre. Par conséquent, en érigeant aujourd’hui la première en vérité générale, nous donnons raison, a posteriori, aux esclavagistes qui professaient la seconde et que ridiculisait Montesquieu.

    Les historiens du futur pourront aisément pointer les incohérences, pour ne pas dire le cynisme, d’un xxie siècle qui voue un culte religieux aux droits de l’homme mais applique en réalité les droits de l’individu consommateur, en déniant ce grand nom d’Hommes aux êtres les plus fragiles qui soient.

  • Mais qui est vraiment saint Joseph ?

    IMPRIMER

    De "Marie de Nazareth" (Question du mardi) :

    Qui est vraiment saint Joseph ?

    Père Joseph-Marie Verlinde
    Docteur en science et chercheur au CNRS en chimie nucléaire

    Joseph, « Fils de David », choisi par le Père éternel pour veiller sur ses plus grands trésors, est un modèle admirable et nous sommes appelés à « aller vers lui » pour découvrir le secret de la disponibilité qui fait sa force et sa grandeur.1. Selon les promesses de Dieu, le Messie devait naître de l’arbre de Jessé (Isaïe 11,1), dans la lignée de David (2 Samuel 7,5-16). C’est par Joseph, lui-même « de la maison et de la descendance de David » (Luc 2,4), que s’accomplissent toutes ces promesses. L’Ange l’appelle « Fils de David » (Matthieu 1,20) et Joseph le sera jusqu’à sa mort, après laquelle c’est à Jésus lui-même que sera donné ce titre (Luc 18,38-39). En savoir +

    2. Les Écritures constituent notre seule source d’information directe concernant saint Joseph et elles nous invitent à l’écoute de son silence. Joseph peut être regardé comme le Chérubin qui veille sur l’Arche de la Nouvelle Alliance et sa contemplation du mystère de Dieu le conduit naturellement au silence de l’émerveillement. En savoir +

    3. C’est saint Matthieu qui donne à saint Joseph la plus grande place dans son récit. Contrairement à une iconographie symbolique répandue Joseph n’était sans doute pas vieux quand il épousa Marie. C’était probablement un jeune homme dans la force de l’âge, qui formait avec Marie un couple d’apparence normale, pour cacher, garder et protéger le secret de Dieu de tout mal et de toute curiosité. En savoir +

    4. Jésus, connu comme « fils de Joseph » (Luc 4,22) est « le plus beau des enfants des hommes » (Psaume 44,3) et la Tradition nomme Marie « la plus belle des femmes » (Cantique 1,8) : on peut imaginer aussi que quelque chose la beauté de David (1 Samuel 16,12) a pu passer à ses descendants. C’est ainsi que des saints ont médité sur la beauté de Joseph, sa pureté, son amour, sa sagesse et sa prudence, sa miséricorde et sa compassion, l’imaginant comme un homme au regard clair, et comme une figure évidemment pleine de noblesse, comblée par une vie simple, pauvre et cachée avec Jésus et Marie. En savoir +

    5. Jésus vrai Dieu et vrai homme, devait avoir une vraie famille, car l’Incarnation respecte pleinement les lois de la croissance humaine. Joseph, choisi par le Père éternel pour être le fidèle nourricier et le gardien de ses plus grands trésors, a naturellement été comblé par Dieu de toutes les grâces nécessaires à sa mission unique. En savoir +

    6. Les épreuves n’ont pas été épargnées à Joseph : celle de la « nuit spirituelle » qu’il vécut lors des événements de l’Incarnation bien sûr, mais aussi l’épreuve de la pauvreté à Noël, du danger devant Hérode, de l’émigration en Égypte, et tous les soucis d’une vie simple et pauvre ensuite à Nazareth. Face à tout cela, l’Écriture témoigne qu’il était « un homme juste » (Matthieu 1,19), rempli de foi, qui répondit sans délai aux appels de Dieu (Matthieu 1,24 ; 2,14 ; 2,21). En savoir +

    7. Selon la Tradition, Jésus est le « Nouvel Adam », et Marie « la Nouvelle Ève », mais la sainteté du couple formé par Joseph et Marie répare aussi d’une certaine manière le mal qui est né du couple d’Adam et Ève. La Sainte Famille a été proclamée comme « le prototype et l’exemple de toutes les familles chrétiennes » (Jean-Paul II) et en elle, Jésus a « grandi en sagesse, en taille et en grâce devant Dieu et les hommes » (Luc 2, 52). En savoir +

    8. Comme Jean-Baptiste, Joseph s’efface finalement pour que Jésus soit pleinement révélé. Après Marie, il est incontestablement le plus grand saint de la chrétienté et c’est très justement qu’il a été proclamé Patron de l’Église universelle. En savoir +

    9. La dévotion à saint Joseph a été tardive, mais elle a un bel avenir devant elle. Il nous faut tous avec lui « revenir à Nazareth » (Luc 2,39). Intentionnellement ou non, Marie à Cana a repris les mots de la Genèse adressés au Patriarche Joseph : « Faites tout ce qu'il vous dira » (Genèse 41,55) En savoir +

  • Du combat pour la mort à la lutte contre la mort (mise à jour)

    IMPRIMER

    Du frère René Stockman, supérieur général des Frères de la Charité, sur Kerknet.be (Merci à notre amie M.P.M. pour sa traduction) :

    Du combat pour la mort à la lutte contre la mort

    29 AVRIL 2020

    Des citoyens bien pensants, - en évoquant l’éthique - , relèguent un grand groupe de personnes au rang de citoyens de second rang  dont la vie vaudrait moins que celle des autres.

    En janvier, des médecins ont dû comparaître devant la Cour d'assises pour avoir enfreint la réglementation relative à la bonne exécution de l'euthanasie. Lorsque le jugement a été prononcé en leur faveur, il y a eu des acclamations sur les bancs et pour certains, il était temps d'élargir rapidement la législation sur l'euthanasie. Les personnes âgées atteintes de démence devraient avoir droit à l'euthanasie si elles avaient rédigé un testament à cet effet , tout en ne pouvant plus  le confirmer par la suite en raison de leur démence. Mais qui décidera de cela? Certainement plus la personne démente elle-même, mais des tiers qui estiment que les conditions énoncées dans le testament sont remplies. Cela deviendrait alors une autodétermination prise en charge par d’autres. Dans quelle mesure des personnes âgées, à partir de ce même droit à l'autodétermination, oseront-elles ou pourront-elles faire un choix en toute liberté pour une mort naturelle ?

    Nous vivons actuellement dans un univers d’« utilitarisme » qui crée une mentalité où les personnes âgées ne devraient pas être un fardeau pour la famille, pour la communauté ou pour les finances publiques. Si nous avions osé le dire cela il y a quelques semaines, on nous aurait illico envoyés au diable. Les gens bien pensants du XXIe siècle ne vont tout de même pas évaluer les personnes  en fonction de leur utilité ?

    L'euthanasie est quand même un bien pour les personnes, un nouvel acquis. Elle a même été érigée par ses promoteurs au rang d'une œuvre de miséricorde.

    Atmosphère d'utilitarisme

    Mais cela peut changer, et parfois même très rapidement. La mentalité utilitariste s’est ainsi très clairement exprimée dans le code d’éthique devant justifier la politique d'admission dans les unités de soins intensifs et ainsi apaiser la conscience des médecins et des infirmières. On calcula rapidement combien de lits et de respirateurs étaient disponibles aux soins intensifs. Des comités d'éthique ont été convoqués et aux maisons de repos et de soins on a suggéré d’ y garder les personnes âgées ayant peu de chances de guérison, afin de réserver les lits et les respirateurs des hôpitaux aux jeunes. On pensait que c'était une politique humaine; ainsi, la capacité hospitalière disponible serait suffisante, notamment pour la population "active". Les scientifiques, les politiciens et les éthiciens pensaient avoir fait les bons choix et s’estimaient bien préparés et en sécurité en Belgique. Restreindre et même interdire les visites auprès des résidents en maisons de repos et de soins, et bien se laver les mains avant d'entrer  devait être suffisant.

    Lire la suite

  • L'Université à l'heure de la pensée unique

    IMPRIMER

    De "Campus Vox" via le site "Pour une école libre au Québec" :

    Entretien : Mathieu Bock-Côté, « l’université est de plus en plus hostile à un authentique pluralisme intellectuel »

    29 Apr 2020

    Campus Vox : Vous dénoncez souvent la pensée unique et la politique de la pensée dans le monde universitaire, en quoi ce concept est-il par nature antinomique avec celui de l’université ?

    Mathieu Bock-Côté : Théoriquement, mais je dis bien, théoriquement, l’université devrait être le lieu du libre examen de toutes les idées, de tous les problèmes, sous le signe d’un savoir qui se sait par définition inachevé, qui n’a jamais la prétention d’être une vérité révélée, définitive, incontestable. Si elle était fidèle à elle-même, elle verrait dans la curiosité intellectuelle une authentique vertu philosophique. Telle n’est pas la réalité, hélas. En philosophie politique comme en sciences sociales, certaines tendances idéologiques qui ne veulent pas se reconnaître comme telles sont absolument hégémoniques et dominent complètement la vie académique. Elles travaillent à exclure ceux qui ne s’y reconnaissent pas et plus encore, ceux qui les défient, en les transformant en parias académiques. De manière plus large, il faudrait parler de l’idéologisation des sciences sociales, qui paradoxalement, prétendent plus que jamais se conformer à une exigence de scientificité tout en contribuant à la normalisation théorique d’abracadabrantes lubies. Ne nous laissons pas bluffer.

    N’oublions pas non plus le rôle de certains groupuscules étudiants associés à l’ultragauche ou à certaines franges extrêmes de « l’antiracisme » ou du « féminisme » qui entendent encadrer la parole sur les campus, en distinguant ceux qui ont le droit de s’exprimer et ceux qui ne l’ont pas. De leur point de vue, la liberté d’expression n’est qu’une ruse « conservatrice » servant à légitimer l’expression de propos haineux ou discriminatoires — c’est ainsi qu’ils ont tendance à se représenter tous les discours qui s’opposent à eux frontalement. Ces groupuscules au comportement milicien n’hésitent pas à verser dans la violence, et pas que verbale, et cela, avec la complaisance d’une partie du corps professoral, qui s’enthousiasme de cette lutte contre les « réactionnaires » et autres vilains. Ils entrainent avec eux des étudiants emportés par une forme d’hystérie collective dont les manifestations font penser à la scène des deux minutes de la haine chez Orwell. Nous pourrions parler d’ivresse idéologique : des idées trop vite ingérées et mal comprises montent à la tête de jeunes personnes qui se transforment en vrais fanatiques.

    On comprend, dès lors que l’université est de plus en plus hostile à un authentique pluralisme intellectuel. Cela ne veut pas dire qu’on ne trouve pas de nombreux professeurs qui font un travail admirable, dans le domaine qui est le leur, mais que certaines questions jugées sensibles seront laissées de côté, tant le prix à payer est élevé pour les explorer librement. Évidemment, certains parviennent à se faufiler dans ce système de plus en plus contraignant. Convenons qu’ils ne sont pas si nombreux et qu’ils le seront de moins en moins. Et les jeunes chercheurs qui entrent dans la carrière comprennent vite quelle posture adopter s’ils veulent être admis dans l’institution. Certaines adoptent des positions qui ne sont pas vraiment les leurs, dans l’espoir de donner des gages idéologiques pour favoriser leur reconnaissance institutionnelle. Ils se croient rusés, mais à force de faire semblant, ils finissent par croire à ce qu’ils disent et se laisser piéger par leur propre stratégie. Il vaudrait la peine de relire La pensée captive de Czeslaw Milosz sur la schizophrénie propre aux milieux intellectuels dans les régimes idéocratiques.

    Lire la suite

  • Temps pascal en confinement; feuillet du jeudi (30 avril) de la 3e semaine : le culte du précieux Sang de Jésus

    IMPRIMER

    2020_04_30_08_56_03_Greenshot.pngTELECHARGER le PDF